Mai 553 AD |
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| [Janvier 553]Même pas peur ! [Acamas] | |
| HaldorArmure : Cardinal de la Mort | [Janvier 553]Même pas peur ! [Acamas] Ven 1 Mai - 17:51 | | | - Ah ouais ? Il a dit maintenant ? Ok, ça m'va. Tu peux dégager ! Voilà une manière peu cavalière de congédier quelqu'un mais Haldor n'était pas de ceux qui s'embarrassaient de pareilles conventions. Le soldat était venu à lui pour lui dire que le Pontiflex souhaitait le voir. Et bien il respecterait les ordres de son bienfaiteurs, comme d'habitude. Le Cardinal se moquait clairement des raisons qui poussaient ce dernier à le convoquer, pour être franc il ne se posait même pas la question. C'est qu'il était un soldat, et en sa qualité de soldat, il obéissait lorsque le grand manitou donnait des ordres. Point barre. A dire vrai, Acamas était bien le seul à qui il obéissait sans problème. Mais entre ces deux là, il existait un passif. Il lui avait sauvé la vie, lui en avait donné une nouvelle, il était donc logique qu'il le suive sans sourciller, même si l'obéissance n'était pas dans ses gênes. Lorsque il ne portait pas sa cuirasse, Haldor aimait mettre une tenue simple mais pratique, arborant tout de même un étrange écusson qui recouvrait son torse, sa cape ou même son manteau de voyage. Et quel motif... Il représentait un ours broyant le corps d'un homme entre ses puissantes mâchoires. Une symbolique qui lui plaisait et qui faisait écho à la Mort qu'il représentait. Pour aller voir le Pontiflex, il se devait d'être un minimum présentable, ce pourquoi il opta pour la cape qu'il noua autour de lui. Puis c'est avec un certain entrain qu'il se rendit sur place, se permettant même le luxe de chanter quelques paroles sur un air bien connu du coin, mais des paroles de son crû apparemment... "Moi, j'm'appelle Haldor, Et franchement, j'suis trop fort ! J'connais pas les remords Même lorsque j'sème la mort... Oh oh oh, attention à tes trésors, Même quand tu dors, Car le géant Haldor Va te découper l'corps !" Étrangement, on s'écartait de lui lorsqu'il approchait. Faut dire qu'il était grand, et assez intimidant. En dépit des rêves affreux qu'il faisait depuis quelques jours, le colosse semblait relativement de bonne humeur. Quelque chose dans l'air lui paraissait familier. Appelons cela de l'instinct ou du nez ! Qu'importe le terme, le principal était que les choses allaient bouger et que lorsque ce serait le cas, il serait obligatoirement concerné. C'est qu'il était le Cardinal de la Mort, un des quatre cavaliers à la solde du dieu Arès, de fait il était une force de frappe à prendre en considération pour les missions d'importance. Perdu dans ses pensées, il ne se rendit pas compte qu'il venait de se planter de lieu. Se tapant le crâne à l'aide de la paume de sa main, il ne put réprimer une bordée d'injures. Et oui, voilà ce qui arrivait lorsque l'on se laissait absorber par une chanson personnelle et des pensées qui partaient dans tous les sens. Mais qu'importe, il était près de l'endroit en question. En quelques enjambées, il brisa la distance, préférant arrêter de chanter pour ne pas se perdre de nouveau. C'est qu'il avait une réputation à tenir. Ou pas, en fait. Arrivant enfin à destination, il entra comme un fou furieux dans la pièce où l'attendait le Pontiflex, s’arrêtât toutefois suffisamment tôt pour ne pas lui rentrer dedans. Inclinant la tête dans sa direction, il attendit un court instant avant de prendre la parole : - Parait que tu voulais m'voir ? Frais et dispo, prêt à déglinguer c'que tu veux. En plus, j'm'emmerdais un peu là. Comme une envie d'éclater des gueules. Voilà. Concis, précis. Haldor ne changeait pas. |
| | | RebaArmure : Lion Mineur | Re: [Janvier 553]Même pas peur ! [Acamas] Dim 17 Mai - 19:09 | | | L'Autel des Sacrifices porte bien son nom. Nombreux sont les corps qui y pendent en attendant d'offrir leur ultime souffle de vie à Arès. Certains sont là depuis des jours, des semaines - des mois, peut-être même. Pourtant, voilà longtemps qu'ils ont cessé de gémir ou de se débattre, de croire que quelque chose ou quelqu'un pourrait encore les tirer de là. Non. Pour eux, il est déjà trop tard. Ils ne peuvent plus qu'attendre, attendre que l'on décide à leur place du moment où on leur trouvera un usage. Ou, pour la seule fois de leur vie, ils seront bons à quelque chose ; rendre hommage à un Dieu, celui de la Guerre. Y a-t-il de plus grand honneur ?
Déambulant au milieu de ces corps, Acamas les inspecte, s'assure qu'ils soient encore en bon état - qu'aucun d'eux n'ait eu l'outrecuidance de mourir avant d'en avoir reçu le droit. À quoi bon une offrande si elle n'est faite au bon moment, au bon endroit ? Il y a une manière de faire les choses - un art, surtout.
Les mains dans le dos, il les observe, scrute leurs visages émaciés, leurs formes atrophiées, ses pas évitant soigneusement les mares pourpres que leurs plaies ouvertes répandent à même le sol. Il n'y en a pas deux semblables ; ils sont de tous horizons et de toutes origines. La Destruction ne discrimine pas. Hommes ou femmes, esclaves ou nantis, qu'importe : cela ne vaut rien ici. Le sort sera le même pour tous. Pour eux, et pour tous les autres.
Enfin, on répond à son appel.
Haldor, Cardinal de la Mort. Le deuxième de ses fidèles, l'un de ceux qu'il a personnellement recruté. En ce nid de vipères, l'une de celles à qui il sait pouvoir se fier.
— Approche.
Il se tourne pour lui faire face, et ne peut s'empêcher de remarquer qu'il ne porte pas sa Cuirasse. Cela est son droit le plus strict : il n'existe nulle obligation de porter les armes dans la Cathédrale... Même s'il serait naïf de croire qu'on ne peut y en avoir l'usage. À le voir si vigoureux, l'on aurait peine à croire qu'il l'a trouvé alors qu'il était aux portes de la mort... Aujourd'hui, il ne reste plus trace de ses blessures ; c'est pour le mieux. Ainsi n'aura-t-il pas besoin de s'en rappeler - de savoir d'où elles lui viennent.
La Mort vient à lui, le dominant de sa hauteur, le baignant dans son obscurité. Il en faudra plus pour le faire broncher.
— Voilà qui est bon à entendre, mais ce n'est pas ce pourquoi je t'ai fait venir aujourd'hui. Mais ne t'en fais pas, tu auras bientôt l'occasion de te déchaîner. La Paix se termine, la Guerre recommence. Les mains toujours dans le dos, il lève les yeux vers lui, cherche dans les siens une anomalie, sans l'y trouver. L'on me rapporte que ton sommeil est agité, ces derniers temps. Est-ce vrai ? Que peux-tu m'en dire ?
Une question bien anodine - qui, à elle seule, ne paraît pas justifier de faire déranger un Cavalier. Pourtant, il a demandé à ce que l'on y prête une attention particulière, sans toutefois s'en justifier. Ce n'est pas sans raison, mais nul autre que lui n'a besoin de la connaître. |
| | | HaldorArmure : Cardinal de la Mort | Re: [Janvier 553]Même pas peur ! [Acamas] Mar 19 Mai - 8:57 | | | La paix se termine. Tels étaient les mots du représentant d'Arès. Une nouvelle qui instinctivement fit sourire le colosse : savoir qu'il aurait certainement bientôt l'occasion de laisser libre court à sa folie meurtrière avait quelque chose de grisant. Ici, cela faisait maintenant quelques mois qu'il y était. S'il était intéressant de préparer ses troupes en vue des batailles futures, il n'y avait rien de meilleur que les véritables combats. Ainsi espérait-il que ces ordres viendraient bientôt. Vint alors la question. La raison de cette convocation. Sur le moment, l'Argenté haussa un sourcil, intrigué. Qu'on demande à le voir parce qu'il avait cassé des bouches : il comprenait. Qu'on demande à lui parler parce que ses actes pouvaient porter préjudice au Pontifex, là aussi il pouvait le comprendre. Mais en quoi ses problèmes de sommeil pouvaient bien intéresser un personnage aussi important que celui qui se dressait devant lui. Et puis surtout... Qui avait bien pu rapporter ce genre de détails insignifiants au maître des lieux ? - T'es toujours aussi bien informé. J'adorerai mettre la griffe sur la petite bavarde qui vient perdre son temps à parler de mes problèmes de sommeil au Pontiflex en personne. 'Tain mais si c'est Melon, il va m'entendre ! Pontiflex. Pas Pontifex. Une des nombreuses libertés de langage que prenait le colosse. Pas toujours volontairement en plus, mais ces migraines à répétition depuis quelques temps et le manque de sommeil n'aidait en rien à améliorer sa mémoire. Pour le reste, ce n'était pas vraiment une menace que de vouloir mettre la main sur la personne qui rapportait : Haldor disait ce qu'il pensait. Et faisait ce qu'il disait. Une conception simple de la vie mais qui correspondait à son état d'esprit. Acamas le savait. Nulle bravade dans ces mots. - C'est vrai qu'c'est un peu la merde en ce moment. J'me souviens pas d'mes rêves, c'que je peux te dire c'est que c'est suffisamment violent pour me tirer d'ma couche. J'ai failli buter un d'mes gars la dernière fois, lors d'une crise. Me suis arrêté juste avant de lui arracher la tête. Sans m'en apercevoir, en plus, ma cuirasse m'avait recouverte. Plus de peur que de mal. Enfin j'crois. Il se grattait la tête, cherchait. Il avait beau y réfléchir, il y avait une constante dans ces nuit agitée : il ne se souvenait jamais des cauchemars en question. Seule une sensation de froid intense restait. Mais sans doute était-ce lié à son propre pouvoir ? - Pour être franc, si c'était que ça, ça irait. Le truc, c'est que depuis quelques temps, j'ai des migraines à m'jeter la tête contre un mur. Chaque fois que j'ai eu ces douleurs, c'est lié à des gars que j'ai croisé dans le dédale. L'une des pires crises, ça a été lorsque j'ai rencontré l'autre là, Famine. De toi à moi, elle me revient pas celle-là. Elle a une gueule à chercher la merde. Au départ, elle m'a soulé en me parlant d'un mec qu'elle a connu par le passé. Un prisonnier ou j'sais pas trop quoi. Elle insistait pour savoir c'que moi j'foutais ici. Limite que j'devais pas y être. Elle cherchait à comprendre. Et chaque fois qu'elle avait parlé de cet homme, chaque fois la douleur revenait. Et étrangement, rien que d'y penser, il sentait le mal effleurer sa conscience. Comme un avertissement. - Du coup, j'pense que mes problèmes de sommeil viennent de ces putains de douleurs. Elle a arrêté de m'faire chier à un moment avec ces questions de merde mais quand même, elle a vachement insisté. Et tu veux que j'te dise ? C'était clairement pas la première à me faire le coup. Même si c'était la seule à avoir le culot d'insister alors que j'lui demandais de fermer sa grande bouche de connasse. Le même sentiment s'était emparé de lui lorsque Esther lui avait posé la même question. Il aurait adoré mettre la main sur ce mec qui lui ressemblait tant. Histoire de vérifier si ces gonzesses avaient de la merde dans les yeux. Esther avait toutefois admit s'être trompé. Ce qui était rassurant. Car à un moment, cela n'avait duré que quelques minutes, il s'était mit à douter. Et s'il était ce gars ? La douleur le reprit. Haldor grimaça. Non ! Impossible qu'il soit ce mec. Il ne se souvenait de rien et il s'en moquait de toute façon. Arès et Acamas. Voilà ceux pour qui il mourrait sans sourciller. - Ma p'tite Araignée aussi m'a déjà fait le coup avant d'admettre son erreur. Une fille bien, si tu veux mon avis. Elle est sous ma protection d'ailleurs. N'empêche. J'suis curieux d'savoir la gueule qu'il a ce type. Il doit être plutôt beau gosse s'il me ressemble, hein. Mouhahahahahaha !!! |
| | | RebaArmure : Lion Mineur | Re: [Janvier 553]Même pas peur ! [Acamas] Dim 31 Mai - 20:47 | | | Oui, la Paix s'achève enfin.
Avec tout le respect qu'il doit à Harmonie, il n'en est que trop temps. Les Berserkers ont soif de violence, et toute la bonne volonté du monde ne suffira pas à les retenir si cela devait durer. Les bêtes sauvages ne sont pas faites pour être gardées en captivité. Ce n'est pas la première fois qu'il la voit à l'oeuvre. Qu'elle parvienne à refréner les ardeurs de son père force le respect : il n'y a bien qu'elle qui en soit capable. Mais ça n'a pas que des bienfaits. Ces tours qui se dressent désormais au loin n'en sont-elles pas la meilleure preuve ? C'est un problème qu'il leur faudra régler, assurément - et la Mort sera de la partie. Si tant est qu'elle le puisse, du moins : c'est bien là ce dont il faut s'enquérir.
— Il me plait de savoir ce qu'il se passe en ma demeure, des événements d'importance aux plus petits détails.
Celui-ci n'en est pas un, cependant, contrairement à ce que l'on pourrait croire. Voilà bien pourquoi il a demandé à ce qu'on l'en tienne informé ; voilà pourquoi un garde a, semble-t-il, manqué d'y perdre la vie. De qui il l'a appris n'a que bien peu d'importance : ce qui compte est qu'il le sache, et qu'il puisse agir en conséquence. S'il faut une raison, cependant...
— Je ne suis pas médecin ni guérisseur, tu n'es pas sans le savoir. Même si tu es désormais guéri, les soins que je t'ai apporté étaient loin d'être parfaits. Tu comprendras donc que je surveille de près ton état de santé, au cas où j'aurais négligé quoi que ce soit.
Les chances qu'une complication se déclare après deux ans sont pour le moins minimes, pour ne pas dire inexistantes, mais le sait-il seulement ? Haldor n'est pas aussi benêt qu'il veut bien le faire croire, mais ses notions médicales n'ont sans doute jamais dépassé l'amputation. Le Pontifex a son bien-être à coeur : voilà tout ce qu'il lui faut retenir. Peut-être pas pour les raisons qu'il imagine, mais n'est-ce pas le résultat qui compte ?
— Dans ce cas, je pense qu'il est temps que nous procédions à un nouvel examen, avant que ce mal s'aggrave.
Une habitude que le Cavalier Pâle a bien été forcé de prendre, son « sauveur » tenant à ces vérifications. Haldor ne se rappelle pas de tout, fort heureusement, mais il sait que c'est aux pouvoirs d'Acamas qu'il doit sa survie : il n'en faut pas plus pour le convaincre de se prêter au jeu. Rien de trop régulier : juste ce qu'il faut pour vérifier que tout soit en ordre. Ainsi donc, il avait rencontré Famine. Récemment tirée d'un sommeil long de deux ans, celle-ci venait enfin compléter le quatuor des Cavaliers... Et, apparemment, mettre à mal ce qu'Haldor croyait savoir sur lui-même ; tirer sur les chaînes qui gardent son passé à sa place dans les méandres de l'oubli. Le connait-elle vraiment ? Si oui, comment ? C'est là un mystère qu'il lui faudrait tirer au clair.
— J'en parlerai avec elle, promit-il. Sans doute s'agit-il d'un simple malentendu.
Si la façon dont cet échange s'est déroulé l'intrigue, mieux vaut obtenir ses réponses de Jehane elle-même : cela évitera d'empirer les choses. Et avant que qui que ce soit d'autre ne vienne le faire, il lui faut s'assurer que les sutures demeurent bien à leur place - celles qui referment la blessure de son histoire, de ce qu'il faisait avant de servir Arès. C'est lui rendre service.
— Peut-être t'en a-t-elle parlé, mais elle-même vient seulement de nous revenir... Il se peut qu'elle soit encore confuse. Ne lui en tiens pas rigueur : il serait dommage que cette confusion impacte vos relations futures.
Ce n'est pas tout à fait faux - pas plus que ce n'est étonnant, au vu de ce qu'elle a enduré pour les rejoindre une fois encore. Et si la jeune femme ne lui a pas paru aussi perturbée qu'il aurait pu le penser, ce n'est pas pour autant qu'elle est dépourvue de séquelles. Un voyage à travers les limbes n'est pas de ceux dont l'on revient indemne. Et, oui : il serait malheureux que ses Cardinaux en viennent à se quereller entre eux. Ils auront déjà assez fort à faire sans y ajouter d'autres conflits intérieurs.
— Je m'excuse par avance, ce ne sera pas agréable.
Sa main se tend vers Haldor - et le geste est aussi gracile que la douleur est brutale. C'est par le sang que son don s'exprime, son vis-à-vis n'est pas sans le savoir. À peine l'a-t-il désigné de la sorte que le sien semble se mettre à bouillir - que ses veines noircies saillent de part et d'autre. Pendant un instant, les yeux du colosse abandonnent l'argent pour se teinter d'or, mais ça ne dure pas, et il faudrait être trop proche pour pouvoir l'observer. Cette manoeuvre était bien plus âpre au début - non content de se débattre, il arrivait qu'il se montre hostile, doive être maintenu en place le temps d'en avoir fini. Ce n'est plus le cas à présent, quand bien même il est toujours impossible de la subir sans broncher. Ainsi Acamas éprouve-t-il la résistance de ses barrières mentales - les remet en place, efface les fêlures qui en parcourent désormais la surface. Ce n'est pas parfait. On ne peut contrôler pleinement une telle force, preuve en est que sa personnalité demeure intacte. Mais ces murs psychiques ne tomberont pas. Pas tant qu'il sera là pour les rénover, autant de fois qu'il le faudra. Qui sait : peut-être finiront-ils par ne plus être nécessaires...
Ce qui passe pour une éternité ne dure en fait que de longues secondes - et puis tout s'arrête. Ne restent que la Mort et lui.
— Trouver le repos devrait être plus facile désormais... dit-il après l'avoir laissé reprendre ses esprits, réajustant son gant. N'hésite pas à venir me trouver si ce n'est pas le cas. |
| | | HaldorArmure : Cardinal de la Mort | Re: [Janvier 553]Même pas peur ! [Acamas] Mar 2 Juin - 15:14 | | | Qu'il puisse en parler à Jehane, le colosse estimait que c'était mieux. Non pas qu'il ne puisse pas gérer ça solo, seulement comme il avait promis de ne pas trop faire chier, autant ne pas le foutre dans une situation qu'il l'obligerait à sur-réagir. Ce ne serait ni la première, ni la dernière, mais il était tout de même préférable de ne pas faire collection de ce genre d'événements. D'ailleurs, c'est avec un sourire carnassier qu'il répondit à Acamas. - Ouaip, j'veux bien que tu vois ça. Comme on dit, "faut pas tenter l'ours, sinon il te déchire la gueule". Un truc du genre. Mais ouais, t'as raison : elle n'avait pas l'air nette-nette quoi. Du coup, j'ferai gaffe. Il ricanait. Des expressions à la con, il en avait franchement à la pelle. Et quand il pouvait, il en plaçait une dans la discussion. Par contre son sourire disparut quand il comprit que le Pontifex allait exercer son étrange pouvoir sur lui. C'est ainsi qu'il l'avait soigné, même si les détails lui échappaient, et il se souvenait que cela ne s'était pas passé sans douleur. Mais l'Argenté n'était pas homme à fuir devant la douleur, ainsi laissait-il faire cet homme en qui il avait confiance. Et la douleur fut brutale. Se campant sur ses positions afin de ne pas défaillir, il laissa son sauveur agir tout en résistant au mal qui l'envahissait. Souffrir suite à des blessures sur le champ de bataille était quelque chose, subir cela juste pour calmer ses cauchemars, c'était encore autre chose. Les secondes semblaient durer des heures. Et enfin le mal cessa. Le colosse s'aperçut qu'il possédait en lui une furieuse envie d'attraper la tête du Pontifex pour l'enfoncer dans le sol et ensuite piétiner son corps. La douleur pouvait faire faire n'importe quoi, il le savait. Desserrant son poing, il se recula de quelques pas. C'est décidé. J'vais traquer la p'tite merde qui a ouvert sa gueule au sujet de mes rêves. Et si j'le choppe, j'lui ferai passer l'envie d'ouvrir sa grande bouche de connasse. Maintenant j'suis sûr que c'est pas Melon. Il aurait jamais osé me foutre dans une telle merde sans prendre le risque de s'prendre une soufflante. 'Tain, ça fait mal sa merde !!! Bon, j'vais me casser avant de péter un câble.- J'espère que ce sera plus facile ouais. Ton truc, c'pas génial pour mes nerfs. J'sais pas si j'préfère pas mal dormir du coup. M'enfin. Sauf si y'a un truc que tu dois m'dire, moi j'me casse. J'dois retrouver l'enculé qui m'a balancé ! J'vais... Euh... Et meeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerde. Peut-être pas une bonne idée d'exprimer à haute voix ce qu'il fera s'il le choppe. - Euh... J'vais le remercier bien sûr. Grâce à lui j'vais mieux dormir. Bon bah, si t'as besoin, tu sais où l'trouver ! Et il allait lui rendre la pareille. S'il l'attrapait, l'autre dormirait mieux. Et pour toujours. Encore qu'ici, même les morts pouvaient parfois revenir... - Citation :
- Fin du rp pour moi sauf si tu ajoutes un truc
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| | | RebaArmure : Lion Mineur | Re: [Janvier 553]Même pas peur ! [Acamas] Ven 3 Juil - 19:51 | | | Acamas a déjà eu l'occasion de converser avec Jehane, mais leur échange a été lapidaire. Lui donner trop d'informations à absorber alors qu'elle venait à peine de leur revenir ne lui avait pas paru être une bonne idée. Seulement, oui : il n'avait pas pris en compte la possibilité qu'elle rencontre Haldor, et, surtout, qu'elle le reconnaisse. Comment aurait-il pu le prévoir ? Peut-être aurait-il mieux fait de fouiller la tête de la Cardinale, avant de la reprendre en place. Quoi qu'il en soit, le mal est fait. À lui de s'assurer qu'il en reste là.
L'opération n'est agréable ni pour Haldor ni pour lui, quand bien même il n'ira pas jusqu'à prétendre partager sa souffrance. Quelle que soit l'habitude qu'on peut en avoir, l'esprit humain est une chose délicate : il suffirait d'un rien pour le réduire à néant. Preuve en est du temps qu'il a fallu au Cavalier Pâle pour redevenir capable de penser par lui-même après la première intervention, quand bien même la gravité de ses blessures n'y était pas non plus étrangère. Et s'il est désormais en terrain connu, il serait naïf de croire que cela facilite la manoeuvre.
Mais il y parvient néanmoins. Comme il l'a déjà fait, comme il le fera encore. Chaque fois que ce sera nécessaire. Autant de fois qu'il le faudra pour s'assurer que la Mort soit ce qu'elle est censée être. Jusqu'à ce qu'il soit prêt. Qu'il puisse accepter que tout ce qu'il a vécu jusqu'alors n'a servi qu'à le mener vers son destin véritable.
D'un pas en arrière, il laisse au colosse la place de se relever. De se remettre de ce traitement auquel il ne pourra jamais se faire, pas plus que quiconque y a eu droit avant lui. Ce n'est pas quelque chose à quoi on peut s'accoutumer. Ce n'est pas pour rien que les dieux préfèrent écraser la psyché de leur hôte quand ils ne peuvent s'entendre plutôt que de l'ajuster à leur convenance.
— J'en suis navré, dit-il alors qu'Haldor finit de se remettre. Les remèdes les plus efficaces sont rarement les plus agréables.
Il ne connaît pas sa chance. Si déplaisant pour lui, ce n'est rien en comparaison des effets que cette pratique a pu avoir sur d'autres. Le Pontifex fait peu de cas des menaces proférées par le Cardinal de la Mort, doutant de le voir y donner suite. Même lui doit savoir qu'il a peu de chances de retrouver le responsable. Et il a été bien éduqué, dans cette vie au moins : il doit savoir ce qu'il peut ou non se permettre, et les risques qu'il encourt s'il dépasse les bornes.
— Tâche de me prévenir si le problème persiste. J'attendrai de tes nouvelles dans les prochains jours.
Haldor est pressé de le quitter, peut-être par crainte de soins supplémentaires, et il ne le retient pas. Laissé seul, il jette un regard autour de lui, à ces murs à qui rien n'échappe, et se retire à son tour. |
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