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 [Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan]

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MorriganMorriganArmure :
Cardinal de la Mort

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Message [Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan]   [Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan] EmptyVen 12 Fév - 19:56
Pour remonter du désert jusqu’aux contrées Slaves, il avait fallu faire du chemin. Et avec Ghanima pour m’accompagner, c’était là une tâche particulièrement fastidieuse. Car distraite comme elle était, il suffisait d’une rixe pour attirer son attention et se mêler à des conflits qui ne la concernaient que peu. Mais voilà, depuis qu’elle avait obtenu sa cuirasse, son caractère belliqueux avait disons gagné en intensité. Si au sortir de cet épisode sanglant, nous avions recouvré la raison, il apparaissait que nous étions sorties de là changées. Enfin, Ghanima davantage que moi-même. Car après tout, dès la naissance, j’avais été prédestinée à ce moment, cette transformation. Pour autant, quand bien même je suivais docilement les fils de ma destinée, je n’ignorais pas moins ce qui m’attendait. Et de l’ignorance naît quoi ? La curiosité.

Parce que j’étais curieuse de ce qui nous appelait dans ces territoires reculés, je posa à ma chère sœur un lapin à sa dernière invitation de la suivre dans ses petits jeux de guerre. Des guerres, nous en trouverions bien assez à l’avenir. Par ailleurs, je devais reconnaître l’envie innocente de me poser quelques temps pour me prélasser. Il fallait dire que ces dernières semaines avaient été particulièrement éprouvantes. Alors certes, je n’avais pas eu le temps de tisser des liens très puissants, mais j’avais tout de même confié l’essentiel de mes sœurs à cette Mort que je sers à présent. Non pas que cela m’attriste. Simplement, pour chaleureuse qu’était la Mort, elle laissait aux vivants ce vide qui n’attendait que d’être comblé. De joie, je découvrais ce qui deviendrait mon nouvel environnement. Un domaine qui déjà, promettait d’être moins aride que là où je suis née.

Je passais une lignée de citadelles d’où je percevais des énergies que mon instinct me commandait d’éviter. Approchant du danger, cela me confortait à l’idée que dans le même temps, j’approchais du but. Devais-je m’y attendre ? Mais à l’instant où j’atteignis ma destination, une forme de circonspection me prit en observant le paysage lugubre qui se dessinait devant moi. Une Cathédrale vivante, pour ainsi dire. Des muscles qui bougeaient et gesticulaient sans aucune grâce sur une armature d’ossements de mauvais goût. Un moment, je crus que c’était une blague. Je crus que mon intuition me mentait. Que l’appel qui m’avait attirée n’était pas… ça. Hélas, force était de constater que je ne me tenais pas devant un mirage.

À bien m’écouter, je discernais entre ces murmures parasites un sentiment authentique qui faisait frissonner la cuirasse que j’avais choisi de garder en moi. Après tout, se présenter en armure avait souvent l’effet de tendre les personnes que je rencontrais. Dans ce Dédale de chair, je discernais une quantité indénombrable d’esprits qui coexistaient, ou plutôt, se toléraient. Cependant, dans le même temps, outre ce maquillage organique où je ne me reconnaissais pas, il y avait autre chose qui me dérangeait. Quelque chose sur quoi je n’arrivais pas à mettre de mot. Aussi pris-je l’initiative de m’avancer, rejoindre cette porte qui s’ouvra à ma vision, comme si cette citadelle macabre reconnaissait en moi l’un de ses pions.

Arpentant les couloirs poisseux de cet environnement sordide, je n’exprimais sur le visage aucun dégoût. Simplement, j’analysais par tous mes sens. Je croisais plusieurs visages. Mais également, d’étranges créatures. Des créatures à l’aura troublante, jugeais-je. Seulement, je n’étais pas présente dans ce domaine depuis assez longtemps pour distinguer ce qui était normal ou non. Ici, j’étais une étrangère, une simple visiteuse dont la présence suffisait à faire frémir les soldats qui gardaient les lieux. Étrangement, outre ces derniers, je pressentais que des yeux s’étaient posés sur moi. Était-ce d’avoir posé le pied dans un organisme vivant ?

Sans que je me l’explique, mes pas me portèrent en un lieu où je me sentis plus à l’aise. Alors qu’à la vérité, l’espace n’était guère moins lugubre qu’ailleurs. Des crânes et des ossements venant soutenir plusieurs constructions dont je ne saurais affirmer s’il avaient été sculptés ou s’ils étaient apparus comme tels. Dominait ces quartiers un trône de fort mauvais goût, et dont j’ignorais bien l’intérêt. Posant un regard fugace à gauche, je remarquais quelques ombres intimidées qui m’observaient. Les guerriers ici étaient-ils donc timides ? Effleurant de mes doigts délicats l’autel de crânes, je remarquai que depuis mon arrivée, une brume s’était imposée alentour depuis mon arrivée. Dans le même temps, de prendre conscience de défenses. Des défenses qu’il m’appartenait d’activer, d’évidence, mais que je n’estimais pas posséder pour autant. Oui… tout ça… définitivement, j’estimais que ce n’était pas moi. Et dans mon soupire, je me laissa prendre de court par une énergie audacieuse venant à ma rencontre, dans mon dos. Me tournant vers elle, je lui montrais l’apparence d’une jeune femme avec une peau sans aspérité ou imperfection, très douce, comme si je venais de sortir du ventre de ma mère. La longue chevelure de jais, j’avais sur le front deux petites cornes qui faisaient mon charme, me disais-je. Habillée de vêtements de voyage assez sombres, je regardais souriante l’aimable hôte qui me faisait le plaisir de m’accueillir dans son domaine. Ou était-ce l’inverse ?

– Je commençais à me demander si les résidents de ce drôle de château n’étaient pas en vérité des morts-vivants. Ce n’est pas le cas, rassurez-moi ?

Car la Mort ne saurait tolérer que des cadavres ambulants fassent semblant de vivre pour se retenir de renaître.
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Message Re: [Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan]   [Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan] EmptySam 13 Fév - 0:54
Une forme qui arpente le Dédale. Ethérée, tangible mais étrange. Des contours doucement vaporeux, une silhouette connue. La forme du Pontifex, nappée d'une aura au rouge doux, drapée dans une tunique prés du corps, ouvragée, avec un pantalon de lin aux jambes. Une drôle de chaleur qui se dégage de la forme, et son petit chemin paisible dans les murs de l'édifice vivant.
Cet endroit ne m'avait pas manqué.

Je la sens. La nouvelle mort, toute récemment entre ces murs. Je la sens, à son domaine, je sens cette présence... C'est étrange. Une vague similitude avec ce qu'Haldor pouvait dégager, mais tout à la fois, quelque chose de fondamentalement différent. Hmm... Curieux. Très curieux, oui.
Allons donc voir ce qu'il en est.

Un pas tranquille, j'avance dans les couloirs organiques jusqu'à ce qu'ils soient remplacés par une architecture d'abord plus rocheuse, puis finalement plus osseuse. La grotte des crânes. Une autre caverne d'épouvantes parmi tant d'autres dans ce Dédale qui se plaît tant à intimider et repousser. Un autre endroit où j'ai pris l'habitude d'évoluer, mais... Tseh. Mais je ne serais pas fâché de la perdre, cette habitude.
À vrai dire, ce n'est pas comme si ça m'avait tant choqué que ça la première fois.

Quelques crânes empilés pour former un domaine, ça a quelque chose de pittoresque, pour qui est habitué aux charniers les plus ignobles que l'homme et ses guerres amène dans son sillage.

J'avance, donc. Avance sans un regard vers les rares passants alentours, concentré sur cette présence un peu plus loin. Présence que je sens, puis que je devine, puis que je finis par voir de plus prés. De dos. Tseh.

La Mort est belle et bien une « Elle », cette fois-ci.
Une jolie Mort au doux sourire, on pourrait presque la croire vulnérable, s'il n'y avait pas... S'il n'y avait pas cet espèce de quelque chose difficile à expliquer qui assure du contraire. Pas seulement les cornes, non. Tseh. Mais qui irait attendre de la mort qu'elle soit véritablement vulnérable, après tout ?
Qui irait attendre d'un Berserker qu'il ne cache pas des crocs, derrière un visage d'ange.

- Pas tous. Pas la majorité d'entre nous, en tout cas. Pas plus que je ne suis un fantôme.

Un fin sourire sur mes lèvres, une malice entre amusement et curiosité. Dans mon attitude, un calme assuré, une décontraction sans relâchement. À l'aise, mais pas distrait. Tout l'inverse, en fait. Parce que si le blanc de mes dents sourit, le noir de mes yeux sonde.
Et de quoi es-tu donc fait, Nouvelle Mort?

- Bienvenue au Dédale. Je suis Zvezdan, Pontifex d'Arès. Un silence, une courte pause, pour voir si les termes semblent faire sonner quelque chose chez elle. Et qui es-tu, toi qui a répondue à l'appel ?

Quelques pas, pour m'approcher, jusqu'à arriver face à elle. Aller chercher son regard, chercher ses réactions. Cette lueur dans mes yeux, c'est celle de la curiosité. Une curiosité pragmatique. Analytique.
Quelque chose de beaucoup plus terre-à-terre que la légèreté de mon sourire.

- Que penses-tu de cet endroit?

J'aime poser la question, souvent. Ça tend à donner un bon indicateur de la personne en face, au moins en surface.

J'ai tendance à me méfier des illuminés sanguinaires qui soutiennent adorer le Dédale... Va savoir pourquoi.

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MorriganMorriganArmure :
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Message Re: [Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan]   [Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan] EmptySam 13 Fév - 2:33
Je bats deux fois des paupières à la vision du jeune homme qui me fait face. Une apparence encore plus singulière que la mienne, avec son teint de peau cendré. Alors certes, il m’avait été donné de croiser quelques créatures à peine humanoïdes à mon arrivée, mais la succession de manifestations étranges s’étaient passées en un laps de temps assez court pour que je parvienne encore à me laisser surprendre. Non vraiment en mal, en l’occurrence, car je lus une lueur d’intelligence bienvenue au milieu de toute la masse anonyme ayant croisé mon chemin. Aussi, je maintiens sur mes lèvres ce sourire qui s’étira de malice au trait d’esprit de mon interlocuteur. Je ne me trouvais pas devant un fantôme, alors. Le remarquant seulement maintenant, il était vrai que je ne le sentais pas vraiment présent devant moi. Un fantôme, c’est de ça dont il avait l’air.

Dans mes prunelles grises brillaient une vive lueur d’intérêt, les yeux rieurs. Je n’étais pas de ces existences blasées incapables de s’émerveiller de quoi que ce soit. Cette première rencontre, je la savourais, j’y prenais du plaisir avant même de bien découvrir qui se trouvait en face. De ces curiosités qui sont l’apanage de la jeunesse. Mais dans le même temps, une réserve traduisant une forme de maturité. Étais-je une gamine ou non ? Je me souviens que mes sœurs s’étaient laissées troubler les premiers jours. Je n’aurais pas dû être seulement capable d’aligner deux mots. Et pourtant, je savais parfaitement tenir une conversation, discerner les subtilités de langage, m’amuser du second degré. Et ce second degré, je le sentais très présent chez cet homme qui se présentait comme le Pontifex d’Arès.

Un nom qui ne me parla pas vraiment. Car des souvenirs que j’avais gardé de mes existences passées, il ne me restait que des scènes marquantes, peu loquaces à m’attribuer les connaissances pour appréhender le monde autour de soi. Lorsque la Mort survient, le voile de l’oubli vient effacer en premier lieu les éléments de contexte. Ces éléments de contexte appartiennent au monde après tout. Le nom d’Arès ne m’appartiendra jamais. Ce nom n’est pas une expérience. Pour autant, ce qui appartient à mon expérience, c’est l’intuition que ce nom pouvait caractériser une force supérieure. Quelque chose capable de transcender l’humanité, comme un dieu. Aussi, compris-je très rapidement que cette personne qui m’accueillait n’était pas n’importe qui.

Je ne réagissais donc pas particulièrement aux noms qui venaient de m’être donnés. Malgré tout, mon attitude changeait un peu. Je ne regardai plus ce Zvezdan pour l’égal qu’il m’était apparu, mais pour l’autorité qui se présentait certainement à moi. Une intuition qui n’irait pas m’intimider, même lorsqu’il s’approcha assez près pour attraper mon regard toujours aussi vif. Je m’amusais de cette proximité, que même ma sœur ne s’était jamais permise de tenir. Enfin, plutôt, ce n’était pas dans son caractère d’être particulièrement proche des gens, sauf au moment de leur ôter le dernier souffle de vie. Pour moi aussi, cela avait toujours fonctionné ainsi. Ce pourquoi Zvezdan put éprouver un sentiment paradoxal. D’une part, une menace latente qui traînait sur lui… le genre de sentiment qui n’échappe pas à une personne qui a vu se passer plusieurs batailles. D’autre part, une attitude très ouverte, qui prenait grand plaisir à partager ce moment, sans vraiment montrer quoi que ce soit de foncièrement hostile. Non, ce danger dans l’air, c’était bien une impression enracinée viscéralement dans son être. Je n’étais pas une proie.

– Je m’appelle Morrigan. J’ignore qui je suis vraiment. Je suis née il y a de ça quelques semaines, dans un désert, puis nous nous sommes senties appelées.

Une confession que je présentais le plus naturellement du monde. Il fallait dire que jusqu’à présent, je n’avais jamais eu à me justifier. Mon existence était une évidence, car j’avais été appelée dans ce monde. Je n’avais encore jamais rencontré de personne en dehors de mes sœurs, à l’exception de nos ennemis. Cette expérience, à proprement parler, était toujours inédite à toutes celles qu’il m’avait été donné de vivre. Pour cette raison, je continuais, sans envisager l’étrangeté de mes mots.

– J’accompagnais ma sœur. Elle ne devrait pas tarder à me rejoindre d’ailleurs. Elle s’est laissée distraire en chemin. Je dois dire qu’à l’inverse de moi, Ghanima a le sang chaud. Pour ma part, j’étais plus intéressée de découvrir qui cette fois m’appelait. Et à la vérité, j’étais assez loin de m’imaginer cela.

Disais-je, balayant du regard cet endroit bien morbide, même pour moi. Zvezdan pourrait y lire un mélange entre de la circonspection, de la déception et du dégoût. Des sentiments négatifs que je veillais à taire autant que possible. Car devant mon hôte, il me fallait être polie, d’où d’ailleurs le vouvoiement quand il me tutoyait. En parallèle, je sentais ce regard très intense qui me sondait. Pour un peu, cela pouvait presque me décontenancer. C’est que… je n’étais pas habituée à être regardée ainsi, en tant que personne. D’ordinaire, j’étais un outil, une arme ou une oreille suivant l’humeur de ma sœur. Je m’adaptais aux circonstances parce que de manière pragmatique, c’était le jeu. Quand bien même, je reconnaissais dans les yeux de ce Zvezdan mon regard.

Moi-même, je ne cherchais pas à voir chez autrui ce qui pouvait me servir. Je cherchais simplement à voir qui j’avais en face. Je cherchais simplement à définir si devant moi, mon interlocuteur était bien vivant. Pour le moment, il n’y avait pas de doute là-dessus. Et moi-même, je ne manquais pas de cette vitalité pour répondre à sa question, encore que j’étais plus douce dans ma manière d’être.

– Pour être parfaitement honnête, quand je suis arrivée ici, je m’attendais à trouver autre chose. J’aurais aimé que ce soit plus vivant que là où je suis née. Et je ne parle pas de la vie factice de… ça.

À ce moment, je désignais d’un signe de main ce qui nous entourait. Ce Dédale, comme il l’avait nommé. Pour autant, je me retenais pour traduire mon sentiment. Il ne fallait pas que je me montre trop impolie, après tout.

– Ce n’est pas trop oppressant de vivre ici ?

Que je demandais, sans montrer de forme particulière de jugement. J’étais simplement curieuse. La déception n’avait pas nui à mon envie de découvrir où j’avais mis les pieds.
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Message Re: [Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan]   [Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan] EmptySam 13 Fév - 19:33
Hm. Je l'aime bien, celle là.
Enfin. Pour être précis, Zvezdan le malicieux l'aime bien. Celui qui voyage parfois cette Transylvanie, loin de ses habits de Berserker, loin de sa couronne de Pontifex, drapé dans des vêtements de monsieur tout le monde avec une peau halée plutôt que cendrée.

Quant au Pontifex ? Lui... Lui, j'attends encore de voir.

Parce que cette première impression rafraichissante n'est que ça : une première impression. Et je sais ô combien elles peuvent être trompeuses, celles-là. Je sais ô combien les Cuirasses manquent de clairvoyance, souvent. Y a-t-il seulement une réelle logique, sur leur choix de proies ? Je l'ai pensé fut un temps. Aujourd'hui je ne sais plus trop.
À vrai dire, chaque Cuirasse est différente. J'en connais de plus ou moins exigeantes...

Mais toi. Toi, Mort, toi et ta nouvelle voix... Vous m'intriguez.
Alors j'approche, simplement. Je sens. Sens son paradoxe, sens ce poil qui se dresse sur mes avant-bras, ce sifflement qui incite la prudence à mon esprit. Mais mon orgueil me murmure que je n'ai rien à craindre, et mon instinct me le confirme.
Ma curiosité achève de briser mes réserves.

Surtout quand elle parle. Quand elle dit ses mots. Des mots d'absurde, lancés d'un ton de vérité. J'ai appris à m'habituer, à ce genre de choses : Ce monde est étrange. Si étrange que ses plus claires vérités sont souvent source d'incrédulité. En gros ? En gros : plus c'est gros, plus ça passe.
Les menteurs tendent à inventer un artifice crédible.
Les sincères donnent parfois l'authenticité la plus impossible à croire.

Alors... Alors j'arque quand même un sourcil, un instant. Parce que généralement, les nouveaux-nés n'ont pas le luxe de se présenter, d'une diction parfaite, malice aux yeux, maturité aux traits et formes au corps. D'habitude, ce sont des marmots. Mais j'ai déjà un Cardinal qui contredit cette théorie, à sa façon. Alors un autre...

Tseh. J'en ai connu de plus torturés, des nouveaux-nés au corps adulte et à l'origine inconnue. Tu m'as l'air bien à l'aise avec toi-même, pour quelqu'un qui voit une anonyme de son reflet... Ou alors c'est plus compliqué que ça ?

Curiosité, encore et toujours, plus au fil de la conversation. Nous. Je l'ai sentie, oui. Une autre Cuirasse qui s'est trouvée une élue. Une autre Cuirasse qui m'est intimement familière, cette fois-ci. Je l'ai sentie, mais je ne me doutais pas que Mort et Guerre décideraient de se lier de nouveau... à croire que ces mots échangés entre moi et Haldor ne sont pas tombés aux oubliettes.

Ghanima s'habituera, avec le temps. Une réplique lancée dans un sourire équivoque, une lueur dans le regard, qui trahit la pensée de quelqu'un qui en sait plus que ce qu'il dit. Enchanté dans tous les cas, Morrigan. Et rassure-toi : peu sont ceux à pouvoir d'imaginer ça à l'avance.

Peu sont ceux à pouvoir se figurer l'appel d'une ancienne divinité grecque, émanant d'une montagne au cœur de chair, dans les fins fonds d'une Transylvanie slave encore à cheval entre vieilles croyances tenaces et christiannisme émergeant. Peu sont ceux à pouvoir comprendre avant d'avoir un pied dans l'autre côté de ce monde. Cela dit... Toi, tu m'as l'air d'y avoir au moins un pied malgré toi.
Alors tu comprendras peut-être certaines choses instinctivement.

- Cet endroit est destiné à changer, très bientôt. Mais ça reste entre toi et moi. Je lui dis sur le ton de la confidence, d'une voix murmuré, deux pas en avant et un dos voûté pour m'approcher. Rien qui ne relève du secret d'état, en vérité... Mais je préfère garder mon petit secret pour quelques oreilles seulement. Celles d'une Cardinale, par exemple Qui sait, peut-être qu'il sera plus à ton goût quand il aura mué. Il sera plus au mien, en tout cas, ça pour sûr.

Après tout, j'en serais l'architecte, en grande partie.
J'écoute sa question. J'écoute, ris doucement... Puis, un dos qui se tourne.

- Suis-moi.

Et une marche qui s'entame.

- Tout est une question d'habitude. L'homme s'habitue à la violence, et devient guerrier. L'homme s'habitue à la boue, et devient paysan. Quel genre d'homme penses-tu que cet endroit forge? Une oeillade sur le côté, tout en même temps que je lui pose cette question. Derrière la métaphore, une sombre trame. Tout est une question de choix, aussi. Rien n'oblige les appelés à vivre ici. Si tu veux tout savoir... Je passe sans doute plus de temps au dehors dans les villes, villages et forêts de la région que dans les couloirs de cet endroit.

Tout part d'une voix calme, posée, sans tension. Je me sens à l'aise, et elle ne me donne pas de raison de me tendre. Alors je lui donne ce conseil tacite, par avance : habitue-toi à cet endroit, mais pas trop. Assez pour t'y accoûtumer, pas assez pour t'y enraciner.
En équilibre sur le fil de la folie du Dédale.

- Simplement, il faut répondre présent lorsque tu es appelée. Morrigan peut bien vivre comme elle l'entend. Mais Mort devra suivre le chemin désignée par la Voix. Mort. Tu le sens, non ? Que je parle de toi. Mon regard te fixe, tandis que les pas nous mènent à quitter les couloirs d'ossements pour rejoindre des allées plus organiques. Une direction que je connais bien, moi. Derrière l'Autel, là où vit et reçoit la voix d'Arès.

- Dis-moi. Qui penses-tu être, ici ? Tu connais ton nom... Est-ce que tu devines ton rôle?

Mettons donc cette théorie à l'épreuve.
Voir ce que ton instinct te murmure. Si tu sais quelque chose, là, caché sous ta peau, ou si.... Tseh.

Ou si je vais devoir sortir mon parchemin de guide touristique.
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Message Re: [Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan]   [Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan] EmptySam 13 Fév - 21:03
– Non, je suis parfaitement en paix avec moi-même. J’ai vécu bien assez d’existences pour ne plus me laisser tourmenter au premier coup de vent.

Je ne disais pas cela pour le rassurer. À dire vrai, depuis que j’étais née, il n’est bien qu’une fois où je perdis prise. C’était la nuit de cette bataille où des émotions qui ne m’appartenaient pas avaient pris le dessus sur mon esprit. Quelque chose en lien avec ce qui m’avait appelé ici. Ce pourquoi j’étais si curieuse de découvrir cette place capable de se jouer de l’expérience que j’avais tiré de mes différentes incarnations. Alors, cela ne voulait pas dire que je ne possédais plus d’émotion. Ou tout du moins… Plutôt que des émotions, j’étais forgée de sentiments, que les existences avaient peaufiné pour faire de moi une personne complète.

Alors… une unique crise en quelques semaines d’existence, cela pouvait apparaître risible. Mais il fallait voir de quoi étaient faites ces journées, attirée dans une guerre qui ne me concernait ni d’Eve ni d’Adam. Non pas que j’en tira quelconque ressentiment. Ghanima m’avait attribué un rôle, du sens, des épreuves. En cela, j’éprouvais de la reconnaissance plutôt que de la rancune. Cela dit, je ne demeurais pas sourde aux sous-entendus de mon vis-à-vis. Il semblait connaître des individualités bien torturées. Peut-être même était-il habitué à ces archétypes. Cette intuition, je la garda pour moi. Car après tout, Zvezdan avait beaucoup à montrer.

En effet, loin d’être avare, il me donnait à apprécier plusieurs indices intrigants, de quoi exciter mon intérêt. Il parlait de s’habituer, en réaction avec ce que j’avais dit sur Ghanima. Soit, très peu de choses. Était-il possible qu’il en sache plus que nous sur nos propres destinées ? S’il portait la voix d’un dieu, cela ne serait pas si surprenant. Aussi, plutôt que le trouble, je continuais de l’écouter sagement. Et ce qu’il me disait me rassurait bel et bien. En lui, je percevais qu’il ne s’était jamais vraiment acclimaté à cet environnement lugubre. Ou plus exactement, il ne l’avait pas accepté comme un cadre bon pour lui trouver l’épanouissement. Disant cela, il témoignait des capacités à sortir son esprit des lignes que l’on avait pu dessiner de prime abord autour de son existence. De cette manière, il démontrait un potentiel qui me plaisait bien.

Lorsqu’il me confia à demi-mot sa volonté d’apporter du changement à cette cathédrale, je lui renvoya un sourire entendu. Je comprenais instinctivement quels enjeux pouvaient animer l’endroit. Des acteurs que je n’avais pas encore rencontré. Des conflits. Et de certitude que j’avais en écoutant ce qui se trouvait dans mes tripes, l’homme devant moi était celui que je devais suivre. Pour cette raison qui ne demandait pas plus de justification, j’acceptais de le suivre quand il m’en formula la demande.

– Si ce Dédale est capable d’évoluer, alors il est déjà plus à mon goût. Et j’ai le sentiment que ce que nous en ferons saura s'approchera du nid que je suis venue chercher ici.

Lacunaire, je semais ci et là quelques indices permettant d’esquisser ma philosophie de vie. Dans le même temps, je montrais des signes de complicité, rendant pour évident mon consentement aux projets que ce Pontifex trouverait à me partager. Regardant ce dos, je m’étonnais un peu, tout de même, de la facilité avec laquelle il me donnait sa confiance. À moins qu’il ait de bonnes raisons de ne pas me craindre ? Cela avait probablement à voir avec cette forme fantomatique qu’il arborait.

Tout est question d’habitude. Oui, je pouvais m’entendre sur cet énoncé. C’était précisément ce qui rendait mes émotions si brumeuses. Car les émotions apparaissent à l’irruption d’une situation nouvelle. Hors, de situations, j’en avais rencontré des millions dans mes innombrables vies. Et forte de cette expérience, je savais de quoi un esprit avait besoin pour évoluer. Ce dont un homme avait besoin pour grandir… Je regardais l’endroit en question. L’endroit qui devait voir grandir tous ces hommes.

– Qu’est-ce qui vous fait dire que cet endroit forge ? En arrivant ici, j’ai plutôt eu l’impression que cet endroit se réjouissait à l’idée de me dévorer, bientôt. Je devine que c’est là un phénomène bien habituel ici. Ce Dédale prend plus ou moins de temps à dévorer les hommes qui lui sont offerts. En tout cas, c’est ce que je ressens. Cet endroit n’est pas appelé à faire évoluer ceux qui viennent y poser pied. Si j’ai croisé tant de morts vivants à mon arrivée, c’est que des cœurs ont cessé de vivre. Étaient-ils si creux avant de passer ces murs ? J’en doute. Je ne pense pas qu’il soit possible de s’habituer ici. Plutôt que de l’habitude… de la résignation. Voilà ce que je lis dans leurs regards. Voilà ce que j’ai pu lire, dans l’ombre de votre regard.

Mon élocution était la plus claire, souffrant de peu d’hésitation. Je montrais une grande aisance à regarder en moi pour exprimer mes sentiments profonds. Et j’avais veillé à le faire avec une simplicité innocente, sans sous-entendu. Je répondais simplement aux questions de fond que cet homme m’adressait, pour me jauger.

– Je pense que vous avez eu raison de ne pas vous laisser enfermer par ce lieu. C’est ce qui vous a gardé en vie. Il n’est rien que je respecte plus que les personnes qui choisissent la Vie.

Une parole qui pouvait étonner, venant de la Mort. Bien sûr, derrière ce mot, j’y attachais un sens profond, qui pouvait différer en quelques nuances de ce que le commun pouvait imaginer. Je me rassurais en tout cas que ce Zvezdan laisse entendre qu’il ne m’imposerait pas de m’enfermer ici. Lui partageant ce que je ressentais, je lui signifiais sans avoir besoin de le dire que je n’avais pas l’intention de me laisser dévorer. Après tout, je n’étais la proie de personne. J’étais seulement une prédatrice bienveillante, prenant grand plaisir à aiguiser mon sens du discernement. Lorsqu’il évoqua « Mort », je sentis en moi un frisson monter le long de mon échine. Je comprenais à cet instant que c’était un autre de mes noms. Après tout, n’était-ce pas le nom que mes sœurs me donnèrent, quelques fois ?

– Je n’ai pas de problème avec ce que vous venez de dire. Vous représentez le dieu que je suis amenée à servir. En cela, je serai pour vous l’outil éveillé que vous attendez.

Authentique dans mes mots, je travaillais à deviner le sens qui pouvait se cacher entre les lignes, particulièrement réceptive aux non dits. Mes yeux voyaient par-delà l’invisible. À sa dernière interrogation, je devais regarder plus longtemps en moi-même. Ce plus longtemps pris cinq secondes pour mon interlocuteur. Car une fois attrapé ce début de fil, je n’avais plus qu’à le suivre.

– Je suis la Mort que vous venez de nommer. Et cette Mort a rapidement compris où se trouvait son refuge. Cette Mort a compris qu’elle n’est pas une existence unique. J’ai eu un prédécesseur. C’est ce que j’ai ressenti en effleurant ce trône, cet autel. Ces édifices étaient l’extension de son être, n’est-ce-pas ?

Une question rhétorique, rapidement balayée par l’enchaînement de son cheminement.

– Ici, je pourrais être un outil. Je sens que je pourrais n’être que ça. Un outil au service d’un dieu. Arès. Mais ce n’est pas ce que vous attendez de moi.

Disais-je avec affirmation, sans même envisager que je pouvais avoir tort.

– Et ce n’est pas ce que je veux Être. J’entends évoluer. Pas seulement m’habituer. J’entends renaître, plusieurs fois. J’entends guider, ultimement. Mon rôle est de donner aux miens le sens que cet endroit leur a dévoré. N’est-ce pas cela, mon rôle ?

Une question que j’adressais enfin à celui qui me sondait, lui adressant un regard d’une profonde vitalité. La Mort était-elle déjà apparue si vivante, entre toutes celles ayant foulé cette cathédrale de chair ?
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Message Re: [Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan]   [Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan] EmptyDim 14 Fév - 22:19
-  « Plusieurs existences », hein. Je le répète avec un fin sourire. C'est amusant, de la voir parler de ça comme d'une bagatelle. Quelle étrangeté du monde m'as-tu encore amené au pas de ta porte, Arès... Tu peux m'expliquer?

Curiosité, toujours, mais moins innocente que précédemment. Une curiosité qui se justifie par la prudence, en partie : Mon vécu m'a appris à toujours faire plus attentions aux... « Exotismes » du Dédale qu'aux autres. Cet endroit voit se croiser les âmes tourmentées et brisées de partout dans le monde, des anonymes sans particularité devenus ce qu'ils sont grâce au Cosmos, puis des créatures, des êtres, des gens venus d'ailleurs que du ventre d'une femme enceinte. Des gens qui ne sont ni totalement humains, ni totalement des monstres.
Puis il y a les monstres tout court, bien sûr. Et les monstres en habits d'humains. Mais ne nous perdons pas en détails, hm ?

- Cet endroit peut évoluer, oui. Mais tout sera plus simple une fois que l'on délogera quelques nuisibles perchés dans leurs citadelles. Et quelques autres nuisibles qui parasitent les murs de cet endroit-même. Mais ça, je le garde pour moi. J'imagine que tu as pu remarquer ces endroits, sur le chemin. Je t'expliquerai plus avant en temps voulu... Pour l'instant, retiens simplement ça : Derrière ces murs, nos ennemis se cachent sous l'illusion de cités civilisées. Bien assez tôt, il faudra aller toquer à leurs portes.

Cette affaire a trop durée, maintenant.
Mais chaque chose en son temps, disais-je. Ne pas se perdre en détail, ne pas trop assommer d'informations. Avant ça... Assommer d'interrogations. Appréhender cette nouvelle Mort, deviner ses contours, dessiner son esprit. Comprendre à qui j'ai à faire. Pas une mince affaire, vu ses origines incertaines...
ça ne serait pas drôle si c'était simple, n'est-ce pas ?

Alors j'écoute. J'écoute pour mieux la cerner. Je l'écoute parler de ce Dédale. Tu comprends vite, Morrigan. Mais tu comprends selon ton point de vue.

- Selon à qui tu demandes, briser les gens, c'est les forger, d'une certaine façon. Je le dis sans affect, comme un fait. Dans le ton, on devine que ça n'est pas ma philosophie.... Mais on devine que j'y ai été confronté. Selon à qui tu demandes, ce qu'il advient des esprits et des âmes à force de fréquenter cet endroit, ce n'est pas une malédiction, mais tout l'inverse. Mais ces « à qui » du passé ne sont plus là pour défendre leur point de vue. Ou tout du moins... Ne sont pas là pour le faire dés maintenant. Les architectes et Maîtres des lieux de jadis avaient leur propre vision d'un... « Nid ». Tu apprendras que ça n'est pas la mienne. Et tu devineras donc que je ne dirige ici que depuis peu.

Je lui donne un peu de contexte, toujours sans me perdre en détails. Juste assez pour qu'elle comprenne, pour répondre à quelques questions d'avance. Répondre aux « pourquoi est-ce que vous n'avez pas changé cet endroit plutôt », et autres.

- Tout comme tu es Mort, ta sœur est Guerre. Et j'ai été Guerre avant elle. Alors je sais ce qu'elle traverse. Et je saurais la guider, pourvu qu'elle ne se perde pas trop loin.

Pourvu qu'elle ne laisse pas la Cuirasse totalement la consumer.
J'avise la jeune Mort un instant, après sa dernière réplique. Décidément pleine de surprises, cette Mort qui met la vie sur un piédestal...

- C'est ce qui m'a gardé Moi, surtout. Tu parlais d'un endroit qui dévore les gens... Eh bien je ne suis pas prés de me laisser dévorer de sitôt Je reporte mon regard droit devant moi. Un songe qui perce l'horizon, sur mon expression. Vivre, faire ce que j'ai à faire ici bas, et mourir tôt ou tard, soit avec mes desseins accomplis, soit en ayant essayé. Mais pas en ayant abandonné, effectivement.

J'ai déjà trop sacrifié et trop vécu, pour abandonner.
Puis... J'ai encore envie de m'amuser un peu, avant de clamser. Un peu beaucoup, peut-être ? Peut-être.

Pour le moment, m'amuser de ce dialogue qu'elle semble bien saisir, de ses évidences jusqu'à ses non-dits.
Elle comprend vite sa place. Comprend vite ce monde et les enjeux du pourquoi du comment de sa présence. « Innombrables vies », m'a-t-elle dit... Sans doute que ça aide. Sans doute que j'y verrais plus clair, au fil de la conversation. « Outil ». C'est le mot qu'elle a utilisé. Il me rappelle les mots d'Haldor, il y a quelque mois de ça. « être mon arme », disait-il.
Armes, outils. Objets, ultimement.
Ne voulez-vous donc être que ça ?

J'écoute la suite. Une suite qui répond à cette question, justement. Une suite... Attendrissante, presque. Rafraichissante.

Ils sont bien peu nombreux à s'imaginer guides, quand on les interroge sur leur rôle dans la trame du Dédale, des Berserkers. Bourreaux, exécutants, soldats, leaders pour les plus ambitieux. Souvent, le lexique vogue entre celui du meurtrier et celui du guerrier, selon à qui l'on s'adresse... Des plus instables au plus disciplinés. Et au cœur de ce chaos d'allégeances à la guerre, plus ou moins sensées... Il y a celle qui se dit Guide.
Tseh.

- C'est une belle façon de tourner la chose. Peut-être un peu trop belle pour la réalité crasse de ce monde, même. Un regard dans sa direction. Un rictus. Mais j'aime bien.

Bien assez tôt, nos pas nous mènent jusqu'à l'Autel des sacrifices. Ici, pas de pauvres hères aux chaînes, aujourd'hui. César n'est plus là, Velya dort, et les prisonniers sont consignés ailleurs, à l'Hypothalamus. Moi ? Moi, je n'ai pas le goût des tortures inutiles à la soi-disant gloire d'Arès. La violence que je lui consacre, c'est celle des champs de bataille, celles de là où il trouve son origine.
Des morts de guerrier. Pas de pauvre loque condamnée.

Là, traverser le pont, traverse la plateforme, et s'enfoncer plus loin. Peu à peu, l'organique de l'environnement change pour le rocheux d'un cœur de montagne. Un long couloir, des tapisseries rouges. Une athmosphère plus spartiate, plus ordonnée. Moins grotesque.

- Tu te présentes guide, mais le monde te forcera sans doute à endosser les habits du général. Ici, tu auras une armée à diriger, des hommes et femmes à gérer. Et si tu dois retenir quelque chose de cet endroit, retiens ça : les profils varient, terriblement. Des plus fous et chaotiques aux plus disciplinés et ordonnés, des bêtes de guerres aux rôdeurs des ombres... Très hétérogène, en somme. Mais tous. Tous sans exception sont des enfants de la violence. De la guerre. Tous cachent une dangerosité instable, derrière la façade quelle qu'elle soit. Même les plus calmes en apparence.

Et je lui dis ça tout en la fixant un peu plus longuement, un peu plus intensément.
Quelques pas devant nous, un couloir qui s'achève sur un arche, une autre pièce encore dissimulée par un rideau grenat.

- Parfois, guider ne suffira pas. Que feras-tu, à ce moment?
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MorriganMorriganArmure :
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[Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan] G-rouge900/900[Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan] V-rouge  (900/900)
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[Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan] G-jaune1800/1800[Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan] V-jaune  (1800/1800)
Message Re: [Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan]   [Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan] EmptyLun 15 Fév - 0:46
– La Mort n’a pas posé le voile de l’oubli sur mon âme. Je me souviens que je nageais dans l’immatériel. J’ai trouvé dans les flots les reflets de mes existences passées. Des fragments m’ayant suffisamment marquée pour que ces expériences ne quittent plus mon tissu spirituel. J’ai ensuite dérivé dans un royaume Sombre que je ne saurais exactement décrire. Maintenant que j’y pense, je crois bien qu’il y avait un homme. Il m’a fait rencontrer des fragments d’entités bestiales, avant que je ne me trouve enfin dans ma forme la plus aboutie.

Disais-je, séparant de mon être un morceau de mon essence, m’en servant pour donner naissance à un serpent spirituel qui se renforça bientôt de chair pour apparaître à Zvezdan comme un être vivant aux écailles d’un bleu saphir. Ce serpent s’enroulait autour de mon bras, avant de s’installer sur mon épaule en vue de découvrir son nouvel environnement. Cette créature n’avait rien d’une illusion, pas plus qu’elle n’apparaissait éphémère. C’était là une existence à part entière, dont la singularité logeait dans la familiarité de son aura avec la mienne. Après tout, n’étions nous pas du même bois ? Caressant le bas de sa mâchoire, je lui souriais, heureuse de cette naissance que je venais de donner. Dans le même temps, je continuais mon explication.

– Puis, je suis née dans ce désert, comme l’a désiré Ghanima. Il lui fallait une arme pour sa guerre. J’ai donc assumé ce rôle. Du reste, elle saura mieux vous expliquer que moi la nature du rituel qui me vit naître.

À la vérité, il était encore beaucoup de choses que j’ignorais sur moi-même. J’ignorais encore quel sens donner à cette étrange vie. Mais cette pensée ne viendrait pas assombrir mes traits. Au contraire, je m’émerveillais des Mystères que ma destinée me réservait. J’étais une marionnette consciente d’elle-même, avide de se connaître. Et cette avidité avait été pour partie étanchée, car à l’inverse de mes semblables, je partais avec plusieurs coups d’avance sur ma quête. En effet, mourir, c’est se rencontrer. Et je m’étais rencontrée assez de fois pour m’estimer comme une bonne amie de mes sentiments. Je m’aimais, sans narcissisme particulier. Je m’acceptais, sans aveuglement manifeste. Et j’apprenais, avec l’attention d’une nouvelle née.

Déjà, plusieurs plans se dessinaient. Je compris rapidement de quelles citadelles le Pontifex parlait. Celles qu’il entendait détruire. Celles que j'avais croisé avant d’arriver jusqu’ici. Une pensée qui ne me ferait pas ciller, acquiesçant lorsqu’il voulut s’assurer que je comprenne bien de quoi il parlait. J’assimilais simplement la direction qu’il me donnait, pour me guider. À l’instar de Ghanima, cet homme m’embarquerait dans ses guerres. Cette possibilité, j’y étais préparée.

Soudain, quelques discordances de vibrer dans l’air. Forger les gens, en les brisant. Une réplique adressée avec la profondeur du vécu. En outre, je ne serais pas particulièrement surprise par cette confidence sous-entendue. Je me doutais bien qu’en un lieu aussi sinistre, vivaient des personnalités tourmentées. Ses mots… quels étaient-ils déjà ? Ah oui… Des individus torturés. Combien ici avaient flirté avec le désespoir ? Combien en étaient sortis ? Combien en avaient fait une force, à l’instar du Pontifex présent ? Je m’interrogeais, intérieurement. De ces milliers de questions que je me retenais de poser, laissant l’homme devant moi anticiper mes pensées, et y répondre. Grâce à lui, je me faisais une meilleure idée des caractères qui avaient pu se « forger » ici. Des guerriers ayant pris plaisir à se faire broyer par ce Dédale, d’évidence.

– Je comprends.

Inutile d’en rajouter davantage sur la question. J’apprenais qu’il n’avait pas été le premier à commander ce lieu, sans étonnement. De même, il me confiait avoir une vision bien à lui, fort différente de ses prédécesseurs, plus dans le goût de ces fanatiques que j’imaginais dans mon esprit, sans forme particulière de jugement. Là-dessus, j’étire mon sourire. Peu m’importe quels furent le regard de ceux qui t’ont précédé, Zvezdan. Là, maintenant, je ne m’intéressais qu’au tiens. Car tu es la personne que je rencontre présentement. Et je t’avais déjà accepté comme mon guide, dans ce Dédale sinistre.

J’étais Mort, et Ghanima était Guerre. Comme lui, nous n’étions pas les premières. Lui-même, avant d’être la Voix d’Arès, se trouvait être Guerre. Lui, mieux que personne, pouvait comprendre les Tourments de Ghanima. Des Tourments qui m’avaient toujours intrigué, mais que je ne pouvais exactement dessiner. Car ces Tourments, je ne les avais pas vécus, au contraire de mon interlocuteur. Et il en était sorti, si j’en crois son attitude. À moins qu’il ne cache bien son jeu ? Non, ce n’est pas ce que je ressentais en le regardant. Il était Lui. Comme j’étais Moi. Nous avions peu de raison de nous cacher l’un l’autre, puisqu’au final, nous cherchions la même chose.

Je me réjouissais d’ailleurs de lui trouver tant de vie. Lui non plus, n’était pas une proie. De cela, je n’en doutais pas. Sur ce point, nous nous ressemblions. Alors qu’il regardait droit devant lui, moi, je balayais l’environnement du regard, de la même manière que le serpent qui persiflait à mon oreille. Je m’appropriais ce refuge, ses couloirs, son atmosphère. Et aux paroles de Zvezdan, je répondais à nouveau d’un silence équivoque. Lui aussi, était entier. Il n’y avait rien à ajouter à cela. Il avait pu se construire, se forger… de ses propres mots. Mais cela, il n’avait pu le réaliser qu’en acceptant le spectre de sa propre fin. Préparé à étreindre la Mort quand elle se présenterait à lui, il lui était donné de se connaître. Dans cet instant, parvenait-il à regarder plus profondément en lui-même ? En filigrane, c’est ce que je recherchais. C’est vers quoi je voulais pousser ceux que je rencontrais. Ainsi seulement, les mots insolents que j’avais pu tenir pouvaient prendre du sens.

Précisément, lorsque je lui confia ce que j’estimais être mon rôle dans cette cathédrale, il vint à nouveau chercher mon regard. Un regard qu’il trouva avec beaucoup de naturel. J’étais simplement là, devant lui, dans l’instant. Non pas ailleurs, dans le passé ou l’avenir, mais ici. Je lui souriais à nouveau au moment où je gagna de lui le premier avis qu’il me donna sur ce que j’avais trouvé à lui montrer jusque là. Je ne réagissais pas, ceci dit, sur la nuance qu’il posait, sans l’ignorer. Je l’intégrais, silencieusement. Mûrissait ce qu’il ne me disait pas. Ce qu’il attendait de me dire. Car je savais que d’ici quelques minutes, il y reviendrait.

Chose qui ne manqua pas à notre arrivée, là où il avait souhaité m’amener. Soit, une place moins chaotique que ce que j’avais trouvé à découvrir depuis le début de notre promenade improvisée. Je l’écoutais venir à la charge, enfin, comme je l’avais attendu. Je le laissais remettre en question ce que j’avais pu lui confier. Mettre au défi ma pensée. Sans doute, peut-être, jauger si j’étais ou non une fanatique. Car les guides ne sont souvent que ça. Est-ce cela, qui t’a traversé quand je me suis présentée ainsi ? Me figurant cette possibilité, je montre à nouveau ces yeux rieurs, amusée à l’idée qu’en effet, je pourrais bien avoir tort. Une perspective qui est loin de me braquer. Au contraire, ce vacillement fugace stimule mon esprit. C’est ce qu’il pourra discerner, me fixant si intensément. Quant à moi, de diriger mes prunelles grisâtres vers le serpent que j’avais fait naître, lui caressant de nouveau le menton, affectueuse.

– Vous avez raison, ce serpent pourrait me mordre pour mille raisons. Parce que je manque de douceur. Parce qu’il souffre. Parce que l’environnement le stresse. Parce qu’il ne m’aime pas. Parce qu’il ne s’aime pas. Il est même des chances pour que son venin me tue. Et si je dois mourir, c’est que j’avais tort dans cette vie. Ce n’est pas plus compliqué que ça.

Laissant planer un silence, je prenais le temps de regarder ce serpent dans les yeux. Je regardais en lui, comme je le laissais regarder en moi. Un moment fort, que nous partagions tous les deux.

– Mais je vous le dis, ce serpent ne me mordra pas. Car je sais ce qu’il est, et je sais ce que je suis. Je n’ai besoin que de ça pour le guider.

Puis, mes yeux de retrouver ceux de Zvezdan. À présent, c’est en lui que je regardais, l’invitant lui-même à regarder en moi.

– N’en est-il pas de même pour vous ? Ne cherchez vous pas à me guider, depuis que nos regards se sont rencontrés ?

Baissant le regard, plus introspective, mon sourire s’affaissait un peu, sans disparaître.

– Quand bien même, je peux échouer. Je ne suis pas une existence parfaite. Je ne suis qu’une humaine. C’est ce que je crois. Et si je dois échouer, alors j’évoluerai. S’il faut passer par la Mort pour se faire, alors soit. La Mort doit s'imposer à ceux qui ne sont plus capables d'avancer dans une incarnation donnée. Elle est cette expiration qui doit leur permettre d'inspirer dans la suivante. Quant à moi, j'ai la chance de pouvoir respirer tant que j'en ai la force.

Disais-je, renouant le contact visuel, avec cette lueur dans les yeux qui traduisait qui j’étais.

– Êtes vous prêt à accepter l’existence imparfaite que je suis ? Êtes vous prêt à lui confier l’une de vos armées ?
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Message Re: [Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan]   [Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan] EmptyLun 22 Fév - 14:48
- Hu huh.

J'écoute, sans interrompre la marche, sans interrompre ses paroles. À ma réaction, on devine une perplexité, mais pas vis-à-vis d'elle. Pas vis-à-vis de ses mots, et de s'ils sont réels ou non. Plus simplement, vis-à-vis de cette origine. Un récit qui touche de trop prés à des notions mystiques qui ne présagent généralement rien de bon. L'expérience me l'a apprise : se méfier de ces récits du monde souterrain, se méfier de ces figures anonymes dans le voile du jeu des Dieux. « Un Homme », comme c'est flou... était-ce seulement un Homme ? Rien n'est moins sûr.
Mort. Tu es décidément une Cuirasse bien capricieuse, n'est-ce pas ?

- J'attendrais qu'elle vienne à moi pour avoir le fin mot de l'histoire, en ce cas.

Une oeillade vers la créature, le serpent. Ce drôle de reptile recèle de bien des symboliques différentes... Et ça ne peut qu'être en quelque sorte symbolique, cet animal, non ? Tseh. Sans doute est-ce ça, oui. « Renaître plusieurs fois », « évoluer ». Et donc ultimement : muer.

De bien belles ambitions. Alors je me sens bien obligé de t'avertir sur ce que cet endroit fait des belles ambitions, des belles personnalités. Et tu me dis que tu comprends, et tu n'épilogues pas. Tu m'as l'air d'avoir compris, oui... L'avenir me confirmera ça ou non. L'on verra bien l'avis que tu te forgeras, au gré de tes rencontres. Au gré des contrastes.
Un Zvezdan, puis un César, puis une Liv, puis une Velizara, puis un Akir. Et bien d'autres encore... Tant d'autres, tant d'autres si différents, et pourtant, tous Berserkers.

Toi aussi, finalement. Toi aussi, Berserker, toi, La Mort qui se veut Guide, précédée par la Mort qui se voulait Arme. Je le dis et c'est vrai : j'aime bien. L'image est plaisante, l'idéal est intéressant. Mais est-ce destiné à être plus que ça ? Plus qu'une image et un idéal ? Est-ce bien réaliste, finalement, d'être Guide parmi les bêtes sauvages.
Je devrais bien être placé pour répondre à cette question, à bien y penser...

Sur notre chemin, je pose mes questions, mes dilemmes. Là, non loin de la fin du couloir, je pose mon ultime interrogation. Et j'écoute. J'écoute le récit de de serpent, les scénarios hypothéthiques. J'écoute cette éventuelle mort par venin, j'écoute cette mort qui ne lui fait pas peur, parce qu'elle reviendra. J'observe son rituel, avec la créature, cet instant. Puis quand ses yeux vont chercher les miens, quand ses mots font mouche, je lui rend son regard, et lui donne un sourire.

Qu'une humaine. Qu'une humaine, mais une humaine qui le luxe de renaître et se remémorer les vies passées, cela étant. En somme... Un peu plus qu'une humaine. Mais cette philosophie me plaît. Pragmatique sans être cruelle. Tu fais partie de ceux qui comprendront, sans doute. Ceux qui seront mesurer. Au jeu de la guerre, la distinction entre les sacrifices nécessaires et dispensables.
Je l'espère en tout cas.

Un court instant pour jauger, finalement. Finalement, un doux rire, bref. Puis des pas qui reprennent leur route.

- Entre donc.

Un bras, pour repousser le rideau qui mène à la pièce derrière.
Une grande salle taillée à même la roche de la montagne. Profonde, faite en longueur, des tapisseries rouges disséminées ça et là, des fresques de bataille gravées à même le mur. Tables et divans sur les côtés, entrées vers d'autres pièces disséminées le long de l'endroit, et au fond de la pièce, le fameux trône de pierre. Les divers braseros et torches mêlés aux tons chauds du tissu contrastent avec la froideur de la roche, et le tout donne une pièce majestueuse, mais tout à la fois étrangement intimiste.

Quelques pas, et je trouve vite mon chemin jusqu'à une table sur le côté, plutôt que jusqu'au trône. Là, je m'allonge tranquillement sur un divan, puis lance une oeillade vers la grappe de raisin devant moi Un vague grognement. Ne pas être vraiment là n'a pas que des avantages.
Un sourire qui soupire, puis ma main désigne d'un geste large le fauteuil ou divan autour de la table.
Donc... Accepter une existence imparfaite, disions-nous.

- Tu as raison. Je cherche à te guider. Ma chance, c'est que tu es réceptive. Tous ici ne le sont pas. Tu as raison aussi sur ce point : ce Serpent ne te mordra pas, parce qu'il sait qui tu es. Mais qu'en est-il d'un serpent qui ne saurait pas? Un coup de menton vers la porte d'où l'on vient. Comme pour désigner le Dédale. Qu'en sera-t-il de ceux qu'il te faudra apprendre à connaître et inversement? C'est là, le grand défi. Apprendre l'autre.

Et parfois, l'on rencontre des gens que l'on a pas nécessairement envie d'apprendre. Surtout ici bas.

- Tu sembles prête à relever ce défi. Et la Cuirasse t'a choisie. Alors oui, j'accepte volontiers ton existence imparfaite.. Un rictus. Entre nous, la perfection n'existe pas, et elle serait bien ennuyante si elle existait. Une expression entre amusement et bienveillance. Une chose, simplement. Je suis un homme de main tendue, et je peux être un homme de seconde chance. Mais je ne suis pas un homme de troisième, quatrième, cinquième chance. Utilise bien ton droit à l'erreur... Je passe trop de temps à subir celles des autres depuis que je suis assis sur ce siège. Un coup de menton vers le trône plus loin. Et j'avoue que ça me fatigue, à la longue.

Un aveu lancé d'une voix lasse, mais pas démotivée. Une couleur annoncée de mots clairs, peu équivoques.

- Mais dis-moi, Morrigan. Dans ces flash d'existence qui te viennent... Te figures-tu un passé de meneuse d'hommes, fut un temps?

Une curiosité dans le regard, là encore. Curieux d'à quel point est-ce qu'elle est poussée, sa particularité. Curieux de l'expérience de cette pseudo-immortelle.

Va savoir. Peut-être que la Guide aura besoin d'être guidée, justement.
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Message Re: [Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan]   [Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan] EmptyMar 23 Fév - 3:40
Dans l’attitude de ce Pontifex, je percevais une ombre de méfiance. En cela, j’étais rassurée. Car ainsi, je pouvais être sûre que mon existence ne lui était pas indifférente. Je pouvais croire qu’il cherchait véritablement à voir en moi, me connaître, sans se laisser aveugler par le caractère avenant qu’il m’était naturel de montrer. Je m’adaptais simplement, le regard vif, attentive aux moindres indices que mon interlocuteur consentirait à me partager. Et quelle ne fut pas ma joie de le voir accepter mon regard, fort d’un sourire que je lui trouvais authentique. Un sourire de nuance, tiraillé entre plusieurs postures. Cela ne devait pas être facile de commander le Dédale. Son discours entier transpirait de cette fatigue, qui confinait à l’épuisement. Mais plutôt que l’abattement, dormait sous le voile une rage sourde, qu’une vague lueur d’espérance étouffait tant bien que mal.

À mon niveau, je ressentais que mon existence avait assez de poids pour faire pencher la balance d’un côté comme de l’autre. Entre l’homme auquel Zvezdan aspirait, et celui qu’il refoulait. Une identité, se construisait-elle sur ses idéaux ou ses instincts primaux ? Cette conversation me portait sur cette réflexion, silencieuse alors que la Voix d’Arès m’invitait dans ce qui ressemblait à un refuge. Derrière le rideau, sans doute lui était-il possible de s’évader artificiellement de cet environnement oppressant. En tout cas, je ressentais de cet apaisement en dépassant le seuil dessiné modestement par ce bout de tissu. J’admirais les tapisseries, les fresques, ces représentations guerrières qui me parlaient pour les expériences vécues dans cette incarnation. Ces dernières avaient une odeur particulière par rapport à celles que mon âme retenait de toutes les autres.

Définitivement, je me plaisais mieux ici que dans le reste des salles que cette Cathédrale de chair m’avait donné à voir. Une différence d’appréciation bien visible, à en juger l’éclat dans mes prunelles grisâtres, l’expression traduisant un menu émerveillement. De ces petits détails qui pouvaient rappeler ma profonde jeunesse. De ces scènes qui rappellent que je ne suis qu’une nouvelle née. Une enfant heureuse par la proximité chaleureuse que m’inspirait l’endroit, quand bien même se tapissait dessous un socle taillé dans un bloc de souffrances innommables. Là où j’étais, j’en apprenais plus sur la nature profonde de mon vis-à-vis.

À l’invitation de m’installer sur le divan devant lui, je m’exécutais sans hésiter, portée par mon envie. Et dans la foulée, je balayais subrepticement les convenances en venant retirer un raisin de sa grappe pour me délecter de son parfum sucré. Une saveur que je redécouvrais, que la Mort m’avait fait oublier, plusieurs fois. Relevant les yeux vers Zvezdan en même temps qu’il reprit la parole, j’avais cette expression empreinte de malice. À chacune de mes actions, je faisais naître chez lui des réactions, qu’il me plaisait de décortiquer. Tu es bien méticuleux à me sonder, Zvezdan. Mesurais tu comme je te jaugeais de même ? Semblable, mais en même temps, opposée. Car je ne défiais à aucun moment ton regard, pas plus que je ne cherchais à te mettre à l’épreuve. Je suivais seulement le cheminement de tes développements, t’acceptais plus à mesure que tu te dévoilais pour que, justement, tu m’en révèles davantage. Pouvais-tu la percevoir, cette étincelle qui gagnait en intensité chaque fois que tu faisais un pas de plus vers moi ?

Je l’écoutais me questionner encore pour fragiliser ma posture, pendant que je me servais un deuxième raisin. Je le regardais avec cette expression qui suffisait à traduire mon acquiescement. Je ne chercherai pas à me défendre sur des confrontations où je n’avais pas de prise. Je ne savais pas ce qui m’attendait, au contraire de lui. En cela, quelle légitimité aurais-je à le contredire ? Mes limites, je les découvrirais dans ces moments. Des difficultés auxquelles j’étais préparée. Et cela, tu l’avais bien compris.

Arrivé un stade, ses propos changeaient de tonalité. Moins dans la défiance. Étais-je parvenue à le convaincre ? Il disait m’accepter, avec une sympathie qui me convenait bien. Au moins allait-il vers cela, sans taire pour autant la méfiance que lui commandait sa posture de Pontifex. Nous en étions au stade d’esquisser à deux le contrat qui nous liait. La première règle qu’il m’imposait, c’était que je ne devais pas abuser de sa confiance. Pas plus que je ne devais me réfugier dans le cocon confortable de l’imperfection. Imparfaite, oui, mais je devais produire des résultats. M’accepter dans son armée, comme commandante, n’impliquait pas moins.

Tandis que je discernais plus avant cette fatigue morale qui le tirait en vain vers le bas, mon sourire perdait un peu de sa chaleur, en même temps que mon regard. Pour un peu, on y lisait un début de tristesse. Ou plutôt, c’était là le signe de l’empathie. Par les nombreux signes qu’il m’avait montré, à chaque moment où il me permettait de regarder plus profondément en lui, j’esquissais le portrait d’un homme écrasé par ses responsabilités, désabusé à réaliser la vanité de ses efforts que ses pairs ruinaient volontiers, commandés par une bestialité qu’il imputait certainement à cette cathédrale macabre. Lorsque je fus une ultime fois interrogée, je laissais cette fois traîner un silence marquant, là où j’avais habitué le maître des lieux à une rare vivacité d’esprit. Non pas que sa question me désarmait. À vrai dire, c’était plutôt de constater le poids de son fardeau. À présent, je ressentais pour partie les tiraillements qui le torturaient. Non… à la vérité, je ne pouvais imaginer. Car la somme de mes expériences ne me permettaient pas de lui rétorquer que je comprenais, comme j’avais pu le faire plus tôt, avec tant de facilité.

Au lieu de ça, je m’évertuais à comprendre. Je cherchais son regard avec la plus grande sincérité, l’expression neutre. Puis, pour la première fois, je détourna le regard, dessinant sur mes traits un sourire plus fragile, introspectif.

– Si je me figure un tel passé ? Ce que j’ai retenu de mes vieilles incarnations, ce ne sont pas des images, ni même des sons. Je porte la Mort, mais je n’ai préservé de l’oubli que des sentiments. Mes amis. Mes familles. Mes ennemis. La Mort m’a tout enlevé, à l’exception des sentiments que je leur ai porté. Des sentiments qui m’ont permis de me construire, à chaque renaissance. Je suis profondément reconnaissante à la Mort d’avoir épargné la chaleur de mes Vies. C’est là ce que j’ai de plus précieux.

Disais-je, portant la main sur ma poitrine, pour mieux ressentir les battements de mon cœur. Je restais quelques secondes ainsi, avant de reprendre.

– Je suis une nouvelle-née. Je n’ai pas d’histoire à vous conter. Pour autant, j’ai en moi le sentiment de cette identité. L’écoutant, je peux me figurer celle que j’ai pu être. Les erreurs que j’ai pu réaliser. Les fins tragiques qui ont pu m’étreindre dans ces moments. Cette douleur fantôme… oui… elle me commande de ne jamais échouer. Pourtant, cette douleur connaît mes failles. Elle les accepte, sans les tolérer. Car diriger, c’est porter le poids des destinées. Il n’est pas question que de soi. Pour mener, il faut s’oublier. Pour commander, il faut mourir. Plusieurs fois.

Relevant mon regard vers mon hôte, je reprenais, retrouvant un peu de cette malice dans mon sourire.

– Pour vous, ce n’est qu’une vue de l’esprit. Mais pour moi, c’est bien plus que ça.

La voix très douce, je finis par me relever. Ce faisant, je me plaçais au-dessus de mon interlocuteur. Je le toisais. Je le dominais de ma hauteur. De manière éphémère, je me permettais l’effronterie de ce manteau qu’il m’avait demandé de porter, aux détours de quelques anecdotes. Sauf que je ne possédais rien de tout ça. J’incarnais mes souvenirs, plutôt que je me les figurais, suivant ses mots.

– Mener, n’est-ce-pas avant tout servir ?

Une question, qui en disait finalement bien plus que tous les développements que je pouvais trouver à formuler. Seulement, je sentais que mon interlocuteur n’attendait pas des mots. Il attendait des actes. Bien sûr, je ne pouvais les lui offrir immédiatement. Seulement, il était autre chose que je pouvais faire. Quelque chose de bien plus significatif pour moi, comme pour lui. Sur mon épaule, j’attrapais délicatement le serpent saphir que j’avais fait naître. Doucement, je porta son front contre le mien, fermant un temps les paupières. Ce faisant, une lueur de se dessiner dans ce point de contact, pour ensuite envelopper la créature et la changer en une entité spirituelle, qui flottait désormais dans les airs. Pour autant, je continuais de le tenir. Il n’était qu’une parcelle de mon âme. Cependant, à mesure que je lui transmettais l’empreinte originelle de mon essence, il apparaissait évident que je lui confiais un bien infiniment précieux. Fugacement, mon cosmos brûla au point que Zvezdan pouvait pressentir une attaque imminente, et des plus dangereuses. Mais à cet instant, craindrait-il mon venin ? Avait-il assez lu en moi pour comprendre que je ne le mordrai pas ?

Non, plutôt que ça, ce serpent spirituel que je tenais s’était mué en un petit artefact ophidien qui scella une partie de mon pouvoir. Un objet tenant dans la paume de ma main. Sur ma peau, glissaient à présent quelques gouttes de sueur. Par ailleurs, ma respiration était plus courte. Autant de signes que j’étais dans un état apparent de vulnérabilité. Malgré tout, je prenais sur moi pour retenir mon essoufflement, posant un genou au sol. Le sourire trouble, je regardais ce saphir luminescent dans quoi était incrusté un serpent, adressant dans le même temps quelques explications bienvenues à celui qui serait amené à me guider.

– Si cet artefact devait être brisé à la venue de ma mort, alors je ne renaîtrai pas.

Baissant la tête, je lui présentais mon offrande, parfaitement consciente du poids que je jetais irrémédiablement sur mon existence.

– Tout ce que je puis faire, plutôt que de vaines promesses, c’est vous confier ma loyauté.

Un instant, j’hésitais à en dire plus, avant de me raviser. Oui… les actes valaient bien toutes les paroles du monde.
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Message Re: [Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan]   [Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan] EmptyMar 23 Fév - 17:18
- Déjà un peu moins lugubre, tout d'un coup, hm?

Une oeillade vers elle, une risette, à constater sa réaction quand l'environnement change. Oui, je préfère ici aussi, à choisir. Loin de la chair, loin du grotesque des organes et de l'absurde du sang à l'excès. Bien assez tôt, cet endroit tout entier changera. En attendant... En attendant, j'ai ici.

En attendant, ce divan, cette table, les quelques victuailles présentes dessus. Mon regard suit son geste, lorsqu'elle va chercher le raisin. S'y attarde un instant. Hm. Il faudra que je me mange un coup, en rentrant.

Avant de rassasier ma faim, je dois sustenter ma curiosité, ceci dit... Continuer de gratter la surface de ce doux visage serein, pour voir au moins un peu en-dessous. Avec toi comme avec tous les autres qui t'ont précédés, je me pose la question... Est-ce que tu vas durer ? Est-ce que cet endroit finira par te dévorer ? Ou plus simplement, cette vie ? Ils sont venus par grandes grappes de fraiches recrues, il y a quelques mois de ça. Forts et fiers, un souffle de renouveau dans leur sillage. Puis, l'ombre du destin s'est penchée sur eux, et elle les a cueillie. Morts, disparus, déserteurs. Qu'en sera-t-il de toi ?
Ce regard qui pétille et ce sourire qui joue, est-ce qu'ils survivront au jeu des Dieux ?

J'observe. J'observe, quand je perçois ce changement. Un bris dans la chaleur de son attitude. Un silence, dans le rythme de ses réponses confiantes et vivaces. Le silence de quelqu'un qui regarde à l'intérieur de soi... C'est ce que me confirment les mots qui suivent.

Tout perdre, sauf les sentiments. Les liens. Curieusement... Je ressens comme un echo. Quelque chose de bien différent, mais assez proche pour qu'il y ait cette lueur à mon regard.

Tu peux lui être reconnaissante, oui. Mais je me demande où commence la bénédiction et où s'arrête la malédiction, dans ce don qui t'a été offert.

Ne pas oublier.
C'est un devoir que je me suis imposé depuis très jeune.
Ne pas les oublier, tous. Ceux qui ne sont plus là. Ceux qui plus jamais n'auront voix au chapitre.
Ne pas les oublier, pour élever la mienne à leur place. Ne pas les oublier, même si ça fait mal.

Ne pas oublier, même si ça serait tellement plus facile, parfois.
Mais toi, tu n'as pas les histoires qui vont avec. Tu as un fond indistinct, à la fois concret et intangible, sans le tissu qui lie normalement tout. Je me demande comment ça fait. Comment ça se vit.
Comment est-ce qu'on vit une vie où la Mort impose ses cadeaux à double-tranchant.

Un regard qui te fixe, différemment de jusqu'ici. La malice curieuse remplacée par une intensité empathique, juste un instant. Ne jamais échouer. Se l'interdire, mais savoir que ce monde ne laisse pas toujours le choix. Savoir que celui qui dirige, il a le poids de plusieurs âmes à supporter. Comprendre ce que ça implique.
Tseh. Oui. Oui, tu as sans doute menée, dans le flou de tes vies passées


Des pas, pour approcher. Levée, là devant moi, je lève les yeux vers elle, sans bouger d'un pouce. J'observe ce serpent, ce lien qui se fait. La lumière, et le Cosmos qui va avec. Drôle de démonstration, à une fin que je ne devine pas encore... Alors je suis attentif. Attentif et sans crainte, malgré cette énergie qui s'accumule. Sans crainte parce que je ne suis pas vraiment là. Sans crainte parce que je sais que je n'ai rien à craindre de toi, là maintenant.
Sans crainte, donc sans mouvement.
Puis finalement, ça s'arrête. Serpent de chair, devenu serpent de l'âme, devenu pierre de puissance. Une drôle de mue, pour une drôle de créature. Un genou au sol, Morrigan finit en face de moi, essouflée. Affaiblie. Dans l'expectatif, je ne sais encore trop à quoi m'attendre jusqu'à ce que les mots soient prononcés.

- Ah.

La réaction me vient naturellement, quand elle explique.
Tu... Tu paries très gros, très tôt, Morrigan. N'as-tu donc pas peur ? Toi qui connais la mort comme un sommeil profond plutôt que comme ce qu'elle est réellement, n'as-tu pas peur de voir son vrai visage, de me céder son offrande ?

- La chaleur de tes vies. N'était-ce donc pas là ton bien le plus précieux?

Un regard qui interroge, un court instant. Finalement, je ferme les yeux, puis dessine un étrange sourire au coin de mes lèvres.

- Relève-toi. Dis-je en me relevant moi-même, pour être en face de toi. Un unique pas en avant, pour m'approcher, peut-être un peu trop. Doucement, une première main qui va chercher le dos de celle qui me présente l'objet. Plus fermement, une seconde qui s'empare de l'autre, pour la guider jusqu'à se refermer sur sa sœur, et sceller la pierre entre les paumes. Je garde mes mains sur les tiennes un instant, une légère pression, façon de te dire de bien refermer ta prise sur cet artefact. Ne cède pas si facilement ce qui brille le plus à tes yeux, à qui que ce soit. Même à moi.

Même à lui, pourrait ajouter ma voix. Mais ça, je me contente de le penser.
Qu'est-ce que je peux bien penser de tout ça, au final ? Est-ce que tu es donc si déterminée à te prouver, pour aller si loin ? Tseh. L'acte se suffit en soi, d'une certaine façon. Mais ne jette pas trop vite ta vie aux oubliettes. Il est des risques qu'il ne fait pas bon prendre dans ce jeu.

- Je suis la Voix d'Arès. Une vie cédée ne m'intéresse pas. Nous sommes Conquête, Pillage, Raid et Faucheuse. L'on prend, plus qu'on se fait offrir.

Un geste, pour guider ces mains jointes jusque vers le cœur.

- Garde-la précieusement. N'en dévoile la nature à personne. Et si l'avenir veut qu'un jour je dois prendre ta vie, alors je viendrais te la dérober.

Une nuance importante. Je n'aurais pas simplement à briser un objet et attendre que tu meurs. J'aurais à aller chercher ta vie, personnellement, pour ensuite aller chercher la pierre, et faire mon œuvre.
Je ne me sens pas d'accepter ta tête sous ma lame, mais ne me sens pas de totalement refuser ton offrande non plus. Alors... Alors ce compromis. Qui correspond plus à qui je suis. Mains libérées, un pas en arrière.

- En attendant ce jour, dés aujourd'hui, je te prends ton temps, la sueur de ton front et le prix du sang. Car c'est ce que tu sacrifieras, pour t'improviser Guide ici.

Pour devenir pleinement Cardinal. L'intensité solennelle des dernières paroles s'efface, pour revenir à une attitude plus légère. Un fin rictus, pour ponctuer mes mots et leur message sous-jacent.

Bienvenue parmi les Berserkers d'Arès, Cardinal de la Mort.
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Message Re: [Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan]   [Mars 553] ... C'est ça, mon nid ? [pv Zvezdan] EmptyJeu 25 Fév - 19:59
Un moment de flottement sempiternel. Le temps de sa réponse, je gardais la tête baissée. Résolue, mais dans le même temps, écrasée par un poids invisible que je m’étais imposé. Je mettais en jeu mon âme. Et si je devais m’être trompée dans ce que je crus discerner derrière le regard de cet homme, alors ma destinée promettait d’être bien sinistre. Seulement, j’étais persuadée de suivre la bonne voie. Oui, il avait bien compris l’importance de l’offrande que je lui faisais. Le mieux que je pouvais lui rétorquer était ce silence, lourd en significations. Plus éloquent que tous les discours du monde. Je m’étais assez dévoilée pour ne pas avoir besoin d'en rajouter. Je m’étais assez découverte pour qu’il n’ait pas besoin d’en entendre plus. L'acte se suffisait à lui-même.

Pour autant, en dépit de ma résolution, il m’était impossible de taire le frisson qui traçait sa route entre mes veines. Des fourmillements venaient engourdir mes articulations, paralysée. Était-ce de la peur ? La Mort elle-même pouvait-elle craindre de relâcher son dernier soupir ? Bien sûr que oui, car avant d’être la Mort, j’étais une humaine. J’étais faite de chair et de sang. Mon cœur palpitait au gré de mes émotions. Puis, un ordre qui sut me rendre ma faculté à me mouvoir. Je me relevais, interdite, sans cacher mon étonnement. Qu’avait-il en tête, à cet instant ? M’interrogeant sur ses intentions, je le laissais approcher, sans ce sentiment de crainte qui aurait pu me tirailler normalement. Car au contraire de lui, mon enveloppe charnelle se tenait bien là, vulnérable. Et lui, tout absent qu’il pouvait être, physiquement, n’en demeurait-il pas moins le maître des lieux ?

Lorsqu’il saisit l’une de mes mains, je baissa mes prunelles grisâtres. Et dans un geste bien trop doux pour celui que l’on avait nommé Guerre, il refermait mes mains pour me laisser protéger ce cœur trop exposé à son goût. Je ressentais cette pression, pour la chaleur de l’intention que je devinais alors. Et lui pourrait ressentir ainsi, les tremblements fragiles de ma détermination. Relevant les yeux lorsqu’il m’intima de ne pas offrir si aisément ce que je pouvais posséder de plus précieux, je ne sus trouver quoi lui répondre. Pouvais-je seulement en trouver une ? Fallait-il que j’en trouve une ? Non, bien sûr que non. Ce qui importait, présentement, était de retrouver son regard. De chercher à regarder à travers lui, plutôt que voir. Puis écouter, plutôt qu’entendre.

Ainsi, je mettais le doigt sur l’essence de sa philosophie. Il me montrait qui il était, au lieu de se protéger avec un masque d’autorité. Un jour, si je devais trahir sa confiance, cette vie que j’avais proposé de lui offrir, il viendrait la conquérir et me l’arracher. Tandis qu’il dirigeait mes mains sur mon cœur, je comprenais quel rapport il devait entretenir avec la notion de sacrifice. Ce Pontifex n’acceptait pas de perdre ou gagner sans lutter. Il voulait demeurer maître de sa destinée, comme il tenait au libre arbitre de ses suivants. Des mots qui ne pouvaient que résonner dans mon esprit. Serrant dans ma poigne l’artefact que j’avais détaché de mon âme, je restais ainsi figée pendant de longues secondes même après qu’il se détache de mes mains et recule un peu. Au premier commandement qu’il m’adressait, j’aurais voulu poser à nouveau genou au sol, mais l’attitude qu’il me montra ensuite me retint au dernier moment. D’un sourire de reconnaissance, je lui répondais, complice :

– Tout cela, vous l’avez gagné.

De ces gains qui récompensent les efforts. Celui de consentir à me regarder, me connaître, pour que nos pensées respectives résonnent, sans qu’il n’y ait besoin de plus de mots. J’étais arrivée dans cette place pour la première fois, et je m’y sentais déjà acceptée. Dans ce Dédale, celui que se figurait cet homme, je trouvais le nid que j’étais venue chercher.

[fin du RP pour moi o/]
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