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 [Mai 550] Héritage [PV Childéric]

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NimuëNimuëArmure :
Armure d'Or des Poissons

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Faire renaître son passé







Elle n'arrivait pas à trouver le sommeil. Qu'importe la position qu'elle prenait dans son lit, optant tantôt sur le dos, le ventre ou le côté, rien n'y faisait. Les portes du royaume des songes restaient closes et lui refusaient le passage. Pourtant sa mission l'avait exténuée. Pas physiquement, bien qu'elle ait dû avaler de longues distances, le plus souvent à pied, mais mentalement. Les révélations que le Grand Prêtre de Poséidon lui avait faites, laissaient Nimuë plus songeuse que jamais. Pleine de doutes et son retour au Sanctuaire n'avait rien arrangé. Sa rencontre avec Ariane lui avait laissé un profond sentiment de lassitude et de frustration qu'elle ne parvenait pas à faire taire. L'apparition d'une étrangère dans le champ de roses bordant le chemin qui menait au palais du Grand Pope non plus. Il y avait trop d'étrangetés dans sa vie, et la pirate aspirait vraiment à retrouver son ancienne vie. Heureusement pour elle, Lesath du Scorpion avait su se montrer bon seigneur en se proposant de lui enlever une épine du pied, faisant en sorte qu'elle puisse se concentrer sur une chose à la fois.

Le regard perdu vers les hauteurs de son temple qu'elle contemplait depuis sa couche, elle nota la venue d'une présence harassée mais bien trop présente en terme cosmique pour n'être qu'un Saint d'Argent ou de Bronze. Un chevalier d'Or prenait la direction de la demeure de Bélisaire et cela ne faisait aucuns doutes qu'il trouverait étrange que nulles roses ne tapissent l'allée avec ses corolles d'un rouge vif et son parfum mortel. Du champ d'aubépine ne restait qu'une couche épaisse de poussière, à l'instar d'une neige grise que le guerrier qui revenait au bercail avait pu fouler, là-bas, en Asgard. Sauf que son manteau était immaculé, pas comme ici, dans ce jardin d'ombres et de poussière.

Perchée en haut d'un pilier où avait grimpé quelques heures plus tôt des entrelacs de lianes griffues, solitaire et brisée à son sommet, Nimuë regardait Childéric disparaître dans le plus haut des temples, se demandant si Bélisaire était véritablement un homme ou non. L'Absolue ne dormait-il donc jamais ? Un léger sourire ourla les lippes de la jeune femme qui, prestement, descendit de son perchoir. Habillée plus simplement que lorsqu'elle était rentrée de mission, la Sainte avait troqué sa robe de soie bleue-nuit pour opter pour ses habits d'homme, ceux qu'elle affectionnait tout particulièrement car ils ne gênaient pas ses mouvements ni entravait sa taille d'u quelconque manière. Les hommes inventaient des procédés toujours plus astucieux pour brider les femmes dans des atours qui flattaient leur ego. Quelles prennent conscience de cela et elles seraient les reines de ce monde fait pour les hommes.

Nimuë repensait aux paroles d'Ariane concernant les morts. Elle se pencha en avant pour ramasser à pleine main une poignée de feuilles et de pétales desséchées qui partirent en fragments épars dans le vent qui se leva pour souffler sur ses souvenirs.

Ce vaste champ de roses appartenaient autrefois à son maître. Voilà donc ce qui restait de son héritage. Elle ne put s'empêcher de rire aux éclats tant la situation était cocasse. Ses pensées se tournèrent de nouveau vers le Tribut des atlantes. Oui, la mort pouvait être belle.

Alors elle concentra son cosmos, faisant naître une vague argentée qui, lancée à pleine vitesse dans les alentours, imprégna la terre et galopa jusqu'aux premières marches du temple du Grand Pope. Une rose pour chaque victime qu'elle avait tué de sa main.

Bientôt ce ne fut pas une mais des centaines et des centaines de fleurs qui allèrent s'épanouir sous le ciel étoilé.

Elles n'étaient pas rouges, mais d'un blanc pur, si belles que l'éclat de l'astre de la nuit semblait bien pâle à côté. Sans attendre elle chuchota des mots justes pour elle, une prière adressée aux défunts et fit apparaître le petit couteau qui lui servait d'ordinaire à couper ses plantes médicinales. En s'entaillant suffisamment dans le pli du poignet, la belle laissa échapper une gerbe écarlate qui alla maculer certaines roses. Nimuë tournoya alors sur elle même, un sourire aux lèvres dissimulé par son masque. Un nuage vaporeux, chargé de son sang s'étala tel un brouillard sanguinolent pour repaître ces fleurs assoiffées.

De blanches, elles devinrent aussi rouge que sa chevelure de feu.

Cela demandait beaucoup de ressources de faire naître, de rien, cette défense destinée à protéger Athéna. Les Poissons étaient le dernier rempart. Elle venait d'accomplir son devoir au prix de ses dernières forces. Mais son esprit était apaisé. Debout au milieu de son œuvre, Nimuë porta ses yeux bleus vers l'immensité du ciel. Puis elle se sentit basculer en arrière …





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Message Re: [Mai 550] Héritage [PV Childéric]   [Mai 550] Héritage [PV Childéric] EmptyJeu 28 Jan - 11:39
    La rencontre avec le grand Pope avait été houleuse. Complexe même. Il faut dire que les informations que le lion d’or avait à présenter n’étaient pas les plus simples à traités. L’arrivée des spectres et de la grande prêtresse d’Odin dans quelques mois. Rien de moins qu’un complet basculement de l’échiquier militaire et des plans dressés par le chef des chevaliers. Rajouté à ça les plaintes qu’avait à formuler Childéric sur les risques inutiles que son chef avait pris avec sa vie, envoyant un autre chevalier chercher un tribut seulement quelques jours avant son arrivée à lui. Il savait que si Eembla n’avait pas de volonté pacifiste, il serait sûrement mort et que l’arrivée de l’’étrange guerrier de la mort avait jouée en sa faveur, sans ça, il n’aurait eu que de la neige pour se consoler et aurait traversé la quasi-totalité du monde connu pour rien !

    Il sortit donc du temple au sommet des interminables marches du zodiaque et laissa la lune irradier son corps de sa lumière pâle. Il faisait bon de se sentir chez soi et le Sanctuaire et son doux climat lui avait vraiment manqué. Il n’était décidément pas fait pour le grand nord et son aversion pour le froid était de plus en plus forte. Il ne remarqua pas tout de suite le champ de fleurs, de rose particulièrement avait pris possession comme un essaim d’animaux, des dernières marches séparant la demeure du poisson et celle du chef de la chevalerie. Il savait donc à qui appartenaient ses fleurs et qui en était l’auteur. Il sourit pour lui-même, car il était content de savoir que la jeune femme étrange qu’il avait rencontrée était elle aussi bien rentrée de mission. Finalement, il était bien le dernier à revenir, comme il l’avait prévu !

    Il entama sa descente des marches, bien décidé à retourner s’écrouler littéralement dans son lit, la fatigue se rappelant à lui comme un violent coup sur la tête. Il se méfiait du parfum des roses, leur maître avait suffisamment mis en garde le chevalier du lion pour qu’il ne s’attarde pas dans ce champ de morts et s’enivre du poison de ces fleurs. Mais il fut frappé par une silhouette qu’il pensait avoir reconnu au cœur de ses fleurs, comme un joueur de flute aux cœurs d’une meute de rat qu’il aurait mené à la baguette. C’était l’impression qu’avait le Mérovingien. Un maître au milieu de ses créatures. Il avait donc parfaitement reconnu également la personne en question. Il s’apprêta à adresser quelques mots à la jeune femme quand il la vit étrange tombé en arrière. Il utilisa ses dernières forces pour se projeter en avant et la rattraper, se posant derrière elle en appuie pour la maintenir sur ses pieds.

    C’est là qu’il voyait l’étendue des dégâts… La jeune femme avec l'un de ses poignets complètement ouvert et perdait son sang à vue d'oeil. Elle l’avait mis en garde contre son fluide carmin lors de leur dernière rencontre, mais il était trop tard et le lion devait faire quelque chose. Qu’importe qu’il mette sa propre santé en jeu. Il était le lion de Némée dont la peau avait servi d’armure à Héraclès et que rien ne pourrait percer. Il attrapa la jeune femme par les hanches et bondirent sur de longs mètres, pour quitter ce champ de roses, responsable de l’état de la dernière gardienne. Il arracha alors la manche intacte de la jeune femme, celle qui n’était en toute logique, pas maculé de sang et fit vaille que vaille un garrot sur le poignet entaillé. Il aurait aimé pouvoir cautériser la plaie, ça aurait été, en temps normal, son premier réflexe. Mais voyait la taille du champ de roses et les taches de sang qui maculait cette silhouette svelte, il savait qu’il n’aurait pas le temps de faire quelque chose d’autre. Il concentra alors son cosmos, du moins ce qui en restait, et l’injecta directement dans la jeune femme, ne voyant que ce moyen-là pour l’aider à reprendre des couleurs. Le lion ne savait pas si c’était la pâleur de sa peau sous lune et la proximité de la mort qui la rendait si pâle…

    « - Allé petite poisson ballon ! Gonfles-toi ! Allé… »

    L’inquiétude percé dans la voix du chevalier du lion, mais elle ne tremblait pas, elle restait ferme et déterminée. Il ferait ce qu’il faudrait pour sauver sa sœur d’armes. Faisaient fi des risques de la proximité du sang empoisonné. Il allait se prendre une sacrée danse de la part de la jeune si… quand elle se réveillera ! Décidément, le sort se répétait ! C’était la deuxième fois qu’il se croisait seul à seul, et dans les mêmes circonstances. De nuit et voyant la jeune femme couverte de son propre sang. Au moins, cette fois elle avait tous ses vêtements !
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Message Re: [Mai 550] Héritage [PV Childéric]   [Mai 550] Héritage [PV Childéric] EmptyJeu 28 Jan - 17:17
Faire renaître son passé






Ses paupières se prirent à trembler légèrement au contact de ce cosmos qu'elle sentait galoper en elle, filer dans ses veines et réchauffer le reste de son corps endoloris. Si elle entendit la voix du jeune homme qui l'encourageait à reprendre conscience, pleine d'une inquiétude touchante, Nimuë n'en saisissait pas le sens. Déformés, les mots du Lion n'obtinrent, comme seule et unique réponse, un murmure à peine audible.

- Lucius ?


Ces cheveux mi-longs d'un blond presque blanc sous la lumière de la lune, cet éclat dans le regard, la Sainte des Poissons était persuadée de faire face au fantôme de son maître. Alors, avec lenteur, sa main se leva pour se poser sur cette joue, bien plus chaude qu'elle l'aurait soupçonné en comparaison de la sienne, si froide. Nimbée d'écarlate. Cette couleur rouge la fit revenir brutalement à la réalité et ce fut avec effarement qu'elle découvrit que la personne qu'elle pensait avoir en face d'elle n'était pas le dit « Lucius » mais Childéric, le Saint du Lion qu'elle venait, par inadvertance, de souiller d'un trait sanguinolent.

- Oh non ! S'exclama t-elle en bondissant sur ses deux jambes, faisant fi du malaise qui la secoua et qui menaça de la faire tomber à la renverse. - Putain Childéric tu … tu es fou ! Un fou inconscient ! Ou alors tu es juste con … Un con inconscient ! Merde, merde, merde et merde.

Jura t-elle en panique, déchirant un autre pan de son haut pour nettoyer la joue du chevalier, frottant énergiquement sans ce soucier de son manque évident de délicatesse.

- Viens vite par là, dépêches toi ! Réfléchis pas bon sang !

Ni une ni deux, la jeune femme l'entraîna par le col dans son temple où ils déambulèrent une poignée de secondes à peine avant de bifurquer dans l'aile ouest de sa demeure. La pièce où ils débouchèrent était immense, mais chichement éclairée à la faveur des bras d'argent de l'astre du soir. Là miroitait une grande étendue d'eau, un bassin plutôt grand d'où de légères volutes s'échappaient. Elle l'avait emmené aux thermes qu'elle n'avait jamais utilisé d'ailleurs. Lâchant le bras de son compagnon d'arme, la Sainte alla tremper un morceau d'étoffe propre – prélevé encore d'un bout de sa chemise en lin – et, revint sur ses pas, rencontrant un problème … de taille.

- Si mon prince charmant voulait bien se donner la peine de se baisser un peu que je puisse le débarbouiller comme il faut … C'est que t'es sacrément grand ! Même pour un franc, on te l'as déjà dis ? Hm ?

La jeune rouquine n'était pas très grande non plus ce qui qui n'arrangeait en rien à leurs affaires. Laissant échapper un soupir, elle entreprit de nettoyer les dernières traces sanguinolentes sur la joue un peu plus pâle, du Lion de Némée.

- Heureusement que tu as le cuir épais, toi qui viens tout juste de rentrer de mission avoue que mourir comme ça ce serait … très con. Elle leva ses yeux pers vers lui. Il ne pouvait sans doute pas le deviner, mais Nimuë était inquiète, plus inquiète qu'il devait l'être, lui.

- Ah … Qu'est-ce que je t'avais dis Childéric ? Ne te l'avais-je pas dis ? En plus … Disons que … ce que tu as vu là-bas c'était normal. Une sorte de tribut à payer pour ériger la défense la plus efficace du Sanctuaire. Le prix du sang, du mien. Tu aurais dû me laisser comme ça, regarde plutôt.

Elle lui montra son poignet blessé. La plaie, pourtant profonde, se refermait toute seule mais plus lentement que la dernière fois.

- Je te l'accorde, j'aurais dû attendre d'être plus en forme pour entreprendre une pareille entreprise. J'avais besoin de faire quelque chose ou j'allais devenir folle. Une pause. Comment te sens-tu ?

S'enquit-elle tout en s'éloignant pour se pencher vers le bassin où elle puisa un peu d'eau pour se débarrasser des dernières traces cramoisie. Non sans le quitter des yeux, juste dans le cas où...





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Message Re: [Mai 550] Héritage [PV Childéric]   [Mai 550] Héritage [PV Childéric] EmptyLun 1 Fév - 11:26
    Le lion fut surpris par les divagations de la jeune fille. Il ne s’attendait pas à grand-chose et la voir porter la main à son visage l’appelant par un nom qui lui semblait familier… Il fouilla dans ses souvenirs, lui qui avait vécu au sanctuaire toute sa vie et remis finalement ce prénom comme étant celui de l’ancien chevalier des poissons, que son maître, Phocas du lion, lui avait présenté à une ou deux reprises ! Il senti ensuite un liquide chaud coulé le long de sa joue, il ne connaissait trop bien l’aspect et l’odeur du sang pour savoir ce qu’elle avait déposé malgré elle, sur son visage et l’esclandre que tout cela allait causer quand elle reviendrait à elle. Et ça en manqua pas à la surprise du lion qui pensait aller devoir veiller la jeune fille encore quelque temps.

    « - Un peu les deux chefs ! »

    Fut la seule chose qu’il réussit à prononcer avant que la guerrière aux roses ne décide de faire prendre à son visage des formes étranges et grossières, s’imaginant ainsi manipulé amusa au plus haut point le lion d’or, qui eut tout le mal du monde à garder son sérieux. Surtout devant l’emballement de son amie. Il n’était pas en sucre et avait lui aussi ses propres forces, capables de le protéger de ce genre de poison, du moins temporairement. Il se laissa trainer donc, toujours aussi amusé vers la douzième maison du zodiaque. Il n’avait fait que passer dans le partie « publique » du temple, pour se rendre vers son supérieur et jamais dans les appartements privés du dernier gardien. Il ne parvint cependant plus à garder son sérieux au moment où elle lui demanda de se baisser pour qu’il se mette à son niveau et éclata d’un rire puissant qui vint briser le calme du temple, qui ne devait pas visiblement entendre ce genre de rire puissant tout le temps !

    Et là commença, après qu’il eut terminé de rire, la mitraillette de parole de Nimue. Elle semblait un peu agitée et il faut dire que le lion avait la tête qui lui tournait légèrement, mais il ne savait pas vraiment si c’était l’un des effets du sang empoisonné de la jeune fille, ou du fait qu’il n’ait pas fait une nuit complète depuis une dizaine de jours, et avait poussé son corps à son extrême limite pour arriver au Sanctuaire le plus vite possible et transmettre la nouvelle du retour du sombre maître des enfers. Dans le doute, il concentra son cosmos dans tout son corps et l’expulsa avec une délicatesse qui pourrait surprendre. Avec ce cosmos qu’il relâchait dans la nature, partaient les traces de poisons qui auraient pu s’infiltrer dans son corps. Juste à temps pour répondre à la question de la jeune femme.

    « - J’ai l’impression qu’un troupeau de buffles m’est passé dessus ! Je n’ai pas dormi depuis… tu ne veux pas le savoir et moi je ne veux pas m’en rappeler ! Mais il faut plus que quelques goûte de sang pour me mettre à mal ! Par contre toi, en distribuant ton précieux carmin aux quatre vents, tu joues bien plus avec ta vie que moi ! J’espère que ton filet de rose en vaut le gout. Il serait encore plus con de mourir en voulant mettre en place un mur de défense qui ne te survivrait pas que mourir sur un malentendu ! Quoi qu'on sait jamais, sur un malentendu… ça peut marcher ! »

    Le lion se mit alors une nouvelle fois à exploser de rire, il passait son temps à ça et ça faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas pris le temps de rire à plein poumon. Son voyage l’avait vraiment vidé ! Il venait encore une fois d’éviter la mort, ce qui commençait à devenir une habitude, d’une façon assez ridicule cette fois. Mais bon, comparé à ce que son amie venait de risquer, ce n’était pas grand-chose ! Il ajouta alors d’une grimace :

    « - Ça m’aurait bien aidé à pouvoir me régénérer aussi vite, je n’aurais pas autant de cicatrices à porter comme ça et je ne ressemblerais pas à un zèbre ! »

    Et encore une fois, il explosa de rire à sa propre remarque…
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Message Re: [Mai 550] Héritage [PV Childéric]   [Mai 550] Héritage [PV Childéric] EmptyLun 1 Fév - 12:16
Faire renaître son passé






Face à la réponse et au rire tonitruant du Lion d'Or, Nimuë se détendit quelque peu. Il y avait au final plus de peur que de mal, mais la Sainte ne put s'empêcher de s'en vouloir. Risquer la vie – par deux fois ! - du chevalier lui laissait un goût amer en bouche. Preuve en était qu'elle était un danger pour tout le monde, quoiqu'il en dise. Il ne parviendrait pas à la convaincre, quand bien même il y mettait toute sa bonne volonté. À y regarder d'un peu plus près, la jeune femme sentit que le peu de poison qui s'était insinué dans son corps avait été expulsé par ses soins, finissant sans doute d'harasser le pauvre Roi des animaux. Sa mine était sombre et fatiguée, ses yeux cerclés de noir. Il paraissait porter un lourd fardeau et Nimuë se demanda quelles sombres nouvelles il avait bien pu apporter à Bélisaire tandis qu'elle dressait son mur de ronces et d'aubépines. Mais avant de le questionner, elle lui répondit sur un ton adoucit :

- C'est comme ça que les Poissons procèdent, c'est comme ça que mon maître à dressé son mur avant moi. C'est … une sorte de tradition. Aussi stupide soit-elle, je devais m'y plier un jour ou l'autre. Même si j'y ai apporté quelques … subtilités.

Elle était partie de roses blanches, celles dont le poison attaquait directement le cœur et l'esprit de la plus douce des façons. De la plus cruelle manière aussi. Celui ou celle qui avait le malheur de poser ce serait-ce qu'un orteil dans son champ de fleurs, ne se rendait même pas compte de sa propre mort. Leur cadavre joncherait le chemin sans en avoir conscience et elle, Reine parmi ses roses, serait celle qui y veillerait, nuit et jour, jour et nuit. Tel était son rôle. Qu'elle devrait un jour ou l'autre accepter.

- Tu devrais faire passer le mot aux autres, je peux t'assurer que même sur un malentendu … ils auront des problèmes si ils tentent de traverser sans moi, ah ah !

Elle aussi se laissait aller à l'hilarité, maintenant que l'écarlate avait été effacé, il n'y avait plus de risque pour qu'un tel incident se répète. Normalement. La jeune femme entreprit d'enlever ses chaussures qu'elle déposa à côté d'elle avant de tremper ses pieds dans l'eau chaude. À travers son masque, un soupir de satisfaction se fit entendre. D'un geste de la main, elle invita le franc à la rejoindre.

- Un zèbre ? Elle pouffa de rire, s'imaginant en esprit ce drôle d'animal. Je te préfère en lion si tu veux mon avis. Et puis entre le roi des animaux et un animal rayé, crois-moi, le premier à plus de chance d'attirer les dames. Même si je doute pas que tes cicatrices doivent avoir son petit effet sur elles.

Un petit regard espiègle lui fut adressé, avant qu'elle ne se concentre sur ses pieds, immergés dans l'onde parée d'une belle lumière argentée et diffuse. Ça donnait presque envie de barboter. L'idée était de plus en plus séduisante en réalité.

- Tu viens tout juste de rentrer de mission alors ? Je suis contente de te revoir entier en tout cas. Une nouvelle pause. J'ai eu ma propre mission aussi, je suis allée au Sanctuaire Sous-Marin pour rencontrer le Grand Prêtre ce fut … assez mouvementé aussi je dois dire. Mais et toi ! Racontes-moi un peu tes aventures. Si tu n'es pas trop fatigué bien sûr.

Elle se tourna à demi vers lui, sa chevelure rousse accrochant les bras blafards de la lune, les nimbant d'une couleur encore plus vive qu'à l'ordinaire. À un tel point qu'en cet instant elle ressemblait à une petite fée des eaux qui peuplait les légendes celtes, avec ce regard mutin, cette curiosité avide.

- Auquel cas ne te gêne pas, tu peux rester ici pour la nuit, j'ai bien assez de chambres pour t'en céder une. C'est bien trop pour une seule personne, tout … ça … mais peut-être suis-je la seule à ne pas posséder de domestiques, ça doit jouer. Et c'est pas plus mal.

Tout en discutant, la Sainte s'était laissée aller à jouer avec l'eau, à dessiner avec son index, des petits ronds qui s'agrandissaient à mesure qu'ils s'éloignaient. Comme elle se perdait dans son esprit et ses souvenirs. Elle ne le montrait pas, mais elle était encore troublée par la ressemblance qu'elle avait capté chez Childeric avec son maître, Lucius.

- Oh si tu as des nausées, ça peut arriver si tu restes trop longtemps en ma présence, n'hésites pas à me le dire. J'ai préparé quelques décoctions pour ça. Enfin, nausées … c'est une façon de parler hein ! Je te vois venir. Elle s'esclaffa encore avant de reprendre avec plus de sérieux. J'ai appris l'art de guérir et si l'on en croit l'ancien Poissons, je ne me débrouille pas trop mal. En bref, je pense être une bonne guérisseuse, si jamais … bah si jamais tu es blessé et que tu oses pas me le dire !

Pas très subtile, la Sainte, mais de toute façon, elle n'excellait pas dans l'art du mensonge … Elle était plutôt du genre franche et directe. C'était en outre sa façon de le remercier ...

- Et si vous voulez mon avis, votre Majesté, vous auriez bien besoin d'un bain.

Se moqua t-elle gentiment en finissant par tourner son regard vers les hauteurs, là où la lune brillait avec force.





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Message Re: [Mai 550] Héritage [PV Childéric]   [Mai 550] Héritage [PV Childéric] EmptyMar 2 Fév - 0:09
    Le lion écouta attentivement tout ce qu'elle avait à dire sur le filet de ronce qu'elle avait mis en place en mettant dans la balance sa propre vie. Une défense terriblement puissante et dans les souvenirs du lion, il semblait que son maître lui avait parlé de ce terrain infranchissable pour les ennemis de la déesse et qu'il devait s'en méfier. Mais c'était à l'époque, il était tellement différent du petit garçon rebelle et qui n'avait pas envie de devenir chevalier mais voulait porter la couronne qui aurait dû être la sienne. Il avait réussi à vivre avec ce regret depuis et l'avait dépassé.

    Il hocha par contre de la tête quand elle lui demanda de faire passer le mot auprès des autres chevaliers d'or. Il serait judicieux que ses frères d'armes évitent de se retrouver sous le même effet de surprise que lui lorsqu'il est sorti du temple de Bélisaire, se retrouvant dans ce tapis végétal. Au moins eux, ne trouveraient pas la maîtresse des roses se vider de son sang en son centre ! Il répondit au rire de la jeune dame par un large sourire. Il était content de voir l'atmosphère se détendre comme ça. Elle avait fait tout un drame d'un peu sang, et quoi qu'elle en pense, le lion pensait que le risque n'était pas aussi élevé qu'elle voulait bien le faire croire. Il finirait bien à la longue par lui prouver qu'elle n'était pas obligée de porter ce fardeau empoisonné seule.

    Il remarque aussi que ce n'était pas la seule à avoir le sens de l'humour et il ne fut s’empêcher de rire à s'en taper les cuisses quand elle révéla sa comparaison avec un zèbre. Les mots de la jeune femme particulièrement bien choisi amusèrent donc le géant guerrier franc. Il appréciait vraiment la compagnie de la jeune femme au final. Même s'il n'aimait pas l'idée du masque... Il savait que c'était important et respectait la coutume. Mais il préférait voir le visage des gens avec qui il parlait et ne voyait pas en quoi ne pas montrer leur visage protégeraient les femmes. Ce n'était pas lui qui faisait les lois qui régissent les terres du Sanctuaire et il ferait avec... La fatigue le faisait légèrement divaguer, perdu dans ses pensées, il capta néanmoins les mots de la jeune femme. C'est vrai qu'il n'était pas le seul à avoir poussé son corps à bout, quel idiot il faisait !

    Il se redressa et s'étira. S'il y a bien un moment où le chevalier ressemblait à son animal totem c'était là. Le déjà grand guerrier semblant encore plus massif tirant sur ses muscles et faisant craquer ses articulations douloureuses. L'idée de se jeter à corps perdu dans cette eau qui semblait agréablement chaude lui faisait de plus en plus envie ! L'idée de l'entendre raconter son histoire lui plaisait aussi, il voulait voir quel danger elle avait affronté également, le destin du monde était en mouvement, et les chevaliers d'or n'étaient que des petits pions dans le jeu des dieux, tirant les cartes de l'humanité et se demandant contre des forces qui leur sont bien supérieures. Une triste réalité qui avait frappé le lion d'or en pleine face pendant sa mission. La demoiselle lui proposait de passer la nuit ici, l'offre était très tentante, l'idée de ne pas avoir à repasser par les marches l'enchantait vraiment...

    « - Tu n'es pas la seule à ne pas t'entourer de serviteurs, je m'occupe seul de ma maison moi aussi ! Je t'avoue que je fais accepter ta proposition, je ne me vois pas la force de redescendre encore une fois ces maudites marches... C'est très gentil de ta part ! Merci ! »

    Puis, le lion écouta les conseils médicaux prodigué par son hôte attentivement. Il savait son corps libéré de toute trace de poison et il prit une mine d'ingénu quand elle lui parla des nausées. Mais la lueur de jeu et de défi qui s'était installé dans ses yeux disparus bien vite. Remplacé par l’œil ardent du lion. Il avait un profond respect pour ceux qui pratiquaient l'art de guérir, lui qui en était bien incapable et n'avait appris que la grâce de la destruction. Le lion accueillit alors sa dernière réplique par un large sourire levant son bras renfilant son aisselle et mimant une mine profondément dégoutté. Il fit alors quelques pas pour se dégourdir les jambes et relâcha une petite quantité de cosmos. Juste assez pour laisser aller son armure et la séparer de son corps.

    Il n'avait fait qu'un avec elle durant tout son séjour, ne l'enlevant pratiquement pas sur tout le voyage. Il n'avait pas pris sa box et n'avait donc pas eu le loisir de la retirer. Il se sentait alors revivre, soulagé. Son corps se relâchant dans un ensemble. Il aimait le contact de l'armure et le lien profond qui les liait lui et sa protection, mais il se sentait parfois plus à l'aise sans. Il laissa alors tomber par terre la côté de maille qu'il revêtait sous son armure. Puis ôta l’étoffe de lin, dernière couche qui couvrait le corps du lion d'or. Il fit alors rouler ses épaules, engourdis et endoloris. La jeune pouvait alors pleinement observer les fameuses zébrures que le gardien de la maison du lion avait évoquées un peu plus tôt. Trace de lame, de fouet et d'autres armes diverses, toutes étaient le fruit de son entraînement, difficile et violent. Mais c'était le sacrifice qu'il avait fait pour forger des crocs capables de tout déchirer. Il termina par ôter ses bottes et s'approcha du bassin dans lequel il plongea tête la première. Il se sentit vivant pour la première fois qu'il était parti d'Asgard. Il fit alors quelques brasses s'adosser à un des rebords du bassin. Les yeux plantaient sur Nimue. Il laissa quelques instants sa tête balader en arrière, puis se reprit et commença son récit.

    « - Toutes vos attentions sont charmantes princesses ! Je trouve quelqu'un de fascinant dans le pouvoir de la guérison. On ne m'a jamais appris que le combat et la guerre à moi ! Le lion ne se soucie pas de se soigner, il combat, jusqu'à la mort. Qu'importent les adversaires, il protège sa meute... »

    S'il avait été chez lui, le lion aurait accompagné ça de vin, il en aurait bien eu besoin maintenant pour s'oublier, complètement se sentir la vie doucement revenir en lui. Certes, mis à part la fin du monde à venir, ce voyage dans le nord n'avait pas été trop désagréable. C'est surtout le rythme d'enfer que le lion d'or s'était infligé pour revenir qui l'avait vidé, littéralement !

    « - Ma mission donc... Il s'en est passé des choses ! Une fois arrivé dans le grand nord, après avoir croisé un guerrier d'Arès, j'ai fini par entrée dans la forteresse d'Odin. Là, j'ai discuté avec deux guerriers divins, puis nous avons été attaqué par un homme se faisant passer pour un chevalier. Mais la ruse était trop grossière et personne n'a mordu à l’hameçon. Ce n'est là que le combat à commencer. Contre ce mystérieux guerrier, servant d'Hadès, le sombre monarque de retour en ce monde, voilà la nouvelle qui m'a fait traverser le monde comme si j'avais le diable aux trousses, ce qui était un peu le cas ! Oh, et puis cerise sur le gâteau, la grande prêtresse d'Odin compte débarquer ici pour des discussions de paix entre nos deux camps ! Oui mademoiselle, rien que ça ! La fin d'une guerre, et le début d'une nouvelle, c'est ce que j'ai ramené à Bélisaire ! »

    Puis, le lion se leva, avança alors de quelques pas vers la jeune femme, les cheveux complètement trempés dégoulinant dans son dos et son pantalon de lin qu'il avait gardés complètement collé à son corps. Il posa alors sa main droite sur son cœur et dit, droit comme un i, d'une voix sérieuse et solennelle :

    « - Je promets de venir te voir en cas de blessure, et que je n'ai rien qu'un peu de sommeil ne pourrait soigner... bon d'accord beaucoup de sommeil ! »

    Il Rugis de rire une nouvelle fois, la mise en scène l'avait amusé, mais la proposition de la jeune femme l'avait touché. Il se laissa alors à nouveau tomber dans l'eau profitant de la chaleur du bassin. Puis après quelques secondes la tête sous l'eau, il passa juste sa caboche, immergeant la reste de son corps et reprit :

    « - Et toi alors, qu'est-ce qu'il t'est arrivé dans ce sanctuaire sous-marin ? Au moins, tu n'as pas eueut droit aux envoyés du dieu des morts et au froid polaire non . Je déteste le froid...»
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Message Re: [Mai 550] Héritage [PV Childéric]   [Mai 550] Héritage [PV Childéric] EmptyMar 2 Fév - 11:27
Faire renaître son passé







Il était évident que l'atmosphère se détendait. Le rire-rugissement du Lion emplissait d'une agréable musique – peut-être plus belle en fin de compte que celle du silence – le Temple de Nimuë. L'hilarité ne lui venait pas si souvent que cela, enfin, par le passé. Il fallait dire que la Sainte n'avait jamais eu de réelle matière pour se laisser aller ainsi dans son rôle de capitaine pirate terrible et caractériel, encore moins lorsqu'elle avait rencontré son maître Lucius. Il avait eut le don de glacer son cœur et de l'enserrer dans un entrelacs de ronces et d'épines. Or depuis qu'elle avait été appelé à rentrer au Sanctuaire, la jeune rousse était forcée de constater que les choses commençaient à changer. À commencer par son comportement envers les autres.

Sa proposition de séjourner pour la nuit dans son Temple fut acceptée avec une gratitude inutile aux yeux de Nimuë. Il était normal de proposer à ses frères et ses sœurs d'armes le gîte et le couvert même si dans son cas, il y aurait quelques mesures à respecter que le Lion connaissait déjà. Au moins ne paraissait-il pas lui en vouloir pour l'autre fois lorsqu'ils s'étaient rencontrés en forêt alors qu'elle soignait ses blessures et qu'ils furent ensuite attaqué par un homme mystérieux tout drapé de noir. Dont à cette heure encore, siégeait sa tête sur une pique pour tout avertissement et représailles. Sa remarque caustique fut accueillit par une mimique que la O'Bannon trouva assez drôle, preuve en est qu'elle avait levé sa main devant la bouche froide et immobile de son masque blanc nacré. Il ne manquait pas d'humour et d'un certain sens de la répartie qui n'était pas sans lui rappeler ses années à arpenter mers et océans en compagnie de son équipage. Plus particulièrement son ami d'enfance qu'elle avait prit sous son aile en tant que second, « Old John » qu'elle n'avait plus revu depuis … trop longtemps maintenant. Sous son masque, dame mélancolie faisait son œuvre tandis que le prince déchu roulait des épaules, ses muscles probablement endoloris d'avoir eu à supporter le port constant de son armure d'Or.

Elle ne manqua pas d'observer d'un œil analytique, les nombreuses cicatrices qui zébraient – il avait raison pour cette comparaison sur l'animal … - son corps musculeux et massif. Le géant avec une belle carrure et malgré sa fatigue, sa démarche restait souple et assurée. Oui, qui mieux que lui pouvait prétendre à l'armure du Lion de Némée ? Une fois ses bottes retirées, Nimuë eut la surprise de le voir plonger directement dans le bassin, faisant peu cas des conventions et du fait qu'il était en présence d'une jeune femme. Enfin, jeune femme, c'était Nimuë ! Elle avait vécut parmi les hommes une bonne partie de sa vie, et pour si peu, elle n'allait pas pousser des hurlements outrés. Au moins avait-il eut la présence d'esprit de garder ses braies. Sur son bateau, ce n'avait pas été rare qu'elle ait des visions moins … habillées. La situation prêtait donc au sourire et elle l'écouta parler de sa fascination pour les personnes capables de guérir. C'était vrai que c'était un art délicat et subtil, mais la Rose du Sanctuaire aimait beaucoup cela.

- L'étude des plantes m'a toujours semblé barbante, mais une fois que j'ai compris leur … magie dirons-nous, je me suis mis en tête de préparer mes propres médicaments et potions. Les hommes de mon équipage ont été de bons cobayes je dois dire ahaha ! Elle plaisantait à peine, elle avait effectivement essayé ses décoctions sur deux ou trois pirates qui faisaient un peu trop de zèle mais elle testait surtout leurs attributs sur des ennemis ou à moitié mourants. Il protège sa meute hm ? N'envoie t-il pas normalement ses femelles à sa place ? Oh je te taquine, pardonne-moi ! Mais c'est admirable, je n'aimerais pas être ton ennemi.

Tandis qu'elle balançait doucement d'avant en arrière ses pieds dans l'eau chaude, Nimuë prêta une oreille attentive au récit de la mission de Childéric. Elle fut frappée par une donnée qui la fit frémir. Ainsi … Hadès était de retour ? Le Sombre Monarque ne portait pas Athéna dans son cœur, ça c'était une certitude … un affrontement se profilait donc et ne manquerait pas d'apporter avec lui son lot de sang et chant morbide. Le temps des larmes et du sang arrivait. Elle était restée muette de surprise, s’abîmant dans la contemplation du ciel. Ce ne fut que lorsque le Lion ajouta une note plus réjouissante au tableau qu'elle s'anima de nouveau, paraissant revenir à elle.

- Tu réchauffes mon cœur là Childéric ! Quel plus beau cadeau que celui-là ! C'est magnifique, vraiment … ta mission fut donc couronnée de succès !

Elle était sincère. Il était très facile d'apporter le chaos de la guerre qu'une paix durable et sincère. La prochaine visite des gens du Nord avait quelque chose de réjouissant pour la belle rouquine.

- Il faudra les accueillir comme il se doit ! Hm ?

Tout à coup son visage masqué se tourna, intrigué, vers le jeune homme qui se redressa pour lui faire face, l'avalant de sa haute silhouette, occultant la lumière de la lune qui l'auréola. Elle éclata d'un rire joyeux.

- Bien ! Tu as intérêt, sinon je te promets que même Hadès, à côté de moi, fera pâle figure ! J'irais te botter les fesses jusqu'aux Enfers si il le faut.

Elle l'aurait bien poussé dans l'eau pour ponctuer tout ça, mais le jeune homme fut plus prompt à s'immerger une nouvelle fois. Pas sûr qu'elle soit parvenue à le faire basculer, grand comme il est ... Nimuë profita des quelques secondes où il était sous la surface de l'eau pour commencer à déboutonner sa chemise en lin. Sa poitrine enroulée dans de larges bandelettes étaient une habitude et un vestige de sa vie d'antan où elle se faisait passer pour un homme. Pour faire illusion, il lui avait bien fallut avoir recourt à quelques artifices … Aussi imita t-elle le Lion en conservant son pantalon et se glissa dans l'onde claire, sans se presser, alors que le jeune homme l’interrogea sur sa propre mission.

- Rien de tout ça mon bon ami ! Ce fut loin d'être aussi mouvementé que toi. Loin de là.

Elle lui raconta sa rencontre avec Lytès, le Général du Kraken qui l'avait emmené rejoindre le Général Liao, qui lui-même la guida jusqu'au Grand Prêtre de Poséidon. Non sans toujours faire preuve d'une courtoisie dont elle n'avait pas l'habitude.

- J'avais déjà rencontré cet homme auparavant, lorsque j'étais encore dans les affaires de piraterie. À l'époque et sans même savoir, même si je le soupçonne qu'il s'en doutait … que j'étais une Sainte, il me proposa un marché. Je protégeais les navires marchands atlantes au lieu de les attaquer … Elle fit une pause en captant le regard sans doute amusé du Lion. Quoi ! C'était pas de ma faute, c'était pas marqué dessus … Et les pièces d'or que j'ai distribué aux malheureux dans le port on fait des heureux, crois moi. Bref, et je me suis tenue à cet accord, lui pariant qu'un jour, je viendrais à Atlantis. Il ne semblait pas si étonné de me voir en y repensant … zut !

Elle s'adossa au rebord du bassin et continua.

- J'ai rencontré le Grand Prêtre, je peux te dire que c'est un sacré personnage ! Quelle force, sérieusement je me suis sentie toute petite en face de lui. Mais je me suis pas démontée et j'ai pris la liberté de … bah de m'autoproclamer ambassadrice entre nos deux royaumes ! Ahahaha ! Je pensais qu'à mon retour Bélisaire me passerait une de ses avoinées mais … même pas ! Il faut dire que … oh, bref, laisse tomber. Je peux dire que moi aussi je me suis essayée à apporter la paix. On verra si un jour il pourra exister une entente plus cordiale entre nos deux mondes. Je l'espère ardemment en tout cas, c'est que j'ai donné ma parole ! L'honneur et le devoir sont deux notions très importantes pour moi, j'ai juré de protéger Ariane, la Tribut atlante. Et entre nous, je prends ça très au sérieux, trop peut-être.

Elle poussa un long soupir alors qu'elle se laissait glisser contre la paroi, ses cheveux flamboyants emportés par la main légère de l'ondée.

- Mais pendant la négociation, quelque chose est tombé du ciel, ou plutôt … quelqu'un ! Il s'est écrasé comme ça dans le toit pour débarouler en plein milieu !

Elle mima avec sa main, l'ampleur de l'impact avec force d'éclaboussures.

- Imagine un peu le malaise ! Surtout le mien quand il m'a prit pour …

Nimuë s'arrêta brusquement, pâlissant sous le couvert de son masque. Merde. Se pourrait-il ? Elle détourna très vite la conversation sur autre chose.

- Oh mais je t'ai pas dis le meilleur ! Le Grand Prêtre me connaissait ! C'est une longue histoire mais quand j'étais plus jeune, mon père adoptif, John moi et d'autres pêcheurs avons été prit dans une tempête gigantesque ! J'ai bien faillis me noyer mais quelqu'un m'a sauvé. Ce quelqu'un, et bien … c'était lui, le Grand Prêtre ! Autant te dire que je me suis pris une sacrée claque. Lui aussi je pense d'ailleurs. C'est peut-être pour ça que j'ai pas été reçue à grands coups de pieds dans le … hm. Parce que je peux te dire que les atlantes ne nous portent pas dans leur cœur …

Mais ça, elle était bien placée pour savoir pourquoi, ayant participé à cette guerre. De loin, se refusant à perpétuer un massacre d'innocents. Nimuë se sentait proche de la Mer, pour une raison qui lui avait échappé jusqu'alors. Elle ajouta, son timbre de voix se faisant plus triste, plus faible.

- Je lui en ai voulu. En me laissant sur cette île où j'ai échoué, il a scellé mon destin, celui de devenir … et bien ce que je suis. Au lieu de rejoindre ce royaume qui n'a eu de cesse de m'attirer. Mais ! Je te raconte ça, ça pourrait passer pour … rah, oublie ça, je parle trop.

Nimuë s'était brusquement rembrunit, s'enfermant dans un de ces mutisme dont elle avait le secret, d'ailleurs prête à mettre les voiles, se retournant pour poser ses mains sur le rebord … mais elle s'arrêta, dos à Childéric. Pourquoi fuir encore une fois ? Son cœur battait douloureusement dans sa poitrine et la belle ne bougeait plus, la main crispée contre son rubis, ce curieux bijou qui avait attiré l'attention d'Hassan ...





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Message Re: [Mai 550] Héritage [PV Childéric]   [Mai 550] Héritage [PV Childéric] EmptyMer 10 Fév - 11:55
    Le lion n’y connaissait rien aux plantes. Oh certes, il avait été éduqué, et plutôt bien. Il savait lire et écrire, déjà. Parler plusieurs langues. Lire une carte et tout un tas d'autres compétence plus ou moins liées à la chose martiale, mais il n’avait jamais rien appris d’autre qui éte lié de près ou de loin à l’art de la guerre. Sa vie entière, il avait été formé pour être un soldat sans failles, pour se battre qu’importe la douleur ou les blessures. Qu’importe le risque et à suivre les ordres, aussi dangereux et fou soient-ils, pas toujours de bons grés certes. Sa discussion avec Bélisaire en était la preuve, mais il serait allé se jeter volontairement dans la gueule du loup et affronter n’importe quels dieux si Athéna ou le Pope lui en donnait l’ordre au final. Mais il n’était rien de plus qu’un soldat !

    Le lion écouta d’un œil rêveur l’évocation du passé de pirate de la jeune femme. Elle avait une vie bien à elle et une histoire qui lui était propre. Le lion n’avait même pas cette satisfaction, de se raccrocher à un passé heureux ou même amusant. Tout ce qu’il n’avait jamais connu, c’est la dureté de l’enseignement de son maître. Certes, il l’aimait au final comme un père, mais il n’a jamais vraiment été son père, la distance maître – élève les avait toujours séparés. Au final, tout ce qui lui restait de lui, c’est les cicatrices qui bardaient le corps du lion d’or, chacune étant une leçon, symbole des erreurs qu’il avait commises lors de son entraînement et qu’il ne referait plus jamais.

    La guerrière au sang empoisonné replaça rapidement le débat en répondant au récit du lion d’or. C’était vrai que la paix entre les deux factions serait vraiment une chose fantastique, surtout avec l’arrivée prochaine des spectres d’Hadès. Il hocha donc gravement la tête quand la jeune femme commenta tout ça. Il esquissa aussi un faux tremblement de terreur en réponse au menace de son amie. Puis, après l’avoir vu retirer sa tunique et conserver les bandages barrant sa poitrine, le lion fit quelques brasses pour se replacer à son tour adossé au contour du bassin. Le regard plongé dans les yeux d’acier du masque. Écoutant attentivement les détails de la mission de la jeune femme. Il faudrait aussi qu’il parle à Silas au plus vite, et à Ainia !

    Il fut encore soufflé par le passé de la jeune fille. Décidément, plus elle lui en disait, et moins il avait l’impression de la connaître et plus elle l’intriguait. Il retient un éclat de rire quand elle capta son regard après l’évocation du marché sur la protection des navires et un large sourire barrait alors le visage du lion d’or. Elle s’adossa ensuite au bassin et il se faisait alors face. Le chevalier était pendu aux lèvres de sœur d’arme, bien qu’il ne pût les voir, caché derrière ce masque ! Il aurait voulu savoir ce qu’elle n’avait pas dit, mais fut de suite happé par l’histoire sur elle et le grand prêtre ! Quelle vie elle avait eu au final, pleine de rebondissement et de rencontre. Il se posa alors la question s’il aurait aimé vivre comme ça, et il ne pouvait pas répondre clairement. Le Mérovingien n’avait connu que sa vie martiale, voué à la disparition et l’oubli. Pas celle du Prince qu’il aurait dû être, ou n’importe quelle autre non… Le lion fut surpris de la voir vouloir partir, encore fois, après avoir fini de parler… Il voulut l’arrêter, mais il vit alors qu’elle l’avait fait d’elle-même. Il en profita pour tenter de la conforter dans sa décision et ne pas la voir fuir encore une fois, bien que ça l’ait amusé la fois dernière, bien qu’il se soit retrouvé tout penaud…

    « - Au contraire petit poisson, tu ne parles pas trop ! Je pourrais t’écouter raconter tes histoires pendant des heures sans m’en lassé ! Tu n’es pas obligé de tout dire, chacun a droit à son jardin secret. Tu n’es pas la seule à blâmer pour trouver l’attrait chez les autres. Dans une autre vie, je pense que j’aurais parfaitement trouvé ma place dans le nord chez les Ases. Mais je suis ici… J’ai vécu plus de temps au sanctuaire que n’importe quel chevalier, mais tous en moi ne voit que le guerrier franc, le barbare. Un être entre deux mondes sans véritable place. Alors je peux parfaitement te comprendre tu sais ! Si plus tard, quelqu’un voudrait connaître mon histoire, vaudrait-elle vraiment la peine d’être raconté ? Je ne pense pas… alors que la tienne… On pourrait en faire un livre tu sais ! »

    Et sur cette dernière note moins triste, le lion éclata de rire. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais il venait de se livrer à la jeune femme. Peut-être était se la fatigue qui le faisait parler autant, couplé au vin qu’il avait bu chez le maître des chevaliers avant de tomber sur la jeune femme. Toujours-est-il que les mots avaient déjà quitté sa bouche et qu’il était trop tard pour les regretter !
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Faire renaître son passé







La confession du Lion d'Or finit de la dérider. Au final, elle n'était pas la seule à souffrir du doutes, des incertitudes de la vie très souvent capricieuse, trop rarement simple. Ils étaient des chevaliers d'Or et à ce titre, ils étaient destinés à vivre d'une manière chaotique, sous l'égide de la Déesse sage, de l'appel aux armes, aux échos barbares de la guerre, du sang et des larmes. Rien de plus simple, à bien y réfléchir. Mais Nimuë n'était pas de celle à s'aveugler de la sorte, ni même à obéir obstinément aux ordres qu'on lui donnait. Elle avait toujours eut cette part sauvage et rebelle qui faisait d'elle un élément à la fois précieux et imprévisible. Sans doute était-ce l'une des raisons pour laquelle le Grand Pope avait décidé de la rappeler, la museler. Or une ombre gigantesque menaçait les Hommes et leur Monde, couvant les cieux d'un lourd manteau inquiétant. Ils étaient les seuls à pouvoir faire face aux Ténèbres et leurs profondeurs insondables. Confuse, la Sainte s'était tut, n'avait osé répondre quoique ce soit aux mots de Childéric. Lui-même était en proie au doute. Aspirait-il à une autre vie ? Le franc n'avait connu rien d'autre qu'une vie martiale, dure qui laissait peu de libertés.

En cet instant, même si ce fut bref, le Lion perdit de sa superbe, confiant aux Poissons ce qui pesait lourdement sur son cœur. Peut-être n'avait jamais t-il eut l'occasion de formuler le fond de sa pensée ou bien se perdait-il, tout drapé dans sa fatigue, à quelques divagations. Révélatrices. Il n'était pas comme elle avait pu l'imaginer, il y a de cela quelques temps lors de leur première rencontre ou lorsqu'elle l'avait aperçu, occultant tous les autres par sa taille et son rire-rugissement, et, avec lenteur, elle se tourna vers lui. L'entendre rire, justement, acheva de la mettre plus à l'aise avec ses propres aveux. Non, décidément, le Lion d'Or avait un grand cœur, une délicatesse touchante, et pas plein d'une rudesse guerrière qu'elle avait pu suspecter chez lui. Le Prince avait des manières ! Sous son masque, elle se permit un petit sourire.

Doucement, sa tête se secoua de droite à gauche. Sa vie avait été palpitante, c'était un fait. Mais aujourd'hui qu'on lui retirait tout ça, l'amertume n'en était que plus grande.

- Un être entre deux monde sans véritable place hein ?

Il y avait de la mélancolie dans le timbre de sa voix. Ô plus que quiconque, la jeune pirate pouvait comprendre ce sentiment. Elle se hissa sur le rebord du bassin, s'assit et regarda Childéric avec gravité. Sa bouche s'ouvrait pour mieux se refermer. Que lui dire ? Elle n'était pas réellement habituée à ce genre de conversation, surtout en plein cœur de la nuit.

- Moi je veux bien l'écouter ton histoire, prince déchu. Et détrompes-toi, je ne pense pas que ma vie vaille la peine d'être lue. Il y a certes des épopées intéressantes, mais dans le fond, elles se répètes. Le capitaine Jack O'Bannon qui fend les flots à la recherche de trésors de guerre, d'îles perdues ou bien de mises à sac, crois-moi, ça va cinq minutes.

Fit-elle en mimant d'une manière burlesque, les mimiques qu'elle avait adopté en tant qu'homme. Ce petit jeu théâtrale avait trouvé une fin assez tragique, mais de cela, la jeune femme n'en ferait pas mention. C'était un coup à plomber l'ambiance. Elle désigna son masque de fer.

- Il m'a été très utile cette petite chose pour créer l'illusion. J'ai une sacré réputation auprès des collègues pirates. Elle fit enfler sa voix, la transforma de manière à ce qu'il ait l'impression de faire face à un grand homme au timbre grave et vibrant. L'illusion était parfaite, elle lui avait déjà joué cette petite mise en scène. J'en ai botté des culs et je ne regrette pas d'avoir trompé tout le monde. Mais maintenant que je suis ici, enchaînée à mon temple … baaah.

Son regard tomba sur sa mise, et elle s'esclaffa.

- Tu crois qu'on se rendrait compte de la supercherie ? Ahaha ! Ouais je sais, je ne suis pas très crédible, comme ça.

À sa manière toute personnelle, la pirate essayait de rendre leur échange moins triste. Mais le voir si fatigué la dissuada d'aller plus avant.

- Tu devrais aller te reposer Childéric. Viens, suis-moi je vais te montrer où tu pourras t'installer. C'est … par là … je crois.

Sans se préoccuper qu'elle était trempée, la jeune femme ouvrit la voie. Le bruit de leurs pieds mouillés sur les dalles en pierre résonna un moment dans le temple des Poissons. Après quelques portes poussées, Nimuë cria victoire. La chambre était spacieuse, à peine éclairée par le lumière de la lune. En partie dissimulée par des rideaux de satin écarlates, celle-ci était décorée simplement mais avec un certain goût. Elle reconnut le raffinement de son maître derrière le paravent en bois sculpté et peint par un maître artisan dont l'origine lui était obscure, ainsi que les vases en porcelaine ou encore, les voilages pendus au dessus du lit.

Elle ne put s'empêcher de rire.

- Une vraie chambre de Princesse, votre Majesté ! Et non, ce n'est pas moi qui ait fait la déco !

Elle lui jeta un regard espiègle, resta sur le pas de la porte.

- Eh bien, bonne nuit Childéric ! Et surtout, n'hésites pas à faire comme chez toi. Si tu as besoin, je suis dans la pièce d'à côté.





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Message Re: [Mai 550] Héritage [PV Childéric]   [Mai 550] Héritage [PV Childéric] EmptyLun 22 Fév - 9:56
    Un sourire en coin étira doucement le visage de Childéric quand la jeune femme lui répondit sur l’intérêt de sa vie. L’histoire du Prince déchu n’avait rien d’intéressante, un bébé sauvé de la mort et entrainé pour devenir un guerrier au service d’une cause plus grande. Voilà ce qu’il était et ce qu’il ne serait jamais. Un soldat. Voué à mourir sur le champ de bataille, oublié de tous, si ce n’est du cœur de ses proches pour une ou deux générations et disparaître à tout jamais des livres d’histoire et des mémoires, le corps désossé par les vers ou les lames de ses ennemis. Tomber vite et bien, sur le champ de bataille, voilà la vie qu’il avait à raconter, une vie brève et intense. Le lion d’or en réalité, ne comptait pas dépasser la trentaine. De toute façon, s’il avait pu, il aurait fait le choix d’Achille mais lui n’avait que la mort rapide…

    Mais il n’était pas d’accord, les quelque brefs lambeaux d’histoire qu’elle lui avait racontée a suscité l’intérêt du lion. Oh oui, sa vie mériterait d’être lu et il serait bon, qu’au crépuscule de sa vie, qu’il voit malgré tout pour la jeune femme, lointain, elle serait capable de toujours s’en sortir, contrairement à lui, de coucher sur papier un souvenir digne d’être transmis. Pendant un instant, il l’imagina vieille et fatiguée, les doigts tâchés d’encre écrivant sur un précieux Vélin, qui s’ajouterait à la collection du grand Pope, l’histoire glorieuse est Nimue des poissons ! Il doutait grandement que son histoire ne soit intéressante que « cinq minutes » mais il garda son avis pour lui. Il espérait juste qu’un jour, il pourrait la connaître en entier ! Il rit néanmoins quand elle prit ses mimiques d’homme, voyant la femme sublime devant lui.

    Il se perdit dans ses pensées et en temps normal, il aurait sûrement trouvé un trait d’esprit très intéressant à sortir à ce moment-là mais le Mérovingien avait juste l’impression d’avoir le poids du monde sur ses épaules, son esprit fonctionné au ralenti et son corps n’était presque plus en étant de la transporter. Même pour un guerrier entraîné comme lui, traverser la moitié du monde connu en seulement une dizaine de jours relevait de l’exploit… Il suivit donc la jeune femme après s’être secoué la tête à la manière d’un animal qui s’ébroue pour reprendre quelque temps ses esprits. Childéric vit la jeune femme déambulée trempé dans son temple et la suivit alors en sortant de l’eau et laissant donc une trace de son passage sur le sol du temple des poissons.

    La chambre qu’elle lui prêta pour la nuit était somptueuse et loin des appartements spartiates du lion d’or. Il dut reconnaître que oui, c’était sûrement dans ce genre de chambre qu’il dormirait s’il avait vécu sa vie normale, du moins, s’il avait réussi à échapper aux lames de ses oncles, avides de pouvoir. Il esquissa donc une petite révérence quand elle lui présenta la suite princière du temple des poissons. L’invitant sans attendre à aller se coucher et lui indiquant où la trouver en cas de besoin. Il hocha la tête en signe d’appréciation. Il fit alors un pas en avant vers la jeune femme, arrivant près d’elle encore toute trempée. Il posa ses mains sur les joues de la jeune femme, attrapant ainsi son visage et en profitant pour déposer un baiser sur le front de son hôte.

    « - Merci… vraiment ! je ne sais pas si j’aurai eu la force de me trainer jusqu’en bas. Je présume qu’avec une décoration pareille, le petite déjeuner est compris non ? »
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