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 Un vin au goût de victoire, un toast au goût d'interdit [PV Rowena]

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Message Un vin au goût de victoire, un toast au goût d'interdit [PV Rowena]   Un vin au goût de victoire, un toast au goût d'interdit [PV Rowena] EmptyMar 2 Fév - 20:41
La victoire a toujours meilleur goût quand on la fête autour d'un bon vin avec une bonne compagnie.

La victoire avait déjà bon goût même sans ça, en fait. Ce Saint du Verseau a su être intéressant, mais au final... Au final, au jeu de celui qui blesse le plus l'autre, mon pantin a gagné face au sien. Et j'ai mis un point d'honneur à rendre la représentation divertissante... à donner un spectacle, en mettre plein les yeux et les oreilles. Poser mon ambiance, avec cette musique qui s'est emparée de l'arène. Poser ma victoire, avec cette brume qui s'est emparée de son pantin.
Tout ça pour mon public... Ou plutôt, pour quelqu'un en particulier dans le public.

Un pas tranquille, léger, joyeux, je marche avec un peu plus de presse que d'habitude sur le chemin retour jusque vers mon auberge. Sur mes épaules, pas la cape rouge ni les vêtements plus lourds du bal, mais une tunique blanche parsemée de broderies dorées, un pantalon de la même couleur. Pas la moindre cape, un col ouvert, des bracelets d'or à mes poignets et le pendentif toujours à mon cou. Une tenue plus légère, qui montre plus de cette peau doucement halée, qui me laisse plus libre de mes mouvements. Aujourd'hui.... aujourd'hui sans une certaine rencontre, je n'aurais pas spécialement célébré cette victoire. J'aurais simplement trouvé matière à rencontrer qui doit être rencontré pendant mon temps libre, à jouer le jeu de la politique, à parler et manigancer. Avancer mes pions dans Camelot, pour le peu que ça vaut.
Mais voilà : aujourd'hui, les choses ne vont pas se passer comme ça.

On s'était dit de se rejoindre sur place, après ma victoire. On se l'était dit comme si elle était courrue d'avance, et on a eu raison. Là, dans mes humeurs, une victoire à ce tournoi ne devrait rien trop éveiller. Pas de grande émotion, rien de très fantasque... Ces combats, ce n'est qu'un moyen de passer le temps pour moi. Une fantasie amusante, un moyen de sonder les futurs alliés et ennemis de demain en même temps. Mais là... Là, j'ai une drôle d'adrénaline qui me parcours le corps. Pas tant pour le tournoi.
Pour elle.

Alors je marche vite oui. Et je ne tarde pas à arriver. Je ne tarde pas à la voir au loin. Le reconnaître. L'admirer, la fixer d'un regard qui reste... Fixer mes yeux sur sa silhouette épousée par le rouge d'une robe nouvelle. Descendre la cascade de ses longs cheveux sombres, là, de dos. Je ne la vois que de trois-quart, mais je la reconnaîs sans mal.
J'aurais du mal à t'oublier si facilement.

Quelques pas, pour approcher. Un sourire sur mes lèvres, tandis que je m'amuse à avancer dans son dos, me mélanger à la petite foule pour passer inaperçu... Puis y arriver, là, tout prés d'elle. Tout prés de toi. Et refermer mes mains sur tes hanches, puis te le dire à l'oreille... D'une distance assez intime pour m'amuser de ta surprise, mais sans trop m'approcher pour te laisser le temps de te rendre compte de qui il s'agit. De reconnaître l'emprise de ces mains, cette présence dans ton dos. Et de reconnaître cette voix.

- Alors, est-ce que le spectacle en valait la chandelle?

Je suis encore dans ton dos... Et pourtant, tu peux l'entendre dans ma voix.
Entendre ce sourire de malice. Ce quelque chose qui pétille, qui s'amuse.


Ce Zvezdan de la nuit dernière. Et de celles à venir...
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Message Re: Un vin au goût de victoire, un toast au goût d'interdit [PV Rowena]   Un vin au goût de victoire, un toast au goût d'interdit [PV Rowena] EmptyDim 14 Fév - 22:03
Elle a hésité à venir.

Très sincèrement, toute la sagesse et prudence en elle lui avaient hurlé de bien réfléchir avant de retourner auprès de lui, maintenant qu’elle savait ce qu’il était. Pourtant, elle était venue assister au combat avec un certain enthousiasme, supposant que l’occasion laisserait plus place au spectacle qu’à de véritable effusion de sang violente. Elle avait eu raison en un sens, mais l’événement avait été quelque peu gâché pour elle à l’instant où les organisateurs avaient annoncés les deux participants du jour. Un chevalier d’or qui avait perdu cette manche, et… le Pontifex d’Arès. Elle crut avoir mal entendu quand à la fin du combat, ce même organisateur prononça de nouveau le titre, tenant de la victoire.

Impensable et pourtant…

Pourtant expliquant beaucoup de choses dans ce qui avait pu être dit entre les lignes, prononcés à demi-mots dans leur jeu d’ignorer la réalité, d’oublier pour un semblant de normalité. Mais cette bulle dans laquelle elle se complaisait encore un peu à son arrivée dans l’arène avait totalement explosé aujourd’hui. Car ignorer une telle vérité était impossible. Même si elle le voulait, il n’était plus seulement Zvezdan, le Berserker anonyme rencontré par hasard dans les rues et avec qui elle avait partagé de tendres et passionnés moment. Elle regrettait terriblement cet instant tout en sachant qu’un jour, il arriverait. Mais elle pensait que ça n’aurait pas autant d’importance. Cependant, il n’était pas un simple Berserker. Pas même juste à son niveau. Il était au delà, voix d’un dieu venu certainement pour les affaires dans la cité et qui avait…

Il avait préféré les ignorer pour être avec elle.

Si elle n’avait pas la moindre idée du pourquoi de ce choix, elle n’en était pas moins aussi flattée que gênée. Car tous ces instants volés, ces promesses de se revoir, de passer encore du temps ensemble ce soir, c’était moins de temps pour lui dans la réalité, dans le jeu des dieux qui avaient malgré tout lieu ici. Il en allait de même pour elle à dire vrai, mais elle n’avait pas la même importance que lui. Et pourtant savoir tout ça, c’était reconsidérer les heures passées sous un nouveau jour, non sans finalement toujours entrapercevoir ce Zvezdan anonyme. Elle ne voulait certainement pas l’oublier, le catégoriser sous le masque du Pontifex qu’il avait refusé de lui montrer. Elle savait désormais, le mal était fait d’une certaine façon. Mais était-ce si mal pour autant ?

Prudence. Avait continué de murmurer sa voix intérieure, et elle saurait ne pas l’oublier totalement. Mais… Mais elle avait bel et bien répondu à ce rendez-vous, un petit pincement au coeur à l’idée de le revoir et le féliciter. Une certaine tension aussi, avec cette nouvelle difficile à repousser. Cela ne faisait pas si longtemps qu’ils s’étaient séparés, mais une petite excitation habilement muselée grignotait une part de son esprit. Si bien qu’en attendant dans le brouhaha du lieu de rendez-vous, elle sursauta légèrement quand une paire de mains se posa sur ses hanches et qu’une voix souffla à son oreille. Elle l’a aisément reconnu, et contre son meilleur jugement laissa son corps se détendre et se rassurer. Ne se retournant pas encore, Rowena courba un peu son visage vers celui du Berserker, un fin sourire sur les lèvres mais… un peu différent peut-être. Marqué de ce léger doute, tout en mesure. Pourtant, elle ne parvient pas à ramener la taquinerie qui lui échappe de ses lèvres : « Hm je ne sais pas. Pas beaucoup de surprise là bas, c’est une victoire attendue après tout ? » Bien sûr, elle ne le pense pas, et entre les inquiétudes de son esprit sur le moment, elle avait malgré tout observé le spectacle sous ses yeux avec beaucoup d’intérêt. De l’étonnement également.

Elle se retourne finalement, le geste décroche les mains de la robe rouge simple qu’elle porte, et quand elle croise vraiment ce regard taquin, le pétillement dans les abysses de ses prunelles, il est difficile de garder à l’esprit que devant elle, c’est le Pontifex d’Arès. Cela chantonne toujours dans un coin de sa tête, mais si étouffé par le reste. « Je me moque évidemment. C’était vraiment un beau combat et tu n’as pas ménagé tes efforts pour offrir du spectacle je crois. Etait-ce plus amusant pour toi cette fois ? Au moins tu n'as pas été ignoré. » Le rictus de ses lèvres est tendrement doux, appréciant sincèrement de ce qu’elle a vu. Un regard qui préfère assurément observer ces mascarades de combat qu’une véritable guerre. « En tout cas, je me dois de vous féliciter pleinement, monsieur le Pontifex. » Cela sort, comme une petite plaisanterie dans sa voix, accompagné d’une petite révérence innocente, mais le simple fait de le prononcer met fin à cet oubli qui les entoure. Un temps peut-être. Si lui le veut toujours, elle aimerait pouvoir l’ignorer encore, et revenir à ces heures de la matinée. Elle le veut, d’une certaine façon, car elle continue : « C’était une bouteille de vin je crois, pour fêter la victoire ? »

Elle est venue, contre ses propres jugements, ce n’est pas pour repartir.
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Message Re: Un vin au goût de victoire, un toast au goût d'interdit [PV Rowena]   Un vin au goût de victoire, un toast au goût d'interdit [PV Rowena] EmptyLun 22 Fév - 10:07
- Certes, certes...

La voix rit doucement. Une blague à l'arrière goût de vérité, d'une certaine façon... Tseh.
Tranquillement, je te laisse te retourner. Pour te revoir. Pour te sourire, pouf t'écouter.

- Content que ça t'aies plu. Et oui, c'était divertissant, cette fois-ci. J'ai presque eu peur pendant un moment!

Confiance excessive, tournée en plaisanterie légère. J'aurais pas eu l'air débile si j'avais fini par perdre, avec tout ce grand blabla orgueilleux de la dernière fois... alors d'une certaine façon, je n'avais pas le droit de perdre, hm ? Pas à ce stade. Pas si facilement. Pas comme ça

Je mets un petit moment à enregistrer. Quand tu m'appelles comme ça. Un petit moment où je me demande comment. Comment est-ce que tu sais... Puis je me rappelle. Idiot tête en l'air, je me rends compte, me remémore : Ce foutu crieur qui s'amusait à beugler les titres des participants, entre chaque combats... Je me rappelle, et quelque chose se manifeste sur mon visage. Pas une crispation, mais on en est pas loin. Un agaçement léger.
J'aurais aimé continuer de n'être que Zvezdan, Berserker anonyme, à tes yeux.

- Ces annonceurs sont décidément trop bavards, hm?

Mon sourire reste, mais se teinte d'une subtile amertume désabusée, entre les plis de ce ton léger. J'espère... J'espère juste que ton regard ne changera pas, maintenant que tu sais.

Un espoir naïf. Idiot. Puéril. Je le sais, et pourtant, ça ne m'empêche pas de continuer à espérer.
Tu sais pourtant ce que ça donne quand tu espères trop, Zvezdan.

- On avait dit bouteille de vin, oui. Si madame veut bien me suivre...

Un bras offert, un visage qui ne laisse pas filtrer le malaise à mon esprit. Un esprit qui essaie de se reprendre, justement. Ne pas s'enfoncer dans cette réflexion. Dans ces souvenirs. Ces craintes. Juste... Juste profiter. Et aviser. Après tout... après tout tu es venue, non ?

Après tout tu es là.
Quelques pas, dans l'auberge. Une auberge classieuse, placée pas bien loin des commerces les plus huppés du Haut-Pavé. Quelques pas, pour monter à l'étage de l'établissement, pour trouver une porte. Sur le chemin, des hommes en armure légère, qui semblent monter une garde. Des hommes présents un peu partout à cet étage.
Notre étage.

Une porte ouverte plus tard, la suite se dévoile. Un grand salon où confort et luxe se mélangent. Le marron acajou du parquet des meubles ouvragés, le rouge de quelques tapisseries, nappes et autres tissus, l'or de quelques motifs, ornements et gravures. Plus loin, un rideau fermé, qui donne sur une chambre. Au centre de la pièce, une table basse, deux divans et deux fauteils disséminés autour. Et déjà prête sur cette table : la fameuse bouteille de vin.
Pas pour maintenant, ceci dit. Chaque choses en son temps.

On se sent mieux, dans la tranquilité d'un espace à soi.
On se sent mieux, sans regard qui pèse sur soi, là dans les rues, là dans ces gradins. Enfin... Non. Non. Je n'ai jamais eu de soucis avec le fait d'être le centre de l'attention. Mais là... Là maintenant avec toi, elle me plaît, cette tranquilité.

Un mouvement. Un corps qui pivote, pour me placer face à toi. Je te fixe un instant, là, après qu'on ait passé cette porte. Une espèce de drôle de nervosité qui me passe sous la peau. Quelque chose que je ne me connais pas. Que je me connais peu.

Puis un rapprochement. Un dos qui se voûte, un visage qui se penche, et un doux baiser qui va chercher tes lèvres. Un doux baiser qui me vient comme ça, comme une envie à concrétiser, comme un automatisme... Comme un murmure de l'instinct.
Et pourtant. Il a un drôle de goût d'interdit, ce baiser.

Parce que je te le vole comme ça, sans contexte, sans ce jeu de séduction avant.
Parce que ce n'est pas quelque chose que je te soutire au détour d'une passion folle.
Parce que je te le prend là, presque pris par surprise par mon propre geste...
Parce que je n'ai pas tant de prétexte que ça en fait, là.
Juste une envie.

Doucement, je me détache... Et je plonge mon regard dans le tiens. Une confusion sur mon visage, un... Un Zvezdan qui ne sait pas quoi dire, en fait. Pris au dépourvu par sa propre initiative. Qu'est-ce que je fais après ça, moi, hein ? Une plaisanterie facile, un trait d'esprit éclair, un sarcasme d'autodérision ?
D'habitude, c'est si simple de cacher mes pensées profondes derrière ce genre de choses...
Alors pourquoi est-ce que ça me vient pas naturellement, là ?

- Tu... Tu perds tes mots, Zvezdan. Je commence ma phrase sans même savoir quoi te dire. Parce que j'ai l'habitude de toujours savoir, alors presque par réflexe, je commmence, une façon de ne pas perdre le contrôle. Et pourtant, rien derrière ce « Tu », pendant de longues secondes... Rien que je n'arrive à piocher, dans cet esprit trop bruyant et trop vide à la fois. ... Désolé pour le tournoi. J'ai pas pensé à ce petit détail.

Finalement, ça vient. Mais je ne sais pas si c'est mieux.
J'me sens idiot. Et j'ai pas l'habitude de me sentir idiot. Pas comme ça, en tout cas.
Pas depuis très longtemps maintenant.

Je devrais pas m'en soucier autant. De savoir si tu changeras, maintenant que tu sais.
Et pourtant...
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Message Re: Un vin au goût de victoire, un toast au goût d'interdit [PV Rowena]   Un vin au goût de victoire, un toast au goût d'interdit [PV Rowena] EmptyVen 5 Mar - 3:25
« Un peu de challenge fait toujours du bien je suppose. » En tout cas, il l’est certainement pour calmer un égo ou un orgueil un peu trop emballé.

Cela dit, elle n’irait pas juger le Berserker d’en avoir fait preuve un peu plus tôt, car elle n’avait pas hésité à le pousser aussi quelque peu dans ce jeu. Et force était de constater qu’il l’avait gagné, ce combat, justifiant ce trop plein de fierté en amont. Et d’un autre côté, certainement que la situation aurait été ridicule si d’aventure il n’avait pas gagné, mais ils en auraient sans doute plus rit que pleuré.

La victoire et l’air enjoué, malheureusement, n’éclipsaient pas le malaise grimpant dans le coeur de Rowena. Même le sourire aux lèvres, et l’envie sincère de ne pas voir les choses changer, elles allaient le faire irrémédiablement. D’une bonne ou d’une mauvaise façon, elle ne le savait pas encore, mais l’ignorer était désormais impossible. Cela effaçait-il pour autant tout ce qui avait été vécu ? Cela changeait-il les confidences et actions témoignées, les caresses tendres et les rires partagés ? Est-ce que le Pontifex effaçait entièrement Zvezdan à ses yeux, ou l’anonymat qu’il avait gardé avec elle jusqu’ici demeurerait toujours un peu, un mélange doux sur lequel se reposer ? Non. Non malgré toute la prudence que lui chuchotait sa conscience. Non car ce serait injuste, de lui retirer cette complicité naissante sur un secret qu’ils s’étaient tout deux gardés. Non car elle n‘était pas dupe, et oui les choses changeraient. Des choses qu’ils n’avaient jusqu’ici jamais voulu aborder, car les « affaires » étaient restées hors de la Bulle. Les voilà désormais dans leur champ de vision, mais s’en détourner un peu n’était de toute évidence pas impossible, ni aussi difficile qu’elle semblait le croire.

Alors malgré la connaissance révélée qui passe ses lèvres, elle garde cette ouverture vers lui, chaleureux éclat dans le regard et proposition à continuer les plans de ce soir. Elle est venue, elle n’a pas reculée. Et si elle note le très léger agacement dans la courbe des lèvres de Zvezdan, ce petit pincement au coin de son visage, elle est contente que ça n’aille pas plus loin qu’un peu d’amertume pour des crieurs trop bavards.

« Hm un peu trop oui. Deux fois, dont l’une pour célébrer une victoire. »

Elle préfère détendre l’atmosphère, d’une petite voix douce qui ne suit pas tout à fait l’éclat des yeux, mais qu’importe. Car sans grandement hésiter, elle prend ce bras qui est offert, non sans lui rappeler cette première journée de leur rencontre, des instants insouciants désirés. Finalement, l’eut-elle su à ce moment là que les choses auraient-elles changées ? L’idée tourne dans son esprit, empêchant à la conversation de se faire vers le chemin des appartements du Berserker dans l’auberge. Néanmoins, les yeux ne manquent pas de capter tout la richesse de l’endroit, qui ferait honte sans l’ombre d’un doute à la chambre misérable où ils avaient passés la nuit. Le jour et la nuit, l’opulence contre la simplicité. Pourtant elle garde affection de ses nuits passés dans son auberge peu chère, et surtout cette dernière nuit.

Avançant dans la pièce, elle détache son bras de celui de Zvezdan pour observer les lieux. Il n’y a pas d’émerveillement enfantin dans son regard, pas de joie ou d’éclat trop vif, mais une appréciation malgré tout de la beauté de l’endroit. Elle l’a déjà remarqué, mais cette richesse un peu dorée correspond bien à son hôte actuel. Alors qu’elle l’entend fermer derrière eux, les capturant tous deux dans la tranquillité, elle note ici et là des détails, sourit tendrement aux ornements et à cette bouteille de vin trônant sur la table basse qu’elle ne devine pas placée là par hasard.

« C’est très beau. » Un compliment soufflé simple, sage, en attendant que l’épaisse tension qui s’était peu à peu installé ne se brise. Elle n’ose pas réellement encore dire quoique ce soit de plus, mais craint de finalement devoir le faire. Jusqu’à ce qu’il se place sous son regard, des yeux qui la fixent avec au fond des prunelles un petit quelque chose d’agité. Elle pense comprendre pourquoi, sans savoir qu’elle interprète mal ce regard. Cette situation.

Chamboulée par ses émotions, elle le laisse esquisser son geste, initier ce rapprochement. C’est inattendu. Ces lèvres effleurant les siennes, ce baiser caressant sa bouche, ce souffle donné qui réchauffe sa peau. Ce qui la surprend, c’est la réponse qu’elle donne sans y penser. Ce qui surprend encore plus, c’est de ne pas avoir d’attente à ce baiser, ne pas y lire le moindre désir charnel ou séducteur, ne pas aspirer à ces étreintes données plus tôt dans la journée. Juste un baiser doux qui fait pourtant monter la chaleur à ses joues comme une idiote adolescente. Juste un baiser qui fait battre son coeur. Elle s’était promise de ne pas le laisser trop se mêler de ces histoires. Elle s’était juré de ne plus si simplement le faire parler. Alors elle pince les lèvres timidement, gagnant en nervosité après ce geste, aussi bien reçu que rendu. Ce n’est pas déprécié, tout au contraire. Mais c’est gênant.

Et elle s’étonne de ne pas être la seule à le ressentir.

Ou est-ce encore parce qu’elle lit mal la situation ?

Pourtant, elle s’attendait à quelques phrases piquantes et amusées de la part de Zvezdan. Une taquinerie qui crèverait aussi bien l’abcès de la révélation plus tôt. Une plaisanterie pour faire tomber la tension dans l’air. Mais rien, la même confusion dans le regard, lequel elle n’ose pas le soutenir trop longtemps.

Et toi, n’as-tu rien à dire ? Oh elle aimerait. Désespérément dire quelque chose, insister ou défaire ce qui a été fait. Mais elle ne sait pas, se sent stupide de n’avoir rien à dire comme une jeune demoiselle effarouchée. Elle a passé l’âge pourtant…

Puis il parle enfin, faisant relever doucement le regard de Rowena. C’est hésitant, et presque affectueusement, elle le regarde chercher ses mots. Elle ne l’aurait sans doute jamais imaginé comme ça, ce Berserker bien sûr de lui avec beaucoup de taquinerie aux lèvres. Etrangement, cela calme son propre malaise, et délicatement, elle vient prendre une main dans la sienne, caressant du pouce cette paume abimée mais solide. C’est un ton rassurant qui franchit sa bouche, même s’il est quelque peu soufflé par sa voix :

« Eh, ce n’est rien. Ce n’est pas ta faute. » Ça ne l’est pas, elle ne peut pas lui en vouloir de ne pas avoir pensé à une telle chose. D’ailleurs, elle ne lui en veut même pas. Elle lui sourit. Cela ressemble énormément à ceux de ce matin, tendres et ignorants. Sans lâcher la main, elle entame une marche vers l’un des divans autour de la table, et s’y assoit en entrainant Zvezdan avec elle. Le silence ne s’étire pas tellement qu’elle reprend : « Nous savions que cela finirait pas arriver. Sans doute pas de cette façon, c’est vrai, mais j’imagine que ça aurait pu être pire. » Elle n’a pas spécialement réfléchit à comment ils auraient pu se le dire, quel aurait été le bon moment, mais assurément, ce n’est pas le plus grave si c’est un autre - tout du moins un annonceur pendant un tournoi - qui crache le morceau. Ça ne devait pas être un secret après tout.

Ce qui est un peu plus secret par contre, c’est le murmure qui chuchote à son coeur - mauvais coeur trop réveillé, loin de la passion de luxure d’hier - et qui tournicote dans son esprit. Imprudent de le dire, mais ça la démange, depuis ce baiser qui ne demande rien. Ce baiser doux et familier…

Est-ce que ça change quelque chose, finalement ? Est-ce que cela aurait changé quelque chose, de le savoir avant ? La question tourne et retourne, animant les rouages de sa conscience.

Mais il y a la prudence qui se fait présente également. Plus solide qu’hier. Rappelant à plus de sagesse peut-être.

« Tu… » C’est trop semblable, cette hésitation. Trop de doutes et de questions qui ne se forment pas réellement dans son esprit. C’est mélangé, jusqu’à ce qu’une stupide phrase lui revienne. Un souvenir. Alors ça lui monte un peu à la tête. Un rictus sur les lèvres qui s’étend, un pouffement qui lui échappe puis un rire léger. Pour elle, c’est un peu de tension qui s’échappe d’elle, un poids qui détend ses épaules. Elle rit un peu, puis dans cette douce hilarité, se tourne vers le Berserker, lui expliquant dans un souffle. « Quand je pense que je t’ai taquiné sur le fait que tu étais un homme occupé. Que je ne t’ai presque pas cru. » Elle pourrait avoir honte. Une part d’elle a un peu de culpabilité. Mais il l’avait dit lui même, s’en était joué en premier. « Je n’aurais pas pu deviner à quel point en vérité. » Mais pourtant, c’était avec elle qu’il avait passé du temps. C’était avec elle qu’il avait envisagé de continuer à passer du temps. Elle ne sait pas pourquoi exactement. Elle sait que la prudence lui enjoint de se méfier, de demander. Elle sait que son coeur embrasé d’un baiser aime cette perspective, et ne lui fait pas encore lâcher cette main dans la sienne.
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Message Re: Un vin au goût de victoire, un toast au goût d'interdit [PV Rowena]   Un vin au goût de victoire, un toast au goût d'interdit [PV Rowena] EmptyVen 5 Mar - 22:08
- Juste un peu alors

Dernière plaisanterie partagée sur un ton doux, avant que tu me le dise. Que tu me dise ce titre, et que je comprenne. Alors oui, ça m'agace. Je garde ce sourire, mais il se teinte d'un fond de colère. Acerbe dans mes mots, doucement courroucé dans ma voix. Quelque chose de léger, subtil, mais présent.

- Le prix de la victoire, je suppose...

Une autre plaisanterie, mais cette fois-ci teinté d'un autre chose. La légèreté reste, mais s'accompagne d'un sarcasme subtilement présent au coin de mes lèvres, à l'ombre de mes mots. Tu sais. Ce petit quelque chose qui dit mes émotions sans que j'ais besoin de trop en parler.
Parce que j'ai pas envie d'en parler.
En fait... J'ai envie d'oublier. De mettre ça de côté.
C'est pas important. C'est pas le plus important.

Alors je donne ce bras, je guide. Quelques pas dans cette auberge trop chère, pour arriver jusqu'à cette chambre trop chère. Du luxe parce que je peux. Du luxe parce que je veux. Comment est-ce que tu veux que ça soit autrement, avec mon parcour ? Né dans la soie et l'opulence, grandit dans la boue et à force de débrouillardise. Maintenant que je peux renouer avec la richesse de mes très jeunes années … Je ne vais pas me priver.
J'ai mérité ce confort. Tous les pachas de ce monde ne peuvent pas en dire autant.

- C'est très cher, aussi.

Je lance la remarque dans un sourire, j'essaie de garder enfoui ce truc qui me prends les entrailles. De le cacher derrière de la conversation, de la plaisanterie, de la malice. Mais c'est là, sous ma peau, et c'est plus fort que moi, bien plus fort que moi.
J'en ai besoin.

Mes mains à ton visage, mes lèvres contre les tiennes. Quelque chose de doux, plutôt que précipité. Quelque chose qui veut te garder prés de soi, contre soi. J'y reste un instant, là, dans cette étreinte, dans cet échange. Je m'y sens bien. Je m'y sens vraiment très bien. Trop bien.
L'impression d'y retrouver un second souffle, pour m'aider à respirer sous toute cette pression qui me prend l'esprit, depuis que je sais que Tu sais.
Je te sens. Te sens qu me répond. Me sens qui me reprend.

Et pourtant. Pourtant, quand je me détache... C'est comme un vertige. Pas un vertige physique, mais un vertige de l'esprit. L'esprit qui se rend compte que le corps a été plus loin que ce à quoi il pensait. La Raison ,quand elle voit que l'Instinct l'a porté vers une situation... Coquasse. Alors je te fixe, oui. Cette confusion nerveuse, ces mots qui hésitent. Qui s'emballent.
J'aimerai me faire tout petit, là maintenant.

Mais je sens ta main. Ta présence. Et j'entends tes mots. Te laisse me guider. Là, assis prés de toi, je me noie dans le bleu de tes yeux. Et... Et je souris.

- Tseh. Ouais. Oui, j'imagine que ça aurait pu être pire.. Mieux vaut l'apprendre là qu'au détour d'un incident diplomatique ou quelque chose du genre, hm?

Une complicité dans le regard, une légèreté dans la voix.
Plus serein. Plus... Hm.
Juste mieux. En fait. Juste ça.

Je t'observe, là, alors que je te vois pauser un instant. Que je te vois pouffer de rire. Tu m'expliques, et... Et je peux pas m'empêcher de souffler du nez, aussi.

- Voyons, irais-tu me prendre pour un fieffé menteur, maintenant ? Bien sûr que je suis occupé Un mouvement, pour me rapprocher. Du bout de deux doigts, je taquine ton épaule, la remonte en marchant du bout de l'index et du majeur sur ta peau. Mais entre toutes ces grandes choses à faire, je peux bien t'offrir une moitié d'après-midi... Puis une soirée... Mon sourire s'élargi. Puis une nuit... Puis... Puis une autre après-midi... ? Puis..

Je ris plus franchement, finalement. Finis ma minauderie sur le sommet de ton épaule.

- Bon... ça reste entre nous, mais j'ai peut-être un peu tiré sur la corde de mon emploi du temps. Juste un peu. Mais... Mais tu sais quoi ? Mais je regrette rien.

Mes yeux dans les tiens. Ma main à ton épaule, qui glisse sur ton bras pour redescendre aller chercher ta main. Par automatisme. Envie de proximité.
Envie de briser le silence, pour faire taire ce truc qui me prend l'esprit.

- Mais dis voir, sinon... Si ma mémoire ne me fait pas défaut, j'avais à te faire goûter un bon vin dont j'ai beaucoup vanté les mérites. Un petit goût de victoire après les émotions fortes du tournoi, mademoiselle?

Une malice au coin de mes lèvres, et je vais chercher la bouteille, les deux verres. Chacun remplis, chacun investis par la robe obscure d'un vin au rouge profond. Là, je me penche puis passe la main dans ton dos pour aller m'appuyer sur le divan du côté opposé, être au plus proche de toi. Un geste, pour avancer mon verre.

- Aux identités révélées un peu trop tôt.

Autant en rire plutôt qu'en pleurer.
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Message Re: Un vin au goût de victoire, un toast au goût d'interdit [PV Rowena]   Un vin au goût de victoire, un toast au goût d'interdit [PV Rowena] EmptyDim 9 Mai - 19:11
Même alléger l’atmosphère d’une remarque qui se veut détendue ne parvient pas à effacer totalement la tension qu’elle perçoit chez Zvezdan. Elle la voit, cette très légère raideur dans sa mâchoire qu’elle ne pensait pas déceler en quelques regards, là où pourtant il lui sert un sourire. Mais c’est un peu différent, irrité par la découverte d’un secret partagé qui n’en était pas vraiment un. Compréhensive, elle ne relance rien sur le sujet car elle sait à ce rictus sur ses lèvres qu’il ne veut pas en parler. Quand lui est venue cette certitude de lire si aisément son visage, elle ne le sait pas, mais elle le sent au fond d’elle. Alors doucement, elle attrape juste le bras offert sans plus d’écoute vers la voix de la prudence en elle, et s’engage vers l’auberge avec lui.

Ils ont du temps ensemble pour profiter, malgré le silence des « affaires » rompu, et les titres pompeux révélés.

Cela aurait dû changer bien des choses, mais elle ne peut pas. Ce n’est qu’un soir et une journée. D’autres peut-être plus tard, à Camelot, pour simplement s’oublier. Ils n’ont pas besoin de penser à l’après, alors les titres n’ont pas tant d’importance.

Même si cela titille et questionne. Même si cela impressionne tout au fond, avec ce murmure si facile à repousser.

Surtout là dans ces appartements où ils sont seuls, la bulle se reformant autour d’eux pour les isoler du reste du monde. « Hm, ça je n’en doute pas. » C’est si naïf et idiot de se plonger dans ce plaisir, occulter le reste pour juste des instants de simplicité quand tout dehors leur demande de se concentrer. Mais la porte se referme sur ce luxe indécent qui attire les yeux, sur la paisible atmosphère qui s’éveille entre eux. La sensation et le goût du vin à venir. La saveur d’un baiser sur ses lèvres, à cet instant très précis. La surprise du contact, et la réponse donnée. La touche chaleureuse qui demande juste une douce proximité. Elle n’appelle rien de plus, rien qui fait s’élever la chaleur dans son ventre ou flamber la passion dans son cœur. C’est plus tendre et chaleureux que le reste, grimpant avec lenteur et délicatesse dans tout son corps.

Quelque chose qui en dit plus, la voix du corps que les pensées ne peuvent exprimer en mot. Et si vite venu, cela repart lentement. La gêne entre eux, l’incertitude de la lecture de ce geste qui se lit dans leurs deux regards. Ils ont l’air si bêtes, si jeunes devant des évidences qu’ils ignorent superbement. Et il faut quelques mots échangés sur autre chose pour que le léger malaise s’éloigne, mais les mains, elles, restent jointes. Les corps sont proches l’un de l’autre sur le divan.

« Je n’ose pas imaginer combien cela aurait pu être mortifiant si ça s’était fait au bal par exemple. »

Elle en sourit, comme lui. La légèreté retrouvée et la tension loin. C’est si bon ainsi. Sans le moindre doute elle préfère que les choses se passent de la sorte et qu’ils puissent rassurer les craintes, que la gêne terrible qu’aurait occasionné une révélation sur fond de rencontre diplomatique. Et rien que d’y songer, de penser à ces heures dernières passées en sa compagnie, leur fuite commune de la fête la fait terriblement rire. Tout ce temps passé avec elle, d’ignorer le reste là dehors comme si ce n’était rien. C’est à la fois toute une ribambelle de questions, et une perspective des plus plaisantes au fond de son cœur. Même si elle ne sait pas encore comment elle doit voir la chose. Elle sait juste, à cet instant, qu’elle rit et lui sourit, détendue de tout ça.

« Pas menteur non. Mais certainement du genre à exagérer certaines choses à ton avantage, oui. » Elle l’observe se rapprocher, jouer de ses doigts sur sa peau le long de son épaule, offrant toute la fierté de son sourire. Là, rien que pour lui. Puis les yeux dans les yeux, la courbe de ses lèvres qui s'adoucit, s’attendrie. Aucun regret pour leurs nuits et leurs heures passées. Aucun regret à tirer sur la corde et lui accorder du temps. Elle pourrait s’en vouloir d’en abuser. Elle s’en veut sûrement un peu au fond. Mais elle ne peut s’empêcher d’aimer les mots, même si ce n’est que pour une nuit. Et un après-midi. Et peut-être une autre nuit…

« Moi non plus je ne regrette pas. » Une réponse assurée, alors que la main chaude reprend la sienne. « Cela fait du bien aussi, de ne pas penser à tout ça et s’en échapper. » Même si cela doit se terminer bientôt, au moins ils n’auront pas eu à donner toutes leurs pensées à une seule chose. Au moins l’espace de quelque temps. « On en avait besoin tous les deux. » Et besoin peut-être même d’un quelque chose en plus, se fondant là quelque part dans la lueur de leurs prunelles. Ils sont cependant bien trop coincés avec eux même et leurs pensées pour le reconnaître. Alors cela reste à ces mains liens qui recherche la chaleur, et le silence doux qui suit leurs mots.

Puis autre chose. Une promesse qui n’est pas oubliée, la saveur du vin à goûter après une victoire assurément bien remportée. Elle le regarde amusée venir chercher la bouteille et deux coupes qu’il remplit du breuvage attendu d’une couleur profonde. Un rouge tentateur comme la peau d’une pomme juteuse. Prenant le verre en main, elle hume un instant l’odeur du sirupeux millésime, appréciant les sensations qui lui grimpent aux narines avant même que les papilles ne gouttent cette robe colorée. Elle attend d’ailleurs, le regard scrutant Zvezdan jusqu’à ce qu’il avance rapidement le gobelet pour trinquer. Geste que l’oracle lui rend sans la moindre hésitation, le regard pétillant.

« Aux identités. » Qu’elle répète, juste ce premier mot même si elle pourrait dire qu’il ne signifie finalement pas grand-chose. Quand elle y pense, il n’a pas d’idée sur le rôle qu’elle porte dans son propre camp, et à ses yeux ça n’a pas d’importance. Les choses ont tant changé que cela ne signifie pas beaucoup pour le moment.

Rapprochant le verre de ses lèvres, elle goûte enfin ce vin tant vanté, ce trésor ramené de ces lointaines contrées de l’Est qu’elle n’a vu que dans un rêve offert par Zvezdan. Elle lui trouve pourtant beaucoup de délices, un peu de surprise qu’elle ne connaît pas, plus habituée aux spiritueux du sud et le goût lourd sur la langue. Une gorgée délicate qui savoure, glissant dans sa gorge avant de reposer un regard sur son compagnon.

« Il est très bon en effet. Pas de regret j’espère de ne pas être le seul à profiter de cette cuvée dûment ramenée de chez toi ? » En vérité, ce n’est qu’une question pleine de malice qui connaît déjà la réponse. Elle peut se permettre de penser que s’il ne l’avait pas voulu, il ne l’aurait certainement pas proposé. « Je crois me souvenir également que tu voulais préparer quelque chose à manger pour aller avec le vin. Qu’avons-nous pour le programme ? »

Elle y repense, et cela lui tortille encore le cœur de se souvenir de cette proposition lancée à la volée. Cette idée qu’il veuille cuisiner pour elle, un quelque chose de plus intime, finalement, qu’une simple nuit de plaisir dans les bras de l’autre. Elle sait qu’il est facile d’ignorer bien des signes, mais celui-ci lui émeut encore le cœur, non sans quelques picotements agréables.
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Message Re: Un vin au goût de victoire, un toast au goût d'interdit [PV Rowena]   Un vin au goût de victoire, un toast au goût d'interdit [PV Rowena] EmptyMer 19 Mai - 22:15
- Hmmm. J'imagine que ça aurait pu être compliqué au bal, oui...

J'imagine qu'une part de moi, un peu demeurée, a aimée espérer que l'on aurait jamais à se découvrir l'un l'autre, sur le plan du monde des Dieux. Ça rend idiot, l'espoir. Et j'avais vraiment envie d'y croire... Alors j'ai vraiment été très idiot.
Ça ne sera pas la première fois. Ni la dernière, bien loin de là.

J'ai bien droit à quelques errances dans les tréfonds de la bêtise non ? Je ne peux pas être un génie tous les jours, non plus.

Un songe, un sourire. Puis je te regarde.
Puis je souffle doucement du nez. Un rire étouffé, un regard qui fuit juste une seconde, puis revient vers toi. Une fausse fuite. Et sur mes traits, une surprise choquée, surjouée à l'excès.

- Me voilà outré de telles accusations, demoiselle Rowena. Que je te dis, tout en même temps que je joue de mes doigts sur ton bras et tes épaules. Que je te ris, tout en même temps que j'approche de ton oreille. Tu me lis déjà comme un livre ouvert, n'est-ce pas?

Un suave complice dans la voix, mon visage qui se recule doucement, que je puisse plonger dans tes yeux. Tu m'as bien cerné, oui... Ou alors, je me suis trop ouvert à toi. Trop vite. Ou alors, je ne suis pas difficile à cerner ? Peut-être un peu de tout ça. J'imagine que mon orgueil n'est pas vraiment quelque chose que je prends la peine de cacher, non. Pas plus que mon naturel plaisantin.

Pourquoi est-ce que je le cacherai, quand il semble tant te plaire ?

J'écoute tes mots. Je sens ta main. Mon sourire reste, mon regard... Se perd dans le tiens. Quelque chose de plus intense, dans le fond de mes yeux. Plus profond. Ne rien regretter... Tseh. Je me demande combien de temps est-ce que ça va durer. Combien de temps est-ce que tu vas me regarder avec ce regard que j'adore.
Combien de temps avant qu'il soit remplacé par un regard que je ne supporte pas.

Un court silence. Ma main qui se resserre sur la tienne. Mon regard dans le vague, planté dans un point vers un horizon qui n'existe pas.

- C'est vrai. On en avait besoin, ouais. Vraiment besoin.

Mes yeux reviennent vers toi. Une drôle d'expression sur mon visage, un instant. Puis je parle de ce vin, pour m'échapper. Vais le chercher, pour me reprendre. Te le verse, que tu puisses goûter. Deux verres cognent l'un contre l'autre pour trinquer, formule de circonstance à l'appui. Puis, l'alcool fait son chemin, me réchauffe, me détend. Une douce sensation, une saveur que je connais, que je reconnais... Mais qui a un quelque chose de plus, aujourd'hui.

- L'alcool est meilleur à deux. Et quitte à le ramener d'aussi loin, autant partager avec quelqu'un à qui le faire découvrir, non? Un clin d'oeil en guise de point, je prends une autre gorgée, puis j'écoute... J'acquiesce en même temps que je finis d'avaler cette autre rasade. Tu te souviens bien, oui ! Quant au menu... Hmmm, surprise?

Je te réponds ça avec une malice qui pétille dans le regard...
La vérité, c'est que moi même je n'ai pas encore décidé.
Parce qu'il n'y a pas quarante-huit cuisines, dans cette auberge. Et qu'à peine de retour de mon match de tournoi, je n'ai pas exactement eu l'occasion de me pencher sur l'affaire. Mais... Oh. Mais c'est que je viens d'avoir une idée, en fait.

Mon visage s'éclaire, puis se tourne vers toi.

- Oh... Mais attends, je viens d'avoir une idée... Suis moi!

Une main sur la bouteille, je me lève, puis te tend l'autre main. Une fois tous les deux debouts, je prends le chemin jusque vers la porte de la chambre, l'ouvre, puis ferme dans notre dos. Direction les cuisines.

Étage descendu, un retour vers la salle commune de l'auberge, puis un chemin tracé jusque vers là où toute la nourriture est préparée. Là, je me tourne vers toi, sans arrêter ma marche. Donne-moi trente petites secondes, je reviens vite. Je lache ta main, puis pénètre dans la pièce normalement réservée au personnel de l'auberge.

Moins d'une minute plus tard, la porte se rouvre, et une demi-douzaine de personnes sortent, une drôle de mine au visage. Une sorte de visage interloqué, une incompréhension confuse. Derrière le dernier d'entre eux à sortir, je me présente, puis me cale contre l'embrasure de la porte, tout sourire.

- Si mademoiselle veut bien se donner la peine...

Une révérence exagérée, je te laisse le passage en gardant le dos bien bas... Puis quand tu entre, je suis dans ton dos en refermant la porte d'un coup de talon. Naturellement, mon corps vient se caler contre le tiens, mes mains trouvent leur place à tes hanches, et mon visage repose sur ton épaule gauche.

- Je me suis dit que ça pourrait être amusant de... Choisir le programme sur le tas. Et te donner l'occasion de participer, tant qu'à faire.

Mon regard balaie la pièce, en même temps que je te dis ça. J'avise la cuisine, un plan de travail central au milieu, une sorte de grand meuble carré. Ustensils et ingrédients disséminés ça et là, une bonne odeur rempli la pièce, l'odeur d'une cuisine encore active il y a à peine quelques minutes. Et pour causer : Il y a quelques plats en cours de préparation laissés là, inachevés.

- Alors dis moi. Qu'est-ce qui te ferait envie, Rowena?

La cuisine nous appartient, pour quelques minutes au moins. C'est le caprice que j'ai pu réclamer pour nous...
C'est la petite fantaisie que j'ai pu me permettre, vu l'argent que cet établissement gagne depuis que nous nous sommes installés ici.
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