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 [Mi-Janvier 553]Les yeux d'une Tarentule [PV Esther]

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Berserker du Kochtcheï

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Message [Mi-Janvier 553]Les yeux d'une Tarentule [PV Esther]   [Mi-Janvier 553]Les yeux d'une Tarentule [PV Esther] EmptyMar 16 Juin - 15:00


Une vérité venait de frapper la jeune femme de plein fouet. C'était un retour à la réalité, dans sa plus cruelle forme. Depuis le début de son service, son Ombre ne s'était pas éloignée les Forêts ombrageuses de Transylvanie, forêts que ses pensées n'avaient pas même quitté depuis son arrivée. La demeure d'Arès ne laissait personne indifférent et la vision macabre qu'il offrait à ses soldats, de chair, de sang, d'os et d'instruments de torture, suscitaient autant de passions que de dégoûts dans leurs psychés humaines. Les crocs destructeurs en étaient d'ailleurs un bel exemple...

Et que dire de plus, quand l'Hypothalamus venait parfaire ce terrible portrait par quelques hurlements de terreur ? Ces sons étaient les plus purs, les plus sincères dans ce Dédale de Chair. Ceux qui venaient du cœur et que l'on n'extirpait que lorsque les cauchemars devenaient subitement réalité...Malgré tout, Liv ne cilla pas. Cela lui rappelait la demeure de Dragan.

Ces derniers mois, la jeune femme avait suivi l'appel du Kochtcheï et celle de sa Lanterne. Avec elle, la Slavonne ne se perdait jamais. Elle savait tout simplement quel était le chemin à prendre. Avoir audience avec le Pontifex aurait relevé d'un certain privilège pour sonder les alentours, à défaut de sentir son mépris monter crescendo en posant ses yeux sur la lie du peuple, mais c'eut été trop demandé. Sa main serra sa cape, lui donnant des airs de Loup solitaire. La Paix leur faisait de l'Ombre et l'un après l'autre, tous ces Berserkers, toutes ces petites âmes attristées perdaient bien vite leur intérêt. Mais peut-être était-elle trop vindicative ? Tout bas, la jeune femme aux cheveux de feu songea que c'était un défaut à dissimuler, plus tard. Oui, il lui faudrait travailler son image.

Soudain, ses lèvres se rapprochèrent d'un étrange objet, non dissimulée par une cape brumeuse qu'elle portait tout autour d'elle, et qui lui donnait des allures de fantôme. Peu importe. Ses chuchotements avouèrent ses intentions...

"Les prisonniers, très cher. Je dois m'intéresser à ce qu'ils savent. Je n'aime pas perdre mon temps."

Aucune réponse. Le temps plana et la jeune femme sut que quelque chose n'allait pas. La lumière de sa torche, blafarde et inquiétante, clignota faiblement dans ses mains afin d'interpeller sa nouvelle Porteuse. Une respiration, une présence faisait osciller la flamme et son goût pour la discrétion. D'un coup, une texture noire et gluante dégoulina à compte-goutte sur le sol depuis le socle de son arme de prédilection, comme l'aurait fait la cire d'une bougie... Liv retint son souffle, plongea son regard dans les flammes et ses présages. Sensible aux attentions, les Lacrimas du Héros venaient de se prononcer.

Y avait-il quelqu'un, non loin d'elle ?

"Il y a quelqu'un ici ? Une âme indiscrète, hm ? Ou alors je me trompe peut-être... N'aie crainte, approche. Je ne crois pas t'avoir déjà rencontré."

Telle une invitation, sa Lumière illumina avec clarté et légèreté les pourtours de sa Cuirasse immaculée. Ce voile désormais levé, la Centurion des Ossements venait de rappeler l'allégeance que le Héros immortel avait faite au dieu de la Guerre. Tout cela, au prix d'une Vie. Une vie, oui. Pour tacher ses mains...

"Alors, qui es-tu, petit homme ? Petite femme ? Ton souffle est si léger...", avoua la Kochtcheï.

Une invitation, pour l'y encourager. Le visage découvert de la jeune femme pouvait être doux, élégant, composé et son allure, farouche. Mais en son for intérieure, ses ambitions et le sang qui tachaient ses mains étaient aussi limpides que les sanglots transparents de l'Hypothalamus. Sa présence ici-même n'était pas un hasard, après tout. Chacun avait son histoire, son passé, son identité propre. Liv ne faisait pas exception à cette règle. Une Luciole dans ces ténèbres, pas moins alléchée par les échos de la Guerre et ses mensonges, voilà ce qu'elle était. Il était temps de porter plus d'attention à ceux qui peuplaient ce sinistre édifice. Haldor n'avait pas été si inintéressant, dans le fond. Ce frère d'armes, quelque fut son identité, méritait son attention.

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Message Re: [Mi-Janvier 553]Les yeux d'une Tarentule [PV Esther]   [Mi-Janvier 553]Les yeux d'une Tarentule [PV Esther] EmptyMer 17 Juin - 11:57

L’Araignée se tenait là, dans un petit coin de plafond, dans un refuge de la grotte des crânes. Petit cocon de sûreté, où elle s’était isolée depuis maintenant plusieurs jours, dans sa posture recroquevillée. Émergeant d’un long rêve, la Tarentule se relevait péniblement, les articulations engourdies. Balayant du regard les recoins obscures de son nid douillé, elle se prit le réflexe de se frotter les bras, contenant un frisson qui la prenait trop souvent ces derniers temps. Ce silence pouvait être pesant, comme maintenant. Heureusement, quelques fois, les environs s’animaient de quelques échauffourées entre soldats de l’armée de la Mort. Enfin, c’était là un passe-temps plus adapté aux brutes qui fourmillaient dans les couloirs du Dédale. Dépassant le seuil de son foyer de fortune, l’enfant se jetait dans le vide, atterrissant en douceur jusqu’au sol. Jadis, sa simple proximité avec ces chiens de guerre suffisaient à l’angoisser. Au milieu de ces prédateurs, elle avait toujours été une proie.

Cependant, avec les années, elle avait gagné en assurance. Cela s’expliquait-il par un gain de puissance ? La sommaire « tranquillité » qui s’était prolongée assez longtemps pour taire l’incessante menace qui planait en ces lieux ? La trouvaille d’un protecteur précieux entre ces murs ? L’amour d’un père qui avait engendré la cathédrale de chair elle-même ? L’ancienneté lui donnant une aura de plus en plus particulière aux yeux des nouvelles recrues ? Un dernier trait qui avait cela d’ironique que son apparence était demeurée la même. Du moins, le pensait-elle tandis que ses prunelles orangées observaient ses mains de couleur cendrée. De sa mémoire, bien des expériences avaient disparu, à commencer par l’expérience de soi.

Était-ce pour cette raison qu’elle explorait par elle-même les artères de cet organisme monumental ? Déparée de l’artifice d’une projection astrale, son corps était vulnérable. Beaucoup de passants pouvaient y voir une proie potentielle. Néanmoins, ils étaient arrêtés par un instinct ineffable. Cette petite fille si chétive renfermait une aura sinistre. Non pas la sienne propre. Mais plutôt, un attachement intime au Dédale. Comme si elle était en quelque sorte une excroissance humanoïde de cet environnement organique qui les oppressaient. La frapper, cela pouvait-il revenir à frapper Velya lui-même ? Certains pouvaient se poser la question.

Le regard creux, une forme d’introspection la travaillait. C’était bien silencieux, aujourd’hui. Plus que d’accoutumée. Était-ce pour cette raison qu’elle s’aventurait loin de son antre, se perdant jusque des domaines qu’il ne lui était pas commun de visiter ? Des hurlements, de se faire entendre. Cris d’agonies qui sont le lot des damnés ayant eu le malheur d’être enfermés dans ces geôles inhumaines. Pouvait-on appeler ces loges des prisons ? On pouvait en douter, eu égard cette réalité qui ne laissait nul témoin pour transmettre l’horreur de la captivité chez les serviteurs d’Arès. Se portant jusqu’au devant d’une « cellule », la petite fille s’accroupissait, observant le spectacle de cet homme torturé, lentement dévoré par les murs organiques de l’hypothalamus. Ce prisonnier implorait son aide.

En réponse, la fille d’Arachné lui renvoyait une nonchalance glaciale. Le regard toujours aussi creux, elle sentait un manque naître en son sein. Ou avait-il toujours été là ? Bientôt, sa vue se faisait plus terne. Une luminosité de plus en plus décrue. En parallèle, une lueur de lui apparaître de plus en plus clairement. La couleur de son essence. Celle de cette âme malmenée. L’Araignée l’observait se faire consumer, lentement, par une maladie bien cruelle. À n’en point douter, ces prisons lui réservaient un sort pire que la mort. Intérieurement, ce spectacle ne lui plaisait pas. Était-ce de l’empathie ? Ou de l’envie ? Sitôt désirait-elle cette existence que la lueur s’éteignait doucement, avant d’entièrement disparaître. À cet instant, ses sens de revenir à la normale. Le corps décharné de cette victime de se montrer désormais inerte. Il avait été libéré.

Quant à savoir où était passée son âme… La Tarentule ne ressentait qu’une unique chose : son sentiment de manque avait disparu. Les serres de sa cuirasse s’étaient relâchées sur son esprit devenu inconscient de cette épée de Damoclès qui la menaçait à tous les instants. Alors, une nouvelle envie remplaçait la première. Cette dernière donnait au carmin de son sang, à la fraîcheur de la chair tout juste désincarnée, un caractère si appétissant que ses crocs s’étaient déjà rapprochés de là sans même s’en être rendu compte. Ceci dit, un battement cardiaque particulier l’arrêta au dernier moment. N’était-elle pas familière de ce rituel ? … Quel rituel ? Se redressant, la perdition se traduisait sur ses traits. Et dans cet entre-deux, Esther perçut une présence, non loin.

S’y dirigeant, elle était de ces papillons de nuit se rapprochant des feux de camp en nuitée, au risque de se brûler les ailes. Une métaphore bien sentie, lorsque l’on considérait la lumière de cette torche qui venait délicatement trouver sa place dans son champ de vision par trop habitué aux ténèbres. À peine arrivait-elle à proximité que la voix de cette étrangère se fit entendre, interpellée par sa présence. L’avait-elle remarquée ? En tous les cas, cette femme l’invitait, et la fillette ne se sentait pas l’humeur d’écouter son instinct de conservation. Aussi se révéla-t-elle à cette personne. Ses prunelles orangées étincelaient doucement dans l’obscurité. La chevelure de jais. La silhouette enfantine. Une robe paysanne. Les pieds nus. La peau cendrée. Une apparence somme toute partagée entre faiblesse et monstruosité. Un entre-deux ambiguë.

– Je ne suis rien de tout ça moi. Juste une petite araignée dans un coin de pièce, lassée de toujours se traîner sur sa toile. C’est pourquoi je suis là. Je m’appelle Esther, et toi ?

Le regard curieux, cette fois, elle ne souriait pas. À vrai dire, elle n’avait pas encore totalement quitté son état d’esprit nébuleux. Pâteuse, elle continuait de s’avancer de quelques pas, pour s’arrêter non très loin de son interlocutrice. Une belle dame, avec un quelque chose de sophistiqué. Un air qu’elle n’avait pas l’habitude de rencontrer ; encore moins ici. Pour autant, ses mains maculées de sang montraient qu’elle était bien à sa place, en cette sombre demeure. Si ses prunelles enfantines s’étaient clairement arrêtées à la vue de ce sang, on ne pouvait y lire aucune peur. Comme si le sang réveillait en elle un sentiment qu’il lui était difficile de bien comprendre. Quelque chose d’indéfinissable. Relevant les yeux vers le visage de cette femme, Esther ne trouvait pas trace de ce sang sur sa mâchoire. N’était-elle pas venue ici se nourrir ? À moins que…

– Tu es venue jouer avec la nourriture ?

Une activité comme une autre, sous ce toit lugubre. Cette idée était loin d’éveiller quelque chose de particulier chez l’enfant. Après tout, c’était là quelque chose de banal. Aussi parlait-elle le plus normalement, sans vraiment réfléchir à ce qu’elle venait chercher dans cette conversation. Juste, elle écoutait son intuition. Au fond, elle sentait bien que cette personne n’était pas exactement comme les autres.
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Message Re: [Mi-Janvier 553]Les yeux d'une Tarentule [PV Esther]   [Mi-Janvier 553]Les yeux d'une Tarentule [PV Esther] EmptyJeu 30 Juil - 3:21
Si la Lanterne éclairait les alentours, la lueur blafarde qui en émanait attirait bien des espèces différentes à sa rencontre. La petite forme frêle d'une petite fille venait d'entrer dans la lumière. Sa peau cendrée et ses yeux orangés faisaient néanmoins d'elle une vision presque cauchemardesque : un semblant d'innocence tacheté dans les braises et les poussières consumées par le feu. Et pourtant, n'était-ce pas vêtue d'une petite robe de paysanne, immaculée et à mille lieux de l'ambiance instauré par l'hypothalamus, que la fillette venait de se présenter ?

A la stupeur, céda une légère confidence.

"...Excuse-moi. Je ne m'attendais pas à voir une jeune fille par ici. Qui plus est, une fille qui semble beaucoup apprécier les araignées."

Son aura n'impressionna guère la Centurion. Les mémoires de son passé lui avaient montré pires visions, et pires ressentiments. Quiconque était la jeune Esther avait su intrigué la Lanterne, ce qui démontrait un certain..."savoir-faire". Une coutume dans une armée. Un certain vécu parmi les siens. Sa présence, bien que dépourvu de tout signe d'allégeance au Seigneur Arès, ne berna pas d'un iota les cheminements simples et logiques de sa réflexion. Il y avait plus à découvrir. Plus à observer. Une enfant ne réagissait jamais bien quand l'adulte se montrait confus et ne suivait pas sa façon de s'exprimer.

Un jeu s'ensuivit : un secret entre elles, et seulement elles. Sur ces hommes qui dorment dans une cellule et jouent la comédie.

"De la nourriture...Tu me fais penser à quelqu'un que je connais, il a tendance à les considérer comme ça, lui aussi. En moins comestible, en revanche. Tu sais, ces hommes n'ont pas toujours été des mouches, après tout." En temps normal, une seule pensée se répétait inlassablement dans l'esprit de la Luciole : "N'y songe pas, pour ne pas te rappeler de ta tour d'ivoire". Pas la moindre seconde, pour ne pas déchanter. Pourquoi la mettait-elle d'ailleurs dans le même sac ? Les sourcils de Liv se froncèrent et sa négation claqua. "En revanche, je ne suis pas une voyeuse, non."

Mieux valait préciser cet état de fait : observer la souffrance de parfaits inconnus n'était pas un passe temps dont elle, Centurion parmi les Centurions, aurait été fier d'entendre dans les rangs afin de seulement pouvoir décrire une passagère dans les forêts obscures de Transylvanie. Cela étant, les rumeurs n'étaient pas à son goût. Elles ne l'avaient jamais été. Tout en passant une main dans ses cheveux, Liv réajusta par la même occasion la portée de ses aveux.

"Je suis venue me renseigner. Voir si l'une de ces personnes aurait pu être intéressantes pour mes recherches. On va dire...Que j'aime que l'on me raconte des histoires." En soit, l'âge importait peu. Il était même probable qu'Esther partage cette passion avec elle et ainsi, un semblant de confiance. Vaine petite manipulation de sa part, pour que la jeune fille ne reste pas un mystère irrésolu. "Parfois, il suffit d'un visage pour trouver un problème et une solution. Mais ce Dédale me perturbe dans sa façon de procéder, à gober les prisonniers de façon inattendue...Quand on n'a pas le fin d'un mot d'un conte, on est obligé d'utiliser son imagination. Et il se trouve que, malheureusement, je préfère les histoires complètes. Pas toi ?"

Pas sur pas, la distance se réduisit à vue d’œil. Bientôt, de ces quelques mètres de sécurité, advint un écart relatif, lequel fut rapidement réduit au néant lorsque sa main se porta sur sa tête dans un geste presque maternelle. Comme pour tenter de "rassurer" la petite créature qui se manifestait devant elle.

"Depuis combien de temps es-tu ici ? Cet endroit ne te fait pas trop peur ?"

Après tout, cet endroit était si tordu qu'elle pouvait très bien n'être qu'une illusion...Un mirage, un souvenir, ou encore un pantin de chair du Dédale.
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Message Re: [Mi-Janvier 553]Les yeux d'une Tarentule [PV Esther]   [Mi-Janvier 553]Les yeux d'une Tarentule [PV Esther] EmptyDim 2 Aoû - 15:30
Balayant l’air devant son visage, les paupières closes et l’air amical, l’Araignée faisait comprendre à son interlocutrice qu’il n’y avait pas de mal à réagir ainsi. En un lieu par où s’appliquait la loi du plus fort, il pouvait être étonnant en effet de trouver des personnes vulnérables. Des femmes. Encore moins des enfants. Sa survie pouvait supposer une forme de miracle. Enfin, sans doute. Ou alors, le Dédale de chair n’était pas si terrible qu’on voulait le croire. Une hypothèse bien misérable, à la considération de l’endroit où ils se trouvaient, quelques cris d’affliction au loin venant traduire l’ambiance macabre de l’Hypothalamus. En tout cas, si les premières remarques de cette femme avaient pu l’amuser, la suite parut bien discordante à ses oreilles. Interpellée, la Tarentule réagissait spontanément.

– Ils n’en sont pas. Je le savais déjà. Pourquoi t’as l’air de penser que je les vois comme ça ?


Une moue commençait à apparaître tandis que sa vis-à-vis lui cracha au visage qu’elle n’était pas une voyeuse. Ses sous-entendus ne lui plaisaient pas. Puis, ils étaient totalement faux, d’abord… C’est sûrement pas ici qu’elle viendrait manger… Elle n’avait jamais appris ça.

Sitôt cette pensée lui traversant l’esprit qu’une impression désagréable lui remontait. Pourquoi ça avait l’air si faux ? Qu’était-elle venue faire ici, déjà ? Une voyeuse ? Mais pas du tout… C’était complètement différent… Elle se baladait juste, quoi ! Rencontrer des personnes ! Parler aux prisonniers ! Un frémissement au niveau de l’œil gauche. Encore cette sale sensation… Pourquoi ne se souvenait-elle pas de sa conversation de tout-à-l’heure avec ce prisonnier ? Pourtant, son nom, son histoire, sa manière d’être… Elle savait tout ça. Elle l’avait forcément entendu quelque part… Mais où ? Et quand, exactement ?

Selon toute vraisemblance, quelque chose dérangeait la fillette, un peu grimaçante, quand bien même elle se faisait violence pour le cacher. Le besoin de se distraire les pensées lui venait. Ce que sa semblable consentit à lui offrir, par ses étranges motivations l’ayant visiblement amenée par ici. Des recherches ? Raconter des histoires ? La frustration de l’expérience inachevée ? Le regret de s’en remettre à l’imagination ? Plus elle parlait, et moins Esther parvenait à s’entendre sur la vision des choses de cette nouvelle venue.

Pour le moment, elle n’exprimerait pas ses désaccords, mutique alors que la distance entre toutes les deux s’évanouissait. Immobile, la fille d’Arachné affichait un sourire de façade, ne s'opposant pas à ce que cette inconnue lui pose la main sur sa tête. Ainsi, elle avait l’air gentille. À ses questions, l’Araignée ne voyait pas vraiment de raison de lui mentir.

– C’est vrai qu’il y a quelques années, j’avais mal au ventre rien qu’à l’idée de sortir de ma cachette… Mais maintenant que le patron veille sur moi, je n’ai plus peur !

Une réponse donnée avec beaucoup d’assurance, signe de la confiance aveugle qu’elle pouvait prêter à ce mystérieux patron. En parallèle, les commentaires de tout à l’heure continuaient de lui trotter dans la tête, participant à la déranger toujours plus.

– Moi, je préfère me reposer sur mon imagination. Vaut souvent mieux ça qu’autre chose, je trouve. Puis, c’est un passe-temps de voyeuse de vouloir tout savoir sur tout.

Disait-elle en gardant ce même sourire ambigu. Était-ce une simple taquinerie ? Ou le signe qu’elle l’avait déjà un peu braquée, justifiant ce petit côté incisif ? Dans la mesure où cette femme se trouvait juste devant, sans doute percerait-elle à jour le subterfuge, pouvant déceler dans son attitude une forme de dérangement, de trouble. Élargissant le sourire, la fillette reprenait.

– Tu n’as pas de nom ?
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Message Re: [Mi-Janvier 553]Les yeux d'une Tarentule [PV Esther]   [Mi-Janvier 553]Les yeux d'une Tarentule [PV Esther] EmptyMar 15 Sep - 0:30
Le discours fluctuait. Vite. Trop vite. Il était difficile de suivre la logique d'un enfant ; tantôt ses mots exagéraient la situation, tantôt ils la minimisaient. Voilà pourquoi Liv était souvent prise au dépourvu devant tant de franc parler. Songeant que ses explications seraient probablement dissonantes ou trop compliquées pour la petite brune à drôle de peau, la Kochtcheï réfléchit à deux fois avant de lever leur quiproquo.

"Eh bien...Ne viens-tu pas de considérer les prisonniers comme un jouet ?"

Liv était confuse. Que cette petite fille soit singulière, la jolie rousse le concevait. Tout dans son apparence trahissait son mal-être, après tout. Néanmoins...Cette conversation n'était pas logique. Pas plus que ses propos. Attentivement, son oreille s'attarda sur le débit de la pipelette. Sous les ordres d'un Cardinal ou d'un Centurion, Esther affirmait ne plus avoir peur...La belle ne put retenir un sourire amusé. Quel aveu dénué de sens. Cette petite araignée était trop confiante, dans sa petite toile. Tant de déchéance ne devait pas la bercer ainsi d'illusions. Au contraire, elle ferait mieux d'en être horrifiée. Elle devait ouvrir les yeux. Le monde était cruel, et le Dédale était bien loin de faire exception. Après tout, l'un des fils d'Arès n'était-il pas la personnification de la Terreur ? Bien vite, ce petit soldat ouvrirait les yeux sur la véritable nature de leur domaine. Le sanctuaire d'Arès était une ombre qui effrayerait rapidement de nouveau la fillette...

La Rage dont souffrait Arès était leur punition. Pour tous.

Moins patiente, son regard se fit plus froid quand l'Arachnide lui posa une question simple...mais tabou tout à la fois.

"...Et pourquoi te donnerais-je mon nom ? Je ne suis même pas sûre de savoir dans quelle Légion tu fais partie..."

Après tout, ses mots n'étaient peut-être pas entièrement les siens, pour une fois. Quelqu'un d'autre l'accompagnait actuellement, Liv sentait sa présence...

Qui était-ce ?

"..."

Liv fronça des sourcils, comme tourmentée par sa question. Il ne fallait pas demander aussi ouvertement et clairement le nom des esprits. Jamais.

"Certains esprits ne veulent pas être appelés par leurs prénoms. Ca nous ferait du mal." Un nom. Leurs noms. Dans son état actuel, les révéler était un tabou. Et le Kochtcheï ne savait pas si elle se contrôlait suffisamment pour se permettre un tel luxe. Ses ancêtres et elle n'avaient pas convenu de révéler quoique ce soit à une petite créature.
"Tu es si jeune...Cet endroit n'est pas fait pour les petites âmes...Pourquoi restes-tu ici ?"

"Pourquoi restes-tu enfermée ?" "Pourquoi subies-tu tout cela, sans broncher ?" Ces voix...Ces questions...Bien vite, la Centurion se sentit toute petite. Fiévreuse. Liv ne pouvait pas lutter. L'instant suivant, la Lanterne chauffa. Son flot boueux et noirâtre continuait à déborder de façon menaçante, les yeux du Héros immortel se mettant eux-même à luire de désespoir, avant de révéler une sclère complètement rougeâtre et irritée, perdue. Ses orbes étaient bredouilles. Hagards...Vides. Une fraction de secondes plus tard, ses orbes bleu grisées analysèrent de nouveau vers leur environnement, puis les alentours, pour finalement adopter un visage terrifié...

Quant à la flamme qui crépitait calmement dans la Lanterne, elle venait de s'éteindre...

"Que...Que fais-tu là, petite fille ? Pourquoi tu ne vois pas qu'on t'utilise ?...Pourquoi restes-tu planter ici ? Tu dois fuir...fuir...Pour ta sécurité..."

Cette petite fille... Était-elle prisonnière ? Sans prévenir, les lèvres de la jeune femme tremblèrent. Soudainement, ses mains agrippèrent les épaules de la fillette. Sa poigne en fut presque masculine à se montrer ainsi brusque, et la détresse dans les yeux de la jeune femme aurait pu d'ailleurs effrayer sa sœur d'armes...

"TU M'ENTENDS ?! TU DOIS FUIR ! MAINTENANT !"

Ces ordres venaient assurément d'un soldat. Un soldat familier avec le Dédale, mais craintif vis-à-vis de ce dernier...Etait-il mort dans sa prison ? Qui était-ce ? En tous les cas, son âme était là, sous les yeux d'Esther. Inquiet, ses yeux exorbités ne se détachèrent pas un seul instant de la fillette.

Ah... Brave petite. Elle ne devait pas s'inquiéter pour lui : il la suivrait juste après sa fuite.

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Message Re: [Mi-Janvier 553]Les yeux d'une Tarentule [PV Esther]   [Mi-Janvier 553]Les yeux d'une Tarentule [PV Esther] EmptyVen 27 Nov - 17:21
– Parce que c’est ce qu’ils font tous ici !

Décidément, il était fastidieux de bien se faire comprendre de cette nouvelle venue. Encore que son raisonnement tenait la route. Mais elle se trompait, et la fillette tenait à lui montrer. Quant à savoir pour quelle raison ça paraissait si important à ses yeux… Non… elle-même ne voulait pas y penser. Et le sourire de son interlocutrice n’aidait pas à la mettre à l’aise. Qu’est-ce que c’était que ça ? Se moquait-elle ? Lorsque les yeux de cette femme se firent plus glaciaux, la chair de l’Araignée se crispa. Quelle était cette impression ? Ce pressentiment ? Progressivement, de perdre en confiance, davantage sur ses gardes.

– Je suis…

La suivante du Cardinal de la Mort voulut répondre à sa question. L’informer sur le nom de son protecteur. Se présenter. Cependant, quelque chose dans l’attitude de Liv l’arrêta. Quelle était donc cette foutue impression… Qu’elle lui demande la raison de sa présence, cet interrogatoire l’amenait à s’enfermer de plus en plus dans le silence. Et puis, elle la menait sur des sujets de quoi éveiller le malaise. Pourquoi rester ici… Une question lourde de sens, ayant si souvent fait trembler sa fragile existence. Pourquoi…

Le visage crispé, Esther remarqua que sa vis-à-vis devenait plus chancelante. Un mal la rongeait et faisait ployer son corps. Non… son esprit n’était pas épargné.

– Tu… Tu vas bien ?

Demanda-t-elle, dans un murmure craintif qui n’osait pas vraiment s’affirmer. Il fallait que la lanterne dans sa main consume quelque chose d’invisible pour que la Tarentule fasse enfin un pas en arrière, alarmée par le changement qui venait d’advenir. Qu’est-ce qu’il lui arrivait ? Cette transformation… Comme si, en face d’elle, se tenait une autre personne… plus dangereuse. Le silence de la lanterne eut l’effet de lui glacer le sang. Que venait-il de se passer ? Fuir…

– Je… Quoi ?

Prise de court, elle ne comprenait pas les mots de cette personnes. Quelqu’un l’utilisait ? S’échapper pour sa sécurité ? Dans un tressaillement, sa silhouette fébrile se voyait attrapée par cette inconnue folle-à-lier. Enfermée dans sa poigne, une lueur de terreur brillait derrière ses prunelles orangées. Le regard de cette femme… Puis ce cri. Cet ordre brutal.

Sitôt, de s’arracher à la prise de cette démone, maladroitement. Se précipitant en arrière, elle tomba par terre, avant de se relever de manière disgracieuse. La mort était à ses trousses, et bien consciente de cet état de fait, la Tarentule fuyait de toutes ses forces. Cette sensation d’être réduite en proie… elle la connaissait. Dans son esprit, de visualiser des scènes jusqu’alors disparues de son esprit. La plante de ses pieds, écorchée par les ronces au sol. Ses pieds nus, meurtris par les racines de la forêt. Ses pas, de la mener vers les ombres, là où elle ne serait vue de cette prédatrice invisible. Cette sensation, que peu importe ses efforts, celle qui la chassait se trouvait toujours à ses basques.

– Non… Non… Pas encore…

Bientôt, la fillette se perdit dans ce labyrinthe de chair. Essoufflée, elle chercha désespérément une cachette, n’importe quoi. Non loin, se trouvait une mare de sang, comme on pouvait souvent en croiser. Instinctivement, de se plonger dedans, pour tromper le flair de l’animal qui la pourchassait. Puis, sa silhouette chétive, de se traîner vers une paroi, là où des formes humanoïdes gardaient les lieux. Des squelettes appartenant à cette prison elle-même, derrière quoi elle se cacha. Haletante, elle prenait sur elle pour se retenir de trahir sa présence par son souffle. Était-elle parvenue à lui échapper ?
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