[Fin avril 553] Le Phoenix renait de ses cendres à Londinium.

Orphée trouvait les mots justes auprès du saint, Xanathos était, est et sera toujours le Phoenix et ce ses erreurs de parcourt. Il se dit qu'il aurait du suivre le chevalier d'argent et qu'avec son aide au sanctuaire, les choses auraient pu être plus douces mais on ne pouvait pas changer son passé et les choses ont plutôt bien évoluées pour le solitaire malgré sa mort. Orphée expliqua aussi qu'il ne fallait pas lui prendre pour un simple messager, qu'il croyait être là pour accueillir une nouvelle étoile maléfique en enfer mais au lieu de cela c'est sur le chevalier de bronze qu'il tomba. Le chevalier d'argent commença sa musique avec sa lyre, le Phoenix ne répondit à rien et se laissa bercer par cette mélodie envoutante, il ferma les yeux, il se sentait si léger qu'il avait l'impression qu'il flottait dans les airs, n'était ce tout simplement pas la réalité ? qui plus est le saint pouvait voir des images de sables de soleil et d'autres encore défiler devant lui. Des cosmos qui augmentaient, diminuaient ou pire disparaissaient, il en sentait beaucoup certains étaient de ceux qu'il pensait connaitre ou pas, il n'en était pas certain. C'était un champ de bataille, un oiseau vint se poser sur son épaule entouré de lierre, il ne comprenait à ce qu'il se passait, l'oiseau contemplait le paysage, souriant et une étoile argentée apparaissait sur son front et celui lui dévorait le cœur, il entendait finalement une voix si déchirante qu'il ne put lui répondre qu'en hurlant de douleur. Le cosmos du saint apparut enfin, plus brulant que jamais et puis plus rien.

Il faisait frais tout d'un coup et humide, le saint pouvait sentir de l'eau sur ses jambes et il ouvrit les yeux, son visage était à moitié sali par la boue, le Phoenix se releva doucement et regardait autour de lui, il vit qu'il était à moitié dans ce qui semblait être un fleuve et non loin de la une ville qu'il n'avait jamais vu de sa vie... Xanathos se releva péniblement de son long sommeil, sa tête lui faisait mal, il se rappelait de Orphée qui avait disparu...

" Je... Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé... "

Il ne ressentait aucun cosmos pas même celui de ceux qui l'avaient tué, Dana avait disparu elle aussi, il ne savait même pas s'il était toujours dans le même pays. Il avança péniblement et vit une vieille cabane abandonnée, il y entra sans que personne ne puisse le voir. Il vit quelques nourritures et il mangea. Il prit un long manteau poussiéreux et y baissa sa capuche quand il vit une vieille pancarte à peine lisible, il ne connaissait pas le langage et lu avec peine Londinium.

" Londinium ? Connais pas, où suis je? "

Le saint décida alors de passer inaperçu comme il savait si bien le faire, il devait trouver un moyen de rentrer en Grèce au plus vite. Il passa à travers les gens sans se faire remarquer et alla dans la ville en question, il ne trouvait aucun éveillé auquel il pourrait se fier. Il vit une taverne mais n'y entra pas par l'entrée principale. Discrètement, il ouvrit la porte de derrière sans problème. Il prit une amphore et un gobelet et alla dans un coin sombre sans qu'on puisse faire attention à lui. Il but un premier gobelet puis un second puis ralentit la cadence, il espérait trouver quelqu'un qui pourrait l'aider, il resterait quelques instants là à boire...

Cette ville est bien située, sur les berges de la Tamise. Elle s’offre donc une large position pour dominer le commerce sur l’île de Bretagne. De plus, cette cité est encrée dans l’identité romaine. Organisé comme une ville latine, on s’y retrouve facilement dans ses rues droites et quadrillées. Encadré derrière ses murailles, il est difficile de s’y perdre et on peut aisément se trouver chez soit ici. Quelques grands bâtiments peuvent être facilement trouvés dans la cité : un forum, central pour le commerce et la vie de la cité. Un amphithéâtre, centre des divertissements dans la cité ainsi que de nombreuses maisons de bains. Des traces des vieux temples sont visibles, çà et là, remplacées par les églises du dieu unique. Un pont au sud de la ville permettant de traverser la rivière près de laquelle la ville est construite. De même, il existe un chantier naval et un port plus à l’est de la cité.

Londinium:

Mais à l’intérieur de la cité, dans une taverne près de la rive, une rombière bien portante, tâché de la nourriture qu’elle est en train de préparer, semble avoir pris à partie un individu qui se serait introduit dans sa taverne sans prendre le soin de payer le vin qu’il avait bu. Quelques noms d’oiseaux y étaient déjà passés et elle réclamait son argent. Quelques regards étaient tournés vers le saint du phénix, sous couverture, et il pourrait entendre différentes langues ainsi parlées dans la pièce : du franc, du latin mais aussi, une langue plus particulière : du norrois ?!

Le saint tentait tant bien que mal de boire son vin quand une femme de forte taille s'approcha de lui en lui parlant dans une langue qu'il ne comprenait pas... Xanathos n'avait pas remarqué qu'il n'était en fait pas passer inaperçu alors que d'habitude il pouvait le faire aisément. Sa mort l'avait apparemment trop atteint pour qu'il se fasse si facilement voir, pourtant il avait décidé de vouloir payer mais en partant. Les choses étaient peut-être différentes dans le Nord... En se pressant il fouilla ses poches s'il avait au moins de l'argent sur lui, il avait oublié que son armure l'avait quitté, l'important de ses affaires étaient resté là ou il avait perdu la vie. Il sortit alors quelques pièces qu'on lui avait sans doute rendue lors de sa dernière visite dans une taverne avec Dana de la coupe. Il les lança à la femme et finit le fond de son gobelet, n'osant pas consommer d'avantage. Il partit alors de la taverne cachant son visage à tout le monde.

" C'est pas vrai mais dans quelle ville de barges je suis tombé ? "

La chose qu'il pouvait faire était de trouver un port où il pourrait prendre le premier bateau qui allait en Grèce ou qui s'en rapprocherait le plus possible. Il demanda son chemin à des passants mais il ne comprenait absolument rien, il dut alors faire des gestes avec ses mains pour représenter un navire, ce ne fut qu'après quelques essais qu'on lui avait dit qu'il y avait un chantier naval et un port non loin à l'est de la ville. A force de marcher, la rue pavée finit par disparaitre laissant une voie boueuse que le bronze emprunta. Un carrefour et à sa droite un autre chemin qui menait vers le mur d'enceinte mais pas de portes, il le prit et une fois au mur le longea pour arriver à une porte qui menait au chantier naval. Des navires y étaient, neuf ou en pleine construction, il marcha le long de la rive pour arriver à ce qui ressemblait plus à un port. Il y avait pas mal de monde, des bateaux affrétés. Il demandait aux gens pour un voyage vers la Grèce mais personne n'était foutu de comprendre ce qu'il demandait. Xanathos se mit alors sur une grosse caisse et hurla:

" Y A T IL QUELQU'UN QUI COMPRENDRAIT MA LANGUE ICI ? "

Il n'espérait rien mais si la Grèce était en commerce avec ce pays, il pouvait y avoir des marchands qui soient venu depuis son pays pour y vendre des marchandises, au pire des marchands venant de Rome devraient suffire. Il s'assit et fouilla ses poches voir s'il lui restait de l'argent... Quelques pièces mais rien d'exceptionnel, au pire il embarquerait en clandestin, il faudrait la jouer fine pour que le saint entre dans un des navires, il fallait reprendre confiance en lui et il pourrait y arriver.

La tenancière c’était clamé quand le chemin des pièces de monnaie trouva se termina dans sa main. Après tout, le secret d’une auberge bien tenu et de faire en sorte que les clients paient ce qu’ils boivent. Il est trop simple d’être trop ivre pour oublier de payer ou pire encore, de ne pas avoir, au final, de quoi payer ! Le reste des clients perdit alors tout intérêt pour ce petit spectacle du moment que l’homme étrange en question avait les moyens de s’acquitter de ce qu’il semblait avoir dérobé. Quelques regards se portèrent sur toi quand tu quittas l’auberge comme ce que tu avais été tenté d’être : un voleur.

Sur le port, les choses étaient à la fois plus calmes et plus agitées. Plus calme, car ici tu n’étais qu’un individu parmi tant d’autres. Facile de se cacher dans ce flux de personne venu d’horizon différent. Et ça, même sans avoir recours à tes talents particuliers. Difficile de trouver un navire quand personne vraiment ne peut te voir… du moins, jusqu’à ce que tu te mettes à hurler, bien évidence percher sur ta chaise. Ce qui te valut, une nouvelle fois, d’être le centre de l’attention des gens. Beaucoup te regardèrent avec interrogation, mépris ou continuèrent malgré tout leur chemin. Il n’était pas rare après tout ici de voir des ivrognes se tourner en ridicule, des capitaines recrutant ce qu’il pouvait de bras et des prometteurs de vendre leur camelote pour plus que leurs prix.

Quelques regards se tournèrent vers toi. Des commerçants qui semblaient parler un fond de Grec. T’expliquant qu’il n’y avait pas de navire direct mais que tu devrais pouvoir, avec tes bras musclés, trouver de quoi te faire embaucher sur un navire si jamais tu voulais rejoindre Byzance. De quoi donc reprendre ta route sans trop de mal, après quelques petites escales vers chez toi. Néanmoins… en ouvrant l’œil, tu peux observer dans la foule une ou deux personnes au visage familier. Sûrement des gens que tu as croisés à la taverne.

Les choses ne se passaient pas comme espérait le saint, les passants qui l'avaient entendu crier le regardait avec curiosité et mépris, il est vrai que la tenue sombre du Phoenix ne le mettait pas en valeur mais il s'en fichait. Rien, pas de réponses, Xanathos souffla, il n'était vraiment pas prêt de pouvoir rentrer dans sa cabane non loin de Rodorio, son petit feu de camp lui manquait, ses grillades de poissons aussi améliorés grâce à Dana. Il se demandait ce qu'elle était devenue, il s'en voulait d'avoir péri face à ces deux druides et de l'avoir laissé, elle était peut être morte, il aurait des comptes à rendre avec le vieux lion ça il le savait mais le bronze saint savait ce qu'il ne ferait plus. Il était un solitaire et agir seul dans l'ombre était décidément sa meilleure arme, il faudra qu'il lui parle de ça du moins s'il bénéficierait encore de son armure et qu'il ne serait pas jeter dans les geôles du sanctuaire comme son ancien chef... Malgré ça, il ne se cacherait pas et accepterait son châtiment quel qu'il soit. C'était déjà un miracle en soi qu'il puisse revenir dans le monde des vivants.

" Bon, pour ça faudrait encore revenir chez soi, et j'en suis loin du compte... "

Murmura le saint des flammes. Des personnes vinrent lui tirer de sa rêverie, ils avaient l'air de commerçants à première vue, Xanathos en ayant croisé pas mal sur la route avec la sainte de la coupe. Parlant un grec avec un accent à couper au couteau, ils lui expliquèrent qu'il y avait moyen de pouvoir embarquer dans des navires n'allant pas directement vers Byzance. Le saint les remerciait pour leur aide et continua sa marche, il vit soudain des visages familiers qu'il avait pu croiser à la taverne ou il n'avait pas payer de suite et pour éviter un bain de sang inutile il préféra hâter le pas. Xanathos ne pensait toujours pas à se cacher et il ne le voulait pas, histoire de rencontrer un capitaine d'un bateau et de ne pas lui faire peur. Il vit un navire et entendait du parlé grec, il demanda à un responsable s'il pouvait voyager en travaillant dans leur navire, qu'il devait rejoindre la Grèce au plus vite et qu'il ferait ce qu'on lui demanderait sans broncher du moins dans les limites du raisonnable...

Les visages que tu aurais pu déjà croiser à la taverne de te laisser tranquille. Du moins, tu ne les trouves plus dans la foule. La conversation avec le capitaine se passe bien. C’est un bon gars, du moins, il en a l’air. Il te pose quelques questions sur ce que tu sais faire ou si tu as déjà pu naviguer. Mais il est rapidement convaincu. Après tout, tu es payé par le trajet et il n’aura pas à débourser d’argent pour ton salaire et tu as l’air d’avoir la tête de l’emploi. Le reste de l’équipage qui vient de se former t’accepte sans trop de problèmes si tu prends le temps de discuter avec eux. Tout ça sera plus délicat si tu restes dans ton coin, mais tu devrais pouvoir rentrer en Grèce courant du mois de mai.

Citation :

La suite au Sanctuaire donc

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