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 Kalil de Léviathan

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JelanJelanArmure :
Chrysaor

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Message Kalil de Léviathan   Kalil de Léviathan EmptyDim 24 Avr - 14:06
Kalil ~ Fléau des Mers
Qui est-il ?
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    Nom : Kalil O'Bannon.
    Date de naissance : 30 octobre 519. Scorpion.
    Âge : 30 ans.
    Sexe : Masculin.
    Armure demandée : Léviathan.


Comment est-il ?


    Une ombre s'avance. Un instant, le souffle du jeune homme se coupe. Il observe cette silhouette mouvante s'approcher de leur campement de fortune, lentement, calmement... Implacable. C'est l'impression qu'il en a. L'impression qu'elle dégage. Il sait qu'il doit dire quelque chose. Il sait que quelque chose ne va pas. Il sait que cet être qui s'approche est dangereux pour eux - pour lui - pourtant... sa voix se meurt au creux de ses lèvres lorsqu'il s'y essaye. Il ne peut que contempler cette marche inexorable, et détailler l'ombre qui s'approche. Une ombre. Un homme. Il en distingue vaguement les contours, le soleil bas peinant à le dévoiler, semblant même le recouvrir d'une ombre souveraine. A moins que ce ne soit sa mise qui en donne l'impression ? Le vent fait se mouvoir les pans d'une cape brune qui le recouvre. Il s'approche. Encore et toujours.

    Les mots sont inutiles. Trop tard. Il est trop tard pour sonner l'alerte. Il sait. Son instinct le lui crie depuis que son regard s'est posé sur lui. Son corps tremble. Frémissement incontrôlable. De la peur. Une crainte tapie qui s'éveille et autre chose encore. De la curiosité. Une curiosité morbide. Cette pensée le fait frémir de nouveau. La mort. Cet être y ressemble. Parait la personnifier. Implacable. Souverain.

    Un crie. Un appel. Un autre a donné l'alerte. La peur se fait plus prégnante. Non. Ne crie pas ! Tu vas l'attirer ! Ces mots ne passent pas la barrière de ses lèvres. L'ombre, elle, s'avance toujours. Trop près. Si près ? Un sourire vient étirer les lèvres de l'homme. Un sourire amusé, presque rieur. Dangereux. Le sourire de celui qui prend plaisir à faucher des vies, de celui habitué à voir ses proies se débattre - vainement. L'alerte donnée, ses camarades se mettent en branle.

    « Qu'est ce que tu veux toi ? T'as rien à foutre là. Dégages si tu veux pas qu'on te fasse la peau ! »

    Les paroles sont inutiles. Il s'avance toujours, ne répond pas à la menace, se contentant de ce sourire dérangeant pour unique réponse. Sa main disparait sous les replis de sa cape, laissant se dévoiler une large épée de sombre métal. De nouveaux cris. Une cacophonie de métal, de tintement, qui sont les prémices d'un sanglant combat. Lui, il n'y parvient pas. Lui, il n'arrive qu'à observer. Il a toujours été un piètre combattant, néanmoins, cela ne l'empêche pas d'admirer la dextérité des autres. Et cet être de mort est un guerrier né. Il le voit dans sa manière de se mouvoir, sans geste superflue, abattant son arme sans hésitation, esquivant les attaques sans effort apparent. Il le voit également dans sa carrure, dans ses muscles qui s'ébranlent à chaque attaque. Il joue. Il joue comme un chat s'amusant de la souris à sa merci. Il sème la mort. Ses camarades tombent et lui ne parvient qu'à contempler le carnage. Impuissant. Ne parvient qu'à contempler cet homme, ce monstre, faucher la vie de ses amis.

    Un instant. Une éternité. Il se dresse devant lui, cet homme. Ce monstre. Un œil unique le transperce. Azuréen. Le jeune tremble et s'écroule, le visage tourné vers lui. Sa faucheuse. Il l'observe, gravant dans son esprit le visage de cet homme lui paraissant si grand. Impressionnant. Des traits durs. Rudes. Le temps et les batailles ont laissé sur son visage - et probablement aussi sur son corps - des traces indélébiles. Pourtant, impossible pour lui de lui donner un âge. Des cheveux bruns venant se perdre jusqu'à ses épaules et dissimulant son œil gauche. Un seul l'observe, presque luisant dans cette semi-pénombre, si clair dans ce visage bien sombre. Presque dérangeant. L'océan perdu dans les abysses.

    « Pourquoi ? » Il sait qu'il n'est pas un homme de bien. Sait également que la mort l'aurait rattrapée tôt ou tard. Il y est résigné. Depuis le début. Depuis qu'il l'a vu, il sait. Mais il demande. Veut savoir quand bien même est-ce là inutile. Il va mourir. Il le sait, pourtant, il veut se souvenir. Dans l'après.« On ne vole pas impunément le Roi des Mers. » Sa voix est rauque, à l'image de son corps, de son être. Implacable. Dans son ombre danse une silhouette écarlate. Serpentine. Juste avant que la lame ne s'abatte, il croit apercevoir entre les pans de sa cape, l'ombre d'une armure. Une armure palpitant de vie et d'une violence contenue. Contenue ? N'en est-il pas l'extension ? La personnification ? De Mort et de Violence. De destruction.

    Un fléau.

    Silencieux, l'homme observe le corps de celui dont il vient de briser la vie. Nul remord ne vient l'étouffer, pas plus qu'une vague pitié. Sa vie n'a que peu de valeur à ses yeux, et c'est sans davantage s'y attarder qu'il se détourne de ce cadavre. Un parmi tant d'autre dans tout ceux qu'il aura tué. Prince des champs de bataille, il en demeure le légataire. Ici est son royaume. Il s'y complait, en apprécie les nuances, les chants et les éclats. Il a toujours vécu ainsi. Guerrier inflexible et implacable, dont le cœur est dominé par la violence, par une rage latente. Une violence qu'il parvient à faire taire. Parfois. Grâce à elle. Nettoyant sa lame sur le cadavre d'un de ses bien faibles adversaires, l'ombre rengaine et vient récupérer l'objet de son Souverain. Un artefact dont il n'a que faire, mais qui n'appartient nullement au peuple de la Terre. Cette seule raison lui suffit. Sans un seul regard en arrière, il disparait des lieux, laissant à la merci des charognards, les corps de ses victimes.

    « Qu'est ce que tu fais là ? »
    Un sursaut ébranle le corps de la demoiselle qui se détourne, offrant à l'Ombre, un sourire embarrassé. « Oh... Et bien, je m'ennuyais un peu alors je me suis dis que ça serait plus intéressant de... faire un tour en attendant ! » Les sourcils de l'homme se froncent alors que la jeune fille face à lui le détaille avec plus d'attention, ignorant ostensiblement l'air réprobateur de son parent. De son père. La ressemblance est subtile. Vague. Une chevelure écarlate plutôt courte. Une silhouette menue de fillette d'un peu moins de douze années. Un visage avenant et rieur... Il n'y a que dans ses prunelles océanes, si semblables à l’œil unique du gardien de léviathan qu'une ressemblance peut véritablement être notée. Dans ce regard et dans son caractère. Elle est une O'Bannon, de cela, il ne peut en douter, comme l'atteste régulièrement son impulsivité et sa tendance à n'en faire qu'à sa tête. Un trait de famille qu'ils partagent, sans l'ombre d'un doute. Ils sont instinctifs et déterminés, et si ils possèdent tout deux une fierté certaine, c'est chez le père qu'elle se fait plus prégnante. Plus arrogante également.

    « Je t'avais dis de rester au campement Yonnah. » Une moue boudeuse vient se perdre sur ses traits, ses bras se croisant sur sa poitrine, l'air courroucée par une ritournelle mainte fois entendue. « J'avais pas envie. Je voulais t'accompagner moi ! » A dire vrai, elle aurait pu. Malgré son apparence chétive, sa fille est une guerrière. Une guerrière qu'il avait mis un point d'honneur à aiguiser avec rigueur et dureté. Elle était forte et tenace, aussi combative qu'il ne l'était à son âge. Pourtant, il évitait de l'exposer au danger plus que nécessaire, plus que ce n'était déjà souvent le cas. Elle est son trésor. Son garde-fou. Si elle disparaissait, il ne resterait plus que le chaos. « Tu m'aurais gêné. » Ou plutôt déconcentré. Le soupir de son enfant se colore d'un rien de tristesse. Elle baisse la tête, marmonne un « C'est toujours pareil avec toi... » Qu'il entend même si il ne devrait pas. Il l'a blessé. Sans doute. Cela lui arrive. Souvent. Il ne le fait pas à proprement parlé exprès, il est comme ça. Un peu trop franc. Un peu trop rude, même avec sa propre fille. Il est souvent pire avec les autres.

    « Tu as faim ? » Elle lui offre un sourire. Sur ce point là, elle est différente, elle, elle n'est pas rancunière. Contrairement à son père. Même si il lui arrive de la blesser, elle ne lui en veut pas. Jamais. Elle est son trésor. Il acquiesce simplement et cela la contente. Lui suffit. Cette petite vie cependant allait toucher à son terme.


Son Histoire


    « On rentre vraiment à Atlantis alors ? » Assise à même le sol devant un feu crépitant, la jeune fille glisse à son père un regard interrogateur. Interrogateur et un rien curieux. Lui prend le temps de terminer sa bouchée de nourriture avant d'acquiescer simplement, mécaniquement. Le sourire qui illumine le visage de sa fille aurait pu l'encourager à faire de même, néanmoins, il ne parvient qu'à se rembrunir davantage. « Ça fait tellement longtemps ! » Ravie, elle semble l'être, mais loin de partager son allégresse, l'élu de Léviathan se contente de manger son repas. Silencieux, laissant l'enfant étaler sa joie. Il peut la comprendre. Vaguement. Cela faisait presque cinq années que les deux O'Bannon n'ont pas remis les pieds dans la cité engloutie. Cinq années... Déjà. Autant. Il ne parvient pas à savoir si cela lui parait bien peu, ou bien trop. Cependant, il n'ignore pas ce qui l'attend là bas. Il se souvient parfaitement de la raison pour laquelle il avait quitté les lieux, à l'époque. Et cette raison, elle était là, juste face à lui.

    Pour la protéger, il avait ravalé sa fierté. Pour la préserver, il avait fuit la cité dont il était l'un des gardiens. Parce qu'il avait peur que son unique enfant ne suive fatalement la route de son aïeul. Ils l'auraient tué. Les mots auraient fini par la détruire, comme ils avaient détruit sa propre mère. Une crainte qu'il savait légitime. Et si eux l'avaient tué, lui aurait tout détruit. Même cette cité qu'il aimait tant.

    « Père ? » Son œil unique vient détailler son enfant. Son trésor. Dans ses prunelles si semblable aux siennes vient se perdre de l'inquiétude. Elle sait. Elle sait en partie tout du moins. Elle était si jeune à l'époque. Innocente. Elle l'est toujours quand bien même a t-elle grandi. Un soupir. Lentement, la jeune fille s'approche, contourne le feu pour finalement s'asseoir à ses côtés. Le silence s'étire. « Pourquoi maintenant ? » Sa voix a perdu de sa gaieté, se faisant murmure. La sienne se fait inchangée. « Il est revenu. » Une raison parmi tant d'autre, mais celle qui pour l'heure, a le plus de poids. Il est son Souverain. C'est son devoir, et quand bien même peut-on douter de lui, son allégeance, elle, demeure entière. Ces cinq années loin de chez eux n'ont en rien altéré sa foi pas plus qu'il ne l'ont empêché de rester à son service. Même loin d'Atlantis, il n'en demeure pas moins un Marina et ce, depuis près de quinze années à présent. La moitié de sa vie. Déjà.

    « Oh. C'est Léviathan qui te l'a dis ? »
    Il acquiesce, quand bien même est-ce plus profond que cela, plus complexe aussi. Son écaille acclame le retour de son père et lui en ressent l'écho au plus profond de son être. Le lien qui les unit est ainsi fait. Ils sont un tout. « Je me demande comment Il est... » Un soupir - du père cette fois. « Tu es trop curieuse pour ton bien... Et pour le mien. » Elle rit. Un rire délicat et joyeux qui allège une atmosphère pesante. « Mais c'est ce qui fait mon charme, non ? » L'ombre d'un sourire vient glisser sur les lèvres de l'adulte à ces mots. Son épouse disait la même chose. Elle qui l'avait si peu connue possédait pourtant nombre de mimique lui appartenant. Un petit morceau d'elle qu'il préservait à tout prix.

    Ses doigts rugueux viennent un instant se perdre dans cette chevelure écarlate. Un geste tendre, de ceux qui sont tus. « Va dormir. La route sera longue demain. » Le sourire de la demoiselle demeure alors qu'elle vient récupérer ses couvertures et s'y emmitoufle à son côté. Jamais bien loin. Toujours au plus près. Là où il pouvait la protéger. Là où elle se sentait à l'abri.

    Demain sera une autre vie.

    ~*~*~*~

    Atlantis n'a pas changé. Elle demeure semblable à elle même, resplendissante dans son écrin de corail, pareil à ce qu'il avait laissé derrière lui. Bien que. Il y a des changements. Subtiles. Présents. Il est de retour chez lui. Yonnah aussi. La demoiselle contemple les lieux, curieuse, émerveillée. Visiblement, ses souvenirs se sont bien estompés, tant et si bien qu'elle semble découvrir pour la première fois la cité sous-marine. A moins qu'elle n'ait simplement préféré oublier ce qui l'avait tant marqué ici, emprisonnant ses souvenirs, autant les bons que les mauvais. Surtout les mauvais. Peut-être.

    « Qui va là ? » L'un des gardes s'approche, observe les deux intrus avec un rien de suspicion. Un homme d'un certain âge... Un peu plus vieux qu'il ne l'est lui même. Ils se toisent l'un et l'autre avant que l'arrivant ne réponde à sa question, dévoilant un instant son écaille dissimulée par les pans de sa cape. « Kalil de Léviathan. » Il ne prend pas la peine d'en dire plus, se contentant du minimum vital. Il en omet également son nom. Sciemment. Un mouvement de recul léger du second. « Léviathan. » Un murmure. L’œil unique du gardien vient le transpercer. Il sursaute, fuit ce regard dérangeant posé sur lui. De la crainte et de la méfiance. Un monstre. Une créature des abysses au pouvoir destructeur incommensurable. Les écailles possédant une sulfureuse réputation, il en existe ici bas, et celle qu'il porte en est l'une d'entre elles. Léviathan est un monstre de chaos. Sauvage et destructeur. Et par extension, ses élus en ont également la réputation. Cette réputation, et d'autres, plus ou moins farfelues et qu'il ignore bien souvent. Des êtres de chaos. Des maudits. Des dangers. Pour autant, jamais pour leur Souverain. Son Père.

    Qu'importe. Il s'avance, entrainant dans son sillage l'enfant curieuse demeurant pourtant sur l'expectative. Elle observe le soldat baisser les yeux, regarde son père dont la dureté se fait mépris. Quelque chose à changé. Ici, il parait davantage... sur ses gardes. Pourtant, elle n'est pas sans savoir à quel point la cité de la divinité des mers importe à ses yeux.

    « Kalil O'Bannon, c'est bien ça ? » Son père s'arrête. Brusquement, comme frappé par un maléfice. La demoiselle se détourne sur le soldat qui parait s’enorgueillir. « C'est bien ce que je pensais. Qui aurait pu croire que le fils O'Bannon remettrait un jour les pieds à Atlantis ? » Du mépris, mais pas seulement. De la colère également. La même qui luit dans l’œil unique de son parent serrant les poings. « Quand je pense que ce fils de traitre possède toujours son écaille, ça me rend malade. » Il ne fallut qu'une seconde. A peine une seconde pour que le soldat impudent ne se retrouve soulevé de terre, son dos percutant avec violence une colonne dans un bruit de tonnerre. La surprise, elle, a à peine le temps de venir s'installer sur le faciès du soldat. La douleur seule s'y glisse, ainsi que le sang. La main puissante du borgne écrasant sa carotide, l'homme gémit, étouffe. Dans son regard affolé vient se perdre la crainte. Une crainte et une rage. Une colère paraissant cependant bien terne comparativement à celle de son agresseur. Mais lequel fut premier à porter un coup ?

    Dans l'esprit de l'élu de Léviathan, il n'y a plus rien. Rien hormis cette rage. Cette colère. Il n'entend pas les cris de l'autre soldat. Il s'en moque. Il s'en moque totalement. Que comprenaient-ils ? Que savaient-ils ? Pensaient-ils qu'un fils de traitre le deviendrait à son tour, comme si cette nature était inscrite dans ses chairs ? « Je ne te permet pas de parler de lui devant moi. » Sa voix se fait grondement sourd. Lui. Il le hait. Il exècre son ascendance. Son parent. D'un simple geste, il avait détruit sa famille. Anéanti chaque pan de sa vie. Et aujourd'hui, il devait vivre avec cette honte, avec ce déshonneur gravé dans son corps. Mais il ne baisserait pas la tête. Jamais. Il était seul à avoir lavé l'affront de sa traitrise. A avoir vengé son frère ainé. Sa mère.

    Parricide.

    « Arrêtes ! » L'enfant vient étreindre le corps de son parent, attirer son attention, le détourner de sa haine. Le cosmos chargé de rancœur de ce dernier la fait frémir. Une flamme brulante. Ardente. Mais elle s'accroche. Elle s'accroche à lui. « S'il te plait. Calmes toi. Calmes toi. Ne l'écoutes pas. » La haine couve dans son œil unique mais parait s'éteindre. Lentement. Un grondement sourd lui répond finalement avant que la poigne puissante ne se fasse moins prégnante. Le soldat s'écrase sans un mot sur le sol, durement, toussant et reprenant une respiration laborieuse. Il aurait pu le tuer. Le soupir de soulagement de la demoiselle contre lui se fait révélateur. Elle a eu peur. Peur que cela ne puisse arriver. Sa rage est semblable. Semblable à la sienne. Mais elle reflux. Lentement. Sa prunelle pourtant luit toujours autant. Une même colère. Il ne pardonne pas. Il ne pardonnera jamais... Il se détourne, entrainant dans son sillage son enfant qui se laisse faire. Rassurée. Elle a apaisé sa colère, et c'est la seule chose qui compte.

    « Espèce de... »
    Une inspiration. « Monstre. » Il ne répond pas. Pas cette fois. Serrer les dents, serrer les poings, pas trop, il risquerait de blesser son trésor. Le seul qu'il lui reste. « La ferme toi ! » Les prunelles océanes de la demoiselle sont assassines. Agacées aussi. Moins cependant que les siennes. Elle... elle est surtout triste.

    Alors c'est ça, Atlantis.

    ~*~*~*~

    Ils s'avancent, elle suivant les pas de son parent qui s'oriente aisément entre ses constructions. Dans la foule, ils ne sont rien. Certains se détournent, un instant, avant de reprendre leur chemin comme si de rien n'était. Ils rentrent. Elle s'impatiente et s'angoisse. Ses prunelles se tournent sans cesse sur son parent. Encore, elle ressent sa colère, palpable.

    Elle sait. Elle se souvient.

    Après la mort de sa mère, sa grand mère maternelle s'était occupée d'elle. Ina. Elle, ainsi que son Grand Père. Sorean. Un nom tabou. Renié. Le nom du traitre. Tristement, elle s'en souvient pourtant comme d'un homme généreux, bien qu'un peu distant. Différent de ses fils. Elle l'avait toujours beaucoup aimé. Cela aussi, elle le taisait. Elle le taisait, car son père, lui, ne lui pardonnait pas son existence. Sa traitrise. Tout ce qu'il avait fait, avait provoqué... Et elle ne pouvait lui en vouloir pour cela. Ses prunelles glissent sur le visage de son gardien. Fermé. Lui, il a tant perdu. Ses paupières s'éteignent et devant ces dernières viennent se perdre des images du passé. Elle se souvient des larmes et de la peur. La peur de le perdre, lui aussi, comme elle avait perdu sa mère. Cette bataille d'il y a 5 ans, elle lui avait arraché sa famille. Son oncle était mort. Son grand père avait trahi. S'était enfui, laissant son fils cadet aux portes de la Mort. Elle avait eu peur. Elle avait pleuré, restant des heures à son chevet, ignorant les mots blessants.

    Ce fils de traitre ferait mieux de mourir. Mieux vaut mourir que de vivre dans la honte et le déshonneur.


    Et elle, elle avait prié. Elle avait prié pour qu'il se rétablisse. Pour qu'il survive. Il était fort. Il l'avait toujours été. Il l'a été une fois de plus. Il s'est relevé. Il s'était relevé et était parti. Parti à sa poursuite. A la poursuite du traitre pour laver leur déshonneur dans le sang. Parricide. Et elle, elle avait continué de prier. Prier Poséidon pour qu'il guide son Père jusqu'à elle. Pour qu'il puisse revenir. Prier pour qu'il le protège. Elle avait tant prié pour lui... qu'elle en avait oublié sa propre gardienne. Je suis désolée Grand Mère. Je n'ai pas réussi à te protéger... Elle n'avait pas prié pour elle.

    Mieux vaut mourir que de vivre dans le déshonneur.


    Idiot. Imbécile. A quoi bon mourir ? Mourir, ça n'apportait rien d'autre que de la tristesse. Et puis elle devait attendre son père. Elle ne pouvait pas le laisser seul. Il allait revenir, elle le savait, l'avait toujours su. Et ce jour là, lorsqu'il était revenu les mains souillées du sang du traitre, elle avait pleuré encore. Pleuré de soulagement autant que de tristesse. Elle retrouvait son père, mais avait perdu un autre membre de sa famille. Il n'était plus que deux. Plus que tous les deux... ou presque. Et puis il l'avait emmené, l'avait emmené loin d'Atlantis, loin des insultes et des rumeurs, des regards et des brimades. Il lui avait fait découvrir un autre monde. Un ailleurs plus vaste, différent. Mais ce n'était pas Atlantis, non. L'appel de l'océan est entêtant pour tous ses enfants.

    Il s'arrête et la demoiselle fait de même, observant ce qui a provoqué cette réaction. Une demeure. Les battements de son cœur se font plus sourd. Elle la connait bien, et ce, même si certains de ses souvenirs se sont estompés avec le temps. Elle la reconnait. Et lui, il se tait, observe seulement ce qui doit renfermer bien plus de souvenir que ce n'est son cas. Bien plus... La colère semble s'être dissipée, remplacée par autre chose. De la nostalgie peut-être. Peut être... autre chose. Les doigts de la jeune fille viennent saisir ceux de son parent. Doucement. Elle lui offre un sourire.

    « Nous sommes de retour. » L'ombre d'un sourire ourle les lèvres de son père. De retour. Le mot est agréable, même si elle n'ignore pas qu'il est aussi synonyme de danger à venir.

    Mais elle ne fera pas que prier cette fois.


Et vous, qui êtes vous ?

    Age : 26 ans.
    Avatar : Le nom du personnage de votre avatar, présenté de cette manière :

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    [b]DRAKENGARD 1 & 2[/b] → [i]Caim[/i] est [b]Kalil[/b].

    Quelle est votre expérience des forums RP : Toujours la même !
    Comment avez-vous connu le forum : Ceci est un DC °°

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Message Re: Kalil de Léviathan   Kalil de Léviathan EmptyDim 24 Avr - 15:01
(Re)Bienvenue sur le forum, et bonne chance pour la validation à priori.
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Message Re: Kalil de Léviathan   Kalil de Léviathan EmptyDim 24 Avr - 15:25
Ô mais que vois-je? A peine connectée qu'un Marina a finit sa prez. Razz

Bienvenue à toi en tout cas! Je repasserai d'ici peu pour lire ta fiche et te valider, cher Leviathan (que j'aime cette Ecaille!). Smile
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Message Re: Kalil de Léviathan   Kalil de Léviathan EmptyDim 24 Avr - 17:16
Hiiiiii ! Bienvenu à toi futur cousin O'Bannon ! ♥

(Nous allons dominer le monde, un jour. Mais demain, aujourd'hui, on picole !)

Et à très vite dans le RP j'espère !
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Message Re: Kalil de Léviathan   Kalil de Léviathan EmptyDim 24 Avr - 21:10
Bon déjà rebienvenue et personnage intéressant (même s'il aurait sa place chez les Bers', j'en suis sûr Razz)

Je n'ai pas grand chose à dire, la fiche me convient parfaitement, un Leviathan classe, c'est cool ! Je vois que les Marinas commence à avoir des troupes ! Je te valide donc, tu obtiens 4 en éveil et 16 PC.

Bon jeu avec ce nouveau personnage ^^
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