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 Odoroï ~ Saint du Cancer [Terminée]

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ManagarmManagarmArmure :
Chlamyde de Phlégon

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Message Odoroï ~ Saint du Cancer [Terminée]   Odoroï ~ Saint du Cancer [Terminée] EmptyVen 1 Mai - 17:02
Odoroï
Qui est-il ?
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    Nom : Odoroï.
    Date de naissance : 5 juillet 529 (Il ne s’en souvient pas).
    ge : 23 ans.
    Sexe : Masculin.
    Armure demandée : Armure d’or du Cancer


Comment est-il ?

Installé sur l’une des carrioles de la troupe ambulante, le cath sidh observe le camp s’agiter, préparer ces lieux déserts qui les accueille pour la nuit. Les saltimbanques et autres artistes s’affairent à leurs tâches, allumant les feux, préparant le souper ou s’occupant des bêtes qui les accompagnent dans leur tournée. Parmis ces derniers, il n’est guère étonné d’apercevoir la haute stature de son enfant. Son maître devrait-il dire à présent. Ses prunelles rubis le détaille en silence. Il a grandit, son petit. Grandit si bien qu’il dépassait à présent d’une bonne tête le garrot de leur plus haut chevaux. Ce qui l’arrangeait pour tout avouer, il était ainsi bien plus aisé à veiller. Sa stature aussi, avait bien évolué, si bien que l’adolescent chétif avait laissé place à un guerrier. Tout du moins était ce ainsi que les hommes le qualifiait. Nombreuses étaient les cicatrices qui couvraient son corps, le laissant supposer pourtant… Rien n’était aussi simple.

Une prunelle unique vint à la rencontre des siens. L’iris aussi bleu que les cieux froids, son enfant l’observa. Cet oeil avait tant vu. Trop peut être, pas assez sans doute. Mais sa pâleur azuréenne demeurait aussi douce que dans ses souvenirs. Un regard pur. Sans jugement aucun. La bête tapie dans ses entrailles aimait ce regard qui apaisait ses propres tourments. Unique cependant, sa pendante demeurant dissimulée derrière un sombre cache oeil à moitiée dissimulée par une frange de cheveux blond. Morte depuis longtemps. L’ombre d’un sourire glissa sur les lèvres du jeune homme à son adresse, qui détourna finalement son visage sur une jeune femme à la chevelure de lune et à la peau de pêche. Le Cath Sidhe était trop loin pour les entendre, aussi se contenta t-il pour l’heure de demeurer veilleur. De son profil, la créature n'apercevait que ses lèvres ourlées et le blond de ses cheveux. Ils glissaient sans attache le long de son menton jusqu’au bas de sa nuque, le vent s’amusant à se jouer de ses mèches.

Il était semblable au soleil et aux cieux azuréens, son interlocutrice était, quant à elle, similaire à la lune et à l’éclat des étoiles. Et ce malgré leurs noms contraires. Peut être était ce la raison même de leur rapprochement. Après tout, il avait toujours aimé l’éclat de ces brillances éparses qui depuis toujours, chantait à sa conscience…

Cela lui coûtait de l’admettre, mais elle l’avait guidé, aidé, et si le jeune homme se tenait là aujourd’hui, avec l’ombre de ce sourire ourlant ses lippes, c’était en parti grâce à sa présence. Il s’ouvrait au monde avec cette curiosité d’enfant qu’il n’était plus depuis longtemps, redécouvrant un monde oublié, disparu. Ce qui ne l’empêchait pas de demeurer ce qu’il avait toujours été. Toujours, d’aussi loin que ses propres souvenirs puissent le porter. Un être calme, plein d’une bonté trop longtemps bafouée. Un être entre deux mondes, basculant aisément dans l’un, plus que dans l’autre. Son lien avec la mort était si fort. Tellement, qu’il avait teint son âme, comme les étoiles teignaient la trame du ciel.

Un passeur.

Le cath sidhe s’ébroua avant de descendre de son observatoir. Habile, il parcourut avec aisance la distance qui le séparait de son enfant. De son maître. Lui, il était son protecteur, s’était éveillé à cette mission lorsque les âmes s’étaient rebellées contre leur sort. Contre le sien. Leurs mémoires individuelles s’étaient peu à peu délitées, tant et si bien qu’aujourd’hui, ils n’étaient qu’un amas d’âme ayant pris forme et conscience. Une conscience commune qui les évertuait à le protéger. A le préserver.

Leur enfant.

Agile, la créature à apparence féline le contempla un instant. Assit à même le sol, le chevalier d’or du cancer contemplait les cieux nocturnes. Toujours. Elles chantaient à son âme, l’apaisait de leur mélopée, même si la bête ne l’entendait pas. La lune s’était posée à ses côtés, et après un regard un rien agacé par la présence de cette dernière, la bête se glissa sur les genoux de son protéger pour s’y lover. Les doigts du chevalier vinrent glisser sur son pelage d’encre dans un geste coutumier. Sa place était ici. Comme elle l’avait toujours été.

Ombre de son ombre.

Son Histoire

Prologue ~ le chant des étoiles

Une mélopée lointaine vient étreindre son coeur, doucereuse à ses sens, coutumière aussi. Rassurante. Ses prunelles azurées détaillent les cieux parés de son sombre voile. Elles chantent et scintillent, milliers d’étoiles pictant le ciel de leur brillance. Pourtant, quelque chose en trouble l’habituel sérénité. Une sombre résonance qu’il ne parvient à comprendre mais qui vient troubler son coeur. Un avertissement. « Toujours éveillé Rúni ? » Un sursaut ébranle la silhouette de l’enfant qui se détourne vers cet éclat de voix.

Le regard argenté de sa mère se pose sur lui, doux à l’image de ces astres lointains qui veillent sur le monde depuis la nuit des temps. Le garçon acquiesce à sa parente, un rien gêné d’avoir ainsi été pris en faute. « J-Je n’arrivais pas à dormir… » De nouveau, son regard se tourne vers les cieux, attiré par ces brillances. Il la sent se rapprocher de lui, contempler ce même ciel avec un regard similaire au sien. Son héritage. « Tu les entends ? » Demande t-elle doucement à son adresse. Il acquiesce, l’une de ses mains venant se poser sur son coeur troublé. « Elles… elles nous préviennent. Il y a quelque chose. Je crois... » Incertain, ses prunelles viennent se poser sur le visage de sa mère. Elle ressemble à la lune, en possède un éclat et une beauté similaire. A l’image de cette dernière, elle rayonne d’un doux halo alors qu’elle concentre ses pouvoirs, ses prunelles se perdant dans les cieux.

Une oracle de Lug.

Les doigts de la belle viennent glisser dans la chevelure blonde de son enfant, lui offrant un sourire rassurant. « Toi aussi, tu l’entends alors… Cet avertissement. » Il était le seul de ses enfants à avoir hérité de ce don. Celui d’entendre ce chant. Un chant délicat, que de rares élus pouvaient percevoir, plus encore étaient ceux pouvant l'interpréter. « Mais ne t’inquiète pas, ton père saura nous en préserver. Nous ne sommes pas sans défense. » Un clin d’oeil facétieux vient appuyer ses dires, rassurant l’enfant qui acquiesce d’un sourire. La mère vient déposer sur le front de son fils, un doux baiser. « Va rejoindre ton frère et ta soeur, Rúni. Il est temps pour toi de dormir. » Le garçon acquiesce, dépose un baiser sur la joue de sa parente avant de s’échapper, le coeur apaisé. « Bonne nuit Maman. » Sa mère l’observe s’éloigner vers leur camp, son visage se teint d’une expression plus sombre alors que ses prunelles viennent de nouveau détailler les cieux.

Ce danger, elle le perçoit depuis de nombreuses lunes, et chaque nuit, ce dernier semble se faire plus prégnant. Plus présent et ce, malgré les mesures qu’ils avaient pris suite à ses premières prédictions.

«Sellina. » Ses prunelles argentées demeurent lointaines, posées sur ces astres et c’est sans les quitter qu’elle répond à son époux. « Ils sont toujours là Hakon. Elles nous avertissent et pourtant, je ne sais que faire pour nous soustraire de ce danger… Même Rúni à présent le perçoit… » Elle voudrait préserver leur enfant de cette inquiétude. De cette menace. Des bras viennent l’enlacer, et c’est en silence qu’elle vient poser son dos contre le torse de son amant. Solide. Ce sentiment l’étreint toujours lorsqu’il est à ses côtés.« Nous ne sommes pas sans défense Sellina. Notre clan a subit de nombreuses menaces à travers les âges, nos histoires en témoignent, pourtant, nous sommes toujours là. Nous ferons face. Nous les protégerons. » Sa conviction et ses mots la font sourire, apaise un peu l’inquiétude qu’elle ressent émaner d’elles. Il a toujours été ainsi, son époux. Un guerrier stratège qui s’évertue à avancer, à rassurer et à porter sur ses épaules, le poids des vies de son clan en tant que chef de ce dernier. En tant qu’épouse, elle aussi se devait de le soutenir dans cette sombre épreuve.

Pour préserver leur clan. Sa famille à présent.

*~*~*

« Rúni dépêches toi ! » Un sursaut. Le garçon détourne son regard des cieux obscurs pour se hâter vers le grand feu. « J-J’arrive Magnus ! » La silhouette de son frère de 3 années son aîné l’attend devant les caravanes agencées en cercle autour de leur camp. Leur parenté est visible, quand bien même ce dernier a hérité des prunelles d’argent de leur mère. « Vite avant qu’ils commencent. » Chuchote ce dernier alors qu’ils se glissent tous deux jusqu’au cercle de personnes s’étant créé naturellement autour de l’Ancienne de leur clan. Cette dernière les observe s’asseoir sans mot dire mais son regard se fait un rien réprobateur. Rúni baisse la tête pour s’excuser muettement alors que son aîné demeure droit, nullement atteint par ce regard perçant.

« Tu écoutais les étoiles grand frère ? » Le chuchotement de sa petite soeur parvient à défaire son frère de sa gêne. Il observe ses grands yeux azurées, innocents, et acquiesce, un sourire léger venant glisser sur ses lèvres. « Tu me feras écouter aussi après ? Ça fait longtemps ! » Demande t-elle avec empressement en attrapant son bras, se faisant insistante. Ces derniers temps, il est vrai qu’il ne chantait plus que rarement ce chant que sa mère et lui étaient seuls à entendre. Ce dernier s’était assombri et il ne souhaitait pas partager cette inquiétude avec sa jeune soeur… Néanmoins, devant la mine impatiente de sa cadette, le frère n’a pas le coeur à refuser. « D’accord, je le ferais ce soir avant de dormir Gween. » Ravie, la fillette offre à son aîné un baiser sur sa joue avant de venir s’asseoir sur ses genoux et d’attendre leur rituel du soir.

Les conversations se meurent finalement et le silence reprend ses droits. L’ancienne parle et le clan écoute, apprend. Les contes et les légendes prennent vies, se liant à la réalité d’un monde qui a sombré dans l’oubli. Eux en sont les garants. Les gardiens de cette Histoire que les hommes ont oubliés, les veilleurs d’un savoir que l’humanité a perdu, laissé chuter.
C’est là, l’héritage du peuple de son père. De leur clan de nomade vivant au gré des vents et des villes, traversant empire et pays, apprenant, comprenant ce monde qu’ils veillent.

Il se souvient des mots de son parent à leur propos. « Nous sommes comme les étoiles, Rúni. Par delà les âges, nous veillons le Monde. Inconnu du commun, nous sommes comme les légendes que nous contons.» L’enfant relève les yeux vers son père qui, à son image, contemple les cieux nocturnes. Il sourit en posant ses prunelles azurées sur son fils. Ils se ressemblent et le fils se demandent si, à l’avenir, il lui ressemblera plus encore. Un guerrier et un érudit. Il aimerait lui ressembler, à cet homme qu’il admire. « Secret. » L’adulte rit, vient ébouriffer la tignasse blonde de son enfant. « A l’image de ton prénom, Rúni ! Mais il n’est pas mal de partager nos connaissances lorsque le temps le requiert. Cela, nous te l'apprendront également. Lorsque le temps sera venu. » Il est encore trop jeune, il ne l’ignore pas. A treize ans, comment pourrait-il en être autrement ? Il avait encore tant à apprendre…

Et c’est ce qu’il fait, chaque jour durant découvrant le monde et ses mystères à travers ces récits. Car c’est là leur héritage. La mission qu’ils ont hérités de leurs ancêtres placé sous l’égide de la déesse de la Sagesse. Athéna. Celle qui aujourd’hui encore, accompagne leur pas sur les routes du monde.

Pourtant… le chant des étoiles continu de s’assombrir. Un peu plus chaque jour, cette menace se rapproche, inexorablement. Malgré les paroles de sa mère, malgré les actions de son père. De son clan.


Chapitre 1 ~ Chute

Le chant… avait changé. Un requiem. Une complainte. Elles chantent la disparition. Elles chantent la fin. Elles aussi, elles pleurent. Elles pleurent ce qui n’est plus, ce qu’elles n’ont pu prévenir et ce, malgré leur avertissement.

Le regard éteint de l’enfant fait face à la destruction. La destruction de tout son monde. « Accroches toi Rúni. » Une voix qu’il est seul à entendre. La voix de son frère aîné. Il frémit et laisse les larmes rouler sur ses joues. Son corps se recroqueville sur sa couche de fortune alors qu’il acquiesce en silence à cet ordre formulé. « Notre père trouvera une solution. Il vous sauvera. » Il laisse ses mots essayés de le rassurer. Mais comment le pourraient ils ? Son monde s’est écroulé sous ses pieds.

Ses prunelles s’éteignent et devant ses paupières closes viennent danser ces images qu’il souhaite oublier. Qu’il souhaite ne jamais être devenues réalité. Les images de ce piège qu’ils n’ont pu déceler à temps et qui s’est refermé sur tout son clan, les précipitants dans cette sinistre prison.

Pourtant, le plan de son père aurait dû les protéger. Les préserver. Tout du moins, préserver les enfants et les anciens du tumulte de la bataille qui s’annonçait et laisser les combattants s’occuper de cette menace. Cette menace qu’ils avaient perçu via le chant des astres, sa mère et lui. Mais cela n’avait pas suffit... Ils n’auraient pas dû savoir où ils se dissimulaient, pourtant, ils savaient, sinon, comment auraient ils pu les trouver si aisément ? Leurs illusions et leurs protections n’avaient pas suffit, et si les guerriers du clan, son aîné et son père en première ligne, faisaient face à l’ennemi qui les traquait depuis tant de lunes, ils en avaient été finalement, de même pour eux.

Lui, il n’avait jamais été aussi fort que son grand frère. Son coeur était trop tendre, lui disait on à chaque fois, peu en adéquation avec cette nature guerrière qui caractérisait bien mieux son aîné. Pourtant, il avait fait face lorsque leur protection s’était faite détruire par ces hommes encapuchonnés. Ils ne pouvaient pas fuir. Acculés. Alors il avait combattu lui aussi au côté de sa mère, avait utilisé les arcanes que son père lui avait enseigné. Mais eux aussi savaient l’utiliser, cette force que seul possédait les éveillés. Ils n’étaient pas parvenu à les défendre. A vaincre leurs ennemis. Ils les avaient capturés. Utilisés. Sa mère avait été la plus véhémente mais lorsqu’ils étaient parvenu à vaincre son fils, elle n’avait plus su répliquer.

Non, elle s’était laissée capturer elle aussi car la vie de ses enfants était en jeu… Sa vie à lui. Celle de Gween, aussi…

Finalement, ils n’avaient été rien de plus que des otages. Dès lors qu’ils avaient été capturé, la victoire leur était assurée. Son père ne pouvait sacrifier ses propres enfants… la nouvelle génération de son clan. Ils comptaient dessus. Evidemment. Impuissant, Rúni avait dès lors contemplé le visage de son père tétanisé, horrifié. Il se souvient de sa peur et de sa rage, de son cri à leur encontre. Pour la première fois de sa vie, cet homme si fort qu’il admirait tant avait montré un visage défait. Anéanti. Et puis il y avait eu ce hurlement. Le hurlement de sa mère.

« MAGNUUUUUS ! »

L’enfant prisonnier, blessé, sert ses paupières plus fort. Cette image plus que toutes les autres l’horrifie. Il avait été si impuissant. Il n’avait rien pu faire. Juste le voir. Voir le corps souillé d’écarlate de ce frère aimé chuter au sol pour ne plus jamais se relever…

« Ça va aller petit frère. Ne pleure pas. Tu dois survivre. Tu survivras. » Un sanglot muet s’échappe de ses lèvres à ses mots. La réalité côtoie l'irréel. Les souvenirs, l’instant. Il est là. Juste une part de lui... Son âme. « Je reste à tes côtés. » Sa voix demeure prisonnière de sa gorge nouée alors que les larmes s’échappent de ses prunelles.

Plus rien ne sera plus comme avant.


Chapitre 2 ~ Dernier

La douleur embrume son esprit, rampante, elle soumet sa raison, sa réflexion qui peine à suivre les conversations. Il n’est rien de plus qu’un otage. Qu’une rançon qu’ils utilisent pour faire céder son père. Pour le torturer. Le sang macule ses vêtements mais il fait face. Lui aussi ne doit pas céder... Le Savoir contre leur vie. La sienne aujourd’hui. Il sait. Ils savent tous deux. Le clan de Eihwaz n’est pratiquement plus… Leurs âmes sont là. Elles sont là, tout autour d’eux. Ils savent. Après tout, ce pouvoir, il l’a hérité de lui. De son père qui observe impuissant, prisonnier, son fils se faire torturer.

« Ils veulent notre savoir. »
« Nous ne devons rien leur donner. »
« C’est trop dangereux ! »
« Accroches toi Rúni.»
« C’est le dernier enfant du clan… »
« Nous devons le protéger. »
« Il ne doit pas mourir.»
« Mais tu ne peux pas leur donner Hakon. Ils ne doivent pas savoir. Ils ne doivent pas pouvoir… »
« Ment, Hakon. Ne cèdes pas. Même si notre clan n’est plus, nous ne pouvons leur donner ce qu’ils réclament ! »
« Mais il reste Rúni. Nous ne pouvons pas l’abandonner ! »
« Ils le tueront qu’importe ce que tu dis. Leur parole n’a pas de valeur, tu le sais bien. Quand ils sauront, ils vous tueront…»
« C’est faux ! Nous le protégerons. Nous devons le protéger, vous protéger tous les deux ! Sans cela… à quoi bon ? Notre savoir. Notre pouvoir. Si nul ne survie...»
« Il y a une solution. Ils doivent avoir besoin de vous vivants. »
« C’est le seul moyen. Le seul moyen pour vous protéger. Pour vous préserver… »
« Il va souffrir...»
« Mais il sera vivant ! N’est ce pas le plus important ?»
« A n’importe quel prix ?»
« Nous sommes auprès de toi Rúni.»


Ils sont là. Autour de lui. Autour d’eux. Leurs voix sont indiscernables à son esprit mais ce n’est pas à lui qu’ils s’adressent. Non, ils s’adressent à son père, le dernier garant. Le dernier gardien de ce savoir oublié. La voix de l’ancienne. La voix de sa mère. De son oncle. De son grand frère. Il les reconnaît. Il les reconnaît bien. Leurs présences le rassurent et l’accablent tout à la fois. Une part d’eux est toujours auprès d’eux, auprès de lui pourtant… il sait que ce n’est que tromperie. Ils ne sont plus…. plus que des âmes errantes qu’ils ne peuvent guider. Pas ici dans cet espace où leur magie n’a plus court. Alors ils demeurent à leur côté. Il n’est pas seul. Le chant des étoiles est là aussi. Assombri, elles pleurent, pourtant, il sent l’écho d’un espoir, d’une lumière à laquelle il souhaite s’accrocher.

Une lueur vacillante qui perce des ténèbres sans fond.

« Bien. Puisque cela ne suffit toujours pas... Il n’a pas besoin de cet œil après tout. Vous, les veilleurs, vous transmettez tout votre savoir à l’oral. » Les mots sont brouillés. Il sent juste la douleur se réveiller alors qu’il est retourné, fait face au visage de son bourreau. La lumière vacille dans ses yeux. Un éclat d’argent le trouble. Une lame. Sa conscience peine à sortir de sa léthargie mais il ne faut qu’un instant. Un seul instant avant que la lame ne s’abattent. La douleur le submerge en même temps que les cris de son père. Elle explose dans tout son crâne, dans tout son être, oblitérant sa vue, annihilant sa conscience qui se morcèle et s'évanouit.
« Je suis désolé mon fils… »

Pour la souffrance qu’il va lui causer. Pour les blessures qu’il devra récolter. Pour ce temps qui ne pourra plus exister.
«Tu es le seul à présent que je peux protéger. »

Sa vie s’arrête ici. Dès lors qu’il parlera, son temps ne sera plus. Il le sait. Il le sait très bien. néanmoins… il y a un moyen, un dernier moyen pour lui. Pour Rúni. Il doit croire en elle. Croire en Sellina. Le temps viendra pour leur fils. Les étoiles le lui ont susurré.


Chapitre 3 ~ La Bête

Il est seul à présent. Le dernier de son clan. Les âmes de ses parents s’agitent dans sa prison alors que lui sombre dans les limbes. La douleur à présent est seule à demeurer. Bientôt, elle s’arrêtera probablement. Il les rejoindra. Bientôt. Ils n’ont pas besoin de lui après tout.
« Désolé mon fils. »

Il n’a pas peur. Non, il n’a pas peur de la mort. Il l’attend. Après tout, il la côtoie depuis toujours de par son héritage. Il est un passeur d’âme. Et ils sont là. Sa famille. Ces êtres chers disparus. Alors si ils sont là… ça ira. Oui, ça ira forcément si ils demeurent à ses côtés jusque là…

« Hé petit. Tu as de la chance dans ton malheur ! Devenir le nouvel hôte de notre Seigneur, c’est pas donné à tout le monde. Alors tu vas nous faire le plaisir de pas crever. Même si bon. Au final, on a juste besoin de ton corps, pas de ton âme. »

Un hôte. Un réceptacle. Rien de plus qu’un outil. Un outil que l’on pose de côté en attendant le bon moment, qu’on façonne à notre guise. Son corps allait être utilisé et son âme serait… oubliée. Écrasée. Il ne restait qu’à l’affaiblir afin d’offrir à leur dieu, un réceptacle docile.

Alors il continuera de demeurer entre deux mondes. Ni vraiment Mort. Ni vraiment Vivant.

Jamais. Jamais nous ne vous pardonnerons. Jamais. Jamais nous ne vous céderons. Maudit. Maudit. Maudit. Par trois fois, nous maudissons vos vies de nos morts. De ce sang que vous venez de faire couler une fois de trop ! Jamais. Le temps jamais ne viendra vous sauver de notre haine. Vous avez détruit nos vies. Piétinez nos âmes. Détruit notre héritage. De vos mains. Alors de ces mains maudites, nous arracherons les flammes de vos vies.

Nous vous détruirons.


Les âmes s’agitent. Un peu plus chaque jour alors que le sang de l’adolescent vient nourrir leur rancœur et que leurs mémoires se délitent. Un terreau mortifère. Bientôt, les personnalités de chaque membre de son clan s’effacent pour ne plus laisser que cette rage unique. Cette haine. Elle croît, s'épanouit, transforme ces âmes qui s’oublient en bête informe. D’Ombre et de mort. Elles s’oublient dans cette vindicte qui les consume.

Leur protéger sombre. Un peu plus chaque jour. Il sombre mais demeure. Combien de temps ? Un temps suffisant ?

La bête gronde. Elle gronde dans les confins de ce monde dans lequel elle grandit, s’épanouissant dans ce terreau de sang. Elle s’abreuve de la souffrance. La souffrance de son enfant qui ne cesse de s’éteindre. Elle refuse, cette bête qui s’élève de la mort elle même. Impuissante pourtant, elle se débat, se jette sur les barreaux de cette cage infranchissable. Elle n’est encore qu’une ombre. Une ombre dont la force est brimée par ces barreaux qui lui ôte toute possibilité. Si il ne peut utiliser son énergie alors elle aussi… Pourtant, elle hurle, cette bête de mort. Elle hurle sa haine et sa dévotion.

Nous le protégerons de vous. Notre enfant. Notre héritage. Jamais il ne deviendra l’instrument de votre réussite. Jamais, ô grand jamais vous ne parviendrez à vos fins ! Et par les dieux, nous donnons nos âmes pour cela. Il ne deviendra pas l’hôte de celui que vous désirez tant retrouver. Il ne sera pas votre jouet brisé.

Même si vous êtes parvenu à briser son âme. Même si vous êtes parvenu à briser sa mémoire…


Elles n’avaient rien pu faire. Impuissantes, elles avaient contemplé les sévices fait à l’enfant devenu adolescent. Sa lumière était si ténue à présent. Elles voyaient ses rêves tapis de noir. Ses larmes s’étaient depuis longtemps taries. Combien de temps ? Un temps trompeur. Menteur. Qui s'était fait années. Mais la bête n’abandonne pas sa garde. Elle sait que le temps viendra où sa cage sera enfin ouverte. Les étoiles le lui ont dit. Sa mémoire oubliée se souvient...

Bientôt... Nous vous tuerons tous et nous nous nourrirons de vous pour croître.

Il la voit. Lorsque ses prunelles s’éteignent et que son monde se fond dans les ténèbres, il peut la voir. Elle est là. immense et dangereuse, le surplombant de toute sa hauteur. La créature de cauchemar le toise, faisant de l’ombre son manteau. Il sent sa haine. Il sent sa rage. Elle pourrait le dévorer, cette bête, et ne plus rien laisser de lui. Il sait pourtant ce qu’elle est, malgré sa mémoire fragmentée. Une créature de regret. Un amas d'êtres oubliés et perdus qui sont devenus uns. Une bête qui veille sur lui, tapie dans l’ombre de son ombre. Alors doucement, sans éprouver nulle peur, l’adolescent vient se reposer à son côté. S’allonger contre son flanc. Ici, il n’est pas seul. Malgré le vide qui l’étreint…

Et la bête de recouvrir son enfant de son manteau d’encre.


Chapitre 4 ~ Rêve

Un rêve. Oui. Il avait fait un rêve, lui qui ne rêvait plus. Il a rêvé d’une lumière. Une lumière si éblouissante qu’il avait été obligé de s’en détourner. Cette lumière avait ensuite laissé sa place aux ténèbres de l’inconscience. Des ténèbres insondables dont la bête, qui demeurait dans son ombre, s’était nourrie. Ravie, elle avait poussé un cri de joie et de rage mêlée. Enfin. Enfin, le temps était venue ! Sa cage s’était ouverte ! L’exaltation de la bête avait effleuré son âme et de ses yeux, il avait vu sa sentence être proclamée de ses griffes. De ses crocs.

Et elle s’était nourrie. Nourrie des cris et des âmes. Nourrie du sang et des larmes. Pour croître.

Puis elle était revenue auprès de lui. Dans l’ombre de son ombre. Son corps maculé d’écarlate, elle l’avait toisé de toute sa hauteur. Ses yeux n’étaient plus que deux fentes rubis luisants dans le noir de son âme. Pourtant… il n’avait toujours pas peur.

Tu as grandi.


La bête grondante s’était tûe à ses mots. Elle s’était penchée sur lui. Dangereuse. Mais il ne bougea pas, car il ne la craignait pas. Haine et regret. Il l’observa juste de cet oeil unique. Azuréen. La bête gémit devant ces cieux froids.

Ils ne te feront plus de mal à présent.


Eux qui l’avaient tant fait souffrir. Eux qui avaient gravés son corps de ces marques grotesques. Eux dont elle avait englouti la flamme de leur vie…

Je sais.


Il les avait vu s’effondrer sous ses coups. A travers ses yeux fous. Mais il n’avait pas peur, non. Il ne la craignait pas. Car elle était restée à ses côtés et était revenue auprès de lui. Il n’en avait pas douté. Le coeur de la bête frémit à ces mots silencieux. Il était libre.

Nous veillons sur toi.
L’ombre d’un sourire vint effleurer les lèvres de l’enfant devenu adolescent. Je sais, Rùn.

~*~*~
Libre.

Le vent l’accueille de sa caresse, entremêlant ses cheveux blonds entre ses doigts invisibles. Il s’avance, réconforté par cet appel qui ravive sa lente progression. S’aidant du mur de la bâtisse dans laquelle il s’est éveillé, l’adolescent se laisse porter par cette présence. Il les entend. Elles l’appellent. Alors il lutte, son corps peinant à s’avancer mais il contraint sa faiblesse et bientôt la présence de Rùn se fait sentir à son côté. La créature d’ombre le soutient dans sa lente avancée sous la forme d’une chimère quadrupède. Silencieux, il accueille la brise qui charrie l’odeur du soleil. Mais c’est la lune pourtant qui lui sourit. Sa marche cesse devant ces colonnes invisibles à sa prunelle qui se perd dans les cieux.

Elles chantent. Chantent si fort que son âme morcelée en est ébranlée.

Enfin. Enfin, il peut les voir et malgré sa mémoire tronquée, il se souvient. Il se souvient d’elles. De leurs éclats. De leur brillance dans la trame sombre du ciel. Leur chant est réconfortant, vient emplir le vide de son âme. Un chant qui lui est toujours parvenu par delà sa prison, mais qui n’était guère aussi puissant. Il lui semble un instant qu’il a retrouvé une part perdue de lui. Et alors que les larmes s’étaient depuis longtemps taries, doucement, elles viennent rouler sur la courbe de ses joues, se perdre dans son cou.

Il est libre. Il les voit. Enfin.

La bête s’agite à son côté mais lui demeure aveugle à sa méfiance. Perdu dans les constellations. C’est une voix masculine qui le fait sortir de sa contemplation. « Alors tu étais là. » Un homme s’approche alors que l’ombre vient se porter devant lui, empêchant sa progression vers son protéger. Le borgne le reconnaît. Reconnaît cet éclat. Une voix fragile vient s’élever en réponse. « Vous êtes la lumière. » Sa voix est un murmure alors que sa main effleure le flanc de la créature d’ombre qui apaise son grondement. Son vis à vis semble un peu surpris par cette appellation mais ne relève pas, son regard d’ambre détaillant la créature face à lui avant de fixer ses prunelles sur le convalescent. « Tu as l’air d’aller mieux. » Il ne répond pas, laisse le chant des étoiles bercer son âme.

Il ne s’en offusque pas.

« Je m’appelle Scythès. Et toi, quel est ton nom ? » Son nom. Un nom. En a t-il eu un ? La bête gronde. Oui. Tu as eu un nom. Lorsque avant existait encore, il en avait un. Mais cet avant là n’existait plus en sa mémoire. Oublié. La prunelle unique du jeune homme se pose sur la lumière qu’il a vu dans son rêve. « Je ne sais pas. » Ou plutôt, il ne sait plus.

Dans le regard de l’homme se perd une surprise qui se teinte de peine. Il ne rajoute rien pour l’heure, vient contempler lui aussi les astres. « Cela te reviendra. Tu as besoin de temps à présent et de repos. Tu es à l’abri ici. »

A l’abri… L’adolescent ne réplique rien, laisse le silence reprendre ses droits et le chant des étoiles guider sa voie.


Chapitre 5 ~ Vivre

Les jours s’étaient faits mois puis années, le temps s’égrenant au sein du Sanctuaire dans lequel il s’était éveillé. Dans lequel on l’avait amené. Le Sanctuaire d’Athéna. La déesse que servait le chevalier d’or du cancer qui l’avait sauvé et pris sous son aile. Lui qui n’avait nul autre endroit où aller y était demeuré, restant auprès de celui qui l’avait délivré. Néanmoins, malgré la similitude des pouvoirs qu’ils possédaient, ils étaient tels deux étoiles recouvrant la trame du ciel. Semblables et solitaires.

Odoroï.

C’est le nom que Scythès lui donna lorsqu’il constata tristement que sa mémoire ne lui revenait pas. Odoroï. L’étoile du soir dans une langue que le mongol utilisait parfois. Un nom approprié à l’adolescent qui chaque soir, fixait silencieusement les cieux qui s'illuminait de ces brillances éparses. Il se sentait à sa place auprès d’elles, à écouter leur chant, une place qu’il peinait à trouver au sein du Sanctuaire. Semblable aux âmes errantes qu’il cotoyait, l’adolescent s’avançait sans s’attacher, sans se rapprocher de ceux qui pourtant partageait son monde. Il vivait dans un univers à part. Un monde d’âme et d’esprit. De voix et de chant qu’il était seul à percevoir.

A l’image de son mentor.

Éveillé au cosmos, Scythès s’occupa de son enseignement martial. Baigné par la bienveillance de la déesse, le borgne se plia aux entraînements sans rechigner, docile et assidu malgré le peu d’attrait qu’il semblait avoir pour cet art. Et si l’art de la guerre ne semblait guère lui procurer beaucoup d’exaltation, il appréciait davantage les apprentissages théoriques que lui distillait le saint lors de ses autres leçons. Apprendre éveillait une part oubliée de sa vie. Lui qui avait tout perdu parvenait à se raccrocher à ce monde devenu inconnu à ses yeux. Néanmoins, celui qu’il qu’il côtoyait jusque là, fait d’âme, d’ombre et de mort, restait plus commun à ces yeux. Habituel. Et c’est sur ce chemin qu’il avançait, oubliant la vie au profit de son pendant.

Ni mort, ni réellement vivant pour autant.

Ce n’est qu’à la mort de Scythès et à l’arrivée d’un nouveau gardien de la quatrième maison, que la vision du jeune homme évolua. Compris aussi, la valeur de sa propre vie qui jusque là, n’existait pas. Trouver un équilibre entre ces deux mondes qu’il cotoyait, dans lesquelles il vivait. C’est dans cette voie nouvelle que la cancer remplaçant son mentor disparu l’orienta.

«Il y a quelque chose que tu ne vois pas, Homme bercé par les étoiles, ta propre vie.»

Sa vie. Jusqu’alors, il n’avait été qu’un outil. Le réceptacle d’une volonté supérieur à qui l’on avait renié le droit de vivre. Un outil n’a pas à vivre. Un outil n’a pas de droit. Un outil se doit juste de faire ce qu’il doit. Ce que l’on veut de lui. Alors sa vie avait été ainsi. Un objet que l’on confie à un autre, car un outil ne peut s’utiliser lui même, il en allait de même pour sa vie. Pourtant… Pourtant… sa vie lui appartenait à présent. Ses battements de coeurs. Ses respirations. Ses pensées. Ses émotions… Elles lui appartenaient toutes. Et c’était à lui de savoir où il devait aller à présent. Alors maladroitement, il s’employa à parcourir ce monde qu’il ne cotoyait que peu, découvrant ce qu’il avait lui même renié.

Il est un passeur. Un être du seuil. En équilibre entre les deux mondes…

Epilogue : Fin et commencement

Cessant sa marche, le regard du borgne vient contempler le Sanctuaire baignant dans la lueur de l’astre nocturne. Un dernier regard en arrière avant le début de son propre voyage. Les paroles qu’il a adressé au grand pope la même journée viennent s’attarder dans son esprit. « Je dois quitter le sanctuaire. Parcourir ce monde qu’elle protège. Maintenant plus que jamais, les étoiles m’y guident. » Malgré ce qu’il était devenu. A cause de cela même. Sa prunelle vient se perdre dans les cieux, contemplant la constellation du cancer. Sa protectrice. A présent qu’elle l’a choisi, il doit s’avancer sur ce chemin. Le comprendre, aussi. Tout comme il doit comprendre ce monde dont il ignore tant. Comment le préserver, à l’image de sa divinité, si il ignore tant de lui ?

C’était le moment pour lui, quand bien même le Sanctuaire demeurait encore affaiblit. Néanmoins, il était resté trop longtemps dans son enceinte et les ennemis d’hier n’étaient plus. La guerre avait pris à chacun.

Scythès. Sunilda. Tous deux n’étaient plus. A présent, c’était lui qui avait hérité de cette armure qu’ils avaient jusqu’alors portés. Un héritage qu’il pouvait à présent accepter, lui qui n’en aurait été digne avant. Parce qu’il ne pouvait pas la voir. Il avait encore beaucoup à apprendre cela dit. Sur ce monde. Sur cette vie. Sur sa propre vie.

Sa paupière s’éteint en silence, alors que le chant des étoiles berce sa conscience. L’encourage à leur manière. Elles lui murmurent d’autres mots. Des mots voilés qui l’intriguent et guident ses pas. Alors après un dernier regard aux temples endormis, le chevalier s’éloigne du Sanctuaire qu’il doit pourtant protéger. Mais ce n’était pas sa seule mission.

*~*~*~

Guidé par le chant des étoiles, le cancer rejoignit une caravane de nomade qui s’élançait sur les routes, saltimbanque et autres conteurs. Et il y reconnut une silhouette parmis toutes les autres, qui s’invita dans ce périple. Elle s’y invita ou peut être était-elle seulement la raison même de sa présence ici. Elle ressemblait à la lune, même si elle portait le nom du soleil.

« Est ce que tu souhaites que je t’appelle différemment à présent ? »

Ce n’était pas tout à fait elle. Pas totalement celle qu’il avait connu. Un sourire mystérieux glissa sur les lippes de la belle alors que ses yeux rubis se réchauffait d’une lueur amusée. Cela n’avait pas d’importance.

« Te voilà, homme bercé par les étoiles. Il est temps d’entamer ce nouveau voyage. »

Un nouveau voyage… qu’il entreprit à ses côtés.
Et vous, qui êtes vous ?

    Age : Est ce vraiment important ? /parpaing.
    Avatar : Le nom du personnage de votre avatar, présenté de cette manière :
    Code:
    [b]FIRE EMBLEM THREE HOUSES[/b] → [i]Dimitri Alexandre Blaiddyd[/i] est [b]Odoroï[/b].
    Quelle est votre expérience des forums RP : J’ai écumée de nombreux forum, dont celui ci à l’époque.
    Comment avez-vous connu le forum : Par le staff °°



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Message Re: Odoroï ~ Saint du Cancer [Terminée]   Odoroï ~ Saint du Cancer [Terminée] EmptyVen 1 Mai - 18:25
Bon, c'est une très bonne prés'. J'aime bien le côté mystique du début, où on se perd un peu dans cette histoire, au bon sens du terme. On comprend bien aussi ce qui lui est arrivé et pourquoi il est comme ça aujourd'hui et avec tout ce qui lui est arrivé, je le comprends °°

Si je devais faire une petite critique, j'aurais aimé un petit zoom sur le contexte récent, avoir son avis et surtout comment il voit le conflit et surtout le nombre de mort qui en découle. Bref, du beau boulot ! Je valide donc tout ça, avec l'éveil 5 nécessaire à un gold.
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