Mai 553 AD
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| | Kakos Armure :
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|  Kakos/Phobos  Dim 18 Sep - 5:01 | |  | Kakos Qui est-il ? Nom : Kakos/Phobos.
Date de naissance : 1er mars 529.
Âge : L'hôte de Phobos a 21 ans.
Sexe : masculin.
Armure demandée : Cuirasse de Phobos. Comment est-il ? Ma chère Anyé,
Quelle joie me fais-je de m’armer de ma plume et de ce parchemin afin de t’écrire ! Oui, j’en suis fort heureuse d’autant plus que cela faisait un certain temps que nous n’avions pas échangé. Je n’ai pas encore pris la peine de te parler de quoique ce soit que je trépigne d’impatience de te lire en retour. Tu me connais n’est-ce pas ? Tu sais comme les commérages me passionnent ! Je pourrais te dire que j’éprouve de la honte mais en fait, pas du tout ! Au contraire, cela m’amuse d’observer les gens de ma cité, de voir leur évolution, les nouvelles têtes. Bref ! J’aime converser sur tout ce qui se passe dans mon quotidien.
Si la dernière fois, je t’ai parlé de cette vieille peau de Glycère et de son infâme pain, je vais aujourd’hui te parler de quelqu’un de très troublant. Nous sommes nées à Sparte et je peux dire que je connais beaucoup de monde. Toi aussi d’ailleurs ! Ce petit, tu t’en rappelleras à coup sûr ! Je sais déjà que son image émerge dans ton esprit. Il ne peut s’agir que de lui. Tu vas vite comprendre que le concernant, les choses ne se sont pas améliorées…
Dès fois que ta mémoire te ferait défaut, je vais te resituer un peu tout ça. Il est vrai que tu n’es plus toute jeune ! Je vais te demander de faire un petit effort et de te souvenir de Kakos. Oui, Kakos ! Tu n’as pas pu oublier ce nom quand même ! Tout le monde ne faisait que parler de lui. Mais, tout d’abord, souviens de quel beau bébé c’était. Il faut dire qu’il avait de quoi tenir avec son père et sa mère. Et que dire de son grand-père Dardanos qui nous faisait tourner la tête à toutes les deux !
Malheureusement, si tout avait bien commencé, le petit tomba rapidement malade. Il est clair qu’il était devenu un poids pour sa famille. Pourtant, ils l’ont chéri. Je pense que c’est grâce à l’amour reçu qu’il a pu s’en sortir. Sinon, comment un gamin maigrichon, blême, avec des cernes sous les yeux et à la santé aussi fragile aurait pu survivre ? Impossible !
Le pauvre Kakos grandissait certes mais comme il devait en baver ! Et les sales rejetons de la cité qui profitaient de sa faiblesse. Par une seule journée ne passait s’en qu’il ne pleure ! les enfants peuvent être si cruels entre eux … On avait beau leur dire d’arrêter de tourmenter Kakos mais à chaque fois, il revenait à la charge.
Bref, je dois te dire que j’aurai juré qu’il ne dépasse pas la vingtième année de sa vie. Eh bien, figure-toi que je me suis lourdement trompé ! Le garçon s’est métamorphosé. On aurait dit une chenille devenant un papillon.
Honnêtement, je me demande bien comment quelqu’un d’aussi malade a pu changer de la sorte. Il est devenu un beau jeune homme. Il est grand, plus grand que son grand-père qui était déjà très grand. Je lui donnerai dans les un mètre quatre-vingt-six. Pas moins en tout cas ! Inutile de préciser qu’il bien plus grand que nous deux petites vieilles. Mais, ce n’est pas tout ! Il possède maintenant un corps musculeux. Aussi sculpté que celui des hommes forts de notre légendaire armée. Je crois d’ailleurs qu’il pourrait les rejoindre. Quel retournement n’est-ce pas ? La vie est vraiment imprévisible.
Le frêle enfant a laissé place à un homme emplit d’assurance. Celle-ci transparaît tant dans ses tenues, que son physique et son attitude. Avec ses cheveux de couleur clair, en bataille et avec sa belle mèche mais aussi avec ses tenues où prédomine le rouge, le garçon semble étudier son style. Et ses yeux! Il faut que je te parle d'eux. Si, si, tu vas voir c'est étonnant. Ils sont marrons et parfois, je jurerai qu'ils rougeoient !
Pour autant, Kakos n’est toujours pas aimé ! Je dois dire que même moi, je suis mal à l’aise en sa présence. Pourtant, c’est un garçon adorable, serviable, travailleur. Tout autant que ses ancêtres. Il traite les femmes avec respect mais elles le fuient. Les hommes le redoutent où les détestent. Je ne saurai dire en fait. Mais, je peux affirmer qu’il ne possède pas d’amis ! Comme depuis son plus jeune âge, il est seul sauf que maintenant, il a l’air de s’en moquer.
C’est bizarre ! Il a subi tant de brimades et tous ces gens qui parlent dans son dos ! Il ne répond pas. J’ai l’impression qu’il ne considère pas assez ces personnes pour perdre son temps à leur répondre. Je suis pourtant sûr qu’il sait déjà battu. Cela a dû être violent d’ailleurs ! En effet, figure-toi, qu’il possède une importante cicatrice qui part de sa joue gauche, qui s’étend sur tout le flanc gauche de son coup pour redescendre à la base de ce dernier.
Bref, tu l’auras compris, le gamin a changé mais certaine chose semble immuable. Etre seul comme ça, je pense que cela doit lui peser un peu ! Enfin voilà, mon commérage du moment ! En attendant de te lire et de savourer celui que tu me prépares, je te souhaite de bien te porter.
Ta grande sœur, Fiona.
Son Histoire « Enfin ! Enfin, me voici libérer. Pendant trop longtemps, nous avons été privés du sang chaud des batailles, de la sueur des guerriers, des cris de douleur. Il est temps de rattraper le temps perdu. Fouler les sols ravagés et ressentir cette ambiance sous tension m’ont manqué. Pourtant, je le sentais bien, mon essence n’a jamais quitté les lieux de bataille car personne ne peut se soustraire aux cavaliers de l'Apocalypse. Qui dois-je remercier pour l’éveil de mon âme divine ? Peu importe, les troupes d'Ares sont en marche à présent. Me voici libre et désormais, je dois me réincarner afin de rejoindre le Souillé de sang. Ensemble, nous avons une revanche à prendre et nous comptons bien la prendre ! »
Ambrotos, seul et unique fils de Dardonos attendait avec anxiété. Son épouse tant aimée était dans la pièce d’à côté. A chacun de ses cris et de ses gémissements, il tremblait. Des gouttes de sueur perlaient tout le long de son visage. N’arrêtant pas de faire les cent pas, il s’attendait à chaque instant à ce qu’on l’appelle. Le travail fut long et pénible, mais enfin les pleurs que voulaient entendre Ambrotos résonnèrent dans la maisonnette. Ne tenant plus, il se précipita dans la chambre et vit son épouse serrer contre elle un magnifique petit être. Doucement, il vint se poster à leurs côtés. Un sourire béat illuminait son visage. Soulagé, le jeune père pouvait maintenant savourer son bonheur.
- Bien, je m’en vais prévenir le seigneur Otis de la naissance du bâtard.
Cette terrible remarque de la sage-femme n’effaça pas le sourire d’Ambrotos. Pourtant, il le savait bien que cet enfant n’était pas le sien. Issus d’une ligné d’Hilote libre mais Hilote tout de même la femme d’Ambrotos avait été choisie comme ressource humaine. Elle se retrouva ainsi à servir de mère porteuse pour le seigneur Otis, le possesseur des terres voisines. Soumis aux spartes, ils ne pouvaient refuser ce marché. Mais surtout, le couple trouvait dans ce malheur une solution à leur problème. En effet, Ambrotos se voyait incapable de procréer. Malgré les tentatives, les sacrifices et offrandes ou encore le suivi de conseils, ils n’avaient pas encore pu à l’approche de leur trentième année de vie, donné naissance à un enfant. Un mal pour un bien, Ambrotos s’était résolu à accepter l’enfant d’un autre.
« Je me souviens très bien. Je hume encore le sang des saints d’Athéna. C’était la dernière fois que je foulais la terre des hommes. Je le concède, nous fûmes vaincus. Pourtant, quelle satisfaction d’avoir pu engendrer la terreur dans les yeux des chevaliers. Rien qu’en les fixant, je voyais au plus profond d’eux leur âme tressaillir. Au final, les saints d’or renforcés par les armes sacrées gagnaient la guerre et enchaînèrent mon âme. Ce sont les aléas de la guerre ! la victoire n’est jamais assurée, mais la fin d’une guerre en annonce une autre. Toujours ! Voilà ce qu’il me faut, terrifier et vaincre ! Cependant, je sais que je dois me montrer patient. Je dois me préparer. L’heure n’est pas encore venue pour les bersekers de déferler. Le dieu de la guerre avance ces pions, peaufine sa stratégie, scelle ses alliances. Bientôt, l’Epouvante sera de retour. »
Les éclairs luisaient dans le ciel de Sparte alors que le tonnerre grondait au loin. Pourtant, ce n’était pas lui qui faisait résonner les murs de la petite maison, mais les pleurs d’un nourrisson d’à peine un mois. Depuis sa naissance, le bébé ne cessait de déverser des flots de larmes ainsi que des cris de douleurs. Ses parents inquiets, se succédaient à sa couche mais rien n’y faisait, l’enfant ne pouvait être calmé. Quel mal le rongeait de la sorte ? Personne ne le savait et jusqu’ici rien ni personne n’avait trouvé un remède adéquate pour éradiquer les maux dont souffrait le dénommer Kakos.
S’il ne dormait pratiquement pas la nuit, l’enfant ne se rattrapait pour autant pas la journée. Kakos ne dormait que très peu et s’alimentait à peine plus. Sa maladie faisant, le garçon se développait très peu et très lentement. A chaque instant, ses parents s’attendaient à le mettre en terre. Ils avaient pourtant tout fait pour le garder auprès d’eux. En échange d’une bonne partie de leur récolte, le seigneur Otis les avait autorisés à l’élever. Certes, ils le perdraient tôt ou tard au profit de l’illustre armée des spartes, mais au moins, ils allaient pouvoir s’occuper de lui. Ils ne comprenaient pas. Ils se sentaient désemparés. Soumis à un homme et à la maladie. Les choses changeront-elles ?
« Qu’avons-donc là ? Tu n’es encore qu’un bébé. Un être si faible à la base. De tous les animaux, vous les hommes êtes ceux qui sont les plus fragiles à la naissance. Incapables de vous mouvoir seuls, vous êtes à la merci du moindre prédateur. Mais toi, tu es encore plus fragile que je ne l’imaginais. Ta vie ne tient qu’à un fil. Tu souffres. En fait, tu es né pour mourir dans très peu de temps. Inutile ! Pourtant, c’est toi que je choisis. Tu seras la parfaite cachette pour moi. Et puis, je dois dire que je décèle en toi un certain potentiel de rage. Rage et panique, quel savoureux mélange ! c’est décidé ! Désormais, nos destinés sont liés même si tu dois me prouver ta combativité. La défaite est possible, mais l’abandon n’est pas une option. Ce mot n’existe même pas dans le vocabulaire du berseker. Je vais t’aider et te procurer une infime partie de mon cosmos. Rien de décelable mais suffisant pour que tu essaies de t’en sortir. En somme, je fais dix pour cent du travail. Les quatre-vingt-dix restants sont à ta charge. »
Sur les bords de l'Eurotas, un gamin se démenait. Âge de sept ans, Kakos en paraissait deux de moins. Pourtant, il s'usait à la tâche. Trop lourd pour lui, le sceau emplit d'eau qu'il traînait le vidait du peu de force qu'il avait. Au loin, ses parents le regardaient faire sans intervenir. Ils avaient maintenant l'habitude. Si au début, ils avaient accouru pour lui apporter leurs aides, ils comprirent bien vite que cela était inutile. Leur fils refusait toutes assistances. S'il était malade, faible et fragile, on ne pouvait pas enlever au garçon sa détermination. C'était avec fierté qu ses parents s'échangeaient des regards. S'il survivait à la maladie, leur fils deviendrait un vrai homme.
A quelques mètres de là, des rires moqueurs se faisaient entendre. Lorsqu'il passait près des autres enfants, Kakos les entendait pouffer de rire. Bien que cela le rendît triste, il avait appris à serrer les dents. Avant, il se confondait en larmes et accourait dans les bras de sa mère. Mais plus il pleurait, plus les moqueries pleuvaient. Malgré son jeune âge, l'hôte de Phobos faisait le dos rond.
"Qu'ils rigolent ! Viendra le jour où leurs sourires s'effaceront pour laisser la place à un visage crispé par la panique. Je meurs d'envie de les voir uriner dans leurs toiles. Cela me rappelle bien des souvenirs. Je me souviens très bien des insultes d'Athéna. "Mouches à chien" ! Voici, ses paroles préférées pour nous décrire. Elle n'a pas cessé de nous humilier et lors de la guerre de Troie, elle osa même porter la main vers Arès, le buveur de sang ! Je voue une haine féroce aux dieux de l'Olympe qui ne perdent pas la moindre occasion de se moquer de nous, mais je conspue Athéna. Elle et tous ceux qu'elle protège sont misérables ! Nous aurions pu remporter cette guerre sans ses interventions. Je porte à jamais les stigmates de sa perfidie. Tôt ou tard, cette marque honteuse apparaîtra sur ton corps..."
Les fesses au sol, Kakos pleurait à chaudes larmes tout en fixant ceux qui venaient de l'attaquer. Malgré les larmes qui submergeaient son regard, le garçon âgé maintenant de dix ans tenait à fixer ses agresseurs. Un mélange de tristesse, de douleur et de colère se lisait sur son visage. Face à lui, trois adolescents le toisaient du regard.
- Pourquoi tu me regardes comme ça ! T'as un problème ?
- Tu devrais baisser les yeux le Faible !
- Il veut encore une leçon les gars !
Sans trop savoir pourquoi, Kakos voyait de nouveau fondre sur lui les trois fils de soldat spartiates.
- Prends ça le Faible ! Et dire que tu es le bâtard du seigneur Otis ! Tu es à l'image de celui qui t'élève, un faible !
Kakos tentait de se protéger comme il pouvait. Il en mourrait d'envie, mais il ne pouvait pas riposter. Ce n'était pas seulement le nombre qui le désavantageait cependant la majeur quantité de son énergie était utilisée afin de lutter contre sa maladie. Clairement, à ce moment, il était faible.
"Tu te sens humilié et impuissant ? Sache que cela est l'apprentissage par lequel j'ai choisi de te faire progresser. Tu n'as pas d'autres choix que de subir les attaques et les quolibets. Un berseker se doit de mordre la poussière avant de revenir plus fort. Par le passé, Arès et nous, ses enfants, nous, l'esprit de la guerre, avons subi déroute et humiliation. J'enrage rien qu'en faisant remonter ses souvenirs. Hercule, Diomède, Achille, tous ont osé nous défier. Là encore à cause de cette traîtresse d'Athéna, ils nous ont battus ! Athéna savait manipuler les autres dieux, même Zeus ne voyait pas le jeu auquel elle s'était livré, le poussant même à nous punir de sa foudre. Allez relève toi ! Lèche ton sang, retiens bien son odeur particulière, laisser grossir cette rage en ton coeur et bientôt, nous la déverserons sur tous ceux qui nous bafouent !
Kakos se réveilla en sursaut. Il souffrait terriblement. Ce n'était pas une habituelle quinte de toux qui le ravageait ou des maux de ventre. Non, le garçon en sueur se tenait le cou. Il ressentait à ce niveau une douloureuse brûlure. C'était comme s'il avait été marqué au fer chauffé telle une vulgaire bête. Dans un effort surhumain, il essayait de réprimer un cri. Il ne souhaitait pas inquiéter ses parents. Finalement, il se laissa tomber sur sa couche épuisé. L'intense douleur le fit sombrer dans l'inconscience pour n'émerger que le lendemain.
Kakos se leva doucement. Il se tenait le cou. Courbaturé, il voulait simplement se passer un peu d'eau sur le visage. Une voix le fit de nouveau sursauter. C'était sa mère qui le regardait horrifiée. Son père adoptif les rejoignit aussitôt. En découvrant son fils, ses yeux s'écarquillèrent. Il se précipita pour lui porter secours. Dans un réflexe, Kakos leva la main pour l'arrêter. Il refusait à quiconque de le toucher. La douleur était encore tenace. Dans le regard de ses parents, il voyait l'incompréhension. Intrigué, il se regarda dans un morceau de miroir. Cette fois, il ne put contenir son cri. Sur la partie gauche de son cou et remontant jusqu'à sa joue, était apparue une cicatrice. Comme était-ce possible ? La vieille au soir, il était vierge de toutes marques et voilà que son cou était marqué d'une profonde et grande balafre.
"Je te l'avais prédis. La marque honteuse d'Athéna. C'était lors de la guerre de Troie. Le Furieux avait décoché sa lance en direction de la perfide Athéna. Cette dernière se cacha derrière sa fabuleuse protection, le bouclier d'Egide. La lance d'Arès fut dévier. Je m'apprêtais à attaquer cette folle lorsque je fus frappé par le projectile à la dérive. Je fus gravement touché. Alors que mon père retournait sur l'Olympe, les saints n'avaient plus qu'à me sceller une fois de plus. Je ne l'oublierai jamais ! Sois mon instrument d'épouvante. L'apparition de cette marque signifie que tu es prêt."
- Tu vas bien, Kakos ?
Le jeune homme regarda sa mère avec un sourire. Il lisait l'inquiétude dans son regard.
- Qui a-t-il, mère ? Pourquoi t'inquiètes-tu ?
- Je me demande où tu vas. Tu viens à peine d'arriver et déjà, tu repars. Ta journée de travail auprès de ton père n'a-t-elle pas été harassante ? Ne veux-tu pas te reposer ?
- Tout va bien. Je me sens en pleine forme. J'ai besoin de me défouler mère. Je déborde d'énergie.
- Tu as tellement changé depuis cette fameuse nuit...
Kakos s'approcha de sa mère afin de l'étreindre. Il sortit ensuite de la maisonnette et se mit à courir en direction du bois. Sur place, pendant environ deux heures, il s'adonna à divers exercice de fortification du corps et au maniement des armes. Il se découvrait ainsi un talent naturel dans ce domaine.
Du temps c'était écoulé depuis l'apparition de l'étrange balafre et dès lors, Kakos avait bien changé. Outre ses capacités en combat et en maniement des armes, son état d'esprit avait évolué. Il était passé de la condition d'enfant malade à celle d'un jeune homme en bonne santé, plus sûr de lui au mental à toute épreuve.
S'il était devenu une autre personne, ses rapports avec les autres n'avaient pas changé. La cicatrice qu'il avait bien du mal à cacher n'arrangeait pas les choses. Les gens avaient du mal à comprendre. Comment un tel changement était-il possible ?
Certains se demandaient quelle sorcellerie avait pu permettre au jeune homme de s'en sortir. Ils se disaient que peut-être cette cicatrice était le prix à payer pour le libérer de son tourment. Quoiqu'il en soit, ils l'évitaient. D'autres au contraire avaient grandi avec l'habitude de se moquer de Kakos. La seule différence était que désormais, le jeune homme les ignorait totalement. Ces anciens tortionnaires trouvaient là une nouvelle raison de le détester. Son crime était qu'il avait toujours été différent. De par son statut de bâtard, sa maladie, sa cicatrice et maintenant cette attitude, il attisait en eux la colère et la crainte.
"Laisse-les. Les humains ont ce défaut de fuir, d'avoir peur et de détester tout ce qui est différent d'eux. Ils se fixent une norme et celui qui n'entre pas dans leur moule est banni. Tu es un déviant à leurs yeux. Ils te rejetteront toujours. En ce sens, les humains ne sont pas si différents des résidents de l'Olympe. Eux aussi, ils nous rejettent. C'est vrai que nous sommes si différents de ces larves ! Hadès aussi est perçu de manière négative. C'est certainement pour cela que nous partageons les mêmes buts et que nous nous allions souvent."
- Le seigneur Otis exige de toi que tu le rejoignes.
Le message était limpide. Un des hommes de main du seigneur des terres voisines et accessoirement géniteur de Kakos était venu frapper à sa porte au petit matin. Alors que son père baissait la tête, la mère de Kakos, elle, serra la main de son fils. Le jour tellement redouté était arrivé. Leur fils allait partir. Le jeune savait ce qui l'attendait. Sans montrer la moindre résistance ni réticence, il s'empara de quelques affaires. il étreignit sa mère pendant de longues secondes puis serra la main de celui qu'il considérait comme son père avec émotion.
- Cela n'est pas un adieu. Je jure de revenir vous voir. Père, mère, merci pour tout.
Il emboîta le pas au soldat sans se retourner. La douleur de la séparation était bien présente, mais une certaine excitation s'était emparée de son être.
Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent devant la belle villa. Kakos franchit les portes de celle-ci étonnamment serein. Il fut conduit directement au seigneur. Ce dernier l'attendait. Debout, il fixait Kakos avec insistance. Le jeune homme soutint son regard.
Grisonnant, la barbe élégamment taillée, il ne faisait aucun doute sur le fait qu'Otis ait été un militaire de haut rang. Drapé de sa longue toge rouge vif, il n'avait toujours pas pris la parole. Le soldat qui avait accompagné Kakos s'agenouilla.
- Seigneur, voici votre bâtard.
Pendant que le soldat le présentait, Kakos sentit une sensation bizarre. Il y avait quelque chose qui émanait de son géniteur et qui le troublait. Des pulsations agressives, puissantes et presque sauvages mais celles-ci lui semblaient familières.
Troublé, Kakos n'avait pas vu que le soldat s'était redressé. Il s'approcha de lui d'un pas décidé avant de le frapper aux jambes, ce qui le fit tomber au sol.
- Comment oses-tu fixer le seigneur Otis de la sorte ? Incline-toi bâtard !
Kakos leva la tête en direction du subalterne. Il mourrait d'envie de lui sauter au cou pour lui arracher sa carotide.
- Cela suffit !
Otis venait de s'exprimer. Il s'approcha du soldat. Il était juste derrière lui. Puis, d'un coup, il se saisit d'une dague et trancha la gorge de celui qui était à son service. Les yeux remplis de surprise et d'épouvante, ce dernier ne comprenait pas. Kakos quant à lui, loin d'être surpris, était assez fasciné. Ce sang dégoulinant lui donnait des frissons.
- Ô Cardinal de la Pestilence, acceptez cette offrande. Elle est pour vous.
Kakos entendait à peine ces paroles. Il se sentait vaciller. C'était comme si son âme était aspirée. Il se redressa tout doucement. Il s'approcha du soldat gisant dans les bras d'Otis. Il saisit la tête de ce dernier qu'il rapprocha de la sienne. Il fixait intensément le soldat succombant petit à petit. Un sourire dément se dessina sur son visage. Il passa ses deux mains sur la gorge ensanglantée de l'homme. Il les porta à son visage. Il respira profondément ce sang encore chaud puis se lécha l'index de la main gauche. Enfin, il se passa la main sur sa cicatrice. Ses yeux virèrent au rouge écarlate.
- Que c'est bon ! Je me sens pleinement revivre ! C'est une nouvelle naissance. Cette jouissance, cela faisait longtemps que j'en rêvais. Qui que tu sois, je te remercie. Maintenant, dévoile-toi ! J'ai bien ressentie tout cosmos, tu es un berseker.
Otis relâcha le corps du soldat sans fioriture au sol. Il posa ensuite un genou à terre face à celui qui ne semblait plus être sa progéniture.
- Je me nomme Otis. Je suis effectivement au service du seigneur Arès. A partir du moment où nous avions su que les cavaliers avaient été libérés, le pontifex a tout fait pour vous ramener. Un oracle nous a aiguillés sur la meilleure façon de procéder. Le seigneur Arès a fait en sorte que votre réceptacle soit issu d'un homme de son armée. Depuis les temps mythologiques, les bersekers ne peuvent se réincarner que dans un humain prédestiné à la voie guerrière. Voici donc le rôle que j'ai joué en vous fournissant cet homme.
- Tu as réussi tout coup ! Ce gamin a de très bonnes aptitudes. Ne tergiversons pas, qu'est-ce qui se prépare ?
- Le pontifex a décidé de soutenir les Vandales. Leurs troupes se positionnent en Italie. Avec le soutien de notre camp, Carthage est tombée. Notre but est de semer le désordre à Rome. Nous devons opérer avec vigilance et discrétion afin de ne pas trop attirer l'attention sur nous. Sparte a toujours voué un culte à Ares ainsi qu'à vous-même. J'ai décidé de joindre mes forces à celles déjà présentes là-bas. J'agirai avec mes hommes en tant que mercenaires.
- Tu veux que je vous accompagne, c'est ça ?
- J'aurai aimé. Seulement, l'âme de la pestilence n'est pas encore en totale symbiose avec ce garçon.
- Il est vrai que je dois me fondre totalement en lui. Telles quelles, mes capacités sont limitées. Il faut que Kakos s'éveille complètement et prenne le contrôle totale !
- C'est pourquoi, vous ne devez pas et ne pouvez pas vous rendre en Italie. L'hôte de la pestilence doit être confronté à la guerre, mais celle-ci est trop risqué. Il a été fait état de la présence de saints sur place.
- Tu sais ce qui te reste à faire...
Les instants qui avaient suivi cette discussion voyaient Kakos reprendre doucement conscience. Le jeune homme souffrait. Il avait l'impression d'avoir porté un poids trop lourd pour lui. A ses côtés, Otis avait déployé ses servants afin de le remettre sur pied. Il prit cependant bien soin de ne rien lui dévoiler. La seule chose dont il avait eu connaissance, c'était qu'il avait été enrôlé dans les troupes spartes.
Kakos avait donc rejoint son père et son armée. Il s'apprêtait à partir pour l'Italie. Il en était convaincu. A ce titre, il fut autorisé à passer quelques jours auprès de sa famille. Finalement, il les avait retrouvé plutôt que prévu, pour les quitter aussitôt. Trois jours étaient très peu pour combler une longue séparation.
S'étant réveillé avant l'aube, le bâtard éprouva le besoin de s'exercer. C'était la veille de son départ et le jeune homme était excité comme jamais. Bizarrement, il était pressé de partir en guerre. Il passa la matinée à s'entraîner avant de décider de rentrer pour le déjeuner. Il parcourut les deux ou trois kilomètres qui le séparaient de sa demeure en prenant tout son temps. Il appréciait cette nature qui s'offrait à lui et il s'efforçait d'imprimer dans sa tête chacun de ces tableaux naturels.
Tout souriant, il ne restait que quelques mètres avant de rentrer chez lui. Il salivait à l'avance en imaginant ce que sa mère avait préparé pour le repas. La maison familiale était maintenant visible. Quelque chose n'allait cependant pas. Un malaise s'empara de lui. La porte d'entrée était ouverte et une tâche rouge recouvrait sa partie supérieure. Sou sourire s'effaça aussitôt et il se mit à courir.
Il arrivait près de la porte. Son coeur se mit à s'accélérer, car il n'y avait aucun doute sur le fait que la tâche était du sang. Il pénétra la demeure. Sa cicatrice le faisait tant souffrir, mais cela était secondaire. En effet, ce qu'il venait de découvrir le rempli de chagrin. Au sol, son père et sa mère gisaient. Ils baignaient dans leur propre sang. Kakos se précipita vers eux, malheureusement il était trop tard. Ils étaient décédés. Désemparé, le garçon ne s'avait que faire. Ses larmes coulaient à profusion. Il ne comprenait pas jusqu'à ce que son regard se porta sur une inscription tracée avec le liquide encore chaud qui avait émané de ses parents: "OTIS"
Otis ? C'était donc lui le responsable ! Mais pourquoi ? Kakos s'en fichait. Il demandait vengeance. La haine, la rage, la tristesse avaient pris le contrôle de son âme. Il se rendit rapidement à la demeure de son père biologique. Les mains tâchées de rouge, il avançait d'un pas décidé. Les deux gardes postés à l'entrée tentèrent bien de le stopper, mais en un rien de temps, il se retrouvèrent transpercer par leur propre glaive. Sans s'arrêter, Kakos continuait sa progression sans même se rendre compte qu'il venait de tuer un homme pour la première fois.
Ce ne fut par malheur pas la dernière fois, car tous ceux qui se présentaient devant lui finissaient par périr. Enfin, il atteignit le bureau d'Otis.
- Tu en as mis du temps !
Le seigneur le toisait du regard. Sans la moindre parole, le fils bâtard se jeta sur l'assassin de ses parents brandissant son épée. Otis ne bougeait pas d'un poil. Mais alors que la lame allait le frapper, il la bloqua d'une main avant de la briser sous le regard ébahi de Kakos.
Le riche propriétaire terrien de Sparte se para alors d'un visage dur. Il leva brusquement la main, projetant une onde cosmique. Incapable d'y résister, Kakos fut propulsé à travers la porte en bois massif du bureau. Il s'écrasa contre le mur d'en face et chuta au sol. Il était sonné. Il leva la tête vers son véritable géniteur et pouvait voir une aura rouge sang l'envelopper.
Kakos était revenu à lui, cette fois cependant, il se souvenait de tout. De la bataille certes, mais aussi de l'intervention d'Otis et de son vain sacrifice. Phobos avait abattu la cloison qui permettait de maintenir une séparation entre les deux esprits. Désormais, Kakos pouvait librement "discuter" avec Phobos. Ce dernier ne désirait pas avoir le contrôle total. Il laisserait le jeune homme penser par lui-même. Il n'interviendrait que lors des moments opportuns. De toute façon, les choses humaines l'ennuyaient. La seule chose motivante pour le dieu était de faire mourir d'effroi ses ennemis.
Depuis quelques semaines, Ares s'était réincarné. Phobos en avait l'intime conviction. Il avait en tête les propos d'Otis qui le désignait comme une carte maîtresse. Il aimait penser être l'atout de son divin père. Il attendrait alors son appel.
"Bien gamin ! A partir de maintenant, nous allons parcourir le monde. Peut-être que j'aurai la chance de défier de bons guerriers ! En attendant le jour où il sera temps de rejoindre Ares, tâchons de profiter de cette vie !"
Et vous, qui êtes vous ? Age : 34.
Avatar : Le nom du personnage de votre avatar, présenté de cette manière :
- Code:
-
[b]SEVEN DEADLY SINS[/b] → [i]Ban[/i] est [b]Kakos/Phobos[/b]. Quelle est votre expérience des forums RP : Voir Heed.
Comment avez-vous connu le forum : On me connait ici sous le nom de Heed. J'anticipe certaines questions. Pourquoi Phobos? En fait, je voulais incarner prioritairement Thor et Protée mais, ils sont pris. Ensuite, j'hésitais à jouer Triton. Finalement, je choisis le camp des bersekers où, il n'y a pas encore de légende et où je crois, il y a moins de personnage. Kakos La suite de son histoire Si l'histoire de votre personnage est trop longue pour tenir sur un seul post, vous pouvez la continuez ici.
Dernière édition par Kakos le Dim 23 Oct - 5:25, édité 31 fois |
| | | | Nereus Armure :
Scale du Kraken
| | Re: Kakos/Phobos Dim 18 Sep - 8:39 | | | Re bienvenue et bon courage pour ta validation P.S : Tu peux encore venir chez nous  |
| | | | Ryme Armure :
Armure du Lion
| | Re: Kakos/Phobos Dim 18 Sep - 9:41 | | | Bienvenue à toi et bon courage pour cette présentation! (surtout Phobos  ) |
| | | | Morrigan Armure :
Cardinal de la Mort
| | Re: Kakos/Phobos Dim 18 Sep - 9:44 | | | Je ne te souhaite pas la bienvenue tu connais déjà la maison. Bon courage pour ta fiche ! ^^ |
| | | | KakosArmure :
...
| | Re: Kakos/Phobos Dim 18 Sep - 18:43 | | | Merci pour les encouragements! J'espère déjà avoir fait un bon choix d'avatar.
Concernant les avatars, je tiens à signaler que celui de Heed ne figure pas dans la liste. |
| | | | Reba Armure :
Lion Mineur
| | | | | Heed Armure :
Licorne
| | Re: Kakos/Phobos Dim 25 Sep - 18:47 | | | Oui, toujours. J'ai juste un emploi du temps chargé. |
| | | | RebaArmure :
Lion Mineur
| | Re: Kakos/Phobos Mar 4 Oct - 22:21 | | | |
| | | | HeedArmure :
Licorne
| | Re: Kakos/Phobos Mer 5 Oct - 3:57 | | | L'histoire avance doucement. Désolé, je ne peux pas aller plus vite. La fiche n'est pas abandonnée. |
| | | | KakosArmure :
...
| | Re: Kakos/Phobos Ven 7 Oct - 12:51 | | | |
| | | | MorriganArmure :
Cardinal de la Mort
| | Re: Kakos/Phobos Sam 8 Oct - 18:54 | | | Bonsoir Kakos ! Je m'occupe de toi ! (un admin' passera derrière donner son avis, puisqu'il est question d'une légende)
Il est attendu d'une légende l'excellence. Tu as tenté ta chance en connaissance de cause. En ce qui me concerne, je salue l'effort déployé dans cette présentation. Malgré tes difficultés, tu es parvenu à un produit final de qualité. J'évalue ton niveau actuel au rang de Gold et tu as l'assurance qu'un second essai te fera obtenir ma validation en cette qualité ; en contre-partie, j'attends le même investissement dans les demandes de révision qui vont suivre.
Pour commencer, je te présente mes excuses car tu es passé à côté d'une information discrète mais incontournable pour jouer une légende : ces derniers ne s'éveillent qu'à compter de juin 550 sous l'instigation de Mebd pendant la mission en Britannia. Résultat, ce ne peut être Phobos qui s'est manifesté à Kakos dès sa plus tendre enfance. Ce pourquoi je te conseille de partir sur une autre armure parmi les cardinaux disponibles (ou un rang inférieur, peu importe) pour réviser ton personnage, à moins que tu ne veuilles y renoncer.
Ensuite, sur l'aspect historique, les hilotes ne peuvent pas devenir citoyens, et donc intégrer l'armée spartiate. Ils sont assimilables aux serfs de l'époque médiévale : liberté et hilote ne sont guère compatibles. Pour prétendre à la citoyenneté à Sparte, il est nécessaire d'être la progéniture d'un père citoyen et d'une mère fille de citoyen. Si Kakos répond au premier critère, son sang abâtardi l'empêche de prétendre à cette qualité. Mais rien n'empêche qu'il ait été leurré sur ce point par Otis.
Ensuite, mais je pense que c'est un point que tu enlèveras vu le virage pris, je me suis mal représenté le passage sur la cicatrice. Qu'a-t-elle de si particulier pour justifier une telle réaction de la part de ses parents ? Ne peuvent-ils pas simplement se dire qu'il s'est blessé ? Ou alors, ladite cicatrice a des caractéristiques surnaturelles ? Si oui, il aurait fallu les développer un peu plus.
Enfin, tu fais référence à l'attaque des vandales – derrière eux, des berserkers – passée à Rome en 545. On considère qu'il ne reste aucun survivant de cette bataille chez les berserkers. Du coup, l'enjeu de l'intrigue est davantage de justifier pourquoi Kakos ne s'y trouvait pas plutôt que la manière dont il s'en est sorti. C'est une idée lâchée comme ça, mais tu peux jouer sur un éveil encore incomplet. Quoiqu'il en soit, c'est un point à retravailler.
Ceci étant dit, le choix d'emprunter ces révisions ou de renoncer au personnage te revient. Je reste à disposition au besoin. Bon courage ! ^^ |
| | | | HeedArmure :
Licorne
| | Re: Kakos/Phobos Mar 11 Oct - 19:02 | | | Hey ! Le temps de mes vacances, je mets cette fiche en stand by. Je l'a reprendrai en bossant un personnage de niveau or (que tu es sévère Esther  ). |
| | | | RebaArmure :
Lion Mineur
| | | | | HeedArmure :
Licorne
| | Re: Kakos/Phobos Lun 24 Oct - 18:35 | | | Oui, j'y ai déjà apporté des retouches. Il me manque juste à revoir la fin (en cours). Par contre, d'après mes recherches, les hilotes pouvaient servir dans l'armée sparte. Maintenant, est-ce accepté ou vous voulez absolument à ce que je change ce passage ? |
| | | | MorriganArmure :
Cardinal de la Mort
| | | | | RebaArmure :
Lion Mineur
| | | | | HeedArmure :
Licorne
| | Re: Kakos/Phobos Dim 6 Nov - 13:31 | | | Effectivement, je dois reconnaître que mon activité irl s'est accrue ces derniers temps. La mort dans l'âme, je dois y renoncer. Dommage, je voulais vraiment le jouer ce perso, mais je manque de temps. Désolé pour le dérangement. |
| | | | RebaArmure :
Lion Mineur
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