[Fin mai 553] This is the End [PV Childéric]

L’affrontement contre les Berserkers était encore frais. Le retour avait été douloureux pour le chevalier d’Or de la Vierge. Kaleb avait surgit du portail au pied des douze temples et ne s’était pas appesanti. Le cœur trop lourd d’amertume, de colère et de doutes il avait regagné sa demeure sans un mot pour ses frères et sœurs d’arme ce qui n’était certainement pas dans ses habitudes.

La traversée de la demeure des Gémeaux, vide de son gardien, lui avait semblé être une ode sinistre à cette « victoire » qui avait un goût de cendre et de sang tant semblable à celui de la défaite. Au regard qu’il avait adressé à Kalia et Eireen à son retour, ces deux dernières se doutèrent qu’une chose grave était arrivée. L’Axoumite habituellement si affable, si bienveillant, s’était muré dans un silence pesant qui avait poussé les deux jeunes femmes à lui laisser davantage d’espace qu’à l’accoutumée.

Las, ni la détente au caldarium, ni l’observation des étoiles aux pieds des Saules Jumeaux, une coupe de vin comme seule compagnie ne suffisaient à chasser les doutes et les fantômes. Alors, une amphore pleine sous le bras, il était allé effectuer une libation dans la gigantesque fontaine qui ornait le hall de la troisième demeure en hommage à son ami et avait vidé en solitaire le contenu de l’argile en regardant la nuit suivre paisiblement sa course dans les marches séparant le temple de Silas à celui du Taureau.

Il avait cherché le sens à donner à tout cela et n’en voyait aucun. Rien si ce n’était les hommes morts pour défendre des Citadelles finalement laissées à l’ennemi. Comment allaient faire les familles de ceux qu’il avait lui-même mené vers les Enfers ? Pourrait-il seulement supporter le regard de ceux qui avaient perdus un père, un mari, un frère ?

L’aube se leva sans apporter autre chose que des yeux rougis de peine et l’implacable sensation qu’il n’était pas fait pour tout ceci. Qu’il n’était pas à sa place. Aussi se décida-t-il à prendre les devants et à aller affronter les conséquences de ses actes.

Il prit donc le chemin du treizième temple, sans son armure qu’il laissa reposer sur l’Autel du Paradis. Après tout, c’était l’homme qui voulait s’entretenir avec le Grand Pope. Pas le chevalier.

Lorsque les gardes le virent arriver, ils esquissèrent timidement une opposition, incrédules devant le pas décidé du sixième gardien. Kaleb écarta lentement leurs lances d’un revers de la main, les fixant de son regard turquoise pour leur faire comprendre qu’ils n’avaient ni le pouvoir, ni l’intérêt à tenter de s’opposer à lui.

Il pénétra donc dans la salle du trône, attendant que le Grand Pope fasse son apparition. Debout. Le regard détaillant chaque pouce du siège du premier serviteur d’Athéna. Il était temps.

L’ordre parfois, a ses nécessités. Si les gardes avaient voulu bloquer le chemin du sixième gardien, c’était pour une raison et peut-être qu’un jour, ce dernier apprendrais à jouer de son rôle avec finesse, plutôt que l’étaler au visage du premier venu. Mais il était encore jeune, inexpérimenté. Kaleb avait devant lui, beaucoup de choses à voir et à apprendre. La surprise pour lui serait sûrement grande et peut-être comprendrait-il rapidement pourquoi les cardes avaient reçu cet ordre précis. Car dans le temple du Pope, pas de trace du géant qui occupe d’habitude le trône. Mais à la place en pleine conversation avec un officiel de l’empire. Difficile pour le chevalier d’or de le reconnaître, mais il devait s’agir sans aucun doute d’un noble byzantin, à sa qualité de ses vêtements. Ce dernier, non pas en conversation avec Childéric mais avec une jeune femme aux longs cheveux noirs à la beauté certaines et au regard perçant.

Difficile pour Kaleb d’entre la teneur réel de la conversation, mais des quelques mots qu’il pourrait saisir, cette dernièrement semble porter sur des sujets théologiques et philosophiques, notamment les travaux d’un certain Proclus. La jeune femme alors d’arrêter sa conversation et de poser sur toi des yeux pers qui semblent lire dans les tréfonds de ton âme. Elle s’en retourne alors à sa conversation et y met doucement un terme. Puis, une fois l’homme parti, elle repose son attention sur toi.

« - Qu’est-ce qui semble agiter ton coeur, Kaleb ? »

Sa voix se fait alors entendre dans tout le temple du Pope, chargé de cette attention et cette affection qu’on n’attend pas forcément d’une personne t’elle qu’elle. Mais qui semble avoir à coeur les troubles qui t’ont poussé de bon matin à quitter ton temple et à défier ces pauvres gardes qui n’avaient pourtant rien demandé…

Pour une surprise…Il fallait donc qu’il vienne au petit matin, dans une tenue absolument éloignée du protocole et sans crier gare pour la rencontrer enfin… La Sagesse se tenait devant lui et le sondait de son regard clair.

Kaleb inclina la tête quelques secondes, dans un salut respectueux mais sans emphase. Loin des génuflexions qu’Eunoia lui avait enseignées. D’un ton calme

« Je venais voir le Grand Pope pour lui annoncer que je quittais le Sanctuaire… Définitivement…»

La phrase siffla dans l’air comme une flèche. Il avait réfléchi. Et il doutait que même la déesse en personne lui ferait changer d’avis.

« Vous n’êtes pas sans savoir que j’ai échoué en tant que maître puisque la mission confiée à ma disciple en Britannia s’est soldée par la mort du Phénix et que son Excellence a jugé la Coupe responsable par ses actes. J’ai échoué en tant que Général en guidant des hommes vers une mort certaine face à un adversaire qui n’avait que faire de la Mascarade et des règles des Guerres Sacrées que mon maître m’a enseigné…»

On pouvait aisément deviner l’amertume derrière les mots de la Vierge. Son regard turquoise ne quittait pas la Déesse de la Guerre des yeux. Elle voulait savoir ? Il allait jouer carte sur table.

« Enfin, nous nous targuons d’une « victoire » qui nous a vu céder les Citadelles au profit de nos ennemis, nous avons perdu Silas des Gémeaux dans quoi, au juste ? Une lutte pour limiter les dégâts ? Je n’ai, à priori, ni la vision, ni le positionnement qui convient pour faire un digne représentant du Cercle d’Or. Aussi vais-je retourner à Axoum. Je me suis probablement fourvoyé sur les signes du destin. »

Il prit un instant de pause pour prendre un inspiration et calmer la colère qu’il sentait poindre au fond de son cœur.

« Je demande juste à Votre Grâce de bien vouloir permettre à mon aide de camp et mon intendante de continuer à gérer les affaires quotidiennes de la sixième maison jusqu’à ce que soit désigné un nouveau gardien. Et à Dana de la Coupe d’y résider également pendant ce temps…»

Même s’il avait échoué en tant que maître et en tant qu’officier, il tentait de conserver le peu de dignité qu’il lui resté dans son rôle de Gardien. Que cela soit de sa maison ou de ceux qui y vivaient. C’était le moins qu’il pouvait faire…

Il est difficile de savoir ce que pense la déesse. Encore plus de lire les traits d’humanité qu’elle arbore. La divinité se trouve dans un autre pan de la mortalité. Cependant, elle laisse tomber son masque au fur et à mesure de la conversation. Mélange de déception et d’une autre émotion, elle, plus difficile à deviner.

« - J’en ai effet eu vent de cette histoire. Mais notre voix s’en occupe. Le chemin de l’apprentissage est semé d’échec et d’erreur, tout comme celui de l’enseignement. Pourtant, voilà des siècles que j’aide l’humanité et je continuerais pour plus longtemps encore. »

Ce n’était pas le genre d’histoire dans lequel elle avait besoin s’impliquer, mais elle savait plus ou moins tout ce qui se passait d’important dans sa propre demeure. Elle est celle qui veille à ce que la grande marche du Rêve suive son cours à travers le temps et les âges. Par contre, elle était bien plus au courant de ce qui s’était passé dans les terres d’Arès. Bien qu’elle n’eut pas commandé ses armées en personne cette fois, les événements de cette bataille allaient être décisifs. Pourtant, elle aussi, pendant ce conflit, avait à faire. Elle adressa un sourire à Kaleb.

« - Tu ne devrais pas enterrer Silas si facilement, chevalier. »

Se contenta-t-elle alors simplement de répondre à Kaleb. Silas retrouverait le chemin du Sanctuaire, ses étoiles ne s’étaient pas encore éteinte, bien qu’elles aient perdu de leurs éclats.

« - Pourtant, un nombre innombrable de vie ont été sauvé dans cette bataille et bien d’autres le seront encore. La guerre ne se résume simplement pas à qui gagne et qui perd. Nous avons protégé les milliers d’habitants de l’empire au prix de la vie de quelques soldats. »

Et parfois, il savoir sacrifier un petit nombre pour en sauver un plus grand encore. Des sacrifices parfois difficiles, mais trop souvent nécessaire. C’était ce dont il était question ici, c’était la raison d’être de l’ordre. Ils étaient ceux qui feraient les grands sacrifices pour l’avenir de l’humanité. Cependant, un léger instant, on pourrait lire la préoccupation sur son visage.

« - Et je pense que mon père ne restera pas sans réagir trop longtemps. Les règles doivent être redéfinies ou les fautes sanctionnées. »

Elle se tût ensuite, et resta alors parfaitement immobile, presque comme si elle s’était endormie. Mais ses yeux étaient plus brillants que jamais. Elle posa son regard pers sur Kaleb et lui posa alors une simple question :

« - Tu penses donc que je me suis trompé en te choisissant ? »

«Sans vouloir manquer de respect à Votre Divinité, je n’ai ni votre compétence, ni votre sagesse. Et encore moins votre aura…»

Une évidence. Il n’était pas un dieu. Athéna pouvait avoir toute la patience de l’univers. Elle se réincarnait à chaque génération, emplit des connaissances et des compétences qu’elle avait pu emmagasiner dans ses incarnations précédentes. Lui n’avait probablement qu’une seule vie avant de retourner à la poussière. Et il était probable qu’il passe son existence à courir après ce qui pourrait constituer pour la déesse aux yeux pers une évidence affligeante.

« Vraiment ? Combien d’entre nous sont capables de revenir des Enfers ? Combien en avez-vous vu effectuer ce miracle au cours des siècles ? Tous les chevaliers sont-ils capables de renaître de leurs cendres ?»

Une référence à peine voilée au Phénix qui semblait, plus que nul autre, capable de ce prodige. En était-il de même pour les Gémeaux ? Possible. Mais après tout, cela n’avait constitué que la goutte d’eau qui avait fait déborder le lac.

« Donc il est acceptable de sacrifier ces vies pour en sauver d’autres ? Mais concrètement, que vais-je dire aux femmes, aux enfants, aux pères, aux mères de ces hommes ? Que leur sacrifice a permis de les protéger ? Cela enlèvera-t-il la peine et le vide qu’ils laissent par leur disparition ? Cela excusera-t-il mon incapacité à les avoir protégés ? Ces hommes avaient des noms, des histoires, des projets… Réduits à néant…»

Cette pensée lui était insupportable. Il soutint néanmoins le regard de la Sagesse. Elle n’aurait pas besoin de lire en lui pour connaître le fond de ses pensées.

« Je ne pense pas qu’il faille poser la question en ces termes votre Grâce. Ne sommes-nous pas les défenseurs de la Raison et du Libre-arbitre des Hommes ? Et bien que je croie en votre Rêve, j’ai conscience de mes limites et je choisis de renoncer plutôt que de porter une responsabilité qui me pèse. Je laisse ainsi la place à une personne qui en aura davantage l’envergure. Ma décision est prise. Je venais juste en informer le Grand Pope. Pas demander une quelconque autorisation. »

Athéna n’était pas forcément infaillible. Le croire serait de l’aveuglement. Les dieux étaient aussi imparfaits que les humains. Mais si elle souhaitait que ses actes soient à la hauteur des idéaux qu’elle prônait, alors elle devrait se rendre à l’évidence : Kaleb avait la puissance d’un membre du Cercle d’Or mais il était incapable d’en épouser l’ensemble des facettes.

« Je vais retourner à Axoum reprendre la charge de mon père. Qui sait, peut-être me montrerai-je plus utile là-bas à servir votre Rêve qu’ici à laisser regrets et remords ronger mes nuits…»

La première réplique du chevalier de la Vierge ne provoqua chez la déesse absolument aucune réaction, elle resta de marbre face à cette plate évidence, faussement humble, mais visant à lui souligner une erreur qui n’existait pas.

« - Certains le sont. Les pouvoirs de Silas devraient lui offrir quelques… solutions. Bien qu’on ne rentre jamais indemne d’un trajet sur la Route Ténébreuse, fût-il simplement temporaire. »

Et la déesse n’en rajouta pas plus. Elle avait assez vu, à travers les âges, la puissance des guerriers sacrés se défaire de l’étreinte de la mort, du moins temporaire. On peut la repousser, mais elle est toujours la finale gagnante. Tout ce qui existait, après tout était un jour ou l’autre voué aux royaumes du Sombre Monarque.

« - Oui. »

Répondit d’abord Athéna. Il était acceptable de sacrifier des vies pour en sauver d’autres. N’est-ce pas là simplement la raison d’être de l’ordre sacré ? De mourir pour que les mortels n’aient pas à le faire ? L’armée de l’Empire et du Sanctuaire n’était pas bien différente. Les soldats offraient leur vie pour que celles de ceux qui ne suivent pas le chemin des armes perdurent. La paix se construit sur des fondations de sang. Après un silence, elle rajouta néanmoins :

« - Ses sacrifices sont fait en tout état de cause. Un homme d’armes sait qu’il risque sa vie. La peine des familles est une nécessaire réalité. Ne pas l’oublier et t’en soucier ne font pas de toi un mauvais commandant, au contraire. T’en souvenir les amènes à continuer à vivre, partir, c’est les tuer une seconde fois.»

Elle ne rajoute rien d’autres et posa ses yeux pers sur le chevalier de la vierge qui pourrait alors sentir ces derniers se poser plus loin encore que sur sa simple personne, c’est son âme ici qui était jugeais. Elle rajouta alors simplement :

« - Et que ferais-tu si là-bas, tu venais à faillir et quand, malheureusement ici, les tiens continueront à périr ? »

«Si vous le dites… Cela ne change cependant rien au fait que j’aurais aimé comprendre pourquoi le Grand Pope l’a envoyé, lui, combattre le Pontifex d’Arès au lieu d’y aller lui-même. Mais il m’a déjà bien fait comprendre que je n’entendais rien aux jeux de pouvoirs … »

Des discussions qu’il avait pu avoir avec Childéric, aussi respectueuses qu’elles aient pu être, Kaleb avait retenu qu’aux yeux du Pope, il était un grand naïf, une sorte d’enfant qui allait devoir grandir pour se confronter aux dures réalités du monde. Comme sacrifier sciemment son plus ancien frère d’arme pour tenir un autre objectif plus stratégique ? Peut-être. Mais ce n’était pas la façon de penser de l’axoumite et cela ne le serait jamais.

Aussi quand la déesse mis en avant le fait que les hommes d’armes avaient choisi leurs carrières en connaissance de cause, Kaleb su que la voix d’Athéna portait en réalité le pragmatisme froid de la Guerre stratégique. Loin de la bienveillance que le gardien de la sixième maison avait imaginée. C’était donc là le visage de la protectrice de l’Humanité tout entière ? Une personne capable de sacrifier des vies comme d’autres sacrifient des pions ? Cherchait-elle à jouer sur sa culpabilité pour le faire rester ? Kaleb secoua la tête de déception.

« Je vois… Si telle est votre pensée, Votre Grâce alors, je crains d’être en désaccord avec vous. Toute vie est précieuse à mes yeux. Même celle de ceux qui ont pris ce risque. La mascarade fait que ces hommes n’avaient aucune idée des forces qu’ils allaient affronter. Combien auraient, dans le cas contraire, accepté sciemment de partir au combat ? Que, nous, Eveillés, nous mettions notre vie en jeu, fait partie des risques que nous avons choisi. Pas eux… »

L’ire d’Athéna semblait palpable dans les questions qu’elle posait, plus tranchantes au fur et à mesure de la conversation. Même si le ton restait neutre, Kaleb avait acquis la certitude que la déesse ne goûtait que peu sa décision. Pour autant, elle ne lui ferait pas faire machine arrière. Et il lui fit comprendre avec le même ton calme.

« Je l’ignore. Mais je ne ferais certainement pas passer mon échec pour une stratégie du moindre mal. Ce sera au moins un des enseignements que j’aurais retenu…»

Il frôlait l’insolence et le savait pertinemment. Aussi se fit-il plus clair.

« Je crains que nos divergence ne soient plus profondes que ce que j’avais cru, Votre Grâce. Je vais donc éviter de vous faire perdre votre temps et prendre congé. J’emmènerai mon intendante et mon aide de camp, si elles l’acceptent, puisqu’ainsi je pourrais continuer à veiller sur les miens tout en permettant à d'autres de mieux remplir leur mission à votre service.… En attendant, le Sanctuaire saura où me trouver si jamais, un jour, des dettes devaient être réglées…»

A ces mots, il s'inclina respectueusement et la salua, prêt à faire volte-face et à se diriger vers la grand porte.

L’espace d’un instant, les traits de la déesse se durcirent. Plus la vierge parlait et plus il s’enfonçait dans une chose flagrante : sa vanité. Il n’était pas capable de voir plus loin, pourtant, il se voulait sage et donneur de leçon. Mais les mortels étaient ce qu’ils étaient, plein de faiblesses et de défauts, ainsi, la déesse se radoucit et retrouva rapidement son air impassible.

« - Ainsi sont les aléas de la guerre. Pouvais-tu prévoir où serez tous nos ennemis Kaleb ? Notre voix est restée à la place qui devait être la sienne. Silas a la puissance de faire face à la voix d’Arès. Peu, sont ceux dans le cercle d’or à le pouvoir, mais le troisième gardien en est de ces derniers. Encore une fois, tu le sous-estimes grandement. »

Se contenta elle alors de conclure. Pour le reste, elle laissa palabrer Kaleb qui refusait de voir la réalité. Encore une fois, il était loin du compte et n’avait pas compris ou n’avait pas voulu comprendre ce qu’il en était.

« - Ces soldats savaient. Ce n’est pas la première fois que les armées se battent de la sorte. Et tes choix les font mourir une deuxième fois. Ils savent pourquoi ils viennent et le font de leur propre volonté. Tu craches ainsi sur leur liberté et les tues une seconde fois. »

Et elle ne rajouta rien. Quand Kaleb eut terminé, elle ajouta un simple geste de la main. Ce dernier pourrait sentir avec une étrange facilité le lien qu’il avait pu tisser avec l’armure d’or de la vierge s’éteindre. Voir même plus encore, se tarir à jamais. Une certitude : il ne pourrait plus jamais porter l’or .

« - Ce jour n’arrivera pas. Ton service est terminé, Kaleb. Va maintenant, part en paix, et puisse le temps te permettre de comprendre tes erreurs, toi, si enclin à juger celles des autres et à leur imposer ta façon de voir le monde. »

Le ton de la déesse est ferme, mais doux, comme une mère indiquant à un enfant qu’il venait de dépasser les limites du respect. Sûrement s’il était resté plus longtemps, le chevalier de la vierge aurait payé cher de s’adresser à Athéna de la sorte. Mais à quoi bon s’acharner à aider quelqu’un qui refuse toutes les mains tendus et ne perçois le monde qu’à travers son ego blessé ?

Citation :

Kaleb n'est plus chevalier d'or de la vierge et le lien avec l'armure est définitivement rompu par Athéna, impossible pour lui de nouveau prétendre au cercle d'or