[Février 553] La quatrième île (Lazare)

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Afin de faciliter scénaristiquement la mission, je vais prendre en main un temps le scenario !

Il arrive que le temps du départ s'annonce avec un temps de pluie. Cette fois, c'est le cas. Attendant patiemment aux abords des quais, le jeune Général du Pacifique sud regarde les navires sacrés d'Atlantis qui attendent l'heure du départ. Ces esquifs de bois sacré et de métal blanc conduisent aux colonies les plus lointaines, là où des portails n'ont pas été fondé par les artisans du temps jadis. Aimana souffle, ca y est !, cette affaire va bientôt commencé.

Depuis qu'il a reçu la mission d'aller vers ces îles presque oubliées, il sait qu'un mal puissant rôde là bas. Quelque chose de sombre qui prend de plus en plus de puissance au grand dam des gens de son peuple. Selon ce que le Légat lui avait appris, les Muiens ont pu s'installer là bas au nez et à la barbe des guerriers de Poséidon mais comment être sur de tout ? Amphitrite elle même a ouvert la voix selon ce qu'il avait compris. Il compte bien donc prendre le bateau une fois qu'un certain Lazare l'aura rejoint. Il ne le connait pas mais il a été nommé dans cette affaire comme lui. Le Légat est actuellement sur une autre affaire mais il sait qu'il risque de les rejoindre plus tard.

Pensif, il pense à ses terres, ses îles. C'est depuis peu de temps qu'il les a quitté après tout. L'attente ne va pas durer, le temps du départ est annoncé.

Citation :

Brève introduction. On abordera de suite le sujet et départ.

Le Capitaine du Cocyte fulminait en faisant les cent pas sur le pont de son navire. C’est le souci des jours pluvieux : difficile de préserver son cigare allumé, et donc sa dose de nicotine. Ce qui ne l’empêchait pas d’en mâchouiller un. D’être mouillé en soi ne l’embêtait pas spécialement. L’on ne faisait pas de vieux os dans la piraterie si l’on n’était pas prêt à rester sous la douche froide, que ce soit par la volonté des cieux et des orages ou bien simplement celle de la mer et des embruns. Cela dit, il ne peste pas dans le vent…

- Toi, là ! Y r’ssemble à quoi là, le Tangaroa ?
- Heu… lequel ?
- Le Légat il a dit « t’emmènera le Général Tangaroa ». Y en a plusieurs, trouffion ?
- eh bien… Je ne l’ai jamais rencontré mais en tant que Général, il en portera certainement l’écaille.
- Sans blague...

Lazare ponctue d’un grognement teinté de mépris. À la première occasion, ce matelot-là débarquerait. Il avait la ferme intention de constituer son propre équipage. De se constituer une fière troupe de pirates, plus à même de convenir à sa vision. Pas qu’il doutait que ceux-là puissent être compétents. Juste qu’ils n’avaient rien à foutre sur le Cocyte. Ils n’avaient pas été choisi par ses soins, et n’avaient pas fait leurs preuves à ses yeux. Et rien qu’à l’allure il était évident qu’ils ne venaient pas du même monde. De la bonne racaille et de vieux loups de mer… des gars peu recommandables mais qu’il pourrait au fil du temps voir comme des frères. Il doutait que cela puisse arriver avec ceux qu’Orphéus avait mis à bord.

Cela participait peut-être un peu à sa mauvaise humeur. Ça et le fait que, bien sûr, il attendait celui que le Légat avait désigné pour partir avec lui. En tant que capitaine de son navire, l’Écumeur avait la ferme intention d’attendre sur le Cocyte, bâtiment qu’il mènerait ensuite pour naviguer jusqu’à leur destination. Se tenant au bastingage, il scrute les quais en plissant des yeux, tentant de dénicher parmi la masse fourmillante une armure d’azur.

- Peut-être… Capitaine Lazare, peut-être conviendrait-il d’aller à sa rencontre ? C’est un Général tout de même, et à ce titre...
- Tu débarques !
- Hmm… capitaine ?
- T’as très bien entendu. Tu débarques, j’veux plus t’voir. T’as qu’à m’envoyer l’général au passage, t’auras fait ta bonne action comme ça !
- B… bien capitaine...

Le regard noir que Lazare lui avait lancé valait bien mille menaces, aussi était-il à peu près sûr qu’il irait trouver le Général de Scylla. Penaud sans doute, mais ne devant pas avoir à cœur de se mettre à dos les Carcharocles. Dès qu’il trouverait Aimana, il lui indiquerait alors le Cocyte, lui détaillant le pavillon noir de ce dernier afin qu’il ne puisse pas le manquer.