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 Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]

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Message Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]    Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]  EmptySam 6 Juin - 2:30
    Mediolanum… une bataille compliquée, qui a marqué les hommes. Oui, mais au moins, je pense que cette bataille marquera le tournant de quelque chose. Combien de temps la guerre va encore durer ? Je ne sais pas… Il y avait au moins quelques choses positives dans toute cette affaire c’était sa rencontre avec la petite Ryme. Il pourrait faire quelque chose la jeune fille et elle serait une bonne remplaçant pour quand il serait mort. Une possibilité à ne pas négliger. Surtout avec le cardinal de la guerre et sa volonté d’acier fixé vers l’unique objectif de ravager les forces de la sagesse. A vrai dire, il comprenait bien Zvezdan, son objectif n’était pas vraiment différent. Juste une question de croyance différente. Je venais juste de faire le retour depuis le Sanctuaire pour ramener la petite, histoire qu’elle puisse quitter la guerre et s’entraîner sereinement. Mais moi, je n’ai plus droit à la sérénité.

    La guerre continue et elle demande une présence régulière des chevaliers d’or. Je ne m’en plaignais pas, c’était mon rôle à lui. Celui du soldat qui mène la guerre pour que d’autres n’aient pas à le faire. Mais après avoir traversé la mer rapidement et accosté à Crotone, une des têtes de ponts sécurisés pour l’invasion de l’Italie. Petite ville portuaire dans la semelle de la botte italienne, pile là où se poserait le pied s’il devait marcher, je me suis remis en route. A vrai dire, j’aurais aimé prendre le temps de m’arrêter et de dormir dans un lit, mais je voulais gagner le maximum de temps et j’avais déjà dégagé suffisamment d’énergie pour me déplacer rapidement et possiblement attirer l’attention. Surtout l’attention des flots…

    Je me suis pris à m’emporter dans la méditation, la nostalgie et les souvenirs lors du petit bivouac que j’ai fait. J’aurais vraiment dû rester dans la ville et dormir dans un putain de lit. Mais non, j’ai voulu faire le malin et me voilà là allongé au pied d’un arbre, dans un coin sec à mer servir de ma cape comme tapis de sol, à vrai dire, c’est à ça qu’elle sert le plus, pour tout le monde, à repenser à elle à côté de mon feu de camp. Ça fait combien de temps que je l’ai pas vu… Trop longtemps, beaucoup trop longtemps. Il a dû naître depuis le temps. Et je ne l’ai pas toujours vu lui non plus. Je sens mon cœur se serrer et mon humeur se noircir à cette pensée. Les choses ont été compliqué dans la cité des flots des rumeurs qui me sont parvenu depuis Jamir et elle doit être occupée à la guerre. Après tout, elle aussi a son devoir et nous avions dans quel chemin nous allions devoir marcher tous les deux. Celui des vides et des absences.

    Oui… le vide et les absences. C’est ce qui pèse le plus. Surtout que nous sommes censés entretenir alliance mais rien ne se passe. Akrites m’a associé de plus en plus au commandent. J’ai parfois l’impression qu’il me prépare doucement à prendre sa place lui aussi doit sentir peser la réalité de la guerre sur ses épaules et finalement, on prépare tous notre suite à notre façon. Moi avec la petite que j’ai laissé derrière et lui avec moi. Mais ça ne sera pas moi le Pope, je ne sais pas si j’ai les épaules. Il y a sûrement des gens plus qualifiés que moi pour cette tâche et la déesse, dans sa sagesse infinie saura trouver quelque chose. Du moins, j’espère… Me voilà à soupirer et à chercher le sommeil qui ne vient pas.

    Soudain, je sens tout mon corps se tendre, l’instinct il l’a repéré avant que je ne puisse le faire. Il y a quelque qui approche. Un être humain en tout cas, pas un animal. La bête ne se serait pas tendu comme ça pour une simple bestiole. Et pour qu’un homme puisse s’approcher déjà si près c’est qu’il n’est clairement pas mauvais dans ce qu’il fait. Enfin, nous verrons s’il s’agit de problème ou pas. Je ne sais pas s’il a senti que je l’avais moi-même repéré mais je prendre le parti que non et feindre l’indifférence et l’inaction. Laissons le s’approcher et je pourrai alors juger de quel animal il s’agit. Après tout, ça peut très bien être un messager ou quelque chose comme ça sinon… S’il sert Apollon ou Arès et bien ce soir, la viande et de nouveau au menu comme dit.


Dernière édition par Childéric le Sam 6 Juin - 16:07, édité 1 fois
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Message Re: Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]    Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]  EmptySam 6 Juin - 13:32
Je l'avais enfin retrouvé.
Une tâche ardue, en raison des conflits stériles et brutaux qui sévissaient entre Saints, Oracles et mules d'Arès. Après une recherche de rumeurs, j'avais envoyé mes tendres esprits fantomatiques en quête de ma cible.
Et ce soir, la fortune venait de me sourire.
Le temps du chemin qui allait me mener à son lieu de repos, mes pensées n'avaient cesser de me tourmenter. Et l'alcool qui avait probablement remplacer une bonne part de son sang dans mes veines n'aidait pas.
Comment aborder la chose ? Comment s'exprimer ? En temps normal, dans des circonstances normales, j'aurais trouvé sans mal le ton, la posture, la manigance. Mais cette histoire me touchait de bien trop prêt. Et pour la première fois de mon existence, j'étais perdu. Dans le doute. Comme un navire sans cap. Et rien ne pourrait me la ramener.
Une fois à proximité immédiate, j'avais renoncé à masquer le vent de mon cosmos. Je m'avançais vers lui d'un pas lent. Les yeux rougis. Le teint pale comme la mort. Dans une sorte d'état second, d’hébétement. Il m'avait repéré, bien entendu. Comment en attendre moins d'un chevalier d'or de cette trempe ?
Pour l'occasion, j'avais renoncé à porter mon écaille, pour arborer ma tenue de second de la Rose Sanglante : pantalon cintré noir, bottes de cuir, veste ouverte, bouteille de rhum à la main et mon tricorne. Aucune autre apparence n'aurait été de circonstance...
A la lueur de la lune, je m'approche jusqu'à dévoiler ma silhouette et mon visage à cet homme qui, à nul doute, est préparé à une éventuelle menace.

Je suis venu te tuer, Childéric du Lion...

Et un rire pathétique m'échappa aussitôt, douchant l'impact de mes étranges paroles.

Voilà ce que j'aurais pu te dire quelques mois auparavant... Mais aujourd'hui ? La cause de ta condamnation n'est plus... Comme ce connard d'Aoden... Il ne reste que toi et moi dans ce monde de merde... J'ai hérité de son navire, et toi... Tu n'as même pas pu avoir son... votre enfant...

Pantin désarticulé, je me laissais tomber au sol, avant de porter le goulot à mes lèvres.

Je suis venu te présenter mes excuses... Si tu veux me frapper, te défouler sur quelqu'un... Je ne me défendrais pas... Je n'ai pas su la protéger... J'ai manqué à tous mes devoirs...
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Message Re: Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]    Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]  EmptySam 6 Juin - 17:05
    D’abord, je me suis demandé quelques instants qui est cet homme qui s’est présenté devant moi, visiblement lui, il avait vraiment connaissance de qui j’étais. Et visiblement, lui savait qui j’étais et il n’était pas animé des intentions les plus louables. Je me suis rapidement relevé donc d’un geste fluide et précis, mais… malgré ses mots, il n’avait aucune intention de me tuer. Pas une once d’aura agressive ou même de cosmos. Il sentait aussi l’alcool. Est-ce que sur ma route j’avais attiré l’attention d’un marina ivre qui voulait passer le temps ? Non, il y avait quelque chose d’autres et je pouvais sentir mes poils se dresser sur ma nuque avant qu’il ne continua de parler. Quelque chose n’allait pas et ce n’était pas mon instinct de soldat qui vibra c’était… autre chose. Je pouvais sentir mon coeur se serrer et mon ventre se retourner.

    Je déglutis quand il commença à parler de ma sentence et d’Aoden et… et d’elle. Qu’est-ce qu’il venait de dire là ? Est-ce que les mots qui venaient de sortir de sa bouche étaient bien ceux que j’ai entendus ? C’est impossible. Non… Non… Je ne veux pas le croire. Je ne peux pas le croire. C’est impossible. Impossible. Je ne veux pas y croire. Je ne peux pas y croire. Il se trompe, il se fout de ma gueule. Non… Il n’a pas l’air, il y croit trop. Je reste là alors les jambes coupées par une nouvelle que je ne peux pas accepter. Qu’il m’est impossible de concevoir. Ils ne peuvent pas être morts. Ils n’ont pas le droit. Le monde n’a pas le droit de me les prendre. C’est inconcevable ! Je sens surtout monter la bête et avec elle, s’échappe doucement un cosmos bestial et agressif. De là, je ne sais pas vraiment ce que je fais.

    Je bouge plus rapidement que ce que je me serais cru capable, je bouge, mais je n’ai pas l’impression d’agir vraiment, comme si mon corps bougeait plus que mon esprit. Je suis plus spectateur qu’acteur de ce qui passe. Ça ne peut pas être vrai. Mon corps a profité de ces quelques pas pour attraper l’individu qui s’est présenté à moi, pour l’attraper par le col et d’un geste brutal et rapide pour le retourner et le plaquer contre l’arbre qui cède sous la force de l’impact. Le bois se fissure dans un bruit sourd qui vient briser le silence et sa chape de plomb. Le temps se dilate et se perd et je suis le même chemin. Plus ça passe et moins je me sens présent, réel, consistant. Plus ça passe et moins j’existe. Avec le cosmos agressif qui se dégage, mes yeux ne doivent plus ressembler à ceux d’un humain, mais plutôt ceux d’un fauve avide de sang. Et ils reflètent précisément la seule chose qui me reste maintenant à ressentir. La faim.

    « - J’espère pour toi que tes mots ne sont que l’œuvre d’un dégénéré cruel dont je prendrais un certain plaisir à éclater le crâne entre mes mains. »

    Oui, si tout pouvait se résumer à ça, ça serait plus simple. Une vie à prendre et le problème seraient réglés. Au fond, une vie, ce n’est pas un prix si élevé que ça quand on y réfléchit bien. Ça ne pèse pas bien lourd dans la balance de la faim. Une vie, c’est là un petit repas, un petit en-cas pour une bête affamée. Il a voulu réveiller la bête, torturer son esprit, alors qu’il assume les conséquences de ce qu’il a réveillé, moi, je n’ai pas la force de le faire. La force ou l’envie ? Je ne sais pas au fond, c’est plus finalement de laisser la faim guider mes pas. La faim ne se pose pas de question. Elle cherche juste à essayer de s’apaiser, mais elle n’y arrive jamais. Cette scène me ferait presque rien en réalité. Lui, suspendu par le col de ses vêtements dos à un arbre écrasé avec en face de lui un géant le tenant dans le vide.

    C’est étrange de se voir ainsi et d’être extérieur à soi. Vraiment. De plus rien sentir d'autre du monde autour de moi. Plus rien n’a d’importance vraiment, à part la faim. J’espère simplement qu’il s’est trompé et qu’il a voulu me provoquer, oh, il a réussi. Oh, il va le regretter. Je vais sûrement le tuer. Sûrement… Oh oui, je vais dévorer son essence et le tuer. Mais je laisse le contrôle à la faim et la bête ? Est-ce que c’est ce que je veux vraiment ? S’il a raison dans ce qu’il dit, je n’ai plus de raison de la retenir, alors à quoi bon . C’est vrai, s’ils sont partis, à quoi bon…
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Message Re: Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]    Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]  EmptySam 6 Juin - 21:35
Une rose fanée







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Ce n'est pas ce qu'elle aurait voulu... Elle n'était pas comme ça...

Ces quelques mots s'échappèrent de mes lèvres, alors que j'étouffais sous cette poigne, née de la peur, du déni, de la fureur. De la sauvagerie de celui qui avait tout perdu.
Statue figée, je m'étais abandonné à son ire, insensible aux cris de mes os lorsque j'avais heurté ce tronc brisé par nos deux détresses.
Dans le dos du fauve, je vis le spectre de la faucheuse apparaître pour me venir en aide. Et d'un mouvement las de la main je lui intimais l'immobilisme. Je ne voulais pas de secours. Pas de rédemption. Pas de pardon.
La bouteille toujours pendante dans mon autre main, je l'approchais de mon visage avant de renoncer à cette ultime gorgée, trop malmené par cette pression sur mon cou.

Un dégénéré... Peut-être... Mais cruel... Non... Pas avec toi... Tu... Tu es le seul... A comprendre ma douleur... Et je serais le seul à saisir la tienne... Toi et moi, nous l'aimions tant, à notre façon...

Car rien d'autre ne subsistait dans ce deuil commun. Dans cet océan de chagrin, je trouvais une pathétique consolation à savoir ne pas devoir subir cette épreuve sans repos dans la plus angoissante solitude.
Une unique larme coula de ma joue, avant de venir mourir sur sa peau.

Ne me tue pas... Pas encore... Pas avant que je n'ai retrouvé celui qui nous l'a ôté... Pour t'offrir le goût de sa chair et le son de ses os craqués sous ta main...

Et j'éclatais d'un rire hystérique à cette seule idée. Oui... La vengeance... N'étais-je pas le Diable ? Celui posé sur l'épaule d'une femme qui n'était plus ? Une vague odeur de rose m'effleura les narines, stoppant mon hilarité, comme un vent violent une parole emportée.
Et le regard perdu par dessus cette épaule de colosse prêt à faucher ma vie, à mettre un terme à cette peine qui me dévorait, je vis le fantôme d'un ermite. Une silhouette à la flamboyance masquée par une ample capuche. Je tendis une main tremblante vers elle, mais je ne saisis que le vide.
Rien que le vide. A jamais le vide.

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Message Re: Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]    Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]  EmptyDim 7 Juin - 1:39

    Elle n’était pas comme ça . Oh ça oui, elle n’était pas comme ça. Elle n’aurait sûrement pas voulu que ta cervelle maquille le sol et que son sang se mélange à la terre et que tu deviennes boue. Non. Bien que j’aie terriblement envie de mettre fin à ta vie, juste pour le bref plaisir d’un soulagement fugace et je le sais, vide de sens, je ne le ferais pas. Mais j’en ai terriblement envie et la volonté qui retenait jadis la bête et ses pulsions, sa faim, s’est maintenant brisé. Il ne reste plus que des fragments de moi. Pourquoi je ne le tue pas simplement ? Parce qu’elle ne voudrait pas. Mais est-ce que ça a encore du sens ? Je ne sais pas. Non, tu penses pouvoir comprendre, mais tu ne peux pas. Personne ne peut comprendre ce que même moi, je n’arrive pas à saisir. Je devrais simplement te tuer, au moins, le chaud du sang sur mes mains me fera sentir quelque chose de nouveau. Le rouge de ton sang me fera voir de nouveau la vie.

    Oui, je devrais te tuer et manger ce qui restera de toi. Comme une bête. Car c’est tout ce qui reste de moi maintenant, cette bête féroce. Cette bête idiote et naïve qui s’est vue avec un futur, alors qu’il n’y a que la faim qui lui appartient et qui l’attend. Oui, j’ai été naïf de croire que dans ma vie il y aurait autre chose que la mort et la guerre. Après tout, je suis celui qui se rêve Achille, le bon petit soldat. Mais à quoi bon tout ça ? J’hésite vraiment à te tuer. Je pense que tu sais. Je pense que tu vois dans mes yeux et que tu ressens dans mon aura comment je pèse dans mon esprit pour et contre. Comment ta vie ne tient qu’au fil mince et déchiré d’une volonté puissante mais si facilement ébranlé. Géant au pied d’argile. Voilà ce que je suis. Si longtemps j’ai simplement espéré une mort dont on se souviendrait. Achille, voilà ce que je rêvais et maintenant…

    Il y a quelques minutes encore, je rêvais d’autres et maintenant, je me demande si même ça a du sens. La vengeance, certainement. Mais pas maintenant. Car la vengeance elle-même n’a pas de sens. Tu dois voir sur mon visage, étrangement froid et vide, à quel point je soupèse ta vie et le maigre poids qu’elle pèse. J’espère que tu comprends bien la chance que tu as qu’il reste encore de moi et que je n’ai pas encore si faim. Oh oui, j’aurais facilement pu planter mes crocs dans ta gorge gracile et laisse son sang couler, puis dévorer ton coeur palpitant, offrant ton essence et ton âme à la faim. Voilà ce que je devrais faire de toi. Mais tu as raison sur un point, elle ne voudrait pas. Je me doute maintenant, de qui tu es. Endymion. Alors tu chouines, incapable même de porter ta bouteille à tes lèvres. Tu me dégoûtes presque autant que je me dégoûte moi-même.

    Alors je te lâche et laisse tomber ton corps sur le sol. Tu tends ta main et n’attrapes que du vent, car c’est simplement ce que tu es, ce que nous sommes tous. Des coquilles vides, cherchant la chaleur de ses flammes. Ça, oui, je peux le comprendre. Tombe ou rattrapes-toi, ton sang ne m’intéresse plus et ton âme ne me nourrira pas. Mais il y a trop d’inconnu. Elle ne voudrait pas non plus que je sombre. Mais à quoi maintenant ? J’ai déjà fait mon choix après tout. Thétis l’annonce à Achille, qu’il choisisse la gloire ou l’amour, j’ai jadis choisi la gloire et on en revient pas sur ce genre de choix. Je suis un idiot et c’est ma faute. Alors à quoi bon ? Oui, maintenant au moins, une chose est claire, cette guerre sera ma dernière et cette guerre sera celle dont on se souviendra et finalement, nous nous retrouverons et pourrons élever nos chèvres. Soudain, mes jambes arrêtent de me porter et je tombe sur le sol, brisé par les sentiments qui finalement se réveillent. Et le vide, laisse place au chaos.

    « - Que… Qu’est… Qu’est-ce qu’il s’est passé ? »

    Voilà les seuls mots qui arrivent à sortir de ma gorge si serré que j’ai l’impression d’étouffer. Est-ce que savoir vraiment m’aidera ? Je ne sais pas. Je ne sais même pas si je veux vraiment savoir, mais j’ai posé la question alors il me faudra entendre la réponse. Je ne pense pas pouvoir tomber plus loin après tout. Je les ai perdu, elle et lui. Elle qui m’a montré que dans notre monde de serviteurs, il y avait autre chose que la mort et lui, qui m’a donné l’espoir et au final, à quoi bon ? Seuls les idiots croient en l’avenir car nous, nous n’en avons pas. Servir, c’est renoncer à tout. Une vérité que je n’aurais jamais dû oublier quand je sens la bête grogner et se débattre. Finalement, à quoi bon devenir rêveur si c’est pour tout oublier ? Sont-ce des larmes que je sens sur mes joues ?
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Message Re: Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]    Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]  EmptyDim 7 Juin - 21:55
Larmes, cendres et rhum









Il tombe.
Il chute, lui le colosse, le lion terrible de grandeur, de rage, de sauvagerie, de faim bestiale.
Il s'écroule sous le poids d'une fatalité qui me ronge, moi le Diable retors, depuis des jours. Mais je suis venu à lui. Pour qu'il sache. Pour avoir un objectif susceptible de m'empêcher de m'effondrer.
Je me laisse tomber sur le sol, pour le rejoindre dans notre supplique muette à des cieux silencieux.
Sur le dos, je l'observe, et mon seul réflexe est de porter cette maudite bouteille à mes lèvres. L'alcool me brûle le gosier, ravivant des souvenirs lointains de rires et d'échange. Une hilarité cristalline qui ne résonnera plus jamais.
Mes yeux embués se perdent dans l'infini du cosmos froid. Et ma voix n'est plus qu'un murmure. Comme si le bruit seul aurait pu me faire plus mal encore.

Personne ne le sait... On a retrouvé son corps calciné et ... méconnaissable dans la maison où elle avait prévu d'accoucher... Les gardes ne m'ont... Pas laissé approcher mais... J'ai senti des traces résiduelles de son cosmos... Avant que le vent de l'emporte... Avec une poignée de cendres... Tout ce qu'il restait de sa chevelure de feu... Un combat qui aurait mal tourné, un incendie...

J'avais manqué tué plusieurs Atlantes dans ma course pour la rejoindre. Ils m'avaient refuser l'accès à la demeure brisée pour me préserver. Mais j'avais fini par poser mes yeux sur son corps dont il ne restait plus qu'une coquille brisée. Et je m'étais effondré, comme fauché par la foudre.

Aoden a disparu, lui aussi... Les rumeurs le disent mort...

Mais que croire ? Le hasard n'était-il pas trop beau ? Malgré ses défauts innombrables, l'amiral aimait sa fille, à sa façon. Et je refusais de croire qu'il était responsable de son trépas. Et pourtant... Sa disparition tombait trop bien.
Après un clignement, je tournais mes yeux vers la silhouette prostrée près de moi et fis rouler ma bouteille dans sa direction. Puis, mû par un réflexe soudain, je rampais vers lui pour poser une main sur la sienne. Pour lui offrir une force dont je ne possédais plus que quelques soupçons épars.

Que ce soit elle ou la famille O'Bannon qui fut visé... Je te fais le serment de retrouver la trace de son meurtrier...

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Message Re: Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]    Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]  EmptyMar 9 Juin - 2:07
    J’entends sa voix sans vraiment entendre, sans plutôt écouter. Les mots qui en sortent n’ont pas le sens qu’ils devraient avoir. J’entends des choses qui brisent ce qui reste de ma volonté petit à petit. Je ne veux pas entendre ces mots qui finalement donnent un nom à l’innommable. Je ne veux pas entendre ses mots car il m’empêche de fuir ce qui se présente à moi. Je ne veux pas concevoir ses mots, simplement car ça ne se peut. C’est impossible. Mais pourtant… les mots qui sortent de sa bouche rendent tout ça réel. Les mots qu’ils prononcent font de cette rencontre la pire de mon histoire. Oui, ce sont des larmes qui coulent le long de mes joues. Depuis combien de temps je n’en avais pas versé ? Un long moment. Mais peut on vraiment simplement verser des larmes sur la fin de soi ? Car ils ne sont pas morts seuls non, je suis aussi mort avec eux.

    Il me parle de corps brûlé… Rien de penser à ça je sens l’acide amer de la bile me remonter dans la gorge. Je sens mon visage déformé par un mélange bestial de haine et de tristesse. De colère et de rage. Mais qui puis-je haire ? Qui ? Dans la gorge de qui puis-je planter mes crocs ? Il n’y a personne à haïr. Finalement, j’aurais pu comprendre qu’elle soit morte au combat, qu’elle soit morte dans un monde que je peux comprendre. Dans une réalité qui est la mienne. Là, elle est morte hors du temps, ils sont morts hors du monde. Alors je n’ai plus rien, plus de socle sur lequel me reposer, plus de prisme pour comprendre. Je suis perdu et désemparé.

    J’aurais préféré le vide qui a précédé cette tempête que je ne peux maîtriser. Que je ne veux maîtriser. La tempête et la faim, c’est tout ce qui me reste. Je retiens alors une pulsion sauvage et me vois, l’espace d’un instant, sur Endymion à frapper et frapper encore jusqu’à ce que son crâne explose comme un fruit trop mûr sous mes poings. Je me vois baigné de son sang et du mien et je me vois ressentir autre chose que la souffrance. Mais je ne dois pas. Je chasse cette image de mon esprit et me tourne finalement vers lui, tremblant et larmoyant. Écho pathétique et détestable du lion fier. Écho moribond d’un homme, naissance d’une bête.

    Le reste, le reste je m’en fiche. Le reste n’atteint pas. Je n’ai que faire de son père, trois fois maudit soit-il. Je n’ai rien à faire de la politique et d’Atlantis, d’Athéna et du Sanctuaire… Elle est morte, on me l’a prise ! Il est mort, je ne l’ai jamais vu. Je sens mon coeur se déchirer plus encore que cette réalité funeste s’impose à moi et je me vois larder de coups la poitrine du dragon des mers jusqu’à ce que ses ôtes explosent que je puisse lui arracher le coeur encore bâtant de mes propres mains. Mais je ne dois pas. Je dois repousse la bête, mais à quoi bon. Qu’est-ce qui me retient maintenant, d’être le rêveur qui a surpassé le fauve. Rien… Rien. Il ne me reste finalement que la faim.

    C’est là que je me rend compte qu’il a bougé, qu’il a posé sa main dans la mienne. Pourquoi ? Pour que je le tue alors qu’il n’en a pas la force . Pour attiser la faim d’une bête déchirée ? Je pourrais simplement refermer ma main sur la sienne pour lui broyer les os, le ramener brutalement vers moi et le frapper à mort. Je pourrais simplement en appeler au cosmos et dévorer entièrement son coeur. Oui, je pourrais faire tout et céder à la bête. Lui laisser gagner cet ultime assaut sur les restes décomposés de mon moi. J’essaie de me dégager, mais je n’y arrive pas. J’essaie de me relever, mais je n’y arrive pas. À quoi bon ?

    « - À quoi bon ? Ça n’a plus vraiment d’importance tout ça… »

    Et comme un écho au battement de coeur de trop, doucement je sens mon cosmos vibrer. Il répond à mon instinct, il répond à ma faim. Car c’est toujours ce qu’il reste au final, quand on touche le fond, toujours répond la faim.


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Message Re: Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]    Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]  EmptyMer 10 Juin - 14:02
Faire vivre le souvenir








La bête est à terre. Le fauve achevé.
Et une part de mon être s'en réjouit, par pur égoïsme. Ne plus être seul à ployer sous ce deuil sans repos. Mais ses paroles me heurtent. Je tourne un œil vers lui et une soudaine colère froide m'étreint.

A quoi bon ?... Veux tu que son meurtrier poursuive bien gentiment sa vie, alors qu'il nous a privé de côtoyer celle de notre flamme rousse ?! Ne veux-tu te battre pour elle ?! Pour que justice soit faite dans ce monde de merde ?! Oh ! Tu es un saint, non ?! Un chevalier de l'espoir, ou un truc du genre ? Fais donc ce que tu veux... Moi, je me battrais pour lui rendre ce dernier hommage.

Nimue était la sirène maléfique. Et sous son rire franc et sa beauté fraîche dormait une dureté implacable. La rose épineuse, au venin mortel. En raison de son état, elle n'avait probablement pas pu se défendre. Et rien que cela me remplissait de fureur. Personne n'aurait pu triompher de ma capitaine, en temps normal... Un sanglot me submergea de nouveau, et je laissais les larmes couler alors que je reportais mon regard éteint vers le ciel froid.

Toi et moi... Nous sommes les derniers vivants à porter son souvenir. Sans nous, elle ne sera qu'une morte anonyme de plus. Et ça, c'est hors de question... J'ai repris le commandement de son navire... Et j'écumerais les flots comme elle me l'a enseigné. Et je transmettrais son savoir à d'autres... Je parlerais de son rire, de ses chants, de ce qu'elle était. Et j'en ferais une légende des mers. Et toi, lion d'or ? Que voulait-elle que tu deviennes ?

Vivre pour faire vivre nos morts. C'était peut être là le fardeau le plus lourd à porter.
Elle dormait maintenant, à jamais. Et ce fauve, comme moi, nous devions avancer, sans espoir de la revoir un jour. Portant en nous ses espoirs, ses rêves. Cet avenir qu'elle méritait et qu'un connard lui avait pris brutalement. Oh... Je le retrouverais. Même si cela devait prendre des années. Le Diable aux trousses. Et puisse-t-il profiter de chaque jour jusqu'à ce que sa tête roule à mes pieds.

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Message Re: Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]    Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]  EmptyJeu 11 Juin - 2:04
    À sa colère, je ne ressens rien de plus que l’écho de ma propre faim. Sa colère au final, n’est qu’un petit souffle qui attise la flamme de la faim. Oui, je pourrais te dévorer pour changer les choses, mais à quoi bon . À quoi bon se battre pour retrouver quelqu’un qui ne la ramènera pas ? Si je venais à le retrouver de toute façon, à tenir devant moi, à le voir devant mes yeux, il en resterait plus rien de l’homme. Non, j’abandonnerais mon être tout entier à la faim pour lui donner le repas d’une vie. De moi comme de celui qui passera entre mes crocs, il ne restera rien. Alors à quoi bon ? Non, je ne me bats pas pour la justice et je ne sais quel concept idiot. Je bats pour elle. Je me battais pour elle… Je ne me battais que pour la mort avant et j’ai appris, mais à quoi bon alors avoir appris cette leçon si c’est pour en payer un prix si amer . Au moins, la mort console et réunit.

    Un dernier hommage dans le sang ? L’idée est séduisante, mais elle-est ce qu’elle aurait vraiment apprécié . Est-ce qu’elle aurait aimé que le sang coule en son nom d’une manière si brutale ? Car il n’est plus question d’honneur, de service ou de rêve, non. Il est maintenant uniquement question de mise à mort. C’est vrai ça, la dernière chose que tu veux que nous lui laissions dans ce monde ? La gorge déchirée d’une âme damnée ? Je ne pense pas qu’elle apprécie ce spectacle et que nous réduisons ce que nous sommes à ça ! Mais à quoi bon ? Je ne ressens finalement plus que la faim. Une faim qui ne trouve rien d’autre à manger que moi-même. Une autophagie qui s’annonce et avec elle, le parfum d’une longue agonie. Mais à quoi bon ?

    Je commence alors à rire, mais pas du rire rugissement qui est d’habitude le moi, symbole de la joie de vivre et de ce que je suis. Il s’agit là d’un rire nerveux, sans âme et moribond. D’un rire creux et sans vie, d’un rire brisé. D’un écho de celui qui a perdu ce qui le retenait finalement, celui qui a perdu la mélodie de son humanité. Et ce rire s’étouffe aussi vite qu’il est sortie de mes lèvres. Car lui aussi se meurt bien vite et le rire ne nourrit pas, aussi funeste soit-il. Le dernier vivant à porter son souvenir ? S’il n’y avait pas ça, voilà longtemps que tu serais mort, dragon des mers. Que ton sang se serait répondu sur le sol et que ton essence aurait apaisé ma faim. Tu ne dois ta survie qu’à son souvenir et mon amour pour elle. Mon amour pour eux.

    Je gage qu’elle serait contente de savoir que son navire n’a pas coulé et qu’il est aux mains de quelqu’un qui lui fera honneur. Pour le reste… Transmettre ? Comment transmettre une leçon qu’on n’a soit même plus la force de comprendre. C’est impossible. Tu as ton objectif, dragon, ton propre fragment de souvenir. Les miens sont plus personnels. Ils ne sont qu’à nous et nos moments volés. Oui, c’est de ça que je veux me souvenir. De sa voix, de son parfum et de ses cheveux. Pas de sa mort. Je veux me souvenir de l’espoir et des rêves que j’ai tissé. Comme autant de fils qui se décomposent doucement, consumé par l’appétit sans fin.

    Ce que je voudrais qu’elle devienne . Mère, tout simplement. Parce qu’elle serait en vie et que le sang de notre sang le serait aussi. Que je donnerais mille fois ce que je possède pour qu’elle soit là à ma place. Parce que je voudrais qu’elle revienne et qu’elle vive. Mais il attendit une réponse et celle-là n’appartiens qu’à moi. Mais il veut une réponse, il veut quelque chose, alors il faut que je lui donne, sinon il ne me laissait pas en paix, sinon il me fera succomber et la faim le dévorera, simplement. Je pause mes yeux de fauve, à la pupille étrécie du prédateur en chasse. Il ne faudrait qu’un petit coup de vent pour que je te chasse, petit dragon. Il ne faudrait qu’un coup de vent pour que je te mange pour tenter de combler le vide que je sens grandir en moi. Oui, la faim…

    « - Briséis, voilà ce qu’elle sera. Celle qui fit naître la colère d’Achille. »

    Et plutôt que de rester immobile, pour punir ceux dont l’orgueil fut démesuré, il frappera et nourrira cet appétit qui n’a d’égale que l’ego des rois.
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Message Re: Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]    Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]  EmptySam 13 Juin - 22:37
Diable et Héros









La colère d'Achille ?
Voilà qui me donne un frisson involontaire. Car connaissant ma défunte capitaine, cette âme à la fois si pleine d'amour et lasse de se voir priver de l'exprimer par une existence trop sordide, je devinais que jamais, elle n'aurait souhaité le voir se perdre de la sorte.

Dois-je te rappeler le sort que connu le héros Achille ? ...

J'éclatais d'un rire sans joie. De dérision. De désaveu. Là où j'allais noyer mon chagrin dans la vengeance, le lion d'or se chercherait la mort dans le champ de bataille. A chacun sa fin, mais je me sentis submerger par une vague d'impuissance. J'aurais voulu ne rien lui dire. Ne rien déclencher. Ne pas le priver de son bonheur. Ne pas servir d'oiseau de mauvais augure. Mais je ne pouvais supporter seul cette perte. Ce fossé obscur, sans une once d'espoir. Et pour un peu, je lui en voulais de se noyer dans sa bestialité.
Non sans effort, je finis par me redresser, avant de me soutenir par une nouvelle lampée du rhum qui devait commencer à remplacer mon flux sanguin dans mes veines.

La colère aveugle... Tu cherches donc à mourir ? A la rejoindre ? Putain... J'y crois pas...

Je crachais à terre, avant de balancer ma bouteille dans le lointain.

Tu l'aimais ?! Alors, vit ! Pour elle ! Reste l'homme qui faisait battre son cœur ! Sinon, qu'auras-tu à lui raconter quand tu l'auras rejointe, de l'autre coté du Styx ?! Si tu sombres, alors... C'est comme si elle n'avait jamais vécue... Comme s'il ne restait rien d'elle... Autant te buter, moi-même...

Une menace vaine et sans consistance. Cet homme n'était que rage animale. Je n'en tirerais rien.
Après un ultime soupir d'alcoolique, je commençais à m'éloigner pour rejoindre les ombres et m'y noyer. Jusqu'à ce que l'aube ne vienne réveiller le Diable, avide d'obtenir sa vengeance...

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Message Re: Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]    Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]  EmptyDim 14 Juin - 13:18
    Oh, crois- moi, je connais mieux que personne les sorts d’Achille. Mais c’est une relation entre moi et l’histoire que tu ne peux comprendre. Que personne ne pouvait comprendre à part elle et maintenant qu’elle n’est plus, personne ne peut en saisir les reliefs et la complexité. La mort hein ? C’est tout ce qui reste de l’histoire d’Achille et de son amour pour les autres ? J’aurais pu parler de Patrocle, celui qui conduit le héros à sa fin finalement. Celui qui le pousse à se renier lui-même et à sombrer dans l’horreur de sa propre bestialité. Peut-être que, finalement, oui, ce nom aurait été plus à propos que Briséis. Peut-être que je vais moi-même finalement glisser dans ma propre rage et finir par devenir l’ombre de celui que je suis. Je vais peut-être traîner le cadavre de mon ennemi sous mon char, mais non. C’est le chemin que tu veux suivre toi. Le mien est tout autre, alors ne me donne pas de leçon.

    Pour seule réponse, je lui sers un rire, long et désincarné. Vide de vie et de sens aussi. Car après tout, il n’y a rien de drôle dans cette histoire qui n’est que tragédie pure. Il n’y a jamais rien de drôle dans les tragédies et les drames qui se dessinent dans nos vies. Et l’espace d’un instant, nos rires se mêlent et s’étouffent l’un l’autre. Dans tout ce que tu as raconté, une seule chose est vraie, nous pouvons comprendre, mieux que tous les autres. Beaucoup vont la regretter, sûrement autant qui va la pleurer d’une façon d’une autre, mais personne ne comprendra le poids de cette disparition et de ces ombres qui vont maintenant hanter nos pas. Enfin, toi, il n’y a qu’une ombre qui va te suivre, moi, elles sont deux…

    « - Et tu penses que t’oublier dans une quête de vengeance, à la poursuite de tes propres fantômes va changer quelque chose . Tu me fais la morale, mais nous nous oublions chacun à notre propre façon. Je suis un soldat et c’est tout ce qui reste de moi maintenant. J’ai au moins le courage de regarder ça en face, et pas de repousser tout ça dans un espoir inutile. Alors fuit encore une fois, lâche.»

    Finalement oui, j’aurais dû le tuer et l’envoyer sur la route Ténébreuse avec eux. Pour le simple plaisir de ressentir quelque chose se briser entre mes doigts et le soulagement qui en découle. Mais il fuit à sa propre façon, il boit, il s’oublie. Mais il me juge. Alors que nous agissons en ça de façon semblable. Je ne bois pas, je nourris ma rage. Je ne me venge pas, j’accepte de redevenir celui que j’étais que je n’aurais jamais dû cesser d’être. Non pas que je regrette, au contraire, j’aurais tout donné pour que tout ça dure une vie, mais j’aurai dû savoir que c’était impossible. Et je ne peux pas m’empêcher de me dire que c’est de ma faute. Si on l’a visé, c’est pour une bonne raison et quelle meilleure raison que notre histoire .

    Au final oui, c’est sûrement ma faute si tout à eux lieu et j’aurais dû faire en sorte que ça n’arrive pas. Ce n’est pas elle qui amène la mort, comme elle croyait sottement, mais moi qui l’ai conduite à sa fin. J’étais orgueilleux de me croire meilleur que mon maître et les autres lions qui m’ont précédé. Comme les autres, j’ai conduit ceux que j’aime au fond du gouffre et j’ai connu le poids amer de la mort. Oui, tout est ma faute et j’aurais dû être prudent, j’aurais dû penser à tout ça. J’aurais dû faire tant de choses d’une bien meilleure façon. Sur une chose, je dois dire qu’il est totalement dans le vrai, c’est que j’aurais dû être celui qu’elle aimait. J’aurais dû empêcher que tout ça n’arrive, j’aurais dû… C’est ma faute, alors à quoi bon ?
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Message Re: Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]    Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]  EmptyDim 14 Juin - 13:53
Quand la peine devient rage






Tout ivre que j'étais, je stoppais mon pas à l'écoute de ses ultimes paroles vénéneuses.
Les yeux écarquillés de surprise, je lui tournais le dos, figé comme une statue de sel... Jusqu'à ce qu'une série de légers tremblements ne viennent saturer mes épaules tendues.
Un mot, un seul, et ma peine venait de flamboyer en rage froide. En soif de mort.
Lâche. L'écho de ma propre pensée face au corps calciné.
Lâche. L'écho de mes propres reproches.
Lâche, reflet de mon impuissance à la sauver.
Après quelques instants de stupéfaction, mon bras se leva à la verticale, alors que mon cosmos, plus obscur que jamais, s'échappait de mon esprit enfiévré.

Fuir ?... Venant d'un homme assez faible pour se laisser bouffer par sa bête intérieure, ce serait presque comique... Que regardes-tu en face, hormis le visage d'un fauve, dont tu espères qu'il dévorera ton humanité ?

Autour de nous, dans le sombre de la nuit, maints mugissements des esprits damnés entonnèrent une sinistre mélopée. Je me retournais alors pour lui faire face, vingts-deux cartes flottant autour de moi.

Où vois-tu de l'espoir dans mes paroles ? Ne sais-tu pas, mieux que quiconque, qu'il s'est éteint à jamais ? Tout ce qu'il reste c'est un ultime hommage dans le sang, et mon vœu de lui rendre vie par son souvenir dévoilé à ceux qui n'avaient pas eu la chance de croiser sa route. Je serais sa Voix, là où tu te vautres dans ton désir de mort.

Le tuer ne serait-il pas un acte de pure générosité ? Ou mieux encore... Périr sous ses crocs ne mettrait pas fin à ma souffrance ? Sa réputation n'était plus à faire. Le vaincre, peu de chance. Le blesser dans sa chair et son âme... Devait-il me servir de catharsis ?



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Message Re: Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]    Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]  EmptyLun 15 Juin - 16:31
    Alors tu reviens, tu comprends que les choses ne sont pas si faciles et que, toi aussi, à ta façon, tu te caches. Tu fuis. Tu es lâche. Mais tu refuses de la voir, de l’accepter. Tu cherches à traîner celui qui t’a pris ce que tu voulais derrière ton char et tu penses trouver le repos en souillant son cadavre ? Tu penses vraiment être différent de moi et ma colère . Tu penses vraiment pouvoir comprendre ce que je vis . Tu parles, tu jactes, tu piailles, mais tu ne sais rien ! Je regarde en face, des émotions si brûlantes que tu ne comprendrais jamais leur poids. Je suis confronté à une faim dévorante qui ne peut être comblée. Une bête, qui cherche à se nourrir d’autres choses que de viande et de sang, pas seulement. Elle prend plus que tu ne peux imaginer. Mais plutôt, je vais te montrer.

    Je libère les vannes. J’abaisse le barrage de ce que je retiens et j’en éprouve du soulagement. Une paix artificielle mais une paix qui éloigne toutes les autres sensations. Tout, sauf la faim. Une bête cherche uniquement à se nourrir, elle n’est ni bonne ni mauvaise. Il n’est plus ici question de sentiment, de rage, de colère ou de haine. Mais simplement de faim. De la soif de la dévoration. Alors toi, qui agites tes cartes comme un croupier, tu peux voir l’écrasante force de la bête se libérer. En face de toi, tu me vois toujours mais autour de moi, tu dois percevoir une aura différente. Inhumaine, probablement du genre que tu n’as pas dû croiser de ta vie. Une aura qui ne semble incarner que deux choses, des crocs capables de mordre toutes les gorges et la faim qui les habite. Voilà contre quoi je lutte. Je lutte contre l’essence même de la faim. Je me bats constamment contre les besoins de nourriture d’une bête qui se ronge elle-même tant elle est affamée. Alors c’est toi maintenant je vais ronger.

    Plus rapidement qu’aucun homme ne le peut, je lève mon bras et je relâche mon cosmos. Pas de sommation, pas de mot, juste la brutalité profonde de la faim. Et de mon poing se libère une légion d’éclair lumineux qui balaye devant eux dans un large spectre. Une rafale de crocs si rapide, que même pour les éveiller il est quasi impossible de s’en sortir sans dommage. Voilà qui devrait déjà te donner un aperçu de ce que sont les crocs que je retiens. Puis, profitant de la diversion de l’attaque et de la légion de coup qu’elle a fait naître, je me glisse dans cette dernière pour mordre la distance qui nous sépare tous les deux. Qu’importe qu’il fuie, je vais le traquer, qu’importe s’il bouge, il n’échappera à mes dents acérées. Je finis par lui tomber dessus.

    Littéralement, une fois arrivé par devers lui je le planque avec la force de ma course sur le sol. Je pourrais simplement lui briser les os et nous n’aurions qu’à lutter l’un contre l’autre dans un corps stupide pour notre propre survie. Mais je n’ai pas encore complètement renoncé. La colère d’Achille est dure, violente, de même que la faim, mais elle n’est pas encore complètement aveugle. Il reste encore l’homme pour guider ses forces. Mais il est difficile d’arrêter aussi simplement. Quelques coups se sont sûrement perdu entre mes poings et son visage. À voir comment il a réussi à s’en défaire et j’aurai le loisir de découvrir plus tard s’il m’en a rendu. J’ai l’avantage d’avoir mon armure déjà sur moi, il ne l’a pas.

    « - Je peux te montrer plus encore, ce contre quoi je lutte. Je peux te montrer et si le coeur t’en dit, je dois pouvoir même faire en sorte que ton coeur vive la faim qui habite mes crocs et alors nous pourrons voir, lequel de nous deux faits face le plus dignement. Tu ne peux pas comprendre ce qui m’habite. Personne ne le peut plus. Alors laisse-moi faire face à ma façon, je te laisse bien t’abîmer dans ton idiote quête de vengeance. »

    Il a de la chance que je respecte sa mémoire, il a de la chance qu’elle ait réussi à me faire repousser la bête si loin. Sans elle, il serait mort déjà, où nous serions entre-tués. Sans son souvenir, il serait mort et j’y aurais sûrement pris plaisir. De toi, elle n’a jamais dressé un portrait plaisant, Endymion. De toi, je n’ai jamais eu d’écho d’une personne agréable, mais bien que je n’ai jamais vraiment compris pourquoi, elle semblait t’apprécier. Alors je ne vais pas te tuer, bien que tu leur aies fait un bon serviteur sur la Route. Et avec le reculer de la bête, revient la douleur, finalement, peut-être que ce refuge serait intéressant...
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Message Re: Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]    Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]  EmptyLun 15 Juin - 20:28
Souffrir à deux







A son geste, je réponds par trois ombres qui viennent limiter la casse. L'attaque est violente, brutale. Féroce. Et je mesure combien un duel entre nous serait assurément destructeur. Le lion est digne de sa réputation.
Alors que je me fonds dans l'obscur, prêt à contre-attaquer, il me flaire et se lance sur moi. Trop vite. Il me plaque sur le sol et je sens le danger. Malgré le risque, un rictus de mépris se dessine sur mon faciès. N'a-t-il aucune honte à attaquer un homme sans armure ? Où est le vaillant chevalier que m'a jadis dépeint notre belle disparue ?
Son poing heurte mon visage. Une fois, deux, trois et d'autres. Je sens alors un goût du cuivre m'envahir la gorge. Et le Diable se réveille, pour faire face au fauve. Deux monstres sans raison autre que la survie.

Lâche-le...

Cette voix ne peut que lui être familière. Elle résonne à son oreille, tel un parfum diffus qui se volatilise en même temps que mon corps, absorbé dans les ombres. Une carte vole à quelques pas, et j'en sors tel un diable de sa boite. D'un claquement de doigts, mon écaille fuse du néant avant de venir recouvrir mon corps endolori. Notre douleur mutuelle ne peut-elle trouver un exutoire que dans notre déchirement, lion d'or ?

Cette faim qui te ronge... Oui, elle est une épreuve de tout instant. Et j’admets volontiers que ta volonté est de fer, pour parvenir à la dompter... Mais elle est aussi une issue. Un danger et un secours. Dis-moi, chevalier d'or... Connais-tu l'appel de la folie ?

Les ombres s'agitent, et la voix revient, surgissant de partout et nulle part à la fois.

Childéric ?
Childéric...
Childéric !


Je ne ris plus. Je ne souris plus. Des larmes silencieuses coulent de mes yeux brillants de colère froide. Sommes-nous donc si faibles pour nous comprendre de la sorte, sans nous écouter vraiment ?

GOLDEN TRIANGLE

Avec lenteur, je dessine la figure dorée dans l'espace qui nous sépare, mais la rupture ainsi façonnée ne l'emporte pas comme elle le devrait. Elle ne fait que dévoiler un mélange de scènes passées, de présents alternatifs et de futurs improbables. Un pas et la démence menace.
Elle est là. Face à lui, face à moi. Mon ermite. Son soleil disparu. Droite et fière sur le pont de son navire. Endormie sur une table, un sourire alcoolique aux lèvres. Observant avec nostalgie la mer calme, en se tenant un ventre déjà rond. Et... prisonnière d'une maison en flammes, dont l'ardeur dissipe l'illusion. Et sa voix, multipliée par un infini sature l'atmosphère de mille échos. Joie, peine, rage, ivresse, rire, amour, passion. Avant de s'estomper, lorsque sa silhouette spectrale vient se fondre dans une carte que je tiens entre mes doigts tremblants.

Jour et nuit, ces voix résonnent dans ma tête. Le monde des esprits menace de dévorer mon âme, et de me plonger dans des dimensions réelles ou supposées. Et je suis condamné à ne jamais pouvoir l'oublier... Nous sommes pathétiques à mesurer ainsi nos tourments, Childéric du Lion... Soldat ou vengeur, si elle était là... Elle cognerait nos deux têtes l'une contre l'autre...

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Message Re: Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]    Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]  EmptyMer 17 Juin - 11:50
    Il a de la chance que je ne sois plus occupé à fracasser son crâne quand il fait retenir cette voix. Il a la chance que je ressente son cosmos s’activer et qu’il ait eu le temps de se protéger. Il a chance que je sache, qu’il s’agit d’un de ses jeux malsains. Sinon maintenant plus que jamais, vraiment, je l’aurais tué sans aucune hésitation. Au diable le jeu des factions et des alliances. Après tout, il n’était pas envoyé là pour me tuer . Oui, c’est ce que j’aurais dû faire depuis le début. Arracher sa gorge et ouvrir ses veines, laisser son sang se mêler à la terre pour qu’il apaise ma colère et dévorer l’essence de son âme pour apaiser ma faim. Voilà ce que j’aurais dû lui faire. Mais la chance a joué en sa faveur. Beaucoup de chance… Mais elle ne durera pas et si d’aventure tu venais à jouer de la même façon, je t’assure que je ne te laisserai pas le temps de profiter de ta chance.

    Et je sens son énergie une nouvelle fois s’animer. Cette fois dans un but précis. L’appel de la folie ? Sûrement… d'une façon différente, sûrement que je le connais. Mais c’est de bonne guerre, alors je le laisse faire, je ronge mon frein et je le laisse faire. La rage monte, la faim aussi, mais je les remets à la leur place. Difficilement, mais repose autour de leur cou la muselière. C’est l’effort qui me demande le plus de volonté, alors je vais jouer dans tes vagues et subir ton attaque. Elle servira de vecteur à cet effort de force d’âme. Tu t’amuses à déformer le monde et montrer des futurs possibles, dystopique comme utopique. Tu joues sur le sens du temps et du réel. Je coupe le monde de moi et ne vois que mon corps secoué par les chocs de ton attaque. Il vaut mieux que je ne m’intéresse pas trop à ce que tu montres, sinon cette fois, tu serais mort et la chance ne t’aurais pas sauvé…

    Pour le reste il a raison. Nous sommes idiots et orgueilleux. Mais l’ego et un semblant d’amour-propre mal placé ne sont pas tout ce qui nous restes ? N’est-ce pas là une excuse de plus pour fuir et ne pas penser à tout ça ? Oui, elle aurait ri de nous avant de probablement nous remettre à notre place. Et son souvenir une nouvelle fois alimente ta chance, serpent de mer. Je devrais te tuer, mais je n’ai même plus envie de le faire. Je n’ai plus envie de rien finalement, après avoir été secoué par ton attaque, je n’ai même plus envie de me laisser aller. Je n’aspire à ce moment qu’au vide, qu’à digérer cette nouvelle si j’en suis capable et je sais que je ne le pourrais pas. Je sais qu’elle va me briser, je sais que je ne vais pas m’en relever. Je sais maintenant, ce qu’il reste de moi : il n’y a plus d’homme, et seulement un soldat.

    « - Oui, tu as raison, nous sommes pathétiques. Des ombres. Dont le seul point commun n’est plus. Des ombres qui n’attendent plus qu’une bonne raison pour s’entre déchirer et pouvoir oublier, même un instant, le vide qu’elle a laissé. Finalement oui, nous sommes tous les deux des lâches... »

    Il faut du courage pour affronter une légion de soldat sans trembler, mais c’est une peur qu’il est possible de maîtriser. Une discipline de l’esprit et du corps qu’on peut forger. Un art, pour lequel j’étais fait. Depuis que je me souvienne, on a toujours fait de moi un soldat. Mais jamais je ne me suis préparé à ça et face à ces souffrances que je n’avais jamais pensé connaître, ces vides qui se font trop fort, je ne sais pas comment réagir. Je sais que c’est de ma faute s’ils sont morts. J’aurais pu, j’aurais dû empêcher ça. J’ai honte, je me dégoûte. Mais je ne peux affronter cette douleur et ce chaos. Mais il me reste une solution, il me reste la guerre. Je trouverais ma solution dans la guerre, là-bas, je trouverais mon oubli.

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Message Re: Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]    Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]  EmptyMar 23 Juin - 21:54
Plus jamais seuls








Des lâches.
Peut-être. Mais qu'importe au final. Affronter ce deuil avec sérénité est impossible pour nos âmes affligées. Je l'observe, je le dévisage et vois dans ses traits ma propre affliction. Deux faces d'une même pièce. Et fait inédit, ma compassion prend le pas sur tout autre sentiment.
Je pousse un soupir, ferme les yeux et sans y réfléchir jette une carte à ses pieds.
Sur le don repose un unique souvenir figé, tout droit sorti de mon esprit. Elle se tient debout, à la proue de son navire, devenu le mien par héritage. Belle, jeune, fière, la chevelure flamboyante au vent, un sourire épanoui, et l'air bravache. Comme un défi à sa lignée, à Poséidon, au destin, au monde. Je garde d'elle cette image tant chérie. Et je l'offre.
Je me détourne alors, incapable de demeurer davantage auprès de cet homme qui partage ma peine.

Tu te trompes, Lion d'or. Notre point commun restera l'amour que nous lui avons porté, chacun à notre manière. Et le deuil qui pèsera à jamais sur nos épaules. J'aurais voulu te connaître en d'autres circonstances. Je... La veille de sa mort, nous avions parlé de toi, tu sais... Elle aurait été témoin d'un concours de boisson entre nous. Cette seule idée l'avait tant fait rire...

Et ma voix se brisa sur ce bref souvenir. Avais-je été le dernier à la voir avant son trépas ? Aurais-je pu deviner, la sauver ? Quel piètre cartomancien !

Une chose est certaine. Elle ne voudrait pas te voir mourir. Alors vis pour elle. Et si un jour, tu cherches un ami... Bah... Tu sais où me trouver. Je lui dois bien ça.

Et tant d'autres choses.
Oh, notre relation avait été si particulière. Toxique autant que salvatrice. J'avais été le diable sur son épaule, et elle un objectif que je ne parvenais pas à dépasser. Pas de confiance aveugle entre nous, mais une affection incompréhensible. Une même indépendance, un même goût du risque. Au fond... Le sang nous unissait, et cela pouvait compter.
Je m'abandonnais aux ombres pour m'y fondre, avec lenteur. Manière d'entendre une éventuelle réponse, avant de laisser libre court à ma souffrance muette.
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Message Re: Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]    Le triste parfum des Chrysanthèmes [Septembre 551 - PV : Endymion]  EmptyLun 6 Juil - 2:45
    Je ne sais pas quoi penser de toi, dragon. Tel le reptile dont tu te veux roi, ta nature est difficile à saisir. La vie t’a été accordée par chance et par sa volonté à elle plus qu’à la mienne et pourtant, tu poses là à mes pieds un cadeau dont je sais reconnaître la valeur. Un cadeau qui en moi fait naître bien des sentiments contradictoires. Je sens dans cette image le poids de la vie. De leur vie à eux et de tout ce qu’ils auraient dû être. Mais c’est surtout celui de la mort et de la perte qui prend le dessus. Je ne sais pas si je veux garder cette carte avec moi pour toujours ou simplement si je veux la brûler sur place, pour ne pas avoir à confronter son souvenir si douloureux. Non pas que je désire l’oublier, loin de là, mais vivre avec son reflet… C’est une croix que je ne saurais pas forcément porter. Je suis perdu et je ne sais pas qui je suis, ni même où j’en suis. À ce moment précis, il ne règne finalement en moi plus que le chaos.

    Une bataille perdue. L’aura d’un désastre, le goût d’une débâcle. Voilà ce qui reste de moi. Pendant que tu te détournes, toi aussi, incapable de faire face à tout ça, lâche, comme je le suis, je fais un pas en avant pour ramasser la carte. Je saurais apprécier ton cadeau, serpent des mers. Quoi que je décide d’en faire, je saurais l’apprécier. D’autres circonstances tu dis . Le deuil de l’amour ? Comme celui dans lequel tu l’aurais plongé sans hésiter en voulant me tuer comme on te l’avait ordonné . Mais c’est ton devoir après tout, qui suis-je pour le juger ? Personne. Mais je peux juger la tristesse d’un homme qui n’aurait pas hésité à en infliger une semblable à la femme qu’il prétend si importante pour lui. Tu es étrange, Endyrmion. Je ne t’aime pas, pas plus aujourd’hui qu’hier. Malgré moi, l’idée du concours de boisson me fit sourire, malgré le poison que tu aurais probablement glissé dedans. Mais les morts ont toujours raison. Les morts changent aussi les vivants.

    Un ami ? C’est une chose bien étrange que tu me poses là. Vraiment, je ne peux comprendre ce que tu veux dire par là. Dans quel pourrons-nous être ami ? Peut-être dans celui des morts. Peut-être que nous y sommes déjà . Alors à quoi bon ? C’est une question, une fois de plus qui n’a pas de réponse et je te regarde t’enfoncer dans les ombres avec les réponses à tout ça. Mais il doit me manquer une pièce à ce puzzle. Il doit me manquer un élément pour comprendre toute cette histoire. Ce putain de récit sordide doit prendre sa source dans l’amour du sang de la cité des flots. Décidément, plus que jamais je déteste cet endroit et plus que l’Italie, c’est la cité d’Alexandrie et Atlantis que j’aimerais voir brûler. Mais non, elle ne l’aurait pas voulu. La guerre n’apporte rien de bon si ce n’est la mort de toute façon.

    « - Eh bien, si un jour tu ne viens pas me tuer, et qu’aucune flèche ne rencontre le chemin de mon talon, peut-être que nous pourrons parler, dragon. Peut-être que tu viendras alors apaiser la colère d’Achille et que tu prendras ta propre place dans cette farce dont nous sommes les acteurs. Peut-être finalement que tu arrêteras de te mentir à toi-même et que tu regarderas le monde en face. »

    Et je me tus brutalement. C’était ce qu’il me restait à faire finalement. Réussir à regarder le monde en face malgré ce qu’il m’avait coûté, malgré ce que j’avais perdu et malgré ce que j’avais encore à perdre . Mais quoi ? Qu’est-ce que j’avais encore à perdre ? Rien d’importance. Mais j’ai trouvé la place que tu occupes dans ce récit, qui ne fait que se répéter sans arrêt. Si je me vois Achille, toi, tu es Calchas. Celui qui sacrifie Iphigénie et celui qui découvre la raison de la peste qui frappe les Grecs. Celui qui fît naître la colère d’Achille pour sauver les siens de la Route Ténébreuse. Celui surtout, qui va mourir sans connaître le contentement. Incapable de se projeter plus loin et incapable de la dépasser. Finalement oui, tous nous avons notre place identique et tous, devons regarder le monde en face. Mais qu’est-ce qu’il y a à regarder finalement ? Si ce n’est qu’il ne reste plus rien . Mais il faut se remettre en route, j’avais un rôle, un objectif avant tout ça. Mais comment chasser le goût de cendre de ma bouche ?
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