[Mi Mars 553 - Salle du cerf] Le grand Pope et le fauve (Feat Childéric)

La conversation avec l’étrange homme à la cicatrice avait fini par lui donner faim, à moins que ce soit l’alcool contenu dans tous les verres que les serveurs n’avaient pas arrêté de lui reremplir. Enfin bref il fallait tapisser tout ça et quoi de mieux qu’un bon et somptueux banquet pour ça, la salle du Cerf était tout indiquée pour ça.

Il arrivait en plein milieu du festin. La plupart des gens étaient parti de la salle de bal depuis longtemps et étaient en train de festoyer joyeusement à leur table. Il y avait de tout et sans armure difficile d voir à quelle faction tout à chacun appartenait, mais il semblait que certains se connaissaient déjà.

Etaient-il du même camp ? alliés ? Connaissance ? Amis ? Il ne pouvait le dire, et il valait mieux surveiller ses paroles. Même au cosmos il ne pouvait pas dire s’il avait affaire à un Sait ou tout autre chose. Il prit donc une assiette et alla se servir au buffet.

Il y avait énormément de mets qu’il ne connaissait pas, jamais gouté ou même jamais vu. Il était aussi curieux gustativement, mais pas au point de se faire remarquer en embarquant une tonne de victuaille dans son assiette, déjà tout ce qui n’était pas de la viande ou n’y ressemblait pas ce n’était pas son truc, ça restreignait déjà le choix.

Il alla se trouver une table encore vide et posa son assiette puis commença à manger. Toutes ses viandes étaient succulentes et très bien assaisonnées. Pour un observateur extérieur était l’absence totale de légumes ni même de pain su cette table. Néanmoins le fauve présent présentait bien, il se servait de couverts. Pas comme un noble élevé avec l’étiquette des personnes de haut rang, mais en tout cas comme un être humain, c’était déjà ça. On ne pourrait pas dire que le Berzerker était un animal sauvage qui se goinfrait à table comme la plupart des gens méprisant cette faction le pensait. Du moins l‘imaginait-il. Et puis fallait-il encore imaginer qu’il en était un pour pouvoir penser ça.

Et bien, il se passait dans ce bal bien des choses et le Pope n’avait pas fini de voir des choses étranges se passer. Entre l’énorme faute du onzième gardien et l’étrange rencontre du petit pégase et de la petite lionne, il avait beaucoup trop d’eau à son moulin. Il savait bien que les choses allaient exploser. Aussi puissant qu’il soit ou qu’il se pense être, les Ligures ne pourraient pas tenir la cité sans qu’aucun accident ne se déroule et ils s’enchaînaient là sous leurs yeux sans qu’il ne puisse pas y faire grand-chose. Quel genre de merde était encore à venir ? À ça, il aurait tout donné pour avoir la réponse et pouvoir voir le futur mais tristement, ce n’était pas un don à sa porté, seul le dieu du soleil en était capable et ce dernier s’en était servi pour conduire son propre ordre à sa fin. Enfin, là maintenant, dans l’instant, il avait besoin d’un verre et il se dirigea vers le buffet pour en vider un ou deux avant de pouvoir continuer.

Il vit un homme se faire une assiette entièrement composé de viande et l’amener un peu à l’écart pour la manger. Il avait déjà vu quelque part cet homme mais il n’arrivait plus vraiment à ce souvenir d’où. Enfin, il devait se mettre à l’évidence qu’il ne pouvait pas s’agir d’un Saint ou d’un de leurs alliés, il saurait là à qui il avait affaire. Pour le reste… Un oracle ou un guerrier d’Arès, peut être aussi un marina. Après tout, les servants de Poséidon étaient là aussi et il en avait croisé quelques-uns dans sa vie. Il en connaissait même certain très bien. Alors il décida de trouver sa réponse et vit quelques pas, un verre de vin à la main vers l’homme qui mangeait sa viande.

« - Tu as fait la guerre en Italie n’est ce pas ? »

Lui dit-il alors simplement, c’était forcément là qu’il avait dû le voir. Sinon il s’en serait souvenu. C’était probablement un visage, une ombre, un fantôme qu’il avait vu dans le coeur de la guerre et d’un coin de l’oeil sans qu’il ne puisse jamais vraiment engager avec cet homme. Peut-être même avait-il échappé à ses crocs de justesse. La conversation risquait après tout d’être amusante.

Un grand homme blond aux yeux bleu perçant un verre à la main s’invita à la table du Tigre.

Son visage lui disait vaguement quelque chose, mais il ne se souvenait plus où. Pourtant il y a peu d’endroits où il avait pu apercevoir des autres éveillés qui n’étaient pas de sa propre faction. Il se souvint des recommandations de la jeune fille blonde et resta méfiant restant attentif à ne pas sortir une info trop importante au nouveau venu.

*La guerre en Italie* ? Cela oriente son appartenance aux Oracle ou aux Saint, si lui-même n’avait pas cette intuition à son égard, il ne poserait sans doute pas cette question. Un putain de Saint n’oserait quand même pas espérer une discussion amicale avec un Berzerker quand même ? Enfin même s’il n’était pas censé le savoir, étant qu’il ne savait pas d’où venait son interlocuteur.

Il sentait aussi que ce n’était pas un quidam ordinaire, il était puissant ce n’était pas n’importe qui ça se sentait. Ce qui fait qui fait que hors rassemblement ou la neutralité est le maitre mot, il ne s’amuserait surement pas à lui sauter dessus pour se débarrasser de lui. En admettant que c’était un Saint bien sûr.

Oui, j’y était, en effet…Je m’appelle Akir, et vous ?

Il fixait maintenant l’inconnu dans les yeux, bleu perçant contre orange étrange mais néanmoins vif et incisif. Il avait toujours son assiette de viande en dessous de lui, il s’était arrêté un instant pour répondre et pour écouter son interlocuteur. Son cours de dance dans la salle de bal l’avait mis en appétit, mais pour une discussion intéressante, il pouvait bien attendre un peu.

Peut-être allait-il resituer l’inconnu qui était venu l’accoster. A l’instar de l’animal représenté par sa cuirasse, il était curieux de voir ce que cet individu allait proposer. Depuis qu’il était arrivé dans cette ville fortifiée, il n’avait de cesse de faire des rencontres plus intéressantes les unes que les autres. Et visiblement c’était pas prêt de s’arrêter.

Il est cocasse de voir deux félins se livrer au jeu du chat et de la souris. Mais Childéric était sans conteste le plus gros des deux félins et pour l’heure, c’était cet Akir qui mangeait de la viande qui jouerait la souris. Ce nom ne lui disait rien. Ce n’était pas un guerrier qu’il avait combattu ou dont la réputation était parvenue à ses oreilles. Mais ce n’était pas quelque chose d’étonnant, après tout, il y avait bien des soldats dans les armées et il avait déjà du mal à connaître le nom de tous ceux qui étaient sous ses ordres, quelque chose qui, pour lui, était très important. Mais il avait déjà croisé le visage de cet homme. Et il ne faisait que confirmer qu’il s’était croisé sur ces terrains de conflit et de chaos. Celui qui fût lion répondit d’un signe de tête, levant son verre de vin à l’homme aux yeux oranges devant lui.

« - Je me disais bien que ton visage ne m’était pas totalement inconnu. Ravis de te rencontrer, Akir, je suis Childéric. »

Sûrement qu’il en fallait plus pour intimider cet homme avec qui il était venu parler, mais ce dernier ne semblait pas vraiment vouloir engager la conversation. Ce qui amusait en parti le Pope. Et puis, il ne savait toujours pas dans quel cadre cet homme avait fait parti de la guerre italienne. Juste qu’il n’était pas de ceux qui avaient combattu sous ordres. Quel genre d’ennemi avait-il été ? Zvezdan aurait sûrement sa réponse, mais trop de problèmes ce soir allé se battre dans une bataille de velours et de paraître avec le supposé Pontifex. Alors, celui qui fût lion décida d’engager la conversation avec une simple question :

« - Alors, Akir, que penses tu de cette cité ? C’est complètement différent de l’Italie non ? »

Au moins, cette conversation sans enjeu avait le mérite de le détourner un peu de ses problèmes. Il était curieux de voir si son vis-à-vis aurait du répondant ou s'il resterait le chat qui joue avec la souris tout le long de cette conversation.

*Childéric ?* Evidement, cela ne lui disait rien de plus, ce serait un ennemis qu’il ne s’en rendrait même pas compte. Et puis ce n’était pas l’endroit pour faire des vagues, Zvezdan avait été très clair là-dessus. Tient en parlant de ça d’ailleurs, ca fait un petit moment qu’il n’avait plus vu César, depuis l’arrivée en fait. Où était encore fourré ce cinglé ? Enfin, peut lui importait finalement on trouverait surement assez vite quelqu’un pour le remplacer en tant que forgeron.

Ravis messire Childéric. Asseyez-vous si vous le désirez.

Il invita si-on interlocuteur à s’assoir, il pensait que c’était poli mais il s’y connaissait très peu en étiquette et il n’avait pas envie de froisser l’homme avec qui il discutait. Il espérait qu’il ne s’en formalisait pas. Il fit un geste de la main associant le geste à la parole. C’était surement maladroit ou manquant de justesse du fait de sa non-connaissance de la matière.

Et il se mit à poser une question, d’apparence banale mais de quelqu’un qui voulait vraiment entamer une conversation et le Tigre y répondrait volontiers. Et du mieux qu’il le pouvait.

Par rapport à l’Italia ? C’est certain, complétement différent et dépaysant. Ici tout est froid contrairement à Italia, le climat, les gens l’architecture, plus carré, moins rond et moins doux. Enfin ce n’est que mon avis. Je n’ai que voyagé que dans des pays dans le sud, ça tranche radicalement avec ce que j’ai eu l’habitude de voir.

Bien que, évidement il y avait des similitudes avec la Transylvania, mais bon ça il n’était pas obligé de le dire, ce serait donner une indication précise sur sa faction, ce qu’il voulait absolument éviter. Il y avait une seule chose très différente, ce très dérangeant et ignoble labyrinthe de chair. Une chose défiant la logique et la raison des non-éveillés, sans doute quelque chose qui pourrait les rendre fou au premier regard, une chose organique et insoutenable.

Se fut la première fois de la conversation que l’homme avide de viande fraîche fit un pas vers le lion. D’un sourire suivi d’un signe de tête, Childéric tira une chaise et s’installa pour continuer cette conversation. Il ne savait pas vraiment encore où elle allait aller. Mais en tout cas, cette rencontre avait le mérite d’être rafraîchissante. Akir avait l’air perdu sur le protocole et surtout, il ne savait pas à qui il faisait face. Et c’était là tout le sel de cette rencontre. Cela faisait bien longtemps que Childéric n’avait pas été considéré simplement. Même en tant qu’adversaire, car après tout, ils avaient tous les deux étaient dans deux côtés du champ de bataille, la méfiance est de mise. Mais c’était là une méfiance loin de celle diplomatique, politique ou encore militaire qui lui était d’habitude destiné de par son rôle de voix d’Athéna. En somme : il était dans l’oeil du cyclone qu’était ce bal. La tempête reprendrait ses droits bien assez tôt, alors autant qu’il profite du calme.

Le vieux lion hocha la tête quand ce dernier lui répondit. C’était une façon de voir les choses et il se souvenait d’une conversation similaire qu’il avait eue avec Léodagan quelques jours avant. Cette idée se voulait être l’étoile de l’Ouest. La Rome de Bretagne mais, elle en était encore loin. Si la magie qui imprégnait les rues faisait déjà de cet endroit, une ville complètement à part et déjà grandiose, le reste était plus compliqué. Comme toutes les grandes villes, Camelot était un panier de crabes où chacun voulait dévorer l’autre pour se tirer du panier. Les Ligures avaient des principes, de beau principe. Mais comme tout, ils fallait qu’ils aient les moyens de leurs ambitions. Néanmoins, quelque chose interpella le Pope de la réponse d’Akir. Différent de ce qu’il avait l’habitude de côtoyer. Et c’était une question qu’il devait poser, elle lui brûlait les lèvres, bien qu’il connaissait sûrement déjà la réponse ou une partie de cette dernière :

« - Et qu’as-tu l’habitude de côtoyer, Akir ? Enfin, je suis d’accord avec toi. Cet endroit n’a rien à voir avec l’Italie. Mais je trouve la mystique qui s’en dégage plus… envoûtante que celle de Rome. Enfin, je suppose que Rome, avant les différents sacs qu’elle a subit, devait sûrement ressembler à ça. »

L’homme répondit positivement à l’invitation et s’assit, peut importe qui c’était, il lui semblait tout de même sympathique. Ce n’est pas pour la cause qu’il devait endormir son attention et laisser passer des informations qu’il ne devrait pas divulguer, pour peu qu’il en ai vraiment. Imaginons qu’il ai plus tard cette personne en tant qu’ennemis mortel par exemple, on ne savait jamais.

L’homme semblait d’accord avec sa réponse et sa manière de voir les choses, il semblerait que sur certains aspects, ils aient certains points communs. Ça doit permettre de se rassurer et sans doute aussi de se mettre en confiance. Il ne le connaissait pas, mais étrangement il aimait bien cet homme, peu importe d’où il venait d’ailleurs. Il espérait juste qu’il ne venait pas d’une certaine faction en particulier. Mais sur quatre personnes ce ne serait vraiment pas de chance n’est-ce pas ?

De côtoyer ? Tient donc il essaye d’approfondir la chose. Il commence à marcher sur des œufs. Il serait bête de se précipiter et de casser toute la boîte.

Je dirais que pas mal de personnes qui sont plus gouverné par l’instinct de la tenue qu’ils portent que par la raison. Enfin, la plupart, mais pas tous. On peut dire qu’à cause de ça la plupart on l’air de s’être levé du mauvais pied et c’est un euphémisme.

Peut-être que c’est la découverte de la nouveauté, enfin je ne suis pas un expert dans le domaine. Mais oui c’est vrai que ce qui s’en dégage est complétement différent. J’espère aussi que Rome à gardé de sa superbe, la ville était très belle. J’espère qu’il en reste quelque chose quand même. Ce serait dommage qu’elle ai été rasée.

Il attrapa une cuisse d’un animal inconnu de son assiette et en arrachant un petit bout avec les dents. Tout en fixant son interlocuteur. Dans ses yeux brillait une lueur d’intérêt, il avait peu l’occasion d’avoir une discussion posée et agréable avec ses congénères. Autant en profiter un maximum cela n’arrivait que trop rarement.

La première réplique de son compagnon de conversation arracha au vieux lion un puissant rire-rugissement dont il avait le secret. Le genre de hurlement de poitrine tonitruant, qui ferait trembler les murs et les meubles s’ils n’étaient pas bien attaché au sol. Le rire qui, indubitablement, attire sur lui toutes les attentions. Des gens ça et là tournèrent rapidement la tête vers les deux hommes, après tout, que pouvait-il y avoir de si drôle ? Puis, leurs regards repartirent rapidement vers leurs propres conversations. Si cet homme était un soldat d’Italie, un vétéran comme il avait pu s’en assurer, cette description collait plutôt bien au camp des guerriers d’Arès. Les oracles se voulaient similaires, mais ils étaient plus ordonnés, plus tournés vers leurs arts et leurs propres passions, au sens noble, plutôt que les passions instinctives d’un chien de guerre.

Childéric l’écouta ensuite parler du sac de Rome. Raser la ville était une nécessité à laquelle il n’avait pris aucun plaisir. Mais c’était une nécessité militaire. Il avait fallu finir cette campagne par l’assaut de la forteresse ennemi. Il avait fallu terminer deux ans de guerre difficiles, de mort et sang, par ça. Délétère sur le long terme, la destruction de la tour n’était que reculer pour mieux sauter. Mais ce n’étaient pas vraiment ses décisions à l’époque. Il n’avait fait que terminer ce qui avait été commencé. Il regarda ensuite Akir continuer de manger pendant qu’il bût quelques gorgées de vin de son côté.

« - Je ne vais pas t’embêter encore bien longtemps. Une dernière question peut être, vu que tu ne veux pas m’en poser. »

Un nouveau rire-rugissement, plus léger, moins bruyant, mais toujours plein de vie vient entrecouper la réplique du vieux lion.

« - Quel genre d’endroit as-tu pu découvrir ici ? »

A la première réponse d’Akir, son interlocuteur parti dans un rire à réveiller les morts, mais faute de défunts, il attira toutes les attentions sur lui. Vu le personnage c’était bien son style de se mettre en lumière, contrairement au jeune porteur du Tigre qui préférait l’ombre.

Il ne semblait pas le moins du monde gêné par le manque de manières et d’étiquette du jeune Perse. Tant mieux parce qu’il ne le faisait finalement pas exprès, on ne lui avait pas appris sa courte éducation, c’était surtout entre entrainement physique et connaissances très générales.

Il ne n’embêtait pas vraiment mais il se rendait compte qu’effectivement son attitude et ses réponses étaient très fermées, de la méfiance évidement même si cet homme quel qu’il soit était vraiment sympathique. La dernière réponse du Berzerker à sans doute du le mettre sur la voie concernant la faction, et visiblement pas de changement d’attitude brusque, soit il s’en fichait, soit il acceptait ou peut être n’avait-il pas encore compris. De son coté le jeune homme n’avait pas encore percé ce mystère, il ne savait toujours pas dans quel camp se situait son interlocuteur.

Veillez me pardonner si je donne l’impression d’être embêté, mais ce n’est pas le cas, c’est agréable de discuter avec vous, c’est juste qu’on m’a conseillé d’être un peu prudent, vous comprenez n’est-ce pas ? On ne sait pas parfois à qui l’ont à affaire. Mais comme vous m’invitez à poser des questions, je vais déjà vous demander ceci. Et vous quel genre de personnes avez-vous l’habitude de côtoyer ? Je suppose que ce ne sont pas les mêmes relations chez tout le monde.

Peut être qu’il réussirait à situer l’homme en fonction de sa réponse malgré son manque de connaissances flagrant des autres factions.

Du peu que j’en ai vu pour le moment, je dirais que ce n’est pas chaleureux, mais ça je l’ai déjà dit. Les sourires de façades, ne cachent pas l’hypocrisie de certaines personnes que je ne connais pas évidement mais il a l’air trop artificiel pour être honnête et sincère. Vous être un des rares ici ou je ne perçois pas ça. Et je n’ai visité que deux salles dans ce grand palais. Je pense que la plupart des autres me sont inaccessible, sans doute que je ne suis pas assez bien né.

Constat amère, sous cette apparence de fête, il semblerait qu’il y ait toujours des passes droits, pour les classes sociales les plus hautes.

Childéric explosa de nouveau dans un puissant rire rugissement. Enfin, cet Akir semblait un peu sortir de la coquille et presque se mettre à l’aise. Après tout, converser seul n’est pas vraiment amusant. Même si cette petite bulle hors des soucis avait bien fait son office : permettre au Pope de penser à autre chose. C’était ce moment sur un champ de bataille où l’on passe d’une ligne de front à une autre, où l’on souffle, on échange quelques mots avec un combattant rencontré sur la route, avant de retourner à la mort. Pas de sang et de boue ici, mais la violence n’était pas étrangère de cet endroit, pourtant charmant au demeurant. La pire des violences, pas celle des crocs et des coups, mais celle du verbe et de la politique. Celle qui avait le don tout compliqué…

« - Je comprends oui, il est important de savoir marcher sur des œufs ici. »

Il écouta ensuite finalement ce que le supposé guerrier d’Arès avait à lui dire. Et cette fois il se montra un peu plus bavard. Après tout, Akir venait simplement de lui renvoyer sa question, mais ce coup de raquette était habile.

« - Toutes sortes de personnes en réalité. Des gardes aux marchands, en passant par les soldats. J’ai même eu la chance de croiser un roi. »

Le vieux lion écoute ensuite sa réponse avec attention. Car dans cette dernière, il y a une franchise presque désarmante. Une vérité aussi, sur cet endroit et toutes ces représentations, ce luxe, cette pompe. Tout ici est pour servir une cause : le rayonnement des Ligures et de leur nouveau souverain. Une guerre de soie et de velours, où les armes ne sont pas les lances et les épées, mais le luxe et le mensonge.

« - Tu parles vrai, Akir. Tu es plein de franchise. Cet endroit, en effet, respire le faux et les mensonges. Mais c’est ce qui se joue ici. De l’étiquette, de la politique. Le reste des endroits du château ne sont pas bien différents. J’ai eu l’occasion de faire un tour dans quelques autres salles, tu ne rates pas grand-chose. Si ce n’est peut-être la décoration. »

Il n’a jamais fait partie d’un jeu de politique, mais apparemment il avait vu assez juste, étonnant vu l’entrainement inexistant de ce domaine dans sa faction. Oui cependant marcher sur des œufs ça il connaissait, éviter qu’un camarade l’étripe de rage c’était un problème assez fréquent pour qu’il tente de calmer le jeu, souvent en échouant d’ailleurs. Mas il était agréable de pouvoir tenir une conversation normale, ce n’était pas la première en ces lieux, mais il espérait que ce ne serait pas la dernière en général.

Un roi…Ha mais lui finalement il avait aussi rencontré un, peut être le même d’ailleurs, ça ne l’étonnerait pas s’il avait papillonné de convives en convives peut être pour faire la même proposition qu’au Tigre ou pour tout autre chose.

Un roi vous dites ? Ne serait-ce pas le seigneur Lothian ? Dans ce cas il m’a parlé à moi aussi. Très sympathique j’ai trouvé lui aussi, un peu trop vu le nombre de verre qui se sont remplit durant notre petite conversation. J’avais un serveur qui me collait aux semelles qui me réservait à chaque fois que l’homme qui me parlait lui faisait un signe en ce sens.

Oui au demeurant, il avait surement tenté de le saoulé pour lui faire dire des informations compromettantes et mieux encore de profiter d’une petite interrogation pour s’y engouffrer et tenter de le recruter. Il aurait bien aimé avoir l’avis de Childéric à propos de l’analyse de ce personnage. Peut être qu’il aurait des éléments nouveaux.

Vous voyez ça conne ça aussi ? Vous me rassurez comme ça je suis sûr que je ne suis pas le seul à le penser. Dommage que ce genre d’enjeux vienne gâcher la fête. Moi qui voulais discuter sans arrières pensées, je ne joue pas le même jeu que la plupart des convives, enfin fort heureusement j’ai rencontré quelques personnes qui faisaient un peu fi de la politique et de l’étiquette, ce n’est pas une mauvaise soirée grâce à ça.

Il enfonça ses dents dans la cuise d'une de ces viandes qui étaient dans son assiette et le regarda en mâchant la bouche fermée.

*Vraiment délicieux cette viande*

Un signe de tête appréciateur fut la première réponse du vieux lion à la déclaration d’Akir. Visiblement, ce dernier avait pu converser avec du beau monde et du gratin c’est qu’il ne payait pas de mine, là, seul à manger sa viande. Mais ce n’était pas vraiment étonnant à vrai dire, c’était le genre de personne à inspiré une étrange forme de tranquillité qui permettaient à ceux portant la couronne de la mettre de côté quelque temps. C’était ce qu’il était venu chercher avec cette conversation tranquille après tout. Il fût même surpris de voir un nom tombé, celui du controverser Lothian. Les rumeurs sur lui allaient bon compte dans la cité et il n’avait pas pu ni voulu recevoir ou être reçu par cet homme. Il avait déjà bien assez à faire avec les personnes qu’il devait voir pour rajouter quelques énigmatiques figures.

« - In vino veritas, comme on dit. Faire trop boire quelqu’un à qui on parle est un classique pour soutirer des informations. J’espère que tu sais soit tenir ta langue, soit tenir ton vin, Akir. »

Enfin, là à tirer des conclusions sur un rapprochement entre Lothian et les guerriers d’Arès, il y avait un monde. Surtout qu’au final, bien qu’il s’en doute grandement, Childéric n’était pas certain qu’à Akir soit l’un des hommes de Zvezdan. Le roi d’Orcanie aurait simplement pu vouloir jauger la température à travers quelqu’un a l’air plus sympathique que son chef, possiblement. Puis, quand son vis-à-vis repris la parole, Childéric lui offrit un sourire en coin, entendu sur l’avis qu’il semblait tous les deux se faire de ce petit jeu. Mais on ne réunit pas autant de gens issu d’un monde en guerre permanente depuis des millénaires sans que cette guerre ne trouve un autre moyen de continuer. Plutôt que d’inviter tout le monde en même temps : de Connaught à Asgard en passant par Hannan et l’Empire, les Ligures auraient pu accorder autant mieux organiser ou du moins, se passer de certains invités… La prêtresse d’Hadès, par exemple !

« - Je suis sûr que nous ne sommes pas les deux seuls à voir les choses ainsi, mais ce n’est pas le genre de chose qu’on peut dire à la légère. Les règles du jeu, tu te doutes bien. »

Childéric de lui lever son verre de vin et de le finir d’un coup, puis, après s’être laissé aller à un profond soupir, de se relever. D’adresser un signe de tête au tigre et de lui dire finalement :

« - Bien, je ne vais pas t’embêter plus longtemps. Je te souhaite donc le bon appétit, Akir, et content d'avoir pu embellir ta soirée. Puisse-t-on se revoir sous de meilleurs auspices. »

Mais il est fort probable que, si le chemin des hommes se recroisent, se soit de nouveau à la guerre et cette fois, une guerre de sang et de boue, non plus de velours et de soie.

Citation :

Fin du rp pour moi, sauf si tu à quelque chose à rajoter, merci bien !

In Vino Veritas en effet, cet adage Latin qu’il avait appris il y a longtemps était on ne peu plus vrai. Et il avait vu juste, même si c’était évident, que le roi avait essayé de lui arracher quelques informations, sans succès également car le Tigre ne connaissait pas grand-chose. Mais il ne lui avait pas révélé un fait très intéressant, à son sens, c’est que Lothian avait aussi essayé de le recruter en l’influençant, ça devrait plaire à Zvezdan ça sans doute de savoir cela, il devrait le trouver dans peut de temps.

En effet, je me suis efforcé de boire lentement et puis toute façon je ne devais pas connaitre grand-chose qui devait l’intéresser, nous n’avons pas discuter très longtemps. J’ai surement dû réussir il me semble.

Ce petit jeu ne lui plaisait pas en tout cas, malheureusement il était obligé d’y jouer contre son gré. Il supposait que c’était un sport dans certains camps, heureusement que les Berzerkers ne le pratiquaient peu ou pas du tout enfin à sa connaissance, mais il ne connaissait pas tout le monde non plus.

C’est bien dommage d’être obligé d’y jouer surtout quand on n’en a pas envie, ce sont malheureusement les règles du jeu quand on entre dans les lieux où on le pratique.

L’homme se préparait à s’en aller et salua Akir. Celui-ci allait bientôt retrouver sa pitance, son plateau de viande encore fumant, car la conversation n’avait pas été très longue. Il était aussi certain qu’il retrouverait à un moment cet étranger et qu’il saurait également probablement exactement qui il est à ce moment-là. Mais pas nécessairement dans d’aussi bonnes conditions, peut être même beaucoup plus risquées.

Bon appétit également, enfin si vous compter vous restaurer, merci également de l’avoir agrémentée, j’espère moi aussi que nous nous croiserons dans des conditions encore plus propices.

Mais bien sur qu’il espérait sincèrement ce qu’il venait de dire même s’il ne le connaissait absolument pas. Peut importe la faction dont il faisait partie d’ailleurs.

Citation :: Fin d RP

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