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Mai 553 AD
 
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 Acamas - Pontifex.

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Message Acamas - Pontifex.   Acamas - Pontifex. EmptyVen 15 Mai - 15:37
Acamas
Qui est-il ?
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    Nom : Acamas.
    Date de naissance : 23 mars.
    Âge : ...
    Sexe : Masculin.
    Armure demandée : Pontifex.


Comment est-il ?


    Les Oracles défaits, les Berserkers se sont retirés.
    Ça n'a pas été du goût de tous : certains auraient aimés finir ce qu'ils ont commencé... Mais les Cardinaux, ancien comme nouveaux, ont su convaincre les réfractaires. C'était aussi le vœu de la déesse Harmonie, après tout - ainsi que l'ordre de leur nouveau guide.
    Qui est-il, d'ailleurs ? Il a la confiance d'Arès - n'ont-ils pas ressenti sa volonté jusque dans leurs Cuirasses ? -, mais nul ne semble le connaître. Il n'est pas l'un d'eux ; ils se souviendraient l'avoir déjà vu arpenter les couloirs du Dédale.
    Si n'en rien savoir éveille la défiance, force est de constater qu'il a su s'imposer dès son arrivée, que ce soit par les renforts qu'il a amené avec lui ou ses propres faits d'armes. Tout mal en point qu'ait déjà été le Pope, on n'en retiendra que sa fin brutale : il a réussi là où tant sont morts d'avoir essayé.

    Tous n'ont pas été témoins, mais ceux qui ont eu cette chance ont su leur conter ; leur narrer comment sa silhouette nimbée de noir s'était élevée d'entre les flammes et les ruines, d'entre la peur et les cris, ange de la mort venu récolter son dû.
    Tous n'ont pas vu à quoi il ressemble, mais ceux qui l'ont pu leur ont décrit ; sa peau mate et sa crinière d'argent, ses yeux d'or ardent. Le jugement implacable dans son regard et la voracité de son sourire, mais aussi la brutale élégance dans ses gestes.

    Sa voix, en revanche, tous l'ont entendue - impérieuse ; celle d'un homme qui a l'habitude d'être entendu, et, plus encore, d'être écouté. Ce ton qui ne saurait tolérer de réplique, car il sait parler au nom des dieux - ou du seul qui compte. Pour eux, et bientôt pour le monde.

    Il parle leur langage, sait leurs secrets - mieux qu'eux, pourrait-on croire. Il les connaît, mais eux vont devoir apprendre. Il ne porte aucune de leurs protections, ni ne l'a jamais fait, mais n'ignore rien à leur sujet.
    À peine sont-ils rentrés qu'il a exigé qu'on les retire - qu'on les lui confie, le temps d'un ajustement. Nul ne l'a jamais croisé en ces murs, et pourtant y a-t-il déjà ses quartiers ; est-ce une nouvelle aile, ou ne l'ont-ils simplement jamais trouvée ?
    Toujours est-il qu'aux confins de la cathédrale, le sang se répand désormais en un lac si vaste qu'on le dirait océan. C'est là qu'il les a emmenées ; c'est là qu'elles vont renaître.

    Non, s'opposer à lui ne saurait bien finir - il faudrait être sot pour ne pas le ressentir. Peu de paroles ont été échangées sur le temps du trajet, trop de plaies étant à panser, de fatigues à estomper, mais s'il en est ressorti quoi que ce soit, c'est la rigueur avec laquelle il entend les mener.
    Qu'ils laissent libre cours à leurs instincts, si leur coeur le leur dicte, mais que jamais ils ne déçoivent ses attentes ; car ce n'est qu'avec intransigeance que la grandeur leur sera permise. Il les traite avec égards, mais cela peut vite changer : à eux de montrer qu'ils peuvent être plus que des bêtes enragées. Ne serait-ce que de temps en temps.

    Répartis autour de l'étendue pourpre, ils attendent - qu'il ait fini de s'entretenir avec Arès là où nul ne peut les entendre ; qu'il déclare ce qu'ils ont déjà deviné. Ce n'est pas encore fait que déjà, ils vivent dans l'expectative de ses mots. Soudain, les portes s'ouvrent, et c'est le moment.

    Silence ; le Pontifex va parler.


Son Histoire

    » 1200 BC «


    Ajax était ivre.
    Ivre d’alcool, mais aussi de rage.
    Assez ivre pour ne plus se soucier de ce qu’il buvait, pourvu que cela soit fort, mais pas encore assez pour oublier les raisons de sa colère.

    On l’avait écarté. Lui, Ajax de Salamine, dit le Grand, fils de Télamon.
    Plutôt que lui, on avait choisi Ulysse ; Ulysse le sage, Ulysse aux mille ruses.
    C’était lui qui recevrait à ses place les armes d’Achille.

    Connerie !
    Celui que l’on appelait le Rempart Achéen lança sa coupe d’un geste rageur, l’envoyant valdinguer à l’autre bout de la tente encore à moitié pleine.
    N’était-ce pourtant pas lui qui avait reçu la protection d’Athéna pour arracher son cadavre aux mains des Troyens ? N’était-ce pourtant pas lui qui avait voulu l'empêcher d'y aller, lui avait dit de se méfier des prophéties lui annonçant qu'il périrait d'une flèche véloce ?
    Et surtout, n'était-ce pas lui qui était véritablement son ami ?

    Peut-être que Troie craignait Ulysse plus que lui, oui, et alors ?
    Il lui suffirait d'en massacrer davantage.

    Mais non. On l'avait privé de cet honneur, lui avait refusé ce qui aurait dû lui revenir de droit.
    Ses proches avaient bien tenté de le consoler ; de le convaincre qu'invincible comme il l'était, cet héritage ne lui aurait été d'aucune aide, et serait plus utile entre les mains de quelqu'un n'ayant pas son adresse... Mais rien n'y avait fait. À vrai dire, peut-être se sentait-il plus mal encore à l'idée que l'équipement de son compagnon échoie à quelqu'un qui ne saurait s'en montrer digne.

    N'eut-il déjà été forcé de reconnaître la compétence du roi d'Itaque, il aurait pu y voir une mise en scène dans le seul but de le provoquer tant il avait celui-ci en horreur. Jamais au grand jamais ils ne s'étaient entendus, et jamais au grand jamais ils ne s'entendraient.
    Guerrier dans l'âme, adepte de violence, le fils de Télamon ne perdait pas de temps à se jeter dans la mêlée et à s'y déchaîner ; ce n'était pas comme s'il risquait d'être blessé. À l'inverse, le souverain insulaire s'obstinait à tout analyser, à calculer chaque risque pour s'assurer de n'en prendre aucun. Comment pouvait-on croire qu'Achille léguerait quoi que ce soit à un pareil lâche ?

    Ajax se releva dans un soupir, allant chercher son gobelet là où il avait atterri et, après s'être rassis, s'empara d'une amphore pour se resservir généreusement. Le soleil s'était couché il y a une heure à peine, la nuit serait encore longue - et il n'était pas encore assez imbibé à son goût. Mieux valait qu'il le soit, par ailleurs : cela lui éviterait de ruminer de bien étranges idées. Comme, par exemple, celle qu'Ulysse aurait du mal à recevoir quoi que ce soit s'il devait lui arriver malheur.

    « Triste spectacle que tu offres là, mon cher Ajax. »

    Le colosse lâcha la coupe qu'il était en train de porter à ses lèvres. Quoique vacillant, il bondit sur ses pieds, son instinct lui hurlant que quelque chose n'était pas normal.
    En cela, il aurait été difficile de lui donner tort. Car soudain, une bourrasque s'engouffra sous son abri de toile, soufflant la flamme à laquelle il devait sa lumière. Un regard suffit à s'apercevoir que toutes celles du camp s'étaient éteintes également : seules les ombres régnaient désormais.
    Et l'une d'elles était à sa porte.

    « J'aurais cru qu'un guerrier tel que toi fêterait ses victoires un peu plus dignement... » reprit celle qui se tenait devant lui. Chaque son qui sortait de sa bouche ne faisait que lui tordre les tripes un peu plus ; que le conforter dans l'impression qu'elle n'était pas naturelle, pas de ce monde. Et ce n'était pas là l'effet de la boisson, il en était certain - quand bien même il l'aurait sans doute préféré. Cependant... Si elle espérait lui faire peur, elle allait être déçue.

    « Qui va là ?! »

    Sa main se referma sur une épée sans qu'il lui faille la chercher, sachant exactement là où il l'avait laissée - et s'il manquait un rien d'assurance au vu de son état, il en faudrait plus que cela pour l'empêcher de venir à bout d'un adversaire isolé. Humain ou non, quelle importance ? Il le fendrait de toute manière. Qui que soit l'auteur de cette sorcellerie, il aurait le fin mot de l'histoire.

    « J'ignore qui tu es, créature, mais tu n'as pas ta place ici. Viens, que je te fasse cracher le nom de tes maîtres avant de te détruire. »
    « Ce n'est pas une manière de traiter un invité. »

    L'apparition porta les mains à sa capuche pour se révéler. Ajax se figea. Car s'il n'avait pu entendre sa voix dans le vacarme du champ de bataille, son faciès avait de quoi le troubler. Et pour cause : il portait le visage d'un mort.

    « Toi ?! Mais tu es mort ! Je t'ai tué de ma main ! »
    « Avec le nombre de vies que tu as pris, je m'étonne que tu t'en rappelles... »

    Quoique, à bien y regarder... Ce n'était pas, ou plus le même homme ; pas tout à fait. Si le rempart achéen ne gardait bien sûr pas en mémoire tous ceux qu'il abattait de sa lame, il se serait souvenu de ces yeux d'or et de ces cheveux d'argent. Qu'avait-il pu lui arriver ?

    « Cette arme ne te servira à rien. »

    Comme y voyant une provocation, le fils de Télamon se projeta en avant, sa puissance et sa vitesse apparemment intactes malgré les méfaits de l'alcool - mais même ainsi, aussi prodigieux qu'il soit, il ne parvint pas à toucher sa cible, une force invisible arrêtant son geste juste avant l'impact. Et si son énigmatique vis-à-vis le fixait jusqu'alors d'un air égal, cette tentative avortée alluma une lueur mauvaise au fond de son regard.

    « Qu'est-ce que je viens de dire ? » fit-il, le toisant sévèrement. « Baisse-la. Maintenant. »

    Alors qu'il s'apprêtait à lui répondre en se jetant sur lui pour lui planter ladite arme dans le corps - ne l'avait-il pas déjà fait, après tout ? -, Ajax eut l'amère surprise de voir son bras ployer bel et bien, sans qu'il l'eut souhaité. Une vague d'effarement passa dans ses yeux : quand bien même la Guerre de Troie, qui durait depuis si longtemps déjà, avait été le théâtre de nombre d'apparitions et autres phénomènes surnaturels, ils n'en restaient pas moins troublants - surtout pour lui qui n'était qu'un guerrier, sans connaissance du mystique.

    « Ne prends donc pas cet air choqué. » reprit son visiteur qui n'avait qu'à peine bronché, comme si tout cela n'était pour lui que bien naturel.

    Pourtant, il y a peu encore, il n'était lui aussi qu'un homme ordinaire, qu'un soldat parmi les autres ; Ajax en aurait juré. Car s'il avait été doté de quelque pouvoir occulte que ce soit, pourquoi ne s'en serait-il pas servi pour influer sur le cours du duel avant de se trouver vaincu et brisé - avant d'en mourir ? Il lui avait porté le coup de grâce, il en était certain ; alors comment pouvait-il être là, et comment avait-il pu tant changer en si peu de temps ?

    « Que m'as-tu fait, démon ? Et que me veux-tu ? »
    « Je m'assure juste que nous puissions parler dans le calme. » Et ce n'était manifestement pas la première précaution qu'il prenait en ce sens : il faisait définitivement trop calme à l'extérieur. Les autres étaient-ils endormis, ou bien... ? « Ce ne sera pas long. » promit-il. « À vrai dire, je voulais... Simplement te remercier. Tout d'abord pour notre combat, je n'en ai pas eu l'occasion avant... Et ensuite, car je te dois ce que je suis désormais. »
    « Et qu'es-tu exactement ? »
    « Plus que tu ne seras jamais. »

    Ajax vit là son ouverture.
    Car si son vis-à-vis avait, d'une manière ou d'une autre, obtenu de nouvelles capacités... Lui-même était aussi quelqu'un de tout à fait exceptionnel. Assez pour briser l'entrave qui pesait sur son bras, avec assez de préparation - et se jeter à l'assaut, enfin.
    Sa proie n'eut d'autre choix que de reculer pour ne pas être fendue en deux de pied en cap - de fuir un coup après l'autre ; mais le roi de Salamine était infatigable, et ne s'accorderait de répit qu'après en avoir fini avec lui - pour de bon, cette fois.
    Dans un déchaînement de violence, il trancha, brisa, perfora ; une armée entière n'aurait pas suffi à l'arrêter, pas dans cet état. Le monde n'était plus que sang. Pourtant, qu'importe son acharnement, il ne semblait pas réussir à en venir à bout. Pourquoi ?

    « Mais s'il te faut vraiment une réponse, » entendit-il alors une voix dans son dos, à l'entrée de la tente dont il venait de surgir comme un beau diable - et sa vision se brouilla, lui ôtant l'image de ce corps qu'il croyait déchiqueter, « pense à moi comme à l'esprit de tous ceux que tu as tués. De tous ces guerriers dont tu n'as pas retenu le nom car ils n'étaient pas à ta hauteur. Après tout, ce n'est pas comme si tu te souvenais du mien... »

    Les formes et les couleurs changèrent, révélant la scène véritable - et que, si massacre il y avait bien eu, il se tenait en fait au milieu d'un troupeau de bêtes, les corps déchiquetés de celles qui n'avaient su le fuir à temps gisant à ses pieds. Soudain, le contrôle de son corps lui échappa à nouveau - et la pointe de sa lame ensanglantée pivota dans sa propre direction. Il était temps de vérifier si la peau du héros grec était aussi infranchissable que le voulait la rumeur.

    « Pauvre Ajax, qui, de rage et de chagrin, se tua après avoir perdu la raison. » Il tendit la main en sa direction, et l'acier trancha lui érafla la gorge. Dans les yeux de son bourreau, un feu s'alluma. « Tu as fait ce que tu avais à faire. La Guerre ne t'oubliera pas. »
    « Tu fais erreur, je me souviens de toi... » Bien que l'ire eut serré sa mâchoire et qu'il soit incapable de se retourner pour lui faire face, il lui décocha un regard empli de haine. « Et je m'en rappellerai même dans la mort, sois-en certain. Sois maudit Acamas ! Maudit jusqu'à la fin des siècles ! »


Et vous, qui êtes vous ?

    Age : 16 ans, il paraît...
    Avatar : Le nom du personnage de votre avatar, présenté de cette manière :
    Code:
    [b]KINGDOM HEARTS[/b] → [i]Xemnas[/i] est [b]Acamas[/b].
    Quelle est votre expérience des forums RP : Je suis trop vieux pour ces conneries.
    Comment avez-vous connu le forum :On m'a jeté dans le coffre d'une voiture, et puis...

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Message Re: Acamas - Pontifex.   Acamas - Pontifex. EmptyVen 15 Mai - 15:38
Acamas
La suite de son histoire

    Acamas n'est pas mort, non.
    Acamas ne mourra plus jamais.

    Et si les siècles ont passé, cette malédiction il n'en a pas vu la trace.
    Il va où Arès lui dit de se rendre, porte ses messages où l'on entend mieux les murmures que les grondements.
    Discret, a traversé les âges, et vu du monde ce qu'il y avait à voir ; il a vu Rome s'embraser en musique et a vu les Joyaux qu'Alexandrie cache en son ombre.

    Ils sont deux maintenant - et par deux ils vont, le maître et l'apprenti. Partout où il va, Mérion le suit, se faisant l'ombre d'une ombre.
    Cela est nécessaire, car il ne sait rien du monde : tout reste encore à apprendre. Nombreux déjà ont été leurs voyages depuis que leurs yeux se sont ouverts, mais rares sont ceux qui ont eu autant de sens que celui entrepris ce jour.
    Car loin au nord, la Guerre fait rage - et il entend son appel. Ainsi est-ce là qu'est leur place.

    Malgré tout le temps que les âges lui avaient donné à occuper, Asgard n'avait que rarement reçu sa visite. C'était l'orée d'un autre monde, l'antre d'un panthéon autre que le sien - et déjà trop occupé à lutter contre sa propre obsolescence pour mériter leur attention. Malgré tout, leur heure viendrait ; elle vient pour tout le monde.

    À leur arrivée cependant, il serait facile de croire qu'elle est déjà passée : la désolation règne, et les dieux de ces lieux semblent les avoir oubliés. Qu'importe ; cette ruine n'appartient qu'à eux, et ces complots ne sont que les leurs. S'ils sont venus, ce n'est pas pour apprendre : c'est pour prendre.

    Et il ne leur faut pas longtemps pour trouver ce qu'ils cherchent, reposant à même le manteau pâle qui habille ce pays d'éternel hiver.
    Ici, à la frontière de ce territoire, git une force de la nature, presque moins homme que bête - et que déjà guette la Mort. Le sang qui l'imprègne est tant le sien que celui de ses ennemis ; il est tombé, oui, mais pas sans avoir fauché d'abord.
    Et il fauchera encore.

    « Réjouis-toi, tu n'en as pas fini avec ce monde. Il te reste encore des combats à mener... »

    Alors, Acamas se penche sur lui - l'agrippe pour le sauver de sa perdition. Son sang remplace celui qu'il a perdu, faisant disparaître ce dont il n'a plus besoin derrière un voile écarlate et rédigeant en lettres vermeilles ce qu'il devra savoir. Des veines noires saillent sous sa peau, la marque est posée.
    Il restera ce qu'il a été, mais deviendra ce qu'il doit être ; c'est un maigre prix à payer.

    « Prends ses affaires. » adresse-t-il à Merion, désignant la plaque de métal acérée qui git non loin ; ébréchée, mais pas détruite, à l'image de son propriétaire.

    On pouvait le reconstruire.
    Quitte à devoir d'abord le briser un peu plus.

    « Lève-toi. » lui dicte-t-il alors ; ce n'est que le premier ordre qu'il lui faudra recevoir.

    Lui-même ne devrait pas être aidé, pas plus qu'il ne l'a déjà été. Car déjà son corps se lève, car déjà ses plaies se referment. C'est de lui-même qu'il tournera le dos à son passé, qu'il quittera cette terre morte pour n'y plus retourner. Une monture l'attend, comme surgies de nulle part.
    Tremble monde ! À nouveau chevauche le Cavalier Pâle.

    » 552 AD «


    Jamais deux sans trois.
    Il est des leurs désormais. Il ne les quittera plus.
    C'est ensemble qu'ils avancent - qu'enfin ils arrivent sur le champ de bataille.

    Ils ont attendu leur heure. Enfin il est temps.
    Temps de se révéler. Temps d'agir.

    Mediolanum saigne ; ils sont venus agrandir la plaie.
    Les combats font rage depuis un moment, et les corps jonchent déjà le sol. Il ne leur prête aucune forme d'attention : d'autres tomberont encore... Et ils sont là pour s'assurer qu'ils soient de bronze, d'argent et d'or.

    Les Berserkers sont arrivés avant eux - la Guerre était à l'heure.
    Ils ne savent pas encore qui il est, mais vont apprendre à le connaître.
    Car c'est à compter de ce jour qu'il les emmène vers la victoire. Pour la gloire d'Arès.

    Cette bataille-ci ne sera pas gagnée ; il est sûrement déjà trop tard...
    Mais la Guerre, elle, est sans aucun doute de leur côté.

    Prenant un instant pour admirer ce paysage de destruction, il se retourne néanmoins, faisant face à ses compagnons, ceux qui l'ont suivi jusqu'ici. Les premiers à le faire.

    « Bien... Nous allons pouvoir nous y mettre. »

    Son regard va vers le colosse. Il a repris vie au fil de leurs errances, et ce n'est pas sans une certaine ironie. Qui il est, d'où il vient, cela n'a plus d'importance : seule compte la violence.
    Ils se sont certes livrés à quelques joutes, mais elles n'étaient que préparation ; c'est ce jour qu'il lui faut faire ses preuves - lui et cette arme qu'il refuse de lâcher.
    Destrier mis à part, c'est là sa seule possession.

    « Désolé de t'avoir fait attendre. Mais ta patience n'aura pas été inutile, tu peux me croire. »

    Une armure lui a été promise, mais il ne la connaît pas encore. Cela va changer.
    L'aura d'Acamas se déploie, amaranthe - et entre eux, le sol s'écarte pour laisser émerger une forme sinistre ; une silhouette de métal, ou du moins pourrait-on le croire, dont les mâchoires décharnées exhalent un souffle funeste. S'avançant, Acamas pose la main sur la faux qu'elle garde de ses doigts osseux - et s'en empare. Lui aussi aura à lutter : autant être équipé.

    « Je présume que tu n'en auras pas besoin. » fait-il à Haldor - celui-ci a déjà ce qu'il lui faut.

    Mais il n'a pas le temps de lui répondre. La Cuirasse s'éveille, et le couvre de son étreinte macabre ; son corps disparaît sous ses plaques osseuses, son visage sous son masque squelettique. Et il rugit.

    « Arès nous observe. Rendez-moi fier. »

    Et probablement est-ce la dernière chose qu'il entend alors qu'il s'élance.
    Il est la Mort, nombreux sont ceux qui l'attendent. Il ne saurait les décevoir.

    Et déjà, les hurlements résonnent sur son passage.

    « Ne le laissons pas prendre trop d'avance. Nos amis nous attendent. » adresse-t--il à Pestilence, lui déjà en tenue de circonstance.

    Et à leur tour ils entrent dans la mêlée, anges de la mort tombés d'un ciel de cendres.
    Merion n'a d'autre consigne que de faire des ravages. S'il a déjà pu expérimenter ses pouvoirs, c'est la première fois qu'il peut s'en servir sans restriction : il serait dommage de le brider.
    Acamas, lui, sait précisément où il lui faut aller.
    La Guerre guide ses pas, comme elle guidera sa main.

    « Akritès Salonikas. » Arme à la main, il se dresse au-dessus du charnier, foule les dépouilles de ses pieds. Tout chez lui respire le danger. « Grand Pope. C'est un honneur de vous rencontrer. Hélas, j'ai peur que cet échange ne puisse durer... » La lame tournoie, dans un sifflement funeste. « Arès réclame votre tête. »

    Et il l'aurait.
    Le représentant d'Athéna est déjà blessé, affaibli par tous les combats qu'il a eu à mener. Même lui a dû se salir les mains : cette alliance n'est pas de celles que l'on vainc sans être prêt à tout donner. Depuis quand est-il là à lutter ?
    Toujours est-il qu'il rassemble les forces qu'il lui reste, et avec elles le sang qui imprègne son corps. Tous sont déjà débordés : nul ne pourra lui venir en aide contre ce nouvel adversaire dont il ne sait rien.
    Les épines pourpres fendent l'air - mais n'atteignent jamais leur cible ; Acamas sourit alors qu'elles se figent à mi-parcours. Et soudain, le pourpre ne semble plus vouloir quitter ses veines...

    « Vous n'êtes pas le seul capable de cela. » Sa main se lève... Et sans qu'il l'ait vu venir, un épieu sanglant transperce le ventre du Pope ; bientôt suivi d'un autre, et d'un autre encore, le perforant de toutes parts. Ce n'est pas venu d'Acamas - il l'aurait vu venir.
    Non, ce sont les corps. Les morts saignent pour lui, tous ceux qui les entourent - et ils sont légions. Autant d'armes à retourner contre leur meurtrier. « Mais je vous rassure... Nos pouvoirs sont loin d'être identiques. »

    Les pointes effilées se retirent, mais elles en ont assez fait : la lumière de la vie quitte lentement son regard. Acamas s'approche, lui mettant sa lame sous la gorge, s'apprêtant à finir le travail. Sa tête, voilà ce qu'il exige ; il n'a pour le reste aucun usage.

    « Ce n'est pas dénué de poésie... Nous sommes nés par le sang, faits hommes par le sang. Ce n'est que bien normal que ce soit lui qui nous défasse. »

    Son bras est sur le point de s'abattre, de voler son dernier souffle à Akritès avant qu'il ait pu le pousser. Mais alors que sa lueur s'étiole, une autre vient à sa rencontre - d'or, celle-là - et voilà qu'on lui dérobe le cadeau qu'il comptait faire à son maître.
    Lion, telle est sa parure ; mais il aura beau rugir, il est bien tard pour y changer quoi que ce soit. Ce qui ne l'empêche pas de sortir les griffes, les crocs, et de tenter de les lui planter dans le coeur - sans succès. Et ce jusqu'à ce que, dans le lointain, la Tour vacille ; jusqu'à ce qu'il n'en reste rien.

    Et voilà en plus que la Paix est réclamée...
    Soit ; s'il en faut peu aux Berserkers pour prendre les armes, ce conflit-ci n'est pas le leur.
    Ainsi, son aura éclate, portant ses paroles à qui n'aurait pu les entendre aux quatre coins de la zone de guerre.
    Leurs ennemis l'entendraient de même - mais voudront-ils vraiment se risquer à les suivre sur leur propre terrain ?

    « FAUVES DE LA TERRE ! Nous en avons ici terminé. Partons ! Laissons donc vivre ces misérables pour le moment... Laissons-les pleurer la faiblesse de ceux qui ont péri sous nos bottes. La prochaine chasse n'en sera que meilleure. » Il sourit au Lion d'Or qu'il n'avait pas lâché des yeux. « Telle est la volonté de votre Pontifex. Telle est la volonté d'Arès ! »

    Le manche de la faux heurte le sol - et en chacun d'eux, en chacune de leur Cuirasse résonne son ordre, celui du retrait. Ils n'en ont pas fini, loin de là - mais ce sera tout pour cette fois. Ils reviendraient, plus forts et mieux préparés... Et ils ne s'arrêteraient pas.
    Pas avant d'avoir brûlé le monde.

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MorriganMorriganArmure :
Cardinal de la Mort

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Message Re: Acamas - Pontifex.   Acamas - Pontifex. EmptyVen 15 Mai - 19:16
Je te valide Eveil 5, soit l'équivalent d'un rang Gold !

Bon jeu parmi nous ! Tu as déjà quelques sujets qui t'attendent big boss °°.
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Message Re: Acamas - Pontifex.   Acamas - Pontifex. Empty
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Acamas - Pontifex.
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