[EVENT - Fin Septembre] Défendre le Pilier de l'Atlantique Nord

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Conteur
Tihana
Jelan

L'appel. Les écailles vibrent et une voix semble émaner d'elles. Celle du Légat, dictant ses ordres à chaque Eveillé au service du Dieu des Mers et Océans.

"Généraux des Lyumnades et de Chrysaor, nous sommes envahis de l'intérieur. Des forces se sont dirigées vers les Arches d'orichalques et semblent vouloir nous prendre en tenaille. Dirigez vous au plus vite vers le Pilier de l'Atlantique Nord pour le défendre des éventuels assaillants. Prenez garde, Atlantis compte sur vous. J'ai confiance en vous."

L'assaut a déjà commencé, les guerriers de Mu attaquent déjà le Pilier et s'acharnent dessus alors que non loin d'eux une spirale Cosmique bleue marine tournoie en déversant petit à petit de nouveau guerrier sur le champ de bataille

Un appel. L'écho d'une voix. L'autorité d'un Roi. Nul besoin de ces paroles pourtant pour savoir que leur Patrie était envahie. En danger. Un tremblement avait ébranlé leur terre. Les cors avaient sonnés, lui donnant un aspect plus macabre. Plus réel. Et alors que la panique envahissait les lieux, empoissait l'air de son acre odeur, l'adolescent se contenta d'observer. De se concentrer. Les mots lui étaient parvenu. Les ordres, il les avait bien reçus. Protéger le pilier de l'Atlantique. Il savait. Ses iris écarlates se détournèrent sur un pilier qui n'était plus. Vainement. Avant qu'il n'entame sa course et que les murs ne se lèvent, les uns après les autres, mû par la volonté du Roi. De leur Empereur. Une énergie malsaine les accablait. Un instant avant qu'une volonté ne l'atténue. Suffisamment. Une rage froide envahissait son cœur, contraire à cette âme flamboyante qu'il possédait pourtant. Ils étaient envahis. Intolérable. Néanmoins, n'aurait-il pas également l'occasion de se divertir ? Le Chrysaor et les Lyumnades. Deux armures, deux généraux appelés à défendre une position. Lyumnades. Il ne connaissait pas ce général, et c'était là, une bonne occasion de voir ce dernier en action. La rage froide se disputait à un intérêt certain.

La panique ambiante, il l'ignora, comme on ignorait une gêne passagère. Il se focalisait sur cette force, sur les quelques informations qu'il possédait et surtout, sur ce qu'il ressentait au loin - partout. Des présences grouillantes. Une force néfaste. Empoisonnante. Et autre chose. La bataille avait déjà commencé. Silencieux, le général à l'apparence juvénile contempla la danse sanglante de la dame auréolée de son aura de mort. Sa faux de cosmos fauchait les soldats avec une grâce mortelle, entaillant la chair de leurs ennemis avec précision - plaisir. Son sourire était équivoque. Le sourire d'un être prenant du plaisir à sa tâche. Plaisir à se battre. Frapper. Tuer. Et elle le faisait avec brio, il devait bien l'avouer. « Et bien, et bien. » Commenta l'adolescent en s'approchant, attirant l'attention des soldats qui, jusqu'alors, étaient accaparée par la belle. « Voilà un spectacle rare mais néanmoins éblouissant. Une nymphe sanglante dansant sur le champ de bataille. » Il offrit à la demoiselle, un sourire éclatant. Ravi. Oui, ravi. Il aimait ce genre de surprise. Ce genre de spectacle. Lentement, les esprits se reprirent pourtant, les premiers venant s'approcher de lui. Un enfant ? Il n'y avait pas d'hésitation à avoir, ils étaient des soldats, qu'importait l'âge ou le sexe de leurs victimes. Leurs apparences à eux paraissaient normales. Presque. Juste quelques particularités. Des points rouges ornant leurs fronts...

Son sourire se fit plus dangereux alors qu'ils approchaient. Se jetaient dans une bataille perdue d'avance. Ses iris écarlates semblèrent irradier dans la semi pénombre alors que lentement, son cosmos s'échappaient de son corps si frêle. Faux. Frêle, il ne l'était pas plus que la nymphe dansant au rythme du sang. Les trompeuses apparences. Autour de lui, un éclat d'or et d'argent s'agita. Dansa. Fusa. Les soldats furent balayés, repoussés - déchirés. Un sourire avant que la chaîne d'orichalque ne reviennent auprès de son maître, se lovant contre son corps à présent paré d'or. Chrysaor. La lance trouva avec aisance sa main alors que, sans un ordre, la pointe de sa chaîne vint emporter le casque qui ornait son front, le déposant à l'abri des affres de cette bataille. Il ne s'habituerait probablement jamais à le porter. Gênant. Mais cela importait bien peu pour l'heure, il avait une bataille importante à mener. « Puisque vous avez eu l'audace de souiller nos terres de votre présence, et bien nous vous arracherons la vie en compensation. » Une voix étonnamment forte venant d'un être si frêle, d'une assurance sans borne, d'un aplomb souverain. Ici était ses terres. Il les défendrait. Non pas parce qu'il était un général, mais parce qu'on ne foulait pas impunément le domaine de son Empereur. « Cela te convient t-il très chère Nymphe ? » demanda t-il à la dame avec un sourire charmant. Une fausse demande, tous deux étaient là pour cette raison après tout.

Sans attendre de réponse de sa part, l'adolescent s'élança au devant de ses ennemis et dansa, sa lance d'or s'enfonçant dans la chair offerte, maculant sa lame et son manieur. Riant. Un fin sourire ourlait ses lèvres. D'or et d'écarlate. Son corps fut également frappé. Si faiblement qu'il n'en prit pas même la peine de soupirer, se contentant de frapper avec précision et habileté, profitant de sa corpulence pour se faufiler entre ses ennemis et abattre sa lance dans un éclat doré. Encore et encore. Non. Déjà, ses prunelles détaillaient sa prochaine cible. « Sûo ! » Sa chaîne d'orichalque s'ébranla autour de lui, tempétueuse, auréolée du cosmos flamboyant de son forgeur. Sous son impulsion, elle s'élança, se jeta sur le portail relâchant encore et encore plus d'ennemis. D'impuretés. Frappa. Le cosmos du général se projeta contre ce dernier, empoisonnant, brûlant avec ardeur les berges de cette spirale. Destructeur et vicieux. Un poison attaquant corps et cosmos. Une explosion alors que la chaîne s'essayait à entraver le gouffre béant, le contraindre, le refermer.

Et si il ne parvenait pour l'heure à fermer cette brèche infâme, au moins aurait il la satisfaction de voir brûler ceux souhaitant la traverser. Un feu ardent. Aveuglant.

La suite des festivités. Le sourire de l'adolescent ne pouvait que s'ourler davantage à ces mots. Un sourire presque innocent alors qu'elle le présentait à la foule sans le vouloir réellement. Une vérité. Cet enfant était un général, et pour elle, il lui était facile de le deviner. Son cosmos parlait mieux qu'il n'aurait pu le faire. Une inclinaison légère vers elle, comme un salut de circonstance. Non, il ne répondit pas davantage. A quoi bon puisqu'ils allaient mourir ? Ils auraient tout le temps de bavasser après, n'est ce pas ? Une fête. Peut-être. Pour certain, ce carnage y ressemblait. Un massacre en bonne et dû forme. Au fond, le mot était loin d'être anodin. En révélait sur la nymphe ensanglantée, protectrice d'un pilier qui n'était pas le sien. Piétiner les corps, maculer le sol de sang jusqu'à en gorger la pierre rougie. Une souillure que seul le sang versé permettrait de soigner. Intolérable divertissement.

Et alors que chacun eu donné son propre assaut, un souffle néfaste se fit ressentir. Une présence pesant lourdement sur leurs épaules, nocif. Un cosmos puissant. Bien plus que celui qui, jusqu'alors, tenait la cité. Plus prégnant que celui de leur Empereur. Le cosmos ardent de l’adolescent s'embrassa pour en contrer le souffle, sa chaîne venant s'enrouler autour de sa silhouette pour en bloquer davantage, protéger l'intégrité de son maître. Les iris écarlates du gardien de l'indien vinrent un instant se détourner sur le pilier disparu. Une puissance écrasante. Malfaisante ? Un pas suffisait pour s'y laisser tromper, néanmoins, cette présence donnait à ces troupes un regain de vie. Le portail de cosmos en crachait davantage. Encore et encore. Comment arrêter cela ? Evidemment, pour se faire, il leur fallait détruire ce qui les amenait jusqu'à eux. Ce portail qu'il avait déjà frappé. Pas assez vraisemblablement pour le détruire, mais son éclat lui semblait plus terne. Pas suffisamment cependant pour l'empêcher de faire son office.

Pas suffisamment. Mais cela ne l'empêcherait pas de recommencer.

De nouveau, la dame frappa après avoir disparu dans un nuage de brume, faisant virevolter autour d'elle sa faux de cosmos. Couper et déchirer ceux qui osait trop s'approcher d'elle et de ce qu'elle gardait bien précieusement. Lui en était bien plus à l'écart, protégé par cette chaîne douée de vie, plus proche de ce portail qu'elle ne l'était, mais cela ne l'empêcha nullement d'attaquer ce dernier également. Des étincelles. Puis un roulement de tonnerre. L'adolescent s'écarta vivement de la masse de cosmos alors que vint s'abattre sur lui et autour de lui une multitude d'éclairs. Impressionnant, songea t-il un instant en laissant son sourire s'épanouir sur ses lèvres. La foudre. « Un vrai coup de foudre ! » S'amusa l'adolescent en écartant d'un coup de lance un adversaire trop prétentieux. Lui non plus n'allait pas se contenir. Ce n'était point l'heure pour ce genre de facétie quand bien même pouvait il en rire. Ses doigts glissèrent sur sa chaîne avant de lui donner ses ordres. Auréolées de son cosmos, l'arme s'ébranla, plus puissante que jamais, parée d'un éclat d'or presque mystique. Assurément mortel. « Déchire, Sûo. » Un seul ordre. Unique. Suffisant. Dans un grondement de tonnerre aussi puissant que celui que la belle avait fait naître, la chaîne se déchaîna sur la spirale cosmique, frappa, balaya cette chose osant vomir ces barbares. Encore et encore, avec une violence sans pareille.

Sa main libre glissa sur le manche de sa lance qui se para d'un nouvel éclat. Celui de son cosmos. L'arme d'orichalque virevolta entre ses doigts alors qu'il s'avançait au devant de cette gueule béante, ignorant ces faibles adversaires osant le frapper, les balayant seulement d'un simple revers de lance. Il se moquait d'eux pour l'heure. Ils paieraient plus tard leur affront. La lame se teinta des couleurs de son aura de feu et d'or s'y accumulant, encore et encore, alors qu'il s'avançait face au danger. Il cessa finalement sa danse, ses esquives futiles, s'arrêta pour abattre sur l'orbe de cosmos toute cette puissance ardente qu'il avait accumulé. Un seul coup. Telle une épée ardente, l'attaque marqua le sol de sa griffe. Qu'importe. Il leur fallait le détruire. Qu'importait les moyens employés. Ensuite...

Ensuite, il leur ferait payer.

Sur le visage de l'adolescent vint se perdre un éclat déçu. Un claquement de langue sec alors qu'il remarquait que sa dernière attaque n'avait pas porté ses fruits. Qu'importe. Il comprenait au moins davantage comment fonctionnait cette chose et surtout... Comment l'abattre. Son éclat encore s'était terni. Encore un peu. Sa main empoigna avec plus de force sa lance alors que tout autour de lui venait s'amasser encore plus de ces soldats. Souillures. Ils l'encerclaient. L'éclat de ses iris irradia d'une lueur écarlate. Dangereuse. Croyaient-ils que le nombre suffirait à le faire plier ? Pensaient-ils, sots qu'ils étaient, que l'avantage numérique était seul à importer ? Stupides. Imbéciles. Jamais cela ne suffirait pour l'abattre. D'un commun accord, ils se jetèrent sur lui alors que sur son armure vint danser des marques écarlates. Un rire, bref, s'échappa d'entre ses lèvres avant que son cosmos ne se lient à son arme. Sa lance tournoya autour de lui, balaya bien avant qu'ils ne soient à leur portée les petits soldats de plombs se croyant supérieur à lui - à eux. Le sang vint jaillir des corps découpés avec précisions et nettetés par cette lance sur laquelle courrait des arabesque écarlate semblant plus tranchante. Plus sanglante. Ils tombèrent. Fauchés comme de vulgaire brins de paille, et tout autour de lui ne resta rien de plus qu'un tas de cadavre, de corps tranchés.

L'adolescent rejeta sa tête en arrière, glissa une œillade sur les corps déchirés avant que sa voix ne vienne s'échapper d'entre ses lèvres. « Je ne crois pas vous avoir donné l'autorisation de me toucher. » Mépris mêlé d'un amusement farouche. Arrogant. Un sourire narquois qui ourla ses lèvres. C'était là la différence entre un Général et de simple pion. De brave petit soldat de plomb qui souillaient leur belle cité de leur seule présence.

Et la voix de Poséidon éclata dans tout Atlantis tel un coup de tonnerre. Puissant. Exaltant. Le cosmos du seigneur des mers brisa celui qui jusqu'alors, les affaiblissait, reprenait ses droits sur son domaine. Les encourageait. Le Chrysaor résonna à l'appel de son Empereur, et Jelan sentit en son cœur le poids des mots et de son aura. De cette volonté inébranlable et toute puissante. Ils ne passeraient pas, et la belle qui se battait à ses côtés était aussi véhémente qu'il ne l'était à ce sujet. Une guerrière qui ne manquait pas d'atout, mais cela, il le laissait de côté pour l'heure. Il avait d'autre chose à faire que d'observer la nymphe écraser cette vermine. Ce n'était que ça après tout. De la vermine dont il fallait se débarrasser au plus vite. « Finissons en. » Un murmure qui vint ébranler la chaîne demeurant à ses côtés. Dans son ombre ou dans la lumière, l'arme d'orichalque brillait aussi fièrement. Il s'était donné une mission, et la nymphe semblait l'avoir bien compris. Elle protégeait le pilier, lui... attaquait cette chose.

« Vous avez entendu... » déclama avec emphase l'adolescent qui appelait son aura d'or et de feu à lui. Flamboyante, elle l'auréolait. « Notre Seigneur a parlé. » Un sourire glissa sur ses lèvres, de ceux appelant la peur, éveillant la crainte. La chaîne s'ébranla entourée d'une aura de feu, fusa vers le portail qui continuait encore et encore à cracher sa vermine - ces insectes. Cette fois ci, il ferait tout pour le détruire et l'adolescent en appela à son propre sang enflammé. « Maintenant, disparaissez. » Sa voix se fit presque grondement rauque - dangereux - alors que son arme déchaînait sa puissance. Sa violence. Le feu se lia au poison, la chaîne se faisant vecteur de tous les maux. Ô, il ne doutait pas. Il n'avait pas à douter puisque leur Empereur les soutenait. C'était aussi ça, d'être un général de Poséidon. Un sentiment qui ne lui déplaisait pas, en fin de compte.

La satisfaction vint glisser sur les traits du Général qui contemplait son oeuvre. Sa destruction. Sa chaîne fendit l'air pour revenir à ses côtés, l'entourer de sa présence alors que le gouffre sans fond s'écroulait enfin dans une explosion et un nuage de poussière. Son énergie n'était plus. Cette vermine ne pourrait plus venir, et celle qui demeurait encore ici était dès lors à leur merci. Prisonnière. Ils n'avaient plus d'échappatoire. Son sourire se renforça d'autant plus en contemplant les visages de ceux qui restaient. Condamnés. Comme tous les autres. Narquois, il les observait, se savant supérieur dans cette masse grouillante qui avait cru bon de l'encercler. Encore une fois. Une fois de trop. « Vous n'apprendrez donc jamais. » Glissa t-il sans se départir de son sourire - de son mépris. Visiblement, non, pourtant, malgré ce nouvel affront fait à leur égard, quelque chose avait changé. La peur. Elle brillait dans leurs prunelles, les fit un instant hésiter sur leur assaut. Craintif. Ils savaient que chacun d'entre eux allaient mourir, ici et maintenant. Comment cela aurait-il pu être autrement ? Malgré la hargne qu'ils paraissaient éprouver à leur égard, raviver par la perte de leur portail, ce n'était là rien de plus que le dernier soubresaut de morts en devenir. Juste un cri de rage et de désespoir mêlé.

L'écarlate demeurait toujours, parant sa lance et son écaille de ses marques menaçantes. Encore, ils ne pourraient l'approcher, non, mais cette fois, ce fut à sa chaîne de s'ébranler autour de sa silhouette, marquée par un sceau semblable. Rougeoyant. Les arabesques vermeilles glissèrent sur les maillons d'orichalques alors qu'elle repoussait sans difficulté aucune la masse grouillante et hargneuse, entaillant la chair offerte à sa morsure. Si aisé. Il lui était si aisé de s'en débarrasser... de les harasser pour mieux les détruire. L'adolescent n'avait même pas besoin de bouger, lui demeurant au centre de cette tempête d'orichalque qui se calma sous un seul ordre. Un seul commandement. Aucun de leurs coups ne parvint à briser sa garde zélée, la dame de métal emportant même dans son sillage nombre de vies. Si pitoyable. Il n'avait nulle raison de souiller davantage sa lance de ce sang impie. Il se désolait presque que ce fut à sa gardienne qu'il confia cette tâche néanmoins, il fallait en finir. Finir avec cette masse grouillante et désobligeante qui n'était parvenu jusque là que par la force du nombre. Une supériorité qui n'était plus. Balayé d'un revers de main par les deux généraux qui, à défaut de travailler de concert, ne se gênaient pas mutuellement. Bien que. Ne s'étaient-ils pas chacun acquittés d'une tâche en particulier ? Aucune importance pour l'heure. Une partie de sa chaine vint se lover contre son bras libre avant qu'il ne donne finalement son ordre. « Adieu cher vermine. » Ses derniers mots, dernières paroles qu'il offrait à ces êtres avant d'achever son office. Son cosmos l'auréola une fois de plus, offrant à sa chaine de quoi détruire ceux qui demeuraient encore debout. Ce petit jeu avait bien assez duré.

Son familier de métal s'ébranla auréolée de son aura d'or et de sang et s'abattit sur ses ennemis. Les ennemis de son maître. De leur patrie. Sa violence en fut décuplée. Ardente et flamboyante, déchirante, elle se fit fléau impitoyable. Les plaintes se répercutèrent, les cris de douleur se mêlant à ceux du métal tintant de cette musique si délicate. Un déchainement tel que le sol fut marqué par sa passe, soulevant son propre nuage de poussière, ses propres gravats. Un éclat de cosmos. Le regard du jeune homme en détailla la source. Un instant. Ou peut-être un peu plus. Assez. Suffisamment pour qu'un sourire ne vienne effleurer ses lippes. Intéressant. Finalement, la belle s'ébranla. De rage et de violence, vive alors que son propre assaut se taisait finalement, que sa chaîne revenait à sa place - à ses côté. De foudre et de faux. Et il observait. Simplement.

Fin et commencement.

Spoiler:

Anéantissement. Le silence fut seul à rester alors que les cadavres s'entassaient tout autour d'eux, souillant leur terre de leurs dépouilles. Mépris. Les iris écarlates du jeune général vint un seul instant embraser le champ de bataille avant de s'attarder sur la zone où ce portail de cosmos s'était tenu. Un instant. Lentement pourtant, il s'en détourna, sa chaine venant récupérer entre ses maillons le heaume que la belle avait perdu durant le combat, révélant son faciès à la face du monde. Son arme vint déposer au creux de ses mains la protection avec presque douceur alors qu'il s'avançait jusqu'à elle, ignorant ostensiblement les cadavres déchirés par leurs attaques. Les siennes mais également celles de la belle. Son regard s'attarda quelque peu sur les blessures de ces derniers, relevant plus encore ses lippes en réponse. Ils se ressemblaient. Dans leur manière de se battre, d'affronter leurs ennemis et de les achever. De la violence aucunement contenue. Une apparence trompeuse. Celle d'une jeune femme à l'allure gracile et au faciès délicat auréolée d'une chevelure d'encre. Trompeuse, oui, il n'avait fait que le constater - et ne pouvait que le faire présentement en contemplant l'état de ses victimes. De sa rage et de sa violence. Son sourire demeura sur ses lèvres alors qu'il vint tendre à la belle le heaume qu'elle avait perdu au cœur du combat. « Ce serait dommage de l'oublier ici... Bien que. Peut-être pas tant que ça en réalité. » Déclara t-il finalement en laissant ses lippes s'ourler davantage à ses mots. Amusé.

N'était-il pas dommage de dissimuler derrière ce carcan de métal un visage aussi harmonieux que le sien ?

Avec précaution, la nymphe reprit son dû. Sans une parole si ce n'est un simple regard qui ne signifiait pas grand chose. Améthyste. Une teinte rare. Peut-être autant que l'éclat rubis des siens. Jelan ne se formalisa que peu du manque d'éloquence de la générale qui replaça sa protection à sa place, dissimulant en partie ses traits sous le métal d'orichalque. Il en connaissait parfaitement l'utilité, mais il ne pouvait s'empêcher de trouver cela désagréable - autant à porter qu'à supporter. Il la vit se détourner, s'avancer avant de se laisser finalement à quelques paroles peu différentes de celle qu'elle avait prononcé au cœur du combat. Une fausse innocence. Un sourire satisfait éclairant un visage délicat. Satisfait, oui. Il voyait même au delà des mots.

« Distraction, hein... » Glissa l'adolescent sans se départir de son sourire amusé alors que la belle s'échappait - reprenant probablement sa place de gardienne auprès de son propre pilier. Pourquoi ne le serait-il pas ? Ô, bien sûr, leur cité avait subit une bataille qui n'aurait jamais dû la marquer néanmoins, cette dernière était achevée pour l'heure. Pour l'instant. Il y en aurait d'autre, de cela, il n'avait pas à en douter pourtant, cela ne le troublait pas. Il était un guerrier depuis ce qui semblait être toujours, la guerre était ce pour quoi il était ici aujourd'hui. Ce pour quoi il portait cette écaille également. « Divertissez moi. » Un murmure. Un simple murmure alors qu'il contemplait les cadavres, ses prunelles venant finalement saisir la silhouette de la nymphe s'éloignant, loin à présent.

Après tout, n'était-ce pas tout ce qui comptait ? L'affront se paierait en temps et en heure. Ce n'était que le commencement.