[Début Février 553] Sauterelle en approche (PV Aimana)

Levée tôt, toute sa matinée avait été consacrée à entraîner ses recrues. Quelques heures passées avec les simples soldats dans l'une des salles du bâtiment de formation de l'Indien, d'autres heures passées dans l'une des lices extérieures à surveiller les éveillés développant leur force cosmique et à leur prodiguer des conseils ou à organiser des combats pour évaluer les compétences. Son emploi du temps était serré et les heures filaient à une vitesse prodigieuse. Midi sonnant, elle laissa ses protégés pour se rendre à son piler. Là, elle dépose Chrysaor qui sous sa forme totémique de statue assise en lotus veille sur l'entrée de son domaine. Des gardes de confiances gardent un œil sur lui et la Générale s'en va manger. Elle prend toujours le temps, soit dans la salle à manger, soit au bord d'un des lacs en admirant les poissons. C'est un repos nécessaire afin de pouvoir faire face au reste de la journée.

En effet, lorsqu'elle n'a pas de rendez-vous particulier, la jeune femme se rend dans la zone du Pacifique Sud, direction le Temple de Poséidon, puis la forge, son nouveau sanctuaire. Avant de partir, elle s'habille en conséquence. De simples braies de coton, ses bottes de cuir brun et un mantel pourpre aux allures de peignoir kimono en daim, fendu sur les côtés. Ses cheveux bruns noués en queue de cheval dégagent son visage et ses oreilles auxquelles pendent deux créoles d'or. Ainsi parée, la jeune femme peut partir. Mais le temple n'est pas la porte à côté et s'y rendre à pied prendra bien trop de temps alors elle use de technique, sautant de toit en toit comme une sauterelle agile. Jusqu'à présent, personne n'avait fait attention à sa façon de se déplacer, mais peut-être que ce ne serait pas toujours le cas...

Aimana était en train de lire les notes de Dame Calista. Oh qu'elle écrivait bien mais... lui savait pas lire. C'était la raison pour laquelle son cousin l'avait affublé d'un lecteur. Et par Poséidon, il était aussi lent que l'esprit tortue dans ses mauvais jours. Toutefois, il apprenait énormément de choses sur les derniers événements du monde. Sensiblement, il comprenait que les choses étaient plus complexes avec les "Vulgaires" dans cette partie du monde marin, et, qu'il détestait ce terme pour les désigner. Ils n'étaient pas tous ainsi. Enfin, soudain, un soldat entra dans sa salle d'étude et l'informa qu'une jeune femme sautait de toit en toit dans le domaine du Pacifique Sud !

Par l'esprit poulpe ! Si le Sénat apprend qu'il a laissé un type faire ça, il va prévenir le Légat et ce dernier va l'engueuler. D'un signe de la tête, il se releva et informa son professeur de fortune que son devoir était prioritaire. Il fit venir à lui sa douce Scylla, la caressa comme une amie très chère et ordonna à son lieutenant de l'intercepter. Les gardes partirent alors à la recherche de l'impudente. Ah oui en plus, c'était une Atlante. Toutefois, depuis sa rencontre avec Emyrs, il savait que cela serait trompeur de se référer juste sur le physique.

Les gardes montèrent sur les toits et virent au loin la belle qui s'avançait comme une sauterelle. Informé de tout cela, Aimana constatait qu'elle (ou lui) prenait le chemin direct vers le Temple de Poséidon. Là cela devenait encore plus dangereux ! Il bondissait aussi dans les airs afin de voir l'étranger sur son territoire et la vit enfin de loin. Le Maori vint face au petit ballon sautillant.

Bonjour petite sauterelle ! Vous êtes dans le périmètre du Sénat Atlante dont j'ai la sécurité à coeur ! Si vous n'avez pas de raison claire de ce genre de chemin afin d'aller vers le temple de notre divin souverain. VOUS ALLEZ FAIRE UN TOUR AU PURGATOIRE FISSA !

Il avait prononcé avec force les derniers mots. Il voulait que ce soit bien audible et il était sur ses gardes. En plus, c'était quoi ces vêtements, son armoire lui était tombée dessus ou quoi ?

Alors qu'elle saute de toit en toit vers le Temple, des gardes commencent à l'approcher. Tiens… Étrange… Ce n'est pas/plus autorisé de voyager par les airs ? Elle qui voulait gagner du temps c'était raté. Tant pis, quand ils sauront à qui ils ont affaire ils retourneront à leur poste bien sagement. Parmi eux, elle reconnaît l'armure de Scylla et en dévisage alors son porteur. C'est vrai que Calista est partie, mais elle ne se doutait pas qu'elle avait été si vite remplacée. Plus par curiosité que par contrainte, elle s'arrête sur une cime et s'accroupit en l'observant puis éclate de rire à l'entendre.

- Petite sauterelle ! On m'l'avait jamais faite celle-là ! Et navrée, mais le purgatoire n'est pas sur mon chemin je vais devoir décliner votre offre mon cher Général.

Elle sourit amusée et incline légèrement la tête en guise de salut. C'est une situation bien amusante qui ne se serait sans doute pas produite si elle portait Chrysaor. Mais là où elle va, Chrysaor ne doit pas venir pour de multiples raisons. Mais ce n'est pas grave, au moins aura-t-elle eu l'occasion de croiser une nouvelle tête, ce n'est pas si mal.

- Astéria Sefirot, Général de Chrysaor, apprentie forgeronne. C'est d'ailleurs aux forges derrière le Temple que je me rends.

Pour y poursuivre son apprentissage, s'exercer, tout ça, mais bon, c'est sous-entendu dans sa phrase, pas besoin d'en rajouter. Ses yeux sombres glissent sur la Scale azurée et la belle brune tente d'en écouter la voix. Un peu comme Chrysaor, l'ancienne nymphe semble ravie d'avoir retrouvé un compagnon si vite. Astéria ne perçoit rien d'autre, n'en a pas le temps de toute façon, car elle doit écouter le jeune garçon et constater de ses yeux ses réactions. À première vue en tout cas, il semble différent des Atlantes classiques. Mais elle est bien placée pour savoir que les apparences sont trompeuses.

Plissant les yeux, il fut surpris de savoir que cette ingénue était un Général de Poséidon. Non mais on se baladait pas sur les toits comme ça, pour attraper des noix de coco peut-être mais pas de cette manière quand même. Ses bras se croisèrent sur son torse et il se racla la gorge.

- Bienvenue Général ! C'est une habitude par chez vous de marcher sur les toits ?

Alors... Si jusqu'ici, il avait vu des choses étranges sous le dôme aqueux. Là, c'était une nouveauté de plus. Fallait qu'il en parla au Légat de cette tradition car bon, c'était pas génial pour la sécurité si tous les ennemis pouvaient faire de même. Soudain, Aimana eut comme un éclair de génie et frappa son poing dans la paume de sa main en ayant trouver une solution.

- Héké ! Lui sera quoi faire !

Il venait de se parler à lui même sans s'en rendre compte et son attention se reporta sur Astéria. Apprentie forgeron ? Il connaissait pas ce titre. Scylla réagissait en tout cas positivement, il ne sentait pas de sentiment hostile de sa part. Un peu plus enclin à croire celle qui se trouvait devant lui, il fit signe aux gardes Tangaroa de rester en position mais de baisser leurs lances à Ondes.

- Ton travail semble important. Tu répares donc nos soeurs de combat ? Tu fais comment ? Tu prends des noix de coco, tu les fais griller et après tu verses l'alcool sur nos armures pour les soigner ? Scylla me dit souvent qu'elle a faim et soif ! Ou alors de la chair de requin ! Oui, ca c'est bien mais faut choisir les plus vieux ou les malades, c'est important ! Enfin, suis curieux, tu fais comment ?

Il avait encore mille questions et ses yeux brillaient de curiosité. Il voulait tout savoir et il était clair qu'il n'allait pas lâcher la jeune femme comme ça.

,Mais c'est qu'il a l'air sympa le jeunot. Pas prise de tête en tout cas ce qui plait à la demoiselle. Par contre il a de ces questions bizarres… ça a le mérite d'être amusant. Bon il n'a pas pensé à lui donner son nom dans tout cela, mais ce n'est pas grave. Tant qu'elle connaît sa fonction, son grade, c'est le principal.

- Une habitude ? Pas vraiment. Juste un raccourci quand je suis pressée.

Elle fait mine de réfléchir alors qu'il parle d'un certain Héké. Inconnu au bataillon… Et ça lui est égal, tant que ça ne la concerne pas. Mais elle continue de penser. Certains volent dans le coin, est-ce mieux vu par le nouveau Général ?

- Dis moi, tu préfères les Marinas volant ? Je peux venir à califourchon sur un balai si tu préfères...

Elle éclate de rire parce que l'image l'amuse. Elle s'imagine bien ainsi à faire léviter un simple balai et à s’asseoir dessus. Oui c'est noté ! La prochaine fois qu'ils se verront, elle viendra ainsi, ce sera plaisant et elle l'entend déjà lui demander si c'est une habitude. « Juste un test pour voir » pourra-t-elle lui répondre. Qui sait, elle pourrait même y prendre goût. Son visage reprend son sérieux à la mention de son travail. Elle incline la tête sur le côté perplexe. De l'alcool de coco ? Hum… Mais d'où il sort celui-là ?

- Je les répare oui, en soufflant des flammes bleues dessus pour soigner l'âme et en façonnant des plates d'orichalque pour les parties physiques manquantes.

Faim et soif ? Scylla est peut-être nostalgique de son ancienne vie, celle-là même où elle pouvait encore manger et boire comme un être vivant normal. Ou bien est-ce métaphorique et a-t-elle besoin d'un peu d'action, d'un bon combat par exemple. En se concentrant, elle perçoit bien un sentiment de manque de sa part, sans pour autant pouvoir valider l'une ou l'autre de ses thèses.

- Hum… Je peux ?

Astéria tend doucement sa main vers l'armure d'un magnifique bleu et l'effleure du bout des doigts. Une chose est claire, son ancienne porteuse évitait les combats le plus possible et ça ne plait pas à l'ancienne Nymphe. A quoi sert-elle si jamais elle n'a l'occasion de se rendre utile ? Scylla ne veut pas juste être un titre, elle veut vivre et ça fait sourire la brunette.

- As-tu déjà eu l'occasion de t'entraîner ? J'ai l'impression que Scylla aimerait bien avoir un peu d'action...

Un sourire se dessinait sur les traits d'Aimana. Instinctivement, il avait reculé afin que personne ne touche Scylla. Une certaine colère dans le regard, Aimana avait fait encore une fois preuve de crédulité.... encore une fois. Mais cela était vrai dans le sens contraire si on réfléchissait bien. Une fois à distance, sa concentration vers Chrysaor était intense.

Il avait compris certaines choses avec le Général Héké et aussi avec le Général O'Bannon, certaines choses étaient toujours identiques dans les réponses qu'il recevait de ses interlocuteurs. Tout animal devait apprendre de ses proies, naturelles ou non. Silencieux pendant un long moment, il prit une certaine inspiration.

- Je vois, des flammes bleues. Et si j'étais pas celui que je prétendais être ?

Il avait compris pas mal de choses au cours des semaines et le danger des survivants du Peuple de Mu n'était pas à mettre de côté. Certains s'étaient répandus dans la cité il y avait quelques années, la prudence devait être encore de mise. En outre, elle n'avait pas sa garde pour l'accompagner, assurance ou manque de vigilance ? Pendant qu'ils discutaient, ses propres gardes avaient eu le temps de monter sur les toits adjacents et se mettaient en position.

- Je ne suis pas ici pour m'entraîner Général.... Je suis le chien de garde de l'accès au temple de Poséidon. Vous passez ce territoire noble de façon singulière, pour ne pas dire autre chose... Je suis nouveau ici mais m'étonnerai que le Légat accepta cela.

Touchant son Ecaille, il termina son propos.

- Scylla ne veut pas combattre le Fils de Poséidon. Chassez avec vous serait un plaisir mais nous affronter, jamais. Plutôt me couper une main que d'affronter un Atlante. Sauf si...

Laissant sa phrase en suspend, le bloc de maisons était enfin bouclé quand un de ses lieutenants lui fit un signe dans le dos du Général de Chrysaor.

La Sefirot le regarde esquiver d'un air légèrement étonné. Elle hausse les épaules aussitôt. Peureux ? Possessif ? Le jour où il devra faire soigner Scylla il devra bien accepter qu'elle y touche, mais pour le moment elle ne réagit pas, respecte sa volonté simplement. Elle a les mains propres et pas de maladie contagieuse, mais soit. Pas celui qu'il prétendait être ? Elle ricane et s'allume un cigare. Quitte à perdre du temps d’entraînement, autant l'employer de façon agréable. Elle aspire quelques bouffées qui lui font penser à un certain Capitaine sans pour autant s'attarder sur ce dernier ni sur les souvenirs qui pourraient remonter.

- En effet, Orpheus s'y intéresse beaucoup d'ailleurs. Il faudrait que je lui montre un de ces jours.

Une réflexion plus pour elle-même que pour le jeune homme et qui lui traversait l'esprit du fait qu'il parlait du Légat lui-même. Elle sourit amusée et reprend une bouffée.

- Pas tout de suite cependant, ce n'est pas le moment de le déranger. Il a bien trop de soucis en ce moment... Et toi, voudrais-tu les voir ?

ça l'inquiète aussi d'ailleurs. Surtout la disparition de la Scale du Léviathan, mais elle n'y peut rien alors elle évite d'y penser, car cela ne sert à rien. Sans doute des choses ou expéditions seront mises en place pour cela et cette perspective lui suffit amplement.

- Tu ne prétends rien Général. Pas même ton nom que tu ne m'as pas donné. Scylla parle pour toi et j'ai confiance en elle. Ça me suffit.

Mais peut-être n'a-t-il pas dit cela pour lui ? Une nouvelle bouffée de tabac est aspirée. C'est vrai qu'elle n'a pas Chrysaor pour confirmer son identité. Mais jusqu'alors elle n'en avait pas besoin. Son visage n'est pas inconnu ici, elle a vécu sept ans dans l'une des riches maisons que l'on aperçoit un peu plus loin. Mais sans doute a-t-elle trop grandi pour que les gardes la reconnaissent depuis, ou bien les a-t-on changés aussi ce peut être une possibilité. Qu'importe.

- Mais c'est de moi que tu doutes Général. Tu es nouveau et pas d'ici ça se voit. Des personnes peuvent voler, tu en verras de temps en temps ce n'est pas si singulier. Cependant si le doute t'assaille, nous pouvons rendre visite à ma chère mère, Evgenia Sefirot qui habite dans ton secteur un peu plus loin. Ou plus simplement tu peux m'escorter jusqu'aux forges, les gardes là-bas me reconnaîtront sans soucis. Et si vraiment tu tiens à déranger notre cher Légat… Ma foi, même si je serai ravie de le revoir, je doute qu'il soit très content d'être appelé pour une affaire de contrôle et encore moins de savoir que l'on refuse à la forgeronne de se rendre tranquillement sur son lieu de travail.

Elle sourit en coin amusée. Elle sait qui elle est, ne craint absolument rien. Des possibilités il y en a plusieurs, le porteur de Scylla n'a qu'à choisir. Elle s'est déjà faite à l'idée qu'une partie de son après-midi serait infructueux de toute façon.

- Je n'ai pas le temps pour un entraînement là de toute façon. Mais je serai ravie de t'accompagner chasser, oui vraiment je n'y ai pas été depuis longtemps ça serait amusant !

- Aimana, fils du Patriarche de la Famille Tangaroa, gardien du Pacifique Sud.

Aimana posa un moment en citant son nom de famille. Il savait ce qu'était les Sefirots mais il n'aimait pas des masses le côté désinvolte de la personne lui faisait face. Dans ce monde, ca existait comme toutes les sortes de poisson. Mais un agacement passa sur le visage de Scylla quand il entendit encore ce discours. La propension à user l'Onde à tort et à travers était une mode décidément. Ce n'était pas lui qui faisait les lois après tout, il n'avait pas grand chose à dire à part de donner son point de vue.

- Général... Notre devoir, le premier de tous, est de veiller à protéger les Piliers et Poséidon. Donc, c'est l'éducation que j'ai reçu, user de l'Onde pour voyager sur les toits comme voler dans le ciel n'a aucun intérêt, elle épuise notre lien avec l'Onde qui traverse les fonds marins par la volonté de sa Majesté. Mes gardes vont en effet s'assurer que vous alliez en sécurité aux forges, comme c'est là une mission de la plus haute importance.

Puis, un sourire s'esquissa alors. Chasser en sa compagnie serait un plaisir, traquer la bête au cours d'un moment mémorable. Le plaisir de partager avec la communauté le fruit de cette chasse. Oui, tout cela faisait partie aussi de sa vision des choses. Partager la nourriture venant de la mer, ou celle venant de la terre, était un devoir afin de respecter le grand Cycle et de ne pas épuiser les ressources que les Hommes avaient tendance à faire dans cette partie du monde. Selon les rapports de Dame Calista, il avait pu lire les exactions de ces derniers et comprenaient un peu mieux depuis l'acrimonie dont ils faisaient l'objet. Enfin bon, nul n'était parfait. Revenant alors au sujet principal, il répondit avec une envie non dissimulée.

- Ah ! Là vous me parlez Général, chasser est un plaisir quand on trouve la bonne bête pour cela.

Sefirot... Les légendes concernant cette Famille étaient pour le moins négatives. Les O'Bannon les avaient même puni autrefois et cela pouvait expliquer cette désinvolture ou cet amusement. Cette Atlante était en tout cas amusante et cela lui plaisait.

Il se présente enfin et lève ainsi le voile sur ses origines. Un Tangaroa… Intéressant. Comme si elle venait de trouver la dernière pièce d'un puzzle, tout s’emboîte à présent. Un étranger à la fois très proche de Poséidon et très éloigné de la culture Atlante, il n'aurait pas pu être un Vulgaire. Un Marsyne peut-être, à la rigueur, puisqu'elle sait que certains se sont regroupés pour vivre dans un coin reculé de l'Antarctique, mais il n'a pas la tête correspondant à cette famille. Comme elle, il a la peau plus mate, dorée par les rayons du soleil.

Il lui explique sa vision des choses et elle écoute sans l'interrompre. Tout est question d'éducation. Elle le comprend et se dit que son idée de balai volant n'est pas si déconnante. Certes cela fait appel à l'Onde, mais elle n'est pas de l'avis que l'Onde puisse être épuisable. Pour elle il s'agit d'une source infinie, ou si grande qu'elle en frôle l'infini. Si cela n'est pas le cas, les Dieux les auraient avertis, alertés. Bref, ce n'est pas un débat qu'elle souhaite mener aujourd'hui. Chacun sa façon d'être, mais quoiqu'il en soit, la prochaine fois elle voyagera en rase motte sur son balai. Vitesse assurée, discrétion également. Elle opine doucement à la mention de l'escorte. Une combattante de sa trempe ne ressent pas le besoin d'être protégée mais si cela peut lui permettre de poursuivre son entraînement rapidement, elle ne fera pas la difficile. Reste plus que la partie de Chasse à organiser. La brune sourit, visiblement ravie d'avoir trouvé un terrain d'entente, une occupation commune.

- Parfait ! La traque est aussi intéressante mais le Légat n'aime pas trop que l'on s'éloigne d'Atlantis. Il faudra être rapides. Lorsque l'envie te prendra, viens me chercher et nous irons chasser. Je suis curieuse de voir comment on s'y prend par chez toi.

Il devait avoir une bonne technique certainement. Une façon de faire qu'elle ne connaît pas sans doute. Elle verrait.

- Et bien Général je te dis à la prochaine ! Puis se tournant vers les gardes d'un air amusé. Allons-y !

Elle se redresse, saute pour atterrir sur la terre ferme et attend qu'ils l'aient rejointe avant de se mettre en route pour la forge. Fini le mode sauterelle pour cette fois. Elle ferait le reste du trajet de façon normale, à pied.

Bondissant sur le sol à son tour, il laissait le Général de Chrysaor aller vers son devoir. Il était entouré de quatre gardes afin d'assurer sa sécurité. Il l'observait de loin désormais et se demandait comment marchait tout cela, cette histoire de forge. Il allait devoir le demander à son cousin, même si cette tâche semblait plus complexe que cela à y regarder de plus près. "Les flammes bleues"... Était-ce une création du cosmos ? Une capacité inhérente à seulement des élus ? Il n'avait pas vraiment de réponses, plus une pléthore de questions en fait ! Bien des choses lui échappaient encore, il était heureux d'avoir appris encore quelque chose sur cette cité pour le moins bien étrange et mystérieuse.

- Général, que faisons nous maintenant ?

Un garde Tangaroa s'était approché du jeune homme alors qu'il était perdu dans ses réflexions. Haussant les épaules, il fit signe en direction du temple de Poséidon à son tour. Il devait veiller sur les geôles et c'était le bon moment afin de s'assurer que tout se passait bien là bas. Nommant un capitaine à cette charge quand les affaires de sa Famille l'obligeait à être présent au Pilier du Pacifique Sud, il venait régulièrement pendant la journée afin que tout se passe au mieux.

Après une petite heure, il était face aux grandes portes de la prison. Il avait eu l'occasion de rencontrer d'éminentes personnes en quelques semaines mais se demandait bien pourquoi il se sentait mal devant les portes. Frappant du poing sur la paume de son autre main, il se promettait de poser des questions au Général de l'Arctique quand il le verrait ! Il aurait dû lui poser des questions sur ce qu'il avait ressenti dans la prison, s'il y avait des choses à améliorer du point de vue d'un prisonnier... Il s'en voulait d'avoir négliger cette quête d'informations. Puis, il entra dans sa "demeure" et que la sécurité de toute atlante reposait sur ses épaules à chaque moment de sa présence ici.

Citation :

Fin du RP, on en refera un autre ^^ (voulais conclure pour un truc)