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Mai 553 AD
 
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 [Novembre 551] Touche du bois [PV Tharros]

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SalimSalimArmure :
Corbeau

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Message [Novembre 551] Touche du bois [PV Tharros]   [Novembre 551] Touche du bois [PV Tharros] EmptyDim 13 Sep - 0:36
Schlack, schlack, schlack.

Un son répétitif, sur ce toit isolé de Rodorio, un soir de pleine lune. Salim est assis sur le rebord, non loin d'une fenêtre éclairée à la bougie, assez pour lui fournir de la lumière depuis ce coin isolé. Déjà à l'époque, il aimait escalader les toits de Damas pour y trouver un endroit à l'écart... Ou un endroit avec vue sur un objectif, ou une échappatoire après un de ses vols. Là d'où il vient, il plus d'une fois eu une bonne raison de s'aventurer sur ces toits, quitte à jouer les singes acrobates. Ici dans ce petit village sans prétention, c'est même plus facile. Assis, penché avec quelques outils entre les mains, une mine concentrée sur son visage fermé. Et toujours ce son, qui revient machinalement.

Schlack, schlack, schlack.

Différents outils non loin, sur le côté du toit. Un grand morceau de bois, calé contre le torse, maintenu d'une main. Dans l'autre, un drôle de couteau, fait pour travailler le bois, manipulé précautionneusement. Maintenu au creux de la main, mais avec seulement le pouce pour exercer pression, Salim manœuvre le bois, d'un geste habitué, expérimenté, calme. De petits coupeaux sautant sur le sol du toit, à côté, des frisottis de bois tombent dans le sillage de ses mouvements, et la forme se dessine, lentement mais sûrement. Dans l'épais rectangle de bois, les contours encore indéfinis d'un masque, aux détails flous et inachevés. Salim fait son œuvre, tranquillement, imperturbable et imperturbé, un air tranquille sur son visage. Drôlement apaisé.

C'est un vieil homme du marché de Damas qui lui a appris ça.
Il allait souvent le voir pour améliorer sa technique, pour apprendre, quand il n'avait pas du travail. Assez vite, il a été capable de fabriquer des objets utilitaires simples : des cuillères, des coupelles, de petits ustensiles sans forme complexe... Peu à peu, il a su faire mieux. Puis finalement, le temps et la nécessité l'on poussé à se spécialiser dans les masques.
Ne pas montrer son visage, c'était important, dans ce qu'il faisait. Dans ce qu'ils faisaient, lui et beaucoup de ceux qu'il pouvait appeler amis d'infortune, là-bas.

Il a fabriqué des masques pour plusieurs des sbires d'Issam, ceux avec qui il a pu sympathiser à l'époque. Différentes tailles, différents motifs, mais une régularité dans le geste, la technique. Aujourd'hui ? Aujourd'hui, une nouvelle étape pour lui. Au revoir Damas et ses rues familières, bonjour monde et ses mystères inconnus. Alors à nouvelle vie, nouveau masque : nouveau départ, nouveau symbole.

Quelques jours maintenant qu'il travaille sur sa petite production. Des fois dans sa chambre, à la maisonnée dans Rodorio, des fois au dehors, pour profiter de l'air, de ce ciel où les étoiles sont si visibles. Aujourd'hui est une de ces fois-ci.

Il est dans cet état particulier. Complètement consacré à son travail, concentré, absorbé, mais tout à la fois aux aguets, vigilant sans complètement faire attention à son environnement direct. Cet espèce de sixième sens qui veille tandis que ses cinq autres sens restent concentrés sur le bois, sur le masque, sur le mouvement de la lame pour graver, former, découper.

Schlack, schlack, schlack.

Mélodie de copeaux, mélodie tranquille.
Ca fait bien deux heures qu'il y est, aujourd'hui. Il ne va pas tarder à s'arrêter et...
Et qui sait de quoi est fait l'avenir de cette nuit encore jeune. Un passage à la taverne, peut-être ? On lui dira qu'il est trop jeune, sa mère la première...

Mais il a vite été habitué à faire des choses qu'il ne devrait pas faire à son âge.
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RymeRymeArmure :
Armure du Lion

Statistiques
HP:
[Novembre 551] Touche du bois [PV Tharros] G-bleu2100/2100[Novembre 551] Touche du bois [PV Tharros] V-bleu  (2100/2100)
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Message Re: [Novembre 551] Touche du bois [PV Tharros]   [Novembre 551] Touche du bois [PV Tharros] EmptyLun 14 Sep - 3:14
L'Italia lui manquait. Ou était-ce sa Liberté chérie qui lui faisait défaut ? Sûrement un peu des deux. Ryme n'avait pas attendu l'âge adulte pour devenir nomade : elle s'y était prise très tôt. Nomade, oui, par nécessité évidemment, mais également par habitude. La Guerre et les Caprices de Ceux-d'en-Haut n'attendaient jamais pour rafler ses vivres, ainsi que celles des autres. De là, naissait la contrebande et les petites frappes dans son genre. Bien sûr, rien ne remplacerait son village. Sa Nonna et son caractère entier, et fort. A côté du souk ambulant que la jeune fille avait connu, Rodorio était assurément calme.

Trop calme à son goût...

Plusieurs fois, Ryme s'était surprise à déambuler dans les rues rocheuses et pittoresques de Rodorio, sans savoir où aller ni que faire. Au bout de deux mois, "on avait vite fait le tour", disait-elle. Seul l'entraînement avait le mérite de montrer leur progression, un semblant de changement. Néanmoins, les échanges de poings et de cosmos ne résumaient pas le quotidien des apprentis.

Quelques heures. C'était suffisant. Quelques heures, pour souffler, pour récupérer leur force, sans alléger la difficulté de leur calvaire pour autant. La générosité avait ses limites. Alors, on leur donnait la nuit pour dormir. Pour espérer un lendemain avec plus de succès...

Evidemment, le monde ne tournait pas aussi ronds. Une petite bande d'apprentis saura toujours braver les interdits pour vivre comme il l'entendrait. A commencer par ce cher Tharros, par exemple. Foutu caractère, qui la fit déjà grommeler à voix haute dans son patois expressif rien qu'en y songeant. Quel apprenti n'était pas au courant que retirer le masque d'une femme-Chevalier -et apprentie chevalier- était tabou ?

Ô, elle avait la réponse. C'était un vrai boulet...

Aussi, Ryme était de petite humeur, par peur qu'on ne découvre cette bévue, mais surtout, par gêne. A cause de lui, elle allait vivre dans la crainte que les autres apprentis la charrient à ce sujet, si jamais ils ne venaient à l'apprendre...

"Parce qu'ôter le masque, ça a toute une signification pour les femmes chevaliers..", disait-on au Sanctuaire.

En vérité, sa marche aurait pu mener son fantôme loin, très loin dans Rodorio. Les ivrognes, les bruits de bouteilles et de pintes qui se fracassaient, Ryme en était habituée. Parfois, elle en était l'instigatrice. Mais cette fois-ci, ses dernières rencontres l'avaient préoccupé. Plus que de coutumes...Le bruit d'un outil creusant dans une matière interpella toutefois la jeune femme, qui releva des yeux paresseux sous son masque d'ivoire.

Schlack, schlack, schlack.

Ce bruit n'était pas celui qu'elle entendait tous les jours. C'était une mélodie inédite, inconnue, qui la fit lever le menton aussitôt qu'il parvint à ses oreilles.

Schlack, schlack, schlack.

Le bruit se répétait, inlassablement, comme voulu par son compositeur ; coulant dans les airs telles les arpèges d'une cithare, désiré dans toutes ses tonalités musicales. L'instant suivant, la jeune femme arpenta la maisonnée jusqu'à rejoindre le toit, sa robe longue n'entravant en rien ses initiatives ni même son agilité, digne d'un chat...

Schlack, schlack, schlack.

Bien vite, Ryme découvrit l'objet de sa curiosité. Approchant à pas de loups du jeune homme, par derrière, cette dernière jeta bien vite un rapide coup d’œil sur la fameuse oeuvre dans sa main...

La révélation suivante lui fit naître un haussement de sourcil suspect. Rêvait-elle ou faisait-il réellement des masques au beau milieu de la nuit ?

"Eh bah, c'est original ça. Je ne savais pas que la nuit, ça motivait à devenir artisan plutôt que de boire des pintes...", fit-elle, sa voix tranchant le silence avec une sonorité guillerette, quoique légèrement moqueuse. "Je ne crois pas t'avoir déjà vu dans le coin...Ton cosmos ne me dit rien en tout cas...Mais bon, comme ça fait que deux mois que je suis là...Je peux me tromper. T'es de la région ?"

Comme beaucoup de citoyens de Rodorio, le jeune homme était un éveillé au cosmos. La Disciple du Lion le pressentait. Son instinct criait cette vérité et son flair ne lui avait que très rarement fait défaut. Alors pourquoi la duperait-elle cette fois-ci ? Il était vrai que la vue lui manquait. La jaune apprentie peinait à distinguer les traits de cet inconnu. Il avait les cheveux noirs, une peau peut-être un peu plus hâlée que la moyenne...et c'était tout ce qu'elle savait.

Ô, de son côté, Ryme était bien consciente de sa situation: son masque trahissait son statut. Ainsi que ses croyances...
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