[Fin Juillet 550] Prise de pouvoir (PV)

Atomsphère étrange, à la fois oppressante et enivrante. Même dans sa jeunesse il n'avait souvenir d'avoir pénétré une fois ce lieu mystique, immense palais et temple qui siégeait au beau milieu de la cité : imposant et majestueux. Une fois les grandes portes franchies il ne régnait que la pureté. Tout était grand, beau, travaillé et finement décoré d'une manière des plus simple. Alors qu'il perdait son regard dans les alentours une personne s'approcha de lui, jolie brune aux cheveux ondulés vêtue d'une robe-toge blanche et d'une petite ceinture de corde dorée. Elle s'approcha du Purificateur qui, plus habillé comme un simple matelot car ayant récupéré quelques apparats de son père, possédait en son dos l'urne nacrée de Polyphème. La femme l’observa un instant avant de détailler l'objet dans son dos, puis afficha un large sourire.

- Bonjour et bienvenue dans le Temple de Poséidon, Légat. Veuillez me suivre, le Seigneur des Mers attendait votre venue. Il est encore au Pilier Principal mais nous a demandé de vous faire visiter le Temple en l'attendant. Vous deviez arriver plus tôt cependant... Que vous est-il arrivé ?
- Bonjour à toi aussi et merci. Le voyage a été long et une fois rentré je suis allé voir ma famille, rien de plus. Pardonne-moi, mais tu es..?
- Mon nom importe peu, je ne suis là que pour servir notre Dieu.

Elle s'inclina légèrement en terminant sa phrase, invitant Cinead à suivre la direction indiqué par le bras qu'elle tendait avec grâce. Il soupira, tant de manière... ce n'était pas son genre. Elle devait être une des Prêtresse... Peut être même maîtresse de Poséidon ! Une chose était sûre, elle était ravissante pour le plus grand plaisir des yeux cinabres du Purificateur. Ce qui le troubla légèrement en l'instant fut la ressemblance vocale entre cette femme et sa grande sœur.. Mais il oublia vite ce détail alors qu'il avançait derrière elle, portant son regard sur les hanches qui se mouvaient derrière le mince tissu, face à lui. Il ne rougissait point, mais avait néanmoins un sourire en coin. Oh Satine, j'avais raison... Les Atlantes sont magnifiques...

Ils arrivèrent rapidement dans la zone dite habitable du palais, où le Légat, les Prêtresses et les invités pouvaient vivre et dormir. Peut être vivrait-il ici... Il n'avait rien décidé encore, la demeure Atlas était grande et vide. Il continuât donc la visite, toujours en perdant ses yeux sur l'architecture du lieu, ses plafonds immenses et les frises magnifiquement peintes et sculptées. Leur petite promenade se termina sur l'antichambre du trône. La salle dédiée au Légat qui possédait lui aussi un siège sculpté dans le marbre. La jeune femme s'effaça alors, quitta la pièce et laissa le Cinabre face à sa nouvelle position. Il tournait la tête lentement, observant cette grande porte d'Orichalque qui donnait sur le trône de Poséidon directement. La salle qu'il protégeait n'était pourtant que rarement utilisée lui avait expliqué la brune, le Dieu préférant prendre ses quartiers au pied du Pilier Principal, endroit où une petite demeure avait été bâtie pour lui... Caprice. Alors qu'il continuait de regarder autour de lui, de s'imprégner de l'atmosphère puissante du lieu il fut dérangé par un petit détail.

- Qu'est-ce que... c'est que cette horreur ?

Une tapisserie, assez grande et manquant cruellement de relief était posée là , sur un mur, décrivant... il n'arrivait même pas à décrire, comme si cette dernière ne souhaitait réellement s'exprimer. Son visage afficha un léger air de dégout alors qu'il s'en approchait. Oserait-il la toucher pour l'arracher ? Non, certainement pas. Cinead avait d'autres habitudes, mauvaises, prises dans les couloirs de Blue Graad, oui. Posant son index plié sur ses lèvres il zyeuta à gauche, puis à droite avant de sourire malicieusement. Qui allait pouvoir le blâmer, après tout n'était il pas l'autorité en ce lieu ? Il se recula alors légèrement puis se pencha avant de, sans prévenir, cracher une gerbe de flamme directement sur l’œuvre ignoble qui allait, sans aucun doute, gâcher tant son champ de vision que son humeur. Les flammes commençaient alors à grignoter l'amas de tissu remontait lentement en ne laissant que des traces noires sur le mur et des cendres au sol. Il ne fallut pas longtemps au Feu Destructeur pour engloutir la tapisserie et ne plus rien en laisser si ce n'est quelques traces sur le mur. Elles aussi disparaitraient, par l'acte du feu purificateur, par l'acte des servantes ou par le temps simplement.

- Voilà qui est mieux...