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 [Fin Juin 550] Tu apportes la Mort dans ton sillage

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Armure d'Or des Poissons

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Message [Fin Juin 550] Tu apportes la Mort dans ton sillage    [Fin Juin 550] Tu apportes la Mort dans ton sillage  EmptyLun 22 Fév - 12:31
Trahison. Désespoir et colère.







Trahison. Désespoir et colère. Ces sentiments et bien d'autres encore bouillonnaient dans tout son être, dans un maelstrom douloureux qui laissait la jeune femme dans un état inquiétant. Son aura de sang dansait atour d'elle sans qu'elle en ait conscience. En faite, elle déambulait sans réels buts si ce n'était celui d'atteindre le sommet du Sanctuaire là où irait trouver refuge au cœur de ses roses empoisonnées. Seule, avec ses pensées. Seule avec son amertume. Seule avec cette criante vérité qui lui faisait perdre pied. Nimuë se sentait vide, désabusée. Par elle, par son propre aveuglement et elle s'en voulait terriblement. S'être montrée si idiote, si impulsive. La jeune femme n'avait aucune excuse. Sa faiblesse lui avait coûté très cher, c'était à elle et à elle seule de comprendre désormais. Les mots du Grand Pope, son regard froid et Absolu pesaient lourd contre son cœur. Il lui fallait ouvrir les yeux. Trahison. Il n'aurait donc jamais de cesse de la tourmenter ! Lucius Elle n'arrivait toujours pas a y croire.

Il était fini le temps des illusions.

Ses pas s'arrêtèrent subitement. En relevant la tête, la jeune femme reconnu sans mal les pourtours du temple du Lion. Que faisait-elle ici ? Pourquoi stopper sa progression ? Elle-même l'ignorait et pourtant, elle continua, longtemps, à se perdre dans la Maison de Childéric. Tout à coup Nimuë perçut un mouvement dans l'air, comme un rire dans le lointain, dans ces épaisses ténèbres. Oui, dans ces épaisses ténèbres elle vit se dessiner le visage de son maître. La Sainte se laissa sombrer. Trahison. Désespoir et colère.

Hurlement.

Elle s'était jetée à corps perdu dans cette bataille imaginaire, contre ses démons, son monstre. Que feras-tu si le Monstre en toi s'éveillait? Les mots de Bélisaire n'étaient plus qu'un vague échos dans les tréfonds de son âme en perdition. Elle cria encore, dégaina et se rua contre la Bête, le faucha, le manqua. Une zébrure dans le mur. D'autres suivirent. Le tintement de son armure contre les dalles en pierre résonnaient avec fracas, comme les élans de son cœur meurtri qui battait de plus en plus follement dans sa poitrine. Le poison n'avait jamais été si fort qu'en cet instant. Il chargeait l'air d'une odeur entêtante de rose.

- Meurs ! Clama t-elle en faisant irruption dans ce qui semblait être un jardin. - Traître !

S'en suivit une véritable épouvante. La jeune femme détruisait tout ce qui était à sa portée, tout ce qui était vivant. Son pouvoir desséchait la terre, faisait mourir les plants, les fleurs, l'herbe, tout ce qu'il frôlait. Nimuë apportait la mort dans son sillage. Mort et destruction. Tout à coup le sol s'ouvrit pour laisser sortir de longues racines épineuses. Elles s'enroulèrent partout pour pourfendre le ventre de la terre, créer un véritable royaume de désolation. Ne restait plus qu'un vague souvenir de cet endroit autrefois luxuriant. Pleins de souvenirs entre un maître et son élève.

Et elle, en plein centre de ce chaos, dissimulée sous ce manteau de ronces. Seule. Sa main lâcha sa fine lame. Vaincue. Ses pleurs comme ultime chant.

- Je te déteste … Lucius …

Son armure la quitta pour filer comme une étoile filante, créant du même coup une trouée dans son cocon épineux. Elle ne bougea pas, de peur d'écorcher sa peau. Un soupir.

- Pars ou tue moi.

Trahison. Désespoir et colère.






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Message Re: [Fin Juin 550] Tu apportes la Mort dans ton sillage    [Fin Juin 550] Tu apportes la Mort dans ton sillage  EmptyMar 23 Fév - 1:43
    Le lion était guéri depuis longtemps, les miasmes du cardinal de la peste se sont dissipés et le Mérovingien avait récupéré l'usage complet de son corps. Consigné en grande partie par les ordres de son supérieur dans son temple, il a mis le temps qu'il avait à profit pour méditer et principalement ressourcer son corps qui s'était épuisé littéralement à lutter contre la maladie. Il sentait son corps être devenu un peu plus résistant, plus solide. Mais aussi, paradoxalement, son poing plus affûté. Mais serait-il prêt au final pour la guerre à venir ? Rien n'était moins sûr et même lui, n'avait aucun moyen de le dire. La tension de l'état d'urgence avait envahi le Sanctuaire et les alentours, les gardes étaient nerveux et sûrement certains autres chevaliers....

    Plutôt que de méditer en tailleur simplement se repliant dans son esprit, pour fusionner son poing et son esprit, Phocas avait appris à Childéric sa discipline une technique particulière. Resté en position pompe, en appui sur ses poings, sans rien faire, juste tenir la position le plus longtemps possible. C'est ainsi que le lion se trouvait quand sa méditation fit troubler par un bruit étrange. Un cri strident mêlant une immense rage et une intense frustration. L'esprit perdu dans ses propres pensées, concentré sur lui-même, il n'avait pas fait attention au cosmos qui s'était maintenant étendu dans son jardin. Pendant une fraction de seconde, il se demanda si le Sanctuaire n'était pas attaqué mais il reconnut aussi vite ce déchaînement de colère et de rage. Nimue... mais que faisait-elle ici et surtout, dans cet état, c'est à peine si le lion réussit à reconnaître son aura !

    Poussant alors sur ses poings, le lion se redressa comme un seul bloc. Ses membres encore endoloris, l'impression d'avoir deux enclumes à la place de ses poings. Au pas de course, il se mit donc en route vers son jardin, cet endroit où il avait passé tant de temps, avec son maître d'abord, qu'il considère comme son père, la seule personne qu'il n'ait jamais connue... Et plus tard seul et enfin, avec l'aide son ami Silas. Un symbole de sa vie passé, un amoncellement de souvenir et de partie de vie. Un éclat de son âme. Ce qu'il y trouva alors n'était que chaos et désolation, ruine et tourment ! Son cosmos malgré lui explosa puis, il se rendit compte de la situation.

    Au cœur de ce tas de ronces et de ruine, se trouvait la guerrière de la douzième maison. Il vit son corps, qui lui sembla plus frêle que jamais, au milieu de ce champ de morts, car c'était ce qu'était devenu son jardin et une partie de son cœur se brisa alors. La jeune femme était secouée de petites convulsions et il pouvait l'entendre sangloter et jurer. S'il ne la connaissait pas déjà il aurait juré avoir devant lui une folle. Les yeux du lion d'or s'étaient de nouveau changé en cette pupille fendue féline. Irradiant autant de rage et de d’espoir que d’inquiétude.

    « - C'est la deuxième fois que tu m’appelles Lucius., et tu devrais savoir que je ne ferais ni l'un ni l'autre ! »

    La voix du lion se voulait apaisante, mais il ne peut empêcher une pointe de colère, froide et blasé, de percer dans sa voix. Si son jardin était important pour lui, comme un souvenir de son maître, il avait appris, avec le temps et dans le sang, que les vivants sont plus importants que les morts. De toute façon, il avait quelque chose sur quoi passait ses nerfs en premier lui alors... Il concentra l'énergie que la colère avait fait naître en lui dans ses poings, tendant le droit en avant et laissa donc son cosmos imploser à l'intérieur de sa dextre. S'ensuivirent alors de nombreuses salves de petit rayons de lumière, rayons de plasma pur, venant alors déchirer et brûler les ronces qui avaient complètement violé la terre qu'il avait si longtemps travaillée. Après quelques longues secondes qui lui parurent être des heures, il avança alors d'un pas calme vers la jeune femme.

    Il ne portait pas son armure, une simple tunique de lin comme à son habitude, usé par l'usage qu'il en avait fait. Entre-temps, il s'était un peu calmé et l'un de ses yeux avait repris son allure humaine habituel, l'autre toujours habité par l'esprit du lion. Il finit donc par arriver devant la jeune femme se posa à côté d'elle en appuie sur ses talons et l'enserrant dans ses bras. Probablement, elle se débattra, le frappera et le détestera. Mais que pouvait-il faire d'autre pour lui venir en aide ? Sa détresse inquiétait le lion d'or...
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Message Re: [Fin Juin 550] Tu apportes la Mort dans ton sillage    [Fin Juin 550] Tu apportes la Mort dans ton sillage  EmptyMar 23 Fév - 10:11
Trahison. Désespoir et colère.







Quand les traits lumineux allèrent percuter son royaume de ronces et de désolation, Nimuë se recroquevilla un peu plus, ses mains plaquées contre ses oreilles. Elle avait peur, tellement peur qu'elle en oubliait tout sens de la réalité. L'attaque annihila le manteau d'épines qui l'entourait, exposant la terre, nue et éventrée, pareille à son cœur. Perdue, elle l'était, plus que jamais, sa peine, si grande que la Sainte ne parvenait pas à la museler comme elle le faisait d'ordinaire. Ses pleurs redoublèrent, elle redevenait l'adolescente de dix-sept ans promise à un terrible Destin. Aux côtés de ce Lucius qui l'avait choisit, elle. Désignée pour partager son fardeau. Cette once de colère dans cette voix qu'elle entendait l'effrayait plus que de raison, fit raidir son corps en sentant cette présence familière s'approcher, s'affaisser jusqu'à elle pour finalement la capturer entre ses bras. L'étreinte était forte et aussitôt, les Poissons cherchèrent à s'échapper. C'était peine perdue mais la proie qu'elle était devenue ne pouvait s'empêcher de se débattre, de fuir ce contact. Trahison Hurlait son âme. Désespoir et Colère.

- Lâche-moi ! Lui cria t-elle désespérément avant de s'immobiliser, vaincue, le souffle court et le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine. Nimuë avait l'impression que sa tête allait exploser. - Pourquoi ?

Souffla la jeune femme en s'abandonnant pour de bon entre ces bras puissants, inerte, les bras ballants. Des perles cristallines s'échappèrent de sous la protection de son masque, mouillant le sol déchiqueté. Son visage de fer se releva vers le Lion d'Or et il put voir toute l'étendue de sa peine rien qu'en plongeant ses yeux dans les siens. Mers agitées d'épouvante et de tristesse. Pourquoi ? Répétait-elle inlassablement avant d'éclater en sanglot, ses frêles épaules secouées par le chagrin.

- Pourquoi m'as-tu trahi de la sorte ? Pourquoi ? Pourquoi me faire souffrir ainsi même au delà de la Mort ? Pourquoi ! Ne cesseras-tu donc jamais de me tourmenter ? Pourquoi … Pourquoi vouloir faire de moi un monstre ! Je ne veux pas t'appartenir, je ne veux pas ! Je veux que tu arrêtes de me faire du mal … Je ne veux pas être comme toi … Pourquoi as-tu rejoins la Sorcière des souterrains ? Réponds-moi Lucius !

Elle divaguait. L'âme en perdition, elle se croyait en présence de son ancien maître. Avec lenteur sa tête alla se caler dans le creux de son cou pour y déverser un flot ininterrompu de larmes et de paroles troublantes.

- Tu es si cruel. Je t'ai tout donné de moi pourtant, Lucius. Tout. L'adolescente que j'étais t'as toujours trouvé des excuses et au lieu de te haïr de tout mon être … je t'ai aimé profondément aimé. Sincèrement. Même lorsque tu me jetais dans cette cage d'épines et de poison, même lorsque tu me faisais monter dans ta chambre, le soir pour me forcer à …

Sa voix se brisa, son corps s'agita de légers soubresauts. Plus faiblement, elle continua, dans un souffle.

- J'étais la seule à te comprendre, à voir au delà de la Bête que tu te disais être. Malgré ta froideur, tes froides colères. Je suis devenue un monstre pour toi. À ton image, comme tu le désirais tant. Je t'ai obéi obstinément quand bien même mon esprit me hurlait de fuir ! Je suis devenue la plus belle de tes roses, ton « chef d’œuvre ». Je t'ai tué, j'ai bu ton sang selon ton désir … alors pourquoi ? Pourquoi me fais-tu encore tant de mal ?

Une pause qui sembla durer toute une éternité. Cette position prolongée, en plus d'être inconfortable, devait faire souffrir mille maux ce pauvre Childéric. Car dans cet état, la Rose du Sanctuaire ne bridait plus son aura de sang et blessait ainsi, peau contre peau, le Gardien d'Athéna avec son vicieux poison. Une douleur sans doute au moins similaire à ce qu'il avait ressenti quand il avait récolté la marque de la Pestilence.

- Je ne sais même plus qui je suis, Lucius. Je me berçais d'illusions en tant que Jack le pirate, ce n'est guère mieux en tant que Sainte des Poissons qui n'aspire qu'à une chose c'est de quitter cet endroit pour rejoindre les atlantes, ma famille. Mais eux non plus ne veulent pas de moi, et ils ont raison ! Je ne sais même plus si je suis Nimuë, simplement Nimuë ou si seule la Bête, demeure. Comme tu le souhaitais. Oh je t'aimais tant … et je te déteste !

Ses prunelles se refermèrent. Elle murmura une dernière chose avant de sombrer dans le sommeil.

- Je voudrais mourir.






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Message Re: [Fin Juin 550] Tu apportes la Mort dans ton sillage    [Fin Juin 550] Tu apportes la Mort dans ton sillage  EmptyMar 23 Fév - 17:30
    Ça se passa comme le lion l’avait pensé… La jeune femme se débâtit et tempêta contre la force de ses bras. Mais son petit corps miné par le désespoir et la colère. Puis elle finit par s’abandonner à elle-même et à ses pleurs. Le cœur du Mérovingien retrouva son calme quand ses yeux croisèrent ceux de la jeune femme. Car ce ne sont pas les deux petites billes de malice qu’il avait l’habitude de voir qu’il croisa, mais deux sphères vident, desquelles ne sortait que de la tristesse et du désespoir. Les yeux sont souvent considérés comme la fenêtre de l’âme et là, il ne voyait rien. Comme si la personne qu’il avait connue et appréciait n’était plus. Une simple coquille vite que seule la tristesse maintenait en vie.

    Il n’avait rien d’autre à faire qu'écouter… Un comble pour un homme si puissant, capable détruire des montagnes à mains nues, de changer la lumière en armes ou encore de tutoyer les dieux, de se retrouver aussi démuni face à la détresse de son amie ! Son maître l’avait donc trahi mais qu’avait il put bien faire pour changer ainsi la jeune femme . Lui-même avait une relation particulière avec son maître, qu’il considère comme un père, mais un père distant qui ne sera jamais vraiment. La mention de la sorcière des souterrains glaça l’échine du lion d’or. Et si ce qu’il avait craint s’était réalisé… Le Pope lui avait parlé de ces chevaliers revenus d’entre les morts pour servir Hadès, et si Lucius, l’ancien chevalier des poissons, avait rejoint le camp des enfers…

    Il était donc bien place pour comprendre son état, comment réagirait-il lui, si c’était Phocas le traître en question… La bête prendrait sûrement la place de l’homme et il se jetterait corps et âme dans la bataille en espérant y disparaître. Mais ça, ce n’était que des mots et la réalité serait sûrement toute différente ! Il déglutit difficilement quand elle divagua, racontant ainsi une partie de son histoire qu’il n’avait alors que soupçonné. Le monde dans lequel nous vivons est cruel et il l’est encore plus pour les femmes. Ainia lui avait raconté son histoire et il se doutait bien qu’elle ne devait pas être la seule victime de ce genre d’acte de cruauté extrême. Mais de là à voir un maître ainsi profiter de son élève, c’était autre chose. Abusant de sa relation d’autorité, de son influence il avait brisé l’esprit de la jeune femme et le lion avait là, tout le loisir de contempler l’œuvre d’un homme pour lequel soudain, il voua une haine féroce, sans jamais même l’avoir rencontré.

    Le lion senti aussi au fur et à mesure une violente brulure lui saisir le corps, la tête lui tourna brusquement, il comprit alors qu’involontairement, la jeune femme devait avoir lâché une quantité de poison suffisante pour affecter le géant franc. Les cicatrices que Thivan lui avait laissées se mirent alors à le lancer comme lorsque le cardinal de la peste avait nécrosé les chairs du lion. Mais il ne voulait pas lâcher et il fit alors vibrer son cosmos dans son corps. Circulant avec son sang et il finit par l’expulser par les pores de sa peau, et avec cette énergie, le poison. Mais il ne vint pas seul et du sang commença à perler du nez du lion d’or et il pouvait alors sentir ce gout ferreux inimitable dans sa propre bouche. À force d’être empoisonné de la force, il finirait soit par en mourir, soit par y être immunisé !

    Mais malgré l’intense douleur qu’il ressentait, car il avait beau s’être mis en sécurité des dangers du poison et il ne mourrait pas suite à son exposition, pas plus qu’il ne serait malade, mais il ne pouvait rien faire contre la souffrance déjà présente, il sera donc les dents, étrangement, pire que le poison ou la marque de Thivan, c’était l’une des nombreuses cicatrices que lui avait laissé son maître qui le lançait le plus. Une trace de fouet qui avait mordu son flanc, alors qu’il n’avait pas su se montrer assez endurant lors de l’un des nombreux exercices sordides auquel son maître l’avait soumis. Oui, lui aussi, à sa façon, Phocas avait fait de Childéric ce qu’il voulait qu’il soit. Les méthodes étaient différentes, mais le résultat était le même… Apatrides, guerrier voué à une cause plus grande qu’eux, au détriment de leur propre vie. Le lion l’avait compris depuis longtemps, mais pas aussi durement que maintenant… Surtout que même le repos de la mort ne leur serait pas accordé, à eux qui plus que quiconque, l’aurait mérité !

    Les derniers mots de la jeune femme, les plus durs, glacèrent le sang du lion d’or. Elle venait de s’endormir et ce n’est seulement que parce qu’il sentait son souffle chaud dans le creux de son coup qui le savait. Il avait l’impression qu’elle s’était donné la mort qu’elle désirait tant en s’endormant. Qu’il venait d’assister au dernier moment de la Nimue qu’il avait connue et appréciée. Il resta là encore quelques minutes, ne sachant vraiment que penser de tout ce qu’elle avait dit. Lui mieux que quiconque pouvait comprendre son désir de trouver un monde auquel elle appartient. Le Mérovingien lui-même, ne savait pas vraiment où était sa place, si ce n’est sur un champ de bataille. Oui, il mourrait plusieurs fois pour Athéna si elle le lui demandait, mais cette fidélité, bien présente, était-elle de son fait ou celui de son maître ?

    Il finit par prendre appui sur ses pieds et se releva, emportant avec elle jeune femme endormie qu’il porta dans ses bras. Il laissa alors couler des larmes de ses yeux en voyant ce que son jardin était devenu. Souvenir d’une vie qui venait de se terminer. Mais contrairement à la jeune femme, le jardin pouvait être ressemé. La terre aplanie. Les fleurs et les différentes plantes qu’il y avait cultivées remises en terre et il pourrait planter le pommier dont lui avait parlé Silas. Il aurait aimé montrer ce jardin à la jeune femme dans d’autre circonstances, il en était fier. Mais ça, c’était avant… Oh, il en parlerait avec la jeune femme et si jamais elle restait dans le coin, elle mettrait, qu’elle le veuille ou non, la main à la pate pour rattraper tout ça. Mais pour l’instant, elle avait besoin de lui !

    Il entra dans son temple et se dirigea vers l’une des chambres de sa demeure. Le lion installa donc la jeune femme sur un lit et prit un siège à côté d’elle. Passant délicatement une main dans ses cheveux. Il se rapprocha de son visage, pour murmure à son oreille, ne sachant pas vraiment si elle l’entendait ou pas.

    « - Même la mort ne t’offrait pas la paix à laquelle tu aspires. Nous n’y avons pas droit, jamais. Nous avons fait ce sacrifice ultime, pourquoi ? Je me le demande de plus en plus. Mais moi, je sais qui tu es, mon ange gardien… »

    Il aurait eu envie de rire et d’en dire plus, mais les sons restèrent bloqués dans sa gorge, comme enserrés par un nœud. Il prit la direction de ses appartements, pour y prendre un petit baquet d’eau qu’il remplit d’eau et ramena vers la chambre où il avait déposé la jeune femme, il comptait bien la veiller jusqu’à son réveil. Mais avant, il devait essuyer le sang qui avait coulé de son sang et sailli son visage, ainsi que se débarrasser de ce gout de fer dans sa bouche… Il s’attela au nettoyage de son visage en attendant que la jeune femme ne se réveille, qu’importe le temps qu’elle prendrait. Puis, il parlerait, car finalement c’était la seule chose qu’il pouvait faire pour l’aider, lui parler… Et son cœur se serra une nouvelle fois devant son impuissance !
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Message Re: [Fin Juin 550] Tu apportes la Mort dans ton sillage    [Fin Juin 550] Tu apportes la Mort dans ton sillage  EmptyMar 23 Fév - 19:52
Trahison. Désespoir et colère.








La nuit était noire, froide et pleine d'incertitude. Autorisée à fouler le royaume des songes, Nimuë y trouva une paix toute relative. Au début elle se voyait dans son Irlande natale, debout au bord d'une falaise, faisant face à la mer et au ciel qui se confondaient dans le lointain. Ces deux immensités. Une seule anomalie dans ce décor magnifique. Elle. Car en baissant les yeux sur ses mains la jeune femme eut la mauvaise surprise de les voir recouvertes de sang. Pas le sien. En détournant son regard en arrière la Sainte vit que le décor venait de changer, elle se trouvait à présent derrière le château de Lucius, perdu dans une brume écarlate. Au milieu d'un immense champ de roses. D'un rouge éclatant, celui-ci s'épanouissait à vue d’œil, offrait à sa vue une impression de déjà-vu. Leurs magnifiques corolles, soudainement, virèrent pour prendre une teinte d'un noir profond. Roisin Dubh. Les roses noires, les roses de cette guilde de druide portant le noir et le pourpre et arborant cet insigne funeste. Nécromants, serviteurs de la Mort. Nimuë ne savait rien d'eux, si ce n'était qu'ils appartenaient à un ancien culte, sous la juridiction de la Sorcière des Souterrains. Et que Lucius en faisait parti.

Brusquement, son maître apparut à quelques pas de sa position, ses yeux de glace posés sur elle. Un frémissement, un mouvement de recul. L'ancien Poissons la tenait par la gorge. La jeune femme commençait à s'agiter dans son sommeil, poussa quelques gémissements plaintifs étouffés par son masque de fer.

Ses forces s'amoindrissaient à vue d’œil et déjà, l'atlante se sentit glisser dans les abysses. Mais au lieu de s'abandonner entre ses bras, la belle le repoussa d'une vague de cosmos pure. La lame de son épée crissa contre le fer de son fourreau quand elle dégaina. Farouchement, son regard criait vengeance. Cette fois-ci elle n'allait pas reculer, cette fois-ci elle allait lui faire face et combattre ! Cesse de t’apitoyer sur ton sort lui avait dit Lesath quelques heures auparavant ! Même la mort ne t’offrait pas la paix à laquelle tu aspires. avait dit le Lion ! Car oui, dans les méandres de ce sommeil agités, tel une mort en suspend, la jeune femme l'avait entendu. Ses mains se crispèrent sur les draps de son lit.

Entre songe et réalité, Nimuë se lança à corps perdu dans cette bataille, seule face à son cauchemar. Car c'était ainsi qu'elle devait procéder. Elle devait évoluer seule, en solitaire. Elle n'avait pas le droit d'impliquer qui que ce soit d'autre dans ses affaires. Ce serait égoïste et terriblement imprudent. Elle s'élança, prête à faucher cette haute silhouette qui, sardoniquement, se prit à rire, à se moquer d'elle et de ses vaines tentatives de lui échapper. Au moment où la pointe de sa lame d'argent allait trouver une ouverture, un trait ténébreux alla surprendre la Sainte qui n'eut pas le temps d'esquiver. La flèche noire perfora directement son cœur.

Nimuë se redressa vivement sur sa couche, un cri aux bords des lèvres. Tremblante comme une feuille secouée par le vent, la belle serra ses bras autour d'elle, chercha à réchauffer son corps transi de froid. Glacée, comme la mort. Les joues encore humides. Le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine, la jeune femme chercha à comprendre. Où se trouvait-elle ? Que faisait-elle allongée ici ? Elle n'était pas dans son temple, assurément. Les oiseaux, au dehors, saluait le nouveau jour qui était en train de se lever avec force de gazouillis qui apaisèrent quelque peu la jeune rousse. Ses yeux finirent par deviner une silhouette assise non loin. Childéric. Ses sourcils se froncèrent sous son masque.

Un autre frisson finit de la tirer de son état de torpeur. Lentement, de peur d'éveiller le jeune homme, Nimuë s'extirpa des couvertures pour quitter la pièce à pas de loup. Sur le moment elle voulut quitter le Temple. Tout simplement partir et retrouver … et bien quoi ? Ses pas la portèrent vers le même chemin qu'elle avait emprunté la veille. En découvrant le jardin, Nimuë leva ses deux mains qu'elle porta devant sa bouche avec horreur.

- C-C'est moi qui …






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Message Re: [Fin Juin 550] Tu apportes la Mort dans ton sillage    [Fin Juin 550] Tu apportes la Mort dans ton sillage  EmptyMer 24 Fév - 14:12
    Pendant que Nimue luttait contre elle-même, Childéric avait lui, son propre combat à mener, celui contre sa propre impuissance, incapable d’aider l’une des personnes auquel il tient le plus au monde. Incapable de faire autre chose ce que la regarder là, se tordre de douleur, l’esprit et le cœur en morceaux. Il rongea donc son frein pendant la nuit. Faisant les cent pas encore et toujours, presque à en user la semelle de ses bottes sur les dalles de pierre du temple du lion. Il finit donc par se poser dans le siège qu’il avait ramené au côté de la jeune femme après une nuit passée à piétiner beaucoup trop longtemps…

    Le lion avait fini par s’endormir, adosser contre sa chaise, un peu avant l’aube il avait craqué. L’entraînement drastique qu’il s’était imposé la veille et sa lutte contre le poison l’avait légèrement épuisé. Il avait donc observé, impuissant et hésitant, la jeune femme se battre contre les ombres de ses rêves. Il avait hésité à enlever son masque pour lui rafraîchir le visage et prendre soin d’elle au mieux. Mais il n’en fit rien, il ne savait pas… Tout ce qu’il pouvait faire, c’est rester là, vérifier qu’elle ne se fasse pas mal et attendre. Attendre qu’elle gagne ce combat qu’elle seule pouvait mener et qu’elle seule pouvait gagner.

    Il se réveilla sa tête glissant de ses mains qui la soutenait. Il vit alors que la jeune femme n’était plus dans son lit. Il partit donc à sa poursuite à grand enjambé. Faisant d’abord un détour par la sortie de son temple pour voir si elle n’avait pas repris l’ascension des marches du zodiaque pour rentrer dans son temple. Si elle en exprimait le désire, il l’accompagnerait chez elle, mais il ne la laisserait pas seule pour le moment. Elle ne pourrait pas lui retirait le peu qu’il puisse faire pour elle. Mais elle n’était pas là. Le lion retourna alors dans son temple et comprit où il trouverait la jeune femme. Devant son jardin ! Enfin, ce qui en resté…

    Et Childéric vu juste. Elle était là, visiblement, Nimue venait d’arriver car elle se perdait dans la contemplation du carnage. Il avança doucement pour se placer derrière la jeune rousse. Qu’elle lui semblait petite à ce moment-là du haut de ses deux mètres passés. Jamais il ne l’avait vu ainsi, d’habitude, elle compensait sa taille par une présence folle, mais la… plus rien, le Mérovingien avait l’impression d’être avec une étrangère. Une puissante vague de tristesse foudroya son cœur. La vue de son jardin réduit en miettes, à l’image de la jeune femme, lui enserra le palpitant… Il entendit alors quelques mots percer de ses lèvres fatiguées.

    « - Oui… »

    Il ne put transformer sa voix, miner par la tristesse du spectacle qu’il avait sous les yeux…

    « - C’est parfois bon de détruire quelque chose de beau. Mais il faut avoir tout perdu pour être libre de faire ce qu’on veut. Mais toi, tu n’as pas tout perdu. Tu m’as toujours moi !»

    Surtout qu’après la destruction, il y avait la reconstruction. Peut-être la mise à sac de son jardin pourrait aider le lion d’or à avancer, à enfin à se débarrasser du fantôme de son maître et aller de l’avant. Moins il avait d’attache et plus la mort serait facile n’est-ce pas . Laisser le moins de chose possible derrière lui…
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Message Re: [Fin Juin 550] Tu apportes la Mort dans ton sillage    [Fin Juin 550] Tu apportes la Mort dans ton sillage  EmptyMer 24 Fév - 15:08
Trahison. Désespoir et colère.








- Tu … tu ne m'en veux pas ? Malgré ce que j'ai fais ? Abasourdie, la Sainte s'était tournée vers le chevalier du Lion. Vivement, elle secoua la tête en signe de dépréciation. - Non, je n'aurais jamais dû faire ça. Surtout pas à toi.

Elle s'en voulait. Ce qu'elle avait fait était impardonnable et elle ne se souvenait même plus de ce qui s'était passé la veille au soir. Mais le résultat s'étendait devant ses yeux. Ce carnage, cette désolation. La colère était le pire des poisons. La tête basse, honteuse, la jeune rousse tentait, en vain, de se remémorer cette tragédie.

- Il devait être beau, et … encore une fois j'ai tout détruit ! Elle fit un dernier pas vers Childéric pour réduire à néant la distance qui pouvait encore les séparer. D'un geste large de la main, Nimuë désigna ce champ de mort. - Regarde … Regarde ce que je suis. Tu ne me crois toujours pas ? Je suis faible, si faible Childéric.

Lentement, la jeune femme s'agenouilla devant le Lion pour se confondre en excuses. Le soleil perçait les rares nuages dans le ciel. Cette chaleur qu'elle sentait sur sa peau lui fit du bien et elle ferma les yeux pour profiter de ses bienfaits. Elle avait tellement de choses à apprendre, à comprendre. S'être laissée aller de la sorte n'était pas digne de son rang et de ce qu'elle devait représenter. Mais au delà de tout, son cœur souffrait encore de cette trahison.

- Je suis terriblement désolée. Je ne voulais pas te faire du mal. Je te prie de m'excuser. Une pause, ses iris se relevèrent vers le Lion qu'elle gratifia d'un regard plein de regret. - Tu parles d'un ange gardien ! D'ailleurs, c'est quoi, un ange ? J'crois que tu as une trop haute opinion de moi. Tu devrais reconsidérer la question … non ?

Un soupir. La jeune rousse se laissa tomber dans l'herbe desséchée, posa son bras contre son front de fer.

- Viens-là et regarde le ciel avec moi. Elle l'invitait à s'allonger à ses côtés, pour une raison connue d'elle seule. La jeune femme attendit qu'il ait prit place pour se concentrer. - Laisses moi me faire pardonner, d'accord ?

Son cosmos s'éveilla avec douceur. Il n'émanait pas de ce dernier la même fragrance que d'habitude, son essence même était diamétralement opposée à ce que le Prince déchu avait pu ressentir le soir précédent. Elle tira de la terre, ses dons et son énergie positive, puisa dans ses forces pour transformer cette étendue inerte, en quelque chose de vivant. Mort et Vie, la barrière était mince pour la jeune femme qui laissait ses dons se manifester. Mais ce n'était pas la première fois qu'il avait pu la voir user d'une telle technique. Bien que cela restait différent. Faire naître un champ de roses empoisonnées ou un luxuriant jardin, ce n'était pas la même chose ! Peu à peu, l'herbe se prit à reverdir, à percer le sol pour grandir et grandir jusqu'à dissimuler la silhouette de Nimuë. Les fleurs perdues, les plantes déracinées, les légumes plantés à la sueur de son front, en souvenir d'un maître perdu dans l'ombre du trépas. Tout revenait. Elle faisait renaître ce qu'elle avait détruit. Au prix de ses maigres forces. Mais c'était bien peu de chose comparé à ce qu'elle lui avait rendu, sans qu'elle n'en ait véritablement confiance. Ses yeux irrémédiablement clos, Nimuë semblait s'être endormie.

- Que s'est-il passé hier soir ? Je … ne me souviens de rien et je suis ... si fatiguée.

Déclara t-elle après un moment.






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Message Re: [Fin Juin 550] Tu apportes la Mort dans ton sillage    [Fin Juin 550] Tu apportes la Mort dans ton sillage  EmptyVen 26 Fév - 12:29
    S’il lui en voulait . Le lion n’était pas tout à fait sûr… Il n’irait pas forcément jusque-là. Mais il pouvait parfaitement comprendre pourquoi elle avait fait ça. Pourquoi son corps et son esprit avaient ressenti ce besoin de destruction, pour s’y être lui-même adonné à de nombreuses reprises… Et de même, il ne pouvait pas lui donner tort quand elle souligna qu’elle ne devait pas lui faire ça. Mais toujours, son maître lui avait appris à encaisser les coups les plus rudes et à faire avec. Ce qu’elle avait, bien que cela marque son âme, ne serait rien comparé aux marques que son maître lui a infligé sa vie durant…

    Beau oui, il l’était. Childéric aimait passer du temps dans son jardin et il s’y était investi corps et âme. Une partie de son poing y était né et y avait été investi. Mais le lion avait, avec la destruction de son jardin, quelque chose d’important. La mort, fait partie du cycle de la vie. La destruction permet parfois de reconstruire quelque chose de plus grand, et de plus beau. C’est bel et bien ce que le lion d’or comptait faire avec son jardin. Certes, une partie de lui est morte avec ce jardin, mais le reste de son moi a survécu à ça et peut aller de l’avant, encore et toujours. Permettant à son poing de devenir encore plus puissant !

    Il se baissa en même temps qu’elle quand une fois de plus, elle posa le genou à terre et l’enserra de ses bras puissants. Elle n’est pas plus faible qu’un autre, pas plus que le lion, qui était tombé au combat. Pas plus qu’Ainia, qui était parti du sanctuaire et avait rendu son armure… Soldat certes, mais humain, à qui on demande le devoir de dieux. Nimue était passé par bien plus de chose qu’un humain pouvait le supporter et aussi forte soit-elle, car malgré tout, elle le restait aux yeux du lion d’or. Aussi fort que soient les chevaliers d’or, il n’en reste pas moins des humains… Il s’allongea donc à côté d’elle, comme lui demanda, et lui expliqua alors ce qu’était qu’un ange.

    « - C’est un concept chrétien… Ce sont les messagers de Dieu, qui parfois, aident les mortels, en les gardant, un peu comme toi ! »

    Childéric la laissa faire, quand elle voulue se faire pardonner. Oh il n’était pas forcément d’accord avec la méthode, mais il la laissa faire. Posé à côté d’elle profita du cosmos qu’elle irradiait, comme une chaude lumière. Se gorgeant ainsi de la vie qu’elle irradiait. Un sourire amusé barra le visage de Childéric. Elle manipulait la terre et lui la lumière, un duo de choix capable de fonctionner ensemble, comme de se détruire l’un l’autre. Par le feu ou les ombres. Il se demanda alors si des puissances supérieures n’étaient pas en train de jouer avec eux en ce moment-même. Puis, elle lui demanda ce qui s’était passé hier.

    Le lion se releva alors et commença à son tour, à concentrer son énergie. Répondant à l’appel de son être, la lumière prise alors forme. Formant une multitude de plus en plus nombreuse de petites sphères lumineuses, comme une armée de luciole. Puis, il leva sa main et la laissa ensuite retomber. Comme un chef d’orchestre commande à ses musiciens, les particules lumineuses répondant à poing du lion, son ultime arcane, vinrent frapper ce que la jeune femme avait reconstitué, le consumant ainsi dans les flammes d’un brasier à la chaleur supérieure aux flammes ordinaires. Childéric attrapa alors la jeune femme par la main, la relevant et l’attira contre lui. Lui murmurant ainsi, collé l’un à l’autre :

    « - Je ne sais pas vraiment… Tu as parlé de ton maître et tu étais… brisé. Je n’ai pas d’autre mot. Mais je sais par contre une chose, tu as fait de mon jardin l’image de ton âme. Et on n’efface pas ça par un coup de baguette magique ! On réparera ça ensemble… Tu es forte, trop forte, et tu ne peux pas tout porter sur tes épaules. J’en ai deux larges à ta disposions… »
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Message Re: [Fin Juin 550] Tu apportes la Mort dans ton sillage    [Fin Juin 550] Tu apportes la Mort dans ton sillage  EmptyVen 26 Fév - 16:25
Trahison. Désespoir et colère.








Un Ange, un messager de Dieu. Du Dieu unique bien évidemment, cette figure chrétienne dont la foi continuait de s'implanter peu à peu dans le Monde. Le souvenir du moine qu'elle avait houspillé quelques semaines plus tôt dans l'auberge en compagnie du trio d'amis lui revint en mémoire et la fit sourire. Ainsi donc lui portait-il autant de crédit ? Pourquoi ? Qu'avait-elle donc fait pour mériter une telle considération de la part du Lion au grand cœur ? Bien plus qu'elle le soupçonnais jusqu'alors, il semblerait. Et si la jeune femme en fut étonnée, elle ne dit rien pour le contrarié sur le sujet. Ainsi cesserait-il, peut-être, d'attendre trop longtemps avant d'aller la trouver pour faire soigner ses maux.

Le jardin s'épanouissait sous ce beau soleil de Grèce. Cachée par l'herbe folle, la Sainte poussa un long soupir. Exténuée, vidée un temps de ses forces, la belle se reposait, avait fermé ses prunelles sur le Monde. Prête à s'endormir, elle fut surprise pas Childéric qui se redressait de toute sa hauteur, avalant son ombre dans la sienne, gigantesque. Ce qui se passa ensuite la glaça d'effroi, ses prunelles s'écarquillèrent sous son masque de fer. Elle voulut l'arrêter en levant la main vers lui mais il était déjà trop tard. Les flammes dévoraient son œuvre, dansaient devant ses iris stupéfaites. Comme la jeune femme haïssait le feu. Ce feu destructeur et terrible. D'instinct, la belle avait reculé mais s'était de nouveau figée en comprenant que le Lion s'adressait de nouveau à elle. Brisée, elle l'était. Pire que ça.

Les événements de la nuit dernière lui revinrent en pleine figure, terrible coup porté directement en plein cœur. Elle se souvenait de chaque mot, de chaque larme. Destinés à Lucius. Pas au Lion. Entre les bras du prince déchu, Nimuë s'était raidit. Par peur, par surprise. Son aura s'évanouit, comme lorsque l'on souffle la flamme d'une bougie. Ses pieds ne purent la soutenir, si bien qu'elle dû s'accrocher de toutes ses forces au jeune homme. Ses doigts n'étaient plus que des nœuds de phalanges blanchies contre la peau des avants-bras du Saint. Il ne put le voir mais elle avait pâli. Seuls ses yeux pers trahirent son malaise. Elle finit par balbutier, sa voix, vibrante de colère.

- P-pourquoi tu … as fais ça ? Dans un regain d'énergie, la belle s'était brusquement dégagée de son étreinte. Ne comprendrait-il donc jamais ? - Je … Je t'ai offert une partie de moi dans ce jardin ! Pourquoi tu as fais ça ? Les hommes sont-ils donc bons qu'à détruire tout ce qui les entourent ?! Tu crois que ce pardon était gratuit ? Tu ne te souviens pas de mon champ de roses ? N'avais-je pas un prix à payer pour rendre cette défense possible ? C'était la même chose ici !

Sur l'instant elle le trouva si ingrat qu'elle voulut tourner les talons et le laisser là, seul avec sa désolation. Déçue, terriblement déçue.

- C'est exactement pour ce genre de raison que je préfère rester seule ! Finalement, le poison qui coule dans mes veines est une bonne excuse ! Ce qui s'est passé hier soir … je le regrette ! Oui ! Et je t'en veux d'avoir écouté ! Ça ne te concernait pas et ça ne te concerne pas plus maintenant ! Ces mots … ils n'étaient pas pour toi.

Elle tituba, manqua de tomber. Ce ne fut qu'au prix d'un immense effort que la Sainte se redressa, fièrement.

- Je ne voulais pas que tu apprennes mon passé de cette façon. Je ne sais même pas si je voulais le raconter un jour. C'est trop … douloureux.

Son attention se reporta vers le jardin. Un mélange de cendre et de poussière se mêlèrent au vent, agitèrent la chevelure de feu de Nimuë. Une Nimuë qui se sentait trahie.

- Tout ça perdu … perdu parce que quoi ? Tu trouvais trop facile, que, d'un simple coup de baguette magique, tout redevienne comme avant ? Je n'avais pas fais ça par hasard mais par choix, je voulais faire quelque chose de beau, pour une fois. Voilà le résultat ! Je …

Prise d'une violente quinte de toux, la Sainte d'Athéna tomba à genoux sur le sol, eut tout juste le temps de se retourner pour enlever son masque. Elle avait besoin d'air, elle avait l'impression d'étouffer. Sa respiration était sifflante et laborieuse et il lui fallut un certain temps avant de pouvoir se calmer. Quand enfin le mal passa, sa main plaquée contre sa bouche tomba inerte à côté d'elle et de son masque. Une petite tâche carmine souillait ses doigts.






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Message Re: [Fin Juin 550] Tu apportes la Mort dans ton sillage    [Fin Juin 550] Tu apportes la Mort dans ton sillage  EmptyVen 26 Fév - 19:34
    Le lion savait que la jeune femme allait pâtir de son action. Son cœur s'était déchiré quand il avait de nouveau vu l’œuvre de sa vie détruite de son propre poing, qu'il aurait voulu s'arracher à ce moment-là. Alors oui, il savait parfaitement ce que ça pouvait lui faire, et s'il la sentit se raidir de par la proximité qu'il avait forcée, elle pouvait elle aussi, sentir le mal-être émanant du lion. Il la porta sans peine quand les pieds de Nimue la trahirent. Il senti l’étreinte de ses mains sur on avant-bras, comme si elle était en train d'écraser son cœur. Ce jardin, c'était plus qu'un simple lopin de terre, c'était la seule chose qu'il avait en bien propre, la seule chose, sur laquelle il était vraiment maître. Et il allait lui offrir, sans hésitation, même si la méthode ne lui plaisait pas.

    Il laissa donc la tempête exploser et encaissa chaque mot comme un coup d'épée. Pourquoi il avait ça, il le lui expliquerait plus tard. Mais c'était maintenant à elle de parler et de cracher ce qu'elle avait sur le cœur. Envers Childéric et le monde entier. Car oui, il avait commis un impaire en détruisant le jardin qu'elle avait fait renaître. Oh, lui aussi il regrettait ce qui s'était passé hier, il avait vu la jeune femme sous un jour nouveau, avait compris énormément de chose sur elle. Si bien qu'il n'avait pas l'impression d'avoir la même femme devant lui, qui au contraire, après avoir été brisé, lui avait semblé plus forte que jamais d'avoir su résister à tout ça. Surtout, d'avoir vécu avec tout ça....

    Oui, il avait brûlé tout ça car la puissance n'était pas suffisante pour réparer ce qui avait été brisé. Le travail de la terre a des vertus et permet de comprendre autant que de sentir les choses. Il avait là-dedans, appris l'humilité, le respect, l'amour et la patience. Des choses qu'il s'efforce de mettre en œuvre régulièrement, dignement même, pour rendre son maître fier. Oui, il était mort et le lion d'or devait avancer, écrire sa propre légende, et là, il serait fier de lui. Mais il ne comptait pas écrire sa légende et sa glorieuse fin seul ! Il comptait faire tout son possible pour voir les gens qu'il aime lui survivre, Silas et Ainia, mais aussi Nimue. Ce n'est pas un jardin qu'il transmettrait aux générations futures et jamais, il ne serait Achille....

    Son discours de rage fut interrompu par contre propre corps et il la regarda brisé par la toux. Mais ce n'était pas la seule qui avait abusé de son énergie. En observant bien, elle pouvait voir le lion plus pâle, l’œil moins brillant. Lui aussi c'était grandement affaibli... et pourquoi ? Il plia le genou à terre saisit la jeune femme par l'épaule, la tourna vers lui. Il vit alors enfin, pour la première fois, son visage sans son masque. Le lion d'or était content de voir enfin le visage de son ange gardien, mais il avait des choses bien plus important à lui dire et il ne la dévisagea pas. Il mémorisa par contre, les contours de son visage, comme s'il venait de la rencontrer... Il planta donc ses yeux dans les siens, comme deux lames, émoussés par la fatigue.

    « - Mélange des cendres à la terre et le sol n'en sera que plus fort ! Je sais que tout ça n'était pas pour moi, mais j'étais là, et je resterai là... »

    Il s'ébroua, secouant sa tête en pleine tirade, comme son animal totem, pour chasser la fatigue qui venait se s’emparer de lui, recourir au septième sens et à la manipulation de la lumière était toujours une pratique risquée et coûteuse ! Le Mérovingien avait donc chassé la fatigue dans un coin de son esprit et reprit donc la parole :

    « - Réparer la terre ne te réparera pas toi ! Tu n'as qu'a regardé comment tu as survécu à tout ça pour voir quelques choses de beau ! Vous êtes toutes les deux liées maintenant, toi et mon jardin. Oui, tu as construit et j'ai détruit. Oui, je ne suis bon qu'à ça... Mais ça sera ta résurrection ! Tu ne peux pas effacer qui tu es ou ce que tu as vécu d'un coup de baguette de magique, mais il est temps de soigner tes blessures ! Les cicatrices empêchent juste le sang de couler, et tu as plus de cicatrices que moi...»
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Trahison. Désespoir et colère.







Ses yeux bleus plongèrent dans l'océan des siens. Tant de sentiments semblaient se bousculer dans les prunelles du Lion d'Or. Fatigue, tristesse, mais aussi l'écho d'un espoir et d'une force jamais ébranlées. Lui-même avait dû essuyer de terribles épreuves, des désillusions, des mensonges et bien d'autres tourments représentés dans ces cicatrices qu'il portait sur tout son corps. Ô Nimuë avait pu les voir, en effleurer les chemins sinueux et torturés. Chacune d'entre elle était une leçon. Plus que quiconque, la Sainte des Poissons pouvait le comprendre. En saisir tout le sens. D'abord, la jeune femme garda obstinément son visage tourné vers le sol, se refusant de le regarder franchement, puis, elle avait cédé. Cédé en écoutant la réponse à ses mots, si durs, si empreints d'une sourde colère. Celle-ci s'était envolée si tôt qu'elle avait porté son regard dans le sien. Il était là, et il resterait là. Lui ne se détournerait pas. Elle sut qu'il ne lui mentait pas, que ce n'étaient pas des paroles en l'air.

Il ne l'abandonnerait pas. Mais la jeune femme si. Tôt ou tard, elle le savait, elle quitterait cet endroit. Son Destin n'était pas lié qu'à Athéna. Si Nimuë avait voulu s'aveugler en ne désirant pas connaître son avenir de la bouche de Satine, sa petite-fille, certains événements étaient criants d'une vérité qu'elle avait encore du mal à accepter. Mais la jeune femme était touchée par le verbe de Childéric. Pour la première fois il put contempler l'expression de tristesse qui, ces derniers temps, semblait ne plus vouloir la quitter. Finalement un mince sourire brisa la mélancolie, elle essuya le sang qui maculait ses doigts sur sa chemise d'homme, bien trop grande pour elle, bien sale aussi.

Il y a un temps pour tout. Un temps pour construire et un temps pour défaire ce qui a été construit.

- Il y a un temps pour tout. Un temps pour semer et un temps pour récolter. Pour planter et arracher le plant. C'est bien ce qui disent les chrétiens … à peu de chose près, non ?

Une pause, elle se redressa non sans devoir s'y reprendre à plusieurs fois. La jeune femme continuait de sourire.

- Oui, il est temps de soigner mes blessures. Plus de cicatrices que toi ? C'est possible.

De dos au jeune homme, Nimuë se prit à déboutonner son haut qu'elle laissa glisser de ses épaules. Avec précaution et dans un profond silence, elle se débarrassa des bandages qui comprimaient sa poitrine, enserraient sa taille déjà fine. En écartant l'écheveau de sa chevelure carmine, elle dévoila une peau d'une blancheur immaculée, parfaite, nullement constellée de plaies cicatrisées comme son confrère.

- Tu vois des cicatrices toi ? Elle jeta un regard par dessus son épaule, lui lança un petit sourire malicieux. - Les miennes sont invisibles, ou plutôt cachée. Regardes bien.

Petit à petit, elle dévoila bien plus qu'elle l'avait fait la nuit dernière. Des marques profondes, indélébiles, monstrueuses. Autant de trace ignoble qu'elle avait récolté entre les mains de Lucius. De ses roses empoisonnées, de leur griffure, de leur poison. Ce spectacle n'avait plus rien de beau. Elle cachait la laideur d'un passé sous des artifices. Parce que son sang le lui permettait. Par pudeur aussi. Les Poissons devaient représenter la Déesse Aphrodite dont la beauté était la perfection même. Mais voilà, même la plus magnifique des fleurs portaient ses stigmates.

- Tu as raison Childéric. Je ne peux pas effacer qui je suis, mais je peux m'inventer un lendemain. Et vivre le temps présent. Je peux être … ce qui me plaît.

Elle eut un petit rire tout en se couvrant de nouveau les épaules. En enfilant les bouton de sa chemise, la jeune femme lui lança d'un ton radoucit.

- Nous avons tous un fardeau à supporter. Je ne veux pas partager le mien. Mais je veux bien t'aider à reconstruire ton jardin, puisque je suis liée à lui. Tu te sens assez bien pour commencer ?






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    La rencontre avait été éprouvante, mais lion pouvait sentir qu’elle touchait à sa fin et qu’il avait, même si ce n’est que peu, aider la jeune femme avec ses mots, à défaut de pouvoir faire autre chose pour elle. L’expression de tristesse sur le visage de la jeune femme se grava dans l’esprit du chevalier d’or du lion. Il n’avait jamais vu les traits de la jeune femme et il pouvait les contempler maintenant, déchiré par la tristesse. Déformation qu’elle ne devait arborer que trop souvent, ce qui n’était pas au gout du lion d’or. Le manteau de la tristesse va très mal aux femmes. Et en particulier celle auquel il tient ! Mais que pouvait-il faire de plus, pas grand-chose et c’était désespérément peu à ses yeux.

    « - Un temps pour tuer et un temps pour guérir, un temps pour démolir et un temps pour construire. C’est plus ou moins ce qu’ils disent, ça s’applique plutôt bien à la situation présente non ? »

    Il n’avait pas aidé la jeune fille à se redresser, il fallait qu’elle y arrive toute seule et de toute façon, il avait déjà aussi lui eut du mal à simplement se relever. Mais tous les deux y parvinrent et il écouta attentivement ce qu’elle avait à dire sur les cicatrices, un rayon dans lequel le lion était un expert. Le lion contempla alors la pureté de la peau de la femme et sa blancheur virginale. Mais cette apparente perfection n’était qu’un artifice naît du cosmos particulier et de la nature étrange du chevalier d’or du poisson, la malédiction du sang et des roses… Le lion contempla alors plus précisément ce corps déchiré, marqué par une souffrance sans bornes. Oh il avait raison, elle était beaucoup plus meurtrie que lui et bien plus qu’elle ne voulait le montrer. Bien qu’elle ne fût que dos nue, le lion eut l’impression qu’elle se livrait à lui plus que si elle s’était offerte physiquement.

    « - Ces cicatrices te vont bien tu sais… »

    Que pouvait-il dire d’autre, il ne savait pas vraiment… Lui avait connu le mordant du fouet, le tranchant de l’acier, la chaleur du tison et la virulence de la peste. Nombreuses de ses cicatrices le lançaient régulièrement et il avait appris à vivre avec sa douleur, lui rappelant bien des choses qu’il n’avait pas à oublier. Mais comment vivre à l'un feu pareil dans le sang, remémorant à chaque instant, les souffrances que la jeune femme avait vécues ? Son respect et son admiration pour elle allaient grandissants. Pirate et guerrière sacrée, herboriste et maîtresse empoisonneuse, survivante… chaque rencontre venait ajouter un nouveau qualificatif à la jeune femme.

    « - C’est ton choix de porter sa seule et je le respecte. Mais ne m’oublie pas si jamais il se fait trop lourd ! Oh ne t’en fait pas pour moi, il en faut plus pour m’épuiser va, je suis parfaitement d’attaque ! N’hésite à m’emprunter des vêtements, même si tu vas sûrement nager dedans, les tiens ont l’air d’avoir beaucoup souffert ! »
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NimuëNimuëArmure :
Armure d'Or des Poissons

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Message Re: [Fin Juin 550] Tu apportes la Mort dans ton sillage    [Fin Juin 550] Tu apportes la Mort dans ton sillage  EmptyLun 7 Mar - 11:50
Trahison. Désespoir et colère.







- Il faut que j'arrête d'emprunter des chemises aux hommes, ça risque de porter à confusion ! Un léger rire s'extirpa de sa gorge et son visage sembla s'illuminer, balayant les traits de tristesse qu'elle arborait tantôt. - Mais il n'y a que ça que j'aime porter, c'est pratique et je ne culpabilise pas à les déchirer. Mais c'est une certitude. Je pourrais, avec l'une des tiennes, m'en faire une robe ! Ah ah !

La jeune femme observa ses vêtements. À cause du champ de ronces de la veille, beaucoup d’accrocs étaient visibles ça et là sur le tissu, dévoilant pas grand chose au final. L'apparence qu'elle renvoyait lui importait peu et elle n'allait de toute façon pas se vêtir d'habits neufs pour ce genre de travail qu'ils s'apprêtaient à accomplir. Tout en retroussant ses manches, Nimuë contempla l'ampleur de leur tâche. Il fallait commencer par retourner la terre et la nettoyer, mélanger la cendre et les feuilles calcinées, la préparer pour lui permettre d'accueillir de nouveaux plants. Avec un lacet de cuir qu'elle gardait toujours accroché à son poignet, la pirate ramena sa tignasse rousse en catogan pour ne pas qu'elle soit une gêne pour elle. Après quoi elle alla se saisir de deux outils faits pour travailler le sol et s'approcha ensuite du Lion. Tout en lui tendant l'objet, la jeune femme lui offrit un sourire chaleureux avant que celui-ci ne se fige. Sa main se porta à son visage, elle lâcha un juron.

- Merde, j'ai oublié ce foutu masque. Elle le chercha des yeux, le trouva parmi la poussière. Ses épaules se soulevèrent et s'affaissèrent. - Bah … tant pis. Le mystère est tombé. Je trouve cette pratique idiote de toute façon. Tu peux être rassuré, je ne vais ni te tuer ni te demander de m'épouser ! Tu n'es pas le premier à l'avoir vu et sans doute pas le dernier ! Lesath, Liao et Arbh …

Tout à coup, alors qu'elle allait prononcer le nom d'Arbhaal, quelqu'un chercha à s'insinuer dans son esprit. En reconnaissant le vague écho du premier gardien, la Sainte lui permit de délivrer son message et ce qu'elle en comprit la fit écarquiller les yeux. Très vite, l'expression de son visage bascula de la surprise à la plus sourde des colère. Ses yeux si bleus, d'ordinaires si rieurs s'étaient parés d'un voile tempétueux que le Lion ne lui connaissait pas. Sa main se crispa sur la garde de son épée qu'elle portait toujours à son côté. Sans prendre la peine de répondre à Saadyr, ni même penser à s'expliquer auprès de Childéric, la rousse commença à prendre le chemin de la sortie, allant avant toute chose récupérer son masque. Le replaçant sur ses traits, la Sainte des Poissons se concentra sur les hauteurs du Sanctuaire et appela son armure. Celle-ci fila dans le ciel, se disloqua pour recouvrir son porteur.

Il était ici. Malgré ses recommandations, il était ici. Ainsi donc il avait décidé de faire fi de ses conseils, de balayer sa parole et ses promesses d'un simple revers dédaigneux de la main. Qu'importe le chaos qu'il apporterait avec lui. Tu apportes la Mort dans ton sillage. Oui, elle aurait dû le tuer ce jour-là. À cause de sa gentillesse, elle allait au devant de grands dangers, avait permit à un ennemi de se présenter aux portes du Sanctuaire ! C'était à elle de régler ça.

- Je suis désolée Childéric, je n'ai pas le temps de t'expliquer mais je vais devoir aller … tuer le Cardinal qui vient de se présenter devant Saadyr. C'est à cause de moi qu'il est ici, c'est à moi de régler ça alors je t'en conjure, n'essaye pas de me venir en aide !

Elle esquissa un geste pour s'en aller mais s'immobilisa encore.

- Merci pour tout … Je reviendrais, je te le promets. Je reviendrais pour que l'on s'occupe ensemble de ton jardin.

Usant de sa vélocité légendaire, les Poissons disparurent, éclair rouge dévalant les marches et les Temples qui la séparait de la Mort.





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