[Début Janvier 553 AD] Le vieux et la jeune (Pv Diane)

Theolus gravi les escaliers de marbre précédant une rangée de colonnades décorant l'entrée de la maison de libra. Le vieil homme ne porte pas son armure, il est de toutes façons plus fréquent de le voir sans sa cloth. Au sanctuaire, il ne passe que pour un habitant parmi d'autre.

Habillé d'une tunique, un pantalon en toile et des caligae au pieds, avec un manteau sur les épaules pour pallier à la fraîcheur du début d'année, le vieil homme porte à la mains une amphore. Il n'est pas rare que le saint travers les maisons du zodiaque. De part son statut, il jouit du droit de les traverser librement, afin de répondre aux appels du pope ou des autres chevaliers d'or.

Mais aujourd'hui, il ne passe pas la porte de la balance pour un quelconque travail de messager. Il ne s'accommode pas d'ailleurs à dissimuler sa présence en arrivant dans la salle centrale. Cela serrait dans tout les cas vain, la propriétaire du lieu connait mieux que quiconque son cosmos.

Deux couloirs se font face de chaque côtés de la grande salle. Inutile d'appeler pour savoir si quelqu'un est là, "elle" n'entendrait pas.

La chouette se fie alors davantage à ses yeux. Percevant aisément le cosmos envahissant, émanant du corridor de gauche. Sans se faire prier, il s'y aventure. Après une petite marche, il arrive dans l'aile annexe du temple.

Il aperçoit bien vite son hôte qui a le regard fixé en sa direction. Alors amicalement, il la salue.

« Bonjour Diane, ça fait un moment que l'on ne s'était pas vu, alors j'ai pensé passer pour prendre quelques nouvelles. »

Montrant l'objet qu'il tenait à la mains, il continue en souriant.

« J'ai aussi apporté de quoi accompagner la discussion. »

Diane fut un temps la protégée du messager d’Athéna. Mais le potentiel de la jeune fille amena le chevalier à prendre ses distances avec elle. Sa promotion comme chevalier d'or fut tout de même une surprise pour le vieillard. Le temps qu'ils ont partagés avait été bref, mais l'homme ressentait une certaine fierté de voir la gamine qu'il avait trouvé dans les rues de Constantinople, revêtir une cloth aussi prestigieuse.

Concentrée...

Tu étais en pleine séance de méditation lorsque tu ressentis la présence de ton père. Il était certainement l'individu le plus effacé parmi les chevaliers et pourtant le plus singulier à tes yeux. Sa démarche, sa présence, son odeur, toutes ces choses qu'il s'était évertué à effacer durant toute sa vie étaient les mêmes choses que tu pouvais percevoir à des kilomètres. Même s'il ne semblait pas vouloir dissimuler son cosmos pour l'occasion, tu étais la rare personne à pouvoir pressentir le passage de la Chouette d'Athéna pour avoir vécu avec elle presque toute ta vie.

Même s'il avait laissé ton entraînement à d'autre, te laissant être le fruit d'une multitude de savoir et d'expérience, il avait été celui qui avait su t'aider à apprivoiser tes propres émotions. Ce flux continu d'énergie inépuisable cherchant constamment à s'évader de la prison spirituelle qu'était ta conscience.

Voyant son simple acte de présence comme un appel à la rencontre, tu n'avais même pas eu besoin d'être prévenue par l'une des servantes travaillant au sein du temple. Tu l'avais simplement laissé se guider naturellement vers toi. Si tu respectais et accueillais les chevaliers d'or par devoir, c'était avec une étrange ferveur que tu accueillais Theolus. Celui qui avait partagé son domaine pour t'élever avait tout les droits au sein du tien.

Inclinant respectueusement la tête, tu n'avais presque pas besoin de percevoir ses lèvres pour comprendre instinctivement ses mots et ses intentions.

- Père.

Récupérant l'objet, tu vins à te lever avant de demander à ce que les servantes préparent de quoi sustenter la chouette.

- Votre présence me... ravie.

Ton plaisir de le voir avait certainement du mal à être perçu au delà de ta voix mécanique et de ton visage de marbre, mais lui seul était bien placée pour percevoir ton bonheur.

- Cela va faire maintenant... longtemps que... l'on ne s'était pas vu.

T'installant à ses cotés autour d'une table tu venais à retracer tes derniers années. Une fois que tu avais égalé voir dépassé la plupart de tes anciens formateurs, tu avais été à la recherche de toi même. Une véritable quête spirituelle qui s'était soldée par l'acquisition d'un équilibre intérieur, certes fragile mais suffisant pour répondre à l'écho de l'Armure de la Balance.

- Certaines choses ont changé... D'autres non.

Vous en étiez le parfait exemple. Tu étais la nouvelle Balance et lui l'éternel Chouette. S'il avait déjà partagé à d'autre sa volonté de te voir récupérer son rôle, il s'était retenu afin de laisser ton potentiel s'exprimer pleinement. Pour toi, les deux rôles étaient un honneur que tu considérais pleinement prompt à satisfaire ton orgueil et ton sens du devoir.

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