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 [Chronique Juillet 552] Guerre et Peste ~ Zvezdan

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Message [Chronique Juillet 552] Guerre et Peste ~ Zvezdan   [Chronique Juillet 552] Guerre et Peste ~ Zvezdan EmptyVen 8 Mai - 2:10

La Guerre est une maladie. Bien plus profonde, bien plus mortelle, que de simples batailles. C'est en tout cas ainsi qu'il a commencé à ressentir le conflit. Quand sa Cuirasse, par ce lien étrange que le parasite à former entre son esprit et le sien, a commencé à murmurer les cris. La rage. Les battements de cœurs. La violence. Les batailles sont féroces, oui. Mais la Guerre est une maladie patiente. Qui se terre, dans le cœur de chaque guerrier. Une envie. Un besoin. Quel est l'intérêt de construire des armes ? Conquérir. Détruire. Les mots sont différents. L'un des objectif est finalement le même : nourrir la terre du sang des vaincus.

La Guerre est une maladie, oui. Une épidémie qui touche l'âme. Il est donc normal qu'il soit attiré par elle. Il est normal qu'il soit attiré par les morts de celle-ci. Car après tout, ils ne sont pas si différents … des pestiférés. Une maladie qui préfère le métal, le bois, le feu comme symptômes. Une maladie qui est capable d'offrir gangrène et autres corruptions physiologiques ou psychiques.
Il a été attiré par elle. Il y est arrivé, aux côtés d'Acamas, un Seigneur. Aux côtés d'Haldor. Un homme du Nord, retrouvé et sauvé par celui qu'il accompagne, depuis son premier échange de regard avec lui. Haldor, un Cavalier, tout comme lui. Un Cardinal qui s'est lié à sa Cuirasse – La Bête de la Mort, l'Ours – alors qu'ils arrivaient à peine. Une distraction utile. Forte utile …

Et plaisante à regarder. Car, elle aussi, est une maladie. De l'esprit.
La Cuirasse rend fou. Fou furieux. Violent. Une première union terrible.
Qui en a fait l'un des grands visages de cette bataille. Visible. Retenant l'attention.

Lui aussi, Mérion, a combattu, avant de se retrouver face à la Guérisseuse. Un instant figé, entre les combats, à l'écart. Un instant qui lui a offert un souvenir, secret. À ajouter aux autres.

Et le voilà, après la mort du Chef des Armées de l'ennemi. Un certain Akritès, c'est ce qu'il avait pu entendre, dans la voix de certains combattants. Une exécution réalisée par la main puissante d'Acamas. Qui a encore combattu. Un autre visage. Et ceci se passe après. La retraite sonnée. Les troupes rassemblée, à une certaine distance du champ de bataille. Qu'il observe une dernière fois, depuis certaines hauteurs. Vêtu de sa Cuirasse, blanche et couronnée. D'une Cuirasse au visage sans trait, simplement percé de deux orifices sans couleurs. Armé dans sa main gauche de son armez – un bâton à la couleur et aux courbes similaires à celles de son armure –, l'homme observe.

Un petit sentier mène jusqu'à lui. Et lui permettra de redescendre.
Mais il regarde encore. Son véritable premier champ de bataille. Aussi vaste. Il le regarde, de loin. Son premier champ de bataille …

Premier … Le mot se répète en boucle. Il secoue, légèrement, sa tête. Dérangé par une sensation guère agréable. Ce déjà-vu viscéral. Il soupir. Silencieusement. Puis la Pestilence se retourne. Observe derrière lui. Les hommes et les femmes, guerriers et guerrières à la maladie rassasiée. Puis il pose les yeux sur une silhouette. Qu'on lui a présenté comme la Guerre. Il l'observe. Avant de détacher ses yeux de sa silhouette, pour observer de nouveau ce champ de bataille lointain. Cette dernière vision, une image immortalisée. Le premier champ de bataille.

Le premier …

Quelques voix viennent à nouveau briser son ultime contemplation. Il hausse, derrière ce heaume sans visage, un sourcil, tout en écoutant ces silhouettes, en contrebas. Un gradé. D'une Légion qui n'est pas la sienne. Qui explique à d'autres qu'ils partiront seulement lorsque les retardataires seront arrivés … et que les Cardinaux auront décidé de la marche à suivre. Un ordre, des plus hauts gradés. Des généraux.

Il ouvre sa main droite, la regarde, la ferme. « Général … » C'est étrange. Nouveau. Il ne s'était pas encore dans cette position. De donneur d'ordre.

Il reste après tout Mérion. L'homme dans l'ombre d'Acamas.

La Cuirasse de la Pestilence:
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Message Re: [Chronique Juillet 552] Guerre et Peste ~ Zvezdan   [Chronique Juillet 552] Guerre et Peste ~ Zvezdan EmptyVen 8 Mai - 23:43

Depuis combien de temps joue-t-elle, cette mélodie ?
Elle sonne toujours si prometteuse, si fantastique, dans les jeunes esprits naïfs et aventureux. « Plus tard je serais soldat », disent-ils, hauts comme trois pommes. Ils s'imaginent jouer à l'épée, sans rien savoir du poids des armes, du poids des âmes, de la réalité derrière le fantasme des jeux à l'arme en bois. Sans comprendre la mort, et ce qu'elle a de tout à fait définitif.

Ils ne font qu'imaginer, un long moment. Puis un jour, ça frappe à leur porte. Puis ça entre, qu'ils soient prêts ou non. Puis la mélodie devient cacophonie hurlante. Puis les plus bas-instincts de l'homme se déchaînent. Bêtes, Démons, Créatures, ils sont réduits à ramper pour survivre, à se battre pour une cause parfois chère, parfois lointaine. A se battre pour des choses qui les dépassent.
Mélodie de descension.
Mélodie de massacre.
Mélodie viscérale, à jamais inscrite sous la peau de l'humain. Parce que c'est une créature de conflit.

Mélodie de maintenant.
Enrager, grogner sa fureur et éviscérer, tuer tout dans son sillage, laisser les corps ouverts et les esprits brisés. Se laisser posséder par cette Rage enfouie, et se déchaîner, libérer ce Cosmos corrosif pour l'esprit, en même temps qu'il fauche au travers des rangs ennemis. Des fêlures sur son armure, des blessures sur sa peau, des cicatrices à ajouter à sa collection. Une peur à imprimer dans les cœurs, dans les mémoires, des traumas à rappeler, ou à créer. Que tous ceux qui s'opposent à Guerre ne puissent jamais oublier. Les marquer. Dans leur chair, dans leur essence. Parfois, jouer un jeu malsain avec quelques proies faciles. S'amuser. Faire durer. Faire pleurer. Faire craquer.
Briser.

Des rencontres sur le champ de bataille, des connaissances, bien des choses. Au finir de tout ça, une mort pour surpasser toutes les autres : celle d'Akritès. Un auteur, mais pas Zvezdan. Un autre. Il aurait aimé le tuer. Il aurait aimé que ça soit lui. Il aurait aimé lui faire ravaler ses mots, au Sanctuaire. A Jamir. Lui faire ravaler sa confiance de l'époque. Le lui dire, tout proche d'un visage agonisant. « Le vrai Pope est mort aussi vite que le précédent faux... », une voix crachée entre ses dents serrées par la haine, un rictus partagé entre férocité guerrière et malice malsaine.
Il aurait aimé.
Il aurait jubilé.

Mais ce n'est pas lui qui l'a fait.
C'est un autre. Un autre accompagné de ses deux Cardinaux. Un Pontifex, parait-il. Un autre. Il y en a toujours un autre. Toujours un remplaçant, et c'est pareil chez les Saints. Une Guerre infinie, parce que les joueurs ajoutent des pièces sur le plateau en permanence. Mais Zvezdan, lui, il est là depuis longtemps. Il ne bouge pas, et il regarde les autres aller et venir. Apparaître et s'en aller.
Il y a songé, après la bataille, quand la retraite a été sonnée. Et vous, vous allez mettre combien de temps avant de disparaître?

La pensée d'un homme qui s'est habitué à voir les gens se volatiliser vers un horizon flou.

***
Foutue Italie. Foutue Guerre. Foutu Pontifex.
Je voulais le tuer. On y prend goût, vous savez ? Couper la langue d'Athéna, encore, encore et encore. Je voulais le deuxième. Et après lui le troisième. Je voulais faire une collection.

Mais pas le second, pas lui. Lui, c'est l'autre qui l'a fauché. Tseh. Ca m'énerve, là maintenant. Mais... Mais à prendre le temps d'y réfléchir et laisser descendre la pression, ça fait du bien. Un autre de moins. Une autre cicatrice dans leur Ego. Une des cents représailles que je leur réserve. Soyez patients. Parce que moi je le serais. Je prendrais mon temps.

Les pensées me viennent, un regard perdu vers l'horizon. L'horizon de fin de bataille. Sur ma Cuirasse, le rouge de vie se mêle au rouge du métal, une drôle de fusion où le sang est absorbé plutôt que dégouliner le long de la Cuirasse. « C'est fini », me dit mon esprit. Cette guerre-ci, au moins. Un dénouement annonciateur de changement : Pontifex et Cardinaux, d'un coup d'un seul... Tseh. Mieux vaut tard que jamais.

Un sourire mauvais derrière le casque de ma Cuirasse, je reporte mon regard vers la colline, plus loin. Sur le dos d'un Sambor cuirassé au pelage rouge Sombre, je m'approche. Pestilence, m'a-on-dit. Hmpf. Une autre, pas celle d'avant. Pas... Lui.

Les sabots claquent contre le sol, bruyants, jusqu'à ce que j'arrive à son niveau sur le dos de l'imposant destrier. Je ne reporte pas immédiatement mon regard sur lui. Les yeux rivés sur l'horizon, sur un quelque chose, un point au loin. Souvenirs. Souvenirs du conflit, visions floues de ce que j'ai fait, pris par la rage. De ce qu'ils m'ont fait. De ce qu'on s'est entre-infligé. Fermer les yeux, inspirer, expirer. Ôter ce casque sur mon visage, puis les rouvrir.
Passer une main sur ma trombine, sentir le sang qui s'y étale légèrement, celui qui avait passé les interstices du casque. La main va plus haut, pour me gratter la tignasse frénétiquement, puis je finis par tourner mon visage vers lui.

- Plus d'un an à gérer cette foutue guerre tout seul, la voix posée, calme, un peu nonchalante. Un an à tenir en laisse les chiens d'Arès et tenir en respect les chiens d'Athéna. Un rictus féroce, l'ombre d'un rire désabusé. Tseh. J'irais presque croire qu'il me teste. Encore.

Encore. Et sans doute pas la dernière fois, d'ailleurs.

- Dis-moi, Pestilence. Tu penses durer longtemps ? Un regard plus tranchant qui lui est adressé. Pas agressif, simplement plus intense. Oui, combien de temps, hm ? Jours, semaine, mois ? Soyons fous : années ? Ou alors est-ce que tu vas faire comme les autres.
Un mirage passager.

Hmpf. Calme-toi, Zvezdan. 'Pas le moment, ni l'idéal, pour un premier contact. Un grognement étouffé sort d'entre mes lèvres, alors qu'un sourire faussement gêné s'y affiche. Mais 'paraît qu'il convient se présenter avant d'être un connard impoli, oui ? Zvezdan, Cardinal de la Guerre. Un vague regard vers le lointain. Vous êtes tombés à pic.

Reste à savoir si vous allez aussi tomber comme des mouches.
Comme les autres.

Cuirasse de la Guerre:
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Message Re: [Chronique Juillet 552] Guerre et Peste ~ Zvezdan   [Chronique Juillet 552] Guerre et Peste ~ Zvezdan EmptySam 9 Mai - 17:52
La Pestilence tourne les yeux vers la silhouette en armure. Lève la tête. Sa monture innommée, un peu plus loin, semble se repaître d'un quelconque aliment. À y bien regarder … Non. Il n'est préférable de ne pas regarder. Le jeune homme observe. Cette armure. Cette enchevêtrement de métal assoiffé. Cette violence dans les traits. Cette rage qui pourrait se dessiner dans chaque angle. Ce rouge. Particulier. Qui semble composé de sang. Il l'admire, un peu. Cette représentation de la Guerre. Avant de lentement lever les yeux vers ces mains qui viennent chercher le heaume. Pour le retirer.

Une certaine douceur. Une certaine élégance. Une certaine beauté, peut-être, aussi. Plus doux que Haldor et Acamas, oui. Il semble jeune. Fin. Mais puissant. Oh, c'est aussi parce qu'il a pu l'observer. Le voir, rapidement. Combattre. Tuer. Danser. Il peut facilement imaginer sa silhouette fin porter cet enchevêtrement d'acier. Lui imposer un mouvement parfois souple. Parfois brutal. Oui, tout cela lui dit qu'il est puissant.

Tout comme son regard. Oui. Des yeux que certaines gouttent de sang viennent gâcher par un simple mouvement contre la paupière.

Mais, surtout.
Des mots. Et ce sont surtout eux qui font danser cette réalité dans l'esprit du jeune homme. Ne jamais se fixer sur ce que les yeux peuvent voir. Regarder est important. Entendre aussi. Écouter. Des mots. Et une façon de parler.

Il est celui qui a géré tout ceci. Sans être Pontifex. Il est celui qui a gardé à l'oeil les ennemis d'Arès. Sans être Pontifex. Il est celui qui a représenté l'aspect le plus vigoureux du Seigneur de Spartes. Par son titre. Son rang. Le Cardinal de la Guerre. Oui, face à tout ceci … ilv est impossible de dire que la Guerre n'est pas puissante.
Il détourne les yeux, donc, pour regarder l'horizon. Encore. Il écoute les mots. La réflexion. Le tester ? Qui donc … ? Arès ? Faut-il observer pour tester ? Sûrement. Les dieux sont décrits comme omniscient. Alors, peut-être, oui, qu'il peut tester. Mais ne faut-il pas aussi exister, avec la personne, pour mieux appréhender ce qu'elle réalise ?

Peut-être. Après tout, qu'est-ce qu'un dieu ?

Puis, la question tombe. Tel le sabre venant trancher l'adversaire. Telle la foudre. Combien de temps va-t-il durer ? À cette question, il n'a guère de réponse … … Mensonge. Il a une réponse. Quelques mots qui brûlent ses lèvres. Mais des mots ne valent rien sans actions. En observant ses deux compagnons de voyage, il a fini par l'apprendre, le comprendre. Et pourtant … alors qu'il continue d'observer cette ligne d'horizon. Alors qu'il a plongé un instant dans le silence, après la présentation de son coéquipier … Alors que le heaume sans visage reste sur son crâne.

« Si les dieux aiment tester … j'imagine que c'est aussi cela qui décidera si je serai éphémère ou non. »

Cela. Et des ennemis. Plus puissants. Plus terribles.
Mais s'il peut éviter d'être brisé bien trop vite, bien trop tôt …

Cela l'arrangerait.

Lentement, une craquelure commence à s'étirer contre sa gorge. Telle une décapitation, réalisée par la simple pression d'une envie. D'une pensée. Le mouvement, lentement, vient rejoindre de nouvelles fissures, plus profondes. Et peu à peu, le heaume couronné s'ouvre. Semblant s'effacer en une simple poussière immatérielle qu'une brise saurait disperser d'un simple souffle. Sa main vient contre ses cheveux, pour les replacer, convenablement, alors qu'ils tombent doucement. « Un plaisir, Zvezdan, Cardinal de la Guerre. » Il lève ses yeux mordorés en direction du jeune homme.

Sa jeunesse vient croiser la sienne. Avant d'incliner doucement et respectueusement la tête. « Mon nom est Mérion, Cardinal de la Pestilence. Et si nous sommes tombés à pic … C'est bien grâce à vous. » Il le regarde. « La Guerre appelle toujours les guerriers, semble-t-il. »
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Message Re: [Chronique Juillet 552] Guerre et Peste ~ Zvezdan   [Chronique Juillet 552] Guerre et Peste ~ Zvezdan EmptySam 9 Mai - 19:28
Deux yeux couleur or, qui fixent derrière ce heaume de mystère. Un heaume qui ne trahit pas ce que le visage dit : il n'y a que ce regard, pour deviner. Un regard qui reste, qui s'attache. Sans que ça ne me dérange, sans le malaise qui accompagne parfois ce genre de scène. Une lueur curieuse tapie au fond de mes yeux couleur abysse, je le darde, jusqu'à ce que les mots partent, bientôt suivis par les réponses.

- Les Dieux décident quand tester, et parfois lorsqu'ils se sentent cruels, ils présentent une épreuve injuste, insolvable. Mais au finir de tout, c'est au testé de faire mentir le destin.

Je lance ça comme une maxime, comme une réflexion longuement pensée. Une question qui m'ait assez trottée dans la tête pour que je puisse formuler une réponse toute trouvée sur le sujet. Les Dieux. Je me suis longtemps posé la question. Leurs tests, leurs injustices, leurs jeux malsains sur le grand échiquier de l'humanité? Combien de fois les ais-je maudis. Et pourtant, m'y voici, dans l'armée du Dieu de ce qui m'a tout pris. Pourquoi ? Parce qu'il est aussi le Dieu de ce qui m'a tout donné.
Et qu'il est le Dieu qui m'aidera à tout leur prendre à eux.

Un quelque chose d'analytique dans le regard, j'observe le processus selon lequel son heaume se désagrège, en une mise en scène bien indiquée pour le Cardinal de la Pestilence. Pour Mérion, donc, puisqu'il s'appelle ainsi. Traits de jeunesse, traits harmonieux, habillés d'une peau de cendres, surmontés d'une chevelure de neige. Et toujours, les yeux d'or. J'y retrouve presque un espèce de ballet de différences et similitudes entre nous, sur ce visage.
Lui aussi peut attirer le regard, à sa manière.

- Elle a plus appelée mes ennemis que mes alliés, dernièrement. Le sourire féroce d'un sarcasme acerbe sur mes traits, je ris doucement. Un rire un peu jaune, mais tout de même sincère. J'en ris, finalement, oui. J'aime faire mentir le destin, mais j'aime aussi quand il se décide enfin à m'être favorable. J'aurais aimé finir de les écraser, plutôt que de devoir fuir. Ils ont toujours eu le nombre pour eux. Songeur, je lâche mes mots comme des soupirs. Une déception agacée. Ils ont toujours eu bien assez de Grand Pope remplaçants prêts à prendre la place du prochain. Courroux maîtrisé. Exulté par ces constats lancés d'une voix de fiel. Une infection, à leur manière. Propagée par l'Empire.

Car il s'agit de ça, finalement, et j'ai toujours été aux premières loges pour le savoir. L'Empire Byzantin passe, s'accroche et parasite, à grand coup de guerres et de manœuvres politiques. Dans l'ombre de l'Empire, les Saints, donc Athéna. J'aime la dire Sottise et Supercherie plutôt que Sagesse, mais je dois bien lui donner ça : elle a su sécuriser une influence certaine sur le commun des mortels.
Séduction au service de Sagesse, en somme. Les promesses mensongères du Rêve, pour s'attirer ses fidèles. Ses pantins. Quant aux autres sur son chemin ? Qu'ils brûlent.
Guerre et Sagesse. Certains oublient que tu es aussi Guerre, Garce, mais moi je ne l'oublie pas. Comment le pourrais-je ?

- Qu'en penses-tu, Mérion ? Tuer l'infection et la noyer dans des miasmes supérieurs aux siens. Moi aussi, je peux être Sagesse, Séduction et Supercherie, pour mener ma Guerre. Et s'il le faut, je peux être Garce. Je peux être tout ce qu'il faut pour que toi et tes grands Pope, vous brûliez. C'est l'image que m'inspire la Pestilence, quand je songe aux Cardinaux. Un Mal pour surpasser tous les autres Maux.

La colère tend toujours à me donner une humeur lyrique, quand elle ne vrille pas mon esprit en hurlements rageurs. Tseh.
Oui, Mérion. De toi, j'attends que tu sois la Maladie de l'Empire et des Saints. De Mort, j'attends qu'elle soit leur Trépas. De Famine, j'attends qu'elle soit leur Faim. Et à moi-même, je m'impose d'être leur Conquérant.

Yeux pour œil, dents pour dent.
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Message Re: [Chronique Juillet 552] Guerre et Peste ~ Zvezdan   [Chronique Juillet 552] Guerre et Peste ~ Zvezdan EmptyDim 10 Mai - 3:56
Un léger rire traverse les fines lèvres de la Pestilence aux mots de son interlocuteur. « Voilà une bien belle philosophie … » Quelques mots. Qui n'ont finalement qu'un seul véritable sens. Cette philosophie ne semble pas possible. Du moins, il n'arrive pas à y croire. À raison, se dit-il. Il va jusqu'à argumenter, dans son esprit. Rapidement. Il pèse le pour et le contre. Et non. Il n'y a rien qui vient consolider ce propos. Lui permettre d'y croire.
Car il peut se briser. Facilement. Du moins le croit-il. L'imagine-t-il. Il peut se fissurer. Comme une poupée. Il peut être oublié. Remplacé. Comme les anciennes Pestilences.

En cela, artifice et humanité semblent avoir trouver un point d'accord. Et cette réalité, dévoilée par les tous premiers mots de Zvezdan à son encontre, lui arrache un léger plaisir. Une petite victoire, sur les anciens corps, vivants, organiques, humains, de la Pestilence. Une petite victoire, qui au moins participe à la consolidation de ce sentiment. Celui de l'existence.

Mais c'est bien là que s'arrête la ressemblance. Car si les humains peuvent défier ce que la destiné leur murmure … un être comme lui n'en a guère la capacité.

Et pourtant … il voudrait y croire. Il voudrait croire aux mots de la Guerre. À cette possibilité de faire mentir le destin. « Quels sont tes moyens pour arriver à une telle finalité ? » La question traverse ses lèvres, sans difficultés. « La réussite ? La fureur de la guerre ? » Car si c'est cela, alors il trouve cela étrange. Étrange que le mentir au destin est de finalement suivre le sentier tracé. Difficile. C'est difficile à comprendre. Mais les questions, il peut les poser. Il va les poser.

Du moins, quand il en aura. Car pour le moment, ce n'est pas vraiment le cas. Ce qui est. Pour lui, Zvezdan – il ne faut surtout pas que Haldor entende ce nom. Mais aussi pour lui, Mérion. Qui doit parfois retenir certaines questions. Le forçant à décider de l'importance de certaines …
Pour ne pas paraître trop stupide. Trop jeune. Trop lui.

Il écoute, tranquillement, la voix de la Guerre. Il observe, analyse, discrètement, ses expressions. Détourne légèrement les yeux, quand il croit remarquer que ses yeux fixent bien trop le visage et les yeux sans lumière de cet homme. Il l'écoute parler de la Guerre, qui avait la mauvaise habitude de faire venir les ennemis, plus que les alliés. Et un léger sourire vient se poser sur ses lèvres. « Si tu es encore là, c'est que nos … non, pas nos … tes ennemis, n'étaient pas suffisamment forts pour t'arracher à ce monde. » Oui. Les siens. À lui. Car même si les Cardinaux de la Mort et e la Pestilence sont aux côtés de celui de la Guerre, il a fait face, semble-t-il, seul.

Même si ses ennemis sont maintenant devenus les leurs. Une réalité dont il a bien conscience. Dont il avait conscience en regardant le champ de bataille.

Et pour une fois, quelqu'un lui pose une question. Sur ce qu'il voit. Ressent. Son pouce vient caresser sa lèvre inférieure. Et il semble prendre un peu de temps. Pour réfléchir. Non pas à l'essence de la réponse. Mais au mots exacts. Puis, un sourire. Léger. « La Pestilence est … un lien. Un lien entre chaque entité composant l'organique. » Il ouvre, lentement, sa main libre. Peu à peu, des miasmes blancs viennent se rassembler, danser entre ses doigts. De volutes qui se condensent. Qui changent d'état. Pour devenir aussi palpable que de la peau. « Des Ténèbres Blanches, qui rampent. Rôdent. Qui s'insinuent. Dans le corps. Dans l'esprit. Dans l'énergie. » Une palpitation. Cardiaque. Qu'il observe, avec un léger sourire. La Pestilence le rend doux. Elle le rend tranquille. L'apaise.

« Dans chacune de tes cellules, dans chacune de tes artère, dans chacun de tes organes. Dans tes pensées. La Pestilence est déjà présente. C'est ce qui lui permet de créer ce lien. Entre le puissant. Le riche. Le faible. Et le pauvre. L'égalité. » Il s'arrête, un instant. Il laisse entendre un léger rire. « Certains aimeraient dire que certains tombent plus facilement malade que d'autres … Et alors … ? » La palpitation devient plus vive. Plus rythmée. « La Pestilence s'adapte. C'est une chasseresse. Qui n'hésitera pas à attendre. La plus petite faiblesse. Qu'importe l'arme. Tant qu'elle peut y entrer. Tant qu'elle peut mordre. Tant qu'elle peut dévorer. Infecter. » Cette douceur. Présente. Ses yeux, perdus dans ce mouvement. Oui. Qu'importe le temps que cela prend. Au contraire … En manipulant cette Pestilence. Cette essence. Il peut altérer cette donnée. Tester lui-même, cette dose. Sur les autres. Voir à quel points ils peuvent souffrir. D'une maladie physiologique. D'une maladie psychique.

D'une maladie cosmique.

Il tourne son regard mordoré. Vers lui. Zvezdan. Il l'observe. «  Et Elle se doit d'être sur les champs de bataille …  » Il ferme ses doigts. Contre le cœur blanc. Qui lentement se solidifie. Se cristallise. Alors qu'il envoie ceci, au jeune homme …

« Car la Guerre est une maladie. »
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Message Re: [Chronique Juillet 552] Guerre et Peste ~ Zvezdan   [Chronique Juillet 552] Guerre et Peste ~ Zvezdan EmptyDim 10 Mai - 17:44
- Bien imparfaite, surtout.

Parce que le destin est tenace, et qu'être têtu et déterminé ne suffit pas toujours. Pas comme dans les contes pour enfant.
Alors je lui répond ça, un rire d'autodérision dans la voix. Non, ce n'est pas si simple, bien loin de là. Parce qu'il faut se battre contre le destin, mais aussi contre la volonté des Dieux, puis celle Des Autres. Tous les autres, tout le monde.Alors quand il me pose la question de mes moyens, je laisse planer un certain silence. Pensif, comme un choix de mots à faire. Finalement, les mots s'échappent, libres, naturels, sans difficulté.

- La Mémoire. Premier élément de réponse, lancé dans une réplique équivoque. Un sourire, discret. Trouver la force de changer le futur et survivre le présent en puisant dans le passé. Dans les souvenirs, dans les serments faits à soit-même. Dans les émotions. Un songe sur mon visage. Songe de souvenirs, justement. Le Destin gagne souvent, de toute façon. S'y plier, le combattre, ou suivre son cours et dévier subtilement... Des choix. Ici, On l'a combattu. Ils diront qu'on a perdu, je dirais qu'ils s'en vont avec un Pope mort, et nous avec un Pontifex et deux Cardinaux. Plutôt pas mal, pour une guerre supposément perdue d'avance, non?

Car c'est ce que ça a été un long moment. Un conflit en sous-nombre, à jouer de ruses et stratagèmes pour compenser la différence numérique. Ça a été divertissant, à sa manière. J'en ai appris plus, notamment sur le Lion d'or. C'aurait pu être un allié précieux, si Athéna n'avait pas apposée sa marque sur lui. Tseh. Allié. Un regard vers Mérion.

- Des alliés, aussi. C'est pratique, pour changer les rapports de force.

Je lance l'évidence avec un brin de malice dans la voix, comme un aveu tardif : Je peux parler de mémoire, de choix à faire et de bien des choses... Au final, c'est surtout l'arrivée de renforts, qui a scellée la bataille. Qui a fait mentir le destin. Ou alors peut-être que c'était dans les plans des parques dés le début ?
Heh. Qu'est-ce que j'en sais. Qu'est-ce que j'en ai à foutre du destin, au fond. Les choses sont bien simples, à bien y regarder : Mourir au plus tard, et vivre le plus possible de tout ce que j'ai envie de vivre d'ici là. Concrétiser le plus d'ambitions possibles avant de m'en aller. J'y arrive, pour l'instant.
Continuons sur cette lancée.

- Plus fort que les faibles, plus malin que les plus forts, et plus têtu que la mort. La formule me réussi plutôt bien jusqu'ici, oui.

Un orgueil un peu surjoué dans ma réplique, je déclare pour lui répondre, confiant. Des mots d'Ego et d’insouciance, pour contraster avec les hurlements et les ordres d'il y a peu. L'adrénaline n'est plus là, maintenant. Plus tout à fait... Ne reste que les souvenirs.
La Mémoire, là encore.

D'un geste lent, je tourne mon buste vers lui, lorsqu'il commence à répondre à mes derniers mots. « Un lien », dis-tu. Tseh. Oui. Oui, les liens sont une infection, à leur manière. Infection d'affection, infection d'affliction. Liens aux haïs, aux aimés. Et leurs effets sur les humeurs. N'es-tu pas trop bien placé pour savoir tout ça, Zvezdan ?
Que je haïs mes pensées, parfois.

Un regard vers la manipulation entre ses mains, je l'écoute. Déjà, je vois les prémices de ce qui en fait un Berserker. De ce qui en fait Pestilence. Tous parmi les nôtres ne sont pas des évidences. Certains se cachent, certains se mentent, certains sont faits de subtilités inhabituelles. Les chiens d'Arès ne se rejoignent pas juste par un morceau de métal organique sur la peau, par un goût du sang. Les chiens d'Arès sont Chaos et Destruction, avant tout.Violence, malaise, inhumanité.
Guerre.

Un geste, pour attraper l'objet. Un corps. Petite parodie de corps humain. Ce qui ne manque pas de m'arracher un sourire mauvais.

- La plus vieille du monde, oui. Au creux de ma main ouverte, des volutes de Cosmos rouge sombre qui commencent à se manifester. Toujours selon ces contours déstabilisants : mélasse de visages plaintifs, coléreux, douloureux, qui se superposent en une sorte de fumée opaque qui gangrène l'esprit. Au cœur de cette main, l'effigie se consume, grignotée par les murmures de la multitude torturée. Et sans doute celle qui l'achèvera.

Mon Cosmos s'éteint finalement, en même temps que les mots tombent. Cynisme de champ de bataille, le genre de pensée qu'on entretien facilement, au crépuscule d'une guerre aussi épuisante, intense, impitoyable. Moi et les gradés adverses avons menés cette danse de pièges et plans, pour envoyer nos hommes et nos propres âmes s’entre-tuer. Inventifs dans la conception du conflit.
N'est-ce pas ce qu'on fait de mieux ?

- On devrait bientôt pouvoir s'en aller. Un trot entre plaies de l'humanité, ça te parle? Quelque chose de plus léger dans la voix, dans les formulations, je reprend en main la bride de Sambor, puis entame un mouvement pour me retourner. Un regard vers Mérion. Je suis curieux, j'dois dire. Curieux de vous trois.

Et de toi plus en particulier pour l'instant, puisque tu es le premier que je rencontre réellement.
Faire connaissance entre Maux, en voilà une brillante idée.
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Message Re: [Chronique Juillet 552] Guerre et Peste ~ Zvezdan   [Chronique Juillet 552] Guerre et Peste ~ Zvezdan EmptyMer 20 Mai - 5:24
« La Mémoire … » Le mot glisse hors de ses lèvres, venir se lover dans ses pensées, dans sa propre réflexion. La Mémoire … Un mot délicat. Une mot intense. Qui lui parle, oui. L'apprentissage est l'une des voie menant à la conception de sa propre Mémoire.
La Mémoire. Une succession de tissu nerveux. Cérébraux. Une réaction chimique à des événements. Un livre, d'images. De contes. De légendes. Que l'on se raconte à soi-même. Des paysages, des émotions, figés dans le temps. Qui s'inscrivent sur des pages fibreuses. À la fois fragiles et résistantes.

Le Choix. En opposition à l'idée d'un chemin unique. Un choix. Alimenté par des souvenirs. Une décision selon des serments. Selon des émotions. Voilà un nouveau moyen que Mérion écoute, dans un silence attentif. Voilà un nouveau moyen qu'il apprend. Mais qu'il a du mal à déterminer, à concrétiser dans son esprit. À ses yeux, celui-ci n'est que théorique. Car à ses yeux, il n'a toujours eu qu'un chemin. Celui de l'ombre du Pontifex Acamas. Du créateur. Le Choix. Possèdent-ils tous la capacité à réaliser une telle chose ?

Il regarde l'horizon. Essaye de voir, la multitude de chemins. Comme si cela pouvait arriver, dès maintenant. Comme si les choses pouvaient être simples. Il se demande. Quels choix avait-il ? Celui de ne pas suivre le premier homme qu'il a vu ? Celui qui, à sa manière – d'une manière qu'il ne peut encore concevoir, même s'il espère changer cela –, lui a donné naissance ? Celui qui lui a offert une possibilité d'exister ?
Il pouvait ne pas le suivre ? Mais quelles auraient été les conséquences ? La mort. La destruction. Le rejet. Pire. Et si cette notion même de choix n'était pas possible ? Il ne sait pas.

Et une petite voix lui murmure qu'il est préférable de ne pas savoir. Pour éviter la déception de sentir sa silhouette artificielle tomber en morceau.

Des alliés. Le dernier ingrédient. Il tourne ses yeux vers lui, Zvezdan, à cet instant. Sa lueur ambrée vient croiser l'abysse sans couleur. Des alliés. « Le lien. » Il observe, de nouveau, l'horizon. « Les cuirasses forment un lien. Une fureur commune. Une essence, portée par le Pontifex. Quatre cœurs, avec leurs pulsations particulières. Et de multiples mains, jambes. Des possibilités. En cela, nous n'avions possiblement pas besoin de nous connaître pour être des alliés de la première heure. » Sous-entendu … qu'il sait. Comprend. Qu'un jeu va se tisser entre les Cardinaux. Entre les membres de l'armée. Savoir à quel point ce sont des alliés fiables.

Qu'il va devoir y jouer. Lui aussi. Il le sait. Et que eux-mêmes vont se faire leur propre idée. Sur Zvezdan. Et sur l'autre. Le quatrième.

Les alliés. Oui.
Des galops violents. Un guerrier figé dans sa folie.
Des galops plus subtiles. Ceux d'un chef.
Des galops accompagnés de brume. Un fléau naturel.

Et qu'avaient-ils reçu en retour … Il lève alors son index. Comme touché par l'illumination. Ses doigts claquent, juste avant. « Un Stratège. » Une réponse, à la petite formule de Zvezdan. Mais aussi à cette interrogation silencieuse. « C'est finalement ce que tu as été, et continue d'être, Zvezdan, Cavalier de la Guerre. » Il glisse sa main dans son dos – sa main libre – avant de reprendre doucement, alors que son propre corps venait à bouger, pour s'approcher de sa monture blanche, dont le repas est maintenant terminé. « Le Stratège Zvezdan, qui semble avoir une réponse à chaque situation. » Un petit sourire amusé.

La stratège. Un mot qui est venu, simplement entre ses lèvres. Naturellement.

Alors qu'il grimpe sur sa jument innommée, ses yeux viennent observer le nouveau phénomène. Ces vapeurs crépusculaires, cette manifestation cosmique, qui vient achever la caricature … Et un petit sourire se pose alors sur ses lèvres, alors qu'il approche, sur sa monture. Alors qu'il est au même niveau pour poser à nouveau son regard dans le sien.

« Je dirai que la plus vieille maladie est la Vie elle-même. » Puis, rangeant au mieux son arme, il attrape correctement la bride de sa jument. « Je te suis … » Et il le fait, simplement. Pour rejoindre les soldats, en contrebas. Leur donner l'ordre de finir les préparations. Le départ est imminent. Et il profite de cette ferveur pour tourner à nouveau ses yeux sur Zvezdan.

« La curiosité est aussi une maladie. Mais saine. Et je suis assez curieux, aussi. De toi. Et du reste de l'environnement que je vais découvrir. »
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