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 Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]

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Message Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]    Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]  EmptyLun 11 Mai - 17:34
    Ça y est, nous sommes en route. En marche vers la guerre ! Sous couvert d’une reprise de l’ouest par l’empire, nous sommes en route. Une guerre qui nous coller à la peau, une guerre qui va nous salir. Une guerre juste ? Mais une guerre peut-elle vraiment être juste ? Sage, oui elle peut l’être ici. Pour marquer un point final l’alliance entre la bataille et le soleil, pour prendre de vitesse nos ennemis et les empêcher de se relever et de nous étouffer. Dans une guerre, on cherche toujours des raisons, mais chacun peut toujours mettre les mots qu’il veut sur la vérité. La guerre, c’est la mise à mort, sale et brutal de son prochain. C’est simplement l’objectif du soldat : lutter pour sa survie au détriment de celles des autres. Dans le feu de la guerre, il n’y a plus de cause ou de justice, plus de force ou de faiblesse, juste des morts en suris qui lutte pour prolonger leur vie.

    Mais, je ne pense pas à tout ça quand je pars à la guerre accompagné du Pope. Je pars, car je dois. Je pars, car je suis soldat. Je pars, car bien qu’un autre monde m’attende, je n’en reste pas moins une bête de guerre. Et c’est sur le champ de bataille que se trouve ma place. Dans ces histoires qu’on raconte au coin du feu pour se donner du courage avant la bataille. Dans ces odeurs de mort qui planent et qui vous prennent au trip, mélange de sang, de charogne et d’excréments. De peur aussi, c’est là l’odeur qui vous colle le plus au corps. Celle de la mort qu’elle laisse dans son sillage. Et de la guerre, je connais beaucoup de choses. De la guerre, je connais même son incarnation. Un ennemi que j’ai appris à respecter et à combattre sans haine. Un ennemi qui, à terme, finira par avoir ce qu’il veut, car la guerre à la fin, est toujours la grande gagnante. Surtout quand elle a pour compagne famine, mort et pestilence.

    C’est de lui dont il est question ici. De ce soldat qui seul, va porter la guerre. De cet homme qui mieux que n’importe qui d’autre, va incarner son totem. Nous nous sommes déjà affronté avant, lors de la première bataille de cette guerre, quand on y regarde avec le recul du survivant : Jamir. Mais la campagne d’Italie serait le théâtre d’un combat de lion d’une tout autre sorte. Des jeux du cirque où ne se sont dans les tribunes qui chaos et ruine. La mission pourtant était relativement simple, j’avais sous mes ordres une petite troupe, quelques éveillés, de bronze et d’argent. Mais surtout, beaucoup de soldats pour qui l’épée était la seule protection. Beaucoup de soldats qui allaient mourir rapidement, mais beaucoup de soldats qui étaient nécessaires dans cette guerre. Mais nous avons été pris de cours, sûrement par leurs éclaireurs. L’information et le repérage des guerriers d’Arès ont longtemps été leur point fort, jusqu’à ce qu’on les prenne de court.

    Et donc, nous avons été chargé et le combat a commencé. D’abord les soldats, qui se sont jeté dans la bataille avec le courage du désespoir et la volonté du survivant. Puis les éveillés, porté par le fanatisme de leur croyance. Une race dont je fais partie. Après avoir échangé quelques coups avec un éveillé sans grande prétention, je crois me souvenir du craquement de sa nuque contre mon poing, c’est là que j’ai senti son cosmos non loin de là. C’est là aussi que j’ai senti les problèmes. C’est là aussi que j’ai donné les ordres. Mais il fallait se porter au-devant de la guerre pour qu’elle ne nous balaie pas. Alors j’ai fendu les rangs, pendant que la retraite commençait doucement, petit à petit pour ne pas virer à la débandade. Dans une retraite, il faut toujours une arrière-garde, souvent condamné à mort, mais qui sauve donnent quelques jours de vie supplémentaires à ses compagnons, un sacrifice qui en vaut la peine. C’est le poste que j’ai pris, attendant le cardinal de la guerre pour que nous puissions de nouveau danser. Pour que le soldat rencontre sa maîtresse et que la guerre rencontre ceux qu’elle tue.

    « - Donc, Zvezdan… je ne m’attendais pas à tomber sur toi directement. Je mentirais si je disais que je suis content de te voir. Mais la bête de rage en armure dorée t’attend ! »

    Oui, nous nous étions battu à Jamir et avant, nous nous étions battu à Kiev, sans que nous nous y croisions. Car là, il n’est plus question de sang, plus question de règle, il n’est question alors simplement que de guerre et de fauves, de crocs et poings, de mort et de rien.
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Message Re: Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]    Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]  EmptyMar 12 Mai - 20:47

Pour cette guerre aussi, ils te trouveront des prétextes.
Ils te diront qu'il s'agit de reprendre l'Italie aux Ostrogoths. L'excuse de surface.
Ils te diront qu'il s'agit de porter un coup aux fils de la Lumière. L'excuse maquillée fond.
Ils te diront beaucoup de choses, de beaucoup de façons différentes, mais ils ne te diront pas la vérité, sans contours arrondis ni perceptions biaisées.

Ils ne te diront pas qu'il s'agit de tuer par milliers pour contenter Dame Sagesse et ses plans.
Ils ne te diront pas toutes les horreurs, pour parvenir à leurs fins parait-il si vertueuses.
Ils te parleront de leur rêve, de leur déesse et de leurs espoirs. Mais ils ne te parleront pas des ruines sur lesquelles sont bâtis leur empire. Ils ne parleront pas des litres de sang sur les mains des bâtisseurs.
Ni des victimes. Des dommages collatéraux.

Ils essaieront d'oublier, et de faire oublier. De cacher le drame humain de la guerre derrière un grand « c'est pour la bonne cause ». Ils essaieront, oui. Mais je m'assurerais qu'il n'oublient pas. Pas de sitôt.

- Massacrez-les.

Deux simples mots, qui sortent d'une voix claire, mais ferme. Froide. C'est les mots que j'ai dit, lorsque j'ai reçu les informations de nos éclaireurs. Une petite troupe en sous-nombre, un déplacement à intercepter. Les Saints ont pour eux la quantité, mais nous avons l'information. Guérilla, guerre morale, embuscades et ruses, je joue mes cartes là où je peux frapper. Ainsi, les Saints et l'Empire ont l'avantage du nombre, mais l'on a détecté un déplacement de troupes qui auraient voulus être discrètes ? Parfait.
Permettez-moi de vous offrir un petit aperçu de ce que ça fait, de se battre seul contre trop.
Massacrez-les, répète mon esprit.

Dés lors l'ordre lancé, que les tambours de guerre se sont mis à monter dans l'air partout dans la vallée. Une percussion qui revient, répétitive, lourde, oppressante, intimidante, selon un rythme connu que de quelques officiers sous mon commandement qui savent interpréter les ordres derrière cette musique de bataille. Une première percussion résonne, puis une autre lui répond. Et une autre. Et encore une autre. Et ça s'approche. Petit à petit. De minutes en minutes, ça approche de cette position isolée, de cette forteresse abandonnée où nos proies du jour ont été repérées. De nombreuses troupes, plus nombreuses que les leurs, pour une fois. Bêtes de guerre décérébrées, ordonnées en bataillon désordonnés, tenues en laisse par des officiers tout aussi avides de sang que leurs frères d'arme, mais plus maîtrisés. J'observe du haut d'une colline, monté sur Sambor, avec une caresse du bout du pouce sur le médaillon à mon cou. Dans mes yeux, l'éclat d'un regard qui pense, qui réfléchit, qui envisage et calcule. Mais autre chose. Une brillance plus primale, petit à petit. Lumière d'envie, de pulsions, d'émotions.
Je l'ai reconnu, quand il a commencé à se battre. Le Cosmos du Lion d'Or.

Un sourire, sur mon visage peint aux couleurs de la guerre. Le destin est voyeur. Il aime arranger les événements pour se programmer ses propres petits spectacles personnels. Les Cieux veulent donc que l'on s'affronte une fois encore, Childéric ? Soit. Ne les décevons pas. Toi, surtout, ne me déçois pas. L'on m'a donné un guerre à mener seul en haut de la chaîne de commandement, mais ne croit pas que je vais vous la donner pour autant.
Attends-moi donc, géant paré d'or. J'arrive.

***

D'abord, il a pu sentir mon Cosmos. Une étouffante présence qui s'approche, marquée par le conflit, le danger.
Ensuite, il a pu entendre les sabots de Sambor, contre la terre. L'énorme monture qui trace au milieu de la mêlée et écrase quiconque sur son chemin.
Après ça, il pu entendre les cris de quelques soldats plus loin. Cris de peur, de folie, de désespoir. Puis de silence.
Enfin, il a pu me voir, à la tête d'une troupe de renforts qui s'engagent avec ses hommes. Bêtes de guerre assoiffées de sang. Il a pu me voir m'avancer vers lui, dans ma Cuirasse, drapé au creux d'une cape rouge sombre, sur le dos de la bête de Guerre, sans mon heaume. Qu'il puisse voir mon visage, et que je puisse voir le sien.

- Ils sont rares, à accueillir leur mort avec contentement. Poignée de mots lancés en réponse sa réplique, un rictus suffisant sur mon visage, tandis que j'ai le luxe de le regarder de haut depuis ma monture. Tu es tenace, Childéric. Je te donnerais ça. Dommage que tu aies mis cette qualité au service d'une garce opportuniste et hypocrite. Je ne te dirais pas que tu as mal choisi ton camp, car ce serait un mensonge. Ce serait sous entendre que mon camp est le bon. Et l'on sait tous les deux que c'est plus compliqué que ça, n'est-ce pas? Une risette féroce sur les lèvres, mes pensées m'arrachent un soufflement de nez agacé.

- Pas de Hyène, cette fois. Pas de Pope, pas de folie rouge imposée par Arès, pas d'ordre absurde de laisser s'échapper les prisonniers. Juste toi et moi Juste lui et moi, parce que la piétaille n'osera pas approcher, et n'en sera sans doute même pas capable physiquement, car nous sommes tous deux bien au-delà de leur existence, le temps de cette joute. Entre Lions.

Pour faire écho à mes derniers mot, une puissante onde de Cosmos qui émane de moi et projette une fumerolle opaque, rouge sombre. Assez pour forcer Childéric à fermer les yeux. Quand il les rouvrira, le terrain aura changé.

Il y a toujours une forteresse, mais elle n'est pas en ruine. Elle est en feu, en plein milieu d'un assaut. L'architecture, les soldats autours et les bannières renvoient aux royaumes Francs.
Il y a toujours mes hommes, et ceux du Lion, mais les siens prennent désormais l'apparence de soldats Francs, tandis que les miens deviennent guerriers Vandales. Tout autour, destruction, colonnes de fumées, cris et grognements, violence, morts et morts en sursis disséminés partout. Au sol, de nombreux cadavres Francs, de rares cadavres Vandales. Des blessés achevés, des hommes abattus à un contre plusieurs, et d'autres scènes interdites à la morale, visibles ça et là.
Sang, mort, désolation et injustice.
Guerre.

- Tâche de ne pas décevoir Sagesse, chaton.

Ultime provocation lâchée avec un rictus arrogant, je le fixe d'un regard de défi, d'un éclat qui mélange malice et fureur malsaine. Puis mon Cosmos s'intensifie, fort, très, trop fort, jusqu'à devenir douloureux, enrageant, lourd comme le plomb. Cosmos de colère, pour la transmettre, pour la partager. Qu'il s'y joigne, ou qu'elle l'écrase.
Peu importe, tant que ça me soulage.

Peu importe, tant qu'Athéna perd aujourd'hui.
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Message Re: Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]    Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]  EmptyMar 12 Mai - 22:39
    Et c’est là qu’elle commence vraiment. C’est là que les premières notes d’une musique qui ne laisse personne quitter la danse vont être jouées. Les notes du sang, des os brisés, de la mort partagée et corps déchiqueté. Les notes de la guerre en somme. Une musique que je sens venir, de loin, comme un prélude à un dernier requiem. Un prélude sinistre à une mise à mort. J’entends les sabots de son énorme bête de guerre. Un monstre que je vois pour la première fois, mais un monstre qui amène son maître et son sombre sillage. Pas de chien pour la guerre, elle vient à cheval et donne elle-même l’hallali. Il y a quelque chose de particulier à retrouver un vieil adversaire. C’est déjà la troisième fois que nos chemins se croisent. La deuxième fois où les lions vont chanter.

    Mais il ne vient pas seul et pendant qu’il avance je lève mes crocs et je mords. De mon poing, une légion d’éclair se dirigent vers ses sbires, fauchant les vies aussi bien qu’un cavalier. Aussi bien que luit au final, pour ça, nous avons un talent similaire. Le talent du soldat qui n’excelle que lorsqu’il faut chanter les chansons de la mort. J’écoute ses mots le poing taché de sang, d’os et de tout ce qui fut des Hommes. Qu’il est haut sur sa monture, qu’il est là, empereur en son royaume. Maître des lieux et du monde. Quel fou aurait l’audace de détrôner la guerre chez elle ? Un fou ? Non, un fou n’oserait pas. Il n’y a que le soldat qui a la bêtise et le courage nécessaire à ce coup d'État. Il répond à son sourire par le sien. Tous les deux savent qu’un soldat ne se bat jamais pour le bon camp, qu’importent ses convictions. Il se bat pour la guerre, et pour vivre plus longtemps.

    « - Juste deux bêtes qui s’étripent pour le plaisir des spectateurs. Deux soldats qui s’affrontent pour avoir le droit de rentrer au camp et mettre leur vie en jeu lendemain. Une vieille chanson que nous connaissons bien oui. »

    Je ferme les yeux quelques instants, incapable de regarder cette lumière de sang. Et une fois que je les ouvre de nouveau, la guerre est là. Encore, toujours. Dans sa forme la plus pure, presque la plus laide, ou bien la plus belle ? Seul ceux qui n’y ont jamais mis les pieds y trouvent là-dedans de la beauté. Il n’y a que massacres et mises à mort. La retraite commence, doucement, mais les pertes sont lourdes et l’arrière-garde subit. Et elle va subir encore plus longtemps. Subira-t-elle assez longtemps ? Mais il est difficile de donner des ordres et de voir comment marche le monde quand ne court que la guerre. Et elle va vite, trop vite. Déjà sa course commencée que nous voilà déjà tous dans son sillage, condamné à la suivre. Alors ainsi soit-il, Zvezdan. Nous allons faire la guerre.

    « - Ne fait pas honte à la destruction, chiot. »

    Réplique puérile, mais nous en sommes à ce moment précis. Des insultes qui n’en sont pas vraiment, pour vouloir déshumaniser celui qu’on s’apprêter à étriper. En faire moins qu’un homme, moins qu’une bête. Juste de la viande à équarrir, à faire du soldat un boucher qui s’apprête à faire tomber le hachoir. Je grimace quand son propre cosmos s’étend. Je recule même de quelques pas. Fracasse un sternum d’un soldat trop téméraire. Car oui, la guerre est là, alors faisons-lui honneur. J’étale mon propre cosmos. Féroce, bestiale et je laisse doucement la bête prendre sa place dans le combat. Je sens mes yeux évoluer et la façon dont il voit le monde changer. Je les sens plus aiguisé, plus avide aussi. Désireux du sang. Je craque la nuque d’un soldat qui s’est approché trop près de moi en bougeant de quelques pas. Doucement, le monde s’écarte autour de nous, mer de cadavre et de sang dans ce siège perdu d’avance. Nous voilà prophète du sang et fendeur d’océan de mort. Nous voilà donc face à face dans l’arène.

    Mais d’abord, la guerre doit fouler du pied le sang et les morts. Ils l’ont mérité après tout. Je me concentre trop sur mon adversaire, je le sais, mais c’est la guerre qui demande à des soldats de se faire face, et si par là je peux faire gagner du temps. La foudre se met alors à crépiter le long de mon bras, brûlante pour celui qui ne sait s’en servir. Et il ne me faut pas longtemps pour en canaliser suffisamment. Et je lui projet d’un coing de poing en avant dans le vide l'énergie ainsi chargée autour de mon bras. Et c’est ainsi que commencent les jeux du cirque.
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Message Re: Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]    Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]  EmptyMer 13 Mai - 20:21
Un sourire sans mot, mystérieux, désabusé, pour répondre à sa première réplique.
C'est peut-être la grande différence qui nous sépare, Lion Doré. Tu te bats pour les ordres, pour la cause de ta déesse, car tu y crois. Tous tes combats, tu les mènes en tant que chevalier d'or du Lion. Je me demande si tu as déjà mené des combats pour Childéric, et non pas pour Athéna. Tu es un soldat, formé Pour la guerre et ses horreurs, jusqu'à ce que tu t'y sois habitué.

Je me bats pour mes ambitions, pour ma cause à moi, car je refuse de la laisser s'éteindre. La majorité de mes combats, je les mène pour Zvezdan Nebojša, jeune héritier noble de la Carthage Vandale, volé à son enfance par Guerre et son Hérault de cette ère : l'Empire Byzantin. Ai-je jamais réellement mené un combat Seulement pour Arès ? Je suis un guerrier, formé Par la guerre et ses horreurs, forcé à m'y habituer pour survivre. Pour tenir.

Je sais où est ma place. Je sais que le destin a décidé que je serais un chien d'Arès. Mais il ne m'a jamais dit que je devrais n'être Que ça. Et qui sait ? Qui sait, peut-être que je raconte que de la merde. Peut-être que je me trompe sur toi, je ne fais qu'interpréter ce que nos quelques rencontres m'ont laissé deviner. Nos discussions, nos échanges de coups. Au final ? Au final, je déteste toujours autant cet or que tu portes sur toi. Plus encore que ma Cuirasse, ton or est rouge, Childéric du Lion. Rouge du sang de tous ces gens que ta déesse a préférée écarter, parce qu'ils étaient sur le chemin de sa vision.
Sûrement est-ce sa Sagesse, qui lui souffle de ne pas s’embarrasser de négligeables dommages collatéraux dans le sillage de ses souhaits, hm ? Une froide, impitoyable Sagesse. Pragmatique plutôt que Sage, l'Olympienne. Mais ça, je ne peux pas vraiment le lui reprocher.

J'ai appris à l'être aussi. La faute à qui ?

Les pensées me viennent à l'esprit, là, au milieu de ce songe illusoire créé par mes soins. Immobile sur le dos de Sambor, j'impose mon Cosmos en une aura étouffante, j'impose la haine, la colère, et je le regarde ployer, puis se relever. Depuis les naseaux de Sambor, une sombre fumée rougeâtre se répand, et grignote l'esprit des rares ahuris qui s'approchent de trop prés de moi. Une fumée de Cosmos : un Cosmos de Rage folle, de visions insupportables et d'agression de l'esprit.

Et tandis que les volutes enragées se propagent, un éclair familier se met à crépiter à mon oreille. La foudre du Lion. Tendu, un frisson passe le long de mon échine, l'adrénaline court sous ma peau, nerveuse. Prêt à agir, prêt à combattre. Prêt à guerroyer. Quand l'éclair part, je saute du dos de Sambor, qui s'éloigne. Dans sa direction, une charge à toute vitesse, et un pas de côté pour éviter partiellement son éclair. La foudre me frappe pendant mon avancée, m'arrache une grimace de douleur et un un grognement entre mes dents serrées, d'où émane un sang qui je finis par cracher d'un glaviot au sol.

Rapidement, très rapidement, j'arrive face à lui, à distance de corps-à-corps. Puis, une main qui passe dans l'intérieur de ma cape sombre, un pas pour arriver à portée. D'un geste ample, mais surtout véloce, je dégaine la lame d'une épée de sous ma cape, puis je tranche de bas en haut vers le buste du Lion d'Or. Tandis que dans le même temps, mon Cosmos s'active, prend encore une fois cette forme plus compacte, plus opaque, cette consistance de fumée épaisse faite de visages plaintifs, colériques, désespérés, mélancoliques. Agressif, Vicieux, le Cosmos s'agite, puis semble comme suivre ma lame, se jeter dans la direction du Lion, chercher à s'infiltrer partout où elle le peut : sous sa peau, dans sa bouche, dans ses yeux, par son nez.. Et ultimement, dans son esprit.

Cosmos de trauma, de souvenirs. Un douloureux Cosmos qui cherche dans la psyché, pour raviver les traumas de guerre et leur redonner vie. Tandis que tout autour, l'Illusion de cette forteresse prise d'assaut gagne en consistance, en réel, en insupportable.
L'odeur du sang, du feu, et des viscères, et de Dieu seul sait quoi de pire.
Le goût du rouge en bouche, le goût de la terre.
Cette sensation de crasse sur la peau, un toucher poisseux, désagréable.
Les bruits de guerre, les cris, l'acier qui s'entrechoque, les sabots qui claquent au sol, la folie du son.
Puis la vue de ce paysage-charnier. Corps, colonnes noires dans le ciel, combats, feu, et ruine en devenir. Les structures qui commencent à s'écrouler, la cohérence qui commence à s'effacer.

Chaos. Le Chaos de ceux qui vivent de la mort de l'autre.
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Message Re: Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]    Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]  EmptyJeu 14 Mai - 14:33
    Qu’il est facile de se aller à la guerre. Au moins là, on ne pense pas. C’est une dualité facile et reposante. On vit, on meurt. L’autre vit, l’autre meurt. C’est tout. Rien de plus et rien de moins dans cette équation. Dans son coeur la guerre ne reconnaît plus que ça et c’est tout. Tous vont chercher à lui survivre mais peu vont y arriver. Et nombreux sont ceux qui échouent actuellement devant mes yeux. Difficile de savoir s’ils sont vraiment vivants avant de mourir ou le fruit de la citadelle de feu du cardinal. Qu’il est difficile de voir le vrai du faux dans ces adversaires qui veulent porter le terrain du combat dans l’esprit. Mais au moins, c’est une réalité qu’il peut comprendre. Un monde dans lequel il se complaît au final. Un monde qui lui parle peut-être trop. Il ne bouge pas quand un groupe de Vandale éventre dans sa vision périphérique un franc. Ça n’a pas d’importance maintenant, seule la guerre compte et la guerre c’est ça.

    Un sourire prédateur doit alors se lire sur mon visage. Il aurait pu mener son combat de loin et dans les sphères de l’esprit. Il aurait eu l’avantage, mais il choisit celui de la brutalité du soldat. Il n’est pas guerre pour rien. Alors je l’attends, je l’accueille même. Presque comme un ami. Oui, un étrange ami de perdition. Et la guerre ne vient jamais sans ses outils. Une belle lame, forgé par quelqu’un qui s’y connaît. Malgré l’or qui recouvre mon corps son tranchant risque d’être mordant ! Le coup de lame est bien porté et, s’il n’avait pas été si entraîné, il aurait fait mal au lion. Mais il recula et pivota légèrement, la lame ne mordit que l’or. La suite par contre, aller être plus compliqué, mais il savait quoi faire. Il laissa la bête parler et le cosmos de son ennemi aller là où il voulait. La sensation était très désagréable, détestable même. Comme si on étouffait un peu plus son monde et qu’on l’éloignait de sa guerre. Mais la bête avait faim, alors elle mangea le repas offert.

    La guerre gagne de sa superbe. Continué de progresser dans l’horreur. Çà et là, il a l’impression d’apercevoir des soldats rongés par une maladie qui fait exploser leur thorax. Un souvenir désagréable de Kiev. La bataille est perdue, il le sait depuis le début. Peut-être même que la bataille était perdue avant même de commencer. Il n’en avait que faire. Maintenant, il avait sa propre bataille à mener, ses propres jeux du cirque et ses combats de fauves. Son seul objectif au final, retenir les fauves pour sauver les martyrs ou du moins, leur faire gagner du temps. Un but qui n’avait peut-être pas vraiment lieu d’être, il n’avait aucun moyen de donner d’ordres ordre et la retraite avait déjà dû commencer d’une façon ou d’une autre, autant qu’il se montre utile comme il pouvait.

    Il avait l’impression d’être couvert de sang, il l’était un peu. Mais il savait faire avec. De n'avoir dans le nez que la suie, la mort et la peur. Mais il savait faire avec. Au final, la guerre faisait partie de lui et il arrivait trop bien à ne faire plus attention qu’elle. Profitant dû en arrière que j’avais dû faire pour échapper au vandale j’en fais sur le côté et frappe dans un angle improbable. Je frappe de la force de mes crocs, je frappe avec ma bête. L’impact sera lourd sur sa foi. Puis dans le même mouvement, je frappe de mon autre main, directement dans son visage et qu’importe si le coup porte, car ce n’est pas vraiment lui que je vise. Il sentira ce que je prends, ce que je mords quand mes crocs déchireront aussi bien son corps que son cosmos. Puis cette fois c’est ma jambe qui arrive pour cueillir son genou. Prendre appui sur ce dernier pour reculer. Je concentre déjà mon cosmos pour la suite et je relâche mon énergie d’un dernier coup de poing pendant que je recule.

    Encore un coup de griffe, encore des crocs qui mordent. Mordant une nouvelle fois les deux aspects de l’être. La chair et l’énergie. Cette fois encore, la bête prend et dévore. Elle arrache et se goinfre. Elle a faim et se nourrit. Mais jamais elle ne connaîtra la satiété et c’est là son problème. Elle cherche éternellement sa pitance sans jamais la trouver. Elle semble par contre trouver l’énergie de la guerre à son coup et se bâfrer de cette dernière la contente. Mais il faudra rapidement faire quelque chose contre forteresse et cette guerre de plus en plus présente. Gagner du temps oui, mais il ne faut pas s’abandonner aux joies trop imprévisibles du repas…
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Message Re: Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]    Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]  EmptyMer 20 Mai - 18:08
Petit à petit, ça commence.
Cette adrénaline guerrière qui me court le long de l'échine, ce quelque chose qui me prends l'esprit, pour lui imposer un brume rouge. C'est facile, rapide. Facile d'oublier le pourquoi du moment, et ne se concentrer que sur la mise à mort à donner, que sur le combat à partager. Rapide, de perdre pied, que la logique devienne quelque chose de lointain, jusqu'à ce qu'il ne reste que l'instinct, l'habitude, les pulsions et les murmures de l'inconscient.

C'est facile, de n'avoir plus quelques mots pour guider le corps. Or, Athéna,e Vengeance, haine, sang, Empire, conquête. Guerre. Héritage.
C'est facile de mettre toute cette fureur continue dans un coup de lame, dans la pression d'un Cosmos oppressant. Le Lion esquive la lame, il manœuvre pour que seul l'or ne soit mordu. Le Lion subit le Cosmos, subit la Rage, il la prend à bras le corps et il encaisse. Le Lion se jette dans la bataille que je lui propose, et il ne recule pas. Il se jette dans le jeu des armes comme s'il avait l'habitude de le jouer.
Parce que c'est le cas.

Tout autour, la cohérence de l'environnement se perd peu à peu. Les cris se distordent, les voix changent en plein milieu d'un hurlement désespéré. Le rauque d'un beuglement de vétéran, devient le cristallin d'une jeune femme agressée. Le ciel devient rouge sombre, des éclairs écarlates viennent frapper le sol. Les guerriers continuent de se battre, mais leur attitude se fait plus animale au fur et à mesure des secondes qui passent, plus inhumaine. Certains abandonnent les armes pour mordre, certains autres abandonnent les mots pour grogner. L'air se charge un peu plus de l'odeur du sang, le sol accueille de nouveaux cadavres, si bien que se déplacer devient un calvaire. Marcher dans la boue organique, dans les flaques rouges, dans la nuée d'armures éventrées. Le crépitement des différents brasiers ça et là devient plus sourd, plus omniprésent, plus insupportable. La chaleur, étouffante, comme dans une forge, comme dans un enfer fantasmé par les songes les plus violents. Progressivement, la Guerre des hommes devient la Guerre des enragés, des fous, des bêtes et des brisés. De représentation des guerres sales mais réalistes, le décor passe à une représentation des guerres innommables que les traumatisés imaginent dans leur sommeil. Cette expérience déformée par la peur, par la rage ou par l'envie, par l'esprit humain et ce qu'il a de profondément pervers.
La Guerre qu'Athéna aimerait cacher sous un tas de mensonges, celle qu'elle essaie de nier.

Et son Champion se jette dans la mêlée, il répond à mon appel. Il attaque, il griffe d'un geste habile, à la fois puissant et rapide. Je tente d'esquiver le premier coup, mais je ne parviens qu'à en atténuer l'effet en reculant à temps. Un impact sur ma Cuirasse, une douleur à l'estomac. Un second coup au visage, qui touche aussi, la marque de quatre entailles superficielles me traverse le faciès. J'évite le pire, sans vraiment y couper : il ne vise pas ma chair, pas seulement. Il vise mon Cosmos, comme à l'époque de Jamir. Tu veux mon Cosmos, Lion ? Tu veux t'en nourrir, tu veux me l'enlever ? Soit. Soit, je vais t'en donner même plus que ce que tu demandes. Je vais être généreux avec toi.

Lorsque sa jambe arrive rencontrer mon genoux, je m'ancre sur mes appuis pour être prêt. Je lâche l'épée à ma main pour bloquer le coup de poing qui arrive, et le repousser d'un coup de pied. Un moment de latence, une sorte de pause. Et il revient à la charge, toutes griffes dehors. Mais cette fois-ci, je ne le laisse pas s'en tirer à si bon compte. Cette fois-ci, je me soustrais à l'assaut, je me baisse subitement quand son coup arrive, le laisse me frôler, puis je m'avance dangereusement dans sa garde tandis qu'il est vulnérable, qu'il a frappé et raté. Le mouvement est assez vif pour soulever ma cape. De l'intérieur sombre de ses plis épais, une longue dague perforante s'échappe, et atterri dans ma main. Là, à courte portée, je profite de ma position pour porter un violent coup d'estoc directement dans un des points faibles de son armure, au flanc. Chercher l'accroche, planter fort, et lâcher l'arme. Me redresser vivement de ma posture voûtée pour lever ma jambe, et frapper d'un grand coup de pied à son torse, dans l'idée de le repousser plus loin.

Dés lors, concentrer mon Cosmos. Qu'ils prennent vie, qu'ils reviennent pour lui.
Dans son dos, sur ses flancs, il pourra les entendre avant de les voir. Les silhouettes pas tout à fait mortes, ni tout à fait vivantes, d'une multitude de guerriers en armure à qui il a arraché la vie, jadis. Des guerriers en nombre, armés, armurés, un peu partout atuourqui se jettent sur lui d'un même geste rageur, qui le submergent comme une marre humaine.

J'observe, crache un glaviot ensanglanté au sol, lâche une quinte de toux douloureuse. Puis je passe de nouveau la main sous ma cape, pour en sortir une grande lance, plus grande que moi, une qui n'aurait pas dû tenir sous le tissu, mais qui en sort comme si de rien n'était.

Guerre ne saurait maîtriser qu'une seule arme, après tout.
Et Zvezdan ne saurait sous-estimer son adversaire du jour. Tu es dangereux, Childéric. Assez pour que je ne te fasse pas de cadeaux, assez pour que je ne prenne pas le temps de m'amuser.

Assez pour que j'y aille sérieusement.
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Message Re: Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]    Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]  EmptyJeu 21 Mai - 19:29
    La guerre et la faim sont indissociables. Le chaos l’exacerbe et la ruine la renforce. Le cardinal de la guerre avait tout ça à m’offrir. Finalement, dans cette valse vide, nous partageons. Nous nous livrons aussi. Sans masque, sans mensonge. Sans cause. Les crocs et la faim pour seul visage. Nous nous confions l’un à l’autre avec plus de vérité, les crocs qui parlent à la place du verbe. Nous partageons ce moment, où rien n’existe si ce n’est le repas. Peu importe les couverts. Peu importe que le monde ne laisse place non plus à la réalité mais à son univers. Peu importe qu’il décide de recevoir le repas sur ses terres. Peu importe l’avantage que ça lui donne. Nous voilà maintenant à sa table, me voilà son invité. Il met les petits plats dans les grands pour me recevoir. Me voilà flatté de l’intérêt que me porte celui avec qui je romps le pain. Le chaos et la ruine ne sont que les épices de la guerre. Le sel nécessaire pour apprécier le repas.

    La bête gronde et se complaît dans ce festin. Mais un repas n’est jamais facile à gagner, bien qu’on soit ici invité dans un endroit enivrant. Pas de vin ni de boisson avec ce repas d’ailleurs. Il n’y a que la consomption du corps qui rendre en ligne de compte. Manger ou être mangé, au final, c’est ça la vérité du monde. La seule et unique que connaît jamais un fauve. Et c’est la seule loi selon laquelle vie un soldat. Il n’est pas si différent de la bête sauvage. Et c’est que nous sommes là. Deux lions qui se font face savoir qui aura le droit de manger l’autre. Chacun décidé à ne pas être celui qui sera mangé… Il attend le bon moment pour passer sous ma garde et sort quelque chose de sous sa cape . Une arme ? Ainsi, la guerre fait naître ses couverts. Il me prend de cours. La lame s’enfonce dans mon flanc. Déjà je sens le coup du fer dans ma bouche et le souffle saccadé dans ma poitrine. Il a bien visé. Je laisse venir son cou dans le torse, j’absorbe la force de l’impact en pliant mon corps et en profite pour me reculer un peu.

    Je dégage la lame et la jette sur le sol. Le saignement sera gênant si le repas dur plus longtemps ou s’il ne me nourrit pas assez. Mais c’est un hôte généreux. Ah ! Voilà une arcane que je lui connais. Celle des soldats tombés et des vies prisent. Il pouvait voir de nombreux visages par rapport à la dernière fois où il avait été confronté à ce pouvoir. Mais il n’avait pas de remords vis-à-vis de leur mort. Il était un soldat, rien de plus. Je laisse ces soldats alors faire le travail de leur maître et je dévore leurs essences quand ils sont proches de mois. Leurs coups apaisent ma faim. Les miens brisent leur corps. Je me débats, mais je perds une partie de moi dans cet échange. Je tue ceux qui sont déjà morts. Alors à quoi bon ? Mais déjà, malgré les impacts causés à mon armure et mon cosmos, mon corps se répare et, là où la lame avait frappé ne reste plus qu’un léger saignement. Passons rapidement aux plats suivants. Malgré le trouble ambiant, je vois clair. La guerre n’aveugle pas le soldat, il s’étend à l’intérieur. Il peut vivre pleinement sa malédiction et exprimer son talent : celui de la mise à mort.

    Ainsi, voilà le nouveau plat qu’il cherche à servir, la guerre et ses armes. Alors mangeons. Je cherche à capter son regard, planter mes yeux dans les siens. Qu’importe si je ne le trouve pas. Lui me trouvera. Lui sentira la bête qui se met en marche, lui sentira la faim et sentira le destin que lui réserve le fauve. L’homme n’est pas fait pour être repas. Ainsi, il devait sentir surtout un homme de sa trempe, surtout un homme de son ego. Mais nous allons danser. J’avance alors calmement vers lui, je fais fi des tumultes qui ont repris leur droit et ont brisé notre quiétude. Qu’est-ce qu’il reste de mes hommes ? Je ne sais pas, je peux pas savoir. Je ne veux pas savoir maintenant. Je veux rester plus longtemps dans cette guerre. Mais pas trop longtemps. Elle ne doit pas gagner et finir par manger la bête. Mais au moins, mes hommes n’ont pas à l’affronter lui, alors ils peuvent s’en sortir et fuir. Moi, nous verrons ça après. Un soldat ne se pose pas ces questions quand il combat. Il ne peut pas douter.

    Je concentre mon cosmos pendant l’avancée, dardant toujours mon regard sur lui. Puis, je relâche à son attention une légion de crocs. Il devra sortir le grand jeu s’il veut s’échapper sans être lacéré d’une façon ou d’une autre. Mais le combat ne devra pas trop durer. Je sens déjà mon cosmos s’échapper et mon corps me faire mal. Nous allons donc danser et me voilà de nouveau à porter de sa lance.
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Message Re: Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]    Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]  EmptyDim 31 Mai - 4:26
La bête saigne, tel que je le voulais, percée en son flanc, blessée dans sa chair. Percer l'armure, percer l'or, percer la chair jusqu'à faire couler le rouge. Une fois, et j'espère pas la dernière. Je veux en faire couler encore beaucoup, de ce rouge. Qu'il coule, pourvu que tu faiblisse, qu'il coule, pourvu qu'au bout d'un moment, tu finisses par ne plus bouger, amorphe, vaincu. Rajouter un autre porteur d'armure à mon palmarès. Deux Bronzes, un Pope, et quelques anonymes du Sanctuaire... J'en veux plus, tu sais ? Je veux mordre l'Or. Je veux frapper dans le symbole d'Athéna, et y laisser une cicatrice béante. Juste un avant goût. Juste une mise en bouche, rien de plus.
Vous allez sans doute gagner cette bataille, Childéric. Ils appellent ça une Guerre, ce conflit en Italie, mais vraiment, ce n'est qu'une bataille. La Vraie Guerre, par contre, la guerre centenaire, je ne vais pas vous la céder si facilement. Et cette bataille non plus. Vous voulez les Oracles ? Soit, volez leur vies, brûlez leurs terres, brisez leurs espoirs. Moi, je faucherai vos âmes. Je prendrais vos têtes, je vous soutirerai tout ce que je peux vous prendre.
Je n'ai rien à perdre, dans cette bataille. Arès n'a rien à perdre, si ce n'est de la piétaille. Aider Apollon ? Soit. Mais alors, en profiter pour vous dépecer.

Tu t'en rappelles, Childéric, hein ? L'illusoire tiré du réel, le factice qui ouvre de vraies blessures, celles du corps, celles de l'âme. Les visages des défunts, leurs plaintes, leurs desseins vengeurs, et leurs coups qui frappent. La putain de marée humaine, bonne à déchirer et se faire déchirer, mais tu sais ce qui est bien avec les morts ? Tu peux les déchirer autant que tu veux, ils ne s'arrêtent pas, ils reviennent, ils ne cessent jamais. Ils griffent, ils frappent, ils mordent, alors même qu'ils se font massacrer. Peu importe, le nombre noie, la marée submerge. Et même lorsque tu finis par te débarrasser du dernier fantôme de ton passé, j'observe, au loin. Lance en mains, braises au regard, férocité prédatrice aux tripes.

Les regards se croisent, un moment, et je le sens. Je la sens. Cette espèce de sensation familière, à la fois désagréable et excitante. Etre pris en chasse, être la proie, être celui qui doit agir pour survivre. Manger ou être mangé, cette loi, je l'ai connu avant Arès, avant le Dédale, Lion. Tu ne m'apprends rien, tout au plus, tu me rappelles.
Tu me rappelles cette espèce de peur viscérale, qui prend l'instinct, qui active l'adrénaline.
Tu me rappelles ce sentiment, cette sensation de devoir bouger pour survivre, mais de ne pas nécessairement y arriver. À cheval entre nervosité galvanisante et paralysant, jusqu'au dernier moment, jusqu'à ce qu'il faille bouger. Je me rappelle, oui.

Et toi, Childéric. Est-ce que tu te rappelles de la Rage ?

J'y pense, alors que tu approches. J'y pense, fébrile, mais encore composé. Et quand les crocs arrivent, ils lacèrent, ils blessent malgré un mouvement réactif pour esquiver, pour limiter. La cuirasse encaisse, la Cuirasse crie sa douleur, mais bientôt, le rouge de mon sang s'ajoute à celui de l'armure et de ses victimes. Une sensation désagréable, douloureuse, qui me traverse. Au visage, une balafre rouge, un trait de sang qui se mêle à mes peintures de guerre. Ça descend jusqu'à ma bouche, et comme par instinct, comme un automatisme, je me pourlèche les lèvres, pour essuyer ce sang qui y coule, pour en sentir la chaleur. L'assaut m'a fait reculer de quelques pas, il était puissant. Mais maintenant ?
Maintenant, c'est à mon tour.

Maintenant c'est moi qui vais te faire saigner. Mon cosmos s'élève, rageur. Maintenant c'est moi qui vais te montrer la place de la proie face au prédateur. Il gagne en intensité, oppressant. Mais tu ne vas pas être la proie d'un fauve, non. Tu vas être une proie de Guerre, livrée aux plus bas instincts du conflit, à la personnification de la violence guerrière. Et tu vas te sentir petit, Lion. Tellement petit. Une chape de plomb, le Cosmos m'enveloppe et s'abat sur la zone, teinté d'un sentiment de fureur insupportable. Teinté de toute cette foutue colère contenue, teintée du ressenti du Vandale, mais aussi de ses victimes et de ses frères d'armes tombés au combat. Une haine, un courroux surnaturel, qui s'abat, qui blesse, si intense qu'il peut en ouvrir des plaies à lui seul.

Et la guerre autour continue de s'élever en chaos, en incohérence inhumaine, en innommable. Sous nos pieds, le sol se transforme en boue organique, comme une espèce de mélasse de sang épaissi. Toi, Childéric, tu devras patauger dedans, et moi je vais voguer à sa surface, dans mon élément. Les éclairs de ce ciel rouge gagnent en intensité, les contours de la forteresse tombent en ruine, pour s'ouvrir sur un horizon de corps et de morts empêtrés dans le bourbier sanguinolent. Des plaines et des collines d'horreur, de corps, de chair mouvante. Certains corps vivent encore, essaient de se battre pour sortir de la masse. Les guerriers partout autour sont des bêtes plus que des êtres humains. Ils n'ont plus d'armes, ils ont leurs mains, leurs crocs, leur bestialité. Tous s’entre-tuent, sans se soucier des camps, des allégeance, de quoique ce soit. Chaos. Un Chaos sans nom, sous le regard d'un soleil orangé-rouge qui semble comme pleurer une cascade de carmin, à l'horizon.

Et je m'approche. Je profite de la distance qui me sépare de toi pour exploiter l'allonge de la lance. Un unique, vif et puissant coup, droit devant, une percée qui vise au torse, sans fioriture. J'accompagne le geste vivement, force sur mes bras et profite de la détende mon pas en avant pour augmenter la puissance du coup. Puis, je lâche la lance, et d'un geste vif, sort une hache de sous ma cape. Un élan pour donner de la puissance au coup, et j'abats la lame à son épaule, puis la lâche aussitôt. La suite se passe d'armes : la suite, c'est mon poing qui va chercher la gorge, rapide et dangereux. Je frappe, puis j'enchaîne en allant chercher les jambes avec mes bras, puis en essayant de faire chuter de mener le combat au sol. Mettre au sol, puis commence à frapper, frapper pour ne pas s'arrêter, pour marteler, brutalement. Ramener la violence à ce qu'elle a de plus primaire, de plus simple : se mettre au-dessus d'un homme et le battre jusqu'à ce qu'il ne bouge plus.

Mais ça ne sera pas aussi simple avec toi, Lion, je le sais. Simple ou non, tu le verras quand même : ce regard qui te fixe, qui darde comme un regarde quelqu'un qu'on est prêt à tuer, mais face à qui l'on est aussi prêt à mourir.

Patauge dans le sang de guerre avec moi, Childéric. T'y noieras-tu ? Tseh.
Tant d'autres l'ont fait avant toi.
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Message Re: Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]    Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]  EmptyVen 5 Juin - 13:13
    Les balafres sont des souvenirs, alors j’espère que tu te souviendras de celle-là, Zvezdan. J’espère que tu auras appris des cicatrices des combats. Oui, je me plais dans ce moment. Peut-être trop. Beaucoup trop. Il ne s’est fallu que du hasard de la naissance et pourtant, nos places auraient très bien pu être facilement échangé. Je ressens en toi une familiarité que je ressens chez peu de personnes. Au final toi, vraiment tu peux comprendre les engagements du soldat, toi, qui incarnes le théâtre dans lequel il vit. Qui de mieux pour comprendre la pièce que le metteur en scène ? Mais cette balafre se refermera car sa leçon est simple, tu n’as pas bougé assez vite. La prochaine fois, je sais que tu te souviendras, ton corps se souviendra, ton sang n’aura pas oublié. La prochaine fois, je devrais être plus vif et plus violent encore. Jusqu’à ce que nous ayons tous les deux atteint le pinacle de nos talents. Et qu’adviendra-t-il alors de nous, quand nous ne pourrons plus frapper plus fort et bouger plus vite ? La mort.

    Et finalement, après la chasse arrive la guerre. Et la guerre pèse lourd, même sur celui qui y vit et souvent, le moyen d’y survivre, c’est de se couper de tout. C’est ce que je fais là, quand le conflit atteint son apogée. Le monde autour de moi devient l’incarnation du Terrible. Il n’y a plus de justice, de cause ou de valeur. Seulement les deux côtés de la lame, la vie ou la mort. Cette simple dichotomie qui, poussé à son extrême, son point de rupture, ce moment où on se dit que finalement, la mort n’est pas si mal, atteint l’infâme. Et l’infâme côtoie ici l’atroce et les deux ignobles se marient à la perfection. Alors je me coupe du monde et j’efface le reste. Plus rien n’existe si ce n’est moi et celui qui partage avec moi ce moment hors du temps. Je sens mon cosmos s’agiter, la bête gronde et mes yeux s’étrécissent encore. Maintenant, il ne reste que nous et l’insatiable faim. Mais il est difficile vraiment de se couper de ce monde qu’il manipule et cela demande toute la volonté du soldat. Et cette volonté s’épuise…

    Alors la faim commande, plus que la raison. Et je frappe aveuglement ce qui se présente vers moi pendant que nous nous avançons l’un vers l’autre. Occupé à briser sèchement la nuque d’un cadavre marchant, je perds de vue le coup et ne peux que porter le torse en avant, tenter de réduire l’impact et laisser l’armure faire son travail. La pointe de la lance ne perce pas l’or, mais la force elle, n’est pas entièrement absorbée par la protection sacrée et je sens ma cage thoracique vibrer. Peut-être même une côte cassée. Le coup de hache sera bien plus douloureux qu’il porte et je me sers de mes bras pour bloquer l’arme entre la hampe et le fer. La chance a joué de mon côté car en déviant la hache j’arrive à garder mes bras placés près de mon visage pour bloquer le coup à la gorge. J’y oppose mon savant bras et je sens les os vibrer malgré l’armure. La guerre ne fait pas de cadeau quand elle frappe. Je vois qu’il cherche à m’amener au sol, alors je le suis. La lutte est un autre terrain. Le combat et mon domaine et là, il ne pourra pas échapper à mes crocs.

    Mais nous nous roulons ainsi dans le sang et la fange. Rien n’a plus d’importance que le désir profond d’arracher la gorge de celui contre qui nous luttons. Rien n’a plus d’importance en ce moment précis. J’encaisse quelques bonnes droites dans le visage. Je sens le goût du sang encore plus présent que jamais. Je sens mes dents bouger, ma mâchoire craquer. Mieux vaut ne pas rester là longtemps. Je profite des crocs de mon armure et du long pique se trouvant sur mon coude pour faire levier et libérer mon bras. Je devis son coup suivant. Je profite du bras libre pour frapper dans ses jambes et le déstabiliser et je me glissais hors de sa prise en me tortillant rapidement dans le sang couvrant le sol. Mais la lutte n’est pas fini et j’essaie d’attraper quelque chose, un bras, une jambe, un cou avec mes pieds et de refermer ma brise dans une clef qui broierait sans mal les os d’un homme normal. Mais il n’est pas homme, il est guerre. Au final, nous avons abandonné le cosmos, nous battons comme des hommes l’un face à l’autre. Le corps au bord de la rupture. Le prochain assaut sera sûrement le dernier et la guerre prendra bientôt son tribut. Qu’importe celui qui s’en sort, la guerre est toujours celle qui gagne à la fin et son avatar lui, dans la vie ou la mort, pourra profiter des graines qu’il a semées.

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Message Re: Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]    Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]  EmptyDim 7 Juin - 1:55
Plus rien à foutre, pourvu que je sorte vivant, et ça implique que tu dois mourir.
Plus rien à foutre, pourvu que ce tambour contre mon crâne s'arrête, et ça implique de marteler le tiens.
Plus rien à foutre, pourvu que cette putain de haine s'évapore, et ça implique d'enrager encore plus fort.

Esprit de brume, brume d'instinct, instincts brouillés par ce que me murmure ma rage. Arès, Athéna, les Dieux ? Qu'ils aillent tous se faire foutre, eux aussi. J'veux juste leur rendre la pareille. Oeils pour œil, dents pour dent. J'veux juste ruiner ce putain d'Empire et ravager tous ses putains de meneurs. L'Empereur, à genoux devant moi, qui implore pour sa pathétique petite vie. L'impératrice, à genoux devant moi, qui fait ce qu'elle a fait pour grimper sur le trône, pour implorer sa toute aussi pathétique petite vie. Les généraux, tête coupée de leurs corps, corps réduits en cendres dans un grand feu de joie.
J'en demande pas énormément, j'veux juste que vous payez.
J'en demande pas énormément, vraiment, j'veux Juste que vous souffriez.
Vraiment, rien, rien de bien effrayant, j'veux Juste vous crever. Lentement. Froidement.

J'veux juste prendre tout mon temps, pour enrager. J't'ai dit que je voulais que la haine s'évapore ? J'ai pas menti.
Mais pourtant, c'est tellement bon, quand tu trouves de quoi soulager la colère. Et ça, tu peux pas l'avoir sans une raison d'être en rogne, sans qu'elle subsiste, en surface.

Un défouloir, hein ? Ouais. C'est tout ce que c'est, cette guerre, ce combat. Toi. Ils peuvent bien clamser la gueule ouverte, ces fils de pute du Soleil... Un putain de prétexte. Un prétexte pour extérioriser : Constantinople ne tombera pas en un jour, alors avant qu'elle tombe, briser les Saints, briser ses protecteurs, briser sa carapace. Son armure. Son armure d'or.
Ton armure d'or.

Alors mon poing, dans ta gueule, une fois, deux fois, quatre fois. Encore, Encore, ENCORE, jusqu'à entendre les craquements caractéristiques, jusqu'à ce que le rouge abonde. Jusqu'à ce que tu interceptes mon poing, jusqu'au coup dans mes jambes, jusqu'à cette sensation de douleur qui me remonte le long de la cuisse. Un grognement, un goût ferreux dans ma bouche, et mon poing repart. J'en ai pas fini avec toi. Il repart, mais il finit bloqué dans une prise. J'ai le temps de deviner la suite avant qu'elle arrive, d'instinct.

De la lutte, quelques secondes. Une douleur, de plus en plus prenante, de plus en plus insupportable. Et pourtant, supportée. De mon autre main, je referme un poing pour cogner, pour faire lâcher prise, mais il ne lâche pas. Un grognement, encore, plus guttural, plus animal, une lutte éreintante. Une lutte que je perds, parce qu'il est plus solide que moi. Et ça finit par venir. Ce Crack, cette rupture, et cette douleur qui dépasse tout.

Un hurlement, vociféré entre mes dents serrées, une figure déformée par la douleur et le fiel.

Avoir mal, mais supporter, mais surmonter, parce que mon adrénaline ne me permet pas de faire autrement. Mon bras valide, qui se lève, mon poing se serre, pour asséner un ultime, puissant coup de poing sur sa tempe. Je ne sais pas s'il touche, mais je sais la suite : L'élan du coup m'emporte, l'emporte, et la boue sanglante du sol nous avale.

Un océan de rouge. Le monde n'est plus plaine d'apocalypse, il est océan sanguin. Profondeurs d'hémoglobine, et la lutte s'y fait. Le non-sens des sens, impossible de se retrouver, impossible de comprendre, impossible de quoique ce soit. Il n'y a que cette lutte, ce combat qui continue là, dans le sang, dans cet espèce d'horizon sous-marin. Une lumière éclaire faiblement le rouge, des corps noyés obscurcissent les profondeurs... Comme des bancs de cadavre. Si j'étais lucide, je saurais que tout ça n'est que le fruit de mon songe, celui que j'impose à Childéric. Mais je ne le suis plus. Alors c'est mon songe à moi aussi, alors moi aussi je me noie.
Simplement ce n'est pas métaphorique, cette fois-ci.

Peu à peu, les forces s'en vont, les blessures sont de trop. Un bras ne me répond plus, mon corps me fait mal, ma tête tambourine. Ce serait si facile, de céder à la Bête. Juste laisser la fureur prendre les commandes, et m'oublier dans un assaut brutal. Mais plutôt que ça, je prends un moment, pour me canaliser. Pour isoler mon esprit, faire abstraction du monde, des coups, de la douleur. Ne penser qu'à ces quelques petites choses importantes :
Ne pas mourir, parce que j'ai encore envie de profiter de cette vie.
Ne pas mourir, parce que je veux faire mentir ce destin, ces Dieux.
Ne pas mourir, parce que je n'ai pas le droit. Parce que j'ai tout un peuple à venger, avant. Qu'il ne reste que moi pour s'en rappeler. Pour s'en soucier.

Je n'ai pas l'intention de mourir ici, Childéric.
Il pourra entendre ma voix. Sentir ma présence, soudaine, invasive, brutale. Un coup de bélier à la porte de son esprit.
J'ai trop à faire, pour mourir maintenant. Pas pour les Dieux, pas pour leurs jeux puérils. Pour moi, et pour ceux qui n'auront plus jamais voix au chapitre.
Il ne voit pas mes yeux, mais pourtant, il pourra sentir mon regard. Un abysse déterminé, deux yeux couleur nuit, résolus, impitoyables.
Plus jamais, ou presque. Laisse-moi te les présenter.

Un clignement. Il ne faudra que ça.
Un clignement d’œil, et l'environnement autour de Childéric change. Les plaies s'ouvrent, sans doute, le sang coule, certainement. Quatre imposantes silhouettes qui l'entourent, plus grandes encore que lui. Deux énormes haches, et deux énormes épées. Toutes sont venues chercher leur cible, puissantes, déchirantes. Quatre guerrier dans l'océan de sang, oui. deux à mes côtés, deux autres dans son dos. À leurs armures, armes et physiques, un profil type des guerriers d'un peuple quasi éteint, qu'ils sont très nombreux à avoir oublié. Quatre apparitions du passé, qui transpercent pour faucher.

Les vestiges guerriers de la Carthage Vandale, Childéric. Ton armure saura-t-elle supporter leur poids ?
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Message Re: Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]    Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]  EmptyMer 10 Juin - 19:32
    Je sens le craquement de ses os vibrer dans tout mon propre corps. Et je tire de ce son, de cette vibration, presque musicale, une satisfaction toute bestiale. Une satisfaction de l’instinct qui sait qu’il a brisé l’une des armes de son adversaire. Une chance de plus vers la survie et les jours supplémentaires d’existence. Le reste n’a pas d’importance, tu frappes, tu frappes. Tu frappes fort mais je ne sens plus rien. Nous sommes le genre d’animaux parfaitement capable de mettre de côté la pire douleur quelques instants. La volonté du soldat survivant. Une forme de l’être que tu comprends mieux que n’importe qui et une forme de soi qu’on peut exposer sans honte ni regret quand nous nous faisons face. Il n’y a que des hommes comme nous peuvent comprendre ça. Nous verrons plus tard les dégâts de tes poings. Ils seront là, mais pas maintenant, maintenant, il faut se contenter de ce craquement !

    Mais toi aussi, tu sais faire la même chose et repousser loin ces douleurs du corps. Et je sens ma tête rouler sur le côté sous ce dernier coup de poing qui frappe droit dans mon visage. Je perds connaissance l’espace d’une petite seconde. Le monde est brillant autour de moi, flou. Le reste n’est que chaos et nous roulons dans le sang et la boue. Notre monde se résumant parfaitement à ça. Doucement, le haut et le bas perdent de leur sens et l’odeur du sang se fait oppressante. Il n’y a qu’une chose à faire, si simplement mais pourtant presque impossible. Faire marcher mes putains de jambe et me relever. S’arrêter c’est mourir, il faut continuer de bouger, n’importe quoi mais bouger. Alors j’essaie, je reloue encore plus dans le sang et la boue.

    De l’or de mon armure, il ne reste plus beaucoup de trace, quelques reflets çà et là sous une couche de rouge qui domine tout. Je la sens, ne demandant qu’à prendre le contrôle et à faire marcher de nouveau ses jambes. Mais pas question ! J’ai trop à perdre pour te laisser prendre le contrôle et je ne le laisserais pas nous conduire à notre mort. Non, j’ai des raisons de vivre. Étrangement, en écho, à mes propres pensées j’entends la voix de Zvezdan prononcer les mêmes mots. Nous sommes tous les deux muent pas la même volonté, le même instinct de soldat, celui qui te pousse à la survie et à la vivre quelques jours de plus pour la prochaine bataille. Nous perdrons tous les deux quelque chose le jour où je te tuerais ou bien quand ta lame trouvera le chemin de ma gorge. Nous perdrons quelqu'un capable de comprendre une facette de notre être qu’on ne peut jamais montrer.

    Mais je finis par trouver le chemin vers le haut et me remettre sur mes jambes. Je sens son cosmos s’affiner, s’amasser. Prêt à frapper. Je suis un peu en retard mais j’ai largement de faire appel à mes propres dernières réserves. Il ne restera pas grand-chose du monde autour de nous après ça, ni grand-chose de nous-mêmes. Mais il faut parfois en venir à ça pour garantir sa propre survie. Alors mon cosmos irradie, lumière parmi le sang. Et autour de moi, une légion de petite sphère de lumière vient se former. Des petites lucioles incarnation des crocs. Car c’est ce que sont ces choses, ma manifestation de la faim qui dévore tout sur son passage, réel comme immatériel. Un appétit qui ne s’arrête jamais et ne fait que dévorer. Voyons alors, Zvezdan, qui de ta haine ou de ma faim va le plus loin.

    Je relâche ma légion de crocs sur les ombres de ton passé et le temps se fige. Plus que jamais, nous sommes dans le monde du soldat où l’instant dure l’éternité. Où la moindre rupture signifie la mort et la défaite. Je n’entends que le hurlement bestial qui sort de mes lèvres et je ne ressens que la brûlure de mon corps éreinté. Un stade qui a dépassé la simple douleur pour devenir autre chose. Mais comme tout à l’heure, toi comme moi sais que la douleur n’est qu’une information que la volonté peut chasser. Un soldat ne s’arrête pas quand il souffre, il s’arrête quand il est mort. Un soldat continue de lutter même quand ses entrailles ont quitté son ventre et se rependent sur le sol. Il continue de combattre avec les membres broyer par l’environnement. Il continue de se battre malgré le goût du sang et de la boue dans sa bouche. Il continue de se battre malgré sa peur et son envie d’être. Il continue de se battre, simplement pour avoir le droit de recommencer. Il continue de se battre, simplement parce qu’il est ici à sa place, parce qu'il aime ça. Et au fond de nous, même si nous ne voulons pas toujours nous l’avouer Zvezdan, nous aimons tous les deux ce moment.
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Message Re: Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]    Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]  EmptyJeu 9 Juil - 12:10
Au cœur de ce chaos, les sens s'emmêlent. Pas sûr de ce que je vois, ce que j'entends, ce que je ressens. La seule certitude, c'est celle d'un affrontement qui touche à sa fin. D'une dernière passe d'arme... Pas savoir comment ça va finir, mais être sûr que ça va finir. Parce que je ne suis pas le seul à jouer ma dernière carte. Lui aussi, il rassemble son Cosmos, lui aussi, il attaque. Les crocs de lumière, les lucioles affamées. Tseh. Évidemment, que le Lion d'Athéna continue de dégager de la lumière même au cœur d'un sombre charnier, hm ?
Vas-y. Irradie donc de ton Cosmos. Il te faudra bien ça au moins.

Les crocs finissent par venir dévorer, les Vandales finissent par venir trancher. La douleur vient, sans limite, brûlante, insupportable, et pourtant supportée. Yeux fermés, poings serrés, bouche ouverte, le long d'un hurlement rageur. C'est comme on le dit parfois, dans ces récits de soldat : ces moments hors du temps, où quelques secondes seulement passent, mais où ça semble durer une éternité. Une éternité sans sens, où je n'ai que cette brûlure sur ma peau, dans mon corps, une éternité de chaos, où je ne sais plus où je suis. Corps engourdi, corps à sa limite, corps qui n'en peut plus, mais l'esprit réclame qu'il continue... Alors je suis encore là.

Là. Là, quand il n'y a plus d'illusion, quand il n'y a plus rien, qu'il ne reste que le réel et tout ce qu'il a de désolé : plus de combattants, autour, plus de cette folie de guerre dans les ruines où le combat a commencé. Au lieu de ça, le silence macabre de l'après. Des corps au sol, ceux des soldats qui sont mort au combat. De la fumée au ciel, celle des feux qui ont débutés ça et là, jusqu'à élever des colonnes noires. L'odeur du sang, l'odeur du pourri, le crépitement des flammes, et des voix lointaines, très lointaines. Le son des sabots qui galopent, s'éloignent... Ou s'approchent ? J'sais pas. J'sais plus. Sûrement les deux... Tseh.

Tout ce que je sais, c'est cette terre retournée, autour. Cet espèce de cratère, sur une dizaine de mètres. Moi, au creux de la béance. Sang aux plaies, sang au visage, sang sur cette Cuirasse sévèrement amochée. Au sol, mi-allongé, le buste relevé mais les jambes clouées par-terre, je regarde devant moi, la vision floue. Lui aussi, il n'est pas loin. Je souris. Puis je crache un glaviot de sang dans la boue, j'observe. Mon corps me hurle sa douleur. Il me dit qu'il ne peut plus, et l'adrénaline redescend, petit à petit... Alors elle ne peut plus le faire mentir. C'est bien ce qui m'a retenu, jusqu'ici. L'adrénaline. Ça et autre chose, mais... Mais même l'esprit commence à fatiguer. Beaucoup de morts, pour pas grand chose. Encore et toujours. Je regarde un instant la scène, j'observe les cadavres. Et pourquoi sont-ils tous morts ? Pour un Dieu qui veut asseoir sa domination sur un autre. Pour une guerre d'Egos, maquillée en guerre d'influence, de territoires.

Tseh. Qu'est-ce que ça peut être vain, ces foutues guerres.

- C'aurait pu être tellement plus simple, si t'avais pas sauvé le cul de ta grande pute à fleurs, à Jamir. Je dis ça d'une voix éreintée, attaquée par l'effort, par l'affliction qui me court au corps. Ouais, c'aurait été plus simple, Si Akritès avait juste clamsé à l'époque. Ou alors ? Tseh. Ils auraient vite trouvé un remplaçant, encore une fois... J'y pense, et je ris. Un rire rauque, coupé court par une quinte de toux sanglante. C'aurait pu être tellement plus simple, si j'étais tombé sur lui aujourd'hui. Il aurait été moins tenace.

Il aurait été plus mort.
Doucement, je bouge. Je me sens la force de me lever. Alors je me lève, lentement, péniblement. Petit à petit, je recommence à voir clair, à entendre. Entendre les sabots, toujours.

- La cavalerie arrive toujours à point nommé, chez vous, hein ? Ils sont encore loin. Mais ils signent la vérité de cette guerre : même si l'on arrive à les piéger, à gagner la guerre des ruses et des stratégies, ils gagneront la guerre d'usure... Parce qu'ils sont plus nombreux, plus équipés, plus... Byzantins. Foutues hydres. Bute-en un, dix autres se pointent.

Mais c'est que gagner du temps. On finit tous par crever pour les petites gueguerres des Dieux, au bout d'un moment. N'est-ce pas ? J'y songe, un sourire féroce sur mon visage encore maquillé de rouge sang. J'y songe, et comme pour y répondre, j'entends Sambor qui approche, ses sabots plus imposants, et sa grande silhouette qui s'arrête au rebord du cratère.
Moi aussi j'ai ma cavalerie, d'une certaine façon.

- J'imagine que t'as pas l'intention de simplement mourir de tes blessures...

Ce serait trop facile, hein ?
Tseh. Ce serait même trop facile à mon goût, en fait. Trop pour vraiment appeler ça une victoire.
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Message Re: Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]    Deux lions dans la fosse [Italie - 551 PV : Zvezdan]  EmptyJeu 16 Juil - 22:38
    S’il ne faut jamais enlever une chose à la guerre c’est sa capacité à systématiquement prendre son dû. Qu’importe ce qu’elle prend, elle se sert toujours. Là, elle prend son tribut en souffrance, en douleur et en abnégation. Car c’est ce qu’il faut pour tenir face à cet ultime assaut. C’est l’heure de sonner l’hallali de voir lequel de nous deux va survivre, simplement celui qui verra la fin de la journée. Lequel de nous deux allons pousser son corps plus loin, lequel de nous deux va finalement aller trop loin, juste pour ce petit moment. Même pas pour le plaisir de la victoire, son goût était trop proche de celui du sang. Non plus pour savoir qui est le plus fort, ce genre de concours n’a pas de sens dans la violence d’un conflit de cette envergure. Le plus fort n’est pas toujours celui qui gagne. Non, là, il est question simplement de l’essence du soldat : savoir lequel de nous deux aura le droit de vivre un jour de plus, lequel de nous deux aura le droit de vivre pour recommencer indéfiniment ce petit jeu.

    J’ai l’impression que c’est la fin du monde quand nos deux arcanes finissent de lutter ! J’ai gagné . Il a gagné . Je ne saurais dire qu’une chose, nous avons certainement beaucoup perdu tous les deux. Il me faut du temps avant de comprendre vraiment ce qui s’est passé, de comprendre où je suis. Le monde est redevenu normal . Fini le sang, la boue, du moins, en excès car ne reste là maintenant autour de nous que l’habituel charnier d’après bataille. Mon corps entier me lance et je pense que mon épaule est démise. Je pense car la douleur c’est la seule chose que je ressens actuellement. Le goût amer du sang en excès dans la bouche et son oppressante omniprésence. Mais il est où lui ? Il me faut du temps encore avant de voir clair de nouveau, ou du moins, de chasser le halo de lumière qui obstruait ma vision. Je crois que j’ai perdu conscience un instant.

    Aucun de nous n’est mort finalement. Oui, il en faut plus pour venir à bout des soldats que nous sommes Zvezdan. Il va falloir qu’on se relève, qu’on continue, car c’est ça notre vérité, c’est ça notre point commun, c’est ça que nous apprécions chez l’autre. L’habitude, l’entraînement, le conditionnement, c’est pour ça que je continue. Je ne rêve que d’une chose, m’écrouler et mourir, m’écrouler et dormir. J’essaie de me redresser pendant qu’il commence à parler. Je ne sais pas vraiment si je suis allongé sur le sol ou sur mes genoux, je ne vois pas suffisamment clair pour faire la différence mais je sais qu’il faut que je me redresse. Alors la douleur, je commence à bouger, finalement, ne suis pas tout à fait allongé, ni tout à fait à genoux, mais trop proche du sol à mon goût. Alors je pousse sur mes bras pendant qu’il insulte Akrites. Fatalement, peut-être, mais s’il était mort, quelqu’un d’autres aurait pris sa place. Il y a toujours quelqu’un sur le trône. La guerre aurait eu lieu, quoi qu’il arrive. La guerre, ce n’est pas les hommes qui la veulent mais ce sont eux qui la font.

    Alors je réponds par un rire rugissement secoué par les quintes de toux qu’il fait naître de mes côtes fêlées ou brisées. Et finalement, nos rires se mélangent et eux continuent ce que nos corps ne peuvent plus faire. Ils marquent finalement ce que nous venons de faire. Tout ça ne sert à rien, finalement, notre lutte est absurde et cette absurdité prend tout son sens dans ces moments-là. Pourtant, malgré tout, nous allons continuer, maintenant ou plus tard car dans le fond, j’entends les bruits des renforts. La cavalerie hein ? Il faut bien ça pour compenser, après tout, ici sur la terre d’Apollon, nous faisons la guerre à deux factions.

    « - Oui, il semblerait. »

    Je n’ai pas la force d’aller plus loin, pas la force de dire plus que ça. Nous pourrions nous lancer dans une énième vague d’insulte et d’invective, mais je pense que, l’un comme l’autre, n’avons plus la force ni n’y voyons l’intérêt je pense.

    « - La même chose pour toi, Zvezdan. Nous avons encore des choses à nous dire tous les deux. »

    Il serait vraiment dommage de perdre une des seules personnes au monde capable de comprendre une part profonde de moi. Une part que je ne partager que dans ces moments-là où ne compte que la survie. Je commence alors à marcher vers les bruits de chevaux et de troupes en mouvement. Oui, nous allons nous revoir, car après tout, nous avons fait de cette terre ton nouveau domaine…
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