Votez
I
II
III
IV
V


Mai 553 AD
 
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Partagez
 

 Adonis - Oracle du Marionnettiste

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AdonissAdonissArmure :
Oracle du Marionnettiste

Statistiques
HP:
Adonis - Oracle du Marionnettiste  G-bleu1200/1200Adonis - Oracle du Marionnettiste  V-bleu  (1200/1200)
CP:
Adonis - Oracle du Marionnettiste  G-rouge600/600Adonis - Oracle du Marionnettiste  V-rouge  (600/600)
CC:
Adonis - Oracle du Marionnettiste  G-jaune1350/1350Adonis - Oracle du Marionnettiste  V-jaune  (1350/1350)
Message Adonis - Oracle du Marionnettiste    Adonis - Oracle du Marionnettiste  EmptyLun 1 Juin - 0:00
Adonis
Qui est-il ?


    Nom : Adonis
    Date de naissance : 12 Novembre 512.
    Âge : 41 ans
    Sexe : Masculin
    Armure demandée : Pythie de Delphes, Patron du Théâtre, Oracle du Marionnettiste


Comment est-il ?

    Apparence et Psychologie :

    Adonis a l'apparence d'un homme mature, ayant effectivement la quarantaine passée. Cheveux blancs à cause de l'âge, yeux bleus clairs, cernés par la fatigue, le teint halé à force de se trouver sur les routes et de s'exposer au soleil en permanence, une barbe de plusieurs jours sur le visage. Originaire de Delphes, il y a vécu vingt-huit ans avant de prendre la route. Il sourit beaucoup, semblant prendre tout simplement plaisir à vivre sa vie. Mais derrière ce sourire se cache une personnalité complexe. Son regard est dur en dépit de ce visage avenant, donnant presque la chair de poule à qui croiserait trop longtemps son regard. Mesurant 1m80, il se dégage de sa personne une étrange aura.

    Habillé sobrement, il est visible qu'il a l'habitude de voyager : chaussures usées, poussières et éclaboussures de boue sur ses vêtements et sur son manteau de voyage, un long bâton dans sa main droite lui servant de canne. Lors de ses voyages, il porte toujours un gros sac lui permettant de centraliser ses affaires. Ses mains sont abîmées, signe qu'il a l'habitude de travailler avec elles. Pas des mains de médecin à dire vrai. Plutôt d'un manuel, qui travaille le bois, la pierre.

    Tout le long de ces années, son père adoptif est parvenu à voir autre chose en lui. Une chose qu'il cachait derrière ces sourires, derrière cette gentillesse apparente. Une grande curiosité. Capable de manipuler les gens pour obtenir ce qu'il souhaitait. Avide d'expériences diverses, il a très jeune adoré tout ce qui avait attrait au corps humain et à sa mécanique complexe. Adonis n'est pas quelqu'un de mauvais, loin de là. Aider son prochain est même comme une seconde nature chez lui. Mais il estime que l'être humain est imparfait, qu'il faut donc faire en sorte de corriger ces multiples tares. Et que son travail à lui est de faire en sorte de mettre l'humanité sur la bonne voie. Ce pourquoi il allie ses connaissances médicales à son habileté manuelle. Ses voyages sont autant prétexte à découvrir de nouvelles méthodes de médecine que pour lui permettre de tester ses "théories" sur les mourants. Dans le plus grand secret.

    Malin, intelligent, il n'est pourtant pas très à l'aise en société. Bien que cultivé et cherchant à améliorer ses connaissances au quotidien, il peut se montrer d'une extrême indélicatesse quand les émotions humaines sont dans la balance. Non pas qu'il n'ait aucune empathie, seulement pour lui les émotions brouillent les pensées et on ne peut décemment pas s'élever aux dessus de la médiocrité si l'on ne sait pas ignorer cette faiblesse appelée "sentiment".


Son Histoire

    L'histoire de votre personnage :


    *** Année 519 - L'orphelin ***

    Non loin de Delphes. La nuit était tombée, le ciel dégagé laissait voir les étoiles avec clarté. Et parmi les ombres, une silhouette se détachait, semblant se diriger vers des ruines. Ce village avait été mit à sac il y a bien longtemps de cela et n'avait jamais été reconstruit. Manque de moyen ? Peur de revoir les brigands ? Nul ne savait. Et ce n'était pas ça qui attirait l'homme en question. Bâton dans sa main pour l'aider à marcher, il gravissait la pente avec une certaine agilité, les yeux fixés sur un point précis. Comme s'il percevait une énergie pourtant invisible à l'oeil nu.

    Enfin il y parvint. Les ruines d'une ancienne maison, des roches sur le sol, un arbre couché. Il l'avait perçu. Et de ce qu'il voyait, les rumeurs étaient vraies. Quelqu'un vivait ici. Quelqu'un qui possédait un certain pouvoir même si pas contrôlé du tout. Du regard, il fouillait la zone jusqu'à repérer la source de ce qu'il recherchait. Un sourire au lèvre, il se rapprocha. Une vieille porte en bois était présente mais bien inutile : les murs autours étaient en miette. Par précaution, par politesse aussi, il frappa à la porte, aussi inutile que soit ce geste. Aucune réponse.

      - Je vais entrer, petit. Je suis Yanos. Et je ne te veux pas de mal. Je suis médecin. N'aie pas peur.

    Un rayon de lune éclaira le visage de l'homme. La quarantaine, une barbe vieille de plusieurs jours, il semblait être un homme bon. Il pénétra, comme il l'avait annoncé, sans violence, avec une certaine douceur. Son regard balayait la pièce jusqu'à se poser sur l'objet de sa recherche : un jeune garçon, à peine 6 ans, les cheveux mi long, encrassés, le visage marqué, tuméfié. Les vêtements sales, déchirés. Du sang également visible. Son visage se crispa. On lui avait parlé de ce garçon. Ses parents avaient été tués au cours du pillage. Mais plutôt que de suivre le reste de la populace, il avait fugué. Selon ce qu'il savait, l'enfant n'avait plus de famille. Et il était revenu ici, vivant de menus larcins. Mais il était chétif, jeune : il était donc rossé régulièrement. Et selon le témoignage qu'il avait reçu, l'enfant avait été blessé à l'arme blanche lors de son dernier vol. Son regard s'arrêta sur le bras du garçon. Une belle entaille, encore sanguinolente à en croire le liquide carmin qui entachait le tissu. Il était venu pour l'aider. Et à raison.

    Doucement, afin de ne pas l'effrayer, il déposa sur le sol une petite sacoche qu'il ouvrit. L'enfant semblait vouloir se fondre dans les murs sans y parvenir, jetant des regards effrayés vers le médecin. Ce dernier sortit des compresses, une petite fiole et posa ça sur le sol à côté de la sacoche, relevant les mains comme pour montrer qu'il ne lui voulait pas de mal.

      - Si tu le veux bien, j'aimerai regarder la blessure sur ton bras. J'aimerai m'assurer qu'elle ne s'infectera pas. Tu veux bien me laisser approcher ?

    Le regard de l'enfant passait des ustensiles à l'homme. Il prit quelques instants avant de faire un signe d'approbation vers Yanos. Qui ne laissa pas une seconde de plus pour s'emparer de son matériel et aller inspecter sa plaie. Précautionneusement, il découvrit le bandage et s'appliqua à désinfecter la plaie. Il lui proposa également un peu d'eau qu'il venait de verser dans un récipient. Que l'enfant prit d'une traite, laissant apparaître un petit sourire sur le visage du médecin. Pour quelle raison ?

    Alors qu'il remettait le bandage avec douceur, il perçut quelque chose sur le côté, près de l'enfant. On aurait dit une vieille poupée. Mais à bien y regarder, elle semblait constituée de bois. Une marionnette ? Si tel était le cas, elle était en morceau. En captant le regard du médecin vers la marionnette, l'enfant eut un mouvement de recul. Yanos ouvrit de nouveau les bras et recula de plusieurs pas.

      - Non, non je t'assure, je ne veux pas te voler ton jouet. Je ne te veux aucun mal, j'espère que tu me crois, petit ? Comment t'appelles-tu ? N'as-tu donc aucun autre endroit où aller ? C'est dangereux ici.

    Yanos était attristé par la situation de l'enfant. Il était venu ici en entendant son histoire. Déjà pour le soigner, mais pas seulement. Cet événement l'avait marqué lorsqu'il l'avait entendu, car il lui rappelait sa propre histoire. En allant ici, il cherchait aussi à comprendre. Et peut-être qu'il avait la réponse, peut-être qu'il allait pour l'aider physiquement mais aussi moralement. La voix du gosse s'éleva enfin pour la première fois. Pleine de colère, de haine. Mais peut-être aussi avec de la peur.

      - Adonis. Je suis Adonis. Et ce n'est pas un jouet. C'est mon... C'est mon "héritage". C'est comme ça que papa l'appelait. Mon héritage. Et je suis très bien ici. Ici, personne ne vient. Ici, je...

    Ses poings se crispèrent. Ses yeux s'agrandirent de surprise. Il se sentait partir. Et alors que ses yeux se fermaient, son corps tomba vers le sol, rattrapé in extremis par les bras du médecin. Il le reposa sur le sol avec douceur, et l'enveloppa d'une couverture.

      - Désolé, Adonis. Mais je ne peux pas te laisser ici. Sans quoi tu vas mourir. Je ne le permettrais pas. Je sais que tu vas m'en vouloir. Mais je vais t'aider, petit.

    Adonis ne l'entendait déjà plus. Attrapant les effets personnels du gamin - il n'y en avait pas tant que ça en réalité - il les regroupa près de l'enfant, prenant également soin d'attraper la marionnette et les morceaux autour. Son "héritage" avait-il dit. Si cette chose avait autant d'importance, alors il serait mal inspiré de ne pas la prendre avec lui. Son choix était fait. Il prendrait l'éducation de l'enfant à son compte. Il allait adopter Adonis. Car outre le vécu de l'enfant qui lui faisait penser au sien, Yanos percevait autre chose. Cette source de pouvoir qu'il avait senti, brute, sans contrôle, elle émanait de lui. Et il avait déjà vu ça...


    *** 519 à 540 - Début du voyage ***

    La relation d'abord compliquée entre le médecin et l'enfant s'améliora. Les premières années, Yanos prit la décision de rester près de la ville de Delphes. L'ayant trouvé à proximité et ayant décelé en lui une forme de pouvoir étrange, il avait décidé qu'il serait plus sain de rester là. Gagner sa confiance ne fut pas aisé mais le fait d'avoir emmené sa marionnette aida le garçon à accepter la présence de Yanos. C'est ainsi que ce dernier apprit au médecin l'origine de cet héritage dont il semblait si fier. Son père était menuisier et pour essayer de gagner plus d'argent, il s'était mit à confectionner toutes sortes d'objets en bois et autres matériaux. Et quelques semaines avant l'attaque de leur village, son père l'avait prit à part afin de lui expliquer qu'il entreprenait la création d'une marionnette. Et que celle-ci serait pour son fils. Qu'elle serait le lien unissant ces deux êtres. L'héritage de son amour, qu'il transmettrait à l'objet lors de sa création. Ainsi, après sa mort, Adonis s'était attaché à l'objet au point de ne jamais s'en séparer.

    Comprenant l'importance de cet objet, Yanos eut l'idée d'acheter pour lui des outils pour travailler le bois. Ce cadeau fut un moment important pour eux car Adonis comprit que le médecin chercherait toujours à le protéger. A l'aider. Le jour où il lui offrit le cadeau, ce dernier lui tint ce petit discours. Discours qui marqua l'esprit de son "fils adoptif" :

      - Avec ces outils, tu vas pouvoir continuer l'oeuvre de ton père, Adonis. Tu pourras perpétuer l'héritage qu'il t'a laissé. Cela te prendra du temps. De l'énergie. Mais tu verras que certaines choses en valent la peine. J'ai vu avec le menuisier du coin, il me devait un petit service et il a accepté de t'expliquer comment travailler le bois pour faire ce que tu souhaites. Tu n'auras qu'à aller le trouver, et il t'expliquera ce que tu dois savoir. Ainsi, jamais tu ne l'oublieras. Car en prenant la suite de ton père, tu perpétueras sa mémoire.

    Et c'est ainsi qu'il commença à travailler sur sa marionnette. Pas toutes les semaines, mais régulièrement. Dès qu'il le pouvait, il allait voir le menuisier qui lui expliquait comment travailler le bois, comment modeler, comment réparer. Dès que son emploi du temps le lui permettait, il s'occupait d'elle. Parfois même, il passait simplement des heures à regarder l'oeuvre de son père. La sienne, aussi. Car peu à peu, il parvenait à progresser. Lentement mais sûrement. Mais ce ne fut pas là son seul travail au cours des années qui suivirent. Car intrigué également par le métier de Yanos, il entreprit de le suivre lors de ses visites. Et peu à peu, il développa un véritable intérêt pour la médecine. Il apprit à lire. Il apprit à faire des schémas - ce qui était autant utile à la médecine qu'à la menuiserie - et le médecin prenait plaisir à lui enseigner ces choses-là. Mais à mesure que les années passaient, et qu'il progressait allègrement dans le domaine de la médecine et du travail du bois, une idée fixe germa dans son esprit : les hommes n'étaient pas parfaits.

    Pas émotionnellement parlant, de cela il s'en moquait en réalité. Mais physiquement. Le corps humain paraissait faible. Il subissait le temps, subissait les températures, subissait les maladies. La moindre coupure faisait saigner. Alors que sa marionnette, elle, elle ne possédait pas ces faiblesses. Elle ne se plaignait pas. Subissait les assauts de ses ciseaux, de sa pierre, sans jamais verser la moindre goutte de sang. Il en vint à se persuader d'une chose : de par sa formation médicale et sa formation dans le travail du bois, il pouvait essayer d'allier les deux pour rendre l'homme meilleur. Et rendre sa propre marionnette plus "humaine" également. Fort de cette nouvelle conviction, il mit plus de volonté à améliorer la création de son père, mais à parfaire également ses connaissances médicales. Au point d'égaler son père adoptif.

    Vingt et un ans s'écoulèrent pendant cet apprentissage, pendant cette formation, pendant cette introspection. En dépit des avertissements de son père adoptif, il continuait de faire quelques expériences douteuses sur les cadavres qu'il trouvait. Ce n'était là que le seul point de discorde entre eux : Adonis cherchant à comprendre comment le corps fonctionnait et s'il n'y avait pas des moyens de le rendre plus performant. Et vint le jour où il se présenta à Yanos. Son sac de voyage à ses pieds, laissant apparaître les bras désarticulés de sa marionnette qui dépassaient du sac. La mine triste.

      - Père, il est temps pour moi de prendre la route, de voyager. Je veux voir le monde. Je veux aider les gens. Et ici, je n'y arriverai pas. Pas comme je le souhaite. Si je veux aider l'humanité, je dois savoir ce que les autres peuples font en matière de médecine. Je dois apprendre, et enfin je pourrais agir. Peut-être même trouverais-je ma véritable voie ?

      - Je savais que ce jour arriverait, Adonis. Et je ne t'empêcherai pas de faire ce que moi même j'ai accomplis par le passé. Pars, voyage. Mais avant, j'ai un dernier cadeau à t'offrir. Oh, je suis loin d'égaler ta précision dans cet art mais j'espère que cela te plaira. Regarde à l'entrée, veux-tu ?

    Curieux, Adonis s'y rendit. Et là, il le vit : un magnifique bâton de marche, taillé dans une seule pièce de bois, qu'il avait ouvragé lui-même. Sur le manche, un petit serpent y était gravé, symbole de la médecine. Un cadeau des plus précieux, qui fit couler les larmes du jeune homme. Il lui en fut reconnaissant. Et alors qu'ils se saluaient pour la dernière fois et qu'il voyait son "fils" quitter la maison avec son bâton et son sac, Yanos ne put s'empêcher de prononcer ces dernières paroles, à lui-même :
      - Je t'en prie, Ô Asclépios, Dieu de la médecine, protège ce jeune homme. Apporte-lui la sagesse que tout médecin doit avoir. Il deviendra un soigneur formidable. Mais je t'en prie, je t'en conjure... Enlève-lui de son esprit cette folie qui l'habite.

    Il avait peur. Peur pour son fils qu'il ne sombre dans quelque chose qui le dépassait. Ses expériences, il en avait vu quelques-unes. Ainsi que des schémas particulièrement bien détaillés. Et il craignait qu'il ne tente ces choses sur des êtres vivants...



    *** 550 - Une rencontre divine ***

    C'était un véritable déluge dehors. Le vent, la pluie, rien ne semblait résister aux déchaînements de la nature. La plupart des habitants se terraient dans leur maison, les animaux eux-même restaient à couvert. La femme regardait par la fenêtre, un mélange de crainte et d'espoir en même temps. Mais rien. Elle ne voyait rien. Et derrière elle, les gémissements de son fils. Elle jeta un regard inquiet dans sa direction et quitta son poste d'observation. Plaquant sa main sur le front de son enfant, elle eut une grimace : chaud. Encore. La fièvre ne descendait pas. Comme depuis plusieurs maintenant, elle passa un linge humide sur son front. Si ça continuait ainsi, elle savait qu'elle le perdrait. Comme elle avait perdu son époux et leur premier-né. Le médecin ? Il n'y en avait plus dans leur village. Elle avait fait porter un message au village voisin afin qu'ils puissent envoyer quelqu'un mais avec ce temps atroce, elle avait peu d'espoirs.

    Plusieurs jours qu'elle regardait dehors. Qu'elle n'attendait qu'une chose : voir la silhouette du médecin. Mais rien. Une larme roula sur son visage... S'imaginer perdre encore un enfant était au dessus de ses forces. Elle était plongée ses songes lorsque trois coups furent donnés à la porte. Elle sursauta. Et se précipita pour ouvrir. Là se trouvait un homme, manteau fermé jusqu'en haut, cheveux dégoulinant d'eau, un énorme sac de voyage dans son dos, tenant une canne. Il releva la tête, adressant un petit sourire contrit à celle qui venait de lui ouvrir.

      - Je suis Adonis, médecin itinérant. On m'a fait parvenir votre demande, madame. Puis entrer et voir le malade ?

    Elle semblait hésiter. Comme si ce n'était pas possible. Comme si elle n'y croyait plus. Puis elle s'écarta. Comprenant l'invitation, il pénétra dans la salle principale, déposant ses affaires, son sac et sa canne contre un mur, avant de repérer le pauvre garçon. Farfouillant dans le sac qu'il avait apporté, il en retira divers babioles avant de s'approcher de l'enfant. Il avait de la fièvre. Des suées. Immédiatement il perçut les rougeurs autour du cou du malade. Sa première inspection terminée, il poussa un fin soupir. De l'eau fraîche se trouvait sur la petite table, il en versa donc dans un récipient qu'il avait amené et commença à y déposer des herbes. Alors qu'il écrasait ces dernières, les mélangeant à l'eau, il tourna le regard vers la mère qui n'avait pas dit un mot.

      - N'ayez crainte, madame. Je sais comment soigner votre fils. Je suis arrivé suffisamment tôt pour endiguer le mal qui le ronge. La concoction que je lui prépare soulagera ses douleurs et fera baisser sa fièvre. Je vais vous laisser de quoi lui faire un cataplasme et vous expliquer comment l'appliquer correctement.

    Elle éclata en sanglot. Cela prit environs une bonne heure à Adonis pour donner les conseils à la mère et faire boire sa première concoction à l'enfant. Une fois l'affaire réglée, alors qu'elle proposait son paiement, Adonis refusa et prit congés. La femme n'avait pas suffisamment de moyens pour se permettre en plus de le payer, il l'avait de suite remarqué. Alors qu'il s'éloignait de la demeure, la pluie toujours présente, il remarqua la présence d'un petit reptile. Un serpent noir. Ce qui attira son attention, c'est que ce serpent ne le lâchait pas du regard. Comme s'il l'observait. Curieux... Prenant le soin de s'écarter de l'animal, il reprit la route. Au bout de plusieurs longues minutes, il arriva à un carrefour. Un homme s'y trouvait, affrontant lui aussi les éléments sans sourciller, assit sur un rocher. Paradoxalement, plus il s'approchait de l'homme, mieux il se sentait. Il avait moins froid. Se sentait moins fatigué. Mais il percevait aussi autre chose. Une puissance qui inondait son propre esprit. Une fois presque à sa hauteur, il perçut alors sa voix.

      - Je comprends maintenant pourquoi il t'intriguait tant, Esculape. Voyons voir si je perçois cette flamme que tu as décelé en lui...

    Mais à qui parlait-il ? Un mouvement sur sa droite et il le perçut. Encore ce serpent noir, qui se dirigeait vers l'homme et le rocher. Alors qu'il allait mettre en garde l'inconnu, il constata que l'homme levait sa main, lui aussi avait un bâton de marche. Mais nettement plus travaillé. Une aura chaleureuse s'échappait de sa personne. Le serpent grimpa sur le bâton et prit position. Et il le reconnut. Ce symbole. Il tomba genoux au sol, éclaboussant de boue ses vêtements. Il ne mettait pas en doute l'existence d'une telle personne. De par ses voyages, son enseignements, il savait qu'il existait en ce monde des forces qui dépassaient l'entendement. Cette aura qu'il percevait, elle était sans commune mesure avec celles qu'il avaient déjà perçu par le passé, face à d'autres éveillés. Il ne murmura qu'un seul nom. Un nom qui revêtait une importance toute particulière pour lui. "Asclépios". L'homme s'était redressé. S'approchant de lui, il tendit sa main pour l'aider à se relever.

      - Je vois que tu as deviné qui je suis. C'est bien, ainsi n'aurais-je pas à te conter mon histoire. Si tu le veux bien, suis-nous. Tu as démontré des valeurs rares en ces temps troubles. Le monde change, un nouveau cycle approche. Il est temps pour moi de transmettre mon héritage.

    Ce sourire énigmatique. Et ce mot, "héritage", qui avait une importance particulière pour Adonis. Ses pensées se focalisaient sur ce qui se trouvait dans son sac. Sa marionnette, elle aussi un héritage léguée, tout comme ce bâton de marche qu'il avait. Adonis n'hésita pas un instant. Il suivit le Dieu de la médecine. Car en ce jour particulier, il devenait l'élève de ce dernier même s'il ne le savait pas encore. En ce jour, il allait enfin pouvoir se verser dans des arts qui lui échappaient depuis trop longtemps. Enfin pourrait-il apprendre de quoi perfectionner les Hommes ?


    *** 551 - La fin d'une ère. Le début d'une nouvelle. ***

    Une année. Cela passa vite. Mais l'enseignement d'Asclépios était riche. Il le suivit. Parfois, il se devait de rester en retrait. Les affaires du dieu n'étant pas les siennes. Mais chaque fois, il revenait. Lui apprenait de nouvelles choses. Son enseignement ne fut pas limité à la médecine mais aussi au monde dans lequel il vivait. Les dieux. Les factions tantôt alliés, tantôt ennemis. Et Apollon. Père d'Asclépios, dieu solaire, il apprit à respecter ce qu'il était. Il se sentait même proche de ses valeurs, de ce qu'il voulait apporter à l'humanité. Il percevait toutefois une réserve de la part de son mentor. Ce dernier ne partageait pas l'idée que l'humanité soit aussi imparfaite que cela. Mais Adonis avait trouvé un nouvel écho dans l'enseignement du dieu de la Médecine. Le fils d'Apollon perçut un changement dans l'état d'esprit de son élève mais trop occupé avec ses affaires courantes, il ne prit pas le temps de régler cela. Puis un jour, tout changea. Asclépios se présenta à lui presque trois semaines après l'avoir laissé pour régler une autre de ses missions. Le visage fermé, on percevait clairement le trouble et l'inquiétude sur le visage de l'homme.

      - Je vais devoir partir, Adonis. Partir là où tu ne peux pas me suivre. Le monde change plus vite que je ne l'aurai espéré et des forces qui me dépassent sont à l'oeuvre. Voici mes derniers conseils, mon élève. Pars. Retourne à Delphes. Perfectionne tes talents, je sens que tu en auras besoin. Esculape te suivra. Je serai sous la protection d'une personne puissante. Tu ne pourras pas me retrouver. Personne ne le pourra.

    L'inquiétude peignit les traits de son élève. Qu'allait-il pouvoir faire ? Reprendre sa quête ? Redevenir simple médecin ?

      - Et que vais-je faire si j'ai besoin d'aide ? Si Esculape ne peut rien faire ? J'ai progressé à votre contact, maître, mais j'ai encore tant à apprendre.

    Le sourire du Dieu de la Médecine avait toujours le même effet sur lui. Rassurant. Il sentit ses doutes se dissiper, sentit l'aura du médecin l'apaiser. Qu'il aurait aimé pouvoir agir ainsi lui aussi. Asclépios lui avait certifié qu'il y arriverait un jour. Il l'espérait.

      - Si tu as besoin d'aide, un jour, trouve ma très chère soeur. Trouve Célestia. Elle saura alors te renseigner, si tu t'en montres digne et que tu lui dis qui était ton maître.


    Ainsi s'achevait l'enseignement d'Asclépios. Le dieu partit le soir même. Laissant à son élève son héritage, ses dernières consignes. Delphes. La ville natale d'Adonis. Il respecterait la demande de son mentor. Perfectionner ses talents ? Il s'était éveillé aux forces qui gouvernaient ce monde. Mais s'il était capable de se défendre et de combattre au besoin, il restait faible comparé à ceux qui avaient le droit de porter une des armures divines. Son maître lui avait dit un jour qu'il avait le potentiel pour combattre les ennemis d'Apollon, mais que son éveil tardait car il n'était pas prêt. Partagé entre deux mondes. Dès le lendemain, il entreprit son voyage. Le dernier, pensait-il. Quant à parfaire ses talents, il savait ce que cela signifiait... Son sac. Le contenu en était la clé. Et retrouver Yanos serait une bénédiction.



    *** Novembre 552 - Le souffle de la Muse ***

    Delphes. Sa ville de naissance. Trouver un endroit pour vivre ne fut pas compliqué : il reprit les quartiers de Yanos, ceux où ils avaient vécus tant d'années ensemble. Le vieux médecin avait quitté la ville lui aussi et ils s'étaient perdus de vu. Temporairement, bien sûr. Quant à ses activités, il reprit simplement la casquette de médecin. Les jours se transformèrent en mois. Puis en année. Asclépios avait disparu. La guerre avait fait rage. Et lui, il s'était retiré ici. Le jour, il s'activait comme médecin. Aidant les pauvres, donnant un coup de pouce quand il le fallait. Mais le soir venu, une nouvelle activité lui prenait son temps. L'aboutissement d'un projet vieux de plusieurs années. Il travailler sa sculpture. Il travaillait sa marionnette. Chaque coup porté, chaque incision du bois, il y mettait son coeur, il y mettait ses émotions, ses sentiments.

    Ses mains n'étaient pas celles d'un simple médecin. Mais celle d'un homme habitué à travailler le bois. L'objet de son travail prenait forme : trente ans qu'il travaillait dessus. Perfectionnant les finitions. Améliorant sa dextérité. Ses connaissances en médecine lui permettait de rendre plus réel les mouvements de sa marionnette. Cette dernière était grande désormais, mesurant dans le mètre soixante. L'apparence d'un homme, à en croire les contours du visage. Les jointures des bras et des jambes avaient été travaillés de telles sortes que les membres semblaient comme mimer les mouvements humains. Même le visage semblait montrer une émotion, celle de la joie, ayant prit le temps de travailler les contours de la bouche, des yeux, du nez. Elle était de bois mais cette image semblait si réelle. Une fierté pour Adonis qui pouvait enfin s'adonner à son art. Terminer sa construction. Jamais cette pièce ne l'avait quitté en réalité. Elle s'était toujours retrouvé dans son sac, rangée de sorte à ce qu'elle prenne moins de place. Mais une fois dépliée, une fois qu'elle sortait de là, elle laissait entrevoir toute la passion et toutes les connaissances de son créateur. Certaines années, il n'y avait que peu travaillé. Le travail de médecin et son apprentissage lui prenant tout son temps. Mais jamais elle n'avait été séparé de lui.

    Souvent, il s'exerçait à la manipuler, même si elle n'était pas complètement terminée. Il donnait des représentations dans les rues de Delphes quand le temps le lui permettait, afin de vendre un peu de rêve et de bonheur aux habitants. Il était si doué qu'un représentant d'un groupe de comédiens l'avait contacté pour qu'il les rejoigne. Il avait refusé, prétextant que son art n'était là que pour satisfaire une promesse, non pas pour gagner sa vie. Des fils très fins mais solides parcouraient l'ensemble de sa création, lui permettant de donner vie à celle-ci. Mais ces fils n'étaient là que pour faire illusion en réalité. Car c'était grâce au cosmos, à son énergie, qu'il parvenait à déplacer la marionnette. Il lui avait fallu de l'entraînement pour parvenir à cela. Asclépios l'ayant même aidé à prendre en main cette création. Mais ce soir, ce soir était une étape importante. Car ce soir, il allait finir son oeuvre, il le savait. Il regardait celle-ci. Elle était parfaite, à ses yeux. Ne restait à faire que l'ultime finition : marquer la marionnette de sa signature, en y mettant tout l'amour qu'il avait porté à son père, toute la peine qu'il avait eu en le voyant mourir. Ce bien et ce mal. Il s'approcha d'elle. Passa ses doigts sur le visage souriant de la structure en bois. Et entreprit de graver à la base du coup les lettres pour former le mot "PATER". En hommage à son père. Pour"ses" pères, même. A ses côtés, Esculape regardait l'oeuvre. Comme souvent, il n'imposait pas ses pensées à Adonis, se contentant d'observer.

      - Toi qui ne m'a jamais quitté toutes ces années, toi qui est mon Héritage. Tu seras le symbole de ce que j'ai perdu et de ce que je veux accomplir pour le reste de l'humanité. Tu seras le symbole qu'il est toujours possible d'améliorer ce qui doit l'être. Tu seras désormais connu sous le nom de "Pater".

    Il semblait y insuffler de son pouvoir, de son cosmos comme l'appelait Asclépios. C'était certainement inutile mais pour lui, il s'agissait là d'une symbolique forte. Il venait d'achever après 33 ans de travail la marionnette que lui avait légué son père. Il se sentit épuisé. Comme si le fait d'accomplir cela avait joué sur lui. Posant les objets aux côtés de l'armure, il se retira dans sa chambre. Dormir. Il ne pensait plus qu'à cela. Mais Esculape resta. Ne détachant pas ses yeux reptiliens de l'oeuvre. Ce fut cette dernière image qui s'imprima dans l'esprit du médecin alors qu'il se laissait emporter par le sommeil.

    Sa nuit fut l'une des plus reposantes et parfaites de toute son existence. Non seulement il ne se réveilla pas une seule fois - ce qui était d'une rareté absolue chez lui - mais en plus il fit de doux rêves, se remémorant les moments passés avec sa famille aussi clairement que s'il s'y trouvait. Se remémorant l'apprentissage de son père adoptif, sa rencontre avec le Dieu de la Médecine. Les meilleurs moments de sa vie défilèrent dans son esprit cette nuit là. Et bien qu'il ne put s'en apercevoir, il se dégagea de sa personne une aura dorée, étrange, qui semblait gagner en intensité.

    Au matin, il se sentit si bien qu'il en fut presque décontenancé. Il n'avait aucune courbatures, il se sentait apaisé. Mais quelque chose le ramena à la réalité. Il percevait comme une autre présence. Différence de celle d'Esculape. Une énergie qu'il n'avait encore jamais ressenti jusque là semblait émaner du salon. Curieux, il ouvrit la porte et s'y rendit. Quelle ne fut pas sa surprise de constater qu'en lieu et place de sa marionnette se trouvait désormais tout autre chose : une armure magnifique. Le pouvoir émanait d'elle. Esculape était toujours là. Lové près de l'armure. Et c'est là qu'il prit conscience que quelque chose de grand s'était passé cette nuit. Il sentit dans son esprit la marque d'une âme qu'il n'avait encore jamais perçu. Quelqu'un avec une pureté incomparable. Des mots s'imposèrent à lui, comme si on les lui dictait. Comme s'il s'agissait d'une des antiques prophéties du passé. Ce ne fut pas exactement sa voix, même si elle y ressemblait.

      Ainsi tu seras désormais Adonis, l'Oracle du Marionnettiste, Pythie de Delphes, Patron du Théâtre. Ta quête est achevée. Maintenant, retrouve les tiens.

    Retrouver les siens. Les mots de son mentor lui revinrent en mémoire. Certaines de ses dernières paroles, alors qu'il s'apprêtait à partir. Esculape ouvrit ses yeux. Et fit écho aux échos du passé. Ses yeux reptiliens luirent un instant. Et sa présence se fit sentir dans son esprit.

      ~ Un jour viendra où tu auras besoin que l'on te montre le chemin. Un jour viendra où tu te révéleras digne de servir mon Père. Ce jour là, pars en quête de Marcus. Il saura te guider sur ta nouvelle voie. Suis les indications que je t'ai donné et tu le trouveras. ~


    Ainsi débutait sa nouvelle vie. Ainsi débutait son nouveau voyage. Avec l'idée fixe de répondre à plusieurs questions importantes : comment donner vie à ses marionnettes. Retrouver cette Muse qui l'avait ainsi bénie, se remémorant l'aura qui s'était imposée à son esprit. Et trouver Marcus et Célestia, ceux nommés par son mentor.




Et vous, qui êtes vous ?

    Age : 29 ans et demi
    Avatar : Le nom du personnage de votre avatar, présenté de cette manière :
    Code:
    [b]Dogs : Bullets & Carnage[/b] → [i]Mihai Mihaeroff[/i] est [b]Adonis[/b].
    Quelle est votre expérience des forums RP :Je n'en ai pas. J'ai arrêté le rp y'a des années de cela. Sinon j'aime bien, ça a l'air sympa ici. Bon y'a un mec qui s'appelle Jean, il veut pas de moi. Mais ! J'm'en fous.
    Comment avez-vous connu le forum : Axel est venu me voir un jour. Il m'a dit "mec, y'a que des manches dans l'équipe... J'ai besoin de toi"



Pseudo
La suite de son histoire

    J'fais ce que je veux moi !





Revenir en haut Aller en bas
https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2056-adonis-oracle-du-mar
CuchulainnCuchulainnArmure :
Augure

Statistiques
HP:
Adonis - Oracle du Marionnettiste  G-bleu260/260Adonis - Oracle du Marionnettiste  V-bleu  (260/260)
CP:
Adonis - Oracle du Marionnettiste  G-rouge240/240Adonis - Oracle du Marionnettiste  V-rouge  (240/240)
CC:
Adonis - Oracle du Marionnettiste  G-jaune356/356Adonis - Oracle du Marionnettiste  V-jaune  (356/356)
Message Re: Adonis - Oracle du Marionnettiste    Adonis - Oracle du Marionnettiste  EmptyLun 1 Juin - 0:18
Excellente présentation ! Tu commences avec un Eveil à 5 et 21 PC.

Bienvenue dans le groupe des Gitans xD

Information qui devra prise en compte : Yanos est d'origine crêtoise, il venait de Cnossos.

Bon jeu !
Revenir en haut Aller en bas
http://www.saint-seiya-ageofgold.com/t890-akrites-salonikas-gran
AirôthAirôthArmure :
Taureau

Statistiques
HP:
Adonis - Oracle du Marionnettiste  G-bleu1200/1200Adonis - Oracle du Marionnettiste  V-bleu  (1200/1200)
CP:
Adonis - Oracle du Marionnettiste  G-rouge1250/1250Adonis - Oracle du Marionnettiste  V-rouge  (1250/1250)
CC:
Adonis - Oracle du Marionnettiste  G-jaune1200/1200Adonis - Oracle du Marionnettiste  V-jaune  (1200/1200)
Message Re: Adonis - Oracle du Marionnettiste    Adonis - Oracle du Marionnettiste  EmptyLun 1 Juin - 0:22
Ai-je lu Cnossos ? **

Bon RP à toi, homme aux milles visages !
Revenir en haut Aller en bas
https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t1834-airoth-chevalier-d-o https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t1771-airoth-chevalier-d-or-du-taureau
OrpheusOrpheusArmure :
Légat

Statistiques
HP:
Adonis - Oracle du Marionnettiste  G-bleu1350/1350Adonis - Oracle du Marionnettiste  V-bleu  (1350/1350)
CP:
Adonis - Oracle du Marionnettiste  G-rouge900/900Adonis - Oracle du Marionnettiste  V-rouge  (900/900)
CC:
Adonis - Oracle du Marionnettiste  G-jaune1350/1350Adonis - Oracle du Marionnettiste  V-jaune  (1350/1350)
Message Re: Adonis - Oracle du Marionnettiste    Adonis - Oracle du Marionnettiste  EmptyLun 1 Juin - 0:24
Bienvenue Adonis, j'ai adoré ta présentation.
Revenir en haut Aller en bas
https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t1839-orpheus-merinita-ft#
Contenu sponsorisé
Message Re: Adonis - Oracle du Marionnettiste    Adonis - Oracle du Marionnettiste  Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
Adonis - Oracle du Marionnettiste
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Adonis - Oracle du Marionnettiste - RP
» [Début juillet 550] Qui le pantin et qui le marionnettiste ? [PV Asher]
» Adonis, Marina de Lusca
» [Novembre 552] Un enseignement précieux (ft. Adonis)
» [Mi Mars 553] Rencontre face aux vents (Adonis)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Saint Seiya Age of Gold :: Naos :: Présentations :: Présentations archivées-
Sauter vers: