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 En attendant la tempête... [Pv: Zvezdan]

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LudmilaLudmilaArmure :
Cuirasse du Zmeï

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Message En attendant la tempête... [Pv: Zvezdan]   En attendant la tempête... [Pv: Zvezdan] EmptyDim 25 Sep - 23:49


Quelle était donc encore cette comédie ? L’offensive berserker ne semblait être qu’une tentative miroir de ce qu’accomplissaient déjà en ces lieux les spectres avant eux. A croire que pas un seul être ici présent ne pouvait briser les fortifications de cette tour… Arès lui-même, connu sous le nom d’Assailleur de Remparts, s’était mêlé aux troupes, aussi il demeurait de plus en plus compliqué pour Ludmila de se détendre alors que les jours comme les nuits défilaient sans que rien ne progresse d’un pouce.
Pitoyable. Voilà le mot qu’elle aurait volontiers clamé à la face de quiconque si sa dévotion ne primait pas sur ses pensées. Car son Altesse devait avoir un autre plan en tête, tout simplement. Après tout avait-il eu besoin de qui que ce soit pour renaître sans crainte au milieu de Kiev ? Le flair de la Hyène lui indiquait qu’il en serait de même cette fois-ci. Peu importe ce qui se tramait, tenir pareilles positions alors qu’un assaut éclair aurait été définitivement plus payant que la carte de la patience amenait à cette conclusion. Peut-être que le gibier n’était pas celui auquel tout le monde pensait, peut-être que cette tour n’était qu’un drapeau de ralliement universel et non la cible originelle. Oui, peut-être…

Voilà pourquoi la vandale s’était armée d’un sang froid qui lui avait pourtant fait de nombreuses fois défaut ces temps derniers. En vérité elle s’était même tant persuadée que l’envie de participer aux expéditions et diverses manœuvres de sa faction l’avait abandonnée. Elle se contentait de conserver ses forces, assurant l’ordre à l’intérieur de son régiment comme le voulait son Cardinal, mais ce sans passion ni véritable effort. En fait, ces imbéciles pouvaient bien tous se mordre les uns les autres, puisqu’il y avait de fortes chances que la conclusion de cette escarmouche les pousse irrémédiablement en ce sens. Ou tout du moins, ce ne serait pas ces « petits bras » qui feraient la différence. Ce mépris, elle ne le cachait plus. Visiblement plus bougonne que patiente.

Après tout, à quoi bon s’affoler du calme ou du remue progressif des nuages alors que seule la tempête recueillait l’attention de l’élite berserker ? Or rien n’annonçait encore un tel changement climatique.

    Quel ennui…

Marmonnait-elle, avachie à l’intérieur de son char de guerre, l’oriflamme de la Guerre flottant au dessus de sa silhouette lasse alors qu’elle se contentait de mordre un morceau de pain, plutôt en guise d’occupation que par appétit.
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Message Re: En attendant la tempête... [Pv: Zvezdan]   En attendant la tempête... [Pv: Zvezdan] EmptyLun 17 Oct - 15:53
Alors ces chiens, malingres bêtes aux babines pleines de bave et aux yeux pleins de folie, privés du contenu de leur gamelle, commencèrent à se déchirer entre eux.

C'est là le réflexe des monstres de Guerre lorsqu'ils se trouvent privés du carnage tant annoncé. D'une patience déjà plus que relative lorsque rien n'est à venir, voir l'expectative d'un bain de sang s'annoncer puis finalement repartir plus loin à l'horizon aura achevé de briser quelques-unes de ces bien faibles volonté face à l'appel du combat.

Et ils sont là, organisés en cercle, à beugler, deviser, parier, jurer, de leurs voix grasses et rauques. D'autres plus solitaires ne s'y adonnent pas, d'autres plus réfléchis observent la chose de loin, et d'autres encore, plus intéressés, montent leur petite affaire sur le dos des esprits enragés, à prendre les paris sur ces espèces de combat de coq. Quelques aménagements de fortune non loin du camp principal, et il n'en fallu pas énormément plus pour que ça commence. Pour que ça attire. Sur l'initiative d'un petit groupe, la chose s'est faite, puis ils ont commencés à s'agglutiner tout autour, ces autres qui jusqu'ici attendaient, à ronger leur os inlassablement.

Mais maintenant que le peu de viande autour de l'os a finie par disparaître, ils ont finit par se tourner vers la chair de leurs semblables. Les coups pleuvent, frappent, s'écrasent. Les clameurs d'une foule débraillée, une violence qui pulse dans le chant barbare de l'attroupement. Ces voix pleines de barbarie, ces yeux sauvages, la lueur fascinée qu'ils partagent tous à voir deux autres êtres humains se ruiner l'un l'autre.

Et il est là, à partager ce regard absorbé.

Le Vandale, mêlée dans la multitude de ses hommes, sans sa Cuirasse pour l'identifier. Il observe, assis sur un tonneau, coudes sur les genoux, mains jointes sous le menton, yeux braqués sur la scène. Deux Berserkers, typiques, lambdas. De grandes brutes patibulaires pleines de cette aura de sadisme à peine dissimulée. Ils se font mal l'un l'autre, sans se soucier d'avoir en face un allié, un frère d'arme. Coups bas, frappes pour tuer, tout y va. Il n'aurait pas apprécié ce spectacle en temps normal, le Cardinal. Il serait passé devant sans s'y attarder. Pire encore, il aurait pu y mettre fin.

Mais lui aussi. Lui aussi fait partie de cette meute, finalement. De ces chiens mécontentés de voir la gamelle tant promise vide de tout contenu.

Alors lui aussi a besoin de compenser. Lui aussi tombe bas, et ce sans s’embarrasser de l'habituelle morale qu'il aime à garder pour soi. Non, au diable la morale. La morale ne fait pas battre son cœur comme l'idée du sang coulant sur une armure dorée, pas plus qu'elle n'excite ses sens autant que cette odeur ferreuse devenue hélas tant familière. Et c'en est assez, ô oui, c'en est plus qu'assez de dissimuler haine et violence sous un masque de jovial. Un masque ? Non... Une part qui ne s'est que trop exprimée trop longtemps, tandis que l'autre a longtemps été muselée. Pourtant, s'il y a bien un lieu où le sombre en chacun peut sortir sans peur de se faire juger, c'est ici. Ici, parmi la fange, là où l'autre est pire que soi, où tous cachent où dévoilent sans complexe à la face du monde une part monstrueuse.

Il ne sait quoi en penser de ses semblables, ce Vandale. De ses subalternes, supérieurs. Parfois, il se dit que c'est bien tout ce qu'il lui reste hormis la Vengeance, en ce bas monde. Alors naît cet espèce d'instinct protecteur, celui-là même qu'il a déployé vis-à-vis de Li, d'Esther. Parfois, il se dit que ce sont les seuls capables de comprendre, et cette fois-ci naît une forme d'empathie, un sentiment étrange. Celui-là même qui s'éveille aux côtés de Ludmila et Thivan, pour des raisons pourtant bien différentes. Et d'autres fois, il se dit qu'il a perdu ce grand jeu. Qu'il est tombé à bras ouverts dans le piège tendu par un monde trop mesquin, à s'enfoncer dans la Vengeance. Ils sont là, ces doutes, est-ce qu'ils le font reculer pour autant ? Non. C'est trop tard, pour ça. Le sentiment a trop eu le temps de germer, le sang s'est trop déposé sur ses mains. Alors parfois, il se dégoûte, et les autres autour n'y échappent pas. La lie d'une humanité sur le déclin, les oubliés, les inadaptés, les maudits. Tous réunis sous l'égide du Chaos, avec pour seul étendard ce bout de tissu tâché de rouge. Tseh. C'est loin de ce qu'avaient prévus les parents pour moi. Ai-je déçus vos attentes?

Une paire d'yeux songeurs qui se déportent vers le ciel, comme s'il s'attendait à une réponse providentielle. Un mince sourire désabusé qui passe sur le visage. J'aimerai que vous soyez au moins là pour me le dire, que je vous ai déçu. Ce serait toujours ça de pris...
C'est là le genre de pensée prompte à le plonger dans un spleen bien morose, souvent. Cette fois, les yeux perdent vite de ce flou introspectif, se recadrent sur le combat plus loin. Comme pour s'en servir de support, qu'il obnubile ses pensées, qu'il remplace l'amertume à la noyer sous l'attrait pour la brutalité.

- Vas y.
Il se focalise sur celui qui semble mener, depuis quelques secondes. Il observe les effusions sanguines s'étaler au sol, la pupille nerveuse face au spectacle.
- Tue-le.
Son poing se serre sous son menton, les muscles de ses bras se bandent, ses genoux se mettent à trembler alors qu'il les utilise toujours pour soutenir ses coudes.
- Tue-leeee.
Il observe le second Berserker malmené, voit son expression, ce visage mi-furieux mi-apeuré. Il sait, ce Berserker. Il sait qu'il perd, que son adversaire va en finir. Et il hésite. Il hésite entre enrager et écouter cette vois qui lui hurle de fuir. Plus loin, d'autres yeux se plongent dans les siens. Il les croise, et la lueur apeurée grandit encore. Le Cardinal, dominé par une envie trop puissante, un regard de flammes qui vient traverser, transpercer. Le sourire à son visage prend une teinte carnassière, alors ces dents acérées se dévoilent, si bien que pour peu, on irait les penser animées d'une envie d'aller se ficher dans la chair.
- Tu vas crever, connard. Crève. Crève. Crève, vas y, on est bon qu'à ça de toute façon.
Il peut presque la lire, cette phrase. Le Cardinal darde tant que le pauvre hère pourrait y voir ce désir. Le comprendre ? Sûrement moins. Si Zvezdan a déjà montré de bien énigmatiques sautes d'humeur à ses troupes, parfois plus dur et impitoyable d'un coup, il n'a jamais affiché ça. Il le voit, et il prend peur, ce Berserker. Presque plus de ça que de son semblable prêt à frapper dans le dos.
- De la bonne chair à canon bon marché, remplaçable, des charognards sans valeur qui ne méritent que de mourir de la plus brutale des façons. Voilà ce qu'on est.
Ô comme son humeur est mauvaise, oui. Depuis le Sanctuaire, depuis l'attente à Jamir. Depuis les retours de Carthage. Elle disparaît de plus en plus, cette volonté de résister à ce qu'il y a de sombre en lui. Ses pensées et envies, macabres ou pessimistes, cyniques ou violentes. C'est ça. Je n'ai que la Vengeance pour moi. Du reste, des charognards. Chacun ici a son joli petit bâton que nous lancent les divinités, en direction du front, et nous, bon chiens bien dressés, on y court, on va chercher. Alors on tombe sur les chiens d'en face. Ceux avec une armure de couleur différente. Elle est bien huilée, cette mécanique, simple mais efficace.
- Et toi, mon pauvre, c'est quoi ton bâton?

Timon n'a jamais eu d'autre bâton que cet amour de faire du mal à son prochain. Il n'a rien eu pour lui rentrer ça dans le crâne, il est né de la sorte. Paysan dans un petit village sans histoire, il aurait pu vivre sa vie comme ses parents, grands-parents, et arrière grand-parents. Mais non. Timon a préféré vouer sa vie au massacre et aux tueries. Alors après avoir écumé l'Empire au sein d'une bande de bandits, il a finit par rejoindre les armées d'Arès lorsqu'une bribe faible mais bien présente de Cosmos lui a valu l'attention d'un autre. Aujourd'hui, Timon meurt, mort comme il a tué tant de fois avant. Parce que quelqu'un d'autre en a décidé ainsi, « pour tromper l'ennui ». Ce quelqu'un d'autre, c'est Guesandre, pas bien plus vertueux que son homologue. Mais particulier. Un Byzantin. Un officier de l'armée tombé dans des travers même trop sombres pour le goût des pourtant peu regardantes autorités militaires de l'Empire. Monstrueux par bien des aspects, tant sur le plan moral que physique, cette masse de muscles viciée jusqu'à l'os a vite eu fait de se tourner vers Arès pour pouvoir assouvir ses penchants les plus sombres sans avoir à se soucier de quelque condamnation que ce soit. Mieux, en être félicité, comme il l'est par la foule en ce moment même. Et il rit, il s'esclaffe de son grand rire guttural, à lever les bras, victorieux.

Un mouvement dans la foule, imperceptible. Une ombre qui passe, un clignement d'yeux, et déjà, l'image est changée. Un goutte, deux, trois, six, puis d'un coup, une énorme gerbe carmine crachée au sol. L'incompréhension au visage, le musculeux Berserker abaisse ses yeux injectés de sang pour tomber sur la fine silhouette du Cardinal, la main passée au travers de sa poitrine pour ressortir de l'autre côté. Il la ressort d'un coup sec, le rouge gicle en une effusion soudaine, les regards se croisent. L'incompréhension furieuse bientôt quittée par sa lueur de vie de Guesandre, l'espèce de froide colère satisfaite du Vandale. Un geste, une pulsion, pas même réprimée ne serait-ce qu'une simple seconde. Quand j't'ai vu lever les bras, tout fier de ton meurtre, tas de merde... Oooh, comme ça m'a démangé. Le corps du Byzantin tombe lourdement, le Cardinal se penche dessus, un rictus inhabituel aux lèvres. L'air absent, à contempler son œuvre une poignée de secondes, il finit par sentir ces regards qui s'agglutinent dans son dos. Alors doucement, en une lenteur nonchalante, il se redresse, et sans même se retourner, vient osciller du cou pour tourner un unique œil inquisiteur vers l'assemblée, une aura impérieuse qui s'en dégage.

- Un souci ?

C'est dit d'un ton monocorde, clair sur l'humeur du haut-gradé. Alors quoi, moi j'ai pas droit de tuer selon ma convenance, par envie, comme vous le faites chaque jour qui passe ? Quoi, je vous ai habitué à autre chose ? Dommage.

- Tirez-vous, le spectacle est fini.

Un moment de flottement, bien vite dissipé par l'aura du Vandale, plus menaçante au fil des secondes. Ca finit par se disperser, ne reste alors que ces deux corps au sol, et ce Cardinal au bras rougie de fluide vital, tourné vers le cadavre de Guesandre. Les mains tremblantes, le cœur qui bat plus fort, plus vite, une lueur extatique dans les prunelles. Et ce pendentif Vandale qui pend à son cou, empoignée de la main pleine de rouge, que le pouce vienne caresser sa surface et l'en recouvrir.

Ca faisait longtemps.. Trop longtemps. Tuer un de ces bâtards... ça m'avait manqué, je crois.
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En attendant la tempête... [Pv: Zvezdan]
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