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 [Novembre 552] Des cailloux, des cailloux, encore des cailloux! [PV Morwenna]

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    - La poussière, c'est bon. Les réserves, c'est bon. J'oublie quoi? Ah! Oui! Les lettres!

A l'intérieur du Temple du Taureau, un jeune homme s'activait pour accomplir, comme chaque semaine, ses devoirs hebdomadaires. Enfin, le mot devoir était peut-être un peu fort. Personne ne lui avait demandé de nettoyer le temple, d'en vérifier l'approvisionnement ou de trier les affaires courantes de son Maître en son absence. Airôth était reparti en Italia, sitôt après avoir récupéré de sa terrible blessure qui lui avait autant arraché son bras que sa fierté. Le Taureau espérait retrouver sa part manquante là où il avait combattu, et voir son mentor dans un tel état avait profondément affecté Paros. Pour la première fois, malgré tout ses efforts, il avait eu le sentiment de ne pouvoir atteindre son Maître, de ne pouvoir le comprendre... Alors, pour ne plus se sentir impuissant une nouvelle fois, il faisait son possible. Ici et maintenant, pendant qu'Airôth faisait son pèlerinage, il ne pouvait que s'assurer que sa demeure serait prête à accueillir son retour.

Pourtant, alors qu'il triait distraitement les requêtes parvenues au Temple du Taureau, le jeune aspirant avait lui-même beaucoup de choses sur le cœur. Le tournois organisé pour décider de qui, parmi les aspirants, aurait le droit de revêtir une armure, approchait à grand pas. Même si Paros s'était éveillé au Cosmos et sentait qu'il avait fait de grands progrès, il ne pouvait se distancer de la crainte que c'était trop peu, trop tard. Alors que la matinée touchait à sa fin, et que le jeune homme posait la dernière missive, il prit ses affaires et se dirigea vers les ruines de l'ancien temple du Taureau, détruit depuis déjà de nombreuses années.
Dans ce champ de ruines, Airôth l'avait soumis à un entrainement dantesque. Le Taureau avait chargé son apprenti de déplacer la multitude de débris de l'autre côté de la colline, par la seule force de ses bras. Tantôt reconnaissant envers son Maître de le former, tantôt le maudissant d'avoir opté pour un exercice aussi éreintant, Paros avait eu une relation plus que conflictuelle avec les cailloux de la Seconde Maison. Progressivement, alors que sa force se développait, il était parvenu à déplacer des blocs de plus en plus gros, de plus en plus loin. A présent qu'il s'était éveillé au Cosmos, il n'y avait plus aucun qu'il ne pouvait déplacer! Aucun... Sauf un!

    - A nous deux, Didier! Ça va pas se passer comme la dernière fois! Je vais te soulever! Et t'envoyer rejoindre le reste de ta famille!

Didier. Son ennemi. Sa némésis. Didier. Didier le Pilier.
Un énorme bloc de marbre, plus large qu'un tronc d'arbre centenaire! Il devait s'agir du pilier porteur de l'ancien Temple, sur qui toute la structure reposait. Brisé à sa base mai toujours entier, l'énorme minéral avait à peine bougé d'un pouce depuis sa chute, malgré toutes les tentatives de Paros de le faire bouger au cours des années. Cela lui avait valu l'honneur de recevoir un nom qui lui était propre. Bien sur, l'apprenti aurait simplement pu le faire rouler jusqu'à destination... Mais cela aurait été admettre sa défaite! Il était déterminé à vaincre ce roc, ce cap, ce pic, selon ses propres règles! Comme les autres, il finirait à l'autre bout de la colline!

Paros sortit de son sac un petit sachet de craie sous forme de poudre, qu'il utilisa pour recouvrir ses mains et ses avant-bras. Il s'approchant d'un bord de l'immense pilier qui, même couché, le dépassait en taille. Il plongea son regard dans la surface de marbre, se motivant avant le moment fatidique, et après une grande inspiration, saisit une saillie du pilier pour tenter de le soulever.
Il ne bougea pas d'un pouce.

Le jeune homme fit alors éclater son Cosmos. Alors que son aura d’albâtre brillait de plus belle autour de lui, la roche se mit à vibrer. Paros sentait tous ses vaisseau sanguin se gonfler sous l'effort et un gémissement douloureux s'échappait de sa gorge. Brièvement, il eu l'impression de soulever le titan de quelques centimètres... Mais à peine cette pensée le traversait-elle que sa prise lui échappa, et que Didier retourna se planter dans le sol.
Il y eu une deuxième tentative. Puis une troisième. Et encore, et encore... Chaque fois, le résultat fut le même. Une victoire de ce bloc inamovible, et une déception immense pour Paros. A court de souffle, le garçon s'adossa à son ennemi juré pour se reposer un instant.

    - 'Chier! Depuis tout le temps qu'on se connait, tu pourrais être plus coopératif, Didier! Tiens, prend ça! Ouille!

Le pied qu'il venait d'envoyer dans le Pilier ne lui apporta que de la douleur, aucune satisfaction.
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Leçon







Une ombre observait le petit manège de l’apprenti chevalier. Celle-ci s’était drapée dans son silence, muette et invisible pour le moment. Elle tentait de comprendre. De voir à quel point ce jeune garçon était déterminé. Le temps s’écoula sans que jamais il ne sente sa présence, trop occupé, trop obnubilé dans sa quête.
Le prénommé « Didier le pilier » se montrait trop récalcitrant. Ses répliques qu’il pensait libérer pour lui seul avaient pu amuser l’oreille du spectateur, toujours en retrait. Comme il était rafraîchissant de le voir faire. Ça rendait l’ombre nostalgique, curieuse aussi.
Lorsqu’il capitula enfin, elle se glissa jusqu’à lui.

La main de la Sainte des Poissons effleura le pilier, ses doigts produisant un léger son contre la pierre afin de se manifester aux sens de l’apprenti. Sous le masque qu’elle arborait, un sourire ne quittait pas ses lèvres. Son aura, d’ailleurs, témoignait de sa bonne humeur, d’une douceur toute maternelle. La jeune femme retira ses ongles et se posta devant Paros. Elle ne portait pas son armure, simplement une tenue ordinaire qui ne dévoilait rien de son identité, tout juste son appartenance à la caste des chevaliers. Sa présence en témoignait, comme le Cosmos qu’elle dégageait, loin d’être anodin. Une note sombre, ombrageuse dansait en plus d’un parfum capiteux, mélange d’embrun et de rose. Ses cheveux blonds avaient été accrochés négligemment par un lien de cuir.

Sa figure gravée d’inexpressivité se tourna vers les cieux, avisant de la course du soleil. Il était encore relativement tôt. Bien. Sans un mot, d’un simple geste, Morwenna l’invita à la suivre. Sans se retourner, quittant le Temple du Taureau qu’elle aurait dû traverser sans s’interroger, la jeune femme l’entraîna au-delà du Sanctuaire. Il suivrait, si elle ne s’était pas méprise sur son caractère.
Elle avait appris qu’un tournoi allait bientôt avoir lieu. Une tradition qu’elle n’avait pas eu à subir, du temps où elle fut adoubée une première fois. Rodorio se devina, mais très vite la Sainte dévia sur un autre chemin, empruntant un sentier plus sauvage, s’engageant parmi les ronces et une dense végétation.
Où elle évoluait avec aisance, domptant la flore qui se pliait à sa volonté. S’il était attentif et s’il suivait toujours l’inconnue, Paros se rendrait compte que la nature elle-même paraissait se taire à son approche. Les oiseaux ne chantaient plus. Et elle s’enfonçait de plus en plus loin, de plus en plus vite jusqu’à le distancer. Sa silhouette se confondit encore dans les ténèbres.

Bientôt, il fut seul, perdu au milieu des bois. Il avait choisi de suivre les pas des Poissons. Poursuivrait-il ? Elle allait évaluer son entêtement. Qu’il continue, qu’il s’obstine et le jeune homme se sentira oppressé, comme pris au piège. La lumière se faisait de plus en plus rare, étouffée par les frondaisons. Aucun murmure, pas le moindre bruit. Un silence de mort. Il devrait lutter pour parvenir jusqu’à elle, elle qui libérait sa Bête, la laissant agir à sa guise, déployer son poison. Une brume pourpre commença à danser autour des chevilles du jeune garçon. Derrière lui, des sarments surgirent du sol pour former un mur. Plus d’échappatoire possible, il devait progresser. Courir pour échapper à l’étau qui se resserre inexorablement.
Sauver sa peau, se frayer un chemin. Se battre.

Vaincre ou être vaincu. Il n’y avait pas d’autres choix. « Vivre ou périr. Qu’importe ce qui arrivera, tu seras seul. »

Ces mots, son maître Lucius les avait eus pour elle, autrefois. Une leçon terrible qui avait marqué sa mémoire à jamais. La "voix" de la Sainte s'était immiscée, pernicieuse, dans son esprit. Elle chantait.
L’ombre observait.

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Message Re: [Novembre 552] Des cailloux, des cailloux, encore des cailloux! [PV Morwenna]    [Novembre 552] Des cailloux, des cailloux, encore des cailloux! [PV Morwenna]  EmptyJeu 2 Juil - 17:57
Alors que Paros maudissait Didier et la carrière qui l'avait vu naître, il entendit soudainement des pas et un léger bruissement sur la pierre, dans son dos. Se retournant, il réalisa la présence d'une femme masquée. Elle ne portait pas d'armure, mais à sa stature et son Cosmos, le jeune garçon pouvait deviner qu'il s'agissait d'une femme Chevalier, et non pas d'une simple aspirante. L'élève du Taureau n'avait pas le souvenir de l'avoir croisé auparavant. Il s'en serait souvenu, avec ces cheveux blonds qui lui rappelaient tant ceux de sa mère et de sa sœur. Ce fut peut-être en raison de ce détail, et de l'aura bienveillante qui se dégageait d'elle, que Paros ne se méfia pas.

    - Oh! Pardon! Je ne vous avais pas vu. Je suis Paros, l'apprenti d'Airôth du Taureau! Vous êtes...? Madame? Qu'est-ce que...

Mais la mystérieuse dame ne répondit pas. Elle se contenta de lui faire signe de lui emboîter le pas, et se dirigea vers les interminables escaliers qui descendaient vers la Première Maison. Le jeune homme hésita un bref instant. Une telle étrangeté n'était pas chose commune, même dans un lieu comme le Sanctuaire où le Divin se mêlait aux mortels. C'était pourtant la première fois que l'inexpérimenté Paros faisait une rencontre aussi singulière.
Son regard rubis se tourna brièvement vers le tas de débris, au loin, puis vers Didier. Il devait s’entraîner pour le tournois, certes... Mais ces cailloux n'iraient nulle part. Et cette femme muette l'intriguait. Peut-être en l'absence de son Maître pouvait-il apprendre des autres Chevaliers? Et puis, il ne serait pas dit que l'élève d'Airôth du Taureau tournerait les talons face à une nouvelle aventure!
Inconscient de ce qui l'attendait, le jeune garçon emboîta le pas à la dame masquée.

Leur trajet dura un long moment. Paros pensa tout d'abord qu'ils se rendaient au Colisée, un lieu propice à l'apprentissage, mais la femme Chevalier le dépassa sans même y daigner un regard. Il descendirent la route de la vallée, passant aux abords de Rodorio, jusqu'à s'aventurer dans les bois aux alentours. Le terrain, que l'aspirant connaissait pour les avoir exploré et y avoir chassé pendant de longues journées, semblait se métamorphoser sous les pas de celle qu'il suivait. Le vent et les animaux, qui d'ordinaire étaient abondants dans ces terres, s'étaient tus. Malgré sa familiarité des lieux, il lui semblait que les racines et les plantes bloquaient son avancée, alors qu'elles s'écartaient sur le passage de sa guide. Progressivement, il commença à la perdre de vue, lançant trop tard un appel qui se perdit dans la forêt.

    - Attendez! Je... Je peux pas vous suivre... Hrm... Kof...

L'air commençait à se faire lourd, oppressant. Paros ne reconnaissait plus cette forêt qui avait été son terrain de jeu. Alors qu'il se frayait un passage tant bien que mal dans les fourrés, dans l'espoir d'apercevoir la chevelure blonde de sa guide, il se rendit compte qu'il manquait d'air, lui qui pourtant était habitué à l'altitude des montagnes. Sa vision se voilà brièvement, et un vertige le força à poser genoux à terre. Dans les ombres qui se dressaient autour de lui, il lui sembla distinguer des silhouettes troubles, vaguement humaines, mais qui se dissipaient dès que Paros tentait de se focaliser dessus.
Le garçon se retourna, cherchant de la lumière dans la direction d'où il était venu. Il ne trouva qu'un mur de ronces, apparu sans qu'il s'en rend compte. Piégé. Lentement, il prit la mesure du guêpier dans lequel il s'était fourré. Alors qu'une voix traversait l'air pour lui signifier que quoi qu'il advienne, il devrait y faire face seul, il se souvint. Tous les chevaliers n'étaient pas aussi tendre avec les aspirants que son Maître. Paros en avait pourtant fait l'expérience autrefois. Comment avait-il pu l'oublier?

    - YA QUELQU'UUUUUUUNN? S'IL VOUS PLAAAAAIT?

Ce cri, qui invoqua tout l'air qu'il lui restait dans les poumons, fut pour Paros une dernière tentative d'en appeler à celle qui l'avait conduit ici. Ces paroles restèrent sans réponses, uniquement suivies d'une forte toux, peut-être causée par cette brume qui se répandait à ses pieds. L'esprit embrumé, l'élève du Taureau Blanc parvint néanmoins à se relever. Il se remit à marcher, essayant du mieux qu'il pouvait de reconnaître dans ce terrain un relief, une marque qui lui permettrait de se situer... Sans succès. Tout ce qui l'accueillait était l'obscurité et les ombres sinueuses qui faisaient échos à ses angoisses.
S'appuyant sur un arbre, il leva les yeux. Derrière la canopée trop ombrageuse pour être naturelle, Paros pouvait distinguer quelques maigres rayons de soleil. Faisant appel à son Cosmos pour palier à ses forces faiblissante, il tira partie de son enfance chapardeuse pour se mettre à escalader d'arbre. Peut-être qu'une fois au-dessus des branches, il pourrait retrouver son souffle, et voir où il se trouvait?
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Un cri









Un cri.

Il transperça la canopée sans qu’aucun oiseau ne s’envole. Ils auraient dû être apeurés par cette supplication. Seul un silence farouche répondit à Paros dont les sens s’alourdissaient de plus en plus. Le voir lutter était une première petite victoire à célébrer. Aussi, les ronces s’écartèrent du chemin du jeune apprenti, le laissant évoluer jusqu’au sommet de l’arbre. Arrivé à bonne hauteur, en éloignant quelques branchages, un parfum plus entêtant l’enveloppa. Il n’y avait rien aux alentours, si ce n’est un magnifique ciel bleu sans nuages. Le soleil brillait d’un éclat particulier. Mais toute la nature restait étrangement muette. Nulle musique, pas de mugissement du vent, ni la rumeur de la Vie. Rien. Puis enfin, un chant, envoûtant, échos d’un lointain passé, abandonné, s’éleva. Évincé.

Un cri. Pas le sien.


Et le pied de Paros se retrouva enserré par quelque chose qui le tira hors de son perchoir pour le précipiter au sol. La mélodie changea de tonalité. De femme à enfant. Il s’interrompit. Une voix souffla enfin jusqu’à lui, inquiète, surprise aussi.

« Hey, euh… hey ! » Des mains secouaient son épaule. « Oh ! »

Une petite silhouette, penchée sur lui, l’observait avec curiosité. Ses grands yeux bleus exprimaient un soulagement teinté de méfiance. Que le futur Saint se concentre un peu et l’ombre quitterait les traits d’une jeune fille à peine sortie de l’enfance. Une frimousse sale, mais au sourire rayonnant qu’elle arborait comme une arme. Des feuilles dans ses cheveux blonds, il y avait quelque chose de sauvage chez cette adolescente, une note bien plus triste, cachée derrière cette expression.

« Tu n’es pas mort ! » s’écria-t-elle avec soulagement. Se disputa très vite une autre émotion qu’elle tenta de dissimuler. De la gêne. « Qu’est-ce que tu fais ici ? »

L’inflexion de sa voix devint plus grave, inquiète.

« Tu ne devrais pas être ici. »

Elle l’aida à se redresser, jetant des regards tout autour d’elle. Il était évident que la demoiselle habitait ici, sa mise, pitoyable, l'attestait Un avertissement. Il n’avait pas su écouter le silence. Alors il était là. Dans un décor légèrement différent. La forêt s’était écartée pour laisser de l'espace à un immense arbre ployant sous le poids de son propre âge. Entre ses racines, il y avait largement la place pour que les deux jeunes gens puissent trouver un refuge. Ce fut d’ailleurs ce vers quoi la petite entraîna Paros, prise d’un frisson soudain.

« Il ne doit pas te trouver, vite, viens ! »

Un cri. Inhumain, cruel.

Les pans de ciel visibles au-dessus d’eux frémirent et virèrent à l’écarlate. Dans son empressement, la petite laissa tomber un pendentif en bois sculpté. Ce ne fut qu’une fois cachés qu’elle s’en rendit compte. Ses beaux yeux se remplirent de larmes, puis de détermination.

« Surtout, ne fais pas de bruit… avec un peu de chance, il ne nous remarquera pas. » Une pause. « Je m’appelle Morwenna, et toi ? »

Un cri. Un monstre aux traits informes apparut.

Avant qu’il ne puisse répondre, Morwenna alla plaquer ses mains contre la bouche de l’apprenti. Il put sentir le corps de l’adolescente se raidir lorsque le monstre fait de chair et d’ombre, se pencha sur son collier. Elle murmura, les larmes dégringolant sur ses joues pâles.

« Maman... »


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Message Re: [Novembre 552] Des cailloux, des cailloux, encore des cailloux! [PV Morwenna]    [Novembre 552] Des cailloux, des cailloux, encore des cailloux! [PV Morwenna]  EmptyDim 5 Juil - 3:39
Plus ardue que n'importe quelle ascension que le jeune homme ait pu entreprendre par le passé, l'escalade de cet arbre épuisa les maigres forces qu'il lui restait. Paros, le souffle court, sentait des perles de sueur perler sur son front lorsqu'enfin il parvint à écarter le feuillage pour retrouver les lueurs du jour.
Pourtant, nulle fraîcheur ni souffle hivernal ne vint le récompenser pour son effort. Juste cet air lourd, et ce silence accablant. Les prunelles du garçon se levèrent vers un ciel qu'il ne reconnaissait pas. Vide de tout. Même les rayons du soleil ne le réchauffaient pas.
Au loin, le son d'une voix, à nouveau, qui venait troubler ce silence. Il lui semblait l'avoir déjà entendu. Où? Quand? Il y a une éternité? Il y a quelques instants? Ses sens comme ses pensées ne suivaient plus. Ce fut à peine s'il sentit la poigne d'un démon invisible lui saisir la cheville. Sans réaliser qu'il tombait, Paros ferma ses lourdes paupières.

Il ne pu savoir combien de temps s'était écoulé. Les appels et gestes de quelqu'un tentant à le réveiller ramenèrent sa conscience à la surface. Le jeune garçon inspira, comme à l'issue d'une longue apnée, et ouvrit les yeux. Sa vision embuée ne distingua tout d'abord qu'une chute de cheveux dorés au-dessus de lui. Immédiatement, le nom d'une personne chère se faufila entre ses lèvres.

    - Diona...?

Mais non. Au cœur de cette chevelure lumineuse, ce n'était pas les deux yeux rubis familiers qui l'observaient. Ils avaient plutôt la teinte du saphir. Progressivement les traits de cette scène se précisèrent. Une jeune fille, peut-être un peu plus jeune que lui, qui le secouait comme un prunier. Elle ressemblait presque à une nymphe des forêts qui peuplaient les anciennes légendes, avec les branchages perdus dans ses cheveux et sa frimousse de sauvageonne. Paros tenta tant bien que mal de suivre son flux de paroles, malgré l'affreux mal de crâne qui le faisait souffrir. Alors qu'elle l'aidait à se redresser, le garçon marmonna.

    - Qu'est-ce que je... Je ne sais pas. Je suivais quelqu'un et je me suis perdu. Où est-ce qu'on est là?

Alors qu'il posait la question, Paros promena son regard autour d'eux. Avec surprise et émerveillement, il réalisa qu'il ne subsistait rien de la forêt qu'il connaissait et des ombres dans lesquelles il s'était perdu. A la place, la sylve avait dévoilé un arbre aux proportions titanesques, grand comme une montagne. Son ombre seule semblait s'étendre sur tout un pan de la forêt, mais celle ci n'était pas menaçante. Il donnait d'avantage le sentiment d'être un trône, le cœur battant de ces bois.

L'aspirant Chevalier n'eut cependant pas le temps de contempler ce spectacle grandiose bien longtemps. La jeune fille inconnue, dont il avait jusqu'ici ignoré les avertissements, l’entraîna par la main jusque dans les racines du géant sylvain. Juste à temps. Derrière eux, un rugissement funeste, monstrueux, se fit entendre. L'air tout autour d'eux sembla changer sous l'impulsion de ce cri, la quiétude de l'endroit se faisant menace. A l'abris sous les racines, ils se cachèrent, la petite le suppliant de ne pas faire de bruit qui pourrait les trahir. Elle déclara se nommer Morwenna. Alors que Paros allait également lui donner son nom, elle lui posa une main sur la bouche. Dans ses yeux, la terreur pure s'était logée. Suivant son regard, le jeune homme la vit.
Un cauchemar donné forme. Sa forme était vaguement animale, mais rien de ce que Paros connaissait n'y correspondait. Son corps était-il de chair? D'os? D'ombre? De ronces? Tout à la fois et plus encore. Son apparence changeait à chaque seconde. Les yeux de l'aspirant s'écarquillèrent sous la stupeur. Il ne pouvait les détacher de cette horreur nocturne. Seul un murmure de Morwenna, qui s'échappa entre deux de ses larmes, vint tirer le garçon de l'atrophie dans laquelle étaient en train de tomber ses membres. "Maman".

Les yeux de Paros suivirent son regard. Il vit le médaillon, et son cœur manqua un battement. Il posa une main sur son torse... Pas le sien. Le disciple du Taureau comprit et, déjà, savait ce qu'il avait à faire. Ses yeux cherchèrent ceux de la jeune fille. Il n'y avait dans les siens plus aucune trace de confusion. Lentement, il retira la main de Morwenna de sa bouche et murmura le plus bas possible.

    - Tu y tiens à ce médaillon?

Il devinait déjà la réponse, mais avait besoin de l'entendre de sa bouche.
Lorsqu'elle lui répondit, Paros lui adressa un sourire doux et affectueux. Posant sa main sur la tête de la jeune fille, il approcha son visage du sien pour parler encore plus bas qu'auparavant.

    - Dès que tu ne l'entendras plus, va le chercher.

Sans rien ajouter à ces mots, l'aspirant se leva et se faufila entre les racines pour ressortir un peu plus loin, à une dizaine de mètre de la créature cauchemardesque. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait, ni à quoi il avait à faire, mais cela n'avait pas d'importance. Paros avait pour principe de venir en aide à tous ceux qui avaient besoin d'aide. Et il y avait ici une petite fille qui était en peine. C'était suffisant pour inciter le jeune homme à l'action. Son cœur battait la chamade, la peur tordait ses entrailles, mais pourtant il souriait.

Que disait grand-père Alkibiades, déjà?
"C'est quand tu as le plus peur qu'il faut rire le plus fort".

    - HEY LA GROSSE BÊTE DÉGUEULASSE! C'EST UN ENFANT DE CINQ ANS QUI T'AS... HEY! HEYHEYHEY! LAISSE MOI FINIR MA BLAGUE!

La créature s'était déjà lancé à sa poursuite en poussant un cri indicible, sans attendre que le garçon puisse placer sa réplique. Paros, loin d'être suicidaire, s'était immédiatement élancé dans la direction opposée, disparaissant entre les arbres. S'engagea alors une course effrénée dans les fourrés, avec l'incarnation de la peur et des cauchemars à ses talons. Sa proximité, telle qu'il pouvait sentir son aura lui lécher le dos, hérissait les poils du jeune inconscient sous l'effet de la crainte. Pour autant, Paros n'aurait pas un seul instant voulu qu'il en soit autrement. Car pour chaque pas qu'il faisait, il éloignait la Bête de Morwenna.

L'apprenti enflamma son Cosmos. Il était encore loin de pouvoir, comme son Maître, déformer l'espace pour surpasser la vitesse de la lumière. Pour autant, il se savait rapide, et son expérience de la course en forêt lui servait. S'aidant de ses bras pour naviguer à l'aide des branches et des troncs sans perdre de vitesse, le jeune garçon filait, lumière au milieu des ombres, avec la gueule de la nuit à ses trousses. Mais la nuit pouvait-elle attraper une étoile filante?
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Un cri













La petite opina du chef pour toute réponse, paralysée par la simple vue de ce monstre. L’engeance, mélange de ronces, d’ombres et d’os, tourna son crâne disproportionné vers Paros sitôt celui-ci s’étant engagé sur un sentier bien dangereux. Son choix avait surpris l’adolescente qui eut un mouvement pour le retenir. Il était trop tard et, figée d’effroi, elle l’avait laissé partir, tout à sa quête héroïque. Après quelques secondes, elle sortit de sa cachette.

Une course éperdue, une lutte désespérée.

L’apprenti engageait ses dernières forces dans la bataille, pour éloigner la Bête d’une parfaite inconnue et pourtant, il n’avait pas hésité à mettre sa vie en jeu. Le silence, éclaté, martelait les tympans du jeune homme d’une nouvelle symphonie obscure. Des cris humains, d’animaux, se confondaient, dotant l’entité d’un halo cauchemardesque. Trop pour être bien réelle ?

Un lien d’épines s’écrasa à quelques centimètres de la position de Paros, détruisant un arbre entier qui s’abattit. Bien tangible, le danger projetait son ombre immense, avalant celle du pauvre futur Saint. Et la nuit se fit. Totale, implacable. Une volute sombre s’envola des crocs saillants de la Bête.

« Vivre ou périr. Qu’importe ce qui arrivera, tu seras seul. »


Rugit-elle directement dans l’esprit du garçon. Une voix en profita pour se faufiler dans la psyché de Paros. Familière, douloureuse. Diona.

« Paros ! Aide-moi ! »

Le poison s’insinuait, perfide. Trompant ses sens, trompant son Cosmos. Qu’il jette un regard en arrière et il verrait celle qui régnait encore dans son cœur être comprimée par le monstre, penché sur elle. Qu’il fasse demi-tour et le silence, de nouveau, se fit. La souffrance se lisait dans ses prunelles rubis. Supplication muette.

L’étoile filante se décrochait des cieux. Pour aller s’écraser où ?

« HEY LA GROSSE BÊTE DÉGUEULASSE ! C’EST UN ENFANT DE CINQ ANS QUI T’AS... psst, c’est quoi la suite de ta blague ? »

Apparue entre lui et la créature, la nymphe sauvage se dressait, les poings sur les hanches, un air de défi à l’encontre de la Bête lui faisant face. Ses jambes tremblaient un peu, mais elle tenait bon, tendant l’oreille dans l’espoir d’entendre son compagnon d’infortune lui répondre.

« J-j’ai pas peur de toi ! »
clama la petite blonde en levant un doigt accusateur sur le monstre. « Bon… un tout petit peu quand même… »

Finit-elle, sa voix se brisant à la fin de son discours. « Faut aller l’aider ! Je ne suis pas assez forte pour le soulever toute seule… »

La patte de la Bête s’enfonça encore plus dans le sol, arrachant un cri à Diona.




Dernière édition par Morwenna le Sam 11 Juil - 22:00, édité 1 fois
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Le garçon se livrait à une course sans ligne d'arrivée. Éperdu, mais loin d'être désespéré, il essayait de se concentrer sur le mouvement de ses jambes et de ses bras, sur sa respiration, plutôt que sur les bruits d'arbres broyés et de mâchoires, sifflantes et hurlantes, dans son dos. Plus vite. Plus loin. Encore un peu. Il ne pouvait pas s'arrêter. Il ne pouvait pas se cacher. Peut-être y avait-il une explication à tout ce mystère, un autre moyen de sauver la jeune fille et de vaincre cette Bête. Mais Paros ne connaissait ni l'un ni l'autre. Courir, et voir où cette fuite le mèneraient, était sa seule option.

Un trait d'ombre siffla juste à côté de sa tête pour aller briser le tronc d'un arbre devant lui. Un projectile? Unfouet? L'aspirant ne pouvait le distinguer clairement au milieu de cette scène en mouvement. Il continua sans ralentir. Déjà, il bondissait sur le tronc tombé en travers de son chemin pour poursuivre sa route. Derrière lui, la créature siffla de nouveau cet avertissement déjà maintes fois répété. Comme auparavant, Paros était prêt à l'ignorer. Une seconde voix retentit, cependant. Celle-ci brisa sa course, glaçant le sang qui circulait dans ses jambes, et laissa les griffes de la terreur se refermer sur son cœur.

    - Diona? DIONA!

Son visage se tourna, faisant réalité la crainte qui l'avait saisi. Là, sous la patte de la créature cauchemardesque, sa grande sœur l'appelait à l'aide. Le sang et la saleté maculaient ses vêtements et ses cheveux d'or. L'énorme membre diffus du cauchemar, comprimant sa poitrine, l'empêchait de parler d'avantage. Paros retomba au pied du tronc, le poing serré mais le regard agonisant. Il n'avait plus d'options, à présent. Il ne pouvait pas vaincre cette chose. Il le savait. Il le sentait. Le feu se déchaînait dans son cœur, dont le battement allait crescendo. S'il se jetait dans ses crocs, pourrait-il permettre à Diona de se dégager? Une seconde provocation marcherait-elle sur ce monstre? Mais il savait déjà qu'aucune de ces issues ne trouverait autre chose qu'un funeste résultat.

Ce fut alors qu'elle apparue. Se dévoilant entre les ombres, la petite dryade qu'il avait protégé auparavant venait de se poser entre lui et la créature. Elle, plus jeune et plus frêle encore que lui. Elle, qui il y a quelques minutes à peine était paralysée par la peur que lui inspirait ce monstre. Elle se dressait, terrifiée mais fière, devant l'objet de ses angoisses, répétant comme une formule magique le cri de guerre que Paros avait improvisé quelques instants plus tôt. Sidéré par cette apparition fortuite, et désarçonné par sa réponde, l'élève du Taureau dû prendre quelques secondes pour que les rouages de son esprits se remettent à tourner.

    - C'est... Un enfant de cinq ans... qui l'a dessiné... Ouais, ça sonnait mieux dans ma tête en fait.

Le jeune garçon eu un petit rire moqueur devant le manque d'originalité de sa propre blague. Mais avec ceci, l'agonie qui viciait sa volonté s'était dissipée. Si une petite fille avait réussi à transformer sa peur pour faire face à ce Monstre, alors il le pouvait aussi. N'était-ce pas ce que les Chevaliers d'Athéna étaient supposés faire? Embraser le cœur des hommes, pour que le tambour de leur cœur en proie à la peur de perdre ce qui leur était cher devienne l'hymne du courage de faire face à l'adversité? Paros se redressa et prit une grande inspiration. Il s'avança jusqu'au niveau de Morwenna et posa une main sur son épaule en lui adressant un sourire, ainsi que les paroles de son grand-père, que la stature fière et courageuse de la jeune fille avaient rappelé à sa mémoire.


    - "Et tant que ton cœur ne s'effondrera pas sous le poids de la peur, jamais tu ne connaîtras la défaite"... Tu es forte, Morwenna. Merci. Je peux m'en charger à partir d'ici. Tu devrais te mettre à l'abris. Le héros va entrer en scène!

Le Cosmos du garçon s'enflamma. Se jetant vers le cœur des ténèbres qui habitaient ces bois, l'étoile filante brilla de plus belle. Ses bras se refermèrent sur la mâchoire de la Bête, l'empêchant de s'ouvrir pour mordre Diona ou lui. Il n'était pas assez imposant pour complètement entourer le museau fait d'os et d'ombres, et il sentait que la créature, grondante et furieuse, essayait de se défaire de sa prise. Encore quelques instants, et elle s'agiterait surement assez pour s'en libérer et le projeter au loin. Seul, Paros n'était pas assez fort.
Mais, malgré tout ce que la Bête pouvait dire, il n'était pas seul. Et il ne le serait jamais.

Il avait ici deux personnes qu'il devait protéger. Il portait dans son âme les enseignements de ceux qui l'avaient précédé. Si deux bras étaient insuffisants pour repousser ce monstre, alors il n'avait qu'à mettre d'avantage dans la balance!
Dans le dos de Paros, son Cosmos commença à prendre forme. Deux ailes se matérialisèrent, resplendissantes. Pas les siennes. Pas encore. Juste une possibilité du futur, et un symbole d'espoir hérité du passé. Les ailes à la teinte d'or s’abattirent, et dans son ascension, le jeune garçon attira à lui la tête de la créature. Dans un cri, la petite étoile l'arracha finalement du sol.

    - ÔTE TES PATTES DE MA SŒUUUUUUR!

La masse imposante du monstre suivit l'aspirant dans les airs. La voix de Paros brisa le silence de cette forêt et, galvanisé, il entreprit un mouvement de balancier pour projeter au loin ce cauchemar ambulant. Il eu le temps de voir au loin la créature s'abîmer dans la mer d'arbre, avec un lourd fracas qui résonna dans la sylve tout autour d'eux. Retombant lourdement sur le sol, le jeune garçon eu le temps de porter son regard sur le visage de sa sœur. Sans qu'il s'en rende compte, les ailes dans son dos eurent un ultime battement avant de se dissiper, et avec celui-ci le voile fut brisé. Le nuage des illusions, causé par le poison, se dispersa, ne laissant à Paros que l'ombre de ce sourire tant aimé avant qu'il ne rouvre finalement les yeux.

Il était de retour aux ruines de l'ancien Temple du Taureau. Les avait-il seulement quitté? Devant lui, un vide s'était fait. Dans le sol, une trace immense dénotait, renfoncée dans le sol et dénuée de toute trace d'usure. Quelque chose manquait. Lentement, Paros observa les alentours, incrédule, ne parvenant pas à comprendre ce qui lui était arrivé. Finalement, des éboulis au loin attirèrent son attention sur l'autre côté de la colline. Au milieu de tous les débris qu'il avait déplacé là gisait, désormais brisée, l'imposante masse d'un pilier monumental, fracturé comme si son Maître l'avait soulevé et projeté lorsque Paros avait le dos tourné. L'aspirant se frotta les yeux. Frénétique, il se mit à chercher quelqu'un, quelque chose, n'importe quoi pour l'aider à comprendre ce qu'il venait de traverser.

    - ... Di... Didier? Hein?? QUOI??! HEIIIN???

Complètement perdu, le pauvre garçon aux cheveux carmins tomba à la renverse. La fraîcheur du sol sur ses fesses, et le bourdonnement ambiant de l'activité du Sanctuaire, lui confirmèrent qu'il ne rêvait pas. Ou plus. S'était-il donc cogné la tête pendant son entrainement? Ou bien était-ce une hallucination dû à la fatigue?
L'instinct de Paros lui soufflait que non. Mais son instinct lui disait aussi souvent de se jeter au-devant du danger... Alors bon. Niveau qualité des conseils, on repassera.
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Héros







Les illusions s’effacèrent, dispersées par des ailes de lumière. Morwenna laissa flotter un parfum de mystère, un léger sourire caché sous l’ombre du masque. La leçon était terminée. Paros possédait une force rare, qui, portée par de sages enseignements, se sublimerait.

La Sainte des Poissons ne serait pas cette personne.

Elle s’était toujours refusée de prendre sous son aile des apprentis, estimant qu’elle n’en avait pas l’étoffe. Ni la volonté. Ses fardeaux étaient trop lourds à porter pour accueillir dans son cœur, une étincelle à faire croître. Et se posait la question du poison.
Restait à savoir pourquoi la O’Bannon s’y était risquée avec lui.

Tout à sa touchante stupéfaction, le garçon ne remarqua peut-être pas l'ombre de toute à l’heure se glisser jusqu’à lui, suivre son regard.

Il avait un grand cœur. Nul doute qu’il parvienne à se hisser au niveau du Cercle d’Or, un jour, s’il persévérait ainsi. L’expérience et avoir le Taureau pour maître le ferait grandir. Lui, comme Airôth. Elle avait voulu s’assurer de certaines choses concernant ce dernier. Qu’il ne soit pas seul était déjà en soi une preuve suffisante de son opiniâtreté.
Quant à Paros… le sacrifice d’une mère et le grand vide qu’il avait laissé, témoignaient de sa présence, sans pour autant qu’elle ne s’y trompe.

« Tu as vaincu, héros. » murmura la jeune femme de sa « voix » factice, aux accents peu chaleureux. « Tu es prêt, mais ne perds pas de vue les leçons que tu peux tirer de cette expérience. Tu es bien jeune et fougueux, trop irréfléchi. Je l’ai été aussi, je le suis encore parfois, mais… il faut savoir prendre du recul. »

Et se prémunir de tout, de tout le monde. Cette pensée la révulsa, or elle en avait tiré sa propre vérité.

« J’espère que la prochaine fois tu te méfieras plus des femmes masquées et silencieuses ! »

Un son, qu’on pourrait rapprocher d’un rire moqueur, s’envola, ponctuant la fin de sa phrase. Non, décidément, Morwenna n’était pas faite pour élever des apprentis. Au moins s’en était-elle amusée, au moins un peu.

« Ton cœur est noble, je suis sûre qu’une armure te choisira. Et… écoute ton mentor. Enfin, non. Pas toujours. La désobéissance a du bon, parfois. »

Elle-même aurait voulu avoir cette ténacité. L’idée de révolte, d’insurrection face à son maître qu’elle avait porté aux nues.

« N’oublie jamais que les monstres ne revêtent pas toujours d’horribles apparences. »


Sans y penser, elle porta sa main à l’épaule de Paros, la tapota avant de la retirer comme si elle s’était brûlée. Idiote !
Mâchoires crispées, la jeune femme fit volte-face et commença à s’éloigner.


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A l'incrédulité succéda le questionnement. Le garçon se pinça la joue, pour s'assurer que tout cela était bien réel, et ce fait confirmé chercha une explication. S'il était bien dans les ruines de la seconde maison, qu'il n'avait jamais bougé d'ici... Alors qu'avait-il vécu entretemps? Un rêve, lors d'une sieste impromptue? Une hallucination causée par la fatigue? Nous. Cela avait été trop précis, trop réel, trop calculé. Paros comprit que c'était là le fruit de la volonté de quelqu'un. On lui avait enseigné, après tout, ce que permettaient les miracles de la maîtrise du Cosmos. Mais qui, et pourquoi?

Apparue alors la réponse à sa question. La même femme masquée qui, murée dans son silence l'avait invité à la suivre, venait de nouveaux de se révéler à lui. Une voix douce effleurait son esprit plutôt que ses oreilles, comme son Maître avait pu le faire à quelques reprises. Entre encouragements et innocentes moqueries, il était difficile de dire ce que cette personne se moquait de lui ou essayer de suppléer à l'entrainement du Taureau d'Or en son absence. La confusion de Paros demeurait. Les Saints d'Athéna étaient assez exigeants dans leurs enseignements, et ne les dispensaient pas à n'importe qui. L'aspirant le savait mieux que personne. Alors pourquoi l'aider, lui, plutôt qu'un autre apprenti? Et pourquoi opter pour une approche aussi singulière, détournée?
Le garçon ne comprenait pas, du moins pas encore. Pourtant les paroles télépathiques de celle qui l'avait testé l'interpellaient. C'était un discours qui différaient quelque peu de ceux que lui avaient prodigués son grand-père et son mentor, mais Paros y reconnaissait une vérité. Celle qu'il était trop naïf, inconscient du danger. Une crainte bien réel qui le visitait parfois, mais qu'il ignorait depuis longtemps en se convainquant que les Chevaliers d'Athéna se devaient de se confirmer à certains principes, au risque de se voir attribués de tels adjectifs. Était-ce là une erreur, comme cette femme le suggérait?

Il avait écouté, mais nombreuses étaient encore ses questions. Son regard, hésitant, cherchait encore aux alentours des traces de la forêt dans laquelle il pensait se trouver quelques instants plus tôt. Avec un dernier avertissement, la femme porta la main jusqu'à son épaule, geste familier auquel l'aspirant ne s'attendait pas, mais se retira brusquement, comme pris d'une douleur invisible. Elle tourna le pas pour se retirer aussi vite qu'elle était apparue, mais Paros réagit alors pour l'arrêter en tendant son bras pour essayer de saisir le sien.

    - Attendez!

L'inconnue eu un vif mouvement, esquivant sa poigne comme s'il s'agissait de la peste. Pensant avoir commis un impair, le jeune garçon retira prestement sa main, mais au poins elle s'était arrêté et le regardait à nouveau, à présent. Tachant de faire de l'ordre dans son esprit, Paros finit par décider de l'ordre d'importance de ce qu'il avait à lui dire, et reprit d'une voix légèrement plus assurée.

    - Je vous suis reconnaissant de l'aide que vous m'avez apporté, vraiment, mais... Je ne suis pas sur d'avoir tout compris à ce qu'il s'est passé. Ou à la leçon que vous avez voulu me donner. Vous m'avez trouvé trop téméraire? En vous suivant? Ou bien dans...

Dans quoi? Comment fallait-il appeler ce rêve tellement vivace qu'il s'y était impliqué corps et âme, pensant risquer sa vie pour aider une jeune fille? Plus encore que cela, il se demandait ce qu'il était advenu de Morwenna. Était-elle un pantin sculpté par cette femme masquée? Était-elle indemne? Avait-elle pu récupérer son médaillon? Ces questions taraudaient Paros. Elles n'étaient peut-être pas le moins du monde légitime -qui se soucierait du sort d'une illusion?- mais pourtant, elles étaient bien là, et elles lui importaient. Un bref éclat passa dans le regard écarlate de Paros alors qu'il se risquait l'exprimer.

    - Est-ce que tout ce que j'ai vu... C'était une illusion? Même Morwenna?
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Douce candeur







Sa réaction avait de quoi surprendre, de cela, Morwenna en avait conscience. Elle n’avait pas revêtu l’armure des Poissons et sans cela, outre l’odeur des roses, rien ne laissait présumer de son caractère nocif.
De bête empoisonnée.
La jeune femme s’était esquivée prestement afin de prémunir l’apprenti d’un contact qui pourrait se révéler mortel. Pourtant, elle l’avait constaté de ses yeux, le jeune Paros avait de la ressource. Et de nombreuses questions. Celles-ci se déversaient avec la candeur de l’innocence. Il voulait comprendre cette leçon. Avoir des réponses claires. Sous le masque de Morwenna, un sourire s’esquissa. Elle croisa les bras sous sa poitrine.

« Dans les meilleures illusions résident une part de vérité. »
fit-elle de sa « voix » qui volait jusqu’à lui sans le heurter. « Tu es téméraire et c’est là ta force, mais aussi ta plus grande faiblesse. Tu apprendras à te prémunir de toi-même, avec l’expérience. Et ne pas tomber dans les nombreux pièges qui se dresseront dans ta vie de Saint d’Athéna. »

Comme elle l’avait fait, même s’il était impossible d’éviter tous les drames. Les hommes et les femmes apprennent à faire face aux tempêtes et à les traverser, à force de résilience. Le garçon ne sera pas épargné, autant qu’il le comprenne dès à présent.

« Garde ce feu en toi, il t’éclairera toujours. C’est cela que l’on appelle Cosmos. »
Une pause. « Bonne chance pour le tournoi. Mais de ce que j’ai pu apprécier, je ne doute vraiment pas de ta réussite. Pense à Didier, pense à cette leçon obscure prodiguée par… une inconnue ? »

Son sourire s’étira, il ne le verra pas. En revanche, il pourra contempler le pendentif qu’elle extirpa de sa chemise, offrant une réponse plus limpide quant à son identité. Un léger rire ponctue son geste. Morwenna laisse tomber le bijou contre sa poitrine. Elle pensa un bref instant ajouter quelques mots pour lui laisser entendre qu’elle aurait bien voulu, à l’époque, que quelqu’un agisse comme il l’avait fait. La jeune Sainte s’en abstint. Elle ne devait pas parler autant. Ni même se risquer à agir de la sorte si elle voulait conserver sur ses épaules, tout le poids des secrets et des mensonges.

Elle inclina doucement la tête en guise d’au revoir. Cette fois, elle ne se retourna plus. Le jour du tournoi, Paros pourra tout de même apercevoir une ombre l’observer et l’encourager en silence. Curieuse de voir naître le nouveau Pégase.

FIN

Merci Titi pour le RP !:

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Intimidante, cette femme inconnue l'était. Autant par la distance qu'elle maintenait entre eux que par cette voix qu'elle projetait dans son esprit, elle offrait de quoi inquiéter à l'infortuné apprenti. Pourtant, malgré cela, Paros ne se sentait pas en danger en sa présence. Pas plus que lorsqu'il avait décidé de la suivre, un peu plus tôt. Même maintenant, qu'elle avait dévoilé pouvoir manipuler ses sens à loisir, il ne s'inquiétait guère. Quelque chose, dans son ton et sa gestuelle, traduisait une bienveillance que Paros avait du mal à définir. Cette impression se vérifia lorsque, malgré son geste visiblement déplacé et le départ précipité qu'elle avait entrepris, elle accepta d'expliciter sa leçon.

Des conseils sensés, principalement. Se méfier des apparences, se méfier pour éviter que la témérité devienne inconscience... Se méfier, quoi. Airôth avait déjà recommandé à son élève de réfléchir d'avantage et de ne pas foncer tête baissée sans évaluer la situation, mais c'était là quelque chose qu'il n'avait jamais vraiment retenu. Jusqu'à maintenant. Par une démonstration parfaite, l'inconnue venait de lui prouver que son caractère de tête brûlée pourrait à l'avenir le desservir.
La leçon serait retenue. Mais serait-elle suivie? Paros ne pouvait le promettre. Après tout...

    - Je comprends ce que vous me dites... Mais comme vous avez pu le voir, piège ou non, si c'est pour sauver quelqu'un, je n'hésiterai pas à m'y jeter tête la première. Jamais!

Croisant les bras pour appuyer ses mots, le jeune garçon planta ses yeux dans ceux de l'habile manipulatrice -ou, du moins, là où ils devaient se trouver derrière ce masque-. Oui. Si la vie de quelqu'un était impliquée, il n'y aurait nulle méfiance qui pourrait l’enchaîner. Là était son vœu, sa conviction. Y transgresser par méfiance serait une insulte faite à ceux qui jamais, dans son cœur, ne le laisseraient seul. Et, sur ce point, il n'en démordrait pas.
Visiblement amusée par l'audace de l'aspirant, la Sainte lui conseilla de persévérer et lui souhaita bonne chance pour le tournois qui approchait. Tout en se retirant, elle fit néanmoins tourner entre ses doigts un médaillon que l'apprenti reconnu immédiatement. C'était le même que celui de Morwenna. Réalisant soudainement tout ce que cela pouvait impliqué, il voulu poursuivre.

    - Oh! Donc vous êtes...

Mais un grondement inquiétant l'interrompit. Paros tourna légèrement la tête vers l'endroit d'où cette vibration provenait, et trouva la butte où étaient entassés tous les débris de l'ancien temple. Sous son poids, Didier venait de glisser en perdnant son équilibre précaire, emportant avec lui ses petits camarades dans un grand éboulement qui dévalait droit... vers la demeure actuelle du Chevalier du Taureau.

    - D-... Didier? DIDIER! NON NON NON! REVIEEEEEENS!

Le jeune garçon se jeta immédiatement dans une course effrénée à la poursuite de Didier et de ses camarades qui, dans une ultime charge, prenaient leur revanche sur les chevaliers qui les avaient inlassablement pris pour cible durant des années. Utilisant son Cosmos, Paros pulvérisa plusieurs débris avant qu'ils puissent atteindre le Temple... Mais Didier, lui, cette force de la nature, resta de marbre face à ses assauts. Dans un bruit de tonnerre, il enfonça l'une des façades du bâtiment, ouvrant un trou béant dans le mur et brisant plusieurs des colonnes crétoises que son Maître appréciait tant.
Arrivant essoufflé et dépité devant ce spectacle, Paros se prit la tête entre les mains. L'inconnue, pendant ce temps, s'était échappée, des lieux du crime comme de ses pensées.

    - Maître Airoth va me tuer...

Mais non. Tout allait bien se passer.
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