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 [Janvier 553] Jamais plus [PV - Velizara]

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Message [Janvier 553] Jamais plus [PV - Velizara]   [Janvier 553] Jamais plus [PV - Velizara] EmptyDim 17 Mai - 12:39
Bran Ruz
"Jamais plus"





Il a volé aussi loin que ses ailes pourrissantes ont pu le porter. Dans un cri strident, maudissant sa faiblesse, la Réponse est arrachée à la trame du ciel. Sa silhouette se découpe dans tout ce gris qu’il foudroie de sa couleur écarlate. Il tombe, et la chute, il le sait sera rude. Or, son cœur nécrosé ne s’en émeut pas. Il a déjà goûté au plus rude des Hivers, connu la chute de la Lumière. Le Corbeau Rouge s’abandonne dans une étreinte glacée, se recroqueville par instinct de préservation. Intérieurement il rit d’en posséder encore un.
Qu’un faible éclat l’autorise à se battre encore. Mais pour quelle raison ? Il ne l’ignore pas : sa renaissance est vaine, elle n’apportera que le chaos.
Car il a soif de sang et de carnage.

Sa masse pourfend une forêt sombre, arrache des arbres centenaires, soulève la terre gelée. Celle-ci s’éventre et la Réponse sourit. Il n’est plus qu’un homme à la peau grise, dépossédé de tout. Il se relève avec lenteur, le corps endolori, marqué par des veines noires qui serpentent et dessinent des symboles étranges.
Il gronde. De sa bouche s’échappe une volute. Il dévoile des crocs saillants, il a faim. Il n’est plus humain. Alors il devient prédateur. Se fond dans les ténèbres pour assouvir ses plus bas instincts. Et il pleure lorsque ses dents arrachent la vie. Il la dévore, il aime ça.

Bran relâche le corps d’un enfant qui, mollement, choit à ses pieds. Sa peau se teinte d’un peu de cette humanité perdue. Retrouvée ? Jamais plus. Le druide rouge continue d’avancer, maculé de sang. Ses cheveux dansent sous la brise, elle apporte d’autres promesses sanglantes. Un nouvel Hiver, perpétuel, celui-ci.

Et il pleure.

« Dahud… »

Car c’est bien elle qu’il ne retrouvera jamais plus.



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Message Re: [Janvier 553] Jamais plus [PV - Velizara]   [Janvier 553] Jamais plus [PV - Velizara] EmptyJeu 21 Mai - 19:32


Jamais plus

La chute est rude. Il n’a pas besoin de la voir pour deviner le choc qui a dû frapper l’immense silhouette faite de plume, de sang et couronnée de ténèbres. L’oiseau s’en est tombé en arrachant la cime des arbres sur sa route, et c’est de loin que Velizara a pu observer cela, surplombant sur sa route la petite vallée dans laquelle s’est écrasé l’être blessé. Du moins le suppose-t-il. Il n’a pas encore remit les pieds à la Citadelle, il reste encore quelques lieues à traverser, et voilà que son chemin est interrompu par la chute violente de la créature qui réveille des souvenirs.

Corbeau Rouge. Corbeau de Sang comme il l’appelait. Autrefois.

Il pourrait détourner les yeux, continuer sa route comme si de rien n’était. Mais la curiosité guide plus que le reste, et ses pas mènent son corps fin et élancé vers le point d’ancrage qui a vu s’échouer l’oiseau immense. Drapé de sa vieille cape sombre, cachant ses traits, il avance. Longue route jusqu’à lui. Longue route sur ce chemin, mais bientôt il commence à percevoir une odeur qui lui est plus que familière. Celle du sang. Celle de la peur. Et les cris qui s’étouffent. Les souffles qui s’éteignent. Comme un chant qu’il connait bien, un art qu’il a de nombreuse fois exercé. Les traces sont aisées à suivre, et bientôt le corps de Bran Ruz fait face à celui de Velizara. La route croisée, les yeux également. L’un reconnaît l’autre, mais il n’est pas le seul à avoir connu les changements. Un mort qui marche. Un mort en suspend. Une peau pâle qui aspire à la vie. Une bouche affamée qui demande à être nourri. Les yeux de glace observent et la voix répond au sanglot qui n’est qu’un murmure.

« Tu es perdu, Corbeau de Sang ? Te voilà sans lumière. Tu n’es plus que l’ombre, mais plus celle du soleil, de toute évidence. »

Il est si différent. Et ça ne le dérange pas. Leurs routes se sont croisées, pour une raison qui n’est pas que le hasard. Le regard glisse sur le sang qui macule le visage, les vêtements. Le sang qui se fond dans la couleur des boucles rousses, quoique ternes.

« Te voilà bien affamé. »

Derrière, une route de cadavres abandonnés comme un chemin de caillou pour retrouver une route à jamais abandonnée. Son regard glisse un instant sur eux, indifférent, pour remonter vers les prunelles grisées de l’Oracle. L’était-il toujours ? Il n’en était pas persuadé.
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Message Re: [Janvier 553] Jamais plus [PV - Velizara]   [Janvier 553] Jamais plus [PV - Velizara] EmptyJeu 21 Mai - 21:06
Bran Ruz
"Jamais plus"




Le chant des arbres parvient à ses oreilles, le bruissement des feuilles, l’écho de leur écorce ployant sous le poids des âges, des souvenirs. Cette musique accompagne une autre bien plus terne en comparaison. Car des corps dont il vient de se sustenter s’extirpent des âmes grimaçantes. Des feux follets bleutés dont il en consume l’essence sans même y penser. Sans ressentir la moindre culpabilité. Jamais plus.

Redressé de toute sa hauteur – sa taille semble bien plus importante qu’elle ne l’ait été par le passé – Bran Ruz accueille le nouveau venu d’un regard éteint. Pourtant, une once d’intérêt ne tarde pas à chasser cette note fade. Le vert qui a habité autrefois ses prunelles ressurgit avant que le carmin ne reprenne sa place.

« Je l’ai été, je le demeure. Je reste la Réponse. Celle apportée à la décadence des Dieux. La Roue tourne, un Cycle s’achève pour qu’en débute un autre. Loin du Soleil. Mais je suis affamé, oui. »


Il observe ses mains couvertes du sang frais. Enfants, femmes, hommes comme animaux, il fait fi de l’innocence comme de la brutalité. Il est le prédateur.

« Je ne t’ai pas oublié non plus. Comment dois-je t’appeler désormais, Ombre ? »

Il se souvient du champ de bataille, du sang. De son neveu Aedan et de cette leçon durement acquise. Mais aucun regret ne lui étreint le cœur. Il ne bat pas. Jamais plus. Il s’approche de Thivan. C’est bien ainsi qu’il se nomme, non ? Non, probablement plus. Lui aussi a changé de peau, comme un serpent.

« Je cherche à rejoindre Velya. Me guideras-tu jusqu’à lui ? »

Il ne doute pas de sa réponse. Leurs chemins se croisent de nouveau, comme ça, de cette façon, ce ne pouvait être un hasard. Pas plus que ce prétendu Destin que tous s’accordent à croire aveuglément. Pas lui, jamais plus.

« Chasseras-tu avec moi ? »


La soif taraude son esprit. Il ne pense plus qu’à ça. Et le Corbeau Rouge n’aime pas cette sensation. Est-ce son châtiment ?



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Message Re: [Janvier 553] Jamais plus [PV - Velizara]   [Janvier 553] Jamais plus [PV - Velizara] EmptyLun 25 Mai - 20:40


Jamais plus

Elle n’est pas sienne, cette vie qui vibre en ce Corbeau Rouge, c’est celle des victimes qui couvrent le sol comme un tapis chamarré de nuances pourprées. Le sang qui goûte et goutte à ses lèvres, carmines, a été arraché par une force dévorante et affamé, elle fait écho à la propre folie qui l’a avidement fait plonger, quelques temps plus tôt. C’est un creux dans le ventre, un creux dans l’âme. Sont-ils semblables d’un manque insatiable ? Différent et identique, deux égarés à l’esprit délié. Velizara est déjà tombé bien bas avant Bran, mais c’est sa chute à lui qui résonne encore sur le dos de la vallée.

Où est la lumière d’autrefois ? Eteinte dans la faim enfiévré.

Prudent, le chasseur laisse son regard attentif se plonger dans les prunelles iridescentes et sa posture se fait féline, prêt à l’assaut. Affamé il l’est. Affamé ils le sont. Il ne voudrait pas avoir à chasser le Corbeau Rouge. Chasser avec lui ?

« Tu es loin du Soleil oui. » Et un instant de surprise dans les prunelles gelées qui sont siennes. Un haussement des sourcils. Puis un mots. « Thivan est mort. Je suis Velizara. » Il souffle de cette voix féminine, juste un ton léger qui se meurt sur les lèvres suffisamment fort pour être entendu. Oui il est mort. Et pourtant toujours là au fond de lui, une part infime, des souvenirs et échos. Il ne doit plus être lui.

Un miroir, il se rapproche. Son corps fin qui se balance avec la grâce du chasseur. Le sang nouveau coule des mains de Bran. Et le sang ancien croûte sur celles de Velizara. Ils arrachent les vies, car c’est tout ce qu’ils savent faire ? Oh il l’a toujours fait, lui, hier comme aujourd’hui. Car c’est tout ce qu’il a toujours connu. Est-ce qu’il désir toujours ? Les yeux observent. Un pincement des lèvres :

« Je te mènerais, Corbeau de Sang. Je te mènerais à la Citadelle. » Plus profondément, le regard s’ancre : « Mais il ne doit pas savoir pour Thivan. » Encore un souffle à bout de lèvre. Comprendrait-il pourquoi ? Dirait-il ? Il verrait en fonction de la réponse. L’instinct de survie est si fort…

D’un geste ample, il se retourne. Et la cape masque un peu plus dans les ténèbres de la forêt sa silhouette : « Viens, Réponse. Chassons sur le chemin. Rapportons du sang pour nourrir nos âmes. » Et d’un coup, Baba Yaga s’élance. Il n’a pas besoin de la cuirasse sur son corps pour être le monstre des forêts qu’il a toujours été, affamé, avide. Il sait que l’autre suit, recherche comme lui.

« Dis-moi, qu’est-ce qui t’es arrivé, Corbeau de Sang ? » Sur le chemin d'une proie, il questionne.
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Message Re: [Janvier 553] Jamais plus [PV - Velizara]   [Janvier 553] Jamais plus [PV - Velizara] EmptyMar 26 Mai - 17:04
Bran Ruz
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C’est à son tour de souffler. De murmurer ce nom, porté à ses oreilles. Un frisson l’a alors parcouru, comme un étrange écho. L’ancien Oracle s’immobilise et le bout de sa langue goûte l’air. Il hoche la tête. Il comprend.

« Velizara. Vélizara… voilà un nom à la musique particulière. Elle m’évoque une douleur viscérale, une errance comme j’ai pu moi-même en connaître en attendant le retour des longues nuits. »


Dans l’orée de son esprit naissent des souvenirs éparpillés. Des images de ses nombreux éveils, de la brume, de la soif et de la faim qui l’a immanquablement tiraillé. Toujours. Pire encore, son dernier éclat l’a ébranlé au plus profond de lui-même. Jamais plus, il ne sera comme avant. Il soupire.

« Le Cycle est ainsi fait. N’en parlons plus donc, Chasseresse. Mon bec ne s’ouvrira pas pour délivrer d’anciens chants, des secrets plus actuels. J’en ai aussi. »

Il n’ignore pas que sa nature, sa fuite du Sidh va engendrer de vives réactions. La Bête de Sang est traquée, reste à savoir encore par qui ? L’affront qu’il a commis ne peut qu’être lavé par sa propre exécution. Le Corbeau Rouge sera immanquablement frappé du sceau de la traîtrise.

« Il m’apparaît bien illusoire d’étancher cette soif que je ressens. Mon âme a été divisée. Une partie de moi s’en est allée et jamais plus je ne pourrais clamer le doux nom de mon aimée… »


Dahud. Cette perte-ci, il ne saura jamais la combler. Comment le pourrait-il ? En route vers la Citadelle, le Bran Ruz se laisse guider par la Sorcière. Il calque ses pas dans les siens, se fond presque dans son ombre pour tromper leurs futures victimes. Ils arpentent ensemble des terres qu’il n’a jamais foulées. Il se rend alors compte que ses poumons ne se soulèvent plus comme autrefois. En portant une main contre sa poitrine, il constate que son cœur ne bat plus.

Il se glisse jusqu’à Velizara et lui désigne un tronc mort.

« Asseyons-nous. »

Il s’est drapé d’ombre, l’oiseau carmin. Il se pose sans faire craquer le bois. Il ne pèse plus rien. Alors dans ses mains une vielle à roue apparaît. Bran en tire quelques notes pour accorder sa voix au discours qu’il va délivrer.

« As-tu participé à la Chute de la Tour ? As-tu pu contempler la Mort du Soleil ? Sache que je suis parvenu à me hisser au plus haut dans le ciel, mes ailes se sont enroulées autour de l’Astre du Jour. Je suis devenu l’Augure. Je n’ai pas écouté. »


Sa voix est toujours aussi chantante. Il y a des choses qui ne changent pas. Jamais plus.

« J’ai ignoré le chant d’un homme, accordé à un autre une oreille attentive, un Juge du Sombre Monarque. Il fut satisfait du trépas de Bélisaire. Zvezdan… oui… ce nom me revient maintenant… c’est à ses côtés que nous avons pu l’abattre. Mais c’était bien avant la Chute de la Tour. Peut-être ai-je choisi cette voie ? Celle d’un sentier de sang et de tourments. Destiné à faire tomber les représentants des Dieux. Voilà ce qui m’est arrivé. »

Il poursuit après une courte pause :

« J’ai été étreint par Velya. Sans comprendre, sans savoir, sans pacte ? Je n’en ai plus le souvenir. Mais je n’ai pas écouté les avertissements. Drapé dans mon orgueil, dans la perte de celle qui me retenait dans les liens de l’humanité. »
Sa figure s’assombrit. « Je suis le sang du mal, un droch-fhola. Banni de son propre royaume. »

L’instrument se décompose entre ses doigts. Il pourrit jusqu’à se mêler à la terre, à leurs pieds.

« Et toi, qu’es-tu, Valizara ? Conte-moi ton épopée. »



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Message Re: [Janvier 553] Jamais plus [PV - Velizara]   [Janvier 553] Jamais plus [PV - Velizara] EmptyDim 31 Mai - 17:38


Jamais plus

Velizara.

Répété par un autre, c’est comme si le nom prenait une teinte de réalité. Il est couvert de sang et d’horreur, ce nom, et l’écho d’un souvenir revient à lui : une main dans les viscères, une plainte murmurée, une prière… Et aucune pitié. Il a volé ce nom. Le nom d’une morte, tout comme il l’était. Et le voilà en vie. En vie et silencieux devant les paroles du Corbeau de Sang, le regard limpide plongé sur la silhouette rousse. Il ne l’ignore pas mais il l’observe seulement, de cette maigre distance qui les sépare. Et puis les mots qui rassurent, d’une certaine façon. Le secret conservé. Etrangement, une voix en lui murmure de faire confiance. Peut-être devrait-il y croire ?

« Comme nous tous… » Tous ont des secrets. Et dangereux semblent ceux du Bran Ruz. Porteurs de morts sans doute. Sont-ils toujours si semblables ? Il ne demandera pas dans l’immédiat, quoiqu’il ne mentirait pas être quelque peu curieux. Qu’est-ce qui avait provoqué une telle chute, lui qui avait eu le soleil à son côté ? Pour lui qui avait toujours vécu dans les ténèbres - pas même l’ombre - et le sang, il voulait comprendre. Apprendre peut-être. Ainsi l’avait rendu sa nouvelle renaissance, moins indifférent peut-être que le fut Thivan. En tout cas, c’est ce qu’avaient murmurées - ou murmuraient encore - les quelques échos gravés dans sa chair.

Alors qu’il s’était retourné pour entamer sa route vers la Citadelle, son pas s’arrête une seconde, un regard vers celui dont l’âme a été brisée, arrachée et malmenée. Quelques mots, simple : « Il ne tient qu’à toi de trouver ce qui pourra compenser la perte. De chasser ce qui pourrait manquer. » Et à nouveau la Baba Yaga s’engouffre dans les ténèbres de la forêt, le pas sûr comme guidé par les souvenirs d’autrefois. Un appel aussi, au plus profond de lui, qui l’emmène là où il souhaite. Là où il doit être, malgré le mal qui l’a déjà frappé. Une maison, même s’il sait le danger qui demeure en ces murs. Une foi également, bien que difficile à évaluer. Là bas il saura. Là bas il retrouvera ce qui lui manque également. L’envie. La perte.

Après quelques temps d’errance, la voix du Corbeau à nouveau se glisse à son oreille, et à sa demande, Baba Yaga cesse sa marche. Le drapé de son manteau suit le mouvement lorsqu’il se retourne, et ses yeux bleus suivent du regard celui de Bran, vers l’arbre mort et le tronc échoué. Sans un mot il acquiesce et vient s’asseoir à côté de l’homme dont le chant s’entonne en une profonde mélopée. Il n’est pas sensible à ce genre d’art, peut-être parce qu’il n’a jamais eu trop l’occasion d’en entendre, mais il écoute celui du Corbeau Rouge. Parce qu’il a lui même demandé l’histoire, et voilà qu’elle est contée. En partie, décousue peut-être, mais les brides éparses racontées semblent aussi désordonnées que les propres souvenirs qui hantent sa mémoire. Aux questions il acquiesce parfois sans un mot, approuve ou tourne un peu la tête sur le côté d’incompréhension, mais il écoute. Et enfin questionne :

« Regrettes-tu, Corbeau de Sang ? Regrettes tu les choix fait et le sang versé, qui t’ont menés jusqu’ici ? Ton royaume te manques-t-il ou ce que tu cherches n’est-il pas ici bas ? » La voix se fait plus grave, presque un instant masculine, quoique lointaine de celle qui fut celle de Thivan. Juste un écho, curieux. Car Velizara ne comprend pas la chute. Velizara ne comprend pas la perte du Bran Ruz. Celle de l’amour perdu à jamais. De l’humanité enfuie. Puis il se souvient de la mention à Velya « A moins que… tu n’aies pas choisi ton propre sort ? » Et cela lui fait penser à lui, à sa propre histoire, quoique sans doute moins tragique. Elle ne lui parait pas en tout cas.

« Mon histoire est celle d’un soldat d’Arès, sans doute né pour sa gloire. Mort, d’une certaine manière, pour lui également. Certainement était-ce nécessaire. » Il n’était sans doute pas bon Pontifex, quoiqu’il apporta pour quelques temps une victoire ou deux écrasantes sur les Saints. Avec le peu de troupes qu’ils avaient à l’époque, c’était le peu qu’ils pouvaient tous faire. « Ce n’était pas suffisant. » Souffle-t-il, en écho à ses propres pensées, et il explique. « J’ai été Pontifex après avoir été Pestilence, au plus haut de la Guerre et du Sang moi aussi. Mais Velya en a décidé autrement et il a rendu ma chair à la Cathédrale. Mais je ne suis pas mort en elle, j’ai connu une renaissance. Il ne sait pas. Et me voilà, changé. Plus totalement Thivan car comme la chair, l’esprit s’est mélangé. » Il lève ses mains vers ses yeux, son visage, observant une seconde la finesse différente de celles d’autrefois. « Puis je suis sorti des murs et m’en suis allé reprendre des forces. J’ai retrouvé mes origines, je crois, au coeur de la forêt. » Et cette fois, ses yeux se perdent dans les ténèbres de celle-ci. Oui les échos du passé, les souvenirs éparses et perdus de sa mémoire qui parfois révèlent quelques surprises. C’est ainsi qu’il est devenu Baba Yaga. Mais peut-être l’était-il déjà avant.

« Que comptes-tu faire auprès de Velya, Corbeau de Sang ? »


Dernière édition par Velizara le Lun 1 Juin - 1:23, édité 1 fois
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Message Re: [Janvier 553] Jamais plus [PV - Velizara]   [Janvier 553] Jamais plus [PV - Velizara] EmptyDim 31 Mai - 18:47
Bran Ruz
"Jamais plus"




Sa mémoire, bien que morcelée, ne laisse pas l’ombre du regret éclipser sa propre nature. Il accorde aux questions posées, une lueur d’intérêt renouvelée. Bran Ruz doit bien l’admettre : la Baba Yaga a raison. Rien ne lui manque, si ce n’est la chaleur de sa promise. Un fragment qu’il compte bien retrouver d’une manière ou d’une autre. Enfin il le comprend, il est ici pour cela. Et cette évidence laisse un sourire franc naître sur sa figure.
Il renaît de ses cendres, le Corbeau Rouge, tel le Phénix de contrées reculées. Des ailes couleur feu, il n’y a que lui pour les arborer dans le royaume du Sidh.
Vraiment, rien ne lui manque plus que Dahud et sa chaleur. Le froid de son corps le surprend, mais ne l’émeut pas. Un long hiver va le traverser avant qu’une aube nouvelle ne le touche encore. L’homme se redresse. Tourne son regard acéré dans celui de son vis-à-vis. En elle il pourrait bien trouver un allié de choix. Car leur résonance est certaine.
Il ne répond pas, en fin de compte. Curieux d’en apprendre plus sur ce qui a pu arriver à celui que l’on nommait Thivan. Intrigué, surtout, de capter à quel point les similitudes composent une mélodie semblable entre eux. Des symphonies similaires. Pourquoi n’en est-il pas surpris ?

La Réponse laisse un lourd silence s’abattre. Aux mots que Velizara a délivré, il ne trouve pas plus bel éloge. Celle qui suit une musique magnifique. Il se lève alors, tend une main effilée, osseuse, à cet être qui lui rappelle tant de souvenirs passés. Et il ne croit pas aux coïncidences.

« Ancien Pontifex, ancien Augure. Je recherche Velya car il semblerait qu’il soit ma réponse… »

Une ombre, fugace, prend place dans ses yeux déjà ternes.

« Il m’a changé, aussi, comme toi. J’ignore ses raisons. Mais il doit comprendre que je ne suis pas un simple instrument entre ses doigts. »

Le vent mugit dans la canopée. Qu’il est plaisant d’entendre la forêt s’exprimer ainsi. Il y a une note d’inquiétude à voir deux êtres forgés dans les mêmes chaos du destin, à se faire face de la sorte. Un pacte tacite les étreints. Bran caresse cette idée.

« Je ne regrette rien. J’ai fait des choix, des sacrifices. Il n’en a qu’un que je regrette. Mon royaume, je l’ai toujours trouvé absurde. » Son cou craque à observer les hauteurs. « Celui-ci me plaît davantage, bien que je reste persuadé que les Dieux sont pathétiques et couards, aveuglés par leur propre ignominie. »

Un ricanement.

« Peut-être Velya a-t-il été séduit parce que je suis la Mort du Soleil et la Réponse à la plus grande des absurdités ? »

Ses yeux reviennent étudier la silhouette de Velizara. Celui qui est né une seconde fois.

« Je crains n’avoir été trompé. Mais j’ai choisi, si. Comme je vais continuer à imposer ma volonté. »

Oui, à l’avoir vu ramper hors de sa tanière, s’éveiller pour boire l’eau croupie, tous dans le Royaume Gris ont tressailli. C’est sans nul doute pour cette raison que lui, le banni, le maudit, se retrouve à arpenter encore le monde. Aux portes du royaume de chair et de sang, habité par une volonté nouvelle de nuire. De conquérir.

« Peut-être devrais-je détrôner Velya, selon ce que je comprendrais de ce nouvel éveil. »


Il n’a pas retiré sa main, la Réponse. C’est une alliance qu’il propose.


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Message Re: [Janvier 553] Jamais plus [PV - Velizara]   [Janvier 553] Jamais plus [PV - Velizara] EmptyDim 7 Juin - 22:46


Jamais plus

Les questions sont sans réponses, mais cela ne le dérange pas vraiment. Il n’en prend nul ombrage, et c’est sa voix qui répond alors au silence pour raconter le tumulte du chemin qu’il a emprunté ces dernières années. Le chaos, comme toujours, suit les pas d’un agent d’Arès, et même si les souvenirs sont flous - pour certains perdus - il lui semble que ce chaos a marqué son histoire et son existence depuis le début. Il est né pour ça, et on a toujours voulu ça de lui. Alors c’est ce qu’il sera, avec le renouveau d’une vie en lui.

A nouveau, il laisse les voix se mourir et le silence reprendre ses droits, attendant simplement une réaction du Corbeau Rouge à ces côtés, qu’il scrute de son regard glacé. Il l’a vu se redresser, porter sur ses paroles un sincère attention malgré le froid de ses propres prunelles. Mais il ne peut deviner ce qu’il pense. Il n’a jamais été très bon pour ça. Lorsqu’il se lève, Velizara reste immobile, ses yeux seuls suivant le mouvement de la silhouette qui tend à son attention une main osseuse, comme une offre silencieuse. Il ne comprend pas. Il attend.

Certaines choses font tiquer le chasseur qu’il est. D’autres l’intriguent, mais il entend bien. Et fronce les sourcils quelques instants en essayant de faire les liens. Il est bien mystérieux le Bran Ruz, et les souvenirs qu’il possède de lui ne vont pas contre son sens. Une certaine force se dégage de cette personne, et il perçoit aussi une volonté farouche dans le fond du regard terne et blanc. Mais ne pas être l’instrument de Velya ? Sait-il que le monstre qui se cache dans le Dédale a peut-être déjà tiré les fils de la marionnette ? N’est-ce pas pour cela que Velizara a lui même fuit la Citadelle lorsqu’il a échappé aux murs de chair ? N’est-ce pas aussi la raison de cette faim insatiable qui lancine aussi bien son estomac que son coeur ; ce manque terrible qu’il sait trouver au sein du domaine d’Arès et qu’il désir aujourd’hui reprendre par tous les moyens ? Le Corbeau sait qu’il a sans doute été trompé… comme il le fut lui même lorsque la chair s’était retourné sur lui pour l’avaler tout entier. Pour quel dessein, il l’ignore encore.

Oui enfin il entend la proposition. Etrange mais une alliance qui l’attire autant qu’elle le repousse. Une chose qu’il n’avait jamais ressenti - il le sait - vient doucement crachoter dans son esprit : crainte. Serait-ce bon de faire confiance ? Peut-il jamais le faire vraiment ? Il doute et les yeux glissent sur la main offerte sans savoir ce qu’il doit faire.

« Nous sommes tous d’une certaine manière les instruments de quelqu’un, non ? » La question le traverse, la voix à nouveau un souffle. Il s’est toujours senti libre de donner sa loyauté aux lois du plus forts. C’était peut-être la seule vérité dont il avait souvenir et qu’il partageait toujours avec Thivan. Raison pourquoi il ne ressentait pas de haine réelle à la mort qui l’avait trouvée : le plus fort dévorait le plus faible. Ou il l’utilisait. Mais les concepts de servitude d’un dieu… cela oui, il ne comprenait que difficilement. Il savait qu’il servait le chaos. Et le Chaos était à ses yeux Arès. Suffisant à comprendre, peu importe les desseins derrière. En cela, le Bran Ruz devant lui aspirait à d’autres choses. L’ambition ? Oui, certainement. « A quoi obéis-tu, Corbeau de Sang ? Que désires-tu, en fin de compte ? » Tant de questions, pour essayer de le comprendre réellement. En cela, ils ne se ressemblaient certes pas, mais sans dissonance dans l’harmonie de note. Plutôt deux mélodies qui se complètent, qui se répondent.

Alors en réponse il se lève, et sa main en une hésitation effleurent les doigts tendus, couvrant un instant la peau froide de la chaleur de sa propre chair. Juste un instant avant de souffler vers l’autre : « Dis moi ce que tu veux de moi, Bran Ruz. » Le nom, pour la première fois prononcé dans sa bouche, glisse sur ses lèvres étrangement. « Je suis prêt à aider, mais sache que je sers le plus grand des chaos et jouis de ma liberté de chasser le sang. Toi, que veux-tu ? » Les yeux se plongent dans ceux du Corbeau Rouge, imperceptiblement les corps se font face et se rapprochent, comme les mains pourraient s’accrocher, sceller l’accord qui n’a pas de nom ni de chair encore. Un frôlement, à nouveau. « Chasser côte à côte, peu importe la cible ? » Et si telle était la demande, alors il pourrait suivre. Il le voudrait. Même Velya. Peut-être. Au nom du chaos.
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Bran RuzBran Ruz

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Bran Ruz
"Jamais plus"




À la première question de Velizara, le Bran Ruz à un sourire mauvais. Il appartient aux faibles et à ceux ployant l’échine de le penser. Et il a peu de doute quant à la position de son interlocutrice, sinon, il ne lui aurait pas proposé une telle alliance. Bien que basée sur des souvenirs évanescents, teintés de rouge et d’agonie, il y croit réellement, ne serait-ce que pour porter aux nues, un épisode passé. À la mémoire de celui qui autrefois se faisait appeler Thivan.
Jamais plus, le Corbeau Rouge ne devra l’appeler ainsi. Il gardera entre ses ailes cramoisies et putrides, ses secrets dans son ombre.
Sa mimique affichée sur ses lippes s’étire plus encore. « Je suis l’insoumis. » confie-t-il sans même y penser, Il évoque une évidence.

« Je désire toujours incarner ce que je suis. » La Mort du Soleil. « Je désire arracher les Astres de la Trame. »Pour que plus aucune étoile n’annonce à sa place les désastres des Cycles, ce que les Hommes nomment destin. Velizara se lève alors, effleure ses doigts contre les siens. « Je désire… apporter chaos et destruction. » Comme elle. La Réponse noue alors ses phalanges autour de celles de la femme. « Je suis un être de sang, assoiffé, furieux. Je n’ai plus rien pour me retenir. Mes chaînes se sont brisées et il convient d’être intraitable. La miséricorde n’a plus sa place. »

Un grondement roule dans sa gorge. Il libère la pression contre la paume de Velizara. Darde ses prunelles dans les siennes.

« C’est ce que je veux, oui. Un chasseur expérimenté à mes côtés. Une entente mutuellement profitable. »


C’est ce qu’il propose. En cela le banni n’a pas perdu de son esprit calculateur et raisonné. Il demeure un esprit inflexible, dangereux. Mais d’un aide inestimable à ceux qu’il estime, justement.

« Et je ne connais pas ce nouveau territoire qui m’appelle. J’ai besoin d’un guide, comme je te l’ai dit tantôt. Cela nous évitera bien des déboires. Et je n’escompte pas m’attarder, je préfère me fondre dans les ténèbres et toujours rester en mouvement. »


Il se sait menacé, le Bran Ruz. Il n’ignore pas les êtres des brumes qui pourraient voir sa libération comme un affront. Et là encore le chasseur préfère se prémunir d’eux. À l’instar de Velya auprès duquel il doit chercher des réponses.

« La faim me tiraille encore. » Déjà. « Voilà un animal bien impétueux. »

D’une pensée, les ombres accrochées à son corps se manifestent. Des craquements d’os retentissent, les chairs s’étirent, se déchirent et se recomposent. Sa Cuirasse n’est qu’un enchevêtrement de chairs à vifs, de muscles saillants d’un corps humain. D’un écorché vif. Le sang consommé l’abreuve et colore le rouge en blanc. Il revêt les atours d’un gardien de l’épouvante.

« Elle réclame son tribut de vies sacrifiées. » Et la route doit être encore longue. « Mais nous devons nous hâter un peu. Les Ombres semblent s’agiter. »

Sur ces mots, le Oupyr se détourne et concentre son essence. Des ailes commencent à se matérialiser dans son dos.

« J’ai toutefois suffisamment de force pour prendre mon envol, si tu désires que je te porte. »


Un simple accord de sa part et la Réponse gagnera les cieux avec elle. Son allié. Jamais plus, il ne chutera.

=> Dédale

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VelizaraVelizaraArmure :
Baba Yaga

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Message Re: [Janvier 553] Jamais plus [PV - Velizara]   [Janvier 553] Jamais plus [PV - Velizara] EmptyMer 1 Juil - 15:17


Jamais plus

Le sourire mauvais qui étire les lèvres du Corbeau de Sang pourrait faire frissonner. Si en tout cas cela éveille quelque chose chez Velizara, ce n’est certainement pas de la peur. C’est un sentiment plus complet, un sentiment plus fort. Une passion retenue, gémissante au bord de ses lèvres qui ne demandent qu’à s’étirer en miroir de son interlocuteur. Oh il a bien compris. Il n’est pas idiot. Insoumis oui. Il sait, il s’en doute. Nulle chaine à porter qui ne saurait avoir été accepté. « Insoumis » Répète-t-il comme un serment, et le mot roule contre sa langue avec appréciation. Il aime ça oui. Cette perspective, cette promesse d’un chaos, main dans la main alors que les poignes se serrent et scelle l’entente. Pas une hésitation. Pas un doute. La soif seule qui à nouveau gronde. La faim qui tiraille. Mais l’avenir qui promet le plus beaux des banquets. Au nom du Chaos. Les prunelles se croisent, les regards s’accrochent :

« Alors tu m’as trouvé et je te suivrais. » Il n’est pas sa chaine, il ne l’emprisonne pas. Il est comme lui un maillon qui s’est accolé, vers ce but qui les travaille tous deux. « Tant que demeure la promesse de ce chemin de destruction, je serais là. Ce pour quoi j’existe oui… » Le souffle se meurt sur ses lèvres, et une part infime de Velizara, un murmure à peine audible dans les profondeurs de son esprit ose pourtant s’interroger : n’est-il réellement fait que pour ça ? N’y a-t-il point d’autre véritable perspective à l’avenir qui est le sien ? N’est-il que l’instrument libre et sanglant des fléaux d’Arès ? L’implacable vérité écrase le doute, sans pouvoir le détruire. Il réduit au silence un temps : oui, c’est ce pour quoi il a trouvé sa renaissance, une fois encore.

« Je te guiderais alors. Les souvenirs ne sont pas tous clairs pour moi, mais je connaissais et connais encore les tréfonds de cette forêt. Tout n’a pas changé. Certaines choses demeurent. Je te mènerais vers notre… maison. » Il l’aime autant qu’il la rejette, cette Citadelle de chair qui s’est emparé d’une part de lui et à remplacé les manques par une faim lancinante et presque insatiable. Rien ne saurait réellement le ramener à ce qu’il fut. Le voudrait-il même s’il le pouvait ? Il n’en avait pas la réponse.

Mais cette faim, ils sont tous deux à la ressentir, quoique certainement différemment. Le manque est commun et aux mots du Corbeau, la Baba Yaga ne peut qu’acquiescer, laissant ses yeux observer la danse de chair et d’os qui recouvre peu à peu la peau du Bran Ruz. La Cuirasse qui pulse d’une énergie destructrice et chaotique. Il en reconnaît les effluves sombres, qui n’est pas sans rappeler celles de sa propre Cuirasse, pleine de rage et de désir de sang incontrôlé.

« Tu pourras la nourrir plus tard. Les proies ne manquent pas, là où nous allons. » Ce n’est qu’une évidence, un savoir qu’il a acquis depuis longtemps. Mais les Ombres mentionnées intriguent le chasseur et à nouveau, ses yeux se glissent sur les alentours sombres et ténébreux. Il devine, aux dires du Corbeau un peu plus tôt, que la menace pèse sur lui à tout moment. Quand il revient à l’ancien Oracle, il y a à nouveau ces ailes si rouges et sanglantes, étendue de toute leur envergure du moment, décharnées par endroit. La superbe pourtant ne lui manque pas, ne peut s’empêcher de penser la Baba Yaga. Et pour une fois, à la proposition qui lui est faite, une surprise teintée de vie illumine son regard. Il n’a pas souvenir de la dernière fois que quelque chose l’a éveillé ainsi sans soulever une marée de sang à sa suite.

« Tu seras mes ailes, je serais tes yeux dans ce domaine. » Pour le moment. Sa voix - le ton - semble presque méconnaissable, par le soupçon de vie qui la traverse. Neutralité perdue. Une semblant… d’excitation. Une alliance oui. Il en juge une étendue intéressante, et sans hésiter, il s’approche du Corbeau de Sang pour prendre avec lui l’envol.

Vers cette maison.

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