[Mi-août 550 - combat ] Se vider la tête à coup de poing (PV : Arkites)

Assis dans un coin ombré, Akritès observait religieusement les petites escarmouches qui se déroulaient sous ses yeux. Il savait que le Lion était en train de se motiver pour la suite et il le laissait se détendre sans intervenir. Depuis son retour d'Asgard, il avait quelque chose au plus profond de lui même qui l'inquiétait ou le travaillait. Aucune réponse n'était envisagée. Chacun ses petits soucis après tout. Se détendant le dos, il craquait sa nuque avant de se relever vers son adversaire du jour. D'un bond, il surprit tous les gardes aux alentours et tapait dans sa robe pour la nettoyer un peu de la poussière environnante. Son regard allait de droite à gauche en voyant leurs têtes d'ahuris.

- Hé bé, hé bé, hé bé... Vous ne m'avez pas vu depuis cent ans ou quoi ?

Goguenard. Le Pope l'était très certainement et son arrivée faisait style "je te défie mon lionceau". Mais c'était pas la question, il était là pour assumer une petite promesse faite depuis quelques temps déjà. Mais il ne pouvait s'empêcher de penser que cette rage en Childéric avait un peu augmentée depuis la dernière fois. Il fit signe à un garde d'approcher et retirait sa cape et sa robe pour paraître en simple tunique. Sa longue chevelure et ses traits d'une rare beauté prenaient toute sa grandeur à ce moment là. Le pouvoir de la Déesse des Fleurs, sa bien aimé Chloris, n'était pas pour rien certainement dans cette aura qu'il dégageait sans le vouloir.

Puis, tournant enfin la tête vers le Lion de Némée.

- Tu as changé depuis la dernière fois ? Un souci ? Tu ne peux me le cacher, j'ai une qualité comme un gros défaut est de ressentir le coeur des Hommes. Crois moi, ce n'est pas joyeux ce que je ressens là en toi...

Le regard d'Akritès était en même empathique et sérieux. Il ne comptait pas lui laisser la possibilité de se défendre dans ce combat d'entrainement.

- Sache que je ne me suis pas battu depuis longtemps, je suis certainement très rouillé avec ma carcasse... je vais donc faire au mieux pour me défendre de tes griffes acérées. Mais avant cela, que dirais tu de quelques échanges ? Histoire que je m'échauffe aussi !

Concentrant son cosmos, le Pope indiquait qu'il était prêt. Cependant, il avait besoin de quelques escarmouches pour détendre l'atmosphère et remettre en route ses vieux muscles rouillés avec le temps des orgies persanes.

Citation :

Comme on est en Event, pas de combat autorisé. Donc on va passer sur quelques posts en attendant xD

Le lion laissa alors un large sourire étirer son visage. La petite démonstration du Pope avait fait son effet, il devait bien le reconnaître. Le Mérovingien n’était pas non plus le dernier à apprécier ce genre de petite mise en scène. De plus, la petite boutade bien sentie du chef de la chevalerie arracha un rugissement de rire au lion d’or. Malgré le fait qu’il soit à cran, les bons mots du Pope le firent rire. C’était un comble pour un centenaire de tenir ce genre de propos. Décidément, tout ce que faisait ce nouveau chef dénotait complètement de ce que faisait son prédécesseur. Le règne de Bélisaire avait été un peu... tendu et particulier. Le lion n’était pas le seul à avoir des griefs contre l’ancien Pope, mais les griefs vont avec la vie, on ne peut en vouloir à un mort. Enfermé, dans sa gangue de classe, malgré ses aspects détestables, c’était un soldat dévoué et ça, le lion d’or le respectait.

Akrites lui, avait déjà prouvé être différent de son prédécesseur. Mais la méfiance restait malgré tout de mise pour le lion d’or qui ne savait pas vraiment encore sur quel pied danser. Bien qu’il apprécie davantage la rose centenaire au scorpion aigri. Après tout, c’était lui qui avait sauvé sa tête et lui encore qui avait trouvé les mots après l’attaque des guerriers d’Arès. À voir si l’avenir lui donnerait raison ou non. Le sourire du lion s’effaça alors bien vite suite à la réplique de son supérieur. Oh oui, bien des choses perturbé le cœur du lion d’or. Et il ne pouvait en parler ouvertement à personne. À la joie sans nom de la nouvelle que lui avait annoncée Nimue, se partageait le doute et la peur. Sans oublier son propre combat pour l’humanité qu’il livrait perpétuellement. Peut-être que c’était le moment de s’entretenir de ça avec quelqu’un qui pourrait lui donner quelques conseils ?

La suite par contre, et la demande du Pope était un peu plus légère. Le lion nota au sérieux de son visage qu’il ne rigolait pas. Bien. Le lion se concentra également et réduit son cosmos à une projection minimale, presque inexistante. Il fit craquer ses poings et s’avança alors à grandes enjambées vers le Pope. Il donna alors un coup précis vers la tempe de son supérieur, crochet à large amplitude. Le coup était porté lentement pour ce qu’était capable de faire le lion d’or, et c’était déjà bien plus que ce qu’un homme normal était en mesure de faire. Tout ça permettrait donc à son supérieur de s’échauffer. Il accompagna son crochet d’un direct à l’estomac, et il fit alors rapidement glisser son poing le long de la colonne de son supérieur pour venir le toucher au menton. Il lui adressa alors un clin d’oeil amusé et fit un large bond en arrière.

« - Bien, voilà qui devrait vous aider à échauffer vos vieux muscles non ? Et puis, je pourrais toujours vous faire mon rapport de mission entre deux baffes ! »

Cette fois, le lion laissa aller son cosmos et son aura bestiale se rependit autour de lui. Ses yeux, une fois de plus, changèrent de forme pour devenir, non plus ceux d’un homme, mais ceux d’un grand fauve. Pupille fendu. Et cette fois, il déchira l’air de ses doigts, comme s’il voulait de ses griffes, arracher la peau de la voix de la sagesse. Il laissa la marque de ses griffes dans l’air et la petite dépressurisation se dirigea droite vers le Pope. Voilà qui devrait être tout pour les échauffements ! L’attaque était légère, le lion n’avait appuyé aucun de ses coups et le grand Pope pourrait même balayer l’assaut d’un revers, un peu musclé, de la main.

« - Je ne sais pas si vous avez connu mon maître, ou je pense, son maître avant lui. Mais, c’est un mal qui se transmet avec les crocs qu’on forge. À force de mordre comme une bête, on finit par en trouver une. »

Oui, c’était un bon moyen de noyer le poisson. Ce combat contre cette bête fauve, incarnation de son cosmos le minait et lui demandait beaucoup de ressources, poussant sa volonté de plus en plus loin, grattant contre ses murailles, petit à petit. Le bête tapis dans l’ombre qui attend son heure.

Citation :

Reprise du RP, donc on va commencer par du RP pendant un moment °°

Childéric accueillit la reprise de ses mots par le Pope par un large sourire amusé. Il semblait que rapidement, le chef des chevaliers se prenait au jeu. Le chevalier d’or pouvait sentir la tension montée avec pour preuve, l’imposant silence qui s’était fait dans l’arène, pourtant relativement peuplé. Ce n’était pas tous les jours qu’un spectacle pareil avait lieu et c’était la leçon d’une vie pour bon nombre d'aspirants et de soldat de la garde du Sanctuaire. Mais le lion lui, était concentré. Il savait que bien qu’il soit amical, ce combat allait être sérieux. C’était aussi de ça qu’il avait besoin. De pouvoir se battre sans se retenir et laisser libre cours à la frustration qu’il avait emmagasiné ces derniers temps. Il écouta ensuite Akrites parler du fait qu’il ne connaissait que les guerriers de bien des générations avant celle du maître du lion d’or. Un petit sourire se dessina alors sur le visage de Childéric.

« - Bien, ça vous fera la surprise comme ça ! »

Le lion répondit simplement au déchaînement de cosmos végétal de son supérieur en déployant sa propre énergie. Aux ronces qui commençaient à se propageait partout le Mérovingien opposa la pure force bestiale. Il n’était pas impressionné plus que ça. Après tout, s’il n’avait pas goûté aux roses des poissons, il avait eu l’occasion d’apercevoir la saveur de leur poison. En écho au cosmos du Childéric, les yeux du chevalier d’or changèrent de forme pour devenir ceux de son animal totem. Le chevalier d’or pouvait voir ce fameux poison dissoudre la pierre et montrer encore une fois, à quel point il était corrosif. Voir si ce vice de son supérieur était plus violent que celui qui avait vécu dans les veines de Nimue. Il regarda ensuite les lames de son adversaire et il savait d’où viendrait le premier assaut. Le lion se mit légèrement en garde et il laissa la primeur de l’offensive à Akrites. Mais ce n’était là que l’échauffement. Le lion n’eut donc aucun mal à faire pivoter son corps dans le sens des coups de lame pour laisser tranquillement cette dernière glisser dans le vide.

Et le poing du chevalier d’or du lion partit alors pour venir essayer de cueillir le grand Pope directement à la tempe. Le coup était loin de porter toute la force et la vélocité du chevalier d’or, mais il était quand même rapide et surtout, douloureux s’il faisait sonner creux le crâne de son supérieur. Puis, dans un seul et unique mouvement le pied gauche du lion vient alors essayer de frapper Akrites dans l’abdomen. Il pouvait voir du coin de l’oeil les roses blanches commencer à pousser et quand elle aurait fini de se gorger de vie, le véritable combat serait sur le point de commencer. Oh, il aurait pu balayer ce champ de rose entrain de prendre vie, mais il n’y aurait aucun plaisir à combattre ainsi et voulait quelque chose de sérieux. Quelque de suffisamment pour réussir, quelques instants à oublier ses pensées. Pour terminer, le pied droit du lion essaya de frapper droit dans le genou du Pope et il profita de ce mouvement pour esquisser un léger pas en arrière.

« - Eh bien, avant que je vous amoche trop. Peut-être devrais-je commencer par le rapport de mission non ? Je suis allé dans le nord comme vous m’avez demandé il y a peu. J’ai rencontré mon contact là-bas. Et j’ai eu quelques informations... intéressantes ! Il semblerait que les ases soient en voie de reprendre le chemin de la guerre, contre le Sanctuaire. Ce qui s’est passé à ce fameux sommet diplomatique entre la délégation mené par Airoth et celle de la grande prêtresse est aussi flou chez eux que chez nous. »

Et le lion avait encore d’autres choses à dire à son supérieur, mais il donnerait ses informations au compte-gouttes, une à la fois. Le temps que son supérieur ait le temps de les analyser une par une et surtout, c’était un excellent moyen de séquencer leur passe d’armes. Ainsi, une fois ces petites informations révélées, le chevalier d’or du lion commença à faire rayonner son cosmos et frapper dans le vide devant lui, comme s’il était l’animal que son armure représentait, déchirant de ses griffes une proie. Cette proie, c’était le cosmos du Pope et il pourrait alors sentir l’impact de l’attaque de Childéric droit dans son énergie bien plus que dans son corps. Le Franc était donc près, son cosmos bestial en ronronner presque de plaisir.