[Event Marinas] Le Gardien du Pilier [Mai 553 AD]

Voilà que les choses s’étaient accélérées. J’avais reçu une lettre de Cinéad en personne me demandant d’être présent au pilier Central pour la confrontation ultime entre lui et Arhan Sefirot. Une demande qu’il eût sûrement soumis aux autres généraux pour s’assurer du soutien de l’Amirauté. Je relis une dernière fois la lettre avant de la laisser sur mon bureau et d’en sortir.
Mon écaille comme à son habitude était sur moi. Je parcourus les rues de mon quartier. Les patrouilles se fendirent pour me laisser passer, tout du moins les miennes. Celles venues du pilier de l’Indien n’en avaient cure.

De nouvelles troupes envoyées ici pour aider si la situation dégénère. Des troupes d’Arhan Sefirot lui-même. Je n’aimais pas ça. Il les a envoyés sans même un mot, une demande ou une inquiétude quant aux nombres de patrouilles. Elles étaient juste là, au milieu de mes gars, comme si de rien n’était.
La confrontation finale allait avoir lieu, la guerre civile risquait d’éclater et lui mélangeait ses hommes aux miens. Le Primus Senator avait dépêché sa propre troupe pour empêcher l’accès aux niveaux inférieurs de la prison. Rien ne sentait bon dans cette histoire.
Et si Arhan perdait sa confrontation ? Ses hommes avaient-ils reçu d’autres ordres ? La confiance était chose rare dans cette cité et je n’allais pas faire exception à la règle.

Calypso avait échangé des informations avec moi, notamment les patriarches présents et trop peu le seraient. Je ne m’étais pas attendu à ce qu’elle vienne échanger d’elle-même, mais elle m’a permis de voir un peu plus clair.

Au lieu de franchir l’entrée du pilier Central et de rejoindre le beau monde, je franchis le seuil du mien. Il gardait encore l’armure d’Endymion en son sein, sous les protections. Réfléchissons une minute. Tous les regards vont être tournés vers le Central, personne ne regardera derrière les autres piliers, une aubaine si on veut prendre possession de terrains. Surtout si une armure est entreposée sans surveillance et qui permettrait d’ouvrir une porte caché capable d’anéantir la cité.
Dardanos m’avait promis de veiller dessus, je lui fais entièrement confiance, mais si on veut qu’un travail soit bien effectué, il faut le faire soi-même.

C’est ainsi que je me positionnai dans mon pilier pour voir si quelque chose allait bien se passer et confirmer mes craintes. Quiconque rentrera ou voudra attaquer mon quartier, devra me faire face. Même si les autres troupes se dressent contre nous, alors je serais sur place.

« Poséidon, Atlantis, les temps sont troublés. Nous sommes au bord d’une guerre civile, je vous en conjure, faites en sorte que je n’ai pas à verser le sang des miens, car s’ils se dressent contre nous et veulent attenter à nos vies, je n’aurai d’autres choix que de répondre. La Justice prévaudra. »

Spoiler:

Le bordel… C’est aujourd’hui qu’Ahran avait donc fatalement décidé de régler ces comptes à Cinead. Les choses n’avaient que trop durer et les différentes tentatives sur sa vie ont beaucoup joué. Je pense néanmoins que nous sommes les idiots d’une farce qui nous dépasse et je n’aime pas trop ça. J’entends le chaos et les tambours. Je vois les flammes et les ruines. Je sens l’odeur de la peur, le calme de la mort. Oui, dans quelques heures, quelques minutes, la conclusion de cette histoire sera dessinée.

J’entends le bruit des civils. Le dragon des mers et le capitaine indiscipliné d’Ahran ont, semblerait-il fait courir des bruits et levé les foules. Un jeu dangereux… un jeu d’ego que je déteste à vrai dire. Nous ne devrions pas melée ceux qui ne peuvent pas se défendre à nos querelles. Oh, leurs voix comptes, plus que les notres, même. Enfin, elles devraient. Plus encore que leurs voix, c'est leurs vies qui sont là jetés aux orties et en cadeau à nos véritables ennemis. Seulement, je doute que ces idiots l'aient compris. Un soupir et je mets en quête de Noah. J’ai donné des directives aux troupes présentes ici. Je me méfie d’eux, surtout depuis que j’ai pu m’entretenir avec Ahran. Il m’a appris bien des choses, bien des secrets et je comprends mieux certaines choses depuis lors…

Il se tient près aussi. Il sent le vent tourné. Les grognements de la foule se font de plus en plus vifs. Ils hurlent, agressif et vindicatif sans vraiment savoir pourquoi. Je salue mon cousin il est temps que nous agissions. Dans l’intérieur du pilier nous serons tranquilles et personne ne pourra entendre notre conversation. La dernière que nous aurons avant la fin de cette affaire, la dernière tout simplement… Peut-être que nous n’en reviendrons pas…

« - Les choses sérieuses vont commencer. Ahran va confronter Cinead. Les rats vont devoir sortir de leurs trous. C’est d’eux vraiment, que tu vas devoir te méfier Noah. Ouvre bien les yeux et ne te fie à personne vraiment, même pas à moi à une fois que nous serons sorti d'ici. Je vais m’occuper de l’écaille d’Endymion, j’ai vu… Certains détails avec lui. Tu devrais sortir, te montrer. Tu devrais voir peut-être à calmer cette rébellion qui gronde… Quelle idée de merde ils ont eu de mêlée les gens à ça. Ils vont mourir pour rien... »

J’ai parlé de la voix monocorde et triste de celui qui a déjà vu trop de mort. Je me souviens dans ces moments de tension de l’avant de cette bataille funeste qui a vu la cité presque rasée. Mon corps se souvient aussi, tendu. Loin de la protection de l’écaille que j’avais jadis sur le dos. Mais il en faudra plus pour m’empêcher de faire mon devoir…

Dardanos venait de me rejoindre. Lui aussi sentait et savait que la confrontation finale était pour maintenant et que les choses allaient dégénérer.
Ses mots me firent comme un choc et je vis mes ruelles jonchées de cadavres. Je sentis l’odeur métallique du sang, le contact poisseux au niveau des pieds, les regards vide, tout ça, car deux personnes ont décidé de voir qui avait la plus grosse.
Puis mon esprit revint dans le pilier. Mon regard se planta dans celui de Dardanos. J’étais au courant de leurs accords, mais je ne laissais rien paraître.

« Je comprends et je suis d’accord avec toi. J’espère que ces détails que tu as vu avec lui seront respectés. Prouve-moi que je n’ai pas eu tort de te donner ma confiance, toi parmi les rares de cette cité.
Je vais tenter de calmer les colères, de contrôler les flammes. Si je n’y arrive pas, si je faillis, prends le flambeau et fait en sorte que le sang ne soit pas versé, je te prie.
Je suis certain qu’on se retrouvera. Ici ou dans une autre vie. Quoi qu’il se passe maintenant, tout prendra fin et une nouvelle aube se lèvera, bonne ou mauvaise. »

Je saisis l’avant-bras de Dardanos en guise de salut et sortis de mon pilier, le laissant seul. En sortant, je glissai un mot aux gardes pour qu’ils m’avertissent si la situation devient étrange ou dangereuse ici.
La foule dans le quartier était en colère, en ébullition et ce qu’avait fait Endymion n’avait rien arrangé. Elle exigeait des réponses et cela risquait d’exploser avec les gardes, les miens sauraient se contrôler, mais ceux d’Arhan j’en étais moins certain.
Juste à marcher dans les rues du quartier, les gens me voyaient et quelque part semblait s’apaiser, voyant que le général était présent dans son quartier pour veiller.
Je les incitai à me suivre et me rendis sur la place principale. De là, je pris de la hauteur sur une estrade et me tournai vers la foule nouvellement formée. Ma voix était forte pour être entendue et pourtant amicale.

« Mes amis ! Vous me connaissez sûrement, mais laissez moi me présenter à nouveau ! Je suis Noah du Kraken, général et gardien de ce quartier. Je sais que vous êtes en colère, que vous désirez vous faire entendre, mais écoutez-moi s’il vous plaît.
Cet endroit a été un refuge pour moi, un foyer, un endroit où enfin, je me sentais à ma place. Comme vous, j’ai arpenté ces rues, comme vous, je connais des visages dans la foule. J’ai aussi été effrayé et en colère de cet assassin qui courait les rues. Je l’ai arrêté moi-même, cessant les effusions de sang et la terreur qu’il créait.
Je vous en prie, ne pensez-vous pas qu’il serait temps de ne pas créer d’autres effusions de sang supplémentaires ? Vous avez vos envies et je les comprends que trop bien, moi-même ayant été traité comme un étranger à mon arrivée.
Donnez-moi votre fardeau, transmettez-moi votre colère, vos aspirations, vos doléances. Je prendrais tout, je porterais tout et je ferais en sorte qu’elles soient entendue, et même hurlée dans les oreilles de ceux qui ne veulent rien entendre.

Des promesses encore en l’air, n’est-ce pas ? Cela vous a traversé l’esprit ? Pourtant, j’ai toujours tenu ma parole. Vous l’avez vue avec ce même assassin, je m’en suis occupé personnellement. Je m’occuperais avec la même hargne de cette affaire.
Alors je vous en prie, calmez-vous, apaisez vos cœurs, car je prendrais tout sur moi.
Je me refuse de voir d’autres frères et sœurs périr ici et maintenant.
Si malgré tout ça, votre colère persiste, alors venez, montez sur cette estrade à mes côtés et frappez-moi. J’en prendrais toute la responsabilité et aucun tort ne sera retenu contre vous.

Laissez-moi vous montrer une autre alternative ! »

La ferveur que j’avais laissé parler se vit sur mon visage. La sueur perlait sur mon front, l’envie et la flamme de voir cet espoir se concrétiser brûlait dans mes yeux.
Je venais de leur ouvrir mon cœur et mes sentiments. Je tenais réellement à eux. Mes mots sauront-ils faire leurs chemins jusqu’à leurs cœurs ?

Un éclair de surprise de se dessiner sur le visage de l’ancienne Sirène Maléfique. Il ne pensait pas que le Kraken soit mis au courant du petit arrangement secret et surtout discret, qu’il avait passé avec le dragon des mers. Mais cet éclair de surprise de disparaître tout aussi vite qu’il était arrivé, si bien que Noah aura du mal à en être véritablement certain. Le patriarche de lui adresser un signe de tête encourageant, de lui saisir et de lui serrer l’avant-bras, pour ce salut qui serait peut-être leurs derniers. Puis, de lui ajouter une dernière réplique la confiance qu’il lui portait et qu’il devait déjà savoir si oui ou non, le Bjornaer était un homme de parole. Et la route des deux guerriers se sépara ici, pour le moment ? Il ne serait pas trop de deux pour garder l’armure et le pilier…

Noah de se présenter devant la foule, cette dernière de s’énerver, le voyant arriver, le ton de monter un peu. Il n’y a rien de plus dangereux et de plus stupide qu’une foule en colère. Celle que le général du Kraken devant lui était très en colère. Les flammes avaient bien été attisées par Nessius et Endymion. Et les grognements de reprendre de plus belle quand tu leurs demandes de faire monter leurs doléances. Pourtant, tu parviens à regagner le calme pour au moins, avoir le temps de finir ta tirade. Un groupe de s’avancer alors, la colère marquée aux tripes et la méfiance sur le visage.

« - Comment on est censé vous croire alors qu’on vous a vu, roder comme un voleur à proférer des menaces et de chercher un assassin pour tuer un noble ! Z'êtes pas mieux que l'autre assissin, pas pour rien que vous l'avez arrêter... Pour ce qu'on en sait, ça pouvait très bien être vous qui l'aviez engagé et vous l'avez doublé ! »

L’homme d’avoir pris soin d’être bien entendu par la foule et une aura étrange se repend dans cette dernière. Celle du doute. Et voir une foule doutée, c’est faire un pas vers la perte de cette dernière…

Évidemment, ça n’allait pas être aussi simple, un beau discours ne suffirait pas à calmer cette foule qui bouillonne de rage. Malgré tout, j’avais eu l’espoir que ça les apaise un minimum et je suis déçu de constater que rien n’a changé. Je me mordis intérieurement la lèvre quand ils évoquèrent ma mission ratée pour rechercher des informations sur la disparition de l’ancien porteur. Je devais prendre le contre-pied et ne pas me laisser déborder, sinon tout le quartier va partir en guerre civile et je ne veux pas que ça se produise.

« En effet, je ne peux pas nier ce que j’ai fait. Oui, vous m’avez entendu proférer ce genre de menaces tel un fou. Savez-vous seulement pourquoi j’étais là à crier ce genre d’inepties ? Je voulais trouver qui avait fait disparaître Deukalyion, comment un général aurait pu disparaître de manière aussi soudaine. Oui, je me suis déguisé pour rechercher ces informations et oui ma stratégie n’était pas la meilleure, mais qui n’a pas fait d’erreurs pendant qu’il essayait de trouver une piste sur une affaire qui le touche ?
Vous m’accusez d’avoir engagé l’assassin ? Vous pensez qu’après tout ce que j’ai fait en menant les reconstructions du quartier, faisant en sorte que chacun retrouve au plus vite des habitations, de quoi vivre mieux, qu’après ça, j’aurais pris plaisir à verser le sang d’innocents ? Je suis face à vous en ce moment, car je ne veux pas de blesser, je ne veux pas que le sang atlante coule d’avantages.
Si j’étais contre vous, comme vous le sous-entendez, pourquoi tenterais-je de vous expliquer la situation calmement, face à vous, vous offrant même l’opportunité d’exprimer votre rage contre moi de manière physique ? Cette offre tient toujours d’ailleurs, si l’un de vous veut monter et l’exprimer.

Transmettez-moi vos peurs, vos craintes, votre rage, votre colère. J’en ai assez comme vous de ce que font les dirigeants actuels. Je souhaite comme vous rétablir tout ça, mais dite-moi, si vous prenez les armes contre les gardes, que vous investissez le quartier et le pilier, que vous tenez vos positions, pensez-vous que le sang ne coulera pas ? Trouvez-vous cela bien de forcer vos voisins, vos amis, même ceux qui s’efforçaient d’assurer la paix dans le quartier, de prendre les armes ? Il n’en sortira que des larmes, des pertes et nous n’aurons rien gagné.
En revanche, si ici et maintenant vous décidez de m’accorder ne serait-ce qu’une once de confiance pour tous les actes fait en votre faveur, alors je vous promets que demain le soleil se lèvera sur notre pilier, sur notre quartier, sans aucune perte.

Je vous en prie, camarades, accordez-moi ce petit geste, je veux vraiment que tout le monde sorte de cette histoire. »

Pour accompagner la parole au geste, je tendis vers eux ma main, les regardant tous un à un. Aucune menace ne transpirait dans mes yeux ou mes mouvements, seul le calme de ma voix essayait de trouver son chemin.

Un grognement profond et violent de venir de la foule quand tu assumes et acceptes les accusations qui te sont faites. La confiance de la foule vacille. Difficile de lutter contre le doute qui semble s’emparer de leur coeur. Après tout, beaucoup de choses dans cette affaire, ne plaident pas en ta faveur. Cependant, tu arrives à garder l’attention de cette masse d’âme. Un délicat exercice de funambule où la moindre chute virerait à l’émeute. Mais il en faut plus pour convaincre celui qui a pris la parole, au nom d’une partie des sceptiques. Après tout, il est normal en temps de crise que les gens soient poussé à ce genre d’extrême !

« - Et ça marche bien avec votre arrivé ! Comme par hasard, tout tourne autour de vous ! Faudrait pas voir à nous prendre pour des abrutis, mon bon seigneur ! On est peut-être pas tous allé à l’école comme vous, mais on sait voir le mensonge quand il se présente ! Et je dois bien le dire honnêtement, vous êtes louche ! »

Un mélange toujours indécis de bruits d’émaner de la foule. Tantôt en accord avec celui que les événements ont fait représentant du peuple, tantôt en désaccord avec lui. Mais quelque chose semble de plus en plus pesant, l’atmosphère est de plus en plus lourde. Alors que ton opposant rhétorique s’apprête à continuer… quelque chose l’en empêche. Un bruit violent de se faire entendre venant du pilier central ! De la fumée et des flammes de monter de ce dernier. Une explosion ?

Des hurlements de panique de monter, un monstre de naître : une foule décérébrée. Les deux camps présents, les loyalistes d’Ahran et ceux de Cinead d’incriminer directement les autres. Les gens de se pousser violemment pour tenter de rentrer dans la sécurité du pilier, les gardes de faire rempart pour les empêcher, le chaos de commencer à s’installer… L’éclair dorée fusant du pilier vers l’Indien ne semble pourtant pas contribuer à ramener le calme dans les lieux…

Évidemment. Déjà que c’était la merde au possible avec le peuple qui se révolte, il fallait que des explosions aient lieu parfaitement à ce moment-là pour déchaîner les foules ! Mon esprit tiqua et sonna tel une petite clochette dans ma tête. Encore un timing parfait, cela commençait à m’agacer au plus haut point. On se jouait de nous, on manipulait nos peurs, on se servait de ce bordel ambiant et maintenant voilà que l’attention était dirigée ailleurs.
Un éclair doré partit de mon pilier et je sus que Dardanos avait rempli son œuvre, l’armure de notre Général en chef retournait vers son possesseur, il avait honoré sa parole. Une petite pensée partit avec cette armure vers Endymion avant de me recentrer sur la folie générale qui s‘était emparée du lieu. Je n’avais réussi à rien arrêter, tout au plus retarder l’échéance, mais voilà que ce que je redoutais le plus commençait à se produire. Mon Onde se déploya dans la zone, baissant la température suffisamment pour calmer les ardeurs et refroidir les esprits.

« ASSEZ ! »

Ma voix hurlait à se briser pour que tout le monde m’entende, habitants comme gardes.

« Vous ne voyez pas ce que vous faites ?! Vous êtes en train de jouer leurs jeux à la perfection ! Vous vous dressez contre ceux qui ont juré de vous protéger vous et vos familles ?! Atlantis est au bord du gouffre, à un moment où notre cité est dans le plus grands besoin de ses habitants et vous, vous succombez à une hystérie collective ?! C’est ça qu’est devenu notre belle et glorieuse cité ?! Un peuple qui a laissé des légendes dans le monde des Hommes, un peuple qui rend jaloux les autres par son avancée technologiques et son niveau intellectuel ?!

J’ai essayé de vous expliquer de quoi il en retournait, mais vous préfériez camper sur vos positions ! Vous préfériez trouver un coupable le plus rapidement possible ! Posez-vous une question, si tout ça, c’était passé sans aucune aide, sans personne pour tirer les ficelles, auriez-vous vraiment pu être organisé ainsi ? Tous les secteurs se seraient soulevés en même temps sans se mettre d’accord au préalable ? Des explosions auraient lieu au moment parfait où les quartiers sont dans un état critique ?!

Réfléchissez ! Vous êtes loin d’être idiots ! Tout cela est orchestré par quelqu’un d’autre que le combat que nous avons sous les yeux, ce n’est ni les Mérinita, ni les Sefirot, ni aucune famille patricienne ! On cherche à nous détruire !
Alors arrêtez cette frénésie, arrêtez de vous marcher sur les uns sur les autres et maintenant battons-nous tous sous la même bannière ! Celle d’Atlantis, celle de notre cité et de Poséidon !

Rejoignez vos habitations, soyez toujours avec des gens que vous connaissez, des personnes de confiance, protégez-vous ensemble !
Nous ne pouvons plus nous permettre d’être divisé, voyez où cela nous a menés ! Soyons soudés à partir de maintenant et ne laissons pas la peur gagner nos cœurs.
Nous sommes fières, nous sommes courageux, nous sommes forts ! Nous sommes Atlantes ! »

Ma voix baissa au même moment que la température que j’avais instaurée remontait pour redevenir stable. J’étais presque essoufflé par ce discours, c’était ma dernière carte, si même ça ne fonctionnait plus et que l’hystérie continuait, je devrais prendre d’autre mesure auquel je ne voulais pas être confronté. Je les regardais tous, un par un, attendant leurs réactions.

La tension est toujours pesante, de plus en plus lourde. De plus en plus épaisse, la situation est toujours plus proche du gouffre. Il ne faudrait qu’une étincelle pour allumer le feu et faire exploser définitivement la situation. Le froid impose sa lourde chape dans cette situation. Les souffles éthérés des vivants d’être rendu visible par la température en chute. Les blessées se relèvent, tant bien que mal. Pas encore de mort à déplorer, pour le moment, il semblerait. Ton discours semble racheter un semblant de calme, du moins provisoire. Un léger sursis avant que le couperet ne tombe. Des grognements de retentir de la foule. D’approbation et de désapprobation à l’unisson de leurs désaccords. Et pourtant, un cri viendra briser rapidement ce silence déjà friable. Difficile de savoir ce qui s’est vraiment passé. Mais un garde semble avoir frappé un civil, le fendant de son arme, lui laissant une énorme trace rouge sur le torse. Ce dernier semble se tenir ensuite l’oreille et du sang semble dégouliner entre ses doigts. Et il n’en faut pas plus pour que la situation, définitivement s’embrasse. L’incendie prend et dévore. L’émeute éclate. Les gens se battent les uns contre les autres, contre les gardes aussi, essaient comme ils peuvent de contenir la vague. Un chaos bien pratique… Le froid semblait pourtant avoir calmé les esprits. Mais malgré sa présence, la violence prend et le sang échauffé ne craint plus le froid.

Citation :

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Pourquoi ? Pourquoi personne ne veut m’écouter ? Pourquoi ils persistent à vouloir poursuivre ce combat et risquer de se blesser ? Ils n’en maîtrisent rien ! Alors le premier cri fusa, suivi de la lourdeur d’un corps qui tombe sous l’effet de surprise, un civil venait d’être blessé, le sang venait de couler, suivi par celui d’un garde.
Non, non, non, non ! Je n’avais pas besoin de regarder pour savoir ce qui allait suivre, la fureur allait s’emparer de tout le monde et ce sang versé signalerait l’ouverture des hostilités.
Quelqu’un s’amusait à envenimer la situation encore et encore, déjouant tous mes plans pour maintenir l’équilibre. Je devais trouver qui c’était.

« Gardes ! N’oubliez pas que je suis votre chef ici ! Je vous interdis de succomber à la fureur et de blesser les civils ! Repoussez-les, mais ne sombrez pas dans cette hystérie où vous en répondrez personnellement ! »

Voilà de quoi calmer les gardes en les rappelant à l’ordre, même si je suppose qu’aucun d’entre eux n’est responsable de cette étincelle venu déclencher l’incendie. Mes yeux parcourent alors la foule, cherchant une personne voulant se fondre dedans et déclencher ici et là les escarmouches.

« Kraken, un intrus s’est glissés dans notre antre, aide-moi à le débusquer et le faire payer. Notre antre ne sera pas souillé par sa présence et ses manigances. »

Des paroles adressées directement à mon armure. Je m’interposai alors entre les civils et dégageai une puissante vague de froid, pouvant faire venir trembler n’importe qui non habitué aux températures polaires auquel j’ai fait face à la surface ou dans les abysses aux eaux glacés, venant même gelés les eaux alentours.

« Je sais que tu es là…montre toi… »

Ces mots étaient sortis presque comme un murmure, présent plus pour moi, tandis que j’évitais au maximum aux civils de se blesser. Tantôt, je retenais leurs coups contre un garde, tantôt, je les écartais d’un soldat avec un peu trop de force pour les repousser. Mes yeux s’agitaient de partout, regardant chaque visage, chaque mouvement, je devais trouver la source de ce problème et le clouer sur place immédiatement. Mes sens étaient en éveil, prêt à frapper ce qui était responsable de cet enfer.

Difficile de se repérer dans le chaos. Difficile de s’entendre aussi. Tu ne sais pas si ton ordre porte suffisamment loin, mais les gardes devant toi semble l’exécuter. Il s’attelle avec le plus de maîtrise possible à repousser les gens, à ramener le calme mais difficile de calmer une émeute. Surtout qu’ils sont particulièrement exposés à la vindicte de la foule. Jusqu’à ce que tu rentres toi-même dans la mêlée pour ramener le calme. Le froid aide, ta puissance surtout mène la danse. Un général maître de l’onde que peuvent-ils bien faire contre toi. Le calme se saisit de la foule doucement mais sûrement. Pourtant ton œil est attiré par quelque chose d’autres. Par un groupe de garde, étrangement équipé. De loin, tu ne saurais pas vraiment reconnaître l’objet, mais tu es certain de l’avoir déjà vu, peut être est-ce l’étrange chose qui a été installé sous les ordres du patriarche Tremere sous les autres piliers. En tout cas, ils ne devraient pas filer vers l’intérieur et encore moins équipé de la sorte. Il s’en ait fallu de peu pour que tu ne les repères pas s’engouffrer dans le pilier. Seul le calme que tu as ramenés avec ton froid précédemment t’as offert une petite chance.

Mais… qui sait ce qui pourrait se passer ici si tu venais à quitter ton poste ? Il ne faudrait pas grand-chose pour que l’émeute parte et que le bilan soit plus lourd. Des blessés tu peux déjà en voir certains, qu’ils aient été blessés par les gardes, pour se défendre. Ceux-là s’en sortiront avec une bosse ou un bleu. D’autres ont l’air plus salement amoché. Noyé par la foule ou simplement roué de coups sur le moment.

Cette foule se calmait enfin sous le froid polaire qui régnait, me permettant d’apercevoir cette entrée un peu étrange dans mon pilier. Que font des gardes si étrangement habillés chez moi ? Je devais faire vite, prendre une décision où dans les deux cas les conséquences peuvent être désastreuses. Je me tournais vers les gardes.

« Soignez les blessés, assurez-vous que tout le monde garde son calme jusqu’à mon retour et pas d’effusions de sang. »

Puis je me retournais vers les villageois les plus proches.

« Utilisez cet air frais pour vous remettre les idées en place et panser vos plaies. Si quelqu’un ouvre les hostilités, je me chargerai de le retrouver et il aura un tête-à-tête avec le Kraken. »

Puis sans attendre de réponses, je me précipitai dans le pilier pour retrouver ceux que j’ai vu entrer précédemment. Ce qu’ils portaient me rappelait vaguement mes entrées en Atlantis avec l’incidence au pilier d’Endymion. Le Patriarche Tremere en avait eu l’utilité, mais si mes souvenirs sont bons, ce n’était pas pour quelque chose de positif. Je pressais le pas pour retrouver ces gardes et les intercepter eux et peut-être en apprendre plus sur le commanditaire.
Mes sens étaient en éveil, mon cosmos prêt à surgir à tout moment pour me défendre ou attaquer.
Si c’était eux qui étaient derrière le coup d’éclat d’il y a quelques minutes, je me ferais un malin plaisir de leur tirer les réponses du nez. Personne ne vient saboter mon pilier sous ma surveillance.

L’intérieur du pilier d’être étrangement calme. Comme si justement, quelqu’un avait fait le vide. Mais tu n’as pas de mal à repérer ce groupe de garde qui s’est glissé où il ne devrait pas être avec de l’équipement étrange. Il semble en train d’installer quelque chose. Des piliers de roche sombre, noir et rugueuse enchâssé dans ce que tu n’as pas de mal à reconnaître comme la véritable richesse de la cité engloutie : de l’orichalque. Il semble en train de le hisser vers le pilier, comme ce qui a été fait à certains des piliers sous les ordres de Tremere. Ils se figent en te voyant arrivé. Et une voix féminine leur donne un ordre dans une langue étrange. Ils se regardent les uns les autres et recommencent à actionner les poulies qui ont pour objectif de dresser l’objet sur le pilier.

Spoiler:

Devant toi une femme qui doit avoir entre vingt et trente ans, la peau légère basanée. Des longs cheveux d’un brun foncé tressés en épaisses nattes qui cascadent le long de ses épaules, fermé par un petit bijou d’améthyste sûrement. Ses vêtements sont complètement étrangers, bien qu’elle termine de se débarrasser de son uniforme d’officier qu’elle avait endossé comme un costume. Des morceaux de peaux semblant s’en aller avec les vêtements dévoilant çà et là des tatouages de la même couleur que ses bijoux. Quelques autres bijoux d’un bleu azuréen sont également visibles sur ses bras et autour de son cou. Son onde commence à vibrer. Pas de tout sur ses attentions. Elle se place justement devant toi et se met en garde. Elle est là pour te retenir et cette fois, il faudra plus qu’un petit coup de froid pour saper sa volonté de combattre.

Citation :

C'est l'heure du du-du-du-du-duel !
L'initiative se fait sur l'ancien système donc : 8+2 (Astuce) = 10. Charisme à 5

J’entrais dans le pilier en toute hâte et mes craintes se confirmèrent. Devant moi, des soldats en train de dresser les mêmes piliers qui avaient causé le trouble chez Endymion. Mais que voulait donc le patriarche pour s’en prendre à moi ?
Alors je la vis, cette femme qui d’un ordre bref ressaisit ses soldats pour les remettre à la tâche. Cette femme d’une beauté troublante par ses habits anciens, ses cheveux flottant au vent et son attitude, pleine de confiance. En enlevant ses vêtements, je compris alors qui elle était et pourquoi je ne comprenais pas ce langage.

« Les Muiens… »

Un mot, simple, mais empreint de beaucoup trop de fardeaux en ce moment pour être léger. En le prononçant mon onde se déploya au même rythme que celui de la charmante femme, elle était devenue mon ennemi en quelques secondes.

« Je ne sais pas si tu peux ou veux me comprendre, mais n’en venons pas à cette extrémité. Explique-moi ce que vous faites ici et à quoi vous servent ces piliers et alors je m’assurerais qu’aucun mal ne sera fait à toi ou à ceux derrière toi, je le jure sur ce que j’ai de plus précieux.»

Si on devait ouvrir le bal des hostilités alors ce serait à elle de le faire. La Justice se devait d’être aveugle et ma sentence ne s’appliquerait que si elle renonce à toutes les portes de sortie offertes et mes paroles représentent la première et la seule que je lui permets de franchir.
Les muiens étaient donc bien parmi nous et plus proche que ce que je pensais. Moi qui croyais naïvement qu’ils seraient parmi les citoyens seulement, ne voulant pas s’approcher au point d’être dans la garde ou encore plus haut dans la hiérarchie. Si elle était une officière, alors qui d’autres pouvait bien se cacher sous les traits qu’on connaît.
Serait-ce pour ça qu’Arhan aurait envoyé l’assassin ? Il aurait débusqué les traîtres ?
Je me tenais prêt, mon onde déployée et ma garde levée.

Citation :

Honneur aux dames !
Initiative = 2+3 = 5

Sur son visage, tu vois le doute. L’espace d’un instant, il semblerait qu’elle se pose la question si tu la prends vraiment pour une cruche ou si tu es vraiment aussi gentil.

« - Oh s’il te plaît. Arrête de me prendre pour une conne. Nous avons passé ce stade depuis trop longtemps. »

Et son cosmos de continuer de briller, presque littéralement puisqu’il semble avoir entraîné avec lui quelques-uns des cristaux qui se trouvent sur ses bijoux. Elle commence à bouger, comme si elle exécutait une danse codifié bien qu’elle semble imbibé de chaos. Un combat qui risque d’être intéressant puisque rapidement, tu vois l’eau autour de toi prendre forme et tu sens l’odeur néfaste d’une eau qui aurait stagné trop longtemps. D’où vient cette eau ? Elle se forme directement autour de ton visage, comme pour te noyer. Puis, après avoir fini son dernier pas de danse, elle claque des mains et l’eau qui composait ton corps semble alors doucement extraite de toi pour rejoindre un torrent qui s’est amassé derrière elle. Quelques nouveaux pas et voilà le torrent qui prend la forme d’un énorme serpent à plumes, créature étrange que tu n’as jamais vue. Ce monstre d’eau ce jet alors droit vers toi pour te frapper de ses crocs tranchants et lacérer tes chairs.

Elle sait qu’il en faudra plus pour t’abattre. Mais elle se remet déjà en garde, enchaînant des pas de danse plus petit et discret, presque comme un jeu de jambes ou comme si justement, du rythme dépendait son pouvoir.

Il n’y a pas à dire, pour un peuple qui apparaît que dans des bouquins, ils sont aussi tranchants que les pages où ils sont répertoriés. Ses pas s’enchaînèrent pendant que ses attaques pleuvaient sur moi. Elle était trop rapide pour que j’utilise de mon cosmos et mes bras bougèrent instinctivement pour bloquer la première attaque avec des eaux aussi puantes que dangereuses. De l’eau réussie néanmoins à trouver son chemin et à s’infiltrer en moi, me causant une forte toux. Sa danse mortelle me prit encore de surprise quand elle commençait à extraire de l’eau de mon corps lui-même me mettant en état de déshydratation. Puis elle se servit de cette eau récoltée pour m’attaquer à nouveau avec un immense serpent à plumes, fondant sur moi et m'occasionnant de grosses morsures.

« Hé bien…On dirait…que tu avais quelque chose à évacuer…pour te défouler autant. Tu me facilites la tâche, je n’aurais aucun regret à mettre tes gracieux genoux à terre.
Gel arctique ! »

Maintenant, c’était mon tour et le kraken en moi s’éveillait, une soif de sang l’alimentait. Du gel recouvrait mon bras et mon corps se propulsa en avant, le tentacule de froid vint frapper les pieds de la danseuse pour l’empêcher de bouger et casser son rythme. Malheureusement au moment où le tentacule se détendit tel un ressort, une douleur violente provint de mon corps et de mon cosmos, la garce elle m’avait infecté.

« Tu te trouves chez moi ici ! Je ne tomberais pas ! »

Un petit salto arrière me donna le temps suffisant pour dégager l’Onde de mon corps venant frapper mon adversaire, le traversant et l’affaiblissant.

« Tu crois que je vais m’arrêter là ?!
Chaîne alimentaire !! »

Un tentacule d’ombre rejoignit celle de la demoiselle pour la ponctionner de sa vie et me transmettre sa force vitale.

« Je suis Noah du Kraken, Général de l’Arctique et vous êtes dans mon domaine ! Je ferais en sorte que vous restiez prisonnier de ce pilier pour l’éternité ! »

Un sifflement d’agacement de sortir de sa bouche. Peut-être sembles-tu plus déterminer à parler qu’elle ne semble pas disposer à répondre. Mais à défaut de vraiment pouvoir échanger des mots, vous vous retrouvez dans les coups à partager. Ton tentacule d’ombre fuse dans sa direction et malgré la gêne que ce dernier pourrait occasionner sur sa danse, il ne semble pas la retenir le moins du monde. Peut-être la douleur du vice qu’elle a laissé couler dans ton cosmos, peut être autre chose ? Elle grogne quand ton cosmos la traverse. La jeune femme fait alors quelques pas en arrière, qu’elle habille dans la danse qu’elle pratique avec soin. Un nouveau grognement quand ton tentacule la touche de nouveau pour ponctionner son essence vitale. Cette fois, il a pleinement atteint son but et elle trébuche sur quelques pas.

« - Toujours le même vieux discours ! Tu ne pourras pas faire pire que ce que vous nous avez déjà faits, de tout façon ! »

Et cette fois de s’entailler rapidement le bras avec l’un des cristaux de ses bijoux, ces derniers de briller plus intensément. Une lueur qui fluctue au rythme des pas de la nouvelle danse qu’elle commence. Cette fois l’eau prend une teinte plus pure, quasi-transparente, débarrasser de ses souillures et se dirige vers elle. Enrobant ses jambes et son corps, comme une seconde peau avant de disparaître. Tu peux observer les marques laissées par tes tentacules se résorber. Mais la plaie qu’elle s’est faite de rester intacte et de son sang de se mélanger à l’eau.

Cette eau rougit, bien plus que ne pourrait l’être normalement prend d’abord la forme d’un gros félin qui peut ressembler à ceux des savanes lointaines d’Alexandrie. Sûrement le genre d’animal que tu n’auras jamais croisé avant, à l’image de son serpent à plumes. Le fauve de se jeter sur toi et de planter ses crocs aqueux mais tranchants dans ta chair pour y laper le sang. Le fauve se liquéfie ensuite après son attaque pour coller à ta peau comme une membrane. De cette membrane, ton eau sera de nouveau extraite pour renforcer celle de ton adversaire.

Sa danse était perturbante et mes attaques semblaient ne faire aucun effet jusqu’à ce qu’elle trébuche. Elle ne voulait pas parler, je comprenais, mais notre combat parlait à la place, elle était déterminée à me tuer et j’allais en faire de même.
Mon ennemi était du genre sauvage et c’était comme si deux bêtes s’affrontaient. Elle prit la forme d’un nouvel animal en tant que jaguar qu’elle lança sur moi, je me protégeais de ce dernier, l’empêchant de me croquer complètement avant qu’il ne se dissolve, laissant des marques de crocs et venant me coller. Je n’allais pas me laisser avoir à nouveau. Mon œil droit se ferma, avant de s’ouvrir à nouveau avec à la place celui du Kraken, un œil jaune orangé, avec une fente noire au milieu. La membrane se dissipa avant qu’elle ne me touche. Renforçant mon propre cosmos pour ce qui allait suivre.

« Je me répète, mais j’aime connaître le nom de celui ou celle que j’affronte. Je me nomme Noah du Kraken, révèle ton identité, au moins notre combat sera parfait pour dialoguer à notre place. »

Mon cosmos se concentra pendant qu’un bras se leva et l’autre se place vers le sol. Une ombre se forma derrière moi, la mâchoire du protecteur de ces lieux. Il rugit et se mit à fondre sur mon ennemi avant de se fermer sur lui et l’enveloppant dans sa noirceur et son poison.

« Croc du Kraken ! »

S’ensuivit des volutes de fumée prenant la forme de tentacules venant s’envelopper autour de mon ennemi et la serrer à la gorge tandis que d’autres se posaient sur mes blessures pour me soigner et me redonner de la force vitale.
Je reportais alors mon attention sur les piliers derrière, voir ce qu’ils faisaient, puis à nouveau sur mon ennemi, me mettant en garde pour les prochains coups à venir, elle allait se débattre et ça devenait vraiment amusant.

Sa poitrine se levait de plus en plus rapidement, signe qu’elle fatiguait. Mais le cristal sur sa main brillait encore. Tout ce que tu la vois faire, c’est se servir de cette pierre dans ses pas et de verser un peu de sang sur ce dernier. Profitant des aspérités de la pierre pour se blesser légèrement. Alors elle danse tranquillement, accompagnant tes attaques et tournant autour de ces dernières. Oh, tes attaques la blessent, tu vois ses pas être bousculé par ton cosmos et tes assauts. Mais elle semble passée en partie au travers, comme si le mal qui devait lui être fait était réduit, amoindri. Ton cosmos redirigé légèrement par la brume rougeâtre. Un sourire ensuite de se dessiner sur ses lèvres quand un puissant éclair se matérialisa dans votre dos. Un cosmos plus rouge et plus puissant que celui qui avait entouré ton adversaire de se former derrière le pilier. Ces derniers ont réussi à mettre leur plan à exécution. Quasiment tous les piliers d’être marqué par cette étrange aura ! Et elle d’exalté !

« - Je peux te dire mon nom, maintenant que nous avons gagné ! Je m’appelle Azcasuch. »

Et sa danse de reprendre, plus endiablé que jamais. L’eau viciée de reprendre ses droits et de se lever de nouveau pour tenter de te noyer, couverture, comme précédemment, à l’attaque plus violente d’un torrent déchaîné qui fondra sur toi pour emporter ta chair et tes membres. Mais derrière le combat, dans les mains des faux gardes ayant installé le pilier de briller une imposante sphère de verre. Cette dernière semble être profondément liée à la tempête de cosmos de mauvaise augure s’installant autour de ton pilier.

Citation :

Pylône d'Obsidienne :
La structure est considéré comme une cible à part entière dans le combat, il peut être attaqué et défendu par les protagonistes du combat selon les règles du combat multijoueur.
Points de vie (HP) : 200/200

Ce combat durait encore et encore, elle gagnait du temps et apparemment vu l’étrange lumière que produisait le pylône derrière elle et l’air réjouie démon ennemie, elle avait réussi son coup.
Je dois bien l’avouer je commençais un peu à me demander si j’étais de taille à l’affronter, puis mon esprit se colla une bonne gifle à lui-même pour se ressaisir. Je ne devais pas douter, mais surtout je devais protéger mon pilier. Je réfléchis à toute vitesse et mon adversaire en profita pour me prendre de court et m’envoyer une nouvelle fois son eau infecte qui se rependait en moi, infectant mon cosmos, je me débattais tant bien que mal pour l’enlever, mais je sentais déjà son énergie me corrompre, tandis qu’elle enchaînait avec une autre attaque qui m’envoyais valser un peu plus loin, me faisant rouler sur moi-même.

J’étais en sang, infecté dans mon énergie et j’haletais. Elle était vraiment coriace cette garce.
Je me redressais tant bien que mal et mon cosmos s’agita, intérieurement, le saignement était arrêté et je sentais aussi qu’il avait réussi à se purifier.

« Bien, Azcasuch, je vois que tu ne manque pas de ressources…voyons jusqu’où va ta loyauté. »

Je me ruais vers elle et l’esquivais pour lancer mes attaques directement sur le pilier. Elle voulait s'exalter que leurs plans étaient en marche, tentons d’arrêter tour ça. Ce pylône n’avait rien à faire chez moi.
Ma première attaque partit avec un tentacule de givre, puis mon ombre s’étendit, devant presque solide pour attaquer ce pylône de malheur. À mon adversaire de décider si elle voulait s’interposer ou non. Contrairement à ce que certains peuvent penser, j’étais prêt à utiliser ma vie pour protéger cette cité, même si elle ne le mérite pas.

Pour les deux guerriers, le combat était difficile. La danseuse d’eau et de sang puisait dans des ressources qu’elle-même ignorait sûrement avoir pour continuer ce combat. Le cristal qu’elle possédait sur elle pulsant avec force au rythme de sa respiration saccadé. Du temps, c’était tout ce qu’elle avait à gagner après tout. Qu’importe sa victoire, qu’importe sa survie, elle avait simplement et uniquement besoin de temps. Au fond d’elle, Azcasuch espérait qu’il se rendrait, qu’il était plus affaibli qu’elle. Mais non, quand elle le vit se relever elle du s’armer de toute sa détermination pour ne pas crier. Elle devait continuer. Alors elle le ferait !

Elle ne répondit rien à la question que lui avait posé le général. Les mots n’étaient pas nécessaires dans ce genre de situation. Le déterminé et inflexible, le visage fermé dont elle s’était paré étaient de meilleurs réponses que ce qu’elle aurait pu dire. Un cracha de sang fusa par terre au moment de la feinte et elle s’élança à ta suite. Le coup était évident, très évident, trop évident. Déjà, avec l’un de ses bijoux, elle dessina une arabesque de sang sur son visage et ton tentacule explosa littéralement en une éruption aquatique qui fit tomber la pluie dans cet endroit improbable. Elle ne ralentit pas pour autant et il lui fallut une pirouette particulièrement agile pour s’interposer entre l’attaque et l’objet mystique.

Elle recula de quelques pas et ses comparses durent l’arrêter avant qu’elle ne s’écrase dans l’outil qu’elle venait de protéger. Ni une, ni deux, elle recommença ses danses et ses invocations, utilisant la pluie qui était en train de s’étouffer.

Citation :

Pylône d'Obsidienne :
La structure est considéré comme une cible à part entière dans le combat, il peut être attaqué et défendu par les protagonistes du combat selon les règles du combat multijoueur.
Points de vie (HP) : 200/200

Comme je m’y attendais et avec la grâce qu’elle avait pris l’habitude de me montrer, non seulement elle s’interposa pour prendre mon attaque, mais elle dissipa purement et simplement mon tentacule, un coup dont j’aurais dû me douter vu les ressources qu’elle m’avait montré jusque-là.
Au moins, elle était prête à donner sa vie pour ce pilier. Décidément ces muiens étaient certes des ennemis de la cité, mais je ne pouvais pas lui retirer sa hargne de voir sa cause gagner. Elle renouvela ses attaques avec son jaguar qui me fonça droit dessus pour me dévorer de l’intérieur que je réussis à parer avec mes poings, luttant un peu contre l’eau avant qu’il ne s’introduise en moi, me causant moins de dommages, tandis que son eau vicieuse, venant se coller à moi disparut lorsque mon œil droit retrouva sa couleur orange, celui de la bête mythique.

Je repris position, en piteux état, mon cosmos brûlait à pleine puissance, mais je le contrôlais pour le moment, il était trop tôt pour relâcher la bête, au lieu de ça, je dirigeais mon énergie pour attaquer à nouveau le pilier en levant ma main et en projetant l’ombre de l’immense mâchoire du kraken dessus, puis des volutes de fumée m’entourèrent avant de se lancer à la suite de l’ombre sur ce pylône de malheur. Je tenais encore debout et l’Arctique ne devait pas tomber, j’étais jeune, je venais d’arriver, et même si cette cité me tape sur les nerfs, je devais tenir. Encore. Toujours rester debout, ne pas flancher.
Du sang s’écoulait de ma tête, venant teinter ma vision d’un rouge écarlate, mes bras étaient tatoués de filets de sang venant goutter au bout des doigts. Heureusement, mes jambes tenaient encore le coup, mais si un moment, je devais tenter le tout pour le tout, alors je n’hésiterais pas.

« Tu es…une valeureuse combattante… »

Elle ne voulait pas parler, certes, mais je me devais de reconnaître la valeur de mes adversaires, elle me poussait dans mes derniers retranchements. Si la situation était inversée, je pourrais totalement être à sa place. On se serait peut-être compris dans d’autres situations, on aurait même pu développer une amitié qui sait ? La folie me fait sûrement parler.

Un hurlement de rage et de désespoir de quitter les lèvres de la jeune femme. Oh, elle avait bien tenté de faire obstacle à la course violente du cosmos qui ne lui était pas adressé, mais ses propres ressources ne lui permirent pas d’arriver à temps pour protéger l’objet de son engagement. Oh, mais elle n’avait pas été la seule à agir. Elle n’est pas la seule prête à mettre sa vie en jeu pour voir le plan des servants du titan des océans être mené à bien. Les hommes qui avaient installé le pilier se sont jetés sur tes attaques cosmiques, pour tenter de les ralentir. Malheureusement pour eux, il s’agissait de simple dormeur, dépourvu des dons de la danseuse qui était ton adversaire. Les deux cadavres sur la touche, tapant contre le sol comme des poupées désarticulés, rendraient rapidement leur dernier souffle. Est-il si facile de faucher des vies ?

L’appareil de voler en éclats, dans un calme tranchant avec ce qu’on pourrait s’y attendre. La pierre luisante d’un rouge de sang de retrouver une couleur plus sombre, proche de l’obsidienne qui naturellement semble composer cette création. La danseuse de planter son regard dans tes yeux. Toujours sans parler, mais tu peux voir qu’elle lutte contre des sanglots qui semblent se faire pressants. La vue des corps déchiquetés de ses compagnons ou de son propre échec ? Difficile à dire. Mais en plus de cette tristesse contre laquelle elle lutte, tu peux y voir les flammes froides d’une colère et d’une rancœur plus profonde encore de s’embrasser. Une rage qui ne s’éteindra pas facilement, que même la mort ne saurait vraiment éteindre. Elle semble hésité un instant. Continuer ce combat, comme elle s’y était préparé ou… vivre pour combattre un autre jour ? C’est cette option qu’elle semble choisir quand les larmes commencent à couler le long de ses joues et qu’elle tourne les talons pour chercher un moyen de s’échapper…

Petit à petit, la rune sur le pilier et le rayon funeste qu'elle projetait vers le pilier central de commencer à s'estomper...

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Pylône d'Obsidienne :
La structure est considéré comme une cible à part entière dans le combat, il peut être attaqué et défendu par les protagonistes du combat selon les règles du combat multijoueur.
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Tout se déroulait au ralenti. Mes attaques qui fusèrent vers le pylône, la muienne qui tentait de s’interposer en sachant pertinemment qu’elle n’y arrivera pas, mais aussi les soldats ennemis voulant faire barrage de leurs corps et se soulevant du sol au contact de mes attaques pour retomber morts. Puis les éclats de l’appareil qui se brisait, enfin. Ce combat était dur, long, me mettant dans mes retranchements, mais j’avais réussi.
Azcasuch laissa couler ses larmes, je la comprenais, elle venait de perdre et s’en rendait compte, elle hésita un bref instant entre poursuivre le combat ou fuir, mais je savais que j’avais le dessus si on poursuivait notre duel, la bête mythique en moi ne demandait qu’à sortir et à s’exprimer, assurant son rôle de gardien.

Je tenais sur mes jambes, mais lorsque mon adversaire commença à s’enfuir, ces dernières me lâchèrent et je tombais à genoux, reprenant ma respiration. Cela ne servait à rien de la poursuivre dans mon état, la cité avait besoin de moi. Elle peut fuir, si le destin le veut, nos chemins se croiseront à nouveau pour régler cette affaire. Je ne la haïssais pas, je ne pouvais pas la haïr, comme dit, dans d’autres circonstances ça aurait pût être moi à sa place. Je la regardais s’enfuir, elle était belle et gracieuse, mais aussi terriblement dangereuse au combat. Un sourire vint se dessiner sur mon visage. J’aurais aimé la côtoyer plus longtemps, elle aurait fait une rivale exemplaire.

Je réussis à me relever suffisamment pour me rapprocher de la stèle des anciens détenteurs du Kraken mort au combat et m’y adossai, assis par terre. Là, je repris mon souffle et essayais de regagner des forces. La bataille était gagnée, mais pas la guerre, je me devais d’aider mes autres frères et sœurs, malheureusement, dans mon état, c’était compliqué. Que fait-tu Dardanos, mon cher cousin ? Pourquoi avoir laissé le pilier sans surveillance après avoir rendu son armure à notre général en chef ?
Je sortis la carte de la Justice que m’avait donné Endymion, une carte imprégnée de son cosmos, je la fis vibrer légèrement pour qu’elle transmette un message à son maître. Simplement lui faire comprendre avec ces vibrations que j’étais toujours en vie, mais faible.
J’espérais qu’il comprendrait le message.

« Putain…J’avais pas…autant de soucis…à la surface… »

Une course folle vers un endroit inconnu, vers des chances de survie maigres. Mais voilà, la danseuse regarde derrière elle. Un sentiment de soulagement de s’emparer d’elle quand elle voit qu’elle n’est pas suivie. Ses chances viennent d’augmenter, pourtant, elle est loin d’être tiré d’affaire. Si son corps n’a pas subi trop de dommage, son énergie est quasiment vide et sans cette protection elle se sent trop vulnérable. Nue, entourée d’ennemi ! Pourtant, elle doit faire face. Face à ce moment difficile et face aux conséquences de son échec. Car au final, elle a échoué. Elle n’a pas réussi à défendre le dispositif et contribuer comme elle l’aurait voulu à l’avènement de son maître. Pourtant, si elle survie, elle aura la chance de pouvoir de nouveau essayer. Si du moins, on lui en laisse l’opportunité. Mais d’abord disparaître. Comment ? Elle n’avait pas encore la réponse, alors pour le moment, elle se contente de courir…

Te voilà maintenant seul face à ton pilier et cette bataille qui fait rage au pilier central. Cette magie impie utilisée contre les tiens. Pourquoi Dardanos n’est plus ici ? Tant de questions et si peu de réponses. Pourtant tu as déjà accompli ton devoir. Ton rôle premier n’est-il pas de veiller sur ton pilier et ses habitants ?

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Deux options s'offrent à toi :
- Rester ici le temps de 3 posts RP pour effectuer une Récupération
- Partir immédiatement vers une autre destination de ton choix, mais avec tes ACs actuels

J’étais là, adossé à ma stèle, le visage levé, les yeux dans le vague. Je pouvais presque entendre mon ennemi s’enfuir à toutes jambes, mais je savais qu’elle était déjà loin. Quel combat, son style, ses techniques, tout me rappelait en elle une princesse. Un mince sourire vint se poser sur mon visage, peut être elle en était une qui sait ? Je lui demanderais si on se croisait une prochaine fois.
Quoi qu’il en soit, je devais me reposer, je ne pouvais pas retourner au combat ou autre chose du genre dans mon état, j’avais fait ma part, aux autres de faire la leur. Mon pilier était défendu et j’espère que la population était plus calme.

Je restais là, je ne sais combien de temps, suffisamment en tout cas pour que mes jambes trouvent la force de me relever. Le sang avait cessé de couler, mais les plaies étaient toujours présentes. Je me mis à marcher dans mon sanctuaire, jetant un œil à l’extérieur pour voir si tout allait bien, puis je me mis à fouiller l’intérieur de mon pilier pour savoir ce qu’il était advenu de Dardanos. Je me dirigeais vers le lieu où avait été scellée l’armure de mon général en chef, peut-être trouverais-je un quelconque indice à me mettre sous la dent. Cela me permettra de continuer à panser mes blessures.

Citation :

Je choisis le repos !