[Début mars 553] Ça va faire mal !

Il était resté en retrait alors que les autres esclaves s’étaient jetés dans la mêlée. Après tout, il devait rester quelqu’un en plus, une ombre supplémentaire à affronter et ce combat serait le sien. Il espérait ne pas avoir trop longtemps à attendre car l’adrénaline dans son sang l’excitait de plus en plus et la chair couvrant les immondes cicatrices sur son visage commençait elle aussi, à bouger en rythme avec les pulsations cardiaques frénétique de Paulo. Il ne le vit pas venir et les premiers coups vinrent le frapper avec violence, pourtant, celui qui les avaient porter pourrait sentir deux choses. Premièrement, bien qu’il n’eût pas d’armure sur le dos, son corps semblait protégé par une forme étrange de protection. De l’autre, la peau de cet homme et sûrement ses os étaient bien plus renforcé que pour un individu normal. Ainsi, il ne peut vraiment réagir à l’attaque cosmique qui suivit et se releva doucement mais sûrement des débris qui c’était amassé sur lui. Un sourire mauvais sur le visage il fit volt-face vers Xanathos qui pourrait alors enfin contempler le visage de son adversaire :



« - Oh, je te reconnais toi ! Tu étais avec le maître ! Pourquoi es-ce que tu nous cognes dessus connard ? Arrête ton char et va défoncer le chevalier d’or et la pouffiasse ! À moins que… oui, t’as changé de camp, comme un rat qui a senti le bateau coulé ? Tssss, sac à merde, après que le maître ait fait tant pour toi ! »

Les plaques de chairs s’agitent sur son visage, comme s’il s’agissait de vers grouillant sur sa peau ou bien de sa peau elle-même doté d’une conscience propre. Mais il ne se démonte pas et sort l’épée qu’il avait dans son dos. Cette dernière, non pas faite de métal, semble être faite de… sa peau ? Et doté de la même vie que celle de l’homme qui fait face à Xanathos. Alors c’est à son tour de se défendre et il frappe l’air de son arme, envoyant des sortes de lame d’air vivante droit vers le chevalier d’Athéna. Puis, dans le même mouvement, vient planter son arme dans le sol et de sous la terre, viendra son attaque suivante. Des tentacules de chair viendront s’écraser et fouetter le futur phénix. Ce dernier devra faire preuve de volonté et plus que jamais, faire briller sa flamme s’il veut survivre à cet affrontement. Après tout, n’est-il pas là pour montrer sa fidélité envers la déesse. Mais… il serait si facile de retourner auprès de ses premiers alliés pour s’éviter cette épreuve !

Un rictus mauvais apparu sur le visage déformé par la chair boursouflé du guerrier qui faisait face à Xanathos. La réponse de ce dernier sur les marionnettes semblait l’amuser. Visiblement, ce destin il semblait le voir autrement. Mais à la façon dont il tenait son épée, il était près à recevoir la suite de l’attaque du chevalier d’Athéna. Il en faudrait beaucoup pour le prendre par surprise maintenant qu’il était bien campé sur ses deux pieds. Il esquiva rapidement les coups de ce dernier et porta son épée à la rencontre du poing de Xanathos et ce dernier rebondit alors sur le plat de la lame de chair. Notamment le moment grossier où il chercha à lui attraper les oreilles, ses dernières bougèrent d’une étrange façon, privant le chevalier de sa prise et son genou ne rencontra alors que de l’air. Mais il était vulnérable pour son attaque cosmique, qui le frappa de plein fouet. Mais la force de cette attaque avait été amoindrie, rien d’insurmontable pour l’esclave au collier d’argent qui l’encaissa sans broncher. Il porta ses mains devant lui, serra les dents et laissa une large traîné dans la terre quand il fut projeté vers l’arrière.

« - Oh oui, tu vas sûrement crever comme une merde. Fallait choisir le bon camp, trou du cul ! »

Et il joint le geste à la parole, levant son bras, majeur dressé vers Xanathos. Ce dernier alors pourrait sentir une sensation étrange le prendre au corps. Comme s’il était en feu. Plutôt, comme si son sang était en feu et qu’il ne pouvait rien faire contre cette douleur si vive que peu d’homme pourrait la supporter sans avoir envie de s’arracher la peau. Le Cosmos de l’ombre continua de monter et il avait sûrement jadis était plus pur, plus noble. Il avait embrassé la corruption à bras ouvert et son âme ainsi que son cosmos en avaient été souillés à jamais. Et de ce miasme, l’ancien chevalier d’argent pourrait voir naître un monstre, une forme représentant quelque chose qu’il était le seul à pouvoir voir, le seul à pouvoir comprendre : une incarnation de ses peurs, amalgames de ses cauchemars et de ses horreurs personnels. Il pourrait juste sentir le parasite prendre son due dans son cosmos avant que ne vienne l’attaque suivante…

Cette fois, la vague de cosmos gagna en intensité encore, avant d’être envoyé droit sur Xanathos. Balayé par elle, s’il ne faisait rien, il pourrait sentir son corps tordu, disloqué, déformé pendant un instant plus bref que le clignement d’un œil, avant de reprendre sa forme originelle, mais, le mal était fait et doucement mais sûrement, le venin se glissait sous la chair !

Les poings du chevalier d’Athéna ne firent pas de dommage à son adversaire. Ces derniers semblaient être absorbés par sa chair qui se modèle et s’adapte. S’enfonçant, s’entourant et se renforçant au rythme des différents coups. Mais à aucun moment, il n’aura réussi à toucher autre chose que de la peau inutile chez son adversaire. Et vient la gerbe de flammes...

Cette dernière explosa soudain, plus forte, plus violente que ce que le chevalier de bronze aurait pu faire seul. Des flammes qui viendraient recouvrir le corps de Xanathos sans le brûler, comme s’il faisait parti d’elles et qu’elles faisaient partie de lui. Le cosmos de flamme fit reculer l’homme de Narsès, il ne comprenait pas vraiment ce qui venait de se passer et ce à quoi il venait d’assister. Juste que ce n’était pas bon pour lui. Le pire était à venir. Rapidement, ses hurlements se firent entendre dans le combat quand les flammes entrèrent en contact avec sa peau, dévorant ses chairs mais pas seulement. C’était plutôt là le cosmos qui le protégeait ou l’expérience qu’il avait été fait sur lui. Des plaques de peau tombants, mortes, comme autant de parasites qu’on lui avait arraché. Laissant ses vêtements ravagés par les flammes, se mélangeant à la peau déjà atrocement mutilée. L’armure du phénix venait de protéger son nouveau porteur…

La douleur était visible sur son visage déformé. Mais aucune trace de peur ou d’envie de fuir. On lui avait retiré toute notion de peur ou de préservation. Il était là pour combattre, pour mourir et il n’avait plus le choix depuis longtemps. Il recommença ce qu’il avait fait précédemment. Frappant l’air de son arme. Puis, une fois ces filaments de chairs dirigés vers son adversaire, il plante son épée dans le sol pour ses tentacules de chair viennent écraser la volonté enflammée de son adversaire.

Citation :

Xanathos ne subit plus le malus érosion, de plus, il récupère 200 HP grâce à l’arrivée de l’armure du phénix. Son adversaire ne subit plus le malus hérétique, mais il subit le malus érosion.

Le visage déformé par un mélange abject de haine et de colère, l’homme reçu l’assaut du nouveau chevalier de bronze. Sa peau supplémentaire, du moins, ce qu’il en restait, vient le protéger de l’attaquer, se déplaçant pour amortir les coups. Ce n’était pas aussi efficace que ce qu’elle avait fait précédemment, mais le résultat était là. Il eut juste le temps de placer ses bras devant lui pour éviter que les flammes ne le dévorent trop, mais l’attaque le frappa de plein fouet. Un hurlement de douleur, un visage encore plus déformé. Il venait d’être frappé par le cosmos sans rien pour le protéger. Mais sa haine était trop forte pour qu’il ne tombe maintenant. Déjà, il commençait à rappeler son cosmos et à l’appeler. Il dépassa rapidement la frontière du septième sens…

« - Mais tu es vraiment trop con ! Je suis pas un garde de Narsès. J’étais son prisonnier, je suis devenu sa chose et j’ai obtenu ce pouvoir grâce à ça ! J’espère que ce sale petit enculé est mort, et qu’il a couiné comme une chienne en mourant. La seule chose qu’il ait jamais fait de bien, c’est de me donner ce pouvoir ! Pose toi les bonnes questions, utilise tes deux neurones pour arriver à quelque chose, connard ! Tu devrais pouvoir tirer toutes les réponses tout seul. Le fait que tu te branles sur le nom de cette pute d’Athéna avec tant de conviction en dit long sur toi ! »

Dans un hurlement obscène, de nouvelles insultes dont il était en train d’agonir son opposant, l’homme à la peau vivant se jeta sur son adversaire, lame au clair, près à frapper. Sa chair continuait de brûler. Il n’en avait plus pour longtemps et il n’était pas du genre à se rendre. Une fois arrivé devant le chevalier de Bronze, il feinta de son épée, avant de bouger à la dernière minute pour laisser une petite estafilade sur les parties non protégées par l’armure du chevalier de bronze. Ce dernier pourrait alors sentir son sang le brûler comme de l’acide. Puis, l’esclave de projeter sa tête en arrière, la peau de son visage de se déformer et de prendre l’aspect d’une trompe, comme un éléphant ou un moustique, son visage de gonfler sous l’effet du cosmos et un liquide immonde mais corrosif d’être craché au visage du phénix…,

L’orgueil souvent, est ce qui conduit les plus braves à la mort. Après son attaque et s’être gorgé de ton sang, il s’était avancé vers ton corps inerte pour planter sa lame dans ta nuque, séparer ainsi ta tête de ton corps et s’assurer la victoire. Mais c’était sans compter l’armure du phénix et son cosmos qui transcende même la mort. Il recula, les bras devant son visage, son épée pour le protéger, mais trop tard. Mais c’était trop tard pour lui, il ne peut rien faire de plus, si ce n’est d’être frappé par les flammes du phénix. Ces dernières le firent décoller du sol, consumé par le torrent ardent, seul un hurlement de douleur, peut être rire, purent être entendu alors que les flammes vinrent libérer cette âme de ses tourments. Son épée fut la première à se consumer, criant elle-même, hymne aux horreurs qui l’avait vu naître. Puis, celui qui avait été un oracle jadis de suivre. Pour finir par retomber sur le sol, un sourire sur le visage, libre et soulagé…