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 Une direction à emprunter ~ Francia fin 552 ~ [Mérion]

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Message Une direction à emprunter ~ Francia fin 552 ~ [Mérion]   Une direction à emprunter ~ Francia fin 552 ~ [Mérion] EmptyMer 22 Juil - 21:21

Une direction à suivre


Francia - Décembre 552

L’atmosphère était froide en cette époque, une ambiance glaciale et très peu accueillante s’était installée d’elle-même dans cette forêt en Francia à ce moment de l’année. Les brises hivernales avaient amenées avec elles leurs lots de froid et de gelée. Le verglas s’était installé progressivement dans la cime tandis que des cristaux de glace s’étaient formés au bout des branches nues, leurs feuilles ayant disparu depuis déjà quelques semaines, saisies par ce froid effroyable.

Satine s’était installée dans cette forêt après maintes et maintes péripéties. Elle avait tant bien que mal construit sa propre hutte au centre des bois, là où très peu de voyageurs étaient susceptibles de la croiser. Elle vivait là et ne mettait son nez dehors que lorsqu’elle entendait un bruit étrange et suspect. Les pauvres humains qui avaient osé trop s’approcher de sa demeure ne sont plus là pour en témoigner malheureusement. A l’extérieur de sa chaumière, on pouvait voir quelques habits d’humains éparpillés sur le sol recouvert ce jour-là d’une fine couche de glace, on y voyait également quelques brindilles qu’elle avait assemblées entre elles afin de créer la psychose quant à cet endroit.

Les dires de nombreuses personnes mettaient en avant le fait qu’il y avait bel et bien une sorcière maléfique dans cette sylve. Peu importe qui s’y enfonçait trop, le prix à payer était la vie. Mais certaines personnes, beaucoup trop curieuse firent fit de ces histoires et rencontrèrent le démon vivant dans ces lieux.

Une tueuse, voilà ce qu’était devenue Satine durant ses nombreuses années après sa résurrection. Elle s’était jurée d’éliminer le plus d’humains possible envers et contre tous et sa mission se poursuivait à merveille ces derniers temps. Le besoin s’en faisait sentir, si elle n’absorbait pas d’énergie pendant trop longtemps, sa peau vieillissait, se décharnait, elle redevenait la charogne qu’elle avait été auparavant. Ca, elle ne pouvait le concevoir. L’égoïsme dont elle faisait preuve encore aujourd’hui la gardait en vie et elle ne changerait aucunement.

Elle ne perçu aucun signe spécifique durant ces longues années de errance au même endroit. Le temps semblait défiler étrangement pour elle. Elle pouvait se dire que son temps lui était compté mais en même temps, tant qu’elle pouvait se sustenter d’un humain elle ne pourrait pas trépasser. Elle n’avait absorbé l’énergie que de simples humains ayant à peine conscience de la puissance omniprésente autour d’eux qui est le cosmos.

Sous sa capuche, elle prit la direction de la sortie de sa hutte afin d’observer la nature morte qui s’offrait à elle. Elle se surpris à se satisfaire d’une telle vue. Ce n’était pas là première fois qu’elle y était confrontée mais elle s’y sentait bien. Elle vagabonda quelques minutes à travers les arbres, replaçant ses objets dissuasifs étranges ayant chacun des formes insolites. Pas l’ombre d’un humain dans les parages mais elle ne perdait pas espoir. Son dernier repas datait de la veille et elle pourrait tenir encore plusieurs longues heures avant de sentir la faim prendre le dessus sur sa conscience.

Las, elle reprit la direction de son petit chalet de fortune. Elle y pénétra et retira sa capuche laissant apparaître sa longue chevelure noire. Elle s’assit au centre de sa demeure là où elle avait rassemblé ce qui était sans aucun doute, du sang et des os d’humains. Quels malheureux avaient donc subit un tel sort. Elle ne s’était jamais posée la question auparavant. Ces rassemblements squelettiques formaient une étoiles six branches contenue dans un cercle parfaitement tracé. Satine y était, assise, les yeux clos et psalmodiait des mots inaudibles.

La porte s’ouvrit dans un fracas étrange. La brise semblait l’avoir poussé avec une violence inouïe mais la Roussalka n’était pas dupe, quelques chose clochait dans les environs et elle était prête à en savoir plus.
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Message Re: Une direction à emprunter ~ Francia fin 552 ~ [Mérion]   Une direction à emprunter ~ Francia fin 552 ~ [Mérion] EmptyJeu 23 Juil - 14:04

Ici. À travers cette forêt. À travers ce rêve dans lequel certains sont capables de se perdre, une silhouette encapuchonnée avance. Une main dans le dos, l'autre maintenant un bâton qui accompagne sa marche. Les bottes s'enfonçant dans la neige boueuse sans y garder une simple trace de souillure. Il s'arrête, un instant. Son visage se lève, pour regarder un couple de corneilles s'envoler. Rejoindre ce soleil d'hiver, bas, qui disparaît dans les confins de l'Ouest. Au-delà de l'horizon, disparaître, pour entamer sa révolution invisible à leurs yeux. Un regard d'ambre – caché par l'ombre de sa capuche – qui d'ailleurs se détache de cette évidence, pour observer à travers branchages et écorces mortes …
Le refuge de la Sorcière. Les paupières du Voyageur se ferment un instant. Cherchant, au loin, le bruit d'un ruisseau. D'un quelconque point d'eau. Et cela lui arrache un léger sourire tant il semble si éloigne. Tant il semble si inaccessible en cette saison froide.

La plus longue nuit résonne en ce jour. Et c'est aujourd'hui qu'il rêve de cette Sorcière. Ou plutôt, de ce qui s'est accroché à elle. De ce qui la tient en vie, encore maintenant. Il en a rêvé, une première fois. Un simple éclat, un appel cristallin, au cœur de sa Cuirasse. Une Cuirasse qui patientait, au loin. Il a rêvé, ensuite. Une seconde fois. Une première approche. Pour savoir quel être avait survécu. À qui la Cuirasse s'était attachée. Puis le moment est enfin venu.

Ainsi, silencieux, la Pestilence observe cette hutte. Ce refuge dans lequel elle se terre. Vermine dépendante qu'elle est. Vermine attendant elle aussi son heure. Parasite se nourrissant de la faible puissance de voyageurs.
Et il regarde cette forêt. Par laquelle il aurait pu passer, durant son propre périple avec le Pontifex Acamas, en direction des terres du Nord, pour retrouver le Cavalier Pâle. Mais ils n'y sont guère passés. Il ne reconnaît pas ces routes. Ces sentiers. Ces odeurs. Ces sons.

Enfin qu'importe. Il n'est guère présent pour rêver de souvenirs. Non.
Son pas avance reprend alors, les doigts décharnés de la végétation n'arrivant aucunement à entraver sa marche.
Le silence est complet. Sauf pour lui. Qui entend à travers le bois et la chaume le murmure psalmodiant de quelconques chants aux origines lointaines, méconnues. Infâmes, pour certains. Et une vibration vient accompagner une brise. Pour ouvrir cette porte. Un fracas suffisamment contrôlé pour que la fragile architecture ne fasse que vibrer, sans se briser. Mais un fracas suffisamment contrôlé pour l'arracher à sa propre méditation.

L'ironie … Il détesterait qu'à cet instant, une quelconque personne vienne déranger sa propre méditation.

Elle regardera, sûrement, dans la direction de la porte. Pour n'y voir que la neige poussée par la brise s'infiltrer dans son habitation. Le sifflement de ce vent vient résonner entre les murs de cette chaumière. Mais elle ne verra rien entrer. Outre ces flocons éparses. Outre cette nature qui l'entoure, qu'elle doit connaître.

Et elle tournera, sûrement, les yeux, vers ce qu'elle regardait avant. Ou pour reprendre sa position initiale. Qu'importe. Et là, elle le verra. Installé face à elle. Le bâton blanc, dont l'une des extrémités semble se détaché en plusieurs branchages chaotiques. Cette tenue de voyageur, noire. Cette capuche, qui assombris ses traits. Les genoux relevés, les avant-bras appuyés dessus. Et son visage, qui semble observer l'endroit.

Puis un silence. Alors qu'il pose ses yeux sur elle. L'ambre, bien que légèrement caché par la capuche, semble visible. Fixant. « Un simple voyageur peut-il jouir de votre hospitalité quelques instants … ? » La malice et l'ironie résonnent légèrement dans sa voix. Alors qu'il est déjà face à elle. Alors que ses yeux viennent toucher du regard le cercle.
Lentement un doigt vient toucher un ossement, respectueux de son emplacement, ne le déplacement aucunement. Son regard, curieux, suit ces courbes et droites qui forment le symbole.

« Auriez-vous donc réussi votre invocation … ? Où est-ce l'appel qui vient jusqu'à vous ? »

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Message Re: Une direction à emprunter ~ Francia fin 552 ~ [Mérion]   Une direction à emprunter ~ Francia fin 552 ~ [Mérion] EmptyVen 24 Juil - 22:37

L’art de recevoir


La brise glacée qui pénétra à l’intérieur de l’habitation saisit Satine d’un coup. Le froid n’avait pas d’effet sur elle mais c’était tout autre chose qui avait retenu son attention. Pourquoi aujourd’hui alors que même pendant les longues nuits où le vent frappait la forêt de toute sa puissance cette porte ne s’ouvrait pas d’elle-même. La sorcellerie qui était à l’œuvre dans cet endroit ne permettait pas à n’importe qui d’intervenir et c’était là l’une des premières protection que Satine avait crée afin de ne pas se faire attaquer sournoisement. La mort, elle l’avait déjà vécu et ce n’était pas une expérience qu’elle avait appréciée.

Le regard dirigé vers la porte, elle prononça un mot dans une langue étrange et comme si elle était dotée d’un esprit de compréhension, la porte claqua aussitôt, plongeant à nouveau Satine dans une certaine obscurité. Les quelques bougies qui maintenaient l’habitation vivante se rallumèrent également chacune leur tour. Et alors qu’elle s’apprêtait à retourner à ses activités obscures, elle tourna la tête et c’est là qu’elle le vit. Une présence. Quelqu’un se trouvait devant elle alors qu’elle n’avait senti personne s’approcher de sa demeure et encore moins y entrer avec une aisance désobligeante.

La peur ne l’envahit pas, elle resta à regarder cette personne quelques secondes avant qu’il ne prenne la parole. Sa voix glaça le sang de la revenante. Non pas par l’intonation ou le ton employé mais quelques chose d’autre figeait Satine sur place. Elle ne pouvait se défaire de cette sensation étrange qui la gagnait petit à petit. C’était la première fois qu’elle était confrontée à une pareille situation. L’effet de surprise, cette fois ce n’était pas elle qui l’avait créé. Elle prit une profonde inspiration avant de se décider à répondre à son invité si particulier.

- Un voyageur qui s’invite lui-même chez son hôte, lança-t-elle d’un ton froid et peu accueillant. Disons juste pour l’instant que je ne semble pas avoir le choix.

Elle se releva et claqua des doigts comme pour donner un ordre. Les flammes des bougies s’agitèrent pour devenir plus fortes et illuminer l’intérieur de la maisonnette. Elle pouvait désormais voir clairement le visage de celui qui demandait hospitalité. Hospitalité… c’était un mot qu’elle n’avait pas employé depuis fort longtemps, elle n’était même plus très sûre de savoir de quoi il s’agissait encore. Durant ces longues années de solitude remplies de méfaits en tout genre, elle n’avait offert hospitalité à personne.

- Je n’invoquais pas quoi que ce soit, avoua-t-elle en regardant l’homme effleurer les ossements qui jonchaient harmonieusement le sol. Je contenais simplement quelque chose dont je vous épargnerais le détail. D’ailleurs, n’y touchez pas si vous souhaitez tant jouir de mon hospitalité.

La voix de la sorcière se faisait ferme et sûre. Il s’agissait là d’un avertissement mais elle comprenait qu’il ne s’agissait pas d’un simple humain qu’elle aurait vite fait d’anéantir s’il allait trop loin. Non. C’était là tout autre chose, il était parvenu à se faufiler dans cet endroit sans qu’elle ne le remarque, cela faisait de lui quelqu’un d’intéressant.

- Quoiqu’il en soit, qui êtes-vous donc et qu’êtes-vous venu chercher dans un endroit du monde si reculé et si sombre?

La peau de Satine fut parcourue par une chair de poule intense alors qu’elle se dressait face à lui. Son armure faisait partie intégrante de son corps. Si certains portaient leurs armures dans des boîtes, la sienne se dissimulait à l’intérieur même de son corps. Lorsqu’elle devait la porter, elle apparaissait directement depuis sa peau et lorsqu’elle l’enlevait, elle disparaissait sous sa chair. Elle ne faisait qu’un avec cette cuirasse étrange et elle la sentait s’agiter sous sa peau, lui procurant une sensation mêlant excitation et crainte. Qu’est donc cet homme et pourquoi se présentait-il à Satine en cette froide période...
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Message Re: Une direction à emprunter ~ Francia fin 552 ~ [Mérion]   Une direction à emprunter ~ Francia fin 552 ~ [Mérion] EmptySam 25 Juil - 5:03

« Il est vrai que j'aurai pu au moins toquer. Cela aurait été la moindre des politesses. » Sa réflexion le mène à lentement hocher la tête, une main se posant sur son poitrail, dans un signe d'excuses polies. « Mais l'effet aurait-il été le même à vos yeux ? » La question s'envole alors lentement dans cette chaumière, tandis que ses yeux d'ambre suivent les mouvements de cette femme aux cheveux d'ébène. Cette autorité dans ce claquement de doigts. Ces flammes qui viennent transformer l'obscurité en cette lumière vacillante, flamboyante.
C'est sans dégoût, ni crainte, qu'il détaille alors le visage de cette personne. Des monstres, l'humanité peut en créer. Des dieux peuvent en engendrer. Ne parle-t-on pas de Typhon et de sa tendre épouse, Echidna, Père et Mère de Fléaux abominables. Quand aux abominations physiques … le temps et le destin peuvent eux-mêmes en développer.

S'il y a bien une chose que le jeune homme a appris est que les apparences sont parfois trompeuses. Est-il le Pontifex alors qu'il en a des traits similaires ? Bien sûr que non. Est-il pour autant son fils ? Son frère ? La question se pose, parfois. Sa descendance ? Peut-être. Et enfin, qui peut imaginer la vermine qui se terre sous son propre visage ? Sous sa propre existence ?

Il observe, donc, cette femme. La sorcière vivant à l'intérieur de cette forêt. Il entend, le grincement de ses os, de sers muscles, alors que le claquement de doigt résonne. Le crépitement des flammes. Et un léger sourire vient se poser contre ses lèvres lorsqu'elle répond à son interrogation. « Vous seriez surprise. » Il se lève. Doucement. Son image semble s'effacer un instant, alors qu'il approche d'une des bougies. « Je suis un élève plutôt studieux lorsque je m'applique. » Et il s'y applique toujours. « Théologie. Ésotérisme. Hermétisme. Anatomie. Alchimie. » Son pouce vient caresser sa lèvre inférieure.

Le silence s'installe un instant. Alors que ses doigts viennent caresser l'aura flamboyante de la flamme, sans pour autant risquer de s'y brûler – bien que cela n'aurait été qu'une douce caresse onirique. Au pire elle aurait déconcentré sa méditation. Il laisse ce silence s'installer. Quelques instants de plus. « Oh, oui. » Il frappe sa main contre l'autre. « Je ne me suis pas présenté. Même si mon nom ne vous dira rien, j'en ai peur. » Son corps se tourne, lentement. Vers elle. Alors que le bâton revient entre ses doigts.
« Mérion. » Un nom. Qui résonne entre les murs de cette chaumière. Il l'observe. Le Cardinal la fixe, alors que son sourire se fait toujours présent. Tranquille. « Ce que je viens faire ici ? » Il approche. Doucement. Pour lui faire face. Plus proche.

Il entre, dans le symbole formé par les os. Alors que ses yeux continuent de fixer cette sorcière. Alors qu'ils viennent chercher au plus profond de son âme. « Voyager, en premier lieu. Cela fait longtemps que je n'ai pas eu la chance de faire autre chose que de voir les mêmes paysages. Tous identiques. Ils ont leur charme, bien entendu … » Son regard se détourne de la femme, pour chercher des yeux cette porte. « Mais lorsque l'appel se fait entendre, il est parfois impossible d'y résister … Vous ne croyez pas ? » Une question. Alors qu'il quitte sa présence. Pour approcher la porte, qui lentement s'ouvre.

« Marchons un peu. Sur les sentiers. » Un ordre intimé. Alors qu'il l'observe à nouveau. Une amabilité dans cette autorité. Mais surtout, des mots qui viennent chercher ce qui se cache sous sa peau. « Peut-être que je ne cherche finalement que cela. À marcher à vos côtés pendant quelques instants. »

Et voir où cela, naturellement. Va les guider.
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Message Re: Une direction à emprunter ~ Francia fin 552 ~ [Mérion]   Une direction à emprunter ~ Francia fin 552 ~ [Mérion] EmptyLun 3 Aoû - 9:05

Les sentiers de la mort


Le regard froid et vide, Satine acquiesçait en écoutant les paroles de son « invité », paroles avec lesquelles elle était d’accord. Elle s’amusait presque de cette situation étrange, une première expérience pour elle depuis son retour à la vie. Elle n’était consumée que par la haine et la rancœur depuis sa mort mais l’arrivée de cette personne, bien qu’étrange, bousculait agréablement son quotidien. La chaumière éclairée par les bougies était la seule témoin de ce qui se passait ce soir-là, l’apaisement de la colère d’une revenante.

Satine eut un léger mouvement de recul lorsqu’elle le vit l’observer en détails. Les sourcils froncés, elle serra les poings, attisant un peu plus les flammes qui les entouraient. Elle se ressaisit rapidement ramenant les bougies à leur lueurs normales afin de ne pas brûler l’habitation. Lui, se lève et se met à s’approcher des bougies. Satine ne bouge pas, elle l’observe discrètement sous cette cape et sa longue chevelure noire, se demandant ce qu’il s’apprête à faire. Chaque parole qu’il laissait échapper résonnait dans la maison. Satine avait l’impression qu’elles ricochaient contre les parois de l’endroit pour revenir frapper ses tympans et son esprit toutes les secondes. Elle le fixe, elle ne le lâche pas du regard, pas une seule seconde et il finit par se présenter. Brièvement mais il se présente.

- Mérion, répéta-t-elle comme pour s’assurer d’avoir bien entendu. Mérion…

Ce nom se grava dans son esprit. Une douleur grandement supportable mais elle le sentit s’inscrire dans son esprit et ce contre sa volonté. Qu’était-ce donc cette sensation ? Comme si son corps avait réagit à ce nom, elle sentit sa chair se mouvoir quelques secondes. Se concentrant avec une certaine intensité sur une seconde, elle imposa à son armure de rester dans sa chair afin de ne pas la révéler à ce Mérion. Étrange.

Le regard de la sorcière s’arrêta sur Mérion lorsqu’il pénétra dans le symbole qu’elle avait pris soin de former avec les os de ses victimes. Il ne respectait donc rien ? Elle l’écoutait parler mais son regard n’était plus sur son visage, elle regardait son symbole comme si quelque chose allait se produire. Il n’avait peur de rien c’était une évidence, mais savait-il dans quoi il mettait les pieds ? Un tel symbole n’augurait rien de très bon pour quiconque s’y risquait. En effet, Satine aurait pu d’une simple incantation le réduire à la folie ou en cendres mais les derniers mots qu’elle entendit la ramenèrent très vite à la raison. « L’appel »… ce mot se grava une nouvelle fois dans son esprit, plus violemment cette fois-ci, si fort qu’elle du se tenir la tête entre les mains quelques secondes.

- Comme vous voudrez, laissa-t-elle échapper. Ne soyez pas surpris par ce que vous verrez autour de vous dans ce cas.

La porte qui s’était ouverte sur la forêt avala Satine qui se retrouva avec Mérion dans la forêt. Il faisait nuit, les lumières de la chaumières n’éclairaient désormais plus grand-chose. Satine fit apparaître une petite sphère luminescente lilas qui se mit à virevolter autour d’eux. C’était une période de froid intense, un moment de l’année où très peu d’humains se risquaient à l’extérieur surtout en cette heure tardive. La récolte était pauvre pour Satine en cette période mais peut-être pourrait-elle se sustenter de cet étrange personnage qui l’accompagnait sur ces routes où la mort régnait ? Non.

Les chemins qu’ils prenaient étaient parsemés d’ossements, de vêtements déchirés, de crânes et de bijoux. L’oeuvre d’une bête sanguinaire, une créature apportant la mort et la désolation dans ces bois. Satine se plaisait à revenir sur les traces des ses carnages. Il y avait parfois eut des luttes et des résistances mais elle était toujours celle qui restait debout.

- La vue vous sied ? Vous sentez-vous dépaysé maintenant ? Je ne me suis pas présentée non plus, pardonnez mon impolitesse, dit-elle d’un air cynique souhaitant lui rappeler qu’il avait été le plus impoli des deux en pénétrant dans sa demeure sans y avoir été invité. Je me prénomme Satine et je suis la sorcière de cette forêt. Je me plais à dévorer les faibles humains, ma vengeance ne fait que commencer et croyez-moi, je n’aurais pas de répit tant que je ne serai pas rassasiée.

Le verglas sous les pieds de Satine commença à fondre alors qu’elle dégageait cette aura étrange, une aura sanguinaire et menaçante qu’elle avait parfois du mal à contrôler. La rage pouvait prendre possession de son corps et de son esprit et la mener à tout détruire sur son passage. Elle avait anéanti tous les habitants de son village natal lors d’une perte de contrôle, mais sa volonté suivait à ce moment-là.

- C’est ce que je m’efforce à contrôler mon cher Mérion, c’est ce que je faisais avant que vous ne fassiez irruption. Mettez-moi au milieu d’une cité remplie d’humains et je vous assure que toutes leurs sales petites vies insignifiantes seront balayées par ma rancœur. Ils ressentiront toute l’agonie que j’ai ressentie !

Les poings serrés, ses ongles transperçaient ses paumes laissant échapper un filet de sang noir qui pénétrait le sol en laissant une trace semblable à circuits de veines et d’artères. Elle leva les yeux pour fixer Mérion, le regard intense, presque violent, attendant une réaction de sa part.
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Message Re: Une direction à emprunter ~ Francia fin 552 ~ [Mérion]   Une direction à emprunter ~ Francia fin 552 ~ [Mérion] EmptyMer 12 Aoû - 1:46
« Merci de me prévenir. Mais ne vous inquiétez pas … » Sa voix glisse avec une légère malice, qui accompagne un sourire de la même nature. Sa phrase ne se termine pas, les mots s'envolent, dans le froide la saison hivernale. Le frisson est présent. À travers le bois givré, sa vitalité figée, protégée, pour que son existence ne vienne pas à totalement disparaître. Une belle ironie : le froid protège cette ultime étincelle, que le Printemps pourra ensuite raviver.
Avait-il omis sa réaction ? À son propre nom ? À sa propre présence proche d'elle ? À ce simple mot ? Appel. Non. Mérion observe, de son œil d'ambre. Il fixe. Mais surtout, il entend. Cette douleur. Son corps entend. Ses sens écoutent – étrange réalité que celle-ci. Oui, ils écoutent. Ce courant électrique qui traverse les nerfs, brûlant au passage chacune de ces extrémités. Cette céphalée qui grimpe, lentement. Puissamment. Mais il ne réagi pas.

Il ne sourit pas, à cet instant. Car cette douleur n'offre pas à sourire. Mais bien il sourit, à l'avertissement de la Sorcière. Qui accepte d'accompagner cette personne à la capuche et au manteau de voyage sombre dans cette promenade. Est-ce un voyageur ou un guide ? À cette question, il n'y a encore que des hypothèses. Mais le jeune homme est pour l'instant présent, aux côtés de cette femme. Une main dans le dos. L'autre tenant ce bâton. Un instant, son regard vient chercher l'orbe aux lueurs de lilas. « Auriez-vous peur du noir ? » Une petite blague. Comme si à ses yeux, marcher dans l'obscurité de ces sentiers n'avaient peu d'importance.

La lueur de la lune est faible, traversant quelques nuages sombres. Elle caresse sa sœur, moins blafarde. Blafard et lilas s'unissant, dans un spectacle surnaturel qui dévoile aux yeux des voyageurs le spectacle du quotidien de celle chez qui il s'est invité. Les morts, les tissus et les bijoux s'entassent aux abords des sentiers de cette partie, profonde, de cette forêt du pays d'Othe, territoire parfois considéré à cheval entre les royaumes de d'Orléans et de Reims. Il observe. D'un regard neutre. Un temps, il s'arrête. Pour approcher d'une broche. Ses genoux se plient. Alors que ses doigts glissent contre la pièce d'orfèvrerie. « L'humanité sait crée de belles choses. Pour peu qu'on s'attarde à leurs talents artistiques. » Il se redresse, avant d'ignorer l'objet. Avant de progresser, sur ce sentier, décoré. Qui s'éloigne de cette chaumière. Qui avance vers l'Est.

Un sourire. Lorsqu'il remarque le cynisme de cette dame. « Enchanté, Satine. J'espère que vous saurez pardonner mon intrusion. Il m'a toujours été appris qu'il est parfois important de savoir surprendre. Pour capter. L'attention. L'instinct. » Les mots sont prononcés avec un mélange de douceur et de malice. Comme s'il cherchait à atteindre quelque chose. En elle. Peut-être réussit-il ? Peut-être pas ?

Et il écoute. Sans l’interrompre. Sans réellement l'observer, aussi. Bien qu'elle peut en être sûr : il est attentif. Et il ne frissonne pas. Bien que couverts, la douceur particulière de ses traits reste visible. Il l'écoute. Attentivement. Oui. Il s'arrête, même. Lorsque Satine semble s'emporter. Dévoiler son sang noir, qui vient couler contre le sol. Ses paupières se ferment un instant. Guttural serait l'adjectif pour définir ce bruit. De la terre qui s'abreuve de ces veines qui se creusent à même sa chair. Puis il ouvre ses yeux. Deux orbes d'ambres, qui fixent Satine, à travers l'ombre de sa capuche. « L'humanité sait créer de terribles choses. Pour peu qu'on s'attarde à leurs instincts. Terrible. Mais puissante. Mais douloureuses. N'est-ce pas ? » Son visage se détourne. Vers un sentier. « Par exemple … Un groupe de chasseurs s'est installé un peu plus loin, au Nord-Est. Dans cette forêt. » Il se tourne dans la direction. Pointe la direction.

« Ils recherchent autre chose qu'une Sorcière. Ils recherchent le Voirloup. En avez-vous déjà entendu parler, chère Satine ? » Un silence.
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