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 Uranie, Sainte du Verseau (En cours)

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UranieUranieArmure :
...
Message Uranie, Sainte du Verseau (En cours)   Uranie, Sainte du Verseau (En cours) EmptyDim 18 Sep - 2:00
Sainte du Verseau
Qui est-elle ?
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    Nom : Uranie
    Date de naissance : 530
    Âge : 20 ans
    Sexe : Féminin
    Armure demandée : Verseau.


Comment est-elle ?

    Apparence et Psychologie :

    Uranie est un individu au caractère bien tranché, ferme s'il n'est pas autoritaire. Son Eveil a tout changé chez elle : de timide et éplorée, elle est devenue une femme bien plus résolue. Ambivalente, il arrive que ce qui ressort chez elle comme une discipline de fer s'accompagne de penchants sinistres, parfois sombres. Elle a troqué son innocence de mortelle pour la certitude de celle qui a vu la guerre sans avoir à la faire. En acquérant le septième sens, Uranie l'a déployé si loin et avec tant de sensibilité qu'elle s'est brièvement retrouvée à occuper une place de spectateur divin, prenant intimement conscience du conflit déchirant les pouvoirs à travers l'Europe. De cette expérience, elle a conservé une connaissance hors du commun des choses, des lieux et du comportement des êtres humains comme inhumains. De ce fait, elle sait faire preuve d'une immense sagesse sans rapport aucun avec son âge, mais également de mélancolie.

    C'est désormais avec réticence sinon répugnance qu'elle fait appel à ce pouvoir tapi dans son esprit : elle ne se maîtrise pas, habitée depuis toujours par une soif d'apprendre digne d'un Faust des temps antiques. Elle sait que si elle devait s'en servir, elle se laisserait tenter par les sirènes du savoir et ne pourrait s'empêcher d'user de son don à l'extrême, sans retenue et avec l'ivresse exaltée d'une démente, afin d'explorer - ou essayer, quitte à y risquer sa vie et sa santé mentale - le monde entier et même au-delà. La sensibilité de son septième sens relève presque de la divination, mais une divination euphorique qui puiserait dans ses ressources sans qu'elle ne puisse se résoudre à y mettre un terme.
    Alors, avec une espèce de prudence frustrée, la Sainte se refuse tout simplement à s'éveiller à nouveau.

    On la croirait vieillie avant l'heure, avec son visage de femme faite malgré ses vingt printemps. D'imperceptibles pattes d'oie étirent le coin de ses yeux en amande, lesquels sont sempiternellement soulignés de suie ou de cendres. Ce fard assombrit la clarté de ses pupilles au gris pareil à l'écume déchaînée des côtes méridionales de la Grèce, lesquelles posent un regard d'une souveraine froideur sur ce qui l'entoure. Une crinière mi-longue cascade souvent en désordre sur ses épaules, d'un blond si pâle qu'il tire sur l'argent à la faveur de certains jeux de lumière. Elle a le nez fort voire aquilin et le menton volontaire : autant de traits saillants, comme ses pommettes, traduisant aisément la moindre de ses expressions.

    Uranie a la peau couverte d'un léger hâle doré, comme si le soleil avait pris soin de flatter sa chair sans la brûler. Ses mains portent les marques des travailleurs hardis, trahissant un passé de labeur et de corvées harassantes. Ses membres fuselés ont acquis une nouvelle vigueur qu'elle entraîna au Sanctuaire, découplant sa silhouette à la manière d'un patient ciseleur de pierre.


Son Histoire

    Toutes les histoires ne s'écrivent pas d'une seule ligne, belle et continue, sur la toile parfois capricieuse du temps. Certains fils de la destinée se retrouvent saisis par les mains toutes-puissantes des tisseuses de la fatalité et lorsque l'envie leur en prend, il leur arrive d'ajouter à leur ouvrage des motifs tout en arabesques et points espacés. C'est là leur fantaisie, et qui serais-je pour protester de ce qu'elles firent du fil d'or de mon existence ?

    Je suis Uranie.

    J'ai vu le jour sur les rivages méridionaux de la Grèce, mes cris couverts par le ressac langoureux des marées huileuses. Les doigts de rose de l'aurore m'extirpèrent du ventre de ma mère et me réchauffèrent au moins autant que les linges dans lesquels on m'emmaillota, tandis qu'autour de moi l'on murmurait à nos dieux des louanges reconnaissantes en égard à ma bonne santé. C'est alors qu'en cette fin de l'hiver, que ces terres ont doux et clément, qu'un unique éclair a frappé le sable plein de limon de la berge m'ayant vue naître. Une langue acérée de feu divin aussi brève que rugissante dont l'écho a, dit-on, longuement roulé contre les parois lointaines de la crique. C'était le signe que les dieux avaient assisté à ma naissance, pour une raison ou pour une autre.

    Je n'avais pourtant guère rien de spécial, sinon une certaine vigueur peu commune pour les bambins. Je ne pris froid ni ne m'enrhumais, à aucun moment ; et à y bien songer, aussi lointain que puisse remonter ma mémoire, je n'ai souffert d'aucune affliction ni maux même bénin. Quelques années passant, le bébé que j'étais devenait une petite fille aux longs cheveux cendrés, que souvent ma mère tressait en boucles et dans lesquels j'aimais glisser des perles recueillies sur la grève. Lorsque je n'étais pas occupée à écouter les histoires des anciens, car j'étais encore bien trop jeune faire quoi que ce soit d'autre, je revenais goûter, les pieds nus, au baiser du sable vaseux et regarder l'étendue agitée de la mer, sentir le vent du Sud jouer dans ma chevelure. Je me surprenais à espérer retrouver une trace de cet éclair qu'on m'avait décrit, qui avait frappé la terre comme pour saluer mon arrivée : mais il n'y avait aucune brûlure rémanente, aucun signe, rien qui ne m'aidât à imaginer la chose. Mon humeur infantile s'en trouvait souvent déçue, bien qu'il suffisait de laisser les vagues masser mes chevilles pour m'en consoler.

    En grandissant un peu davantage, les anciens cédèrent de mauvaise grâce leur place de professeurs au profit des hommes et des femmes du village. L'on m'apprit à réparer les filets lorsque c'était nécessaire, à préparer l'huile épaisse dont les garçons enduisaient les voiles des fragiles esquifs à bord desquels les adultes allaient moissonner notre pitance sur les flots trompeurs. L'on m'enseigna toutes ces choses que l'on se doit de savoir et d'apprendre lorsqu'on vit à côté de l'océan, et je m'en retrouvais rapidement avec les doigts plus forts et plus secs que si j'étais née dans les verts vallons de l'arrière-pays. Et l'arrière-pays, justement, je ne cessais de poser des questions à son sujet. Généralement, les femmes me renvoyaient aux hommes car ils avaient voyagé, et les hommes me renvoyaient aux anciens parce qu'ils avaient vécu et savaient tout de la Grèce. Quant aux anciens, généralement ils grommelaient et, ne sachant trop satisfaire mes interrogations de gamine curieuse, me disaient de ne pas m'encombrer l'esprit avec ce qu'il se passait de l'autre côté des forêts d'oliviers.

    Pour un temps, ma docilité prenait le pas sur ma curiosité et je me contentais de ces refus. Pour un temps.

    À mesure que les années s'écoulaient, ce qui était de la curiosité se développa et plongea profondément ses griffes dans mon cœur. Je voulais découvrir les villes blanches de Thèbes et d'Athènes, les monts divins bordant les douces vallées de la Grèce, les citoyens des cités-états autant que les sujets de l'Empire Romain. Un vagabond vint à passer un beau jour de l'automne et nous l'accueillîmes comme le voulaient les dieux. En échange du pain et des olives, il raconta maintes histoires de son périple, des histoires qu'il avait vécues et d'autres qu'il avait entendues comme nous entendions les siennes. Il disait longer la côte du Levant au Couchant, lui-même aventureux et Crétois. Bien vite les anciens se désintéressèrent de lui, probablement parce que malgré son jeune âge il paraissait en savoir davantage qu'eux, et les adultes firent de même afin de ne pas les froisser. Mais moi, loin de ces préoccupations vaniteuses, je montrais ma plus vive curiosité pour son savoir.
    Ne se faisant pas prier, il me conta avec talent les combats de Perse et les échos des batailles de Macédoine, la splendeur des palais des rois-guerriers de ces peuples mais aussi la misère de leurs peuples traînés à la guerre. Il me décrivit les fabuleuses sylves enneigées aux mille secrets de la Germanie et les belles cités dallées de Rome, toute de marbre poli et ciselé, avec des bâtisses polies à la chaux décorées de tentures d'un rouge profond et de liserais d'or. Je m'en émerveillais tant et si bien que, l'heure venue de se coucher, je me surpris à rêver à toutes ces contrées étrangères où, me semblait-il, toute l'histoire du monde était en train de se dérouler.

    Et moi, j'allais devoir demeurer dans ce village reculé, à la pointe méridionale du continent ? Je m'y refusais !

    Mais il faut davantage que la volonté têtue d'une petite fille pour changer le cours d'une vie. Ce qu'il faut, c'est une main sûre empoignant le fil de sa destinée et le tressant avec habileté.

    Je me sentis terriblement seule, voire trahie lorsque le vagabond s'en alla reprendre sa route. Inconsolable, dépitée, prisonnière de ce petit bout de plage où se dressaient les demeures des miens, je m'esquivais souvent un peu avant l'aube pour gagner les crêtes déchiquetées des bords de la crique où j'attendais que le soleil se lève en pleurant sur mon sort. Je pleurais en silence, les yeux grands ouverts et fixés sur la ligne embrasée de l'horizon, enviant l'astre d'or qui faisait le tour de la terre chaque jour et pouvait voir ce que le monde avait à offrir.

    J'en soupirais à cœur sincère, exprimant à haute voix mes regrets et ma jalousie, mais malgré tout contente qu'il y ai au moins un être dans la création pour avoir pareil privilège. Je pris ainsi l'habitude de venir, avant que le village ne s'éveille et que je n'aie à remplir mes obligations et mes corvées. Chaque fois le soleil se levait trop tôt à mon goût et je fermais les yeux, me frottais les paupières afin d'en effacer la brillante humidité, puis prenais le chemin du retour. Chaque jour jusqu'à mes seize ans.

    Car ce jour-là, tout changea.

    C'était le milieu d'un été particulièrement pesant lorsque, les paumes devant mon regard, prête à délaisser mon perchoir, je sentis subitement une chaleur inhabituelle picoter mes lèvres et ma nuque. Rouvrant les mirettes, je surpris un jeune homme en train de m'embrasser et poussai un cri de surprise en reculant. Ma réaction lui attira un sourire éclatant : il avait les cheveux joliment ondulés, d'un blond solaire, et la peau hâlée des grands voyageurs. Vêtu d'une simple tunique de lin, il avait à la main une lyre finement ouvragée dans un bois que je ne reconnus pas, malgré mon habitude de le travailler avec les pêcheurs.

    « Tu n'as rien à craindre » dit-il d'une voix éminemment douce et vibrante. Elle était aimable, bienveillante, mais suffisamment ferme pour que je puisse l'imaginer sans peine hausser le ton avec autorité, voire fureur. « C'est toi qui es née et qui a été accueillie par un éclair, n'est-ce pas ? Les gens d'ici en parlaient beaucoup il y a à peine dix ans encore. »

    C'était vrai et je me demandais comment il pouvait bien le savoir, n'étant guère mûr lui-même. J'en déduisis qu'il devait habiter dans l'un des hameaux des environs, ayant déjà aperçu dans le lointain les taches claires des troupeaux de moutons qu'on menait vers les pâturages.

    « Oui, c'est moi » chuchotai-je, intimidée malgré son affabilité.

    Il respirait l'insolence et la confiance. Sur ma bouche demeurait une impression persistante de son baiser volé, sucrée et tiède. C'était tout à la fois attirant, troublant et effrayant. Je portais les doigts à mes lippes, le faisant sourire encore.

    « Je voyage, sais-tu ? Je vais par monts et par vaux, bien plus que tu ne saurais le concevoir. Je suis bien accueilli partout ; parfois je joue de ma lyre, j'y suis doué. Mais jamais je ne reste. »

    Il s'exprimait de façon surprenante, quelque peu décousue. Cependant, ses mots recelaient une colossale assurance marquée de sincérité. Il me décrivait là, je n'en doutais pas, l'existence qu'il menait. Je me retins un long moment de poser la question qu'il me taraudait d'énoncer, tandis qu'il me scrutait avec amusement de son regard aux nuances fauves. Finalement, je n'y tins plus et m'exclamai presque :

    « Comment fais-tu pour vivre ainsi ? »
    « C'est très simple. Je fais simplement ce pour quoi je suis venu au monde, car aucune chaîne ne me retient. »

    Ça paraissait si facile, exprimé ainsi. Dépitée, je lui signalais mon envie.

    « Tu n'as qu'à venir avec moi. »
    « Tu m'emmènerais ? »
    « Et pourquoi pas ? Tu es une jeune fille vigoureuse et ta compagnie ne m'est pas désagréable. Ta soif de découvrir le monde est assez divertissante, à vrai dire. Tu m'amuseras sans doute quelque temps. »

    C'est de cette façon que j'ai quitté en secret le village, sur les traces de cet homme dont j'ignorais le nom autant qu'il ignorait le mien. À sa suite, j'ai pris la pleine mesure de mon insondable ignorance et que l'imagination fertile dont j'étais pourvue n'aurait en rien su combler même le temps de toute une vie : j'ai découvert les bois derrière les côtes, les vallons derrière les bois et les montagnes derrière les vallons. La Grèce, immense et magnifique, il me la révélait un peu davantage à chaque mois qui s'écoulait. De ville en ville il chantait pour notre hospitalité, tandis que je prêtais la main aux menus travaux et corvées, et que je m'acquittais des tâches qu'un incessant périple finit inéluctablement par apporter au quotidien.

    Il ne m'avait plus embrassée ni seulement essayé, mais souvent je sentais son regard aux reflets d'ambre posés sur moi et son sourire s'agrandissait lorsque j'en rougissais.

    Il m'emmena encore plus loin, hors des frontières de mon pays natal, et les clameurs des conflits entre Grecs, entre Romains et entre barbares nous parvenaient. Une fumée au lointain, une cohorte le long de la route, des corbeaux s'abattant à l'horizon... Partout, pris-je conscience, il y avait la guerre. Mais c'était plus que de simples combats... Quelque chose dans le fumet de l'air, dans le murmure de la terre, me troublait jusque dans les tréfonds de mon âme.

    « Tu le devines, n'est-ce pas ? » s'enquit-il un beau jour, se tournant vers moi tandis ce que j'étais particulièrement dérangée par un frisson au bas de l'échine.
    « Je ne vois pas ce que tu veux dire. »
    « Ne fais pas l'enfant : je vais l'énoncer tout haut si tu refuses de le faire. »

    Il avait quelque terrible vérité que je pressentais et qu'il s'apprêtait à me pointer du doigt. Je l'anticipais en frissonnant, gagnée par une appréhension terrible comparable à ce qu'éprouverait une personne frappée de vertige si on la plaçait soudainement le long d'un minuscule sentier bordé de part et d'autre par l'abîme.

    « Chaque champ de bataille est un théâtre où s'agitent des marionnettes guidées par les mains dictant leur destinée. Au travers des futiles mêlées des hommes, ce sont les dieux qui se font la guerre. L'humanité est tout à la fois leur épée et leur bouclier, comme les dieux sont ce qui les protège et les fauche. Les dieux ne se sont jamais très bien entendus mais à cette ère... »

    Il s'interrompit et me dévisagea avec un sérieux qui ne lui ressemblait pas. Il fallut plusieurs secondes avant que son sourire solaire ne reparaisse.

    « Mais qu'importe. L'important est le choix que tu as à faire, Uranie. »
    « Je ne m'appelle pas ainsi » protestai-je en évitant le sujet.
    « Tu as le privilège de faire ce choix. Saisis-t'en et pas trop tardivement, ou les dieux le feront à ta place. »

    Tout en concluant, il ramassait ses affaires et s'éloignait le long de la route, le plus naturellement du monde. Instinctivement, je comprenais qu'il était en train de me quitter.

    « Attends ! Ne pars pas ! Pourquoi me dis-tu tout ça ? Et pourquoi m'appeler de cette façon ? »
    « Demande donc au ciel, petite nymphe qui a oublié. Les étoiles portent la mémoire du monde. Quant à moi, je dois m'en aller sur un chemin que tu ne peux pas encore emprunter. Peut-être... » Il hésita, et c'était la première fois que je le voyais ainsi. « Peut-être, si les tisseuses le veulent bien, marcheras-tu à mes côtés et non à mon encontre. Cela, même moi je ne peux le dire. »

    Et il me laissa là, perdue et glacée jusqu'à l'os par ses mots.

    J'ai erré sur les routes, ses paroles résonnant sans fin dans ma mémoire. Les heures de la journée s'écoulèrent, mornes, les minutes me semblant comme étouffées et diffuses, confuses. La nuit me surprit alors que j'avais déjà quitté la route, marchant maussade parmi les petits oliviers que le vent agitait en tous sens. Sentant sur mes épaules une fatigue accablante, je m'allongeais sur le dos et fixais l'empyrée lavée de tout nuage.

    Je vis les étoiles.
    Toutes les étoiles.
    Et elles me virent en retour.

    C'était comme si ma conscience explosait sans violence et se dispersait à la manière d'un tourbillon de poussière, gagnant chaque parcelle de la terre, du ciel et de la mer. Je me liais par l'esprit à chacune de ces lointaines lumières et par leurs yeux je découvris le monde. Ma faim de découvrir, ma soif d'apprendre, se réveillèrent avec une force insoupçonnée ; fringale de connaissance, affamée, je me jetais sur ce spectacle divin avec la voracité d'une moribonde devant une coupe de nectar.
    Je tentais d'accueillir en mon sein chaque souffle de vie que cet énième sens surnaturel apportait à ma conscience. J'en voulais capturer chaque essence, chaque manifestation, ne plus faire qu'un avec tous les êtres auxquels je m'unissais soudain ! Les connaissances d'ici et d'ailleurs, des secrets dont je n'aurais jamais osé esquissé les prémisses, me furent révélés avec la brutalité d'un coup de marteau en pleine figure. L'extase et l'exultation le cédât rapidement à l'horreur alors que mes yeux spirituels commençaient à apercevoir le fuseau des tisseuses et le motif universel qu'elles créaient. C'était là un savoir qui, je le devinais, allait me rendre folle et m'égarer dans d'impossibles méandres.

    Alors, à la manière d'un coup de tonnerre heurtant le sol, je revins à mon corps en abandonnant tout. Tout lien, tout regard, toute écoute de ce monde. Mes perceptions étendues jusqu'à l'infini revinrent, mutilées, au stade de l'humain. J'inspirais goulûment l'air ainsi qu'une noyée crevant la surface.

    En acquérant le septième sens, j'avais plongé tête la première dans l'océan de savoir que recelait ce monde et l'avais aspiré à m'en engorger les poumons. En m'en détachant pour ne pas succomber, j'avais presque tout perdu... Mais ce qui restait était déjà à peine supportable pour un esprit sain.

    La guerre des dieux...
    Je n'en ignorais plus rien.

    Chancelante, je me relevais tandis que les avertissements de celui que je croyais être Apollon taquinaient ma mémoire.

    « Mais qu'importe. L'important est le choix que tu as à faire, Uranie. »

    Mon innocence de mortelle venait de mourir. Ma vie avait basculé et aucun retour en arrière n'était permis.

    Lentement, je pris le chemin de l'Olympe où une armure m'attendait. Je savais trop de choses qui n'auraient jamais dû être portées à ma connaissance. C'était là le prix d'avoir demandé la mémoire des étoiles...

    Uranie...
    *
    * *

    L'arrivée d'Uranie au Sanctuaire fut inhabituelle. Une mortelle sans maître, éveillée et élevée d'elle-même, faisant mention d'un étranger mystérieux et prêtant aux étoiles un pouvoir particulier, à la source duquel elle aurait trouvé le sien...

    Il n'était pas évident de la prendre en sérieux et de voir en elle autre chose qu'une illuminée ou une source de problèmes. Du moins jusqu'à ce que la Clothbox du Verseau ne la choisisse en dispersant en sa présence une nuée de rayons d'or pâle aux nuances de nacre, apportant la preuve qu'elle avait les faveurs de l'armure.
    Jamais de sa vie elle ne s'était battue et pourtant, à l'interroger et l'écouter, on pouvait croire qu'elle avait pris part à maints conflits. Ses mains ne s'étaient pas une fois approchée d'une forge, cependant elle demanda à ce qu'on lui en ouvre les portes avant de s'y enfermer pour toute une journée.

    C'était la dernière fois que l'on devait voir son visage, car elle en ressortit avec un sévère masque de métal mordoré dissimulant ses traits. Elle endossa dès lors le rôle de chevalier d'or, avec la rigueur et la sagesse infuse qu'on lui connaît aujourd'hui.



Et vous, qui êtes vous ?

    Age : 23 ans
    Avatar : Le nom du personnage de votre avatar, présenté de cette manière :
    Code:
    [b]Magic the Gathering[/b] → [i]Nahiri[/i] est [b]Uranie[/b].
    Quelle est votre expérience des forums RP : J'ai fait un peu de tout hormis du manga. Oui-oui, je viens découvrir ça avec vous. Longue vie aux pandas !
    Comment avez-vous connu le forum : En fouinant directement avec mon ami Google, sans les top sites.



Pseudo
La suite de son histoire





Dernière édition par Uranie le Dim 18 Sep - 18:28, édité 5 fois
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CuchulainnCuchulainnArmure :
Augure

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Message Re: Uranie, Sainte du Verseau (En cours)   Uranie, Sainte du Verseau (En cours) EmptyDim 18 Sep - 3:08
Bienvenue ^^
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MorriganMorriganArmure :
Cardinal de la Mort

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Message Re: Uranie, Sainte du Verseau (En cours)   Uranie, Sainte du Verseau (En cours) EmptyDim 18 Sep - 3:15
Un Saint ? T'aurais dû rejoindre les Bers'. C'est parce que tu ne les connais pas que t'as fait ce choix >.>. *tousse*

Ces bêtises de côté, bienvenue à toi Uranie et bon courage pour ta fiche ! J'espère que nous deviendrons amies en RP !
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HeedHeedArmure :
Licorne

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Message Re: Uranie, Sainte du Verseau (En cours)   Uranie, Sainte du Verseau (En cours) EmptyDim 18 Sep - 4:22
Bienvenue (de la part d'un mort...)!
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RebaRebaArmure :
Lion Mineur

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Message Re: Uranie, Sainte du Verseau (En cours)   Uranie, Sainte du Verseau (En cours) EmptyDim 18 Sep - 7:36
Bonsoir et bienvenue sur AoG.

Je m'avoue un peu perplexe quant au rang demandé : si tu vises une Armure d'Or, nous n'allons pas choisir laquelle à ta place, donc la « préférence » pour le Verseau n'a pas lieu d'être. C'est elle que tu tentes, voilà tout !

Dans un second temps, je te présente toutes nos excuses mais Yennefer est déjà utilisée comme avatar. Elle ne figure pas dans la liste car il s'agit d'un PNJ et que nous avons oublié de le renseigner. Si bon que soit le choix, je vais devoir te demander d'en changer (et vais corriger ça sur le champ).

Pardon encore pour cette maladresse et bon courage pour la fin de ta fiche. N'hésite pas à passer par le conseil du staff si tu devais avoir des questions.
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NereusNereusArmure :
Scale du Kraken

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Message Re: Uranie, Sainte du Verseau (En cours)   Uranie, Sainte du Verseau (En cours) EmptyDim 18 Sep - 8:45
Bienvenue et bon courage pour ta validation ^^
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UranieUranieArmure :
...
Message Re: Uranie, Sainte du Verseau (En cours)   Uranie, Sainte du Verseau (En cours) EmptyDim 18 Sep - 13:40
Merci pour la bienvenue !

Avatar rectifié et fiche complétée. Bonne lecture !
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CassandreCassandreArmure :
Cancer

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Message Re: Uranie, Sainte du Verseau (En cours)   Uranie, Sainte du Verseau (En cours) EmptyMar 20 Sep - 15:59
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(pour ta valid' tout ça).
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OzOzArmure :
Balance

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Uranie, Sainte du Verseau (En cours) G-bleu220/220Uranie, Sainte du Verseau (En cours) V-bleu  (220/220)
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Message Re: Uranie, Sainte du Verseau (En cours)   Uranie, Sainte du Verseau (En cours) EmptyMar 20 Sep - 19:14
Bonne chance pour la validation potentielle future collègue ^^
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RowenaRowenaArmure :
Cygne d'Euros (Est et Automne)

Statistiques
HP:
Uranie, Sainte du Verseau (En cours) G-bleu1350/1350Uranie, Sainte du Verseau (En cours) V-bleu  (1350/1350)
CP:
Uranie, Sainte du Verseau (En cours) G-rouge600/600Uranie, Sainte du Verseau (En cours) V-rouge  (600/600)
CC:
Uranie, Sainte du Verseau (En cours) G-jaune1200/1200Uranie, Sainte du Verseau (En cours) V-jaune  (1200/1200)
Message Re: Uranie, Sainte du Verseau (En cours)   Uranie, Sainte du Verseau (En cours) EmptyMer 21 Sep - 14:28
Bonjour Uranie, et excuse moi du retard, je n'ai pas pu passer hier soir pour m'occuper de ta fiche !

Concernant le mystérieux personnage qui apparait dans ton histoire, Akritès a bien accepté son implication mais nous tenons à t'informer que le fait qu'il ait accompagné Uranie aura des incidences rp dont le staff seul aura connaissance et se réserve le droit de partager les intentions Wink

Pour le reste, j'ai trouvé ta fiche très agréable à lire, vraiment, et intéressante. C'est un personnage très particulier qui rejoins les saints, mais pas dans le mauvais sens du terme Wink Sur ce, je te valide donc, tu obtiens 5 en éveil et 18 PC pour ta fiche technique.

Amuse toi bien sur AoG !
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Uranie, Sainte du Verseau (En cours)
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