[Février 553] D'Ivoire et d'Os ~ Centurions des Ossements
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[Février 553] D'Ivoire et d'Os ~ Centurions des Ossements Sam 18 Juil - 16:21
HRP a écrit:
Des Chroniques ou RP sont réalisés ou prévus pour expliciter des rencontres déjà réalisées.
Les paupières closes, Mérion attend. Installé sur les hauteurs qui dominent la Fosse, il attend. Mais surtout reprend tout le fil des derniers événements, alors qu'un soupir de lassitude traverse ses lèvres. Ces premières semaines du mois de Février n'auront guère été calmes, bien que Janvier avait son lot de surprise.
Ce Conclave avait posé les bases d'une nouvelle réalité. Des devoirs avaient été posés, ordonnés. Des ambitions, dévoilées. Celles de Zvezdan, principalement, dont l'ambition – partagée par les différents membres du Dédale à n'en pas douter – à voir les frontières dessinées par ces citadelles se fissurer. Mais aussi la Guerre et son acolyte – César, semble-t-il –, rencontrant cette femme, une certaine Scáthach. Les objectifs de cette dernière … mais aussi les indices cryptiques qu'elle a pu laisser au Cardinal Ardent. Haldor et cette mission de recrutement. Certains pourraient y voir une erreur, mais les désirs des uns peuvent faire le bonheur de la Mort. Des manœuvres violentes attireront les regards de certains et permettront à d'autres d'avancer les pions. Haldor est parfait pour cela. Famine, qui reprend le flambeau de la Guerre concernant les Citadelles de l'Empire. La Cardinale des Ombres et des Murmures, s'associant à cette Araignée. L'une des plus grandes armes utile à cette ambition reste l'information … et la Dame en Noire est sûrement la plus à même de combler ce manque …
Un nouveau soupir. Alors qu'il se redresse. Une certaine colère qui vient un instant glisser dans son regard. Acamas parti, Zvezdan prenant le contrôle officiel et officieux des affaires, voilà que le Prêtre du Dédale, Velya, s'était décidé à bouger. « Tseh. » Une main vient se poser contre sa poitrine. Des objectifs troubles, pour des actions insensées. Pourquoi agir de la sorte ? Vouloir montrer à Zvezdan qu'il est celui qu'il domine la partie ?
Massant un instant son front, il essaye d'évacuer ce bourdonnement. Joueur. Agaçant. Véritablement agaçant. Mais le temps n'est pas à se plaindre. Ni à l'épuisement, malgré la fatigue qui vient parfois se figer sur son visage. Non. Le temps est à l'action. Le mois le plus court de l'année n'est pas encore terminé et les mouvements sur l'échiquier du Pontifex doivent être effectués.
Et ses propres ambitions. Elles aussi doivent être réalisées. Car l'Alchimiste de Sang, bien que parti vers l'Ouest, a laissé quelque chose. Lors de sa conception, sûrement. Mais ce quelque chose … Il compte bien se l'approprier. Pour la cause du Pontifex Vandale.
Ainsi, donc, le voilà redressé sur ce perchoir. Au cœur de l'Estomac Calamiteux. Il observe cet environnement. Ses yeux viennent chercher, un instant, là où la faille s'était ouverte, là où le regard d'ambre de Velya était apparu. Tu vois, Velya. La simple poupée que je suis … est toujours Cardinal de la Pestilence. Une existence qu'il ne compte pas oublier. Alors que sa Cuirasse vient peu à peu remplacer les atours humains. Exosquelette d'ivoire, immaculé. La souillure d'obsidienne ne s'écoule plus. Seul son visage reste dénudé de toute Cuirasse, les iris d'ambre glissant vers sa main gauche. Les doigts s'ouvrent. La crosse du Cardinal naît alors de sa propre armure.
Tandis que le drapé, terne, s'enfonce dans la roche. Textile étrange qui se tisse. S'enfonce dans ce sol.
Une première vibration cosmique. Et les eaux de la Fosse se mettent à vibrer, lentement. Velizara, danseuse sibylline au lien profond. Une deuxième vibration cosmique. Et les braseros s'allument, un à un, d'une flamme blême. Liv, mémoire immortelle des héros déchus. Une troisième vibration cosmique. Et la roche vibre, comme accompagnée par un souffle venue des profondeurs du monde. Ludmila, guerrière vandale enchaînée à sa hache.
Les trois centurions de son armée. Qui viennent ressentir chacune d'entre elles une ultime vibration. Un mélange de mélodie, qui vient s'accrocher à leurs Cuirasses.
Un son cristallin. Mais répétitif. Tel celui du pendule d'une horloge. Un son grouillant. Intérieur. Tel celui de l'organisme qui existe, tout simplement.
Un appel. Pour la Légion des Ossements. Pour les trois championnes de la Légion aux Cuirasses d'Ivoires.
Puis. Il frappe. Un coup unique. Sur le sol de son habituel perchoir. Et les eaux de la Fosse s'élèvent, tant liquide que visqueuse. Pour se réunir sur ces hauteurs qu'il ne quitte jamais. Tel un empereur dans les gradins d'une arène. La substance s'assemble. Se déforme. Une vibration. Plus forte. L'argent cosmique écrase cette chose. La cristallise. La solidifie. Pour en faire un trône. Celui de la Pestilence. De la couleur de l'os, oui. Aux courbes parfois douces, semblant figées dans un mouvement perpétuel. Comme le sont les profondes abysses de la Pestilence. Aux lignes parfois droites, dures. Comme la carcasse d'une vermine dépossédée de toute substance le serait.
Un trône. Sur lequel il s'installe, alors que le drapé se retire de la roche d'os. Sa main s'ouvre. Son arme s'élève, pour se planter à ses côtés. Tandis que la flamme blême vient accompagner les excroissances de cette crosse devenue lanterne. Jeu d'ombre et lumière, la salle d'audience est prête. Son coude vient s'appuyer. Sa joue vient chercher sa main. Ses paupières se ferment. Ses jambes se croisent.
Les trois fauves les plus puissantes de son armée sont convoquées. Et lorsqu'elles arriveront, elles pourront entendre une mélodie, fredonnée par les lèvres du Cardinal.
Dernière édition par Mérion le Jeu 20 Aoû - 23:38, édité 1 fois
Re: [Février 553] D'Ivoire et d'Os ~ Centurions des Ossements Jeu 20 Aoû - 20:28
"Sous les yeux effarés de ses adversaires, Mara aperçut l'éclat d'une armure d'Or. Crocs acérés, la lame aiguisée, elle n'avait pas abandonné. Elle aurait tout fait pour Mars. Comme le contait naguère..."
Epopée se montrait vive d'esprit, aujourd'hui. Le fantôme continuait à lui parler avec douceur et passion l'un des mythes des anciens centurions. D'entre tous ses protecteurs, cette jeune fille, naguère Berzerker, était la plus facile à vivre. Prise dans son discours, cette dernière ne remarqua pas le regard hagard de la Kochtcheï. Prise dans ses rêves, dans idées, ses pensées étaient tournées vers les Oracles. Adonis, Yelo et Kyrios. Le Théâtre, le Silence, et le Cheval de Feu. Cette alliance était-elle prometteuse ? Avait-elle du sens ? Liv ne pouvait répondre à cette question. Les guerriers d'Apollon se faisaient encore désirer. Le Pontifex avait dû avoir une longue discussion avec eux...
Soudain, un appel. Quelque chose résonnait à travers son armure. L'écho des vibrations et du crépitement de ses flammes anima sa Cuirasse toute entière. Ses épaulettes comme son casque étaient devenus chauds, et quelques flammèches apparurent devant elle, comme pour lui donner des ordres. Son coeur tout entier était devenu un brasero pour un fragment de seconde, tant et si bien que la respiration de la jeune femme s'accéléra. Pour finalement se stabiliser la minute d'après...
Quelle étrange sensation...
Ce n'était pas désagréable. Ces vibrations, ces mélodies ne faisaient qu'unes avec son cosmos. La Centurion n'était pas dupe : leur sonorité plantait une graine dans son esprit. Une intuition. Liv savait quel chemin elle devait emprunter, sans même avoir besoin d'y songer. Levant les yeux, ses yeux bleus océans, habituellement apaisants, rencontrèrent ceux carmin d'Epopée. Sans dire mot, cette dernière venait de lui répondre. C'était un appel. Son Cardinal avait besoin d'elle.
Tout en se levant, sa main épousseta l'écharpe en tissu qu'elle venait de récupérer dans sa demeure. Puis ses pas la dirigèrent bien vite en direction de l'Estomac calamiteux du Dédale. Là, un jeu de lumière l'accueillit. Du Blanc. Du Noir. Un Trône. La Pestilence avait façonné ce lieu à son image. Après tout, n'était-il pas l'héritier d'Acamas, d'une certaine manière ?
Signant sa révérence, la Belle se présenta élégamment, casque en main, cheveux de feu en vue, comme à son habitude.
"Mon Cardinal.",, souffla-t-elle, interrogatrice en dépit de sa petite stature pleine d'assurance. "Vous m'avez appelé ? J'ose espérer ne pas m'être faite trop attendre..."
A ses côtés, le fantôme d'une jeune fille continuer à épauler la détentrice de la Lanterne. Une aura interpellait l'ancienne Berzerker et la présence du jeune homme plaisait à l'Allégorie tout entière qui, sans discontinuer, fit écho brièvement avec la présence de leur supérieur, avant de disparaître en un timide éclat de lumière...
Spoiler:
Epopée, l'un des Cinq Hérauts de la Lanterne et protectrice de Liv. La plus douce. Elle semble très intriguée par Mérion.
Dernière édition par Liv le Sam 22 Aoû - 3:11, édité 1 fois (Raison : Coquilles)
Re: [Février 553] D'Ivoire et d'Os ~ Centurions des Ossements Jeu 20 Aoû - 23:50
D'Ivoire et d'Os
Les murmures sont là. Ils n’appartiennent qu’à lui et chantent au creux de son oreille, si proche de son esprit.
Ne te laisse pas à nouveau dévorer.
Tu n’es pas à lui.
Tu es ta propre chair.
Parfois, il ne parvient pas à y croire, tant l’appel des murs organiques et vivants pulsent au même rythme que les battements de son coeur. Pas quand le manque qui s’est ouvert dans les profondeurs de son être se comble peu à peu à ce contact, rappelant à l’esprit recraché cette période d’unité. Où il n’avait pas besoin de penser à être un individu.
Libre.
Maudites pensées ! Il ne veut pas être soumis à ce désir qui le ronge, lui dévore les entrailles comme la maladie qu’il était. Il est libre. Libre de penser et respirer seul. Libre de chasser et désirer ses propres envies. Libre de mettre des mots sur des sentiments jusqu’alors jamais ressenti. C’est une nouveauté étrange qui déboussole encore, mais qu’il ne rejette pas entièrement. Comme une curiosité qui se grignote peu à peu et se savoure. Se découvre. Il n’est plus ce qu’il était, mais il est aujourd’hui quelqu’un d’autre et le corps lui convient. L’esprit, lui, se forme et se cherche encore parfois, au milieu de ces voix qui résonnent comme les bourdonnements d’un insecte, ou entre les échos de souvenirs qui martèlent son cerveau pour l’alourdir. Souvent, cela le plonge dans une transe indescriptible. Revivre le passé. Le sien ? A d’autres ? Non. C’est lui désormais.
Et ces pensées sont les siennes, pas vrai ?
Perdu. Entre deux. Il ne saurait dire depuis combien de temps son corps végète, posé quelque part entre les couloirs du Dédale de Chair, dans ce qui ressemble à un semi sommeil. Personne pour le déranger. Personne pour le solliciter dans cette douce et oppressante rêverie. Le monde extérieur n’a pas plus d’importance jusqu’à ce qu’arrive jusqu’à lui la vibration. Une résonance. Directement à sa chair, jusqu’au tréfonds qui font chanter sa cuirasse. La Pestilence appelle, supérieure des figures d’Ivoires et d’Os. Le rythme est constant. Continu. Et peu à peu fait s’émerger la conscience de Velizara. La réalité lui revient avec tous les changements qui sont advenus en si peu de temps. Cette rencontre avec les Oracles peu avant qui l’avait plongé dans la mare des souvenirs. Des promesses d’alliances ? Peut-être. Un Pontifex pour en remplacer un autre. Encore. Cette danse des jeux de pouvoir qu’il a connu dans une autre vie. Zvezdan désormais à une place qu’il occupait déjà officieusement. Pour le mieux certainement. Mais les changements perturbent. Les changements rappellent de mauvaises choses. Mais au moins cette fois, personne n’a rejoint la chair du Dédale ou ne s’est fait éliminer par une main supérieure.
Soulevant son corps encore lourd de ce sommeil étrangement venu, Velizara appelle à lui sa cuirasse. Elle répond immédiatement, la chasseresse sorcière, toujours un peu affamée au fond d’elle. Visage masquée pour le moment, il avance jusqu’à celui qui l’appelle, cherchant la piste du rythme carillonnant. Vers cette nouvelle Pestilence qu’il a apprit a connaître un peu. Ils se ressemblent, cherchant à découvrir ce qu’ils sont…
Les pas suivent à l’instinct un chemin qu’il connait déjà jusqu’au domaine du Cardinal. Là, il fait face à cette silhouette déjà vêtue, cuirasse de chair blanche aux yeux d’Abysses, forgeant son environnement comme il forgerait la chair des maux qu’ils portent en lui. Ah… tant de gestes et sensation connue. A nouveau, la proximité avec la Pestilence fait grincer une part de lui ancienne, peut-être une reconnaissance ou un salut pour eux qui furent si proche. Mais c’est désormais la Baba Yaga qui l’a réclamé, après sa renaissance. Alors comme la chasseresse obéissant à son supérieur, Velizara salut d’un geste raide et peu habitué à ces manières. Il n’est pas le premier a s’être présenté, et Liv du Kochtchei, déjà vu il n’y a pas si longtemps est là, reconnaissable à sa silhouette haute, aux cheveux de feu et aux yeux bleus. Etrange lumière qui l’entoure, issue sans doute de la lanterne qui ne la quitte jamais. Trop peu pour conserver le regard de Velizara sur elle. Un geste fait glisser la capuche solide de la cuirasse de sa tête, et c’est visage découvert qu’il se présente et s’adresse au maître des Ossements, ses yeux clairs sur lui :
« Cardinal. Me voilà, répondant à votre appel. » Répondant à la demande du rythme tintant encore à ses oreilles.
Re: [Février 553] D'Ivoire et d'Os ~ Centurions des Ossements Ven 21 Aoû - 11:24
Volte face.
Son corps se rappelle de cette sensation. Les nuances qui l'accompagnent ne sont que le fait de sa nouvelle appartenance, son changement d'ordre et de statut. Mais cela n'enlève rien à la réaction aussi bien physique que chimique - L'esprit sitôt porté à ébullition actionne donc la franche cadence de lourdes bottes affirmées en ces lieux. Ludmila ne perd pas de temps. Elle n'en perd d'ailleurs jamais, puisque par nature désœuvrée. Le Dédale la plombe toujours autant, et elle ne sait comment disposer de ces répits qui lui sont pourtant acquis. Ici, elle ne peut que les subir. Alors elle s'agite, cavale, épie et s'énerve de sa propre excitation. Intarissable.
Aussi cet appel accapare toute son attention, la libère même de cette maudite oisiveté.
On ne change pas en un jour. On ne change pas forcément en deux ans non plus. Du moins, on pense s'améliorer sur des problèmes de fond, on s'en complaît, et on en oublie toutes les petites manies et autres menues lubies. Sans doute pour cette raison que quelques journées au sein du Dédale ont suffit à la reconditionner...
De mauvais poil, la vandale trouve donc intuitivement d'avantage de ressources à bousculer les gens sur son passage qu'à les esquiver, puis se retrouve rapidement dans cette zone moins passante à laquelle on attribue le doux nom "d'estomac calamiteux". Poursuit sa route, et ce jusqu'à atteindre l'antichambre du roi pâle.
Son entrée en scène semble malgré tout tardive. Les deux autres centurions sont déjà sur place, et il faut croire que cette donnée intéresse bien plus la combattante que la majesté du décors. A peine son dernier pas acté que son genou frappe lourdement le sol, échine courbée, tête légèrement penchée. Respect d'une part, étude de l'autre ; son regard bifurque vers la gauche. Le Kochtcheï. Elle la détaille sans pudeur. Théoriquement insondable de par son casque, la seule vision de ses yeux laisse pourtant à sa comparse tout le luxe d'y deviner puis de dessiner en pensées le reste de son visage acariâtre. L'analyse ne s'étend pas, elle se redresse plutôt, sa nuque pivotant vivement afin de passer aux contours de la Baba Yaga. Drôle de ressenti par ici, elle n'aime pas ça.
C'est instinctif chez elle : Elle considère ses pairs comme s'il s'agissait de la peste. ... Un concept pas si déconnant dans ce contexte précis, à bien y réfléchir. Néanmoins, son comportement n'aide pas non plus à renverser la vapeur, et elle le reconnaîtrait volontiers - Une fois cet instant passé. Puisque là, tout de suite, maintenant, elle ne se décontracte pas. Issue de la vieille école et élevée par une Hyène aussi sadique qu'injuste, Ludmila ne jure que par une seule doctrine ici bas : Soumettre autrui est la clé de la tranquillité. Car le chahut est omniprésent, fatalement naturel. Oh,bien sûr elle se tempère puisque en réalité plus méfiante que hostile, parce qu'elle connait sa place et que son Cardinal lui-même a contribué à éteindre cette flamme renégate qui l'habite. Elle se calme car derrière ses doutes à l'égard de la faune ambiante - qu'elle représente avec plus ou moins de mauvaise foi -, elle fait confiance à Zvezdan.
Lâche donc son regard, lève ses yeux vers les hauteurs puis hausse brièvement ses mains cuirassées. L'air de dire "Alors quoi ?", avant de se laisser choir au sol au gré des cliquetis de la maille accompagnant sa cuirasse. Désormais en tailleur, elle attend. Bon sang. Elle est déjà bouillante.
LyubenArmure : .
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Re: [Février 553] D'Ivoire et d'Os ~ Centurions des Ossements Ven 28 Aoû - 15:52
Liv, Berserker du Kochtcheï. Quelque peu sauvage, mais loin d'être inintéressante – au contraire, comme l'avait dévoilé leur première rencontre. Particulière, aussi. Mais c'est une caractéristique qui semble faire l'unanimité dans les frontières de ce Dédale. Liv, la flamboyante, à la lanterne crépitante et intrigante. Comme elle, à sa façon. Car ces trois gradées de sa Légion, toutes trois possédant leur part de curiosité, d'intérêt, aux yeux du Cardinal de la Pestilence. Dont le fredonnement semble continuer, encore quelques secondes. Alors qu'il la laisse avancer. Celle qui joue le rôle de Mémoire. Et dès que sa voix résonne, sa propre mélodie cesse. Pour l'écouter. L'observer. De ses yeux d'ambres, visible par l'absence de heaume. C'est à visage découvert qu'il souhaite les recevoir. Des yeux qui observent ainsi le Centurion aux cheveux de feu, vêtue de sa Cuirasse Blanche. L'Ivoire. Peut-être aurait-il dû proposer d'appeler ainsi sa Légion. Celle de l'Ivoire. Certains n'y auraient trouvés aucun autre sens que l'esthétique de la couleur, mais qu'importe. D'ivoire peut parfois se vêtir les abysses elles-mêmes.
Son regard curieux se pose alors sur la figure éthérée qui l'accompagne. Un instant, son regard se perd dans la lueur rosée de son regard. Un léger sourire vient se poser sur ses lèvres, une lueur intéressée. Curiosité partagée, mademoiselle. Puis, quittant du regard l'apparition qui quitte d'elle-même les lieux, le jeune homme secoue doucement la tête. « Aucun retard, tu n'as pas à t'inquiéter … » Quelques mots. Pour préciser qu'aujourd'hui est le rassemblement des autorités de la Légion des Ossements, oui.
Et alors que ses paupières s'étaient refermées, qu'il fredonne toujours ce petit air, son sourire vient de nouveau caresser ses lèvres. Velizara, Berserker de la Baba Yaga. Oh, elle aussi, particulière. Peut-être plus que les autres. La seule à être capable d'offrir une certaine vibration à sa Cuirasse. Un léger son. Un lien à la tonalité cristalline qui vient habiter son esprit. Qui vient accompagner les dernières notes fredonnées. Et une nouvelle pensée. Point de danses en ce jour Velizara, comme tu peux le remarquer. Es-tu déçue ? Les iris d'ambre s'ouvrent alors, pour l'observer. Se rappeler de ce premier croisement. Un léger amusement vient s'ajouter à son esprit, invisible sur son visage. Observée, voici ce qu'est en ce moment Velizara, aux eaux profondes et mystérieuses. Que cache-t-elle dans cet abîme ? La curiosité est présente, oui … Mais le moment n'est pas à cela. Il hoche doucement la tête aux mots de la Baba Yaga.
Avant de se redresser légèrement sur son trône.
« Il n'en manque plus qu'une. » Une Cuirasse. Certes, oui. Mais pas seulement. Ses avant-bras viennent se poser contre ses genoux, ses doigts s'entremêlant. Ses yeux observant les deux Berserkers présentes. « Aujourd'hui, nous ne serons pas trois. » Une légère malice vient habiter ses yeux. Un léger contentement aussi. Qu'elle ait réussi à dompter cette Cuirasse, traverser les barrières dressées par la folie bestiale du Premier Sang … « Un nouveau visage a rejoint les rangs de la Légion des Ossements. » Il s'enfonce à nouveau dans son trône.
Un doigt claque contre l'accoudoir. Un son cristallin en sort, léger. Il l'entend arriver. Il entend, ce pas pressé. Nos regards seront différents, cette fois. Dracène Ludmila. Ni furie, ni colère. Ni folie, ni mélancolie.
Et voilà qu'elle passe les portes. Voilà que les derniers pas l'emmènent au même niveau des deux autres Centurions. Ludmila, Berserker du Zmeï. Sortie de sa rage. Extraite de son besoin de fuir ces lieux. Un besoin qu'il peut comprendre. Il n'est de meilleur lieu que là où l'on se sent chez soi. Si au départ il avait pu croire une telle ineptie par rapport à ces frontières de chair … il avait bien vite compris cette erreur. Le vivant de ce lieu l'intéresse, oui. La chair à infecter. Un jour. Une petite vengeance. Peut-être. Mais celle-ci attendra. Si elle doit avoir lieu. Alors il l'observe, un instant. Un regard, vers Ludmila aux écailles brutales. « Je vous présente Ludmila … » Il se redresse. Avant d'arriver vers ce trio, d'un bond tranquille. « Ludmila, Berserker du Zmeï, troisième Centurion de la Légion de la Pestilence. Ludmila, voici tes consoeurs. Velizara, Berserker de la Baga Yaga. Et Liv, Berserker du Kochtcheï. »
Son corps arrive au sol. Un son cristallin résonne.
Et les eaux de la Fosse s'élèvent, sous une impulsion d'ivoire. Pour venir former quatre sièges, alors que le lac se cristallise lui-même. « Par ici. Nous serons plus tranquille. » Mérion avance. Sur cette couche cristalline. Qui ne se brise pas. Il s'installe sur l'un des sièges, les invitant à faire de même. Les voilà ainsi dans l'alcôve de cette fosse, protégé par les hauteurs sur lesquelles reposent le trône. En cercle autour d'un brasero allumé d'une flamme blême.
« Bien. Je vous ai fait venir toutes les trois pour autre chose que des présentations. » Il croise les jambes, son coude se pose contre son genoux, sa joue se reposant dessus. « Première chose. Ces derniers mois j'ai dû guider deux âmes jusqu'ici. Une sorcière de Francia. Berserker du Roussalka. Satine. Enfin, un homme, Aelinor. » Un regard vers Ludmila. « Tu ne dois pas te souvenir de lui, mais il s'est fait rapidement remarqué durant notre … premier entretien. Il porte la Cuirasse du Jij. » Un silence s'installe. Quelques secondes. Être chef d'orchestre d'une réunion n'est pas le plus amusant. Même pour lui. « Une troisième Cuirasse s'était éveillée, l'Oupyr. Mais son propriétaire n'est désormais plus des nôtres. Quant à la première dont je vous ai parlé, Satine … je n'ai pas encore ressenti sa présence à travers nos frontières. »
Ce serait-elle perdue ? Aurait-elle laissée la Cuirasse la dévorer entièrement ? La question se posera si la Cuirasse leur revient seule. Ou si ce parasite s'accroche à une nouvelle âme tourmentée.
« Comme vous le savez toutes trois ... » Il avait pris le temps de mettre au courant de certaines choses Ludmila lors d'une autre rencontre. « L'Ancien Pontifex, Acamas, a quitté les lieux. Avant son départ, un Conclave rassemblant les Cardinaux et …. Velya, a été convoqué. Zvezdan, en tant que nouveau Pontifex, a décidé de garder certains ordres, bien que des changements notables doivent être … pris en compte. » L'absence d'un Cardinal, celui de la Légion Ardente … et celle de Famine, qui ne semble pas encore être revenue d'une mission. « J'ai la charge, avec notre Légion, de surveiller le Dédale, ainsi que ses environs. » Appuyant bien sur ce dernier élément, son regard se tourne vers Velizara et Liv.
« Vous avez rencontré les Oracles qui sont arrivés à nos portes. Ils sont pour le moment encore dans nos murs. Pour combien de temps, je ne sais pas … » Un silence, alors qu'il ferme ses yeux. « J'aimerai avoir plus de détails sur ces trois individus. Ce que vous en pensez. Vos propres réflexions, à leurs sujets. » Un œil qui s'ouvre. Sérieux. Intrigué. Curieux, aussi. Que les autorités de la Légion connaissent les mêmes informations. « Ludmila, quant à toi, il me semble que tu as reçu quelques ordres de la part du Pontifex. Avant de poursuivre, j'aimerai connaître ta capacité actuelle à gérer, en plus de cette mission, le potentiel entraînement de la nouvelle recrue Aelinor – je vais devoir jauger avant tout par moi-même certains éléments. » Le contrôle.
Il ne serait pas intéressant que cette forêt brûle à cause d'un manque de contrôle. « Il semble s'être éveillé récemment et si j'ai pu observer une amélioration dans son contrôle, je ne souhaite pas que son inexpérience en fasse un fardeau. » Un certain pragmatisme. Oui. Il faut parfois voir les choses aussi simplement que cela.
Puis, s'enfonçant un peu plus dans le siège, il attend. Velizara et Liv qui doivent parler. Ludmila qui doit laisser entendre son avis sur la question de la recrue.
Ensuite … viendront les ordres les plus particuliers.
Re: [Février 553] D'Ivoire et d'Os ~ Centurions des Ossements Sam 29 Aoû - 16:55
A peine assise que le Cardinal arrive à son niveau, terminant les présentations et orientant la troupe vers un salon nettement plus majestueux que coquet , néanmoins surnaturel. Avec en prime un quatuor de sièges assurément plus appropriés que la surface même du sol. Alors Ludmila se redresse aussitôt, toujours tonique, se contentant de suivre la rythmique assignée par sa nouvelle Légion. L'agencement est particulier ; un cercle pour le moins intime, entre huit yeux, qui ne laisse place à aucun angle mort. Ici, son regard pourpre ne se prive plus de dévisager à tour de rôle les différents protagonistes pendant que les paroles de Merion s'enchainent. Mais elle écoute attentivement malgré cette insistance de plus en plus marquée à l'égard de la Baba Yaga.
Si elle est au courant des grandes lignes, en apprendre d'avantage par l'intermédiaire de différents sons de cloche comble parfaitement sa curiosité coutumière. Elle ignorait totalement la présence du Jij au cours de sa virée aveugle. Tout comme celle des oracles entre ces murs organiques. Cette dernière information a d'ailleurs le mérite de la surprendre, elle qui peine toujours autant à capter le cosmos d'autrui et qui pourtant aurait déjà fusé en leur direction dans le cas inverse - Toujours en proie à certaines idées fixes, la potentielle présence de Célestia capte évidemment tout son intérêt. Même si les affaires du passé ne font plus sens dans le cas présent, cette pensée à l'égard de l'oracle remplace brièvement cette étincelle dans ses yeux par une certaine tendresse. Un doute. Ou peut-être des remords, aussi. Elle s'était plutôt mal comportée avec cette dernière autrefois, pourtant avec le chemin parcouru, certaines paroles lui étaient revenues en différentes situations. Si bien que sa vision avait changé, et qu'une nouvelle entrevue l'intéressait alors. L'intéresse toujours.
Mais là ne semble pas être le sujet. Lorsque la Pestilence solicite de plus belle son attention, c'est pour lui affecter l'une de ces jeunes recrues citées plus tôt. Quand bien même cela sonne plus comme une proposition qu'un ordre direct, la vandale a pris l'habitude d'amalgamer les deux et hoche donc instanénement la tête. Toujours avec si peu de procédures, réagissant de vive voix.
L'inexpérience en fera surtout un homme mort, Teh! Je m'occupe de son cas. Se contente t-elle d'abord d'affirmer, laissant par défaut planer le mystère quant au traitement qu'elle compte lui réserver. Au moins quelques longues secondes, avant de reprendre d'un ton moins ardent. S'il vient de s'éveiller, il ne peut que être un fardeau de toute façon. Au plus tôt il connaitra ses limites au plus tôt il sera apte à servir sans faillir ni décevoir.
Regard de poisson mort. Blasée. D'une part faute à ses propres expériences. D'une autre parce qu'elle en a trop croisé, de ces jeunes recrues. En a t-elle brisée ou entachée aussi bien psychologiquement que physiquement dans le lot ? Peut-être bien. Assurément même. Mais toujours moins que ce qu'elle a elle même subie à son arrivée. ... Est-ce que ça compte ? Probablement pas.
Encore une fois son regard croise celui de Velizara au gré d'un magnetisme devenu naturel, puis se ressource, retrouvant sa vivacité habituelle.
Bref je le ferai convier à mon nouveau poste dans les jours à venir, lorsque vous en aurez terminé avec lui. Concernant les oracles, j'ai rien à dire à leur sujet. Comme tous ceux avec qui nous ne sommes pas en guerre ouverte, j'imagine qu'ils viennent toquer à nos portes parce qu'ils ont besoin de muscles...
Une simple remarque sans suite. Pas spécialement vindicative. Mais juste purement intuitive, suivant une logique faisant fi de tout jugement. Après tout, on n'entre pas chez Arès pour discuter architecture, banquet ou romantisme. Le Nerf de la Guerre a une adresse connue de tous et dont les portes sont constamment entre-ouvertes, alors... peu importe qui, quand et pourquoi. Tant que Zvezdan y trouve son compte.
Re: [Février 553] D'Ivoire et d'Os ~ Centurions des Ossements Mer 2 Sep - 2:33
D'Ivoire et d'Os
Douce musique qui carillonne au rythme des battements de vie, de chair et de Pestilence. Tendre amie. Ancienne compagne, elle résonne de manière si infime. Un salut reconnaissant, presque rassurant qui l’ancre un peu plus dans la réalité qui semble lui avoir échappé quelques heures en arrière. Elle éloigne l’influence oppressante des murs de la Citadelle que réclame sa peau et ses entrailles. Elle répond à la Baba Yaga, qui en protectrice gronde et réchauffe son corps et son âme. Un instant, les yeux bleus sans vie se lèvent pour croiser l’ambre des prunelles de son Cardinal. Des mots silencieux qui s’échangent, un sens qui n’appartient qu’à eux. Une bourdonnement scintille juste pour quelques secondes dans ces regards qui s’observent sans ciller. Et aussi vite que c’est arrivé, l’instant se coupe comme une fausse note dans le tintement des sons qui cadence le temps. Un mouvement qui se redresse. Une voix qui brise le silence. Les yeux de Velizara se ferment pour graver le souvenir dans sa mémoire affamée, puis se rouvrent d’une curiosité nouvelle. Voilà l’inattendu : un nouveau membre pour se joindre à cette première réunion de la légion. Un centurion certainement, le dernier pour remplir leur rang.
Plus vite qu’il n’en faut pour y songer, la dernière fait son entrée. Une venue remarquée, d’un pas décidé et fort, qui invoque à la mémoire de la Baba Yaga d’anciens souvenirs. Une réminiscence lointaine qui lui revient. Un sentiment de déjà vu qui se confirme quand le nom est prononcé par le Cardinal. Ludmila, sortie des ténèbres du passé. La Hyène, la vandale agressive devenue Zmeï, dragon des Carpates. C’est comme si cela importe peu à Velizara d’écouter les dires de son supérieur, car ses yeux dévisagent avec cette même intensité la nouvelle venue qui semble également tourner son regard dans sa direction. Des yeux qui scrutent, mais lui seul sait la vérité désormais. Lui seul sait, et à nouveau l’élan de culpabilité qu’il a ressenti pour Zvezdan revient grincer jusqu’à son coeur : ne l’avait-il pas apprécié, au fond, cette explosive combattante avec qui il avait voyagé et partagé des combats ? Difficile de dire, car Thivan n’avait que peu de sentiment. Le pincement en lui n’est pas assez long pour maintenir la réflexion, et peu importe désormais. Il ne doit rien dire. Il doit garder le secret pour sa propre sécurité. Alors il détourne le regard et replonge ses yeux sur la silhouette du Cardinal. Il a mieux à faire que de chercher une existence révolue. N’est-ce pas… ?
L’intimité d’un cercle modelé par les soins de la Pestilence, c’est là que se tiendront les discussions. Si le regard de Ludmila sur Velizara est de nouveau marqué et impossible à manquer, il l’ignore avec cette même attitude indifférente qui est la sienne. Si indifférent qu’il ne se gène pas pour prendre place à côté de l’ancienne Hyène, la forçant à tourner ostensiblement la tête vers lui pour continuer à le dévisager. Peu de choses dans les paroles de son Cardinal n’évoque de réaction sur le visage de la Baba Yaga. Seul un plissement des yeux, un soupçon de surprise mêlé à de la contrariété, trahit une émotion à la mention de la Cuirasse de l’Oupyr, désormais vacante. Quand ? Est-il arrivé quelque chose au Corbeau de Sang sans qu’il ne l’apprenne ? Ses lèvres se pincent à cette pensée, mais elles sont invisibles, cachées par le bas du masque de sa Cuirasse. Très vite, il reprend son visage d’une neutralité froide dont le seul éveil est dans ses yeux bleus. Il écoute la suite et attend les demandes de son supérieur.
Les nouvelles apportées n’en sont pas vraiment et ne surprennent guère la Baba Yaga. Pas plus que la requête de la Pestilence au sujet des Oracles que lui et le Kochtchei ont rencontré en premier. Y a-t-il vraiment quelque chose à dire sur eux ? Peut-être. Il se remet rapidement en tête les vagues présentations qui ont eu lieu, les quelques mots échangés. Un avis sur eux ? Peu d’intérêt désormais.
« Adonis, Patron du Théâtre et Pythie de Delphes. Yelo, Oracle du Silence. Et Kyrios, Oracle de la Nouvelle Aube et un des chevaux de Feu d’Apollon, a-t-il dit. » L’envie de dire qu’il ne connaissait pas ces titres avant lui démange les lèvres, mais il retient ce qui pourrait être une erreur pour lui. « C’est ainsi qu’ils se sont présentés. Ils ont été envoyé par ce qu’ils ont appelé le Grand Mécène des Arts, un genre de conseiller, mais semblent toujours avoir un Augure dans leur rang. Cela dit ils avaient quelque chose à cacher à ce sujet, une information qu’ils ont gardé pour le Pontifex certainement. Ils m’ont paru en tout cas très confiant dans leur tâche, arguant un désir de bienveillance et d’une volonté fédératrice. La collaboration. Mais ils viennent pour négocier. » Cela, ce n’est certainement pas une surprise et l’évidence même. Le Pontifex aura surement tôt fait d’en informer ses principaux généraux des résultats. Peut-être. « Leur ordre changent, semblent-ils, et ils ne sont plus les mêmes que ceux de la précédente guerre. Ces trois là me paraissent nouveaux dans leurs rangs, mais le dénommé Adonis est assurément le porte parole et le plus expérimenté pour parler. »
Le regard se tourne un instant vers Liv - croisant malgré lui les yeux de Ludmila toujours posé sur sa personne - l’invitant à prendre la suite, exprimer son avis et les autres informations qu’ils ont pu cueillir de cette première rencontre avec les oracles. Confiants dans leur tâche, oui, mais traqué comme des bêtes par les Saints surtout.
Re: [Février 553] D'Ivoire et d'Os ~ Centurions des Ossements Sam 12 Sep - 12:20
"Vous m'en voyez ravie".
La Ponctualité lui offrait cette fois-ci quelques minutes de répit, seule, à attendre. Ô, Liv avait toujours favorisé la solitude de sa forêt éteinte, à déambuler comme un fantôme entre les arbres. Heureusement, cette intimité ne dura pas longtemps et bien vite, un compagnon d'armes les avait rejoint. La métisse Slavonne reconnut sans mal Velizara de la Baba Yaga, sa soeur d'armes rencontré devant les portes du Dédale. Amicalement, la Kochtcheï lui accorda un léger salut, silencieux. Un à un, les personnages de leurs contes s'étaient ajoutés. Le Héros, puis la Sorcière, puis...Le Dragon des montagnes. L'ennemi des dieux célestes.
Son regard océan scintilla. Les premières rencontres étaient toujours décisives, et la Kochtcheï ne put s'empêcher de laisser parler sa tendre curiosité. Une nouvelle sœur...Son allure lui déplaisait. Son langage également. Liv n'en dit néanmoins aucun mot. Cette Ludmila...Le Zmeï...Et ce manque de pudeur à son égard. Inexplicablement, un dégoût naissante prit le dessus, s'imposa en un arrière aer goût et ses prunelles bleutées coula le long de sa cuirasse. Infamie. Mépris. Rancœur. Au même instant, la Lanterne crépita et une épaisse bouillie noire coula au sol. "Nous" était en colère. Cette jeune guenon n'était probablement pas destinée à honorer l'Apogée de leurs ancêtres, ni même à révolutionner l'image barbare et simplette de leur Ordre. Les Dragons traînaient derrière eux des valeurs contraires aux Héros, et cela inquiétait Liv. Et maintenant, elle disait vouloir s'occuper de l'éducation d'un nouveau soldat ? Quelle ironie...
"Quel genre de valeurs pourrait-elle lui conférer ? Hm ?"
Puis, l'instant suivant, son âme -épée immortelle de son être - retrouva la Paix. Un soupir, sur ses lèvres raffinées. "Pardonnez-leur, pardonnez-leur cette régression.", ne cessa-t-elle de répéter mentalement, telle une litanie accordée à la lampe. Même les Berzerkers les moins évolués méritaient leur pardon. Tout était de la faute de ce Cycle, des Oracles, des Marinas et des Saints. Et puis...N'était-elle pas là pour cette raison ? Pour les aider à retrouver le droit chemin, vers naguère ce que fut leur Sanctuaire à Rome ? Avec flegme, la Centurion du Kochtcheï s'était assise sur le trône qu'avait dressé la Pestilence sous la musique de ses carillons. Le port altier, hautain et droit, Liv détourna finalement son attention vers quelque chose de plus intéressant. De plus scintillant et rythmé. Bien loin de la cacophonie visuelle que lui offrait la Centurion du démon...
Son Cardinal. Et Velizara.
"Le départ de Seigneur Acamas m'attriste énormément. Son expérience nous manquera. Mais la volonté d'Arès a décidé d'élire une nouvelle tête...Ainsi va la vie d'un guerrier."
Ses mots faillirent déraper. Liv était curieuse. Curieuse de savoir si Acamas allait peut-être, un jour, leur revenir. Son respect lui était accordé et cette destitution soudaine était encore un mystère à ses yeux. Les événements se précipitaient depuis ces dernières lunes, et rattraper leur course relevait d'un fantasme qui en ferait défaillir plus d'un, dans un futur proche. A commencer par ses Oracles. Un trio particulier, annoncé par Velizara.
"Oui, Adonis est assurémment le chef de ce trio. Quant à l'oracle du silence..." Un sourire cynique s'empara de ses joues avant qu'elle ne reprenne. "...Il a été bien bavard. Il l'a dit lui-même : c'est le Patron de Delphes, en tant que marionettiste, qui contrôle les fils de l'aube et du Silence. J'en conclus que les Patrons commandent sûrement ces Oracles basiques."
Une conclusion déjà bien présente à la vue de ce trio, mais probante par la force de leurs paroles. Ces lucioles, ces pseudo-catins, et tous ces héros fascinants qui transformaient le confus en aveu, et l'aveu en doute, l'Histoire ne changerait pas. Jamais. Qu'importe leurs paroles, leurs intentions et leurs actions, les Oracles étaient voués à faire l'objet de leurs méfiances.
"Quand à leur "volonté fédératrice", allez savoir. S'ils ont pris la peine de ne pas être suivi par un quelconque autre guerrier d'une autre faction, nous savons tous les Oracles plutôt...volages. Plus encore maintenant qu'ils ont perdu leur Tour, et qu'ils doivent certainement retrouvé le domaine qui leur a été arraché par les Saints. Encore aujourd'hui, le Sanctuaire les traque. Adonis a voulu garder le silence sur ces négociations, mais nul doute que le Pontifex sait désormais ce qu'il fait, et tient à tirer parti de ce besoin. De leur désespoir Dans leur détresse. Néanmoins, accueillons les à cœur ouvert, pour l'heure. Je compte rendre visite à Adonis d'ici peu, afin de...faire connaissance. Quelque chose me dit qu'il cache quelque chose. Un talent particulier, peut-être...je ne sais pas."
Et c'était excitant. Ce guerrier n'était pas tout jeune. Il avait de l'expérience, et un certain vécu. Cela intéressait Liv qui, bien souvent, par son caractère tempétueux, s'aventurait à la découverte de l'Inconnu. Celle qui lui était prohibée.
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Re: [Février 553] D'Ivoire et d'Os ~ Centurions des Ossements Dim 4 Oct - 15:46
L'inexpérience en fera surtout un homme mort. Ces quelques mots résonnent dans l'esprit du jeune homme, alors qu'il écoute avec une certaine attention la Vandale. Son doigt tapote légèrement contre son accoudoir. Ces quelques mots … oui. Parfois, seulement un petit nombre de mots suffit à poser une situation, une réalité. À travers son franc parler, la Dracène a su poser celle d'Aelinor : son pire ennemi sera son inexpérience, elle doit donc disparaître. Sinon, il deviendra le fardeau d'une arme – et bon nombres d'aspirants rêvent d'être à sa place. Et quelle place. Celle d'être accrochée par un symbiote telle que ces Cuirasses. Mais dans la société fondée par le Sauvage Arès, cette condition signifiait beaucoup … Alors, oui. Si le contrôle qu'il semble avoir développé concernant les capacités primaires semble présent – à vérifier qu'il est réellement stable, chose dont le Cardinal souhaite s'assurer de lui-même –, Aelinor n'est pas un combattant. Un survivaliste, peut-être, avec tous les avantages que cela lui octroie. Mais aucunement un membre d'une armée.
Ludmila pourra-t-elle réaliser cela ? Mérion n'a que peu de raisons de douter de cela. Le dernier échange avec elle avait montré certains aspects particuliers de la Vandale. Peut-être est-elle la meilleure pour cette mission, même ? C'est une chose qu'elle devra prouver, en temps et en heure. Mais au moins présente-t-elle un préambule qui semble rassurant sur cette question. « Nous sommes d'accord. Je dois tout de même ajouter que je souhaite qu'il revienne de temps en temps au Dédale. Pas seulement pour voir ses potentiels progrès. Connaître son environnement est essentiel et je souhaite qu'il s'habitue à ce Dédale. » Une légère ironie semble résonner dans sa voix. Comme s'il était impossible pour une personne ordinaire de s'habituer à ce Dédale. Comme s'il était impossible pour un Berserker de le faire, finalement.
Observant d'ailleurs un instant ces trois championnes. « Je sais ce que l'on peut penser de cet endroit. Mais à l'heure actuelle, il est, en partie, le domaine dans lequel nous existons. Il est important que les nouvelles têtes savent dans quel monde elles sont. »Et dans quel merdier, surtout. Au moins précisa-t-il une chose : il ne considérait pas le Dédale comme l'unique maison. Mais comme le fragment d'un ensemble qui forme leur territoire. Enclavé, pour le moment, certes. Mais un territoire, oui.
Un territoire qui s'est vu visiter par d'autres choses que les horreurs du Belliqueux. Les apôtres du Soleil, voyageurs errants, présents aux portes. Écoutant un instant le commentaire de Ludmila, le Cardinal laisse une certaine malice accompagner un léger sourire. « À t'entendre, j'ai l'impression que certains ne nous voient pas seulement comme des bêtes … mais un troupeau de chiens de combats dressés à donner la patte à celui qui tend la nourriture. » Ses yeux viennent se perdre dans la flamme blême. L'ambre s'intensifie légèrement, à cette idée. Un revers de la main. Pour virer cette idée. « Nous ne sommes pas des mercenaires … » Du moins, pas aux dernières nouvelles. Ce petit égarement passé, Pestilence tourne ses yeux en direction Velizara, première à prendre réellement la parole avec des informations concrètes sur l'actuelle situation. De premiers fils de soies qui viennent tisser une toile. Appuyant sa joue son contre poing gauche, il écoute, toujours. Attentivement. Bien que parfois légèrement dérangé. Par ce bourdonnement, un peu plus lointain, tant il se concentre sur les explications.
Adonis, Patron du Théâtre et Pythie de Delphes. Yelo, Oracle du Silence. Kyrios, Oracle de la Nouvelle Aube, l'un des chevaux de Feu d’Apollon, selon ses propres dires.
Trois noms, à graver dans sa mémoire le temps de leur présence au Dédale. Tout comme la mention du Grand Mécène … ou encore celle d'un Augure sur lequel semble s'être posé un voile brumeux. Préférant garder le silence sur un détail en particulier, son regard d'ambre passe en direction de Liv … Dont les mots résonnent. Son sentiment lié au départ d'Acamas. Sa joue se désolidarisant de son poing, le jeune homme pose ses avants bras contre le accoudoirs. La regardant. « Son Excellence a fait un choix. Son ordre a été donné et le Seigneur Zvezdan, ancien Cardinal de la Guerre, choisi. Son expérience fait de lui le meilleur candidat à ce poste. » Il observe à nouveau les trois centurions, avant de plonger de nouveau son regard dans celui de Liv. « Et je suis certain que nous bénéficierons d'un moment ou un autre des fruits de l'expérience et du travail du Seigneur Acamas. » Il en était certain. Pas par simple croyance. Mais par sa propre expérience personnelle. Mais cette phrase permettait aussi de clore définitivement le sujet. Recentrer les débats.
Sur ces Oracles.
Un léger rire traverse les lèvres du jeune homme à l'ironie du Silence bien bavard. Au moins ce défaut permettait d'en apprendre un peu plus. Si Velizara pense que leur Ordre a véritablement changé, connaître sa nouvelle structure sera un objectif essentiel. Qu'une collaboration réelle ou qu'un conflit éclate ne change rien : l'information est primordiale. Comprendre la nature et le fonctionnement du corps … pour briser la tête. Ou pour la rencontrer. C'est ainsi que les choses fonctionnent et même ces vagabonds de l'art ne peuvent échapper à cette loi. Les yeux clos, il écoute. Oui, Zvezdan est le plus à même, pas par sa seule fonction, de tirer des informations de ces visiteurs. Mais l'apprentissage passe aussi par la rencontre, alors quand Liv émet le souhait de rencontrer le Marionnettiste, son œil gauche s'ouvre. Toujours dans sa direction. « J'aimerai moi aussi rencontrer la tête pensante de ce trio. C'est, après tout, l'une des tâches du Cardinal en charge de la sécurité du Dédale … Et en parlant de ceci. »
Les jambes se croisent, le regard se fait plus large, passant de visages en visages. « Vous avez chacune d'entre vous des ordres précis. Liv, Velizara. » Un petit silence … « Je prends note de votre rapport. Liv, si tu as le temps de rencontrer cet Adonis, fais le. Mais sachez que vous allez toutes les deux devoir quitter le Dédale. Velizara, tu seras en charge de la protection du Pontifex lors de son voyage en Atlantis. Liv, tu auras à préparer et à réaliser un voyage en direction de Rome. Pour l'une comme pour l'autre, le Seigneur Zvezdan souhaite vous rencontrer individuellement pour parler de ces missions respectives. »
Un nouveau nouveau silence. Le Cardinal fait passer les ordres, la voie hiérarchique. Observant un instant Liv, il laisse entendre un nouvel ordre, venant cette fois directement de sa part. « Avant ton départ, ou à ton retour si celui-ci a dû être précipité, j'aurai à te parler. Je viendrais dans ta demeure. » Puis, une œillade en direction de Velizara. « Je souhaite aussi te voir à ton retour. » Connaître la situation dans son ensemble est important ... Et si le temps s'y prête, j'aurai une potentielle mission à te donner.
Tout dépendrait de la suite des événements.
Puis, posant son regard en direction de Ludmila, la Pestilence hoche doucement la tête. « Le Pontifex t'as déjà donné des ordres. La gestion de l'entraînement du Jij est aussi de ta responsabilité. Enfin, sache aussi que comme tu es l'unique centurion qui restera sur nos terres, tu devras parfois faire acte de présence ici. » Mérion la regarde, explicitant son ordre. « La sécurité de ces terres demande une circulation de l'information importante. Et je souhaite être informé impérativement, par toi, de toutes difficultés rencontrées sur le territoire. En particulier par rapport aux citadelles qui l'enclavent. » Et ainsi lui-même pourra en informer le Pontifex. Mais pour cela … il avait aussi besoin de quelqu'un de confiance.
Un nouveau silence, alors que ses yeux quittent les leurs. Alors qu'il observe la flamme. Un silence que seul ce crépitement réussi à briser. Un silence dans lequel il semble se perdre, quelques secondes. Haldor en mission, Zvezdan en diplomatie … il devient le garant de la cohésion du Dédale. « La première fois que tu rencontreras le Jij, si tu le peux, estime le temps dont tu auras besoin. Je souhaite qu'il soit opérationnel le plus efficacement possible. Nous avons la charge, toi et moi, de la sécurité de cet environnement. Mais lui aussi devra faire partie de cette sécurité. » Une dernière œillade en direction de Ludmila. Pour appuyer cet ordre.
Re: [Février 553] D'Ivoire et d'Os ~ Centurions des Ossements Mar 13 Oct - 0:15
Les esprits ont toujours été problématiques, à imposer leurs avis aux vivants, à lui affirmer que tout ne tournait pas autour de ce monde. A lui dire que tout était figé sur Terre. Liv avait dit non. Tout pouvait être réglé avec un peu de diplomatie, si le tact y était. L'idée n'était pas de s'accrocher à une chimère, mais de briser l'image désuète que l'on prêtait aux Berserkers. En cela, Mérion et Zvezdan avaient raison. Ils n'étaient pas des mercenaires. Ils n'étaient pas que de simples barbares. Et il ne tenait qu'à eux de le prouver. Ou plutôt, elles. Velizara, Ludmila, et Liv.
Hélas, le chemin promettait déjà d'être long. Mérion semblait placer sa confiance en ce nouveau cardinal. Ce n'était pas un mal pour un soldat, que de suivre le chef de meute. Néanmoins, Liv se contenta d'un sourire, sobre, mesuré, mais pas sincère. Ce sentiment n'était pas partagé. Le Pontifex avait un bon répondant, certes. Toutefois, l'expérience était une chose, le talent de longue durée...Une autre.
Enfin, qui était-elle pour juger personnellement un homme tout juste entré dans ses fonctions ? Seul le temps aurait raison de leurs doutes.
Et puis, n'était-elle pas dans la même situation ?
"Rome..."
Ce nom...Ou plutôt cette idée, ce n'était pas la première fois qu'elle l'entendait. Rome, ce naguère repère oublié. Rome. Avec ce Colisée perdu. Rome. Avec cette Tour perdue. Ces hommes perdus. Son maître perdu. Ces Oracles, ces Berserkers et ces Saints perdus. Au final, ce n'était désormais plus qu'un nom perdu de leur registre. Tous ne pouvait pas prétendre à connaître l'origine de leur véritable Royaume. Passée cette réflexion, le menton de la Kochtcheï scella enfin l'imminence de sa mission.
"C'est entendu. Je reviendrais dès que possible. En attendant, Adonis fera partie de mes principales préoccupations, tant que je serais ici. Quant au Pontifex a-t-il mentionné autre chose, au sujet de Rome ?"
Etait-ce une simple petite randonnée ? Une préparation, un repos bien mérité sur sa terre natale ? Liv cacha un petit sourire, et s'en félicita d'ailleurs. Mieux valait chasser son cynisme. Depuis quand se prêtait-elle à un tel jeu de stupidité ? Et puis...Pourquoi son Cardinal désirait-elle la voir, elle et Velizara en particulier ? Déconcertée, Liv observa son supérieur avec un sourcil haut.
Etait-ce... ? Non. Elle se faisait trop d'idées. La mission. Rome.
"La Voix d'Arès m'avait déjà partagé son intérêt pour la ville, n'ayez crainte."
L'ancienne Guerre avait mentionné brièvement ses idées, et c'était déjà là une piste plus que suffisante. La Centurion frotta la peau de sa main. Si tel était le cas, alors il lui faudrait être un digne pion. Un quelque chose d'inoffensif, de polie, de curieux et de bonnes manières, pour effectuer...Comment appelait-on cette action, déjà ?
Ah. Oui. De la reconnaissance.
Son regard se tourna un bref instant en direction de ses consœurs. D'un côté, l'une devait gérer une flamme instable. L'autre se devait d'assurer la protection du Pontifex. Dans les deux cas, la tâche était loin d'être aisée.
Quant à elle ? Sa mission comportait un risque. Croisant les bras, Liv songea. Puis trouva déjà son adage. "Une main de fer, dans un gant de velours."
Re: [Février 553] D'Ivoire et d'Os ~ Centurions des Ossements Mer 23 Déc - 3:33
D'Ivoire et d'Os
Il ne peut qu’acquiescer aux paroles de Liv du Kochtcheï, qui arrive à certaines conclusions qu’il avait supposé. La supériorité des « Patrons » de ces arts sur les autres Oracles, et les possibilités de négociations auprès du Pontifex. Il n’a donc rien à ajouté quand sa consoeur termine et que ses yeux se détournent d’elle pour se poser sur le Cardinal. Il est facile d’ignorer le regard de Ludmila qui a été insistant sur lui. Les retours de Mérion au sujet de la nouvelle recrue l’intéresse assez peu, même si d’une oreille, il entend un peu ce qu’il se dit. Pas de réactions particulières, si ce n’est approuver à cette phrase : ils ne sont pas des mercenaires. Mais même lui n’est pas le meilleure pour faire taire la vision chaotique qui entoure les guerrières d’Arès. Il a été autrefois ce chien fou affamé. Il l’est toujours au fond, même si la retenue s’est peu à peu emparée de sa faim. Il y a toujours cette folie assoiffée de violence en lui, un quelque chose qu’il ne pourra sans doute jamais effacé, car elle est partie intégrante de lui.
De la même façon, il n’a pas grand chose à redire sur les mots qu’il peut donner au sujet des oracles. Qu’ils soient observés. Qu’ils soient les proies potentielles des Berserkers le temps qu’ils restent ici pour leur affaire d’alliance et politique. Une part de lui se souvient des vagues soutiens du passé, mais aussi les trahisons et les coups bas, les négligences et les insultes. Autrefois il avait été trop vide de tout pour le sentir pleinement. Aujourd’hui, les quelques entrelacs d’émotion ne l’acceptaient plus. Plus jamais un simple outil pour les desseins qui ne le regarde pas.
Les ordres viennent. Précis, Mérion à raison. Et une légère vague de surprise vient s’emparer du haut du visage de la Baba Yaga. Un haussement de sourcil marqué, fugace avant que le regard ne retrouve sa naturelle neutralité. Accompagner le Pontifex ? Dans une mission diplomatique à Atlantis ? Il était certainement le moins bon choix pour ce genre d’affaire, même si protéger son supérieur était largement dans ses cordes (pas que Zvezdan ait vraiment besoin de protection en réalité). Une part de lui hésite, n’est pas certaine de vouloir passer autant de temps auprès de celui qui avait peut-être percé trop d’indices lors de leur dernière rencontre. Mais une autre… se dit que crever le secret - si ça doit arriver - ne serait pas si mal. De toute façon, il ne contesterait pas les ordres.
« Bien. J’attendrai les indications du Pontifex pour cette mission. » Il ne doute pas que cela arriverait bien assez tôt. Mais il n’a pas grand chose de plus à ajouter. Les questions, ce n’est pas son fort. Les discussions encore moins. Une simple oeillade captée de la part de Mérion, quelques mots d’une simple demande, et il acquiesce sans vraiment hésiter. « Bien Cardinal. » Ils verraient donc cela à son retour. La curiosité n’est guère piquée pour le moment, et la lueur s’éteint dans son regard pour redevenir ce calme sans âme, sans grande vie.
Pas de questions en plus pour lui. Pas de conclusion à proposer. Il attend simplement qu’on leur donne congé pour s’éclipser. Les choses bougent, et c’est tant mieux. L’avenir le verrait s’éloigner du Dédale, et ça aussi, ce n’est pas plus mal.
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Re: [Février 553] D'Ivoire et d'Os ~ Centurions des Ossements Jeu 11 Fév - 7:08
« Tu as sûrement déjà appris aisément, Liv, que le Seigneur Zvezdan aime prendre en main les choses le plus efficacement possible. Moins il y a d'intermédiaire, plus vite les missions pourront être effectuées. » Un regard, dans la direction de celle qui porte le Héros Immortel. « Si j'apprends autre chose à te communiquer, je le ferai. Bien entendu, cela va de même pour toi Velizara. Je te tiendrais au courant de tout potentiel changement si le Seigneur Zvezdan passe par moi. »
Le monde des règles, des missions et des affaires occultes n'est pas un monde sur lequel il est facile de danser. Malavisé est celui qui pense tout connaître et tout comprendre des secrets qui se cachent entre les murs de ce dédale d'existence. Un mot, une arrivée, une lettre, et tout un agenda peut changer, rendant les anciens ordres obsolètes et obligeant à une adaptation essentielle. Il faut toujours un peu de sagesse, même en pleine guerre. Et la déesse aux yeux de pers n'est pas l'unique entité dans ce monde à être capable de mêler les deux. Peut-être en est-elle la représentation, mais fort heureusement pour ce monde, elle n'en n'est pas l'actrice principale. Qui possèdent ce rôle ?
Les chefs de guerre en premier lieu. Morts, vivants, disparus, ils ont marqués et continuent de marquer la nation éveillée qu'ils gouvernent. Et si Acamas a joué ce rôle un temps, c'est maintenant à Zvezdan de jongler avec les envies des dieux, les besoins logistiques, et ses propres ambitions. Une lourde tâche. Ensuite ? Eh bien, sans vantardise, les généraux jouent un rôle important. Représentants de la logistique, des ordres et de l'autorité du Chef de Guerre. Et en cela, peut-être Athéna prouve-t-elle son manque de Sagesse personnelle. Combien sont-ils à jouer le rôle de généraux et de supérieurs ? Autant que de Constellations dansant autour du Soleil.
Un léger soupir traverse les lèvres de Mérion, après avoir acquiescer aux derniers mots de Baba Yaga. Se redressant doucement, il observe celle-ci, ainsi que Liv. « Restez prêtes, les choses devraient bouger dans les prochaines semaines. Rendez-moi fier, aussi. »Une chose dont je ne doute pas. Puis, un regard en direction de Ludmila. Une affaire particulière. Une flamme instable. Pour avoir croiser le fer avec la Dracène, il semble qu'elle soit la mieux à même de s'occuper du Jij. Pourquoi ? L'expérience ?
Non … Velizara semble aussi expérimentée et Liv possède un savoir aussi intéressant qu'efficace. Le caractère alors, peut-être. Et la situation. La Dracène est finalement la dernière de ce trio à s'être retrouvée – à nouveau, semble-t-il – face à l'épreuve de la Cuirasse. Être dévorée ou ne pas l'être. Une question qui ne se répond pas qu'avec les mots. Mais aussi avec une force personnelle. Et sur ce plan, son expérience – pas celle du temps, mais celle de la situation – lui permet d'être en effet le meilleur acier sur lequel le Jij devra faire ses preuves. Attendant ainsi que Velizara et Liv aient quittés à la pièce, le Cardinal s'installe dans son siège, croisant les jambes. Il l'observe. Un instant. Un peu long. Il se rappelle. Ses mots. Sa façon de se battre. Contre lui. Contre sa Cuirasse. Contre ce charnier ambulant qu'est la destiné de Berserker.
Un sourire. Léger. Presque mélancolique. « Nous avons quelques petites choses à nous dire avant ton départ … »
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Re: [Février 553] D'Ivoire et d'Os ~ Centurions des Ossements
[Février 553] D'Ivoire et d'Os ~ Centurions des Ossements