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 [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv]

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ZvezdanZvezdanArmure :
Pontifex

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Message [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv]   [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv] EmptyLun 3 Aoû - 2:51
- Non, Drahomir, ton village ne risque rien.
- J'ai entendu ce qui est arrivé à ceux au sud ! Leur village rasé, comme ça...
- Ceux au Sud n'étaient pas sous ma protection.
- Je sais m-...
- Allons vieil homme. Dois-je comprendre que tu ne me fais pas confiance?

Un sourire, un pas qui approche, dans cette hutte. Là, au centre de ce village perdu dans la forêt sombre, je fais face au chef local. Un homme entre deux-âges, brun, digne mais méfiant. À raison. Quelqu'un qui croit aux vieilles légendes du pays, mais qui sait aussi devoir protéger les siens. Alors il honore les Dieux de cette terre, alors il respecte les esprits... Quand il le faut, il fait des sacrifices d'animaux, dans l'espoir d'apaiser l'ire de ceux aux Cieux, ou de s'attirer leurs faveurs. Il fait tout ça, oui... Mais il reste pragmatique. C'est pour ça qu'il est utile. Que je l'apprécie, d'une certaine façon. Nous sommes là, dans sa demeure, seuls ou presque. Au quatre coins de la pièce, quatre gardes. Tous sont à ses ordres.
Mais tous sont aux miens aussi.

- Tu te rappelles d'où viennent les véritables guerriers de ton village, hm? Un regard vers ces quatre soldats. Immobiles, disciplinés, et pourtant, une certaine sauvagerie qui se dégage d'eux. Une part animale gardée sous contrôle... Des membres de la meute. De la Légion Ardente. Pas ceux avant que je vienne, non. Ceux après. Ceux seuls capables de tenir tête aux bêtes mystiques plus loin dans les profondeurs de la forêt. Parce que ce petit village en lisière de forêt les voit, parfois, les créatures éveillées. Que jadis, leurs guerriers peinaient à repousser la faune impitoyable de cet endroit maudit. à l'époque, je t'ai dit que je t'aiderai. Qu'en échange, tu serai mes yeux et mes oreilles de ce côté de la forêt, que tu serai le toit au-dessus de mes hommes, la nourriture dans leur bol et l'eau dans leur gourde. Et depuis lors, je n'ai jamais failli à ma part du contrat.

Je fixe l'homme. Le chef de village, drapé dans sa cape au col de fourrure. Il sait tout ça. Il sait qui je suis, mes moyens.

- Qu'a donc changé depuis cette époque, Drahomir ? Des rumeurs venues du Sud ? Des contes de village décimé ? Peut-être bien, oui. Mais pas le tien. Parce que je respecterai ma part du contrat. Continueras-tu de respecter la tienne?
- Bien sûr. Je ne suis pas idiot, Zvezdan... Je protège simplement les miens.
- Et c'est tout à ton honneur. Je renforcerai la présence des miens ici... Cela suffit-il à te rassurer ?
- Tant que cela suffit à repousser les monstres, alors ça suffit à mon village.
- Bien.

Un sourire satisfait sur mon visage, je salue Drahomir, puis m'éclipse hors de la grande hutte pour retrouver le dehors. Un village au milieu des arbres et de la brume, en lisière de rivière, peuplé de pêcheurs et fermiers, protégé par quelques hommes solides. C'était ça, avant mon arrivée. Depuis, c'est à peu de choses le même endroit, avec le simple ajout d'un bataillon de chiens de guerre de la Légion Ardente, des éveillés sans armure de bas-niveau, origine slave, qui fondent bien dans le décor local. D'ici, ils gardent la forêt, et ont droit à une existence peut-être plus paisible que celle au Dédale, pourvu qu'ils remplissent leur rôle, fassent remonter leurs rapports. Protéger la forêt, qu'elle serve de frontière au Dédale. Protéger le village, qu'il serve d'avant-poste. Parfois, envoyer des raids vers quelques fortins isolés liés aux Citadelles.

Bref. Cet endroit oublié des Dieux, j'en tirerai toutes les ressources qu'il soit possible de soutirer, pourvu que ça serve aux Berserkers. Que ça me serve.

Alors un village parmi tant d'autres, dans ce petit réseau que j'ai monté. La méthode a différé selon les cas. Le principal, c'est que les rouages de la machine fonctionnent. Je pourrais déléguer tout ça, maintenant que je suis Pontifex...
Mais je ne fais confiance à personne pour gérer ces affaires.
Mais je n'ai pas l'intention de devenir une petite chose apeurée qui reste cloîtrée dans cet amas de chair, terrifié par mon nouveau rôle.
Mais j'ai toujours besoin de souffler, quitter le Dédale, de temps à autre. Alors... alors un prétexte pour sortir.

En bref : la raison de ma présence ici, de ma discussion avec Drahomir. Et maintenant que j'ai fini... Quelques pas en dehors du village, pour me laisser traîner non loin, longer la rivière. Y trouver un arbre confortable, et m'y adosser, me laisser tomber, et enfin m'allonger. Un regard, qui fixe qui perce la brume, qui s'arrête sur l'eau, une mine songeuse.
« Protéger les siens », m'a dit le vieil homme.
Tseh. J'aimerais que ça soit aussi simple pour moi, parfois.

Mais ça ne peut pas l'être, hm ? Eh bien soit : quitte à devoir jouer le jeu des Dieux, autant s'y amuser.

Autant y trouver son compte.
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Berserker du Kochtcheï

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Message Re: [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv]   [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv] EmptyDim 9 Aoû - 18:24
"J'ai tué mon Maître et ancien Kochtchei."

N'en déplaise à la loi du Glaive Rouge. Liv avait tué son Maître et père d'armes. Son mentor. Pas une larme sur ses joues. Pas un sourire aux commissures de ses lèvres. Pas l'ombre d'un regret dans son cœur. Après tout, Dragan n'était pas réellement mort et, par conséquent, il était inenvisageable de le pleurer. Son destin avait été prononcé dès le moment où il avait fait son Vœu. Qu'importe sa volonté, la Slavonne n'aurait pu empêcher les illustres fantômes d'agir. C'était eux qui guidaient ses mains à la toute fin. Partout. Même dans cette forêt. Un jour, son tour viendrait aussi. Néanmoins, cette fatalité ne faisait plus peur à la jeune femme. Alors, quand la voix du nouveau Pontifex s'était manifestée au travers des murs du Labyrinthe, la Lanterne s'était rebellée. Les Cinq avaient manifesté leur colère et leur joie dans un éclat tantôt verdâtre, tantôt noirâtre... Si bien qu'une discussion dans un endroit sûre, dépourvue de tout souffle était de mise.

"Tsssss, à peine son cul sur un trône, cet avorton ose briser les traditions ?"

L'un avait maudit le renouveau de ce pontifex.

"...Comme c'est étrange. Est-ce une idée à long terme, ou simplement un coup de tête en solitaire ? Cela fait depuis si longtemps que le "raisonnable" n'a pas éclairer les chandelles d'un Pontifex..."

L'autre se questionnait à propos du raisonnement de ce jeune homme, par simple curiosité.

"Non, c'est un scandale ! Il doit payer dans la chair et dans le sang !"

Et un autre encore avait juré au nom de la Vengeance.

"Moi je trouve ça très osé. Très sexy comme moyen de refonder des idées désuètes. Héhéhé..."

C'était sans compter les âmes plus pacifiques et plus savantes des deux derniers Hérauts. La Loi du Gaive n'avait rien d'une menace à leur encontre. Était-ce seulement une mesure rétroactive ?

"C-c'est une bonne chose. Peut-être que c'est là un...eh bien, euh...c-comportement à adopter pour rendre le Dédale moins a-anarchique...P-pour faire regagner un peu de noblesse..."

Oui, cette nouvelle avait fait couler beaucoup de cire au sol. Il avait alors fallu converser de longues heures avant de trouver un terrain d'entente. Arbitrer tant d'idées opposées en un seul point convergent était une épreuve de tout instant, un travail de longue haleine. Là, dans cette forêt, le calme ne pouvait troubler leurs longues conversations. L'Histoire et leurs époques définissaient chacun des propos des grands Fantômes du passé et ainsi, par le biais des négociations, chacun y trouvait son compte.

Alors, silence. L'ordre régnait dans la forêt. Du point de vue de la jeune femme, cette atmosphère fraîche et mystique était agréable en dépit des feuilles mortes et des bois nus. Liv se savait être l'une des seules à passer plus de temps en dehors du Dédale plutôt que de subir les remous et les aléas pervers d'une décadence déique. Et, pas trop loin de son emplacement, siégeait un village. Un carré de petites maisonnées habituées à la morsure d'Hiver qui lui confiait parfois un toit, quand l'occasion s'y prêtait. Slave d'origine, la Transylvanie n'avait rien d'un milieu hostile, les barrières de la langue n'existant pas.

Lanterne à la main, manteau chaud sur ses épaules, la guerrière s'enfonçait dans cet allée de conifères et de sapins telle une âme errante. Cette mascarade aurait pu durer des heures. Pour autant, il lui sembla bien déceler un cosmos sur son chemin. Un cosmos qu'elle avait déjà pressenti dans les couloirs étroits de ce Labyrinthe tant redouté. S'approchant, le bois craqua sous ses pas et attira toute l'attention. Dans sa démarche, aucune volonté de discrétion. Tout n'était qu'observation vis-à-vis d'un homme dont le visage devait être connu. Quant à son cosmos, il avait suffisamment brillé en instaurant la Politique du Glaive Rouge pour qu'un soldat puisse le reconnaître. La Nouvelle tête du Dédale. Le Pontifex.


"Bonjour, Pontifex.", souffla-t-elle d'une voix douce, posée, cordiale, sa lanterne n'éclairant que le stricte nécessaire. "Félicitations pour votre ascension."

Malgré la festivité de ces paroles, ses sons n'accompagnèrent pas l'engouement sous-adjacents. D'une relative neutralité, il était difficile de savoir si oui ou non, la jeune femme pensait réellement ce qu'elle prononçait. Plutôt qu'un bon accueil à l'égard de ce nouveau venu, un œil attentif y aurait vu une certaine dose de méfiance, dans ce comportement de biche effarouchée. Là, demeurait une simple évaluation de ses connaissances, de sa façon d’interagir avec son environnement avant d'accorder ou non une pleine confiance. Après tout, ce Pontifex était un inconnu. Un étranger avec de bien drôles de règles mises en vigueur. Peut-être était-ce pour cela que Liv n'avait ni décliné son nom, ni sa Cuirasse. "Voyons voir si la Reine Abeille sait reconnaître l'une de ses ouvrières", pensa-t-elle tout bas.

"Vous n'êtes pas la première personne que je croise ici. Est-ce le poids du devoir qui vous a mené dans cette forêt ?"


En tant que Berzerker sain d'esprit, difficile d'y être insensible. La seule personne que Liv estimait comme un tant soit peu intéressante était à ce jour le Cardinal de la Mort. Mais inutile de juger trop rapidement une personne. Après tout, la Politique du Glaive annonçait une volonté qui lui plaisait, dans la forme comme dans le fond. Etre capable de bouleverser les habitudes et les comportements saugrenus du Dédale incarnait une volonté que la Centurion de la Légion des Ossements poursuivait.


Dernière édition par Liv le Dim 9 Aoû - 21:08, édité 2 fois
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Message Re: [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv]   [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv] EmptyDim 9 Aoû - 21:01
- Descension, diraient certains. Mon regard ne se tourne pas immédiatement vers elle. Je lui répond d'abord ça, l'ombre d'un sourire sur mes lèvres, yeux sur cette étendue d'eau. Je l'ai entendue approcher, oui. Je l'ai sentie, bien avant ça. Puis j'ai entendu sa voix, ses mots. Bonsoir, Liv.

Je vais finalement la chercher du regard, en tournant doucement ma tête dans sa direction. Liv du Kochtcheï, oui. Je me rappelle qu'elle et Velizara ont amenées les Oracles à moi, il y a quelques jours de ça. À peine croisée, mais l'on m'a annoncé leur venue, à elles et aux envoyés du Soleil. J'ai reconnu son Cosmos, et je ne reconnais pas Velizara, devant moi... Pas bien compliqué de procéder par élimination, vous voyez ?

Puis, j'ai entendu le récit. Une ombre aux cheveux de feu, aperçue de loin dans la forêt par quelques uns au Dédale.

- Des gens à rencontrer, à apaiser. Des promesses à rappeler. Disons le devoir, oui, d'une certaine façon. Le devoir d'un village envers moi, et mon devoir envers eux. Échange de bons procédés : appelons ça comme ça. Certains dans ces plaines, forêts et montagnes, le Dédale les gouverne par la peur, la violence et le sang. D'autres, je préfère procéder autrement. Les proies apeurées font un bon bétail docile, mais les âmes redevables font de meilleurs espions. De meilleurs soutiens. Parce qu'il faut savoir jouer plusieurs pions, sur ce foutu échiquier... Tseh. Mais évidemment, ce n'est pas la seule raison de ma présence ici. Il y a toujours au moins une seconde raison, lorsque je sors du Dédale... Puis... heh. Peut-être bien une envie de respirer de l'air frais, aussi.

De l'air frais, plutôt que celui du Dédale.
Je lui lance ça, d'une voix légère, un aveu simple. Puis je la détaille. Une jolie rousse aux yeux couleur océan, la silhouette trop fragile, la voix trop douce, pour une élue d'Arès... C'est ce que beaucoup auraient tendance à se dire. Mais les avisés du Dédale savent que les apparences sont trompeuses. Toujours. Esther en est la preuve... Entre autre. C'est une sorte de jeu en soi, à chaque fois. Deviner les tares des porteurs de Cuirasse. Deviner les démons qui se tapissent dans leur âme, quand ils ne sont pas évidents. Je me demande bien, Liv : qu'est-ce que ça sera, ton secret à toi, hm ? Tes secrets.
Je te devine déjà cette espèce de neutralité pas tout à fait anodine.

- Et toi alors. Devoir, envie d'air frais, un peu des deux... Ou peut-être autre chose encore? Une œillade, puis je reporte mon regard vers la rivière. Cette eau qui coule, elle coule jusqu'à plus loin, vers l'horizon. Par-delà les arbres... En fait, elle ne passe pas très loin d'une de ces foutues Citadelles qui pullulent autour de nous. Va savoir... Peut-être pourra-t-elle être utile, lorsqu'il faudra déloger ces parasites.

Mais plus tard, eux. Plus tard, les Oracles aussi... hm. Peut-être que je devrais lui demander son avis, à elle. Elle doit bien en avoir un, sur ces qui ont toqués à notre porte. Et je sais d'expérience que ce n'est pas une mauvaise chose, d'en savoir autant que possible sur les envoyés du Soleil. Un second avis ? Une ressource comme une autre.

Mais avant de lui demander ce qu'elle pense de ceux d'Apollon, je préfère déterminer un peu plus avant ce que moi je pense d'elle. Alors dis-moi, oui, Liv. Je doute que ce soit le devoir, qui motive ces virées en forêt. Ai-je tort ?

Tseh. « Pontifex ». J'ai encore du mal à m'y faire, l'entendre dans la bouche des autres. Pour moi.
Et pourtant, est-ce si inconnu pour moi ? Pas totalement.
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Message Re: [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv]   [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv] EmptyLun 10 Aoû - 0:21
"...Bonsoir ? Le temps est passé si vite que ça ?"

Ce faux pas mit à mal la jeune femme. Rapidement, une pointe d'étonnement saisit ses membres. Liv tenait à coeur de veiller sur sa Lanterne en fonction des heures et l'idée de faire mauvaise impression sembla mettre la pauvre Luciole dans tous ses états, ne fut-ce que pour quelques secondes. Et, dans cette Lanterne, une vague protestation venait d'éclater.

"..."

Le Silence de leur Hôte n'en dit rien. Elle seule pouvait entendre leur murmure. La voix de la Tradition prenait son mal en patience, prononçant quelques mots d'oiseau à l'égard de ce nouveau chef à la langue bien pendue. Une tonalité que Liv chassa aussitôt au fond de son esprit. Interpellée, la Slavonne écouta sagement cet homme. De quoi parlait-il ? Quelles promesses ? Quelles personnes ? Ses mots ne filtrèrent plus son embarras, et la surprise qui s'était naguère emparée de ses traits fut précipitée aux oubliettes. Ainsi, le Centurion Blanc attendit impatiemment la suite de son récit ; une attente qui, hélas, retomba comme un soufflé. Aucune précision. Quelques mots baragouinés. Etait-il habituellement aussi vague dans ses réponses ? Ou était-ce seulement qu'en cas de première rencontre ? Son regard ne cilla pas. Physiquement, Liv s'était attendue à un homme plus grand. Un colosse comme on en voyait souvent dans le Royaume d'Arès. Ça n'était pas le cas. Qu'importe. Le Dieu de la Guerre avait sans doute pensé que son soldat ferait au moins l'affaire. Et, si ce Chef voulait tout d'abord parler du beau temps et des banalités du quotidien...Que sera sera.

"Effectivement. L'air y est bien moins nauséabonde, mais ce n'est pas bien difficile. Rester enfermés trop longtemps entre ces murs est une bien triste vue, surtout quand nous connaissons les secrets du Dédale." Au loin, ses pensées se perdirent vers leur demeure maudite. Elle haïssait ce Labyrinthe de chair et ne portait pas la plupart des guerriers d'Arès dans son cœur. En même temps, comment aurait-elle pu ? Le savoir n'était pas fréquemment un pouvoir au sein du Dédale et plutôt que d'être traitée de faible, Liv préférait mépriser leur ignorance de loin. "Il est l'insigne de notre échec. Le fardeau que nous devons présenter aux yeux du monde pour une gloire effacée par le Passé. Il a fait de nous les Fauves de la Terre que nous n'avons pas toujours été dans l'Histoire. Je pense que nous devons nous méfier des valeurs qu'il nous inculque..."

Quant à savoir vers où la nouvelle voix d'Arès voulait les mener, Liv ne pouvait encore le prédire. Elle-même avait encore beaucoup de choses à apprendre, à rattraper de ces dernières années. Coller son nez dans un bouquin, écouter et discuter avec les Cardinaux ne suffiraient jamais à se faire une idée de ce nouveau chef. C'était donc avec un certain intérêt qu'elle menait cette conversation. Car, d'une façon ou d'une autre, elle pressentait que ce premier contact ferait de lui ou un allié, ou un obstacle.

"Pour être franche, j'avais besoin d'air frais, Pontifex. Je ne mets que rarement les pieds au Dédale, pour éviter d'oublier mon devoir. Après tout, ne dit-on pas qu'à chaque armée, un barde est là pour conter les exploits dans les lieux les plus importants ? Après tout, il faut bien un loup adulte pour s'occuper de l'insouciance et de l'impulsivité des louveteaux."

Un devoir qu'entre détenteurs de cette Cuirasse, ils s'étaient tous instruit d'une manière ou d'une autre en cédant leur objet de prédilection. Quand l'un mourrait, l'autre reprenait le Flambeau. Une généralité basée sur une Loi probablement injuste pour les plus sensibles. Mais nécessaire.

"Et puis, ici, je trouve le bois qu'il me faut pour ma Lanterne, quand elle ne se sent pas bien. Quand je ne me sens pas bien aussi."

Et cette loupiote était la source de son évasion. Liv ne cacha nullement le lien qu'elle entretenait avec elle. C'était là quelque chose qui n'avait pas dû passer inaperçu dans ce Dédale. Après tout, ignorait-on une Luciole dans une mare de sang ? Dans cette chevelure de feu ?

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Message Re: [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv]   [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv] EmptyDim 16 Aoû - 0:12
- Hm? Un moment de latence, où je ne suis pas sûr de comprendre ce qu'elle dit. Puis, le fil de mes pensées revient à plus tôt. Aux mots échangés. Un éclair de compréhension me passe dans le regard, et je la regarde. Elle a l'air... Heh. Un sourire me passe sur les lèvres, amusé. Mettons donc ça sur le dos d'un esprit distrait. Va savoir : La nuit porte conseil parait-il, peut-être que j'aimerais qu'elle soit proche inconsciemment.

Conseil sur la marche à suivre quant aux envoyés du soleil. Sur la marché à suivre, quant aux âmes damnées du Sang, de la Guerre. Sur la marche à suivre, quant aux bons samaritains d'Athéna, aussi... Beaucoup à penser, dans cet esprit qui cogite. Alors va savoir ? Peut-être que le lapus me trahit : j'aimerai bien être de nuit, que ça soit un prétexte pour me reposer... Ou pour m'oublier.
Porter conseil ? Peut-être aussi. Mais la vérité, c'est que je suis plutôt convaincu de mes projets pour le futur. Parce qu'ils se dessinent déjà, oui.

Le futur... Mais c'est de passé qu'elle me parle. Et tandis qu'elle en parle, mon regard change. Une curiosité intéressée.

- Ils seraient nombreux là-bas à ne pas même être capable de comprendre ce à quoi tu fais référence. C'est rare de croiser des Berserkers un tant soit peu versé dans l'histoire de notre Ordre.

Ils sont nombreux à ne même pas savoir lire. Il y a les incultes, il y a les ignorants, et il y a les idiots, ceux qui ne s'intéressent pas au passé. Puis, plus rare, il y a ceux qui savent... Ou au moins, qui aspirent à savoir. Savoir de quoi était fait l'Hier, le comparer à l'Aujourd'hui, et qui sait, en tirer des leçons pour construire le Demain. Oh, spécifique comme façon de voir la chose ?
Tseh. Peut-être que ça n'est pas si anodin que ça, hm ?

- Je n'y mettrai pas souvent les pieds non plus, si c'était si simple. Mais j'ai mon rôle à y jouer aussi. Mais un Cardinal doit bien mener ses troupes, un Pontifex plus encore. Est-ce que ça m'empêche de fréquemment voyager loin des murs de chair ? Non. Mais j'y reste tout de même, pour mener mon rôle, mener ma quête. Dans les entrailles du Dédale, dans cet enfer sur Terre, j'ai un certain devoir à accomplir. Pour les Berserkers, mais surtout en fin de ligne, pour moi. Le Loup Alpha. Parce que la meute est dissipée, et que sans tête pour penser, sans personne pour la canaliser, elle part dans tous les sens. Pour le meilleur et pour le pire, souvent pour le pire.

Chaos, oui, mais Chaos utile, ordonné.
Sauvages ? Peut-être bien, mais alors, organisés en clan.
Animaux ? Sans doute, mais alors, qui se déplacent en meute.

J'ai assez vu cet endroit décapité, ou dirigé par une tête défaillante. Je sais ce que ça donne. Et l'alternative ? L'alternative, c'est de laisser les commandes à Velya. Alors une tête, oui, mais une tête parasitaire, corrompue et mauvaise. De toute façon...
De toute façon, s'il ne s'est jamais essayé au rôle, ce n'est pas pour rien. N'est-ce pas, Sangsue ?

- Quand... Elle ne se sent pas bien. Un regard vers l'objet. Curieux objet. Objet-lié, visiblement. Quelque chose d'étrange qui s'en dégage. Je sonde la lanterne un instant, puis relève le regard vers Liv. Tu es décidément pleine de surprise, Liv du Kochtchei

Le regard aurait tôt fait de se dire qu'elle a l'air trop fragile pour les Légions d'Arès. L'esprit quant à lui pourrait s'interroger sur sa connaissance du passé, et sur ce qu'il en est de cette lanterne. Curieuse demoiselle rousse, oui. Mais... Mais ma curiosité réside ailleurs, juste un instant.
Autre chose qui me taraude.

- Tu as eu l'occasion de recevoir les Oracles à nos portes, avec Velizara. Plus de sérieux dans mon attitude.Qu'est-ce que tu penses d'eux ?
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Message Re: [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv]   [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv] EmptyDim 16 Aoû - 18:46
« … »

Liv songea quelques minutes, ses yeux détaillant un ciel qui n’existerait jamais dans cette forêt. La Centurion avait hésité à répondre, mais elle ne trouvait pas les mots pour expliquer sa situation. Ses connaissances étaient-elles rares ? Peut-être. Son existence l'avait mené à vivre au beau milieu d'une pile de parchemins en pleine la Transylvanie. Au final, ça n'avait été qu'une malédiction ancestrale, dans laquelle elle avait joué son rôle, et rien que le sien. Mais cela, ce Loup Alpha n'avait pas encore à le découvrir. Pas maintenant. Alors ses pensées dérivèrent ailleurs. En Italie. Quelques secondes sur ces fameux oracles qui venaient de les visiter.

« Excusez-moi, je songeais à un exemple concret pour définir nos invités. Eh...Eh bien, ils sont très intéressants, en particulier le Patron du Théâtre. Enfin, leur cosmos et leurs procédés m'ont toujours fasciné. Ceux que nous avons rencontré cherchent à survivre, mais ont tout à gagner en trouvant des alliés capables de les épauler. »

Les guerriers d’Apollon. Pourchassés par les Saints, dépourvus de foyers. Cet ordre avait atteint un point critique et il ne tenait qu’au Dédale de décider de leur futur : les mener à l’extinction ou bien les aider.

« Pour l’heure, je crois que nous nous arrangeons bien… Après tout, leur cause a très souvent rejoint la nôtre. Le Silence m'avait l'air très bavard, l'Aube Nouvelle était aussi curieux qu'un enfant et le Patron du Théâtre était...Eh bien, le meneur de ce petit groupe. » Ô, nul crainte ne s’imposa dans son cœur. C’était déjà chose faite, et il était fort à parier que ces petites lucioles étrangères soient tout aussi attirés par une lumière dans la nuit. « Toutefois, je ne sais que penser de cette initiative sans savoir ce qu'ils vous ont proposé. Elle m'a l'air plus désespéré et faite à l'aveugle qu'autre chose. »

Ou plutôt, cela l’inquiétait. Comment ne pas répéter ses erreurs, s’ils les avaient oublié avec le temps ? Leur cécité était un danger pour eux-mêmes, mais également un obstacle pour les autres. Une telle détresse ne pouvait que mener à une certaine forme d'opportunisme qui entacherait d'ici peu leur discours. Liv en était certaine. Soudain, tout changea. Un sourire dévora ses lèvres rosées et transformèrent toute forme de quiétude et de neutralité en moqueries, comme si cette dernière venait d’être libérée du fardeau que lui imposait son objet de prédilection.

« Que penses-tu de ces Oracles ? » Liv n’avait pas besoin de Lanterne pour y répondre, ni même de réponses soufflées pour trouver sa vérité. Alors, sa personne sembla bien moins emmitouflée dans son manteau de neutralité, quitte à arborer une pointe de mépris.

« Je vais donc prendre un exemple très, très parlant mon Pontifex, veuillez m’excuser s’il n’est pas à votre goût, mais j’aime adapter mon discours à mon milieu. » Et pas n'importe lequel, ce milieu étant l'armée d'Arès, après tout. Ses véritables pensées ne souffriraient ainsi d’aucune forme de flatteries. Qu'elles puissent choquer, la Kochtchei s'en moquerait certainement. Cette neutralité qui la caractérisait venait de disparaître on ne savait où. « Songez à une fille de joie. Pas la plus belle de toutes, ni même la plus laide. Disons qu’elle fait l’affaire. Elle a plus d’un tour dans son sac et c’est une habituée du coin. L’armée d’Arès n’a que quelques secrets pour elle et cette charmante dame sait toujours faire plaisir, pendant un temps. Hélas, quand elle vous approche, elle finit toujours par vous décevoir. »

Marquant une pause, Liv s'était assise sur une pierre afin de méditer sur les réelles pensées du Pontifex.

« Les Oracles sont à cette image. Qu’importe le siècle. Ils sont capables de choses brillantes, tout comme nos alliances peuvent être abondantes jusqu’à en changer la nature et la définition même de ce que nous connaissons. Ils sont naissance et destruction à la fois. Mais ils ne connaissent aucune stabilité. »

Quand les termes du contrat ne leur convenaient plus, ceux-là les abandonnaient pour suivre une inclinaison plus favorable. Et ce, au moment où leurs alliés naturels s’y attendaient le moins...

« Qui sait ce qu’ils pourraient leur venir en tête comme idée novatrice, du jour au lendemain ?, fit-elle, sceptique cette fois-ci, dépourvue de toute réjouissance et révélant au grand jour une certaine forme d’agacement. « Non, moi, je souris donc à cette femme…»
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Message Re: [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv]   [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv] EmptyMar 25 Aoû - 17:21
Tout à gagner, oui, nous sommes d'accords là-dessus.
Mais ce qui va m'intéresser, c'est surtout ce qu'ils peuvent avoir à offrir en retour. Ressources, réponses, réparation, honnêteté. Je ne suis pas idiot, je sais qu'au jeu des Dieux, les manipulations sont nombreuses, je sais que je ne peux pas leur faire totalement confiance... Je ne peux faire totalement confiance à personne.
Mais... Mais quitte à essayer de manigancer, tâchez d'être un minimum subtils, hm ? Pas comme à l'époque.

Je me le dis, parfois. Moi, jadis Cardinal de la Guerre, désormais Voix d'Arès, j'aurais beaucoup à apprendre à certains de ces pauvres hères sur les choses de la négociation. Puis aussi sur les procédés en sous-main, les subterfuges et toutes ces choses. Ça a quelque chose d'ironique. Une savoureuse ironie, surtout quand on sait le stéréotype extérieur que s'imaginent beaucoup de ceux étrangers au Dédale.
Toi, petit Oracle, Marina, Saint qui juge les barbares des montagnes... Si tu savais comme je vaux mieux que toi.

- Le Silence est bavard, oui. Un sourire amusé, parce que je me suis fait la réflexion, aussi. de l'Aube Nouvelle, j'ai vu la maladresse plutôt que la curiosité. Adonis était encore le plus adroit, oui. Celui qui a parlé. Qui a convaincu, en partie. Lui sait parler, lui sait ces choses que d'autres ignorent. L'on a conclu une entente temporaire, le temps que leur Augure leur revienne s'il leur revient un jour. D'ici là, l'occasion d'échanger des infos, une entraide relative, et... l'occasion de rattraper quelques erreurs passées, aussi.

D'amusé, mon sourire passe à féroce. L'occasion d'en apprendre plus sur l'Ombre de la Vierge. L'occasion d'élucider le mystère de Carthage, d'éclaircir les zones d'ombres laissées par cette Celestia qui n'aurait parait-il pas tout dit. Ce n'est pas un secret : les derniers contacts Oracles-Berserker ont été... compliqués. Cela étant, rien qui ne puisse être réparé avec un peu de bonne volonté... En montrant patte blanche.
Je sais être l'homme des secondes chances, quand c'est nécessaire. Mais pas celui des troisième, quatrième, cinquième chance. Tenez-vous le pour dit, lucioles.

- Tu vois juste. Initiative désespérée d'hommes et femmes au bord du gouffre de leur propre destruction. Reste à voir s'ils se rappelleront qui était là dans leurs temps sombres, quand il reviendront à la lumière.

Si ils reviennent à la lumière.
Pour l'instant, j'écoute l'exemple. La métaphore. J'écoute, adossé à cet arbre, le regard en coin vers Liv. J'écoute, et je souris. Un franc sourire, puis sur la fin, un soufflement de nez, à défaut d'un rire. Un amusement qui ne se cache pas, parce que... Parce qu'on est pas si loin de la vérité, dans cette métaphore, non?

- Oh non, ne t'en fais pas, l'exemple est Très à mon goût. Une malice dans la voix, des yeux rieurs, je la fixe un instant, diverti par cette image inspirée. Puis... Puis je reviens égarer mon regard sur le cour de la rivière. Pensif. Ils aiment se penser artistes, et les gens aiment nous penser bêtes sauvages. Les prédateurs sont imprévisibles pour survivre, les artistes sont imprévisibles par caprice. Par excentricité. Une imprévisibilité dangereuse. Après, ils iront bien dire qu'ils ne sont pas qu'artistes, qu'il y a aussi la divination. Qu'Apollon voit tout, qu'il ne fait rien au hasard... Mais aujourd'hui, Apollon n'est pas là, son Augure non plus. Il n'y a que quelques lucioles éparpillées, qui essaient désespérément de raviver la flamme, de s'organiser.

était-ce dans les plans d'Apollon, ça aussi ? Tseh. Sans doute qu'ils répondraient que oui.

- Alors à cette catin, je donnerai ma nuit, si elle peut la rendre agréable. Je lui donnerai et lui soutirerai des frissons, j'y trouverai mon compte, et elle aussi. mes yeux reviennent chercher ceux de Liv. Tu pardonneras que j'emprunte la métaphore, hm ? Mais je ne lui donnerai ni mon cœur, ni ma confiance, ni trop de confidences sur l'oreiller. Je ferais attention aux secrets que je lui murmure à l'oreille, sous couvert d'un moment intime. Je ferais attention à ce que je leur donne à ces Oracles, sous couvert d'une entente. Capricieuse et instable, mais aussi inspirée et éclairée. Alors... Alors s'amuser avec elle, profiter d'elle, mais ne pas s'attacher.

Et garder une dague sous l'oreiller, si d'aventure lui venait l'idée de profiter de la promiscuité pour me prendre d'assaut. Mais ça... Détail.

- Ma métaphore à moi est-elle à ton goût?

Un air malin sur mon visage.
Ma métaphore à moi laisse bien deviner mon point de vue, sur ces Oracles, et sur comment procéder avec eux à plus long terme... Ou tout du moins, selon ce que j'en pense maintenant.

Qui sait de quoi l'avenir est fait.
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Message Re: [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv]   [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv] EmptyJeu 3 Sep - 2:42
Ce Pontifex était suffisamment éclairé sur la situation pour repérer le trouble qui monterait crescendo dans le cœur de leurs invités. Vouloir n'était pas pouvoir. Leurs propres paroles allaient à l'encontre de leurs croyances : après tout, leur monde n'était-il pas un cycle à leurs yeux ? Et ce cycle, n'était-il pas destiné à leur rappeler toute la cruauté de leur vérité ? Celle d'un monde qui, jamais, ne cesserait de tourner en boucle des choix visant à construire, et déconstruire ce qui n'était pas parfait ?

Les relations, les alliances et les coopérations n'étaient pas parfaites. Toutes vacillaient, se dégradaient et se reforgeaient dans le temps. Ô Liv pouvait se tromper sur ces guerriers d'Apollon, aussi leur avait-elle laissé le bénéfice du doute. Différents, désespérés, au bord du gouffre...Tant de caractéristiques qui ne leur enlevaient pourtant pas les similitudes qu'ils partageaient. Quelle étrange sensation, que celle de se sentir à la fois très proche et très loin de ces artistes...A en juger ses propos, Zvezdan avait bien cerné la Voix de ce petit groupe. Une chose que la Centurion ne laissa pas couler : hochant la tête, la Belle fut très heureuse de trouver un point d'entente. De quoi délier sa langue, et montrer un peu plus de volonté dans ses actes...

"Adonis est un homme charmant, c'est certain." Au moins à l'image dressée de leur catin commune. Une pointe de moquerie scintilla dans ses orbes bleutées. "J'aimerais beaucoup le revoir, à l'occasion. Quelque chose me dit que nous avons beaucoup à partager."

Beaucoup, oui. Et ces discussions seraient faites entre érudits. Pourtant l'ancienne Guerre n'avait pas l'air sans reste. Avait-il quelques connaissances cachées ? Comparer ces Oracles à des Lucioles -un titre que Liv portait elle-même auprès de certaines personnes, ce qui avait eu le mérite de décontenancer cette dame en l'écoutant - était judicieux. Était-ce un coup de chance, ou une affirmation mûrement réfléchie ?

"Votre instinct m'épate. Saviez-vous que les Lucioles sont attirées entre elles par la danse qui les caractérisent ? Leur scintillement est splendide. En général, elles produisent le même signal et la même séquence de Lumière durant leur parade de nuit pour finalement... s’entre dévorer entre espèces voisines." Un silence. Seul le bruit d'une sourde petite rivière berça finalement cette méditation. "J'ai bien peur que leur art ne soit leur propre tombeau. Faites donc attention à cette entente. Il n'existe pas qu'un seul type de lucioles..."

Et ces Lucioles, bien que perdues, n'en restaient pas moins des adversaires et des alliés provisoires de taille. Mais c'était également revenir sur leur petit jeu d'Oracle et de filles de petites moeurs. Et visiblement, son exemple n'avait pas fait mouche. La Centurion avait visé juste, de quoi divertir un bref instant son interlocuteur. Sans aucune timidité ni même pudeur, ce dernier avait d'ailleurs pris un certain soin à présenter ses actes dans une situation "d'un tout autre genre". Cette métaphore, était-elle à son goût ? Ô, lui demander aussi ouvertement cette question, c'était oublier qu'il s'agissait de la sienne en premier lieu ! Dans un rire léger mais cristallin, le verdict tomba.

"Oui, elle l'est, à mon goût ! Je vois que vous apprenez vite. Mais assurez-vous d'aller en son sens et de vous montrer galant. Toujours." Un sourire franc à son tour, sur son visage délicat. L'équivalent d'un clin d'oeil, dans son jargon moins expressif. Qu'il sache également que son élégance portait sur un tout autre genre de lutte instinctive. "Il n'y a pas de meilleures initiatives que d'étudier son adversaire...Ses habitudes...Ses mimiques. Il est inutile d'être devin pour prédire les mouvements dans le futur. Le prédateur observe déjà très bien. Trop souvent, on sous-estime la patience et la passion de chaque Homme, aussi simplet soit-il... C'est regrettable."

Apollon n'avait jamais été fiable. Pas plus que ne le serait ses suivants. C'était ainsi que les promesses des siens s'étaient érigées au fil du temps. Sa Lumière saurait se montrer à la hauteur, et éclairer le chemin. Cela, Liv se permettait d'y accorder une attention toute particulière...Pour autant, n'avait-elle pas oublié une chose qu'elle souhaitait demander à son Pontifex et ce, depuis plusieurs semaines. Tapotant vaguement son menton de ses ongles, l'idée resurgit de nul part et, inspirée, la jeune femme s'empressa de quérir certaines nouvelles.

Des plus hautes instances. Celles qu'elle n'avait pas eu l'occasion de côtoyer mais qui faisaient partis des grandes rumeurs ayant bercé son enfance.

"Au risque de paraître intrusive, comment se porte Dame Aphrodite ?"

Tant que Mars n'était pas de retour, la déesse de l'Amour était une personnalité que Liv considérait comme étant l'une des personnalités la plus fiable et la plus légitime de ce Dédale. Ou tout du moins, "la plus mesurée". Elle était en tout cas sa favorite : celle qu'il lui arrivait de prier de temps à autre. Après tout, la déesse aimait son amant, et le Kochtchei était... Le Kochtchei. Un héros immortel qui souhaitait traverser les âges. Mais une Légende n'était maintenue que par l'Amour passionnel et héroïque que leur conférait la déesse par les Hommes. Aussi, avaient-ils dans cette lampe l'habitude de louer sa beauté et d'en appeler à l'élégance et au charme naturel de leur invitée d'honneur.

Tout, pour rester dans les mémoires.
Dans les traditions, également.
A ce sujet, Liv ne put s'empêcher de lui en tenir un mot.


"Je pense savoir que vous souhaitez briser les traditions. Organiser les choses et...innover. Mes prédécesseurs et moi avons longuement souffert de ces années de décadence. De médiocrité. Certains ont pris la peine de s'adapter à cet isolement, n'apparaissant qu'aux temps de révolution, mais cela ne change pas notre volonté. La Lanterne et moi souhaitons de tout cœur voir le Dédale briller de nouveau. Si Arès est là, Mars dort. Je me demande si vous serez en mesure de rendre la Gloire d'antan à cet amas de chair..."

A ce gloubi-boulga incarné et horripilant qui, chaque jour, lui sortait par les yeux. C'était plus fort qu'elle. Un tel souk attentait à son bon goût et lui donnait un haut le coeur à chaque fois qu'il lui prenait l'envie de traverser les portes en Os de leur royaume. Certes, peut-être était-elle trop précieuse. Trop maniaque, ou trop exigeante vis-à-vis de la Guerre. Mais la Lanterne lui insufflait des volontés contradictoires et leurs litanies, leurs rancunes commençaient à l'agacer.

Aussi, plaçait-elle un peu d'espoir en ce Pontifex pour accorder toutes les volontés de ses colocataires. Un Pontifex avec des origines qu'elle n'était pas certaine de pouvoir expliquer. Et pourtant. La Lanterne criait son intérêt pour ses anciens exploits de guerre...

Que cachait-il ?

"Je pourrais peut-être lire vos traits de visage...Ils sont intéressants, eux aussi. Comme celui de la Mort, bien qu'ils soient drastiquement différents, évidemment..."

Cette curiosité lui porterait un jour préjudice. Cependant, Liv considérait simplement cette analyse comme un jeu : un art à peine maîtrisé qui, pourtant, l'amusait beaucoup désormais. En dehors de cette petite lubie, son masque d'élégance et de neutralité ne tombait jamais. Mais depuis que sa petite personne avait rencontré son Cardinal, ses intérêts avaient drastiquement pris une autre tournure. Elle était de ces enfants à s'amuser avec un insecte, à l'étudier sous toutes ces facettes avant de bien vite s'en lasser. Une pratique un peu personnelle, liée à la médiumnité de ses capacités. Après une brève hésitation, la rousse se tint fois-ci plus droite, les bras croisés, un sourire incertain aux lèvres.

"Je parlerai sans détour, cette fois-ci. J'aimerai savoir si ma venue à un sens...Et si je ne serais pas qu'une simple poupée de chiffon pour les guerres à venir." Encore une fois, son regard ne cilla pas. Pas une seule seconde. Ce jeune Pontifex était encore une âme qu'elle avait bien du mal à cerner. "Quelles sont vos ambitions pour le Dédale ?"

Etait-il de ces Pontifex ayant régné et agi en tant que Voix d'Arès depuis déjà plusieurs siècles ? Ceux-là même qui avaient désintéressé depuis des siècles ses prédécesseurs ? Sa Cuirasse avait toujours été capricieuse, et Liv ne comptait pas lutter contre sa nature...

Sa réponse plairait, ou ne plairait pas. Toutefois, la Vérité aurait le mérite d'éclater une bonne fois pour toute.
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Message Re: [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv]   [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv] EmptyJeu 3 Sep - 15:02
- Tu auras sans doute l'occasion de le revoir. Il a formulé le souhait de pouvoir revenir ici, Quand et Si l'entente entre nos deux Ordres se solidifiera... Quand et Si leur Augure sera libéré. Une sorte de sarcasme dans ma voix, à l'énumération de ces quand et ci. Façon de dire... Ils sont encore bien loin de cet objectif. Sans leur Dieu et sans leur Augure, ils restent désorganisés. Les armées d'Apollon tiennent plus de la guérilla informelle que de l'ordre à la force militaire organisée, en l'état. Des rebelles qui se battent, puis... Qui peignent, sculptent et chantent, j'imagine ? Tseh.

Les lucioles. Pourquoi est-ce qu'ils sont lucioles, dans ma bouche ? Parce que ceux qui voulaient être le soleil, qui voulaient être des phares dans la nuit, de grandes lumières qui éclairent le monde... aujourd'hui, ce ne sont que de petites sources de lumières éparses, éparpillées, de petites choses éphémères et fragiles. Les Oracles sont au crépuscule de leur cycle à eux, et ils tardent à revenir à la lumière. Alors pour l'instant ? Pour l'instant, ils sont ces petites créatures qui brillent et volent au gré de leurs caprices... Qui aimeraient briller plus, mais n'y parviennent pas encore.
Mais je dois avouer que l'ajout de Liv est pertinent, aussi.

- La métaphore est d'autant plus pertinente, vu comme ça... un air songeur. Plusieurs types de lucioles... J'ai vu. Les lucioles d'il y a quelques jours sont bien différentes de celles d'il y a quelques années. Sont bien différentes entre eux, plus simplement. Calme, la voix claire, le regard toujours fixe sur cette rivière, quelque chose de méthodique dans mon regard. Plus que jamais, les individualités doivent sans doute primer, chez eux. Pas de Dieu, pas d'Augure, seules quelques directives et conseillers pour aiguiller les lucioles dans la bonne direction... Mais au final ? Au final, ils sont bien libres de leurs propres initiatives, de leur propre direction. Libre d'être ce qu'ils souhaitent... Pour le meilleur comme pour le pire.

Artistes. Capricieux et excentriques, disais-je, hm ?
Alors oui. Se méfier, être vigilant, et savoir qui est quoi. Rencontrer ces Oracles, individuellement, et déterminer à quel genre de luciole est-ce qu'on a à faire. N'est-ce pas la même chose jusqu'ici au Dédale ? Il y a un monde de différence entre un César et une Liv. Entre un Haldor et une Esther... Les individualités, encore et toujours. C'est encore plus dangereux ici, dans cet endroit où l'instinct règne en Roi, avec la Loi du plus fort en guise de Reine. Et je suis bien placé pour savoir ce qu'une personnalité assez têtue, orgueilleuse et motivée peut faire... Si on lui associe un corps et un esprit puissant et aiguisé.
Je sais le risque. Je sais l'atout que ça peut être, aussi. Il s'agit simplement de contrôler. De surveiller. Ce n'est pas pour rien qu'un Glaive Rouge s'est invité au-dessus de la tête des gens du Dédale, depuis quelques jours. Une épée de Damoclès pour les ingérables.

Mais il n'est pas question du Dédale ici, n'est-ce pas ? Il est question de notre catin solaire.

- Toujours. Je le répète, tout sourire, amusé. Puis, ne suis-je pas un modèle de galanterie, après tout ? Ça dépend ? Oui, ça dépend... Dépend de l'humeur. De la joliesse de la demoiselle, de la situation. La belle étrangère croisée au détour d'une de mes sorties loin du Dédale aura droit à ma galanterie. La Berserker trop sûre d'elle pour son propre bien qui me défie dans le Colisée. Moins. Lymsleia est bien placée pour le savoir. Quant au cas de ce prédateur mésestimé ? Un prédateur sous-estimé n'en est que plus dangereux. Mon sourire prend une teinte plus féroce. Dans mon regard, une lueur particulière. Laisse-les croire que nous ne sommes que des sauvages bons qu'à combattre, tous. Ils tomberont de bien assez haut, bien assez vite. Et je ne promets pas qu'ils puissent s'en relever.

Tout l'inverse, à vrai dire.
Au finir de tout, quand les Saints seront en ruines, quelle sera la suite ? Hm ? La Guerre ne s'arrête jamais vraiment, n'est-ce pas ? Alors il s'agira de conquérir. Encore. Et encore. Sans se cacher, sans prétendre à un idéal de perfection, ou je ne sais quoi. Sans promouvoir « La Raison ». La Raison ? Je ne finirais jamais d'être épaté par l'orgueil des Dieux. Créatures d'instinct, d'Ego et d'émotions excessives, et Athéna voudrait former une humanité guidée par la raison. Ca vous ferait mal, d'avouer que les hommes n'ont pas besoin de vous, hm ? Pauvres petites choses immenses. Un si grand pouvoir, alors vous vous sentez investis de si grandes ambitions. Je ne sais pas si je vous envie ou si vous me faites pitié. Sûrement un peu des deux.

Je m'égare à cette réflexion amère, puis... Puis je lève le regard vers Liv, lorsque sa question tombe. Aphrodite ? Je ne m'y attendais pas, à cette curiosité... Et pourtant. Pourtant, il y a à dire, oui.

- Elle se porte bien. L'on a eu l'occasion de discuter peu après mon... Ascension. Je reprend son mot, un peu de doute dans la formulation. L'on a pu deviser du cas Haldor. Si jamais tu l'as déjà croisé, tu le trouveras peut-être vaguement changé, à votre prochaine rencontre. Plus... Lui-même. Haldor et sa mémoire, plutôt qu'Haldor et le carcan autour de son esprit. Elle a dû s'improviser pourvoyeuse de châtiment, récemment... Pour recadrer les excès d'un certain hôte un peu trop ambitieux. Un certain Velya, oui. Pauvre fou qui pensait pouvoir s'en sortir impunément. Tseh.Mais ça mis à part, elle va bien.

ça mis à part, elle a ses propres projets. Et même moi, je suis loin de tout savoir, bien loin. Les Dieux ont leurs secrets, rien d'étonnant ici. Même Arès a ses secrets...
Et quels secrets.

J'écoute la suite. Ses mots. Et ça fait écho à cette question, d'une certaine façon... Les secrets d'Arès. De Mars. J'écoute, attentif, un sérieux renouvelé sur mes traits. J'écoute, puis je réfléchis, tandis qu'elle parle. Puis, lorsqu'elle a terminé, j'y répond, du tac-au-tac.

- Y a-t-il la moindre réelle tradition, au Dédale? Je lance l'interrogation, mais au ton, ça sonne plus comme une question rhétorique. Le concept le plus proche de tradition que je puisse trouver à ce cloaque puant, c'est cette éternelle maxime, simple et élémentaire : La Loi du plus fort prévaut. Et c'est en son nom que beaucoup de choses se font ici. De bonne, mais surtout... De moins bonnes. Mais elle n'était pas appliquée comme une tradition, jusqu'ici. Elle était appliquée comme au milieu d'une jungle sauvage, entre prédateurs isolés. Chacun faisait valoir sa loi à son prochain, selon la chaîne alimentaire. Or, ce n'est pas ce que nous sommes. Nous sommes une meute. Des prédateurs en clan. Et dans ce contexte, la loi du plus fort, ça ne veut pas dire pouvoir dévorer son prochain impunément après une épreuve de force... Un sourire d'orgueil se pose sur mes lèvres. Presque arrogant. ça veut dire suivre Ma Loi. Mes codes. Et avec le temps, ils deviendront des Traditions. La base pour que les Berserkers s'élèvent de nouveau.

J'ai de l'ambition, oui. De l'ambition personnelle, mais aussi de l'ambition pour cet Ordre. Des années maintenant que j'y suis,et que je vois. Combien de fois la lame d'un Berserker a pourfendue un de ses frères d'arme, plutôt que de pourfendre un ennemi ? Combien de fois le chaos sans sens s'est emparé de nous, pour transformer notre force en faiblesse ? Je suis bien placé pour le savoir. Longtemps, très longtemps, j'ai laissé ma colère me maîtriser. La Cuirasse l'amplifier, mes émotions me contrôler.

Aujourd'hui, je les contrôle. Pas l'inverse. Et ces rares fois où je n'y parviens pas ? Tseh. Cours, si ça arrive.

- Il ne manque pas d'air, le tout frais couronné Pontifex, hm? Un regard en coin, un rictus. Une malice sur mes traits. Audacieux, diraient certains, prétentieux, peut-être. Mais il faut au moins ça pour redorer notre blason. Rome ne s'est pas faite en un jour, et elle ne se reconstruira certainement pas aussi vite non plus.

Alors je suis patient, mais déterminé. Méthodique, mais passionné.
Rome. Ce n'est pas un hasard si je m'amuse à reprendre ce proverbe, non.

Audacieux, prétentieux. Puis curieux. Curieux, quand elle parle de lire mes traits. Intéressants, parait-il... Tseh. Peut-être dois-je y voir une sorte de compliment ? Je l'observe sans répondre, un instant. Comme pour la sonder... Puis pour me laisser le temps de penser. Tes traits à toi aussi, sont intéressants. Finalement, je me lève. Une marche tranquille, jusqu'à aller m’asseoir à côté d'elle, sur ce rocher où elle a pris place, assez imposant pour deux personnes.

- Eh bien lis. Je te dirais bien que je n'ai rien à cacher, mais ce serait un mensonge, alors... Un léger rire. Découvre donc.

Est-ce un don qu'elle a ? Ou bien simplement un instinct... Tseh. Qu'est-ce que j'en sais. Je ne suis pas idiot, mais je suis encore loin d'être devin... Et je n'aimerais pas l'être, de toute façon. Il n'y a pas de saveur à être curieux, quand on sait tout. Donc... Moui, curieux. Le noir de mes yeux vient cherche le bleu des siens. S'y attarder, alors qu'elle pose ses ultimes questions. Toi aussi tu es curieuse, jolie rousse. Une curiosité teintée de doute, peut-être ? Je douterais aussi, à ta place.

- Je n'ai pas d'ambition pour le Dédale. Je lui avoue ça d'un ton calme, sans la quitter des yeux. La voix claire, puis je développe. Le Dédale n'est qu'un endroit. Ou plutôt... Il est plus que ça, mais il n'est pas le Cœur. Mes ambitions concernent les Berserkers. Notre Ordre, pas là où nous sommes. Un sourire. J'approche doucement mon visage, pour parler à voix basse, comme sur le ton de la confidence. De toi à moi, cet endroit pourrait brûler de mille cendres.... ça me ferait sourire plutôt que pleurer.

Un regard entendu. Parce que je pense que je ne suis pas le seul à penser ça, hm ?

- Mes ambitions, sinon ? Tseh. Défaire les Saints et leur idéal utopiste, déjà. Puis... Va savoir. Je t'ai dit plus tôt que Rome ne s'est pas faite en un jour... Un autre dicton rappelle aussi que toutes les routes mènent à Rome, n'est-ce pas? Je la fixe, pour guetter sa réaction après ce sous-entendu. Une façon de tester sa connaissance de l'histoire Berserker. Le Dédale et les confins d'une Transylvanie assiégée par les Saints... C'est bien trop peu à mon goût, pour les bêtes de guerre d'un Dieu Conquérant. Alors mes ambitions à plus long terme ?

Conquérir.

Le détail de ce que ça entend ? Peut-être y auras-tu droit, si tu gagnes ma confiance...
Mais parmi mes projets, il y en a beaucoup que je ne peux pas dévoiler au premier venu.
Beaucoup qui pourraient faire polémique. Même parmi nous.
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Message Re: [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv]   [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv] EmptyVen 18 Sep - 14:47
Un sourcil suspicieux se releva, sur ce doux visage féminin. En tout et pour le tout, cela faisait beaucoup de conditions. Beaucoup de "Quand et de si". A ces Oracles, le Pontifex n'était pas prêt à leur accorder un traitement de faveur, mais ce raisonnement était justifiable. C'était dans les difficultés que l'on dénichait les meilleures alliances. Après tout, qui pouvait bien savoir si la luciole resterait seule, ou si elle s'apprêtait tout juste à former une masse nuisible et grouillante dans les cieux ?

Personne n'aimait les mouches.

"Je ne les vois pas aussi libres. Marcher à l'aveuglette, il y a de quoi se sentir enfermé dans sa Tour d'ivoire...", venait-elle d'avouer avec un demi-sourire, avant de rire, le son moqueur de sa voix transpirant son mépris et une certaine forme d'amusement. "Quand bien même ils n'ont plus de Tours, ne l'oublions pas !"

Son rire continua encore à raisonner dans les airs, léger, moqueur mais mélancolique. Puis tout s'arrêta. Le Temps se stoppa. Beaucoup de contes régnait à leur sujet, et ces légendes leur avaient prêté une réputation que l'on préférerait nier, si Liv en avait eu seulement le choix. Mais cette "sauvagerie" dont venait de parler Pontifex était leur maléfice. Sa condition elle-même ne dérogeait pas à cette règle, quand bien même elle eut préféré être la Grande Exception. C'était leur péché à tous, pour avoir échoué à protéger Arès de son propre mal, il y avait de cela des années....

Aujourd'hui, seul subsistait l'espoir, celui de voir un jour Mars s'éveiller à nouveau. Son cauchemar prendrait alors fin. Elle, eux, quiconque dans cette Lanterne n'aurait plus à craindre la mort. Que le Kochtcheï fut placé dans la Légion de la Pestilence était un indice : les maladies choisissaient la forme adéquate pour s'agripper à chacun de leur plus petit pigment de peau encore vivant. Elles contaminaient les cœurs sans distinction afin de les dévorer à petit feu. Aphrodite ne pouvait être que l'une de ces issues fatidique de ces fantômes qui voyaient leur gloire s'éteindre peu à peu dans le monde des vivants.

Aussi, la dernières actions de la Déesse de l'Amour ne purent qu'encourager la jeune femme à, peut-être, se réserver quelques minutes pour lui adresser quelques mots. Pour partager ses questions, et en espérer des réponses en retour...

"Nous avons de la chance d'avoir le soutien d'une autre Olympienne, dans sa douceur comme dans ses châtiments. Louée soit-elle.", souffla-t-elle avec respect. "Quant à Haldor...Je suppose que je verrais cela de mes propres yeux. La dernière fois que je l'ai vu, c'était un soldat un peu pataud...mais sympathique. Un gros Ours amical, tout au plus. Ah ! Nous avons bien mangé ce jour-là..."</blockquote>

Ses papilles se réveillèrent aussitôt le parfum et le goût d'un bon pavé de biche en tête. Au même moment, un fin sourire se dessina sur son visage. Un sourire entendu. Ô, elle ne savait rien de la Mort et de son passé. Ses capacités ne lui permettaient pas de soulever des mémoires disparues. Toutefois, la Lanterne avait réagi et celle-ci ne réagissait qu'aux prouesses héroïques. Quant au visage du colosse...Celui-ci lui avait évoqué les Vents du Grand Nord, caractérisée par les brises dangereusement glaciales reflétant parfaitement l'hostilité de son milieu. La dureté de ses traits, surplombé de toutes ces petites rides d'expressions, étaient tant d'indices qui lui avaient bien vites permis d'identifier vaguement la vie de ce vétéran qui s'ignorait encore.

Qui était-il, en réalité ? Liv songea mentalement d'aller à sa rencontre, prochainement, afin de lever le voile sur ce mystère. Un mystère que ne partagea pas l'Ancienne Guerre, qui révéla du tac o tac toutes ses petites prétentions et sa volonté à révolutionner le Dédale, à abroger les éléments qu'il n'appréciait guère.

Amusant. Amusant oui, mais ce travail serait de longue haleine, à n'en pas douter...

"Bien que vos ambitions soient louables et que je n'ai rien à redire sur votre approche..." Après tout, il fallait bien s'imposer, une fois sur le trône. "Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vos propos, Pontifex. Le Dédale est davantage une contrainte, il est vrai. Mais il existe encore quelques belles traditions dans ce cloaque puant, bien qu'elles soient cachées par des valeurs différentes, comme...Eh bien, "la Loi du plus fort", pour vous citer. Par nature, une coutume est...disons "délicate". Nos traditions sont tapies dans l'aspect même de nos Cuirasses. On les voit sans nous apercevoir, par ce lien que chacun d'entre nous forge avec sa protection, mais encore par la rage qui décuple nos forces face à nos ennemis. Elles résonnent avec nous, en nous. De là, nos légendes naissent. Certains parlent d'une malédiction, mais ils manquent de recul et font preuve d'égocentrisme..."

Ses paroles restèrent suspendues, comme si Liv cherchait ses mots. Il était facile de se lamenter sur son propre sort. De rejeter la faute sur les dieux, sur la destinée, voire même sur quelqu'un d'autre. La Vie n'était pas tendre avec l'Homme, et elle n'avait jamais aspiré à l'être. Pour autant, il fallait se battre pour y trouver sa place, montrer les crocs, prendre les armes et s'y forger sa propre voix à tout instant. Voilà pourquoi la combativité avait trouvé sa place dans la Loi du plus fort et ce, depuis tant de temps. Son extrême était nocif, mais Liv se demandait surtout comment Zvezdan allait tempérer cette décision. Sans combativité, un tout autre Kochtcheï se serait présenté devant lui. Et la Rousse était encore reconnaissante d'avoir pu appliquer cette fameuse loi désormais prohibée.

Oui, comment allait-il faire la balance pour juger cette valeur ?

"Ces traditions, si elles résonnent en nous, nous donnent l'occasion de briller un bref instant dans notre courte vie et de devenir Rêve ou Cauchemar aux yeux du Monde. Si nous réussissons, alors nous vivrons. A jamais. Ceci n'a pas changé. Ceci est une règle universelle qui font de nous des Saints, des Marinas, des Oracles ou des Berzerkers. C'est en partie ce pourquoi je me bats, en tant que Centurion. Comprenez donc que je sois curieuse de voir comment vous allez procéder à trouver un point d'équilibre dans vos prises de décisions... Comment vous allez convaincre nos petites âmes égarées que vous êtes dans le Vrai, pour que vos Règles deviennent de vraies traditions et que "Votre Loi" soit "la Loi". Il faut plus que le temps : il faut le cœur. "

L'innocence de ce Pontifex était touchante, songea la Centurion. Si régner dans la Peur était bien plus aisée, l'embrigadement était un tout autre type de challenge. Le genre à évoquer quelques souvenirs du passé, à ainsi évoquer Rome aussi ouvertement...Rome n'était plus depuis des siècles. Pourquoi le Pontifex voulait tirer un mort de sa tombe ? Son ton laissa entrapercevoir une pointe de tristesse, lorsque Zvezdan en fit référence.

"C'est bien, d'avoir des ambitions. Hélas, la reconstruction de Rome supposerait déjà de pouvoir s'en rapprocher.", murmura-t-elle, pensive, avant de reprendre. "J'ai vécu avec mon Maître en Transylvanie, mais j'ai vécu mes premières années à Rome. Il n'y a plus beaucoup de choses à y faire tout seul, vous savez. Entre la réalité et les histoires, il y a beaucoup de fantasmes. La dernière fois que j'ai vu le Colisée, il était en ruine, mais pas totalement démoli. Certains disaient qu'il était hanté. D'autres l'imaginaient maudit. Plus généralement, entre villageois, nous disions qu'il était un simple vestige. Beau mais triste à voir. Et puis, avec la situation actuelle en Italia, nul doute que ces chemins sont certainement surveillés...Alors, il vous faut au moins un peu de prétentions en tant que Pontifex pour souhaiter ce genre de choses."

Aussi, n'était-ce qu'illusion, d'espérer regagner un bastion perdu ? A cause de ces Oracles ? Eclairés, charmants, mais tout aussi volages ? A cause de leurs caprices ? Qui faisaient chavirer leur colère et éclairer leurs intentions, avant de les malmener à tout instant ?

Son sang n'eut pas le temps de bouillonner davantage dans ses veines que son Pontifex s'approcha et s'assit à ses côtés, à la surprise de la guerrière de la Légion des Ossements. Docilement, peut-être trop à son goût, Zvezdan s'était porté volontaire à cette lecture. Encore légèrement décontenancée, cette dernière termina par regagner son masque de neutralité, expliquant calmement la vérité de ses compétences. Ses épaules se détendit, puis sa colonne vertébrale, puis enfin ses jambes.

"J'ai des dons de médiumnité. J'imagine que c'est pour cette raison également que je peux porter la Lanterne...Mais j'apprends encore."

Après tout, elle n'était pas une Pythie. Ses billes noires s'étaient plantées dans les siens, mais Liv ne lisait pas dans les âmes. Sa science à elle était plus mécanique, plus rationnelle pour les premières secondes. Lentement, comme pour demander son autorisation, ses doigts se reprochèrent de son visage avant de le saisir délicatement par le menton, scrutant sa gorge, le pourtour de ses lèvres, le coin de ses yeux et le haut de son front. Ils partageaient de nombreuses caractéristiques avec les visages qu'elle avait observé dans ce Dédale. Pour autant, si Zvezdan s'était hissé tout en haut de la pyramide du Dédale, ce n'était pas pour rien.

"Hm, voyons...Vous avez tous les traits d'un Berzerker mais n'y voyez aucune malveillance dans mes mots, mais vous étiez aussi un Cardinal plus sensible que vous ne le laissiez apparaître. Vos traits sont moins tirés que ceux d'Haldor, mais plus marqués ça et là en diverses expressions. Je ne vois pas beaucoup de sourires sincères, d'expressions réellement heureuses mais beaucoup de cynisme, et beaucoup de préoccupations. Ca a finit par marquer votre visage. Vous êtes-vous soucié de nous, de notre état ? De ce que nous sommes ? Au point d'en souffrir et de reprendre nos armes à votre passage; pour faire votre croisade personnelle ? Vos faits de guerre m'intriguent énormément, et je crois déceler quelque chose de..."familier", dans votre visage. De noble, un peu comme...Hm. Vous devriez vous intéresser à votre passé. Il y a des fantômes de guerre qui ne peuvent pas vous quitter actuellement... Vous avez des choses à réparer, de votre passé, et vous voulez le faire avec nous, je crois ?"

Tout le monde avait choisi de se battre pour Arès au nom d'une conviction particulière. Liv ne sentait pas le mal irradier de cet homme, et songea qu'il était plus gris que n'importe quel autre guerrier du Dédale.

"Je peux me tromper, bien sûr..." Comme tout le monde. La Kochtcheï était bien consciente d'être encore relativement peu expérimenté à ce sujet. Et ce n'était pas la Lanterne qui allait l'y aider..."Le Pontifex que vous êtes, c'est encore autre chose. Vous allez encore en voir, des batailles. D'ailleurs, vous serez plus à l'aise pour vous réaliser en tant que Voix d'Arès : cette liberté va vous permettre d'accomplir plus de choses. Ensuite, nous en avons parlé, mais vous n'allez pas m'écouter : vous allez encore briser des lois, des coutumes et des habitudes pour les refaçonner ensuite à votre convenance. Evidemment... " Le bleu de ses yeux s'obscurcit brièvement, comme ennuyé, rappelant la houle des vagues sombres. Bref petit courroux qui s'envola aussi vite qu'une foudre. Vos efforts vont payer, pour la Transylvanie au moins. Mais faites attention à ne pas être emporté dans votre propre Ouroboros. A plusieurs reprises, vous allez rire, crier, pleurer. Je ne sais à quel sujet, mais il se peut que vous vous enfonciez vous-même dans votre propre douleur."

Son jeu venait de prendre fin. Sa main lâcha le visage du Pontifex et Liv se décala. Ses révélations n'avaient rien de particulièrement extravagant, à dire vrai. Mais parfois, la simplicité avait plus de charme. C'était pour cette même raison que le domaine d'Arès ne faisait pas l'unanimité.

Ni pour elle.
Ni pour cet ancien Cardinal qui confessait tout bas ce qu'il avait pensé durant des années...
Liv comprenait cette aversion. Elle comprenait ces mots.

Le Dédale n'était qu'un outil provisoire qui s'était incrusté dans leur façon de vivre et d'être depuis trop longtemps. Le cœur lourd, la Centurion ne put que répondre à ces affirmations avec sa vérité à elle; le ton de sa voix trahissant crescendo son trouble naissant...

"Je crois que ce Dédale ne manquerait à personne...C'est le cauchemar que nous vivons tous ensemble.", avoua-t-elle en retour, plus bas. Sans sourire.

Ses yeux bleus pétillèrent de frayeur. Autre preuve plus fatale, plus indirecte encore que cette cruelle ironie que chacun d'entre eux ressentaient de plein fouet en portant leur Cuirasse. Se débattre était leur quotidien, leur éternel fardeau entre les murs de Chair. Parce qu'une fois le Dédale pénétré, on en ressortait difficilement entier...

Mais alors, ce verbe. Conquérir, pour trouver un Espoir.
Pourquoi pas ?
Les guerriers d'Arès n'avait pas été figure d'exemple dans ce domaine depuis bien longtemps.

Alors Liv songea, silencieusement. Sa lecture avait révélé les intentions fraternelles du Pontifex, mais des intentions plus personnelles se cachaient toujours derrière les plus charmantes intentions. La Rancune de Zvezdan fit d'ailleurs mouche, résonnant à ces oreilles comme un accord incomplet...

"Conquérir. Soit. Est-ce cela qui vous a dirigé vers le Sanctuaire, à croiser le fer avec des Saints plus d'une fois? Pourquoi les détestez-vous ? Et..."Les Saints étaient une chose. Une rancoeur qu'elle entendait fort bien - ils étaient depuis tout temps leurs ennemis naturels- mais que Liv ne partageait pas nécessairement. Leur ancien Sanctuaire en revanche résonnait comme un sous entendu dans ces propos, qu'elle ne put ignoré une seconde fois. "Pourquoi Rome vous intéresserait-elle ? Vos prédécesseurs l'ont toujours ignoré, jusque-là."

Alors, pourquoi ?


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Message Re: [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv]   [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv] EmptyVen 18 Sep - 23:58
- Il n'a pas trop changé à ce niveau.

Un vague sourire, en pensant à Haldor. Oui, c'est toujours un gros ours amical, pour peu qu'on ne le brosse pas dans le mauvais sens du poil. C'est toujours un guerrier. C'est toujours le Cavalier de la Mort, derrière ses airs accessibles. Haldor est toujours Haldor...
En fait, Haldor est d'autant plus Haldor, depuis notre dernière rencontre, s'il fallait être précis.

La suite, je l'écoute tranquillement. Un regard de songe, tandis qu'elle parle, qu'elle explique, qu'elle argumente. Drôle de vision qu'elle a là. Très détachée, froide. Des belles traditions ? Non, non, rien de tout ça, ma grande.
Cet endroit rassemble tout ce que l'homme a de pire, de primal et de bas.
Cet endroit, c'est le point de rendez-vous des fous et des assoiffés de sang.
Ces Cuirasses, ce ne sont ni plus ni moins de que des geôlières emprisonnées. Des bêtes encagées, qui encagent.

Il n'y a pas de traditions, ici. Juste de sinistres héritages.
Tu sembles en savoir sur le passé Berserker, Liv. Mais tu ne sais pas tout. Si tu savais tout, ton discours serait autrement différent. Mais il est des choses que je ne peux pas dévoiler. Pas comme ça, pas sans raison, pas à la légère. Après tout, l'on abat pas ses cartes si tôt dans la partie... N'est-ce pas, Velya ?

- Héritage. Pas tradition. Simples mots, lancés lorsqu'elle achève son discours. Lancés d'une voix claire, calme, yeux sur la rivière. Les Cuirasses ont leur histoire, oui. Certaines sont bavardes sur leur passé, certaines sont bavardes avec leur porteur. D'autres, beaucoup moins. J'en ai vu beaucoup, des Cuirasses. Ceux qui parlent de Malédiction ne sont pas totalement dans le faux, concernant certaines d'entre elles.

Je le dis froidement, sans affect. Là où quelques années plutôt, c'aurait été avec un énervement palpable.
Je pense à Esther. Et à sa protection. N'est-ce pas une malédiction, son lot ? Ne serait-elle pas plus paisible, sa gorge tranchée, séparée de son bourreau de métal ? Je me suis sérieusement posé la question, jadis. Aujourd'hui...
Aujourd'hui, elle est utile, et c'est tout ce qui importe. On perd tous à la loterie des drames, un jour ou l'autre. Certains perdent plus tôt. Certains perdent plus fort. Elle fait partie de ceux-là.
Tant pis.

Curieuse de comment je vais m'y prendre, tu dis ?

- Le Temps, le Coeur, et plus simplement, la Voix. La Voix d'Arès. Je ne suis pas un Leader de demi-mesure, et il ne fait pas bon être trop tendre avec les Berserker. Convaincre ? Je cherche à persuader quand je négocie avec les envoyés de par-delà nos terres. Quand je déclare « Ma Loi » ici, c'est « La Loi », par défaut. Et à ceux qui ont du mal à comprendre ça, ce n'est pas un effort de persuasion que je réserve.

Je te laisse deviner ce que je leur réserve, à ceux là.
Je la fixe un instant, un visage neutre, mais une certaine intensité dans le regard. La simplicité du Dédale a son charme, parfois. Et la simplicité, voilà ce qu'elle dicte : je suis la voix d'Arès, alors ce que je décréterai, vous le suivrez. Et ceux qui ne suivent pas, ils s'en iront, leurs cendres emportées par le vent, ou ils apprendront dans la douleur.
Je peux être raisonnable, oui. Mais je ne tends pas l'autre joue, et je ne donne pas mes ordres sur un ton de proposition.
Alors quand j'ordonnerai, vous plierez. Soit métaphoriquement, soit littéralement. Ce sera votre choix.

- Peut-être que ceux qui disaient qu'il est hanté n'étaient pas totalement dans le faux. Un mince sourire, pour répondre ça, à propos du Colisée. Peut-être qu'hanté est un début de réponse, oui, une forme de vérité un peu déformée. Je n'ai pas eu le plaisir de vivre à Rome, non. Mais je sais des choses, là aussi. Rome n'est pas inaccessible. Il s'agit simplement de la jouer fine. Et la chance veut que nous ayons quelques alliés sur place, n'est-ce pas? Ces fameux alliés du soleil, imprévisibles et volages. Mais c'est intéressant que tu aies un vécu là-bas.

Intéressant. Peut-être exploitable, aussi.Je garde ça dans un coin de la tête.
J'y songe, oui, tandis que je me déplace jusque vers elle, curiosité titillée par ce don qu'elle aurait. Je me pose tranquillement à côté d'elle, sans grande gêne. J'écoute. Je hoche doucement la tête, quand elle explique. Tu apprends encore, dis-tu ? Soit. Je veux bien m'improviser cobaye, alors.

La main s'avance, et je la laisse approcher. Les mots partent, et je les laisse couler. J'écoute, et le début me fait sourire. La suite me fait penser. Ressasser. Le songe se réinvite sur mon visage. J'écoute toujours, mais je pense aussi.
Quelque chose à réparer, oui.
Avec les Berserker ? C'est ce que le destin m'a désigné. En vérité, peu importe avec qui tant que c'est fait.

Rire, pleurer, crier.
Tseh. Ça ressemble bien à mon trio gagnant, oui.

Le jeu prend fin, et je l'observe s'éloigner. Je réfléchis... Et je lève l'index.

- Alors déjà : cynique oui, mais j'en ai quand même, des sourires sincères! Dis-je avec un sourire justement sincère, léger, sur un ton de plaisanterie. Mais le reste... Heh. Intéressant don que tu as là, cela étant. Je me demande ce que tu pourrais avoir à lire sur le visage de certains autres au Dédale.

Je me demande, et à la fois, je n'ai pas envie de savoir.

- Sûrement qu'ils sont beaucoup là-dedans, à «s'enfoncer dans leur propre douleur ». Une part de moi aime – ou plutôt n'aime pas – se dire que c'est un des traits communs à beaucoup d'entre nous. Le Dédale, « Cauchemar que nous vivons tous ensembles »... En quelque sorte, oui. Si bien que ça serait tentant, de tuer le cauchemar pour ne plus avoir à le vivre. Certains vont même jusqu'à s'y complaire.

S'y réfugier.
Mais on a un peu tous besoin d'un refuge, ici bas, qui plus est au Dédale. Alors cette question, oui. Pourquoi les Saints. Pourquoi cette haine, pourquoi tout ça. Je ne lui réponds pas immédiatement. J'observe un point fixe à l'horizon, dans l'herbe. Puis je parle. Doucement.

- Les Saints sont hypocrites en guerre, hypocrites dans leur idéologie, et utopistes dans leurs desseins. À leur tête, tu as une Déesse qui se prétend Sagesse, et qui prétend vouloir promouvoir la raison avant les instincts et émotions... Un sourire de sarcasme s'étire sur mes lèvres. Tandis que les mythes parlent d'une femme qui enrage, frappe et maudit pour un concours de tissage. D'une femme qui se lance dans une compétition puérile pour une pomme, jusqu'à déclencher la guerre ici bas, pour quelques louanges, quelques compliments...

Un mépris qui ne se cache pas, dans ma voix.

- Sagesse ne m'a jamais apparue très sage. Et les Dieux ne sont pas des créatures de raison : ce sont des créatures d'Ego. Ils peuvent bien parler de leurs guerres et de leurs morts comme de « sacrifices pour le Bien Commun », au Sanctuaire. 'Pas besoin de réfléchir longtemps pour se rendre compte que c'est un tissu de mensonge. Pire : un mensonge auquel ils croient.Mon sourire se fait plus franc. Mauvais, mais franc. Je ne mentirais pas, quand je marcherai sur eux. Ce sera pour la leur prendre : leur Terre, leur vie. Tout.
Qu'ils sachent c'que ça fait.


Je le sens. Sous la surface, sous ma peau, à ce quelque chose d'agressif dans ma voix pourtant basse. Cette lueur dans le regard, cette braise. Je sens la colère, maîtrisée, mais présente. Tu n'auras pas le détail du pourquoi de ma colère, Liv. Pas encore. Pas ici. Mais je pense que je t'en ai donnée assez pour que tu devines les contours.

- Je ne suis pas mes prédécesseurs. M'est avis que dans l'esprit de beaucoup, Rome n'est qu'un vestige du passé. Que le Colisée, c'est quelque chose dont on parle dans l'histoire, mais que l'on exploitera plus jamais. Mais dans notre monde, l'histoire n'est pas faite que pour être lue. Elle est faite pour être écrite. Et si l'on veut qu'ils écrivent plus tard sur le récit d'un Colisée repris par ses propriétaires légitimes à notre ère, alors il faudra œuvrer en ce sens. Tranquillement, je me lève, puis m'étire. Puis, entre nous, les couloirs en peau d'intestin, ça fatigue, au bout d'un moment.

Alors va savoir. Peut-être qu'un chapitre Berserker à Rome pourrait s'avérer... Divertissant.
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Message Re: [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv]   [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv] EmptyDim 27 Sep - 2:44
La franchise du jeune Pontifex avait le plaisir d'être rafraichissante, une qualité dont n'avaient toutefois pas manqué ses prédécesseurs. Cette main de fer, elle, n'était pas étrangère à son regard. Ce monsieur portait-il pour autant un gant de velours, a contrario d'Acamas ? Ses paroles et ses lames intangibles finirent par la convaincre que oui, peut-être. Pour certaines convictions tout du moins, que l'idéalisme de la jeune femme ne pouvait entendre...

"Il n'y a de Malédiction que si l'on se soumet à ses règles. Que la Gloire aie pitié de leurs âmes, pourtant maîtresses de leur destin à chaque seconde les plus exquises de leur existence."

Car le monde était ainsi fait ; injuste, mais pourtant très juste dans ses conséquences. A quoi bon essuyer des larmes de crocodiles ? Des échecs qui n'étaient pas les siens ? Liv ne le ferait pas, en tout cas. Elle-même ne s'était jamais pliée à une telle fatalité, ni même à telle tyrannie. Sa réciproque aspirait donc tout naturellement à espérer la même chose d'eux et ce, dans le meilleur des mondes. Mais, soit. Passée cette incartade, ces histoires de larmes et de regrets, l'ancienne Guerre eut au moins le mérite de montrer son véritable visage. Sur sa Loi, sur ses traits et sur ses intentions.

Un héritage ? En temps normal, oui. Mais leur situation actuelle était si critique qu'elle acheva de lui arracher un sourire plein de confiance; une énergie désespérée, ironique et utopique à éveiller quelques passions dans sa voix.

"Mais si, ce sont des Traditions ! Et elles sont très belles !" , s'offusqua Liv. Ce Pontifex devrait apprendre à surveiller ses manières. On ne coupait pas ainsi les convictions d'une femme. "Au point d'absence totale de lois, de conscience ou de règles où nous sommes rendus, cette histoire d'héritage ne me persuade pas. Le Dédale a un fonctionnement plus marginal. C'est un peu comme..." Une pointe d'ironie, d'amusement et de malice reprirent possession de ses traits peu expressifs. Liv dévoilait son talent d'actrice : celui de se moquer du Dédale en lui-même. "Un peu comme la taverne ouverte toute la nuit, qu'on pourrait vandaliser à tout moment. Personne ne s'en soucierait. A force de le répéter, ce n'est plus un héritage en terme de crimes, mais une véritable initiation dans les mœurs. C'est le degré de beauté qu'on peut espérer parmi nous aujourd'hui, je le crains... "

Amusée, la jeune femme parut de nouveau fière de sa métaphore plus légère, taquinant le Pontifex d'un léger défi. Ce petit débat et le répondant du jeune homme la mettait de bonne humeur. Il était clair que le Dédale était sans dessus-dessous, et qu'il leur faudrait plus qu'un coup de balais pour nettoyer ces couloirs crasseux de sang.

"N'y voyez là aucune insulte, j'aime juste les beaux mots et les images percutantes." Une lumière moqueuse et vivace brilla ; celle de sa Lanterne. "Vous avez du répondant et de la culture, je n'aurais pas cru ça de la part du nouveau Pontifex. Je dois admettre que vous êtes amusant."

Ses doigts commencèrent à toucher le socle métallique de son objet de prédilection, comme pour raviver sa flamme face à un vent un peu trop menaçant. Prise dans son travail, les mots ne lui manquèrent pas et enfin, sa mauvaise foi s'envola.

"Enfin, pour tout vous répondre, qu'on y voit là une tradition ou un héritage, je ne sais pas. J'ai beau ne pas aimer le Dédale, j'ai appris à tolérer ses contrastes et à faire avec. Pour l'instant." C'était son aveu. La discussion continua sa lente progression, sous le souffle évanescent de la rousse qui se faisait oreille de la sourde rage du jeune homme. "Les Saints me sont un peu indifférents, pour être honnête. Ou plutôt, je n'éprouve pas plus de mépris que je n'en ai pour les Oracles. Mais je pense entendre vos raisons."

Le passé forgeait l'homme d'aujourd'hui. Utilisé à bon escient, cette colère mènerait peut-être le Vandale à trouver la paix et la Gloire. La preuve en était que ce Colisée lui effleurait déjà l'esprit, sans pour autant le couper de toute rêverie. Un sourire complice et satisfait avait rendu la douceur et la poésie moins abrupte de la jeune femme.

"Retrouver les routes romaines...Eh bien, rien ne vaut les perspectives. Les initiatives venues de loin...C'est un merveilleux projet." Et une ambition admirable. Etre soi-même l'auteur d'une reconquête qui aurait dû se faire depuis des années...Quoi de plus idyllique ? Le Pontifex touchait un idéal pourchassé depuis longtemps par ses ancêtres, de quoi effacer sa neutralité un bref instant. "Cette affaire pique ma curiosité et mon intérêt. J'imagine que ce chantier va nous demander beaucoup de patience, et beaucoup de volontés, même avec nos alliés quelques peu dispersés. Entre vous et moi, ça a toujours été une mauvaise idée de sauter des lignes pour arriver plus vite à la fin du livre. Qui sait ce que la mâratre solaire pourrait réserver à sa fille, élue pour régner à sa place?"

Et qui pouvait bien savoir ce que l'avenir leur réservait pour avoir seulement penser accomplir cet exploit ? Ce n'était pas sur les Oracles que Liv comptait avancer. Après tout, ne considéraient-ils pas l'Italie comme leur chasse gardée ? Ô, que le Berserker du Renard s'éveille et vole les poules de ces paysans ! Mais Zvezdan n'était pas dans le faux : un véritable toit lui manquait cruellement...

...Pourquoi une telle pensée, alors qu'elle ne l'avait jamais vécu ? Troublée, la jeune femme devint silencieuse. Une seconde. Une minute durant. Puis sa joue se plaqua contre la paume de sa main et ses lèvres soupirèrent...

"Si vos désirs de reconquête sont bel et bien réels, vous serez alors pour moi un souffle de vie qui bousculerait les os d'un vieil homme."

Après tout, le Kochtchei n'était-il pas un vieil homme qui patientait sagement dans sa tour ? Ô, Zvezdan ne comprendrait pas. Il ne comprendrait jamais son tourment. Mais la Centurion n'attendait cela de personne. Les criquets avaient rejoint leur silence, et sa voix s'était tue. En silence, Liv avait écouté leur concert, invitant le Pontifex à faire le vide dans son esprit par la même occasion.

"Les peurs qui jalonnent notre existence, les guerres, l'abandon, les défaites...Tout ceci vaut bien la peine d'être enduré pour des moments comme ceux-ci."

Des moments de conquête et d'harmonie. Et si les plaisirs les plus gargantuesques n'étaient pas à portée de main...Ou si leurs conditions d'enfants colériques les privaient de la beauté du paysage, ces brefs instants de calme et de paix, infimes petites particules d'un paradis détenu par ceux que l'on appelait à tord Marinas, Saints et Oracles et plus justement ennemis, quant à eux, n'avaient pas de prix. Tout n'était pas perdu. Le monde avait tant à offrir. Plus qu'une simple vengeance, en tout cas. Cet environnement, avec son odeur de pin, ce ruissellement de rivière non loin d'eux et la compagnie d'un frère d'armes pour débattre de tout et de rien, était unique en ce genre. Le Sanctuaire aussi, était unique en son genre. Rome également, ainsi que tous les recoins de l'Océan qui n'étaient pas encore placés sous leurs étendards, mais qui les appelaient déjà à rêver. D'aucun appellerait ses prétentions comme étant celle d'une romantique, c'était pour autant ce monde-ci que son coeur aspirait à conquérir : un instant d'éternité et d'immortalité pour son être transie de froid.

Carpe diem.
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Message Re: [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv]   [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv] EmptyJeu 8 Oct - 17:18
- Tseh.Elle me fait rire. Un rire acerbe, mais un rire tout de même. Si assurée dans ses convictions, sur son avis, quant aux âmes de ce Dédale qu'elle ne connaît finalement pas tant que ça. Tu connais peut-être l'histoire de notre ordre, ma grande, mais tu restes une jeune, nouvelle petite chose, encore innocente des affres de cet endroit maudit. Tu peux bien voir les choses d'un point de vue d'historienne, mais tu ne peux pas encore les voir d'un point de vue de sujet. Connaître l'histoire et la vivre, ce sont deux choses bien différentes. Connaître la théorie et vivre la pratique, pareil. Si tu dures entre ces murs, viendra un beau jour où tu n'auras aucun poids sur ton destin. Sur la suite, sur ce qui t'arrive, sur ce qui t'entoure, sur quoique ce soit. Tu seras spectatrice, impuissante et démunie, soumise à ce que cet endroit...Je laisse la phrase planer... Puis je me ravise. Ce que cette existence a de terrible. Là alors, tu viendras me voir. Je serais curieux de voir si tu tiendras le même discours.

Je lui dit ça d'une voix de faits, sans agressivité, juste un pronostic. Ton erreur, Liv, c'est de penser que le jeu te permet toujours de contourner les règles. Que le jeu te laisse le choix de jouer, ou passer ton tour. Or, le choix est un concept volatile, ici bas. Quelque chose qu'on a un moment, et qui peut vite, très vite nous être subtilisé l'instant d'après. Des instruments, des outils, des jouets dans les desseins des Dieux, des sacrifices sur l'autel de leurs ambitions, de la chair à canon sur leurs champs bataille. Voilà ce que l'on est. Peut-on se soustraire à ça, être ou devenir Plus que ça ? Oui. Mais cet état de fait reste, il est immuable, marqué dans la chair comme une cicatrice qui ne part pas. Jamais. Sauf à la mort, et parfois pas même là.
Tu iras leur dire, à la grande majorité de ces Berserkers qui n'ont rien choisis de leur destinée jusqu'ici. Leur dire ton point de vue, à eux, dévorés par leur Cuirasse et dominé par la volonté des Dieux.

- Tradition, donc, tu dis. Je lève mon regard vers elle, pour la considérer un instant. Après avoir écouté son petit discours, une fois encore. Tradition. Beaucoup d'insistance sur ce mot, pourtant si vide de sens, pourtant si flou dans ce qu'il veut réellement dire au Dédale. Soit. Nomme-les donc. Nomme-moi les traditions de notre ordre, explique-les moi. Éclaire ma lanterne. Pas de métaphore, pas de catin... Dis-les moi comme elles sont, ces fameuses traditions.

Ne t'en fais pas. Si je voyais une insulte dans tes mots, l'échange serait autrement différent.
J'y vois surtout un idéalisme naïf et de la maladresse. Je ne sais pas énormément de ton histoire, Liv. Mais j'en sais assez pour dire que ce que tu sais du Dédale, tu le sais surtout soit de livres, soit de on-dits, soit de récits. Tu as entendu et vu, mais tu n'as pas vécu cet endroit.
Tu me rappelles le moi de mon enfance. Celui qui pensait que la guerre était drôle.
La guerre au travers des yeux d'un très jeune enfant, celle avec des épées en bois, où tout le monde se relève en riant à la fin du jeu.

- Tu peux bien penser ce que tu veux d'eux, pourvu que tu fasses couler leur sang comme celui de n'importe qui d'autre quand l'heure viendra.

Je réponds ça, une œillade dans sa direction, quand vient le sujet des Saints. Pense bien ce que tu veux, oui. Toi et tous les autres du Dédale, placez vos convictions là où vous voulez, peu m'importe. Si vous adhérez à ma vision ? Tant mieux. Sinon ? Tant pis, mais suivez les ordres. Le jour viendra où ce genre de considération sera plus importante... Pour l'instant ?
Pour l'instant, faites ce qui vous est dit, tuez qui l'on vous désigne comme cible, chiens de guerre. Plus tard alors, on pourra... Discuter d'autres détails.

Même si j'aborde quelques uns de ces détails peut-être un peu prématurément, ici, avec toi, Liv. Le détail de ce Colisée, les contours d'éventuels projets à ce niveau.... ça pourrait être l'une de ces tâches, finalement. L'un de ces trucs que j'ordonne, et dont j'attends qu'il soit exécuté.

- Faire les choses dans une précipitation vive et dangereuse, ce pourrait être une solution. Une solution que beaucoup parmi les nôtres et parmi nos ennemis nous verraient bien choisir. Un sourire. Mais j'ai toujours été partisan de la patience, oui. Quand elle est utile, tout du moins. Le Colisée est une affaire épineuse, parce qu'il est au milieu d'une Rome ancienne Terre Oracle, désormais annexée par les chiens d'Athéna. Alors avant de monter des plans sur la comète... Il va s'agir de repérer. Prendre la température dans cette ville, parmi ses mortels mais aussi sa facette occulte.

S'intéresser au Colisée, c'est une chose, mais il ne faut pas oublier... Tseh. Faut pas oublier tout le bordel autour.

Je fixe Liv un instant, après ses mots curieux. « Vieil homme », dit-elle... Un quelque chose d'incrédule sur mon expression, pendant que je la jauge. Vieil homme, comme la légende locale de cette Cuirasse ? Vieil homme, comme ce fantôme qui n'en est pas vraiment un.
Comme quoi, la notion d'Héritage était encore plus à propos que ce que je pensais. Tseh.

Les derniers mots résonnent dans ma tête, pendant ce moment de silence. Mon regard revient se perdre sur le cour d'eau, la mine songeuse fait son retour sur mes traits. Quels moments ? Je me demande. Quels moments valent bien tout ça. Qu'est-ce qui vaut de vivre la vie d'un Berserker ? Le folle Rage, et ce qu'elle a de cathartique ? Le plaisir immoral caché dans les horreurs de la guerre ? Les courts moments de simplicité au cœur d'une vie de tumulte ? C'est vrai, oui. C'est vrai que les plaisirs simples de la vie ont un goût tout particulier en bouche, quand le quotidien est au contraire tout sauf simple, tout sauf banal.
Je m'en rappelle encore. Il y a deux-trois ans de ça, je les ai savourés, ces moments de simplicité partagés avec Elle.

C'était agréable. Mais c'est un agréable foutrement amer, que celui d'un passé révolu. Tu sais. Ces bons moments d'hier, que tu n'auras plus jamais l'occasion de vivre demain. Tseh.

J'y pense. Et je souris, un sourire étrange, insondable, qui n'est pas totalement heureux, mais pas totalement triste non plus. Le noir de mes yeux plongé dans un horizon de nostalgie maussade.

- La vie ne demande l'avis de personne avant d'imposer ses épreuves. Quitte à être condamné à les subir, autant en retirer quelque chose.

Retirer l'adrénaline, l'amusement.
Retirer le fruit de son labeur, ses désirs et ambitions.
Retirer la récompense, quelle qu'elle soit. Prendre à la vie ce qu'elle ne donnera pas d'elle même.
Tout.

- Bref. Assez de branlette philosophique pour aujourd'hui, la rivière n'a pas besoin que je la surveille pour suivre son cours. Un étirement, et je me lève du rocher, reprend mon attitude plus légère, décontractée. Une main qui passe dans les mèches, et descend jusqu'à la nuque pour masser un instant. Une œillade vers le chemin entre les arbres, un peu plus loin. Curieux sur quelque chose, par contre. Parait-il que tu ne passes pas souvent au Dédale. Tu... Dors là où le vent te porte, ou tu as endroit à toi dans la région?


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Message Re: [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv]   [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv] EmptyVen 9 Oct - 21:13
"Mais je tiendrais toujours ces propos, Pontifex. Nous sommes maîtres de notre propre Destin et ce, jusqu'à notre mort. Et puis, entre nous, c'est le propre du Héros de ne voir que la pointe de sa glaive et de continuer à lutter. A quoi vous attendiez-vous, face à un centurion se proclamant immortel ?"

Ego. Fierté. Martyr dans sa propre douleur. Mort, noyé, brûlé vif, ou que savait-elle encore. Zvezdan ne comprenait peut-être pas son point de vue et y voyait sûrement là une forme de naïveté. A tord et à raison. Rien n'était plus fiable que sa propre personne. Le reste, leur environnement, n'était qu'une succession d'obstacles à trancher pour en ressortir plus glorieux encore. Cette idée réveilla en elle sa volonté ; petite voix qui murmura et claqua bien vite.

"Le plus difficile, c'est simplement de savoir quand battre en retraite. De manière à faire couler le sang au moment propice., signifia-t-elle en accompagnant ses dires de la pointe des doigts, comme pour appuyer la vérité de ses mots. "Je trouve le concept de Tradition plus charmant et plus pertinent dans mon cas. Et puis, l'un des esprits qui m'accompagne serait fâché que je lui tourne le dos. J'ai besoin de lui. Nous sommes amis."

Liv n'aurait su être plus claire. Mais sa vision du jeune Pontifex entrait plus en résonnance avec ses prédictions. Il avait l'air...complètement déprimé. Acre. Abattu à force de déambuler tel un fantôme sous un air de vengeance. Quelle tragédie. Mais peu importe, dans le fond. Liv connaissait encore mal son Pontifex et cette attitude des plus ombrageuses ne la regardait pas.

Finalement, cette conquête de Rome l'aiderait peut-être à se montrer plus heureux. Avec un vrai sourire sur les lignes de son visage.

"Il est clair qu'une approche un peu trop directe serait...Désespérée. Je suppose que vous gagnerez mieux à faire profil bas. A jeter un œil sur la marchandise."

Personne ne voulait de cette ruine naguère prospère, après tout. Quant à la nouvelle demande du Pontifex, cette dernière reposait parfaitement dans son carcan de compétences. Eclairer les chandelles, car sa jeunesse de service lui porterait certainement préjudice. Liv acquiesça alors avec politesse, faisant fi de son ironie, avant de répondre plus sereinement.

"Et votre lanterne, j'éclairerais. L'ancien Kochtcheï parlait énormément de prospérité. De succession également.* Cela rejoint l'héritage. Mais bon, un peuple, un groupe et une population donné a toujours ses traditions, surtout s'il est au service d'un dieu. Sinon ce ne serait pas un peuple. Les Berserkers forment-ils un peuple ? Ou sont-ils dispersés et sans nom, selon vous ?" Ces dernières réflexions ravivèrent un soupçon d'intérêt. Le Pontifex serait-il prêt à renier le propre peuple qu'il conduit ? Question piège. "Hmm, laissez-moi réfléchir...L'autel sur lequel vous sacrifiez quelques pauvres âmes au nom d'Arès, par exemple ? Il faut bien nourrir la Foi et les croyances. D'où votre intérêt à ce que votre Glaive en devienne une. "

Etrange petit Pontifex de songer qu'une chose aussi primordiale au sein d'un groupe et d'un culte n'existait pas, alors qu'elle faisait partie de la définition même de l'unité. Toutefois, il était vrai que les mois suivant sauraient relever davantage leurs existences. Le couple divin qui y résidait y veillerait certainement. Avec assiduité. Se relevant, la Centurion interrogea du regard le Pontifex et ses sautes d'humeur. Etrange...Etait-il pensif ? D'un autre côté, elle doutait qu'aucun Berserker ne partage son point de vue. Leur âme était trop marquée par la monstruosité des guerres. Une monstruosité que lui avait épargné son foyer pendant de nombreuses années. Son existence méritait probablement d'être mentionnée.

Croyait-il qu'elle dormait dans les bois ? Un sourire cynique éclata sur ses lèvres, suivi d'une ponctuation mesurée, mais bien étonnée.

"Oh, oui. J'aurais dû y venir plus tôt. Je dors ailleurs. J'ai grandi dans la région et, à la mort de mon maître et défunt père, j'ai hérité de son domaine. Aujourd'hui encore, il s'agit de mon refuge. Un endroit charmant, un peu froid, un peu aimant, un peu...cruel avec ses passages insolites et sa petite tourelle. "Un peu de tout", voyez-vous. C'est ce qui se dit parmi les servants qui continuent à y faire leur service. Je n'ai jamais su tout ce qui s'y passait. L'ancien Kochtcheï l'a cultivé au cours de ses nombreuses années de service et aidait parfois certains villages voisins à..." Un souvenir ressurgit. La jeune femme déglutit et songea qu'il était encore un peu tôt pour instruire son Pontifex sur ce point. "Ca a bien changé, depuis quelques mois. J'ai longtemps cru que j'aurais pu m'y ennuyer, mais je me rends compte que non. Maître Arès a estimé que je suivais la tradition, la gloire, l'épopée, la conquête et les convictions nécessaires pour être libre de mes mouvements. Il y a la Lanterne, mon amie, mais il y a aussi ma Cuirasse. En tous les cas, si vous sentez un certain malaise et que vous avez besoin..disons, d'un bon feu de cheminée, vous ne perdrez rien à la visiter en mon nom. Elle regorge de parchemins et de babioles cumulés au fil des guerres. Je n'ai jamais terminé de les lire."

Y songer lui fit rappeler que sa servante devait certainement attendre son retour. Ses yeux verts cherchaient certainement son cheval du regard, en ayant cet étrange surnom au bout des lèvres...Hilf. Protection. Elle n'avait pas tord. Peut-être était-elle le dernier rempart contre les pillages.

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Message Re: [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv]   [Milieu Février 553] Au labyrinthe rouge, je préfère la brume [PV Liv] EmptyMer 4 Nov - 11:34
- à ce à quoi je m'attends de la part de chaque Berserker que je rencontre la première fois. Et le constat est simple, à vrai dire. De petites choses souvent fières, souvent sûres d'elles, brutales et égoteuses. Mais qui au final pour la plupart d'entre elles, ne durent jamais plus d'une année avant de finir broyées ou bien par le Dédale, ou bien par la Guerre, ou bien par va savoir quel autre caprice que le destin réserve aux élus des Dieux.

Un sourire mauvais, sur mon visage. Un amusement sombre, désabusé.

- Je les compte sur les appendices d'un mille pattes, ceux avec une Cuirasse qui ont eu des mots à peu de choses prés similaires aux tiens. Ceux qui continuent aujourd'hui de vivre en concordance avec ces mots-ci par contre, j'en compte moins que je compte de doigts sur ma main droite.

Ils sont confiants, ils sont forts, mais pas assez. Pourtant, ils sont sûrs d'avoir ce qu'ils faut. Puis ils meurent.
Ils sont présomptueux, forts d'une expérience du combat, mais pas celles des guerres divines. Alors quand les folies des Dieux se mêlent à la trame de leur destin, ils se rendent compte d'à quel point ils sont petits. Souvent trop tard.

- Au final, je ne m'attends à rien. J'attends de voir si les actes suivent les mots. En temps voulu, tu auras l'occasion de me monter si ta confiance est bien placée... Et j'aviserai.

Je suis curieux, tiens. Qu'est-ce que te fera la guerre. Comment est-ce qu'elle te transformera. En bien, en mal, en chose amorphe au sol, vidée de son sang trop tôt pour prouver quoique ce soit ?
Surprends-moi. Rejoins-moi dans le club fermé de ces quelques doigts de la main droite qui sont parvenus à accorder actes et mots, dans le jeu des Dieux.
Avec ou sans Esprits, avec ou sans Lanterne.

Je me contente d'acquiescer sur le sujet de Rome, sans ajouter de mots. Parce qu'au final, tout a été dit. Rome est le centre de beaucoup d'intérêts, beaucoup de forces s'y ressemblent et s'y investissent. Alors s'il doit s'agir de placer ses pions sur cet échiquier... Il faudra s'informer avant toute chose. Avancer en terrain miné, ça trouve vite ses limites.
En parlant de terrain miné...

- Les Berserkers forment un Ordre. Même si parfois, le mot est difficile à prononcer. Un rictus acerbe sur mes lèvres, un sarcasme dans la voix. Puis... Puis une réflexion, quant à la question de ces sacrifices. Tseh. Belles traditions, hein ? Hm. J'imagine, oui. Ça doit bien être la chose la plus proche d'un réel concept de tradition ici-bas. Un songe dans le regard. La foi, oui. C'est important.

Ce serait bien difficile, de lire le fond de mes pensées. Et pourtant. Pourtant, je sais ce que je pense, limpidement.
Je ne crois pas en Arès. Je n'ai pas la Foi des Olympiens. Je sais leur existence, je sais leur puissance, mais ils n'ont pas mon adoration. Pas même Lui. Et tu le sais, n'est-ce pas, Dieu de la Guerre ? Tu sais ce que je pense vous autres. Tu sais ce qui se trame dans la tête de pauvre petit mortel, de ce Vandale revanchard et orgueilleux. Tu sais que si ça ne tenait qu'à moi, que si ça tenait dans la paume de ma main, si j'en avais le pouvoir... Je me briserai des chaînes des Dieux. Qu'importe le moyen. Les priver de leur influence, de leur vie, de quoique ce soit.
Tu sais que je hais ces chaînes. Que je hais les Parques. Que je hais vos petits jeux.
Tu sais que je te hais tout en même temps que je te respecte. Parce que tu as pour toi que tu dois être le plus honnête des Olympiens, dans ta folie. Ta brutalité. Ta simplicité.
Tu sais que tout ça pour moi, ce n'est qu'un moyen vers une fin. Mais peu importe, hm ?
Peu importe pourvu que je sois fidèle et que je fasse le travail.

Tseh. La Foi c'est important, oui.

- Mais c'est que je te croirais presque dans les bonnes grâces de Maître Arès, à t'entendre. Une taquinerie dans la voix, je reprends ses mots, l'attitude légère, mais sans pour autant cacher la lueur d'intérêt dans mon regard. Voilà qui pourrait être utile... Instructif, même. Mais soit, je prends note de tes mots. J'espère que tu es meilleure hôte que notre Maître des clefs au Dédale.

Même si à choisir, je suis déjà totalement sûr de préférer ta compagnie à celle de Velya.
Tu es intriguant, jeune Berserker. Tu sais tout autant que tu ignores, tu cumules la sagesse et l'orgueil.... Tseh. Ça me rappellerai presque quelqu'un, par quelques aspects. Tu as du potentiel. Et comment est-ce qu'on développe ça ?
Sur le terrain.

- D'ailleurs, sois prête à recevoir, dans les jours à venir. Je viens d'avoir une idée, et... Et peut-être qu'il sera bon de discuter prés du feu, comme tu le proposais. Une malice particulière, dans le regard. Je parlais d'une occasion pour prouver tes mots, plus tôt, hm ? Eh bien, ça ne va pas se faire tout seul.

Alors peut-être bien que tu auras ta chance. En attendant...
En attendant, un geste pour me lever, un autre pour m'étirer, Une œillade vers la Berserker.

- J'aurais bien prolongé la petite discussion encore un moment, mais j'ai à faire. Au plaisir, Liv du Kochtcheï Quelques pas pour commencer à m'éloigner, puis je lance un dernier regard par-dessus mon épaule. Oh, et. Tu sauras, quand je viendrais. Accueille-moi avec une bonne viande en guise de bienvenue, tu veux?

On discute toujours mieux le ventre plein.
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