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 [Mi-mars 553] Après l'échec (Solo)

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AelinorAelinorArmure :
Cuirasse du Jij

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Message [Mi-mars 553] Après l'échec (Solo)   [Mi-mars 553] Après l'échec (Solo) EmptyMer 25 Nov - 22:02
Je vous déclare mari et femme, unis par les liens du mariage.

Un simple anneau d'orichalque, sans gravure ni pierre. Le fruit d'un an de travail. Et un mariage d'une quinzaine d'années.

Aelinor ?

Je pensais que ma vie serait aussi simple que cet anneau. La sienne aussi précieuse. Non, beaucoup plus en fait. Nous aurions vieilli ensemble, longtemps. Vu nos petits-enfants et nos arrières-petits-enfants, et peut-être aussi leurs propres enfants. Ne jamais quitter Atlantis pour le monde barbare des Vulgaires. J'ai imaginé beaucoup de choses dans ma petite bulle de bonheur. Et puis, comme un capitaine me l'a prédit un jour, tout s'est écroulé...

"Poussez-vous ! Poussez-vous !"

Il y avait beaucoup de monde ce jour-là. Jour de marché. Heureusement le chantier se trouvait proche, de sorte qu'une voisine avait pu venir rapidement pour l'avertir. Les camarades autour savaient tous. Le chef aussi. Cette urgence-là prévalait sur toutes les autres. Le monde aurait pu s'écrouler, mais pas elle.

"Il faut l'emmener à l'hôpital ! Je vais voir si je peux trouver une voiture !"

Ils s'étaient élancés en abandonnant tout sur place. La porte ouverte. Le lit défait. Le travail avait commencé. Et ce marché qui bouchait la rue. De quoi rendre fou.

"Laisse tomber la voiture ! Fraye-nous un passage !"

Et elle hurlait d'une douleur non-feinte. Et tous les passants se retournaient sur leur passage. Et tous les voisins s'étaient rassemblés sur le seuil pour les regarder partir en courant. Jamais l'Atlante n'avait reçu une telle décharge d'adrénaline. Il avait couru, couru, couru, tout le trajet entre les deux zones atlantiques, sans ralentir au seuil du pilier. Tandis qu'elle hurlait dans ses bras, suspendue à son cou. Les gardes n'avaient pas moufté. Les gens s'écartaient. Le monde entier avait décidé de leur prêter assistance, pour une fois.


Aelinor ?


La secrétaire lui avait raconté après-coup qu'il était arrivé si rouge qu'on l'aurait cru en train de bouillir de l'intérieur. Et malgré sa vitesse, il avait ralenti, prêté attention à ce qu'elle ne se cognât. Son souffle, tout l'air qu'il avait, expiré en un cri.

"Ma femme va accoucher !"

Alors il y en eut deux, trois peut-être, arrivés à toute allure pour lui offrir le soutien d'une civière, une couverture, indiquer le chemin.


Quand je me suis assis près de toi, complètement impuissant, j'ai cru que mes jambes allaient fondre, que je ne serais plus jamais capable d'inspirer correctement tant j'avais manqué d'air. Tu as murmuré mon nom et j'ai offert ma main, que tu as serrée si fort que tu allais me briser les doigts. Je n'imaginais pas qu'une femme pouvait avoir autant de poigne. Et tu hurlais encore. De nous deux tu étais la plus à plaindre, et pourtant tu ne le faisais pas. Car tu étais occupée à une tâche autrement plus importante. Je t'ai admirée pour cela. Même couverte de sueur, les cheveux te collant au front, avec ces râles de torture à mes oreilles, je t'ai trouvée plus belle que jamais.

Aelinor ?

Nos alliances brillaient l'une contre l'autre. Tu étais brûlante. Ou peut-être était-ce moi ? Je crois que j'étais terrorisé. Et toi si forte. Pendant des heures.

"Et vous voilà parent d'un magnifique petit garçon. Félicitations."

Oui, le monde pouvait s'écrouler. Mais le monde a continué de tourner. Et je t'ai promis alors que je protègerai ce petit être. De la maladie. Du danger. De l'excès d'orgueil. De la faim. De ses propres amours de jeunesse -tu as ri. De ma propre envie de le garder à jamais près de nous. De beaucoup d'autres choses encore.
J'ai tenu ma promesse et puis... J'ai cédé face à la musique.

*

Mes paupières se lèvent doucement. Au début, je ne reconnais pas ces murs, ce plafond. J'ai l'impression d'entendre une respiration qui s'en dégage. Pas la mienne. Je suis au fond d'un lit. Pas le mien. A ma droite, ce mur étrange. A ma gauche, un rideau qui me sépare d'un ailleurs. Juste avant le rideau, un seau rempli d'une eau rouge. A moins que ce soit du sang dilué ?
Je me redresse sur les coudes et constate que je suis nu sous la couverture. Je n'ai pas souvenir de m'être déshabillé. En fait, je n'ai pas souvenir de m'être couché, tout simplement. J'essaie de rattraper le fil de mon rêve. Il était agréable. Pourquoi me suis-je réveillé ? Tout ce qui me vient c'est cette arène. Ces sifflements stridents. La poigne de ce jeune homme sur ma gorge, qui a bien failli me tuer. L'étreinte des ronces.

Les ordres.

C'est ça dorénavant ma vie. Je dois obéir aux ordres, sous peine de finir au fond d'un lit qui n'est pas le mien. Sous peine de mort. Parce que j'ai fait le choix de partir pour te préserver. Pour le préserver. Pour vous.

Je ferme les yeux et me laisse retomber en douceur dans le lit. Ma main gauche remonte pour aller chercher mon flanc, vérifier ce qu'a laissé le coup de dague. Je me rend compte qu'il y a poids à mon doigt. Juste assez lourd et lisse pour être perçu. Juste assez léger pour être oublié. Quelqu'un m'a remis mon alliance. Est-ce que c'est toi ?

La plaie n'existe plus. La peau s'est reformée sans défaut. Et c'est la même chose pour celles que j'ai identifiées. Ma lèvre. Ma joue. Ma gorge. Est-ce que j'ai fini par mourir ?

Aelinor.

Non, je connais cette sensation. L'entité n'a pas pu me suivre outre-tombe -je crois ?

***C'est toi qui m'appelles depuis mes rêves ?***

J'interprète le silence qui suit comme un sourire. Pas très démonstratif le Jij. Pourtant, il m'a appelé sans relâche au-delà du rêve. Alors je souris moi-même. Bêtement. Tout seul. Est-ce que cela signifie que nous sommes amis, d'avoir partagé cette colère, cette douleur, ce lit inconnu, ce sang versé ? Ce n'était pas vraiment un pacte. Plus... un accord. Un échange ? Un entente. Quelque chose de cet ordre.

Cet ordre. Les ordres.

J'ai échoué à respecter la consigne. L'instinct a pris le dessus. L'instinct de survie lorsque les ronces se sont abattues sur moi, ont voulu m'étouffer. J'aurais dû attendre. Me laisser mourir. Je l'ai déçu.

Je serai ton chaos.
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Message Re: [Mi-mars 553] Après l'échec (Solo)   [Mi-mars 553] Après l'échec (Solo) EmptyJeu 26 Nov - 11:29
Je marque un temps d'arrêt. Sa "voix" n'a jamais été aussi claire. Le feu. Le chaos. Naturel. Ni bon, ni mauvais. Juste... indomptable. Que vient-il de m'offrir avec ces quelques mots ? Je ne suis pas sûr, mais je me sens rasséréné quelque part. Notre péché est la gourmandise. Pas les faux-semblant.

Ce répit ne durera pas, alors je reste allongé encore un moment, à repenser aux événements qui m'ont conduit là. Je dois entraîner à la fois mon corps pour résister aux coups et les esquiver plus vite, de façon plus mobile. Je dois perfectionner ma maîtrise de l'Onde. Sans le Jij. En somme, je dois commencer par égaler ma Cuirasse. Pas devenir son rival, mais valoir autant qu'elle. Devenir un génie du feu moi-même. Et lorsque nous parlerons de combattre un autre Éveillé, là oui, lui et moi serons Un. Lui et moi additionnerons nos valeurs pour créer l'impossible. Le plus compliqué est de tout gérer en même temps dans un délais court, car le Cardinal souhaite voir des progrès nets, rapides. Pas traîner un poids mort.

Alors venons-en à cet entraînement du Cardinal. Tout prévoir. Avoir des yeux sans cesse en mouvement. Frapper sans tuer. Blesser sans achever. C'est plus difficile qu'il y paraît, surtout quand l'adversaire en question est un amas de ronces et non une troupe d'Hommes. Maîtriser plusieurs armes simples. Les gantelets sont un bon début. L'épée et le fourreau ont le mérite de pouvoir alterner tranchant et contondant. Un bouclier peut-être ? Hm, non. Encombrant. Je dois pouvoir utiliser mes flammes sans gêne. Le bouclier fondrait. L'épée aurait au moins le mérite de constituer une extension du bras, avec le revêtement adéquat.

Je médite encore un moment les différentes facettes qui m'ont échappées jusque-là, puis me redresse une nouvelle fois. Mon corps me répond bien. Un peu plus réveillé, je constate que des vêtements propres ont été laissés à mon attention. Alors je me lève et j'enfile. La tunique est un peu lâche, mais une ceinture règlera le problème. Je m'étire. C'est agréable. Un grognement de contentement accompagne mon geste. Je me détourne pour quitter les lieux aussi simplement que ça.

Manger !

Un arrêt. La sensation réclame l'immédiateté. Quelque chose dans la pièce a donc les faveurs de l'entité. Je me surprends un instant à lui suggérer le contrôle de mon bras, qu'elle me montre. Aussitôt mon brassard blanc le recouvre, tend mon membre vers le seau laissé dans le coin. Évidemment. Le bon sang frais d'un Berserker blessé. De son Berserker. Je m'approche donc du récipient, m'agenouille devant et plonge la main à l'intérieur comme si je voulais récupérer quelque chose tombé au fond. Cela dégage une sorte de vague de chaleur qui me parcourt le corps, tandis que je vois le sang remonter le long du brassard, recouvrir le blanc immaculé avant de s'y incorporer tranquillement, sans un bruit. La surface du liquide baisse à vue d’œil, jusqu'à devenir gouttes éparses, rapidement aspirées par les doigts affamés du Jij. On dirait presque qu'il ronronne de contentement tandis qu'il me rend mon bras.

Cette fois, nous pouvons y aller. Alors je me détourne de ce lit. Je passe devant les autres, découvre quelques corniauds blessés qui ont besoin de repos. Je me demande combien de temps je suis resté ici, avant de me rappeler que je ne pourrais sortir que quand je serai capable de faire face par moi-même aux dangers du Cardinal. Je pourrais désobéir et partir, une fois de plus. J'abandonne cette idée. Il faut que je me batte pour ma liberté. Pour ces souvenirs qui ne me quittent pas. Pour ce lien qui se forme entre un esprit et moi-même. Pour ce jeune homme qui gaspille son temps à m'apprendre. Il a respecté ma vie, même s'il l'a fait avec violence. Je lui dois bien d'essayer encore.
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