[mai 553] La Sainte qui fut Oracle [PV Cassandre]

La Maison du Cancer. D'aucun ne saurait contredire les faits qui se déroulent comme un éventail sous ses yeux de jade : il s'agissait là d'une maison dédiée aux êtres rêveurs et émotifs, en quête d'inspiration et de chaleur. Ces valeurs résonnaient avec la belle constellation qui illuminait la destinée de ceux qui avaient eu la chance -ou malchance- de naître sous ses étoiles maîtresses, en particulier lorsqu'il fut question de juger le caractère que chaque natif arborait doucement dans leur joie et leur colère. Hélas, il n'en était rien au Sanctuaire. La présence de son Chevalier dénaturait le portrait avec lequel les villageois se plaisaient à les peindre et sans surprise, la nouvelle recrue se situait probablement dans un entre deux.

Entre mythe et réalité.

En vérité, Ryme avait déjà une petite idée du caractère en question, et ce n'était pas l'insigne en forme de pinces de crabe minimaliste qui allaient lui imposer une idée préconçue et erronée. Ses orbes pétillantes de vie avaient pour habitude de contempler les frontons de chaque temple qu'elle croisait : la Cinquième gardien aimait se confronter au jeu des images qui la défie à chaque fois qu'elle menace de franchir le temple. Cet esprit bon enfant était désormais d'autant plus accentué qu'elle ne venait visiter pour la première fois une connaissance. Un fantôme du passé, diront les plus poétiques.

Après tout, ce n'était pas tous les jours que l'on recroisait une consœur ayant une expérience pour le moins similaire à la sienne. Née en Italia, mais destinée à servir Athéna par un coup du destin. Comme pour se donner un peu de courage, ses doigts effleurèrent son masque albâtre pour coincer quelques mèches rebelles derrière son oreille, en prenant bien soin de ne pas défaire les chignons qu'elle avait soigneusement fixés, coincés et tressés quelques heures plus tôt. Un instant d'hésitation la menaça pourtant au beau milieu des piliers : le port de leur armure et leur nouveau rôle changeaient-ils réellement la donne? Ou Cassandre la verrait-elle encore comme une enfant des rues?

"Hm...Cassandre? T'es là?" L'incertitude continuait à ponctuer légèrement ses sons. Elle avait pourtant toujours pour espoir de capter son attention. "C'est Ryme du Lion, au cas où ça serait compliqué de le deviner !"

Les bras croisés, ses dents se posèrent impatiemment sur ses lèvres. Si son masque voilait toutes les petites mimiques que la jeune femme pouvait adopter durant ses moments de retrouvaille, l'identité de la nouvelle porteuse de l'armure du Cancer ne faisait aucun doute. Ses cheveux verts étaient bien trop tape à l'oeil pour tomber dans l'oubli ; le parfum des oliviers et de la peinture sèche ne faisaient pas non plus exception.

Ou devait-elle l'appeler l'ancienne Oracle?

Non, les injures n'étaient pas de mises.

Redécorer était une obligation. Du moins elle le deviendrait bien assez vite, tant les goûts de la jeune Romaine étaient à des années lumières de ceux de ses prédécesseurs. Ils étaient sans doute férus d'ascétisme, mais c’était loin d’être le cas de la jeune femme. Cassandre avait déjà amorcé quelques ébauches d’apparat. Elle avait même fait poser une première couche de peinture de-ci de-là. Elle doutait du reste. Par ici une plante, empotée. Sans doute une espèce endémique au Sanctuaire et à ses abords, il était illusoire de vouloir faire survivre des fleurs d’un autre climat. Là bas, une draperie, en soie. Elle avait vécu toujours dans les plus grandes commodités, elle n’allait sans doute pas changer. Des dorures ? Non. C’était de trop. Elle serait la dorure de la pièce, il en allait sans dire. Elle rit à son propre trait d’humour.

Elle avait fait passer quelques servantes. Laver le sol, laver les murs, changer les draps, et lui livrer quelques fruits frais avaient été leurs tâches. Elle avait remercié ces jeunes femmes du bout des lèvres. Certaines habitudes ne se perdaient pas. Ceci dit, il s’agissait de jeunes femmes à la solde du Grand Pope, et non pas d’esclaves, les dieux soient loués. Elles parlaient plusieurs langues, ainsi la jeune Cancer pourrait en apprendre quelque chose. Si son latin et son grec étaient irréprochables, il n’en était pas de même pour les quelques langues qu’elle pourrait pratiquer. Elle répétait encore quelques mots d’Ostrogoth - langue abominable mais si répandue - lorsqu’une voix se fit entendre. Une voix connue de surcroît !

“Oh !” S’écria-t-elle alors qu’elle plaçait son masque en demi lune sur son visage. Il s’agissait sans aucun doute de Ryme, mais il était tout à fait possible qu’elle ne fusse accompagnée. Ce n’était - à priori - pas le cas.

“ Je t’ai reconnue, Ryme du Lion. ” répéta-t-elle en forçant sur les deux derniers mots, avant de s’esclaffer. La jeune femme retira son masque. En compagnie d’une autre femme - qu’elle connaissait de surcroît - le nacre et la perle étaient innécessaires. “ Il faudrait que je m’habitue à faire pareil, dis ? Cassandre du Cancer. Ça sonne comment ? ” Demanda-t-elle, curieuse.

Ryme était, pour autant dire, la personne qui s’approchait le plus d’une amie pour la Romaine. Certes, elles n’avaient pas les mêmes origines, mais la lionne avait su voir en elle quelque chose qu’elle même n’avait pas vu. Avait-elle pu s’imaginer qu’elles se regarderaient en égales quelques mois plus tard ? Probablement pas, ou alors il y avait en elle un rôle de Moïre qu’elle ignorait !

“Je te proposerais bien quelque chose à manger, mais je doute que du raisin n'apaise ton appétit, très chère. Si ?” Lança-t-elle en lui indiquant un coin plus ou moins aménagé. De quoi s’assoir, sur des coussins. Une table basse. Du raisin donc, et quelques autres fruits et légumes. Pas de cuisse de gibier pour la lionne, mais il n’était de toutes manières pas l’heure de ripailler - car non, il n’est pas toujours l’heure d’une cuisse de gibier. Un pichet de vin doux était lui aussi posé sur la table, et libre à son interlocutrice de s’en servir. Cassandre appréciait, comme toute personne sensée, ce genre de petites friandises, mais il n’était pas vraiment l’heure… La romaine s’assit et proposa à son alter-égo de faire de même.

“ Bienvenue en mon humble demeure, Ryme du Lion.” L’accueil, cette fois-ci était sincère et sans plaisanterie.

Ryme du Lion. La jeune femme haussa un sourcil circonspect, tant la sonorité la renvoyait à un passé pourtant taché de dissonance. Cassandre du Cancer. Un sourire étira un sourire tendre sur son visage. Voilà ne association de mots qu'elle n'aurait jamais pu deviner. C'était peut-être ça final le plus étrange : l'imprévu d'une situation bien différente après toutes ces années passée à errer dans la banalité. Cette pensée retrouvée, elle ne put retenir un rire léger lorsqu'enfin, Cassandre lui renvoya la pareille et la salua avec tout autant de malice et d'ironie.

"Eh bien, je pense que ça te donne un certain cachet. Mais c'est tout de même très étrange et très honorifique d'un coup! Quel titre et quelle élégance, ma dame !"

A ces mots, sa main mima un salut particulièrement expressif et théâtral, sans pour autant oublier de jauger sa comparse en relevant la tête, malgré son dos courbé. C'était peut-être absurde, mais le ridicule n'avait jamais fait de mal à personne : après toutes ces épreuves endurés en Italia, après toutes ces années passées à braver les interdits, Cassandre pouvait bien comprendre la nécessité de tirer un trait sur le sérieux, et profiter d'un simple instant jalonné rire. Ou tout du moins, c'était ce que la Lionne l'espérait sincèrement.

Au vu de la tournure brève et simple des présentations, Ryme pouvait néanmoins certifier qu'elle avait connu plus difficile comme introduction face à un Chevalier d'Or. Déjà, en silence mais prise d'une multitude de pensées, elle cheminait librement dans les allées d'un temple normalement redoutées, mais il n'en était rien. Sous ses yeux, les mouvements de pas rapides mais assurément habitués des servantes la confortait dans l'idée qu'il s'agissait ni plus ni moins d'une Maison vivante et active. Alors en silence, ses notes furent prises à ce sujet : les rumeurs dépeignaient bien mal la réalité.

Quand elle arriva enfin près d'une table et de plusieurs coussins, le constat fut sans appel : ces mets de choix dispersés ça et là sur la table lui mettaient déjà l'eau à la bouche, quel que furent les objections de la Quatrième Gardienne...

"Hélas, je crains que quelques grappes de raisins ne soient un peu trop légers. Sauf si tu as du vin, cela va de soi..." L'expression grave incrustée dans son aura se métamorphosa subitement en une légère vague de légèreté. Sous son masque, un sourire large se devinait jusque dans ses paumes ouvertes."Je plaisante, c'est largement assez, va."

Qui plus est pour une première visite inopportune. Il était de mise de montrer sa reconnaissance et Ryme ne s'en fit pas prier.

"Merci bien, j'ai pas encore eu l'occasion de bien connaître ce temple. Sauf avec..." fit-elle avec simplicité en optant pour un ton honnête et chaleureux. Ses lèvres se pincèrent néanmoins quand elle resongea à sa rencontre avec l'ancien Chevalier du Cancer, il y avait de cela quelques années déjà. "Ca fait si longtemps que je t'ai pas vu, je suis encore sur le cul. Ca fait quoi de porter l'une des douze armures, dis? Le gros barbu t'a fait le même discours?"

Simple question. D'un autre côté, le Grand Pope avait certainement déjà dû lui raconter tout un tas de choses : le devoir étant l'un de ses sujets préférés et dont il n'avait cesse de rabâcher à toutes les sauces. Nul doute que sa vis-à-vis avait de quoi intriguer la foule, s'il lui venait dans l'idée à dévoiler les histoires de son passé. Il suffisait d'observer les murs et les ornementations divulguées dans ces statuts, ces peintures et ces retouches pour déceler l'éclat d'un génie artistique qui portait dorénavant les armes.

"Et en prime, t'as même redécoré les murs...Tu me diras, t'es p'tet la seule à avoir un réel intérêt artistique ici bas."

Après tout, ce n'étais pas bien difficile.

“Je ne connais rien de mon prédécesseur, tu dois t’en douter. Mis à part Childeric et toi, j’ai tout au plus croisé une jeune femme au teint sombre. Un chevalier aussi. C’était inattendu, mais soit, je savais que cet ordre était plus … cosmopolite, dirons nous.” Lança-t-elle, se remémorant les dernières rares personnes à avoir croisé sa route en ces lieux. “Honnêtement, cela ne m’intéresse pas trop de savoir qui avait quel rôle avant mon arrivée. L’important désormais c’est le présent, et bien évidemment ce que nous comptons en faire pour construire le futur. Par exemple, là, je compte me servir une coupe de vin.” Continua-t-elle en sortant de sous la table une amphore de moyenne taille. Le bouchon en cire avait sauté quelques jours plus tôt et il n’était peut-être plus en parfait état, mais le vin serait suffisant pour étancher la soif de sa nouvelle compagne de travail. Elle en versa dans deux coupes en étain.

“ Childéric est … il est identique à celui que j’ai pu quelque peu connaître. Il ne m’a pas encore parlé de ce qu’il attend, mais je crois pas qu’il en aura besoin. Contrairement à nombre de porteurs d’armure, j’ai fait un choix délibéré. Je n’ai pas été trouvé dans un berceau irradiant de cosmos, et je ne suis pas la fille d’une autre élu. Du coup, je pense qu’il ne doit pas sentir que les discours sont nécessaires. Quant à l’armure…”

Cassandre leva les yeux pour croiser ceux de Ryme, puis posa sa main sur son masque, qui était posé sur la table. “L’armure, le masque, c’est un contexte qui ressemble à celui que je connaissais. Du moins, à celui qui m’était destiné. Mais c’est vrai que là, c’est vraiment concret. C’est un peu effrayant.” Elle avait laissé la main sur la demi-lune en nacre. “Je comprends le concept de ceci, et je le respecte, même s’il me semble désuet. Mais je vais profiter de son existence pour … disons pour éviter que mes anciens camarades ne me reconnaissent trop facilement.” Entre le masque et la teinture, elle espérait que les Oracles auraient du mal à la localiser. Elle ne doutait pas de Rowena, et que cette dernière pouvait comprendre sa défection. Mais pour les autres, c’était différent. La trahison était synonyme de mort, ou du moins c’était de cette façon qu’on lui avait introduit la notion même de désertion. C’était d’autant plus étrange qu’il s’agissait un camp qui prônait le libre arbitre. Peut-être pas tant que ça.

“Tu as eu beaucoup de mal à t’habituer à cacher ton visage ? C’est une tradition … Tu vois ce que je veux dire.” Lui lança-t-elle avant de sourire à sa remarque sur la décoration. C’était vrai que les lieux étaient, avant son arrivée, plutôt austères. C’était peu que de le dire.

"Va pour le vin! Qui suis-je pour refuser une telle offre après tout ?"

Sa réponse fut prononcée avec un sourire, mais son ton enjoué trahissait déjà toute sa hâte. Ce parfum, cette couleur, et puis ce contexte ; n'était-ce pas là une invitation à tremper ses lèvres dans un bon verre qui rappellerait leur amitié ? Ryme souffla, songea aux premiers mots de ces retrouvailles. Le pragmatisme dont faisait preuve Cassandre avait du bon, à défaut d'être un peu cassant. Mieux valait ne plus l'embêter sur l'histoire de ses prédecesseurs... La main de la jeune femme saisit le verre, le leva devant elle afin de trinquer en bonne et due forme, avec tout autant de malice que de jeu, puis le but à grandes gorgées.

Le tout, en ayant pris soin de poser son fameux masque à côté d'elle. Ce fut un silence qui prononça a demi-mot l'importance des questionnements de Cassandre : Cette fameuse et éternelle question séparait la population en deux catégories bien distinctes.

"Ouais...Je veux dire, c'est tout un art de se persuader que le fait de dévoiler nos visages nous donne à la fois autant et si peu de droit. Et pourtant...j'avoue ne pas respecter la règle quand nous sommes entre femmes. Juste le strict nécessaire." Le port était déjà un bien terrible fardeau, car il n'était pas aisé de manger et de boire quand elle se permettait d'être en bonne compagnie. Alors elle composait avec cette règle comme elle le pouvait : en la respectant à la lettre près, car il s'agissait bien de le porter face aux hommes uniquement. "Mais bon, on fait avec et on finit par s'habituer. Je dirais qu'il y a un côté intrigant à réveiller la culpabilité de ces chers messieurs haha."

Intrigant, mais surtout dangereux. Il était parfois bon de remonter les bretelles de certains chevaliers trop téméraires à ce sujet. Ce sous-entendu n'était pas à omettre. Le sourire aux lèvres, la jeune femme ne cacha pas toute la fierté qu'elle prenait à jouer avec les mots. Il y avait des avantages à prendre cette règle au premier comme au second degré. En relevant son regard, plus par curiosité que par prise de conscience, son oeil ne manqua pourtant pas de relever toute l'ironie de cette situation. Interdite, une pointe de rêverie laissa la jeune femme dans ses réflexions.

"Mais c'est vrai que c'est un moyen pratique pour toi, en l'état actuel des choses...Pour être très honnête, tu n'es certainement pas la première à te confronter à ce genre de souci. J'espère...Que cela ne t'affecte pas trop. Et si c'est le cas, tu auras quelques oreilles attentives."

Est-ce que les autres Oracles lui manquaient ?
Songeait-elle régulièrement à la Tour des Vents ?
Qu'éprouvait-elle aujourd'hui, à dissimuler son identité aux yeux de tous?

Ces questions demeurèrent sous entendues. Elles n'avaient pas le mérite d'être prononcées haut et fort car elles ont un goût particulier ; celui du tabou. Se devait...sûrement être un peu similaire à ce qu'avait vécu le Chevalier des Poissons. La vie pouvait se montrer bien exigeante, à mettre à rude épreuve la sensibilité des Hommes. Elle n'avait, en tout cas, certainement pas été tendre au pied des murailles de Siebenburgen.

"Je suis revenue de mission. De Transylvanie, plus précisément. Ce n'était pas très beau à voir, mais je crois qu'on a bien réussi à résister dans l'ensemble. Mais là où j'aurais pensé voir davantage de Berserkers, on s'est confronté à...d'étranges créatures. Et des spectres aussi, il parait."

S'ils avaient été chanceux, la roue pouvait tourner à tout moment. Un destin fatidique et cyclique dont le Chevalier du Lion avait bien conscience, pour en avoir été régulièrement l'heureux comme le malheureux témoin au second rang. Présent, mais dont les actions ne forgeaient ni cause ni conséquence.

“Je comprends.” Après un certain temps, Ryme avait enfin retiré sa protection. Cassandre n’était pas sur que son amie irait jusque là, après tout, le masque était … c’était le masque. Il était important, probablement plus pour l’autre romaine que pour elle. Elle avait pris quelques secondes avant de répondre, comme pour bien peser les mots qu’elle avait prévu de prononcer. Et ils étaient, à sa façon, plein de sagesse. Ce statut était autant un atout qu’un fardeau donc, et il serait à elle d’en tirer le maximum. Tirer d’une supposée faiblesse, une force.

L’ancienne apprentie oracle répondit au léger sourire par la même moue. La jeune lionne d’or suggérait que, comme elle, d’autres jeunes femmes usaient de leurs protections pour cacher leur identité. Pour être tout à fait honnête, elle s’en doutait. Le nouveau Cancer s’était même imaginé que depuis le début, c’était là le principal objectif du faux visage : cacher, occulter, obscurcir. Le fait qu’il ne soit associé qu’aux femmes était, sans aucun doute désormais une habitude, mais à l’origine ? Elle en doutait.

“ Je n’ai pas particulièrement envie de me frotter aux Oracles, c’est un fait. Tu dois t’en douter, après tout.” Lança-t-elle sans sourciller. “ M’approcher de mes anciens … Non, c’est une mauvaise idée. Ce masque, effectivement, est une aide précieuse, même si, entre nous, Rowena me reconnaîtra probablement à mon aura, même si je l’ai modifiée. Pour le reste…” Continua-t-elle, en faisant une pause. Elle pris un raisin, et l’avala tout rond, sans même le croquer, une manie qu’elle avait depuis bien longtemps, avant de reprendre. “C’est une nécessité, donc. On fera avec, pour l’instant. Peut-être que le moment venu, je changerai cette règle moi-même ? Qui sait !”

Elle avait toujours eu cette habitude de faire les choses à sa manière. Parfois un peu trop. Son ancien maître avait toujours été de celles qui laissaient de la marge à ses élèves, mais dans le cas de l’ancienne Julia, on avait été bien au delà des standards habituels, même pour elle. Quand bien même elle serait la seule, peut-être se retrouverait-elle à afficher son joli minois au reste des habitants du sanctuaire, le faisant profiter du beau soleil du coin ?

“Houuu !” Cassandre se frotta les mains, fixant la Lionne. “Une mission, rien que ça ?” Demanda-t-elle. ”Des Berserkers ? Des …Spectres ? Tu veux dire … des fantômes ? Ou bien des suppôts de l’autre zinzin qui habite sous terre ? Drôle d’endroit si tu veux mon avis d’ailleurs comme quartier général. Ca doit être particulièrement lugubre.”

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