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 Eurydice, petite soeur aimante

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OhanzeeOhanzeeArmure :
Charybde
Message Eurydice, petite soeur aimante   Eurydice, petite soeur aimante EmptyDim 31 Jan - 21:08
Eury ♥
Qui est-il ?
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    Nom :Eurydice Belisarius
    Date de naissance : La date de naissance de votre personnage.
    Âge : 22 ans
    Sexe : Femme
    Armure demandée : Bronze Saint de Cassiopée


Comment est-il ?

    Physique



    Du haut de son mètre 68, sa longue et sauvage chevelure rousse surplombe un irréel visage au teint laiteux, faisant ressortir ses yeux vert d’une jolie forme amande. Quelques centimètres plus bas, de douces lèvres charnues ne demandant qu’à être embrassée retiennent le regard et s’accordent magnifiquement avec les jolies formes de son corps. Par-delà son fin cou se dresse une superbe poitrine bien ronde, haute et fière, sous laquelle se dessine un magnifique ventre plat, prolongé par deux longues jambes musclées. Sous la cambrure de ses reins, une splendide paire de fesses aussi musclées que le reste du corps....

    Sur chacun de ses avant-bras, graffitis corporels, sont tatoués les douze signes astrologiques tandis qu’un dragon orne son mollet droit. Sous sa crinière de feu, caché, se dresse la Chouette de sa protectrice. Mais ne vous fiez pas à vos yeux, utilisez vos sens. Car bien que magnifique, Eurydice n'en est pas moins un chevalier d'Athéna.

    Tout en elle n'évoquait que la douceur et paix. Elle n’est certes pas la plus puissante des chevaliers, mais elle n’est pas faible non plus. Si elle privilégie la parole, quitte à s’embrouiller dans ses dires, elle ne néglige pas un entrainement quotidien pour être apte à sauver les siens…

    Mais cela n'est pas le bon endroit pour en parler, vous voulez la découvrir ? Parler lui, approchez-la sans peur car elle vous recevra avec un tendre sourire et vous proposera une tasse de thé.

    Caractère



    Douce et calme au premier abord, Eurydice est en fait une jeune femme qui aime rire et s'amuser. Toujours à chercher le bon en autrui et parfois naïve, elle finit souvent le cœur brisé mais se relève plus forte qu'avant. A trop la chercher, on l'a trouve, mais elle se répugne à utiliser la violence et préfère parler, ce qui est en parfaite incohérence avec ses gestes affectifs parfois trop brusque et qui font souvent mal alors que son intention était toute autre.

    Elle aime plus que tout imaginer des histoires ou des scénarios dans sa tête et fini toujours par se faire à ne jamais être concentrée. D’une nature spontanée et impulsive, Eury possède un esprit battant quelle que soit la situation et s’avère, malgré son jeune âge, d’une grande indépendance.

    Sa maladresse, lui ayant déjà coûté de nombreux remplacements d’objets divers et variés allant du pendentif de sa mère à l’assiette, en passant par des sandales qui finirent leur vie au fin fond d’une accueillante fosse à purin n’a d’égale que sa bonté.

    Mais ne vous y trompez pas, Eurydice est un chevalier d’Athéna, de fait, elle est loyale envers ceux qu’elle aime et la déesse. La preuve en est : son tatouage de chouette. Elle mourrait pour le bien du sanctuaire, pour n’importe quel chevalier au service de la divinité. De plus, elle porte presque toujours son masque en combat. Non pas qu’elle cache sa féminité, simplement que le masque cache sa douceur naturelle, la rendant plus crédible en tant qu’adversaire.


Son Histoire

    L’atmosphère qui régnait dans les bois ce jour-là la fit frissonner. La forêt, qui d’ordinaire lui apportait apaisement et réconfort, lui donnait plutôt envie de fuir loin. Elle ne comprenait pas pourquoi ses sens se détraquaient ainsi. Ses poils se hérissaient tandis qu’un signal d’alerte lui vrillait le crâne. Mais bon sang que se passait-il donc ? Pourquoi était-elle dans un tel état de paranoïa ? L’atmosphère habituellement légère des bois était chargée, lourde de menace… Du moins, elle le croyait. Alors qu’elle levait les yeux vers le ciel, elle le vit gris et menaçant. Voilà la réponse à ses interrogations précédentes : le temps changeait brutalement, le vent se levait, la nature se préparait à essuyer une mini tempête et son instinct la mettait en garde contre cela. Oui, maintenant qu’elle y réfléchissait, c’était évident. Elle serra son précieux paquet contre son sein, elle devait y arriver.

    Un long gémissement s’éleva d’entre les arbres lorsque le vent souffla, balayant les feuilles mortes, la repoussant, comme pour lui signifier qu’elle n’était pas la bienvenue ici. Ce gémissement, si semblable à une plainte d’agonie augmenta son rythme cardiaque, la peur courant à travers ses veines. On ne voulait pas d’elle ici, et clairement, elle ne voulait pas se trouver ici. Alors qu’elle restait plantée là, cherchant à faire obéir ses membres, le vent redoubla de force, ses cheveux lui fouettant le visage. Elle trouvait enfin la force de bouger et tournait les talons sans demander son reste. Des bruissements et autres son sinistre se firent entendre tout autour d’elle, augmentant l’atmosphère oppressante qui régnait ici. Elle se mit à marcher de plus en plus vite, jusqu’à courir, protégeant son chargement comme elle pouvait, les yeux s’emplissant de larmes. Jamais elle n’avait eu aussi peur de toute sa vie. Une pensée la traversa d’un coup, la faisant tomber. Pourrait-elle sauver ce petit être qu’elle serrait contre sa poitrine ? La peur qu’elle éprouvait, bien que toujours pressante, fit place à l’inquiétude. Où était-il ? Elle savait qu’il se trouvait dans le sanctuaire, mais y arriverait-elle ? Elle devait y arriver, pour le bien du nouveau-né qu’elle portait. Pour le sauver, elle devait trouver Marcus Belisarius. Il était puissant, il protégerait l’enfant, envers et contre tous. Elle se devait de le retrouver, du plus profond de ses entrailles, cette vérité éclata dans son crâne comme une illumination.

    Elle dut lutter contre la rage du vent pour se remettre debout, tout en luttant contre ses émotions pour ne pas être totalement submergée par ces dernières. Peur et inquiétude étaient ses ennemies dans cette situation. Elle ne la ferait que paniquer. Hors elle ne pouvait pas se le permettre tant que le bambin ne serait pas en sécurité. Alors qu’elle gémissait sous l’effort, le vent se stoppa net et elle faillit retomber. Elle se redressait lentement, comme une victime prise entre deux feux croisés. Autour d’elle tout semblait mort, alors qu’un instant auparavant, l’enfer ce déchaînait sur terre… C’était à n’y rien comprendre. Mais elle profitait de cette accalmie pour se remettre à slalomer entre les arbres pour atteindre la sortie de cet amas d’arbres maudits, se jurant ne de plus jamais y mettre les pieds. Comme s’il l’avait entendu, le vent rugit à nouveau, l’éjectant presque du cœur des bois pour la pousser dans les entrailles de la montagne. Elle titubait alors que ses pieds se posèrent sur les roches, tentant de retrouver son équilibre. La sensation d’oppression diminua alors qu’elle s’éloignait lentement de cette forêt maudite, les larmes aux yeux. Au loin, les lumières de Constantinople vrillaient lentement, au grès de la brise… Voir cela la galvanisa et elle reprit sa course folle. Mais alors qu’elle avançait, tenant le petit contre elle, elle sentait sa vie s’enfuir lentement mais indéniablement de son corps meurtrit par l’accouchement et les violences subit par cet homme. Elle tiendrait. Pour la survie de son enfant, elle survivrait.

    Avant qu’elle n’est le temps de faire quoique ce soit, la sensation d’étouffement la reprit d’un coup alors qu’une puissante bourrasque la prit sur le flan. Elle gémit en écarquillant les yeux. Elle devait le retrouver, elle devait protéger sa progéniture, elle le devait. A l’idée qu’il lui arrive malheur, à l’idée de ne pas être assez forte tandis que la nature s’efforçait de la chasser loin de tout, de la priver de sa seule chance de sauver son enfant. Elle devait se calmer, mais les bruits reprirent, sourds pour une oreille normale, hurlement d’agonie pour elle… Elle ne savait pas quel chemin prendre, son corps ne lui obéissait plus. Puis cette cage de chaire se mit à trembler, comme prit d’hystérie. La mort la poursuivait. Ce soir était celui de son trépas, elle le sentait.

    Les rugissements du vent cessèrent en même temps que les chuchotements d’agonie, la tension redescendant. Elle put à nouveau respirer, tétanisée. Sa jambe bougea ! Alors, difficilement, elle se remit debout. L’air sentait la pluie. Tout sauf ça. Elle devait protéger son enfant. Il le fallait… Sa main se posa d’elle-même sur le sol, lentement, son esprit reprit le pouvoir sur ses peurs et elle fut debout. D’abord oscillante, elle put rapidement se tenir à nouveau droite et se calmer. Du moins, essayer. Son regard croisa celui émeraude du bambin et son cœur se brisa. Sans un mot, elle reprit sa route, voulant sauver sa fille. Mais son destin semblait scellé, lié à celui de son poursuivant. Le vent lui rugit son désaccord et elle ne put faire un pas de plus. Lorsqu’un calme plat retomba, elle fit face à cet homme que le destin semblait mettre sur sa route. Elle ouvrit la bouche et se mit à parler, incohérente, hagarde.

    -Pitié… Laisse-moi sauver l’enfant, je te suivrais, mais par Athéna, laisse-moi sauver notre fille ! Je t’en supplie Valentys…

    Devant elle se tenait un homme à la chevelure couleur corail, le visage dévasté par la douleur. En le regardant, elle constata que sa fille avait les yeux de son amant et bourreau. Pourrait-elle sauver le fruit de leur amour ? Elle ne voulait pas que sa fille soit un marina comme son père et lui ne voulait pas qu’elle soit un saint comme sa mère.

    -Je refuse Astréa… Elle sera protégée et aimée parmi les miens. Vient, renie Athéna et jure allégeance à Poséidon, on pourra te sauver là-bas… Mon amour…

    -Je t’aime… Mais réfléchis un tant soit peu. Le Sanctuaire est sous la protection d’Athéna. Il n’y a aucun endroit où notre fille sera plus en sécurité. Poséidon n’est même pas encore réincarné, où la mettrons en sécurité ? Je ne veux pas qu’elle passe sa vie à fuir parce que nous avons tous deux fauté envers nos divinités. De plus les berserkers sont là, la guerre est bel et bien présente. Comment veux-tu que j’ai confiance alors que le monde est en proie aux flammes ? Que l’enfer risque de se déchaîner sur terre à n’importe quel moment ? La protection de la déesse englobe la terre sacrée, de plus les Belisarius sauront la protéger le temps de voir si le cosmos s'éveil ou non elle! Je t’en conjure… Donnons-lui toutes les chances de pouvoir vivre…

    Elle pleurait. Se valeureux chevalier d’argent pleurait. Car elle perdait sa fille et mourrait sans pourvoir regarder son enfant grandir. L’accouchement avait été terrible, punition divine d’avoir partagé son cœur entre la déesse et un ennemi. Son cosmos quittait son corps, seule la force de sa volonté la maintenait debout. Comme mu par le destin, Valentys la prit dans ses bras au moment où elle s’affaissait. Il pleurait tout autant que sa belle, mais pas uniquement par la potentielle perte de sa fille, mais aussi car il sentait la mort imminente de ce chevalier qu’il aimait. A cet instant précis, il haïssait tous les dieux de l’univers, abhorrant leurs guerres futiles. Comment ceux-ci pouvaient-ils être aussi égoïstes ? Ils se battaient, utilisant les humains comme de la chair à canon au lieu de prendre leur courage à deux mains et de s’affronter eux même.

    Ce marina, autrefois si fière et prompt à lutter pour son dieu était anéantit en assistant à la mort de sa moitié. Il pleurait alors que la belle brune rendait son dernier souffle dans une ultime déclaration d’amour. Alors, avec une infinie délicatesse, contrastant avec sa puissance, il prit le petit être qui gémissait tristement dans les bras de sa défunte mère. Il ne pouvait plus rien pour celle qu’il aimait, mais il pouvait encore honorer sa dernière volonté, quitte à en avoir le cœur détruit définitivement. Il se releva, lentement, imposant sa puissante stature face aux éléments déchaînés. La Terre n’était pas satisfaite de ce sacrifice. Il n’y avait pas d’une vie pour une vie. Car il n’y avait aucune compassion divine. Aucun geste de pitié pour cette nouvelle vie, pour cette nouvelle innocence apparue sur terre. Le vent rugit, comme une ultime menace avant que la sentence ne tombe.

    Abandonnant le corps de sa douce, il gravit lentement mais sûrement les falaises qui le séparait de Constantinople, si cher au cœur d’Astréa. Il s’arrêta en protégeant le petit corps si faible qui s’agitait contre son torse. Devant lui, la ville semblait si calme, si… Tranquille… Il inspira puis avança, luttant contre ses pulsions. Contre son envie de faire demi-tour. Il comprit qu’il ne pourrait pas continuer à servir Poséidon après cela, il n’avait plus fois en personne. Il se délesta donc de son armure, renonçant ainsi au combat, abandonnant son titre de marina. Il se glissa silencieusement, traversant les ruelles à la recherche de cette villa, conscient qu’il n’avait plus aucun avenir possible dans ce monde, il était un traître aux yeux des siens, un ennemi aux yeux des autres. Que faire, où aller ? Il ne voulait pas y pensé. Il s’arrêta dans l’ombre d’une bâtisse. Devant lui se tenait l’endroit où vivrait sa fille. La demeure était grande, luxueuse, mais il doutait qu’elle puisse être heureuse ici. Il baisa les yeux sur son enfant, avant d’être happé par le regard émeraude de cette petite chose. Au fond d’elle, il ressentit un puissant cosmos, emplit de bonté et d’amour. Tant d’abnégation dans un si petit corps lui fit perdre tous ses moyens. Il s’effondra, tombant sur ses genoux, pleurant, le cœur apaisé.

    Il ne pouvait quitter les yeux de sa fille, pleurant sans honte tandis qu’une vision d’un autre temps, d’une autre époque emplit son esprit. Un temps futur, lointain, qu’il ne connaîtrait jamais. Il la vit, grande, femme, portant une armure violette, reluisante sous les rayons chauds du soleil. Elle semblait heureuse, ses yeux brillant tandis qu’elle posait le regard sur un homme. Celui-ci semblait satisfait, ne se rendant pas compte de l’amour que sa fille lui portait. Un amour fraternel, puissant et loyal. Elle riait. Elle était désormais un chevalier d’Athéna. La vision changea et il l’a vit sur un champ de bataille, mettant sa vie en jeu pour les siens, se battant avec le courage de sa mère et la fougue du sang marina qui coulait en elle. Oui sa fille accomplirait des miracles. Son cosmos étant profondément bon, il dut la regarder pleurer la mort d’un chevalier ennemi, elle n’avait pas su le résonner et pleurait son trépas. Bien qu’elle soit consciente que les guerres apportent leur lot de mort et de désespoir, cette enfant était si pure que même la mort d’un être qui avait attenté à sa vie lui brisait le cœur. L’ancien marina ferma les yeux. Son cœur était emplit de paix et d’amour, pour la première fois de sa longue et triste vie il était apaisée, acceptant son destin. Il avait parfaitement conscience que cette vision lui avait été envoyé par Athéna, pour l’apaiser, une promesse d’un futur où sa descendante serait en vie. Il avait maintenant une preuve que sa fille lui survivrait, qu’elle serait bonne et juste. Une lueur d’espoir et d’amour pure parmi le désespoir de l’humanité. Il se surprit à sourire, rouvrant les yeux pour embrasser le front de son enfant.

    Il se releva, droit, et avança vers la villa. La lune l’éclairait telle une âme rédemptrice accomplissant son acte de pénitence. Il déposa sa fille au pied de cet établissement empli d’amour puis, prit d’une pulsion, il retira le collier qu’il portait. Un pendentif pendait au bout de cette chaîne : l’entrelacement du trident de Poséidon et du sceptre d’Athéna. Symbole de paix qu’il avait reçu de sa douce moitié quelques mois plus tôt. Il le mit autour du coup du poupon et il aperçut un papier, entremêlé dans les plis de sa couverture. Dessus, outre sa ligné maternelle et paternelle, il y avait un nom. Eurydice. Des larmes de joie coulaient le long de ses joues. Ainsi Astrea avait donné le nom de sa propre mère à leur fille…

    Il frappa trois coups à la porte avant de retourner dans la ruelle, caché aux yeux de tous. Quelques secondes plus tard, une femme d’un certain âge vint ouvrir. Elle chercha à hauteur d’yeux qui avait bien pu toquer avant qu'elle ne les écarquille et regarda à ses pieds. Dès que leurs regards de croisèrent, le visage dur et bougon devint une mosaïque de tendresse et de gentillesse. La vielle femme se baisa et prit l’enfant contre sons seins, la berçant en tentant de trouver qui avait bien pu laisser un être si fragile à la merci des éléments. Mais elle ne vit rien d’autre que la pleine lune, illuminant les rues désertes. La porte se referma et Valentys resta de longue minutes, tiraillé entre l’envie de récupérer sa petite et celle de partir pour la laisser suivre son destin.

    Si seulement la vie était plus douce et les punitions divines moindres. Au moment où Valentys décida de partir, laissant sa file au bon soin des Belisarius, un puissant cosmos éclata, électrisant l’air. Une puissance telle ne pouvait émaner que d’un berserker.

    Ainsi les guerriers d'Arès étaient bel et bien de retour en ce monde. Autrefois, il aurait laissé le sanctuaire se charger de ça. Mais plus maintenant. Ce combat là le regardait tant que sa fille vivrait ici. Ainsi, lorsque le cosmos éclata, explosant tout sur son passage, il se mit en travers de celui-ci et utilisa sa propre force, puissant jusqu’à la dernière lueur de vie, la transformant en cosmos, pour créer un bouclier de protection autour de la demeure des Belisarius. Il sauverait son enfant. Il sauverait ce en quoi croyait sa douce. Alors qu’une lumière dorée l’engloba, son corps lui-même devint cosmos, s’effritant tandis la puissance démoniaque luttait pour passer, pour tout détruire. Dans un dernier effort, ultime prière envers Poséidon et Athéna, il concentra toute sa volonté, son amour et sa vie, créant ainsi un miracle : le cosmos sombre recula. Alors que son corps se désintégrait au gré d’une douce brise, il se retourna légèrement et regarda la villa en souriant. A jamais sa descendance serait en sécurité. Il leva le visage vers le ciel étoilé, conscient qu’un combat venait de s’engager pour la protection de Constantinople, et ferma les yeux, l’âme en paix. Alors que sa vie et son corps devinrent cosmos, il espéra ne faire qu’un avec sa propre fille, devenir sa force et son courage, comme une rédemption de ses actes passés. Seul le temps nous dira si cette requête ultime d’un père donnant sa vie pour sa fille sera exaucée ou non…

    ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦

    Jamais, de tout temps, les Belisarius n’avait connu une enfant si contradictoire. Eurydice était une petite fille pleine de vie, croquant celle-ci à pleine dent, devenant limite casse-cou par moment. Pour sauver un oisillon, elle pouvait braver monts et torrents, vents violent et grêle. Cette douce enfant aimait voir vivre les créatures que la nature offrait. Elle respectait Athéna avec autant de ferveur et d’amour qu’elle respectait Gaïa, Arès, Déméter, Poséidon… Tous les dieux de tous les panthéons qu’elle connaissait. Car si chaque être à une place, chaque dieu est là pour une bonne raison. Alors oui, trop de bonté contrastait avec son envie de combattre pour la paix, la liberté et l’amour. Tout commença pour elle quand elle vit un jeune garde, âgé de quinze ans, apprendre à ce battre avec ses petits poings. Ce jour-là, la douce enfant sut que plus tard, elle serait elle-même quelqu'un capable de défendre les plus faible.

    La première fois qu’elle ressentit l’immensité du cosmos, ce fut au départ de Julius, l'un de ses grands frères. Ses pleurs, sa douleur, sa tristesse. Tout explosa autour d'elle, faisant trembler la villa, cette bâtisse si imposante, frissonnant comme un brin de paille face à la détresse d'une enfant. A trois ans, elle laissa exprimer pour la première fois la force de l'univers qui vibrait en elle. Au final, elle ne resta que peu de temps au seins de cette famille l'ayant adoptée, l'aîné des fils de la famille la conduisant à travers la Grèce pour l'amener là où elle continuerait ça vie, là où lui enseignerait à utiliser ses dons pour le bien de tous. Le sanctuaire de la déesse Athéna.

    Elle fut confiée à une femme pour ses premières années au seins du Sanctuaire. Une vieille nourrice qui lui apprit les fondements de la chevalerie divine. A travers cet entrainement, elle comprit que personne n’était mauvais et qu’il n’y avait pas de cosmos sombre comme elle le pensait au début. Non, le cosmos n’était ni bon ni mauvais. Ce n’est que l’usage que nous en faisons qui est abjecte ou non. Une enfant de cinq ans venait de comprendre ceci, alors que bien des chevaliers, peu importe leur camp, n’avait jamais compris cela. Dès lors, elle suivit assidûment pendant deux ans l’entrainement qui subissait les jeunes apprentis avant de s’enfuir en courant, zigzagant entre les arbres jusqu’à la cascade cachée dans les bois où elle tentait de faire éclater son cosmos, suivant les conseils que la nourrice donnait à ses élèves. Elle mit de long mois à comprendre, seule, comment concentrer son âme dans son poing pour tout relâcher. Malheureusement, quand elle réussit enfin, elle faillit bien y rester. Avoir un entrainement aussi dur et dangereux sans maître pour être guidé, pouvait causer la perte de l’inconscient.

    Ce fut un apprenti qui le retrouva, étendu sur le sol, sans connaissance. A son réveil, un chevalier se tenait devant elle, semblant dubitatif qu’une enfant comme elle est pu créer cette perturbation dans le cosmos. Après tout, pouvait-elle réellement faire cela sans que personne ne le lui est appris ? La réponse vint naturellement quand elle lui expliqua ce qu’elle avait ressenti : l’univers se mouvant dans son corps, se concentrant en un poing bien précis, tourbillonnant pour prendre la forme d’une galaxie dans son poing et éclater en un big bang ultime lorsqu’elle relâchait le mouvement de son petit bras avant de frapper la pierre. Seul quelqu’un ayant ressenti cela pouvait l’expliquer avec tant de précision et de passion. Alors, la jeune enfant du avouer avoir écouté les cours que le maître donnait à l’élève, essayant de son côté. Il va de soi qu’elle fut longuement réprimandée sur les conséquences d’un tel acte, la dangerosité d’effectuer une manipulation du cosmos pour une novice comme elle, sans encadrement. Alors le chevalier, suite que supplication de la douce enfant, demanda à son successeur de prendre la petite en charge quand ils seraient au sanctuaire. Suite à cela, Eurydice entreprit de ne jamais rater un cours de son nouveau maître.

    A cette époque elle ne le savait pas, mais le sanctuaire était entré en guerre. Certes, le grand Pope était l’autorité suprême ici-bas, en l’absence de la déesse, mais pourquoi jugeait-il aussi catégoriquement ceux qu'il prétendait être des ennemis ? Il était le représentant de la déesse sur terre, et elle n’était que bienveillance.

    Tant de mort et de haine eurent raison de la candeur de notre douce Eurydice. Dès qu’une vie s’éteignait en terre sainte, une plaie béante s’ouvrait en elle, comme si on arrachait un peu de son être. Elle pleurait, en silence, alors que les autres enfants autour d’elle ne ressentaient rien de diffèrent les changements dans les flux du cosmos. L’énergie du tout de l’univers était perturbée, déchiré. Alors qu’elle pleurait, la vieille nourrice vint la voir, la questionnant sur ses pleurs.

    -Meb… Pourquoi tu ne ressens pas ça ? Ils meurent tous, pourquoi les dieux se font la guerre au lieu de s’entraider et vivre en harmonie ? L’univers n’est-il pas assez grand ? J’ai mal là, quand quelqu’un meurt.

    La vieille nourrice ne put donner de réponse à l’enfant alors que celle-ci indiquait son coeur Tout le sanctuaire était en deuil et affaiblit. Le disciple et la jeune enfant eurent le cœur brisé, ayant perdu celui qu’ils considéraient comme leur père. Rapidement la jeune enfant comprit qu’elle souffrirait tout au long de sa vie si elle ne changeait pas. Mais pouvait-elle réellement changer ? Mettre de côté son moi profond pour devenir une fille comme une autre ? A ne pas souffrir autant tandis que l’équilibre universelle était bouleversé ? Que les règles de vie et de mort se modifiaient au bon gré des dieux et de leurs caprices ? Elle posa la question à un chevalier qu’elle rencontra un beau jour, blessé et qui comptait les histoires de tous ses héros méconnus du monde : les Saint d’Athéna. Il fut extrêmement étonné qu’une enfant si jeune puisse poser une question pareille alors qu’elle aurait dû être heureuse et vivre.

    -Tu sais gamine, dans le grand jeu de l’univers, chacun à un rôle et doit le tenir. Le destin est une chose que même les dieux ne peuvent contrôler. Si les Moires ont décidées de couper le fil de ta vie, elles le feront car c’est leurs rôles. Les dieux font tout pour faciliter la vie des leurs, mais leurs querelles ancestrales sont là pour maintenir un équilibre fondamental et éternel entre la lumière et les ténèbres. Ne t’es-tu jamais demander pourquoi le cosmos de nos assaillants sont-ils si mélancolique ou triste ? Personne n’aime réellement ce battre, mais protéger ceux qui leurs son cher, ils se battront à mort. Eux et nous sommes semblables, quoi que l’on te dise. Respecte toujours ton adversaire et les dieux, puisse-tu vivre en ne souffrant jamais…

    Il lui avait ébouriffé les cheveux en souriant, ne s’attendant pas à ce qu’elle comprenne tout. Hors c’est ce jour-là, parmi tant d’autre, qu’elle choisit d’honorer tous les dieux que contenait le panthéon Grecque, de respecter ceux des autres panthéons. Si depuis longtemps déjà elle les aimait tous, jamais elle n’avait ressenti le besoin de les honorer ainsi. Du jour au lendemain, elle arriva devant Maäs, anciennement l’apprenti qui l’entraînait, vêtu d’une tunique de combat, ses long cheveux roux attaché en un chignon strict et portant le masque des femmes guerrière. Oui, elle le supplia de la prendre comme apprenti à son tour, exposant ses raisons : elle voulait être capable de défendre la vie et l’espoir sur terre. Il refusa, n’étant pas chevalier lui-même, comment pouvait-il prendre un apprenti ? Mais elle insista, jouant sur sa faiblesse actuelle et sa facilité d’apprentissage, prenant en exemple le fait qu’elle sache ressentir le cosmos tout autour d’elle, avouant ce qu’elle n’avait jamais dit à quiconque : elle le ressentait depuis toujours mais jusqu’à son incident, elle ne savait pas ce que c’était. Des jours durant, elle le harcela, lui demandant finalement de simplement lui apprendre à se battre, être capable de défendre la veuve et l'orphelin s’il venait à disparaître car rien en ce bas monde n’est éternel, pas même les dieux. Jouant ainsi sur les sentiments du jeune homme, elle obtint gain de cause et ainsi commença un long et fastidieux entrainement.

    Il n’était pas chevalier, mais c’était simplement parce qu’il avait refusé de porter l’armure au décès de son maître. Pourquoi ? Elle n’en savait rien, mais une chose était sûr : il était fait pour cela. Contrairement à la jeune Eurydice. Elle avait maintenant dix ans et suivait les cours de Maäs depuis près de trois ans. Elle avait progressé, était rapide et légère, mais elle avait une difficulté quasi insurmontable à porter les coups. Ce n’était pas dans sa nature si douce. Plus d’une fois, elle avait pleuré en silence sous son masque pendant un combat, se répugnant à frapper son adversaire, quel qu’il soit. Un beau jour,son maître lui demanda de s’asseoir, à l’issus d’un énième combat qu’elle avait perdu avec un autre apprenti.

    -Es-tu certaine de vouloir devenir chevalier ? Tu n’es pas faite pour cela, tu pleures quand tu frappes et souffre de voir ton adversaire blessé. Pourquoi t’obstines-tu ainsi ? Tu seras bien incapable de gagner le combat pour une armure. Tu n’es pas faible, mais ta pitié et ton amour des autres te rend faible. Tu dois t’endurcir.

    -Oui, je vais le devenir. Non pas pour vous prouver que j’en suis capable, mais parce que c’est dans l’équilibre des choses. Comment le monde pourrait-il continuer de tourner si tous les combattants sont sans pitié ? Juste apte à tuer sans vouloir se repentir de tels actes par la suite ? Je doute que la déesse accepte de telles personnes pour protéger la paix. Avant de savoir gagner, ne devrais-je pas connaître le gout amer de la défaite ? Après tout, les chevaliers se battent pour l’amour et la paix, mais devraient-ils pas ressentir ça envers n’importe quel adversaire ? On ne voit les choses que de notre point de vue, mais de leurs côtés, ne souffrent-ils pas autant ? N’ont-ils pas perdu tout espoir ? Il me semble que par respect pour leurs vies nous nous devons de ressentir autant de pitié que d’amour pour eux. Quitte à en souffrir. Car ôter une vie, c’est brisé l’équilibre de l’univers. Pour une vie prise des ténèbres, une sera prise à la lumière.

    Il regarda longuement cette enfant si particulière, ne disant rien. Puis il hocha la tête avant de se lever. Il domina la petite de toute sa taille, cachant même le soleil, pourtant haut à cette heure-ci de la journée.

    - Souviens-toi, tous ceux qui s'opposent à nous ne sont pas juste. Lorsqu'il faut se battre c'est de guerrier à guerrier, un contre un, sans aide, car tel est la Loi du Sanctuaire et la voie pour trouver ton honneur. Notre force vient de notre désir de protéger toute vie qui ne peut se défendre elle-même.

    La jeune apprentie regarda son maître, sous son masque, des larmes coulèrent à la pensée de toutes ses vies détruites par les guerres. Il avait raison. Elle était faible. Elle changerait. Dès lors, les entraînements se firent encore plus éreintants, plus poussés. Elle avait eu l’impression de souffrir jusqu’à maintenant, là, elle comprit qu’il l’avait épargnée, doutant de sa motivation. Elle ne l’appela plus une seule fois Maäs, il était devenu le Maître. Mais rien ne changea fondamentalement entre eux. A part peut-être qu’elle s’était mise à le vouvoyer en signe de respect, mais le lien affectif qui les unissait était toujours présent. Ils se taquinèrent toujours autant, rirent toujours ensemble et s’aidèrent quand ça n’allait pas. Une ombre au tableau : au fil du temps, Eurydice mis un fossé entre eux deux : elle ne voulait pas ternir la réputation de son maître sous prétexte qu’il la connaissait depuis presque toujours. Elle ne voulait pas que les autres pensent qu’elle avait un traitement de faveur. Pourtant, rien n’y faisait, leur lien était trop profondément ancré dans le cœur et le cosmos de l’enfant.

    Les années passèrent et la douce Eurydice grandit. Elle s’était endurcie, ou du moins les gens le croyaient-ils, car au fond d’elle, elle souffrait. Elle avait aujourd’hui dix-sept ans et était la jeune femme la plus fière du sanctuaire : son maître était un véritable chevalier. Il avait enfin accepté d’être le chevalier. Quoi de mieux ? Et surtout, il avait accepté d’être son véritable maître, de lui imposer un entrainement draconien. De par la plait ouverte du à la mort de l’ancien maître, celui-ci ne laissait rien passer. Pas une erreur n’était tolérée. Il était puissant. Il était tellement puissant et tellement imposant que la jeune fille avait la sensation que rien ne pouvait renverser cette montagne. Elle l’aimait. De tout son cœur, elle l’aimait. Comme on aime un maître, un frère. Il était sa famille. Tout du moins ce qu'il s'en rapprochait le plus...

    Pourtant, de temps en temps, elle repensait à sa famille. Les Belarius. Ils lui manquaient. Mais de jour en jour, en suivant les consignes de son maître, la douce femme au visage caché se transforma. Elle devint plus mince, plus élancée, ses formes se dessinèrent alors que son corps ce fortifiait. Rien au monde ne saurait dire ce qu’il se passait sous ce masque en fer, mais la douce enfant devenait femme et chevalier. Elle ne l’avouerait jamais mais depuis ce jour où le chevalier blessé lui avait parlé, elle gardait les meilleurs morceaux de sa nourriture pour les verser dans le brasero qui brûlait au centre de la pièce où elle prenait ses repas. Elle venait toujours manger après les autres, pour ne pas être dérangée. Et tandis qu’elle honorait les dieux avec ses offrandes de nourritures, elle les priait, les remerciant pour la vie qui lui avait été accordée, pour la nourriture mise sur la table, pour la santé de ceux qu’elle aimait. Et chaque dieu était remercié comme il se doit. Les jours où elle ne s’entraînait pas, ceux où son maître n'était pas là, elle parlait avec une autre jeune femme, dont elle ne connaissait pas le nom. Mais elles étaient assises là, sur le sommet de la falaise surplombant le sanctuaire. Cette falaise, recouverte d’herbe, était l’endroit favori de l’apprenti. Ici elle pouvait méditer et réfléchir à ce qui l’entourait. Car maintes questions restaient sans réponse pour elle. Mais à quoi bon vous les transmettre ? Vous seriez bien incapable d’y répondre.

    Cette femme, blonde comme les blés, douce comme la rosée du matin, aimait se tenir en tailleur et gardait les yeux fermés. La regarder méditer était la plus belle chose qu’il eut était donné de voir à Eurydice. Jamais elle n’osa lui demander son nom, mais ce fut le cœur lourd qu’elle découvrit la disparition de celle-ci. L’apprenti désespérait de comprendre le monde et les aspirations des dieux. Elle dut s’entraîner presque seule, ne voyant que très peu voir jamais son maître car il était l’un des chevaliers le plus souvent envoyer en guerre. Ce qui n’arrangea pas sa vision des choses et de la tournure que prenait la jeune femme. Mais les ennemis prirent tellement de vie que la jeune Eurydice finit par perdre connaissance. Tans de chamboulement dans l'équilibre du cosmos la bouleversait, la brisant lentement. Elle comprit dès ce jour qu'elle était faible, inutile. Quel que soit son lien, aussi étroit soit-il, avec le cosmos, elle ne serait jamais capable de défendre le sanctuaire. Elle ne serait que de la chair à canon pour Athéna, incapable de défendre ceux qu’elle aimait. Elle refusait d’être une faiblarde que l’on passerait son temps à sauver. Ses sentiments et émotions la mèneraient à sa perte.

    Au final, elle finit par créer sa coquille, devenant insensible, bloquant toutes émotions. Car il n’y a qu’ainsi qu’elle pouvait se battre. Mais hors combat, loin des yeux du monde, elle redevenait cette enfant si douce, le cœur sur la main. Mais personne ne le savait. Lentement, tous ses amis s’éloignaient d’elle, déçu d’un tel changement dans son comportement. Elle ne riait plus en publique, regardait ses adversaire de haut quand elle les battait. Eurydice détestait ça, tout comme son maître qui décida un jour de l’affronter, sans son armure. Le combat dura moins de deux minutes, le chevalier n’ayant pas ménagé sa disciple. Puis il se planta devant elle, la regardant froidement, déçu lui aussi.

    -Est-ce là tout ce dont tu es capable? Là que t'a conduit mon entraînement, celui dans lequel je me suis investi pour toi, croyant en toi et en ton avenir. C'est donc cela la force que tu me proposes quand tu te renfermes et devient plus aigris que le reste de ce monde? Si c'est ce que tu penses devoir être pour devenir chevalier abandonne ton masque et pars car il n'y a aucun honneur à se battre de la sorte ? Sais-tu pourquoi tu as perdu? Et épargnes moi le couplet sur le fait que tu es plus faible et autres âneries. Penses-tu réellement que c'est en cachant tes sentiments que tu deviendras une meilleure Saint? Crois-tu que je cache une seule once de ce que je ressens lorsque je me bats?

    Il laissa quelques secondes à son élève pour diriger ses paroles et lui tendit la main.

    -Lorsque je me bats je le fais en pensant à chaque personne en ce monde qui souffre, chaque personne qui meurt parce que quelqu'un de plus fort à décider de dicter sa Loi, chaque fois que je déploie mon cosmos je le fais en pensant à ceux qui me succéderont, pour qu'ils soient fier de moi, qu'ils puissent retenir quelque chose et qu'en attendant que leur moment vienne à eux aussi de se battre pour la Paix, L'Amour et la Justice en ce monde, alors moi je me dresse entre eux et ceux qui veulent les détruire. C'est ainsi qu'il te faut te battre Eurydice, conserve ce qui fait de toi une futur Saint, conserve ce que tu es et bats toi pour ce que tu veux. Je ne veux pas d'un miroir sans sentiments, je veux voir la jeune fille pleine de vie et d'amour pour son prochain. Je ne te force pas à devenir chevalier, tu peux arrêter à tout moment, mais souviens toi à jamais, que quoique tu décides, tu dois vivres pour protéger ceux qui ne peuvent se défendre eux même. Empoigne ma main, redeviens celle que tu étais et regagne ta fierté.

    -C’est vous. Vous m’avez dit que ce que j’étais me rendait faible ! Je tente tout ce que je peux car je veux protéger la vie ! Pas que la mienne, celle de tout le monde, y compris celle de nos ennemis ! Je hais l’idée de prendre une vie, je hais devoir faire du mal à quelqu’un, vous ne voyez rien, mais jours après jours je pleure sous mon masque ! Je veux devenir chevalier, quitte à répugner ce que je suis car nous en avons besoin ! Comment puis-je le faire alors que je ne suis qu’une idiote incapable de ressentir le besoin de frapper ? Comment pouvez-vous le comprendre alors que vous ne vous êtes jamais réellement inquiétez de ce que je pouvais ressentir ? Ce masque que je porte cache ma tristesse et ma douleur, même dans mon cosmos vous ne l’avez pas ressenti ! Nous sommes dans une période de guerre, j’aime la vie, la paix et l’harmonie de l’univers ! Je veux les défendre, mais comment faire, alors que personne ne se prend la peine de m’expliquer comment associer les deux partis de moi qui se batte sans cesse en duel ?

    Elle le regardait, tremblante de colère réprimée trop longtemps, de haine envers elle-même. Pour la première fois depuis qu'elle était apprenti, elle avait ouvert son sac et le flot de parole et de reproche était sorti sans qu'elle ne puisse rien faire, elle en avait besoin. Soit elle ne faisait pas tout comme il fallait, mais comment pouvait-elle évoluer si son maître ne la comprenait pas. Pour la première fois depuis le début de sa formation, elle doutait de son choix de vie, de sa voie. Le visage de Maäs se ferma aussitôt sur ces paroles, elle en avait trop ou pas assez dit, elle lui reprochait d'être tout ce qu'il n'était pas, de ne pas voir tout ce qu'il avait vu et tenté de lui expliquer depuis autant de temps, il se contenta alors de dire ces quelques mots...

    -Crois-tu seulement que j'ignore tes sentiments? Crois-tu pouvoir me dire pourquoi mon maître est mort? Crois-tu que je n'ai pas pleuré sa mort et celle de tous les autres saints? Je l'ai vu se sacrifier m'ordonnant de fuir pour me protéger et moi bien trop faible pour faire face, j'ai dû me retourner avec la promesse que je le reverrai demain. Le seul mensonge qu'il n'ai jamais proféré contre moi. Mais dis-moi Eurydice, t'ai-je seulement déjà mentit?

    Il connaissait déjà la réponse, peut être justement n'avait-il pas assez mentit à la jeune femme, il lui avait dit chacun de ses défauts mais avait peut-être manqué de tact pour lui expliquer ce qu'il voulait dire et elle avait manqué d'assurance pour le lui demander. Il s'agenouilla alors devant elle pour se mettre à sa hauteur, posant sa main sur son épaule et continua.

    -Je n'ai peut-être pas été le professeur dont tu rêvais, tu penses que je ne me soucie pas du sort de nos ennemis, mais je sais tout comme l'homme que je peux affronter, que je suis prêt autant que lui à me battre pour ce en quoi je crois, pour protéger les miens. Ce n'était pas le cas pour les berserkers, ils ne voulaient que notre mort à tous pour régner sur un monde de mort. Mais je n'ai pas oublié les mots de mon maître. Je ne prends pas la vie de mes ennemis par plaisir, mais je sais que si je ne m'oppose pas à eux, alors ils toucheront à ceux que j'aime et ça, je ne peux le tolérer. Comment associer ces deux parties qui s'opposent en toi? Ce monde a besoin de gens comme toi Eurydice, continue d'aimer la vie, la paix et l'harmonie, mais tu dois comprendre également que tes adversaires seront sans pitié, si tu hésites face à eux, c'est toi qui seras perdu et ça, je m'y refuse.

    Il lui avait finalement sourit et attendit. Alors l’élève se releva lentement et, pour la première fois en dix ans, elle retira son masque. Son regard émeraude croisa celui de maître, les yeux emplis de larme. Elle avait tant changé, mais cela ne lui importait pas. Puis elle lâcha son masque, laissant ses larmes couler, montrant sa faiblesse pour la première fois depuis si longtemps alors que celui-ci restait planté là, complètement choqué de ce qu’il voyait. Eurydice sans masque. Femme et plus enfant. Brisant la règle ancestrale.

    -Je ne serais jamais faite pour être chevalier. J’aurais mieux fait de quitter le sanctuaire et de disparaître au lieu d’apporter la honte et le déshonneur ici…

    Puis elle se retourna, sans un regard pour celui qui fut son maître, et prit la fuite en courant, laissant le vent la porter, dévalant les falaises du sanctuaire, voulant disparaître loin de tout cela, fermant les yeux tandis que les larmes coulaient. Longtemps. Sa fuite dura longtemps, le sanctuaire étant immense. Ses jambes hurlaient de douleur mais elle ne s’arrêta pas, elle ne pouvait plus rester ici. Puis elle se stoppa d’un coup, les yeux écarquillé. Devant elle se tenait le monde extérieur. La jeunes femmes se rendait compte qu'elle ne savait pas où aller. Les Belisarius l'accepteraient-il a nouveau en leur sein? Existait-elle seulement encore pour eux?

    L’ancien apprenti se tenait là, debout face au monde… Son maître arriva peut après elle, mettant simplement une main sur l’épaule de sa disciple. Les mots ne servaient plus à rien, la vérité éclatait aux yeux de la jeune femme. Ils restèrent longtemps ainsi, sans bouger, face au monde. Elle reprit son masque, comprenant que désormais, le monde avait besoin d'elle. Elle apprendrait à unir ses deux moitiés d'âme en une. Et comme pour symboliser sa décision, elle demanda à son maître de l’emmener chez le tatoueur du sanctuaire. Là, à la plus grande surprise, elle ne demanda pas un, mais treize tatouages, endurant la douleur des milliers de coupures pour ressortir de là avec les douze signes astrologiques sur ses deux avant-bras et la chouette de la déesse sur sa nuque. Ainsi, quel que soit les obstacles ou les adversaires, elle lutterait pour protéger la vie sur terre.

    A peine un an plus tard, là, dans ce petit havre de paix, dans cette arène, sous des centaines de regards, une jeune femme se tiens debout. Si pour nous, qui la regardons, elle semble seule avec cette mère et son enfant, pour elle, il y a des dizaines de personnes. Devant elle, se tiens un puissant adversaire et un dilemme monumental. Elle ne peut repartir qu’avec l’une des deux. Et le choix de qui dois vivre ou non lui revient. Elle tremble, épuisée, son physique et son mental mit à rude épreuve, repoussant les limites de son être.

    -Allons, choisi, ou mourrez tous !

    L’homme qui se tenait devant elle souriait. Ce rictus plein de haine ne fit qu’augmenter la colère de la douce enfant. Sous son masque, ses yeux s’illuminèrent et elle se détendit d’un coup, de redressant en quittant sa garde avant de lever le visage vers cet homme tortionnaire et manipulateur qui attendait d’elle un choix impossible. Alors qu’il vit cela, l’ennemi sembla perdre patience et lança une attaque meurtrière, droit sur la mère et l’enfant. Mais Eurydice fut plus rapide et, utilisant son cosmos, elle dévia, non, elle attira l’attaque sur elle, le prenant de plein fouet. La puissance de celle-ci faillit faire tomber son masque alors que la jeune femme s’envolait tel un pantin désarticulé. L’atterrissage fut lourd, violent et douloureux. Un simple gémissement s’échappa de ses lèvres fendues alors que tout autour d’elle se brouilla. Alors que quelques secondes auparavant, elle avait été dans une salle sombre, elle été dorénavant dans l’arène où sont épreuve avait commencée. Elle se releva lentement, pleine d’incompréhension tandis que une voix résonna à travers les gradins. Elle s’inclina difficilement en l’écoutant, alors qu’il dévoilait l’armure de Cassiopée.

    -Eurydice Belisarius, disciple de Maäs, aujourd’hui tu t’es montrée digne de devenir un chevalier d’Athéna, digne d’être un bouclier pour les faibles faces aux plus puissants. Ainsi, reçoit ton armure, celle de Cassiopée, la mère protégeant l’enfant. Aujourd’hui tu as prouvé que tu étais capable de sacrifier ta propre vie pour sauver la vie d’autre personne. Ton abnégation et ton sens du devoir ont eu raison de l’illusion créé. Relève-toi et porte ton armure, chevalier.

    Alors elle se redressa, l’armure entra en résonance avec son cosmos, les liant toutes deux jusqu’à la mort. Une lueur d'un doux violet émana du nouveau chevalier, se rependant autour de la protection sacrée. Puis, quand le lien entre les deux fut puissant, l’armure s’éleva dans les airs, se disloquant pour changer de forme avant de venir se poser tel un papillon sur Eurydice. En quelques secondes, la femme passa de disciple à chevalier. Elle était fière. Elle avait réussi, grâce à son maître, grâce à la déesse, à devenir l’une des gardiennes de la paix et de l’harmonie sur terre. Le Pope parla, les chevaliers l’acclamèrent, mais elle ne les écoutait pas, devant elle se tenait son ancien maître. Il ne dit rien, mais son sourire emplit de fierté valait tous les discours du monde. Elle avait réussi. Et pour célébrer cela, elle alla se faire faire son dernier tatouage : un dragon sur son mollet, symbolisant la sagesse dont elle devrait désormais faire preuve en tant que chevalier au service de la justice et de la paix.

    Et maintenant, viendrez-vous suivre le commencement de sa nouvelle vie avec nous ?



Et vous, qui êtes vous ?

    Age : 22 bientôt
    Avatar : Le nom du personnage de votre avatar, présenté de cette manière :
    Code:
    [b]Bleach[/b] → [i]Orihime Inoue[/i] est [b]Eurydice[/b].
    Quelle est votre expérience des forums RP :1 ans et 24 jours °°
    Comment avez-vous connu le forum : Heyhey.... Dc °°



Dernière édition par Eurydice le Lun 1 Fév - 10:55, édité 11 fois
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Message Re: Eurydice, petite soeur aimante   Eurydice, petite soeur aimante EmptyDim 31 Jan - 21:11
Bienvenue o/

Pour le Staff, l'utilisation de mon personnage et les éléments le constituant (mon BG) ont été validé ^^

Bon courage pour ta présentation Wink

(Ouais, je m'occupe pas des présentations mais ca tu le sais Razz)
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Message Re: Eurydice, petite soeur aimante   Eurydice, petite soeur aimante EmptyDim 31 Jan - 21:15
Merci ^^
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Message Re: Eurydice, petite soeur aimante   Eurydice, petite soeur aimante EmptyLun 1 Fév - 0:45
Bonsoir et rebienvenue,

Après rapide vérification, l'armure de Cassiopée est de rang Bronze dans le canon principal.

Je t'invite donc à voir si tu souhaites en changer ou si cela te convient en l'état.
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OhanzeeOhanzeeArmure :
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Message Re: Eurydice, petite soeur aimante   Eurydice, petite soeur aimante EmptyLun 1 Fév - 1:02
Bonjour et Merci!

J'en ai parlé avec Belisaire et comme ça, ça me conviens mais je peux changer s'il faut, aucun soucis ^^
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Message Re: Eurydice, petite soeur aimante   Eurydice, petite soeur aimante EmptyLun 1 Fév - 3:50
Désolé mademoiselle xD, je savais pas qu'elle était canoniquement de rang bronze Smile

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Message Re: Eurydice, petite soeur aimante   Eurydice, petite soeur aimante EmptyLun 1 Fév - 10:57
C'est paz grave x3
J'ai changé le siover pas bronze donc fiche finie xp
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Message Re: Eurydice, petite soeur aimante   Eurydice, petite soeur aimante EmptyLun 1 Fév - 12:15
Re Bienvenue sur le forum, et bonne chance pour la validation.
Orihime est une excellent choix.
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Message Re: Eurydice, petite soeur aimante   Eurydice, petite soeur aimante EmptyLun 1 Fév - 12:20
Re-bienvenue

(tu dis ça pour les Boobs, Liao)

Il est mignon Béli en serveur je trouve, par contre il fait plus peur comme ça. Laughing
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Message Re: Eurydice, petite soeur aimante   Eurydice, petite soeur aimante EmptyLun 1 Fév - 13:04
Merci à vous ♥

Oui Ori est juste trop cute **

Et te fie pas a ce que tu vois, il est puissant mon frère ~
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Message Re: Eurydice, petite soeur aimante   Eurydice, petite soeur aimante EmptyLun 1 Fév - 13:58
Yo.

C'est moi ou t'as oublié un R dans ta bannière ? :]
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Message Re: Eurydice, petite soeur aimante   Eurydice, petite soeur aimante EmptyLun 1 Fév - 14:16
Tout d'abord, rebienvenue à toi avec ce personnage Smile

Après lecture de ta fiche, rien de particulier à dire, si ce n'est peut être quelques petites fautes, ça mériterait un relecture, mais au delà de ça, rien à changer. Je te valide, tu obtiens 3 en Eveil et 13 PC

Bon jeu sur AoG Smile
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