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 [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène

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Message [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène   [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène EmptyVen 27 Nov - 21:04
Ce n'est pas cette arène que j'utilise d'ordinaire. Car ici c'est le domaine de la Guerre, alors que j'appartiens à la Pestilence. Mais... Depuis que Mé... que Zelislaw m'a mis à terre, j'ai décidé d'un entraînement un peu particulier. Qui recréera les conditions les plus proches possibles de celles qui m'ont fait défaut. Au pire, qu'est-ce que ça peut bien faire ? La Cuirasse de Guerre n'est pas portée, tout comme celle de Famine à ce jour, et le Pontifex ainsi que la Mort sont à Camelot. S'il y a bien un moment pour utiliser l'arène, c'est maintenant.

Alors je m'avance dans les couloirs, avec une assurance que je ne sais pas d'où je tire. J'aurais pu solliciter mon Cardinal, lui demander de recréer cette sale bête, mais je ne le souhaite pas. Je n'ai pas peur, je me dis juste qu'il vaut mieux me présenter à lui quand j'aurais fait quelques progrès de plus. Lui montrer d'une certaine façon que je suis capable de réfléchir par moi-même, de me créer la difficulté adéquate pour m'améliorer sans qu'il me tienne par la main. Après tout, comme il aime à dire... il n'est pas mon père. j'esquisse un sourire à cette pensée, rapidement effacé par la concentration.

Je pousse les portes de ce qui tient lieu d'armurerie et des têtes se lèvent. Je vois sur les visages de l'agacement. De la surprise. Plus rarement, quelque chose qui ressemble à de l'admiration. Du défi. Tout un panel d'émotions suivant à qui appartient l'expression qui s'affiche.

"Aelinor... Tu ne devrais pas te reposer ?"

La voix est neutre, proche. Un jeune homme que j'égalais au début, que j'ai battu plusieurs fois depuis. Qui sait qu'il a beaucoup à apprendre lui aussi, avant de devenir un soldat précieux des armées d'Arès. Mais qui en veut.

"Je me sens mieux. Assez en forme pour en découdre.
-Tu es sûr ?
-Oui pourquoi ? Combien de temps me suis-je reposé ?"

Une question que j'ai omis de poser jusque-là. J'ai croisé peu de monde pour venir, mais j'aurais pu. A cette femme discrète qui s'occupe de temps en temps de la lessive. A ces préposés aux cuisines qu'on n'aperçoit généralement qu'aux heures de repas. Aux gardes à l'entrée de l'arène qu'on prévient quand la situation dégénère vraiment.

"Une seule journée."

Je hausse un sourcil. Effectivement, c'est peu. Du moins, selon les standards des Dormeurs. Mais j'ai dit la vérité quand j'ai déclaré me sentir mieux. Mes plaies sont toutes refermées. Pas de douleur. C'est dans ces moments-là que je me rends compte que je suis un Éveillé, un sur-homme d'une certaine façon. C'est dans ces moments-là que je me rends compte que lorsque j'ai soigné Akir -vaguement-, j'étais complètement démuni, vulnérable. Je peux mesurer mon avancée d'une certaine façon. Et je ne dois surtout pas l'oublier.

Je frappe mon poing contre la paume opposée et les regarde tous en m'avançant un peu plus dans la pièce.

"Bon, qui veut en découdre ? Il me faut un maximum d'adversaires. Je veux que vous soyez comme ces ronces vivantes du Cardinal ! Des volontaires ?"

Ouais, commençons léger. Un échauffement d'une douzaine d'hommes à peu près.
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Message Re: [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène   [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène EmptySam 28 Nov - 21:53

Nous voilà à échanger coups sur coups pendant une heure. Deux. Plus ? J'en prends, j'en donne et eux de même. Sans le Jij. Comparés au Cardinal, ils sont lents et directs, alors le but ici est plutôt de tester mon endurance, de parvenir à tous les voir, de gérer toute une variété de styles de combat en un seul. J'arrive à en mettre à terre, mais les autres me font barrière pour leur laisser le temps de souffler avant de se relever. Peu à peu, comme avec la plante de Zelislaw, je commence à trouver des parades. A adopter cette danse non-létale qui me propulse en haut, en bas, me plie et me déploie. Je parviens à une certaine économie de mouvements à mesure que je m'habitue.
Un lent sourire étire mes lèvres quand je finis par en assommer qui ne se relève plus -pas mort, je vois son torse continuer de se soulever, mais bien sonné. Je ne peux pas les rassembler et faire un nœud, alors je vais mettre un tout petit peu plus de force dans mes assauts, les abattre l'un après l'autre, toujours en mouvements. Jusqu'à ce qu'ils y restent. Jusqu'à ce que les forces leur manquent.

Lorsque c'est le cas, je reprends mon souffle. Je suis en sueur. La prochaine fois il faudra arriver à ce résultat plus vite, sans perdre autant d'énergie. Je le sais. C'est une première étape. Mais je refuse de me reposer sur mes lauriers. Pas après ce qu'il s'est passé la veille.

Bon prince, j'en attrape un et le ramène à l'abri, hors de l'arène. Je fais pareil avec un second. Le troisième profite du fait que je le porte sur mes épaules pour essayer de m'étrangler. Déséquilibré un instant et mes réflexes prenant le dessus, je me penche vers l'arrière et attends qu'il glisse pour fléchir les jambes et m'écraser sur lui avec force, un méchant bruit d'os résonnant dans la manœuvre. Le pauvre type pousse un râle douloureux et lève les mains en signe de reddition aussitôt.

"Bien tenté... Très bien même... Je retiens la leçon. Héhéhé..."

Le danger peut venir de partout au Dédale. Des ennemis comme des alliés. Des murs. Du plafond. D'un Cardinal échaudé. Alors cette fois je ramasse l'homme qui m'adresse un sourire ensanglanté en le traînant au sol par un bras. Je ne veux pas être sadique et l'amène en sûreté avec les autres, mais je fais bien en sorte de n'offrir aucune prise cette fois pour un coup en traître.

"Bien ! Qu'est-ce qu'on a d'autre ?"

Je lance à la cantonade à ceux qui sont restés dans les gradins, dans les coulisses actionner les grilles, assurer le suivi des blessés. En l'absence de Guerre il me semble qu'il n'y a pas vraiment 1 responsable des arènes, mais ils doivent bien savoir ce qui s'y cache, non ?

"Comment ça, ce qu'on a d'autre ?
-Ce qu'il y a dans les cachots. Dans les cages. C'est bien les Berserkers qui tenaient le Colisée à Rome, non ? Vous n'allez pas me faire croire qu'avec les bestiaux au-dehors, personne n'a capturé quoi que ce soit pour s'entraîner dessus ?"

Plusieurs regards s'allument, intéressés. L'heure n'est pas au repos, pas pour moi. Il faut que je me confronte à plus dangereux. Quelque chose du niveau d'un Kochtcheï par exemple. L'un des gardes me fait signe et m'emmène alors dans les couloirs un peu plus sombre de l'arène. Ici, on entend que ça grogne, que ça cogne, on voit des yeux luisants, des fourrures hérissées, des cornes, des griffes, des crocs. Le bestiaire m'est ouvert alors je prends mon temps pour examiner le prochain truc qui va essayer de me tuer. Mon regard tombe sur un animal déjà vu. Une sorte de cerf, plus gros, plus effrayant. Rapide sans doute. Avec des crocs. Cette chose, je l'ai vue morte. Velizara l'avait traquée. A mon tour.

Le soldat s'assure que je suis certain de mon choix puis commence les préparatifs. Des bêtes comme celles-là, les simples Éveillés du Dédale ont bien du mal à les maîtriser. Alors il existe un mécanisme simple pour les diriger. Des cloisons se lèvent, d'autres descendent. Un chemin unique est tracé, barrant les issues extérieures pour ne plus diriger que vers l'arène. Avec un système de chaînes, de contrepoids de grille. Les gars peuvent ainsi rester entier tout envoyant l'enfer sur ceux qui le demandent.

Je vais me placer au centre de la surface du spectacle, face à la grille. Jambes fléchies, muscles chauds, les bras à mi-chemin entre la garde et une posture offensive.

"Lâchez l'animal !"

L'ordre est relayé, confirmé. J'entends des rouages qui s'activent, je vois la grille se lever. Et j'attends de voir mon adversaire sortir de l'ombre. Non, je dois arrêter d'attendre. Prendre l'initiative. Mes gantelets aux poings, j'arme mon bras et fonce en direction de la chose qui vient à ma rencontre.

Spoiler:

Le "cerf" se rue bois en avant et bondit de côté, je fais de même dans le sens opposé avant de me faire accrocher. Cette chose a l'air tout droit sorti d'un conte pour faire peur aux enfants mais je n'ai pas le temps de m'attarder sur son apparence. Furieuse probablement d'être restée enfermée si longtemps, affamée peut-être, la créature a décidé que j'avais l'air appétissant. Ou qu'elle ne voulait pas me laisser le loisir de la découper en tranches, au choix.
Plus rapide que les hommes d'avant, je dois faire bien attention à mes appuis cette fois. J'esquive un autre coup de cornes, reçois une ruade juste après dans les côtes, arrête un coup de dents de justesse. Cette chose semble herbivore avec la gueule d'un loup !

Je parviens à la faire reculer et roule pour éviter une nouvelle tentative. Rouler, rouler, rouler, jusqu'à arriver contre un mur et m'en servir d'appui pour partir en sens inverse, bousculer ses pattes comme un jeu de quilles et me relever dans la foulée. La bête fuit instinctivement. Elle a rencontré de la résistance, reste sur ses gardes. Je fais pareil, l'étudie. Nous nous tournons autour.

Ne pas la tuer. Ne pas la brûler vive. J'en viens à me demander quel est le combat le plus difficile.
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Message Re: [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène   [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène EmptyDim 29 Nov - 20:33
Certains des corniauds se mettent à crier tout autour. J'entends des blagues, de l'ironie, ou de simples interjections destinées à exciter la bête. Parce que c'est évidemment bien plus amusant quand elle essaie de me charger que quand elle me regarde et s'éloigne.

Je me prends au jeu et décide de la titiller moi aussi. Par à-coups je fais quelques pas brusques en avant, juste le temps de voir un sursaut, un pas en arrière, d'entendre un grondement. Je lui laisse croire que j'ai peur, je recule un peu. Le cerf reprend un peu confiance et commence alors à charger, jusqu'à ce que je grogne à mon tour et le stoppe dans son élan. Il n'y a rien de plus que des postures d'intimidation, des borborygmes, deux animaux face à face. C'est bien beau toute cette histoire, mais si je ne le tue pas, qu'est-ce que j'en fais de cette bestiole ?

Le silence finit par s'installer, de même que l'ennui. Il va donc falloir que je l'attrape. Que le maîtrise pour le remettre dans sa cage.

Je m'approche doucement, pas après pas. Il recule. Recule. Recule toujours. Je finis par charger franchement et lui par fuir de même, dans une course-poursuite qui n'a plus grand-chose de crédible. C'est le moment d'être créatif donc.

Sauter. Courir. Murs.

J'avais remarqué que Zelislaw ne se prive pas pour améliorer ses aptitudes naturelles par des touches de cosmos infimes envoyées dans son corps -tout du moins, c'est ainsi que j'ai interprété ce que j'ai vu. C'est le moment d'essayer. Sans m'arrêter de poursuivre le cerf, je me visualise et me concentre sur mes jambes. Il faut que j'aille plus vite, comme si j'étais plus léger. Il faut que je sois plus cerf que ce cerf. Capable de virer au dernier moment, de...

"Wow !"

Je crois que j'ai tellement bien visualisé que j'ai décollé du sol et me suis presque écrasé contre le mur 10 mètres plus loin. L'un de mes gantelets a même creusé des sillons dans la pierre tandis que je freinais mon élan. J'ai juste le temps de le retirer que je sens quelque chose de pointu s'enfoncer dans mes reins. La sale bête m'a chargé ! Mais je ne vais pas le laisser gagner l'escarmouche aussi facilement. Je l'empêche de battre en retraite en gardant l'un de ses bois dans mon poing, dans ma chair. Le voilà qui me traîne sur le sol, tête baissée à cause de mon poids et ruant dans tous les sens.
J'espère que cette chose n'est pas empoisonnée, parce qu'elle me laboure les muscles comme une charrue en train de creuser un sillon dans le sol. Mais je tiens bien, je fais même en sorte d'accentuer encore plus la masse qu'il doit supporter. Il finit par s'arrêter de ruer et je l'entends grogner, souffler. Je ne suis pas dupe pour autant : juste à titre expérimental, je desserre légèrement ma prise et le voilà qui recommence à s'agiter. Je coupe court à son élan. La prochaine étape va être délicate, mais maintenant que je le tiens je ne lâche plus.

Je déplace ma main la plus libre vers sa tête, sur sa "nuque". Il essaie de mordre et je vois des filets de bave couler, mais il ne peut pas m'atteindre. Alors je le force à ployer un peu plus. Les pattes avant, il se retrouve à genoux. Je vois les deux autres gratter frénétiquement le sol. Je verrouille ce bras-là juste à l'arrière de son crâne, autour de sa gorge, comme si j'allais essayer de l'étouffer, puis commence libérer ma chair de son bois, à me retourner pour lui faire face. Je serre les dents tandis qu'il tente à nouveau sa chance, et je serre aussi ma prise, l'asphyxiant à demi. Quand finalement je termine cette manœuvre, je constate l'énorme flaque de sang que j'ai laissé et j'espère ne pas m'évanouir -il en profiterait, le salaud. Je regarde l’œil le plus proche, la mâchoire qui s'ouvre, puis claque, dans l'espoir de m'arracher encore quelques lambeaux.

"Je te lâche plus, petit père. J'ai gagné."

Et alors, complètement fou, je relâche ma poigne partiellement sur son cou et saute sur son dos. Ni une ni deux, il se relève et se met à sa cabrer furieusement tandis que j'improvise un rodéo tacheté de rouge. La bête braie, tente même de se projeter contre le mur pour m'éjecter de mon siège, se laisse tomber au sol pour rouler. Je mémorise ces façons de faire, je dois dire qu'il y a de bonnes idées dans le lot. J'ai mal partout. J'ai eu mon lot de râles douloureux. Et enfin le cerf s'affaisse sur ses quatre pattes, vidé de ses forces. Dans le cas où ce serait une ruse, comme précédemment je laisse un peu de mou dans mes appuis sans pour autant le lâcher. Il ne réagit pas plus. Vaincu.

Alors j'en profite pour descendre de son dos et je le tire cette fois vers moi. Je le force à se relever, à marcher. Je lui fais baisser la tête tout en l'amenant là je veux, c'est-à-dire vers les grilles de sortie, vers sa cage. Au moment de le lâcher complètement pour l'y pousser, je sens une dizaine de crocs me transpercer l'avant-bras dans la pénombre, mais je me retiens de hurler. C'est moi le prédateur. C'est moi qui ai gagné.

Et ma présence écrasante a dû lui faire comprendre, car il finit par rouvrir les mâchoires et reculer en boitant. La grille s'abaisse. J'entends les hommes annoncer ma victoire et quelques applaudissements.

Je retourne vers la lumière, le sang coulant le long de ma jambe, entre autres. Aussitôt je fais appelle à l'entité pour cautériser tout ça, et bon sang j'ai envie de pleurer de douleur, mais je me retiens encore une fois. Certains des gars ont les yeux brillants de sadisme.

"Tu veux une autre bête ?
-C'est bon pour aujourd'hui."
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Message Re: [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène   [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène EmptyMar 1 Déc - 15:47
Un nouveau jour, un nouveau défi.

Aujourd'hui j'ai décidé de me frotter à un carnivore. En y réfléchissant, je me dis que le cerf avec ses larges crocs l'était aussi, mais là je parle d'un vrai carnivore, qui devrait l'être même sans sa forme "normale". Une bête taillée pour tuer, haut placée dans la chaîne alimentaire. Dans ce combat, je sais d'avance que mon poids et ma taille ne serviront à rien. Il y aura du muscle et de la hargne en face. Il y aura du sang.

"Lâchez-le."

A mon signal, les grilles se lèvent et le silence se fait, mais rien ne semble se passer. Comme moi, les corniauds attendent de voir le monstre sortir de son antre, mais force est de constater que les choses ne se déroulent pas exactement comme prévu. Je me rapproche par à-coups, tout en restant hors de portée d'un bond-surprise ou quelque chose du même ordre. On ne voit pas dans l'obscurité de la grille si la bête refuse de sortir ou si quelque chose l'en empêche, alors je demande par quelques signes aux responsables du mécanisme.

"Il est juste à la sortie. Juste hors de portée de nos lances. On peut pas le pousser plus. Va falloir aller le chercher."

Je soupire. Je pourrais me ruer dessus comme je l'ai fait pour le cerf, mais je sais que la résistance ne sera pas la même. Celui-là possède des griffes à la place des sabots, et plus d'agilité. Je me ferais simplement déchiqueter si je tente la même approche. Et je ne dois toujours pas utiliser l'Onde, bien ma veine. Alors j'avale doucement la distance qui nous sépare, sans geste brusque. Je commence à percevoir son grondement. Le reflet de la lumière dans ses yeux. La forme de ses muscles ramassés sur eux-mêmes. Je me stoppe avant de me laisser amadouer par la majesté de l'animal. Il va bouger d'une seconde à l'autre. Et je suis sur son chemin.

J'ai peut-être une idée pour le faire bouger plus vite. Je fléchis une jambe, lentement, ramasse une poignée de sable. Mais alors que je vais lui jeter dessus, il s'élance, beaucoup trop vite.

[Mi-mars 553] Entrer dans l'arène Tumblr_omooxo0BsN1w5kea7o2_500

D'instinct je me jette au sol et effectue une roulade de côté, juste le temps de voir quatre sillons creusés à l'endroit où je me trouvais juste avant. Le fauve cherche à m'attraper comme une souris, me ballotte entre ses pattes au fil des esquives. J'arrive à bloquer une patte, que je dois instantanément relâcher pour faire obstacle à sa gueule dirigée vers ma gorge.

Je trouve alors une ouverture en insufflant juste un peu d'énergie dans mes bras pour le repousser loin et fort. Il me rugit dessus tandis que je constate les dégâts : une seule escarmouche et il a déjà tracé des lignes de sang sur mon torse, mordu dans mon avant-bras et arraché un morceau de viande dont je ne souhaite pas connaître la provenance exacte.

On va pas être copains lui et moi.
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Message Re: [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène   [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène EmptyJeu 3 Déc - 14:29
Aelinor.

Je peux presque sentir le regard sévère du génie sur ma personne, à qui j'ai fait promettre de ne pas intervenir pendant le combat. Enfin "promettre" est probablement un mot erroné dans cette situation. Je sais qu'il va s'abstenir, au moins jusqu'à ce que je sois incapable de bouger ou me défendre tout seul. Alors je vais faire en sorte que cela n'arrive pas, autant pour mon orgueil que pour le respect de la consigne, pour la liberté relative promise à la fin et pour que le Jij demeure conciliant quand je m'entraîne sans lui. J'ai fini par comprendre que l'exclusivité qu'il me demande est un signe de confiance et d'attachement à la fois. Un peu particulier.

Toujours est-il que cela n'arrange pas mes affaires avec le félin face à moi. La grille refermée derrière lui, il ne peut plus se cacher, mais il est prudent. Il économise le moindre geste, guette les faiblesses que je pourrais montrer, et son grondement est sans doute supposé me dissuader de faire le moindre mouvement brusque. Alors il faut que je réfléchisse à une façon créative de m'imposer. Jusque-là j'ai utilisé mon cosmos par touches pour augmenter ma vitesse ou ma force. J'ai utilisé mon poids et mes réflexes. Je me suis servi des gantelets et de l'épée rangée pour grimper, agripper ou repousser un adversaire. Mais lui semble me surpasser dans tous ces domaines. Ou en donne l'impression en tout cas.

Je viens d'avoir une idée qui me fait sourire. Ce serait culotté, mais si cela fonctionne... Je suis là pour tester des choses après tout.

Lentement je baisse ma garde, me redresse de toute ma hauteur et la bête se fige en me voyant faire. Malgré le sang qui me recouvre, on dirait qu'elle a senti le changement. Quelque chose dans l'air qui n'est pas visible à proprement parler. C'est ma présence qui s'impose. Je croise les bras, comme si aucune menace n'était en vue. Sans qu'aucune flamme ne surgisse, j'étends légèrement mon cosmos autour de moi. Dans le sol. Dans l'air. Autour du fauve, qui gronde de plus belle.

"Tu ne gagneras pas."

Ma voix est assurée, conquérante. Je peux presque ressentir l'étincelle de victoire danser aux fond de mes yeux.

"Je me restreins pour te laisser la vie sauve, mais il suffirait d'un geste pour t'abattre en vérité. Et tu le sais. Tu es un outil d'entraînement pour les Berserkers. La seule raison pour laquelle nous te nourrissons."

Je ne sais pas pourquoi mais j'ai le sentiment qu'il comprend ce que je dis. Peut-être à l'intonation de ma voix. A ma posture. A moins qu'il comprenne vraiment ?

Je fais un pas en avant et il se hérisse, les griffes raclant la terre d'un mouvement impatient. Il crache, montre les crocs, mais je finis par croire ce que j'ai dit pour une raison très simple : en admettant que j'utilise mes flammes, que je le brûle, même si c'est un échec pour moi, je pourrais recommencer. Mais lui sera mort. Je n'ai donc rien à craindre. Il est comme un officier ennemi que je cerne, que j'étouffe peu à peu dans mon étau. Rien de plus.

Nous nous élançons d'un même mouvement quand la distance devient vraiment trop ridicule entre nous. Et muni de cette certitude, je me sens serein tandis qu'il hésite, attaque moins prudemment. Il se sent acculé -il l'est. Avec cette conscience que j'ai de la situation, j'arrive à prévoir ses coups un peu plus vite. A le faire s'essouffler.

Bien sûr, il reste féroce, rapide, souple et je prends encore des coups, mais cette fois je peux aussi en donner. Nous roulons plus d'une fois ensemble, je le projette plus loin, il me griffe, essaie de me mordre. Je ne sais pas combien de temps passe, mais les ombres s'allongent, les spectateurs vident les lieux petit à petit. Jusqu'au moment où je me rends compte qu'après cette longue lutte, le félin boite, saigne, cherche à s'éloigner de ce prédateur qu'il n'arrive pas à éliminer, souffle fort. En fait je suis dans un état similaire. Alors qu'est-ce qu'on fait ?

"Rouvrez la grille !"

Il y a un moment de flottement, puis les hommes en charge des mécanismes obtempèrent. Le fauve note le mouvement, mais je suis entre lui et la sortie. Alors je m'écarte doucement. Tourne autour de lui pour échanger nos places. Il recule. Il ne veut pas d'un coup en traître. Il aurait raison. J'esquisse alors un mouvement d'attaque et le voilà qui part à toute vitesse vers l'intérieur des cachots, dans les ombres. J'attends d'entendre le bruit de la cage refermée avant de tourner le dos. Je vais aller faire un détour par l'infirmerie quand même.
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Message Re: [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène   [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène EmptyDim 13 Déc - 23:16
« Quand un combat est-il terminé ? » Le murmure résonne dans le dos de l'Atlante, alors qu'une estafilade vient se dessiner contre sa joue, une infime quantité de sang venant couler contre sa peau. Un bruit métallique. Celui de griffes qui se cognent les unes aux autres, en un léger rythme. Le bruit, aussi, feutré, de pas qui se posent contre le sol. Le mouvement avait été vif. Souple. Discret, aussi. Surtout. Le blanc n'est pourtant guère une couleur invisible. Et pourtant c'est bien la silhouette du Cardinal, recouverte d'un manteau blanc, à la capuche levée, qui est à l'origine de cet assaut sans gravité.
Se redressant, une partie de son visage masqué par la capuche, Żelisław fait à nouveau cogner deux griffes l'une contre l'autre. Une forme de gantelet, dont les doigts semblent étendues sous formes de fines lames. Petite ironie qu'il a souhaitée pour cette discrète intervention. Peu à peu, l'arme s'efface, disparaissant en un mouvement naturel, organique, sous la manche du manteau.

« Ce n'est sûrement que lorsque tu es réellement certain que ton adversaire soit dans l'incapacité de t'attaquer. » Observant les grilles closes, le jeune homme entend la fureur de l'animal se manifester. Grognement, peut-être. Mais quelque chose d'intérieur. De dangereux pour qui ne fait pas attention – pour qu'il n'est pas un Éveillé qui garde les yeux ouverts par exemple. Mais il semble que cela ne soit pas le cas d'Aelinor, qui avait fait en sorte de gérer le retour en cage du féroce animal. Pourquoi ? Car il a eu confiance en une donnée imprévisible : l'être humain qui s'occupait des grilles.

Une leçon importante. La confiance. La certitude.
Tourner le dos à un adversaire allongé, victime de violentes blessures et être certain qu'il ne bondira pas une ultime fois.
Connaître son environnement, pour savoir s'il y a plus d'un ennemi. Plus qu'un adversaire.

Mais le temps est-il réellement à cette leçon. « Et je crois savoir que ton dernier adversaire n'est plus en capacité de dévorer ta chair. » Un léger compliment ? Un fait, surtout. Personne n'a fait de sale coup. Personne n'a relâché à nouveau la bête – ou une autre. Finalement, la seule chose qui lui est arrivée d'imprévisible est cette estafilade, qui n'aura finalement rien de dangereux. « Tu commence à comprendre. Il est temps pour toi de passer une petite évaluation. Tu as joué avec beaucoup de monstres … mais l'abomination prend de nombreuses formes. »

Un léger sourire vient ponctuer le silence. Une œillade dans sa direction. Jauger un peu son état, ses capacités. S'il peut réussir le prochain exercice. Ce sera un pari à faire. Lance une pièce, voit le résultat. Si c'était aussi simple, cela ferait longtemps que cette mascarade serait terminée. Laquelle ? Celle de ce Dédale, peut-être. Un Prêtre, qui se veut loyal envers son divin. Une abomination au visage doux, dormant maintenant dans les murs qu'il aime tant. Ce Dédale, qui commence à devenir une inconnue bien trop grande, au fur et à mesure que les jours avancent. Une inconnue peu appréciée. Une inconnue qui arrache des frissons. Aux autres. À tous. Même à cette architecture de chair.

Ou peut-être, la mascarade, est simplement cet entraînement.
Si la pièce était tombée du mauvais côté dès le début : il n'y aurait aucun effort à faire.

Mais considérons que cette pièce n'existe pas. Que les efforts finissent par devenir quelque chose de plus grand. De plus impressionnant. « Va te reposer. Demain, soit là au moment du levé de la lune. » Puis, l'homme au manteau blanc prend congé, sans d'autres mots. Oui. Demain. Que ceci se termine.
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Message Re: [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène   [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène EmptyLun 14 Déc - 0:26
Le murmure devient frisson et génère une réaction instinctive du légionnaire : retourné et en garde, les yeux étudiant son langage corporel.

***Merde.***

Je n'ai rien entendu, rien senti hormis cette petite coupure. Il est vraiment d'un niveau loin devant moi, peu importe combien de je progresse. J'écoute en silence, sans relâcher ma posture, alors que le sang coule encore des échanges de coups les plus récents avec le félin. Il énonce des évidences, sur un ton que je n'arrive pas à déchiffrer. Est-ce que je dois comprendre qu'il a regardé tout ce temps ? Qu'il est satisfait de moi ? Pour le peu de temps que je le connais, même s'il reste celui que je connais le plus au Dédale, j'ai cru comprendre que Zelislaw ne choisit jamais la réponse la plus directe et la plus claire. Il préfère enrober ses propos, pas pour le plaisir de faire tourner son interlocuteur en bourrique, mais pour le faire réfléchir. Enfin peut-être aussi pour le plaisir.
Tenant compte de cet état de fait, je considère donc que oui, il a constaté comment je m'y suis pris, et que cela lui convient. Les résultats obtenus aussi bien que la méthode. Je vais difficilement me plaindre, c'est aussi dans mon intérêt après tout. Mais je ne peux pas me reposer sur mes lauriers, j'ai encore beaucoup de travail je le sais. Surtout qu'il me fixe un rendez-vous juste après. Traduction : si je m'y prends mal, je vais encore sentir tous mes muscles et tous mes os vibrer de douleur, et je n'ai certainement pas prévu cela dans mon plan de carrière.

"Bien, Cardinal."

C'était en quelque sorte l'un de mes objectifs alors je me contente de répondre simplement. Ce qui m'étonne dans cette histoire, c'est tout le temps qu'il prend pour me regarder, malgré la... déception ? que j'aie pu lui procurer la dernière fois. Je veux dire... Il y a d'autres Éveillés dans ce Dédale. Même partis à Camelot, nous sommes encore un petit groupe. Il pourrait, par exemple, s'entraîner avec Velizara. Qui est sans doute meilleure que moi. Mais non.
J'en viens à me demander parfois s'il me considère vraiment comme son enfant comme il a pu le sous-entendre auparavant. C'est... malsain à mon sens. Maître et disciple je pourrais comprendre. Enfant, c'est plus compliqué. Parce que j'ai déjà eu une vie autre part. Fondé une famille, compris ce que c'était de voir une partie de soi s'éloigner, grandir, l'aider à s'épanouir sans l'étouffer. Je doute que ce soit son cas. Ou alors je me fais des idées, parce que je suis fatigué, que j'ai mal, et que j'ai besoin de penser à autre chose que la prochaine lame qui va se planter dans ma chair ou la direction du prochain coup qui va me prendre pour cible.

Sur ces bonnes pensées donc, et puisque j'en ai reçu l'autorisation, je me retire de l'arène, vais prendre un remontant à l'infirmerie tout en m'assurant que j'ai encore assez de sang pour tenir la route, puis regagner mes quartiers pour un repos mérité.

Le lendemain, à l'heure dite, je suis déjà là, mes armes prêtes à servir, placé dans un angle qui me permettra de le voir venir de n'importe quelle direction -en admettant qu'il se déplace à une vitesse à laquelle je peux le suivre. Et lorsque c'est le cas, que je reconnais sa silhouette, je prends l'initiative du dialogue. Une fois n'est pas coutume, n'est-ce pas ?

"Ils savent très bien que je suis plus puissant qu'eux. J'arrive à maîtriser ces monstres sans Cuirasse, alors que le Jij est prêt à m'aider n'importe quand. C'est pour cette raison qu'ils n'essaient pas inutilement de m'attaquer dans le dos. Il faut d'abord qu'ils réussissent. Et dans l'hypothèse où ils réussiraient, que je ne me relève plus du tout, la bête les étriperait sans problème. Le hic, c'est que s'ils ne veulent pas que Guerre ou le Pontifex les écrase, ils doivent pouvoir garder le contrôle des bêtes. Donc, avoir un Berserker en état pour les faire docilement rentrer dans leurs cages."

J'ai réfléchi à cette question, oui. La trahison. Les corniauds ne sont pas mes amis, pas mes camarades. Cela n'existe pas vraiment au Dédale. Pas autour de moi en tout cas. Mais ils ont besoin de ma force, et moi j'ai besoin de leur coopération pour devenir plus fort. Quand je serai meilleur encore, du niveau d'un centurion par exemple, le poids de cette relation va pencher encore un peu plus en ma faveur. J'aurais moins besoin d'eux, mais eux toujours de moi. A moins que, par miracle, les Cuirasses les choisissent à leur tour.
C'est une hiérarchie qui ressemble à celle de dehors. Les herbivores, les carnivores, l'Homme. Arès n'est pas aussi fou qu'on le croit. Il suit juste un ordre de pensée qui diffère de celui des autres peuples, dans lequel l'impitoyable sélection est valorisée plutôt que palliée.

"Je dirais que c'est un peu le même type de relation entre nous deux. Sauf que ce n'est pas une bête que je dois garder en cage, mais mes propres pulsions et le Jij. Tandis que toi tu exploites déjà Pestilence comme tu l'entends. Est-ce que je me trompe ?"
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Message Re: [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène   [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène EmptyJeu 11 Fév - 7:08
Les yeux clos, le jeune homme écoute le Légionnaire arrivé. Depuis la haute crevasse, il est possible de voir les faibles rayons lunaires caresser les parois de chair. Mais lui ne les regarde pas. Il écoute. Plus simplement. Après tout, Aelinor semble avoir des choses à dire. Des conclusions à exprimer suite à ces longues séances. Petits pas par petits pas. Dame Chance lui a offert ce luxe. Ce droit. Celui de pouvoir observer et répéter. Encore et encore. Auprès de divers adversaires. Certes, il n'a pas combattu un César, une Velizara, une Liv ou un Zvezdan … Mais peut-être est-ce mieux pour sa propre condition. Que certains de ces noms ne lui aient pas fait face.

Il écoute, donc. Le guerrier tisser sa philosophie sur ce lieu. Sur les missions des uns et des autres. Sur sa place. Sa place parmi les agneaux. Sa place parmi les loups. Żelisław écoute. Grave dans sa mémoire les différentes paroles. Mots. Du Légionnaire. Son visage reste impassible, alors que sa capuche blanche laisse quelques mèches argentées visibles, bougeant au gré d'une légère brise. La Pestilence écoute, jusqu'à la fin …
Lui qui est installé sur les gradins, il l'écouté. Avant de poser ses mains légèrement en arrière. S'appuyer légèrement dessus, pour observer le plafond.

« Garder tes propres pulsions et le Jij en cage … hein. » La voix est faible. Douce. Un léger mouvement de tête, sur le côté. « Ton choix est donc celui de dominer, garder le contrôle de ces pulsions. Un choix comme un autre. » Il se redresse. Lentement. Avant de rejoindre le sol de l'arène d'un bond. Du sable se soulève un instant. Avant de retomber, tranquillement. Tandis que les yeux ambrés fixent le Légionnaire. « Mon choix ? Il est plus complexe que tu peux l'imaginer. Mais je peux te certifier une chose : il n'y a aucune cage. » Un pas. Un simple pas, pour être dans l'aura d'un fin rayon lunaire. « Les Cuirasses sont des entités jeunes. Instables. Je pense que tu l'as bien compris, en ton for intérieur. Bien entendu, je ne rejette pas ton choix. Mais tu marcheras, un temps, sur le fil. Le fil entre la Bête et l'Humain. » Un léger sourire, sur les lèvres du jeune professeur. « As-tu déjà observé le phénomène de l'eau et de l'huile ? Elles ne peuvent se mélanger. Faire tourner ces deux substances, arrête le mouvement, et le résultat est plus ou moins ce que … » Il le pointe du doigt. « Tu es. Ce n'est pas un mal en soi. Mais là ou la métaphore s'arrête est que le Jij est bien plus dangereux que l'huile. Il est bien plus inflammable, et ton eau pourrait ne pas être suffisante. »

Quelques pas en arrière, alors qu'il se retourne, les mains dans le dos. « Tu vas avancer sur le fil, oui. Car tu vas devoir apprendre à être un humain qui enferme ses pulsions. De peur que le Jij ne … perçois les choses d'une façon différente de toi. Tu as bien appris, mais tu as oublié ce détail. Il ne perçoit pas comme toi. » Doucement, le jeune homme inspire. Avant de se tourner vers Aelinor.

« Tu ne perçois pas le monde comme Aelinor. Jij. » Une main qui s'ouvre. Un clignement de paupières. Et voilà cette main contre le torse du Berserker. Une palpitation cosmique résonne alors dans ce corps. Dans les entrailles de cette silhouette, pour aller chercher cette cage. Ce sanctuaire dans lequel le Jij semble se cacher. Chaque cellules. Chaque atomes. Puis, la main se retire de ce torse, alors qu'il recule, simplement.

« Montre-moi qui contrôle qui. Tu n'as aucune restriction. Mais si tu fini par perdre le contrôle … Tu rejoindras les bêtes de cette arène. »
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Message Re: [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène   [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène EmptyVen 12 Fév - 11:47
"Le terme de cage n'était là que pour la comparaison avec le grand fauve là-bas."

Je soupire. De toute évidence, il m'est aussi difficile de décrire la relation qui m'unit au Jij que de la vivre. Ce n'est pas faute de l'interroger, de trouver des métaphores qui nous conviennent à tous les deux, mais ce n'est pas suffisant.

"Bien sûr que le Jij est libre. On n'enferme pas une flamme, sinon elle finit par s'asphyxier."

Zelislaw parle, et j'essaie de m'imprégner de ce que lui pense de nous, mais cela revient juste à trouver une image de plus. L'eau et l'huile... Non, je nous vois plus comme l'eau et le feu à ce compte-là... Et au sens propre. Moi, l'Atlante venu des profondeurs, lui le génie qui marche ou qui court, mais qui brûle toujours. Le génie des profondeurs, en somme. Je pourrais objecter encore une fois pour souligner la nuance mais je suis las de ces débats sans fin. Je pourrais lui dire que l'équilibre, plutôt que de la Bête et l'Homme, serait celui des deux éléments précités. Trop d'eau et la flamme se noie. Trop de feu et l'eau s'évapore. Suffisamment des deux et l'eau peut à la fois brûler et inonder. Le feu devient température plutôt que flamme, capable de se fondre dans d'autres environnements que le sien. Je pourrais dire tout cela et nous partirions encore dans une suite interminables de discussions sur ce que je suis, ce que nous sommes. Mais en fin de compte nous sommes une seule entité, qui se cherche encore un peu tout en s'étant déjà en partie trouvée.

"Son moteur principal est la faim, je sais. Une faim que je dois satisfaire."

Parce que si je ne le fais pas, la flamme dépérit.
Si je ne le fais pas, elle pourrait chercher à me dévorer plutôt que l'extérieur.
Si je ne le fais pas, je brise une promesse faite à un ami.

Et là, un changement. Il veut du concret ? Je m'en étonne un instant, mais sûrement pas me plaindre. Après tout, le feu et l'eau sont mouvement perpétuel. L'un dévore et l'autre contourne, inlassablement. Autrement dit, nous préférons l'action tous les deux. Alors un sourire étire un bref instant mon visage, éclipsé par ce geste du Cardinal. Qu'est-ce qu'il vient de me faire exactement ? Ce frisson que j'ai eu... Est-ce qu'il a cherché à s'adresser directement au Jij ? A le déchaîner ? Sauf que ce n'est plus comme ça que ça fonctionne.

"Pas de restriction ? On dirait un piège."

Après le coup d'hydre-cristal je m'attends à un revers, à un moment ou l'autre. Mais je dois répondre à l'ordre alors je divise l'arène en zones dans mon esprit, comme si je lisais le plan d'une maison que je dois bâtir. L'une est dévolue à Zelislaw. Un endroit où aucune flamme n'ira se perdre, pas parce qu'il pourrait être blessé -il me reste largement supérieur-, mais surtout pour prouver que nous contrôlons notre force. Le Jij lit le plan avec moi, sait ce qu'il va faire même si le but lui demeure obscur.

Peu après, la Cuirasse émerge de sous ma peau, puis s'en détache en douceur pour se reformer sous forme de totem à côté de moi. Le Jij en prend possession, forme un être humanoïde fait seulement de flammes et de plaques. Qui bouge lentement afin de ne brûler que le sol sous lui. Il me regarde, émet un crépitement que j'arrive étrangement à interpréter.

"A force de le réprimer, j'ai fini par apprivoiser mon propre pouvoir. Ce qui était bloqué par la musique... Il y a donc les flammes du Jij d'une part. Et les miennes de l'autre."

Je ferme les yeux juste une seconde pour me concentrer, et mon cosmos, mon Onde se met en branle. Une nouvelle nappe de flammes m'entoure, et celles-ci sont bleues. A mes yeux d'Atlante, c'est là la marque d'un Purificateur, capable de communier avec les Écailles. Alors si ce pouvoir dormait au fond de moi à Atlantis, je ne vois aucune raison qu'il m'empêche de communier avec le Jij ici.

La température augmente fatalement autour de nous, sans que cela me gêne ou embarrasse le Jij d'une quelconque manière. Puis je tends la main vers lui, qui fait de même avec des crépitements presque guillerets. On peut voir sur son "visage" quelque chose qui ressemble à un sourire amusé. Ou alors je commence à avoir des hallucinations dues à la chaleur, au choix. Et quand nos flammes se joignent, elles prennent cette couleur plutôt blanche, celle qui avait réduit l'hydre de Pestilence à l'état de cendres purifiées. Pour moi c'est assez parlant comme réaction. Cela signifie que nous sommes capables de moduler notre énergie pour devenir des égaux. Ce fil dont parle Zelislaw est celui qui nous relie comme les deux sources d'un seul foyer, pas celui qui pourrait rompre sur nos pieds. Mais encore une fois, je balaye la métaphore.

Nous suivons le plan et le Jij s'élance le premier, court comme un enfant dans les champs. Ses flammes incendient la moitié de l'arène, le sable se vitrifie sur son passage, et il en profite pour grignoter les éclats qui en résultent. Je commence à faire la même chose en miroir -sauf que je ne mange pas le verre-, toujours en tenant le Cardinal dans mon champ de vision pour éviter les coups en traître. Il se retrouve bientôt pris au milieu d'une danse de flammes rouges et bleues, avec cette zone épargnée que nous avons préservée selon le plan.

Ensuite, dernière étape de la démonstration pyrotechnique, j'entre dans la zone de flammes rouges et le Jij dans la mienne. Je ne porte pas ma Cuirasse puisqu'elle lui sert de support, mais je ne brûle pas pour autant. Son énergie me connaît, me caresse sans chercher à me mordre. Et inversement. Partout où nous passons, les flammes s'épousent et deviennent blanches, d'une pureté à couper le souffle.

"Et quand nous nous mélangeons, nous sommes juste... Un. Ni Homme, ni Bête. Juste Un. Une flamme issue de deux autres, sans être nécessairement l'une ou l'autre. "
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Message Re: [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène   [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène EmptySam 13 Fév - 10:01
Disclaimer a écrit:
Plutôt prévenir que guérir : certaines scènes décrites pourraient choquer, donc je préfère prévenir.

« Juste un … Dis-tu … » Un murmure, à peine audible, alors que la chaleur domine les lieux. Alors que le jeune homme encapuchonné de blanc observe, le visage caché par l'obscurité du tissu. Le mouvement de l'un. Les mouvement de l'autre. Il entend. Les pas. La course crépitante. Il ressent, le sol se vitrifier sous cette chaleur écrasante . Ce verre fragile qui se brise, sitôt né. Pour finir dévoré par l'un. Et ignoré par l'autre. Cette chaleur. Qui devient de plus en plus grande, alors que ce spectacle continue. Que les flammes se mélangent entre elles, unions des deux éléments aux sources légèrement différentes. Est-ce réellement possible ? La question mérite une réponse. Mais l'heure n'est pas à l'étude. Et pourtant. Pourtant. À quoi est-elle réservée en ce moment, cette heure ? À voir ? À ressentir ? Faire tout cela simplement pour observer cette simple union, naissance de la flamme immaculée ?

Perte de temps.

Un léger rictus, contre les lèvres de la Pestilence. Alors que la chaleur continue de dominer. S'il n'était qu'un simple humain, il suerait. S'il n'était qu'un simple humain, il pourrait même ressentir la température venir brûler sa peau, alors même que les flammes ne viennent le lécher. Pourquoi ? Pourquoi faut-il que les choses soient si compliquées avec toi ? Nous sommes des chiens de guerres. Dressés. Prêts à se battre. Pour notre Pontifex. Pour nos dieux. Et tu joue. À me montrer cela. Tu as pourtant tant de possibilité … « Mais tu tardes à les comprendre … » Encore un murmure que le crépitement sait étouffer. Mais parmi les cendres incandescentes qui tournoient dans ce cercle de feu, à travers les flammes … Un visage se dessine. Une pression résonne. Vicieuse. Un rictus plus violent. Mais surtout. Un regard qui fixe. Donnant l'impression de fixer, sans un seul mouvement. Donnant l'impression de fixer, les deux regards. Celui de cette Cuirasse affamée, et celui de cet homme sans Cuirasse.

Et les mots résonnent. À travers les flammes. « Une … » Son corps commence à dodeliner de droite à gauche. Évaluant. Calculant. Fixant. Toujours. « Perte … » Puis une pression. Qui porte son corps dans les flammes. Juste au moment où l'un comme l'autre devaient se croisent. Les flammes lèchent son manteau blanc. Mais ses mains, elles, attrapent les nuques de ces deux êtres. Pour cogner brutalement leurs crânes l'un contre l'autre. « De temps. » Son cosmos se fait violent. Cette énergie traverse les flammes, les écrasent, sans les dissiper. L'impact soulève d'ailleurs certaines en un geyser flamboyant. Pris par un étau qui semble refuser toute échappatoire. Une vierge de fer qui pourrait très bien faire hurler d'agonie chacune de ces flammes.

Une torture. Violente. Pour les flammes. Qui se fige en un instant, alors que ce cercle de feu s'est cristallisé en arabesque translucide. Véritable œuvre donnant l'impression que chaque flamme est une silhouette, souffrant. Prisonnière de cette cage étrange.
Et en hauteur, là où l'impact les a envoyé, tous les trois. La Pestilence attrape son manteau blanc. L'arrachant et le laissant tomber dans cette arène. Tenue blanche. Longue tunique, proche du corps, ouverte sur le torse. Violente cicatrice, visible, qui vient déchirer sa peau de cendre. La griffure impérissable d'un ennemi qui l'a surpassé. Qui le surpassera encore. Un bras gauche, visible. Marqué, tatoué. Marques qui bougent, lentement, semblant lentement s'écouler et entrer dans ces flammes cristallisées. Le bras droit ? Caché sous une manche.
Une désagréable sensation. D'être observé. D'être ressenti. Par ces marques. Par ces yeux. Par cette silhouette. Par l'aura qui l'entoure. Par ce rictus. Par cette lueur, au fond de son regard d'ambre. Et pendant un instant. Un court instant. Aelinor peut sentir sa propre existence. Comme si la présence de la Pestilence lui offrait cette chance. De se connaître. Ou plutôt lui offrait le pire.


Celui d'entendre son sang couler dans ses veines. Celui de ressentir sa peau morte se détacher, phénomène naturel et pourtant … imperceptible. Celui de sentir la Faim dont il parle tant. La Faim de sa Cuirasse. Celui de sentir l'acier vouloir dévorer quelque chose. Sentir ses dents, une à une, bouger l'une contre l'autre, simple mouvement naturel, là encore … Mais imperceptible. Et son foie. Et ses battements de cœur. Et sa respiration. Et ses poumons. Et ses boyaux, qui se tordent. Et son cerveau. Et ses nerfs. Qui apprennent. Sentent. Tout ceci. Encore. Plus fort. Une emprise impassible. Celle du Vivant.

Puis un coup, pour envoyer les deux êtres au cœur même de l'arène. « Aelinor ! Légionnaire du Jij ! Réponds à cette question ! » Il peut l'entendre, malgré la distance de nouveau crée, un mouvement. Qui n'est pas le sien. Qui n'est pas celui de la Cuirasse. Un mouvement organique. Écoute donc. Aelinor. Pas seulement cette voix. Mais ce mouvement de naissance. Cette gestation qui semble venir de l'arène. Ou peut-être de ce cercle de cristal, qui lentement, perd de sa structure, créant un mélange visqueux, brûlant, vivant. « Je t'offre la possibilité de m'attaquer … Pourquoi ne le fais-tu pas ? » Le bruit devient plus impressionnant. Plus proche … avant de s'éloigner. Telle une bête, chasseresse et impie. « Montre-moi qui contrôle qui. C'est ce que je t'ai ordonné. Au cœur d'une arène. Tu cours. Cours. Encore. Mais tu ne penses pas. Un avantage se saisi. Tu n'as rien saisi. Juste tenté de me montrer quelque chose … Tu l'as fait, c'est bien … »

Le mouvement devient plus présent, Bête symbolique semblant devenir plus physique. Le feu liquide bouge, danse … au rythme du mouvement, rampant, grouillant. Feu liquide, blanc souillé de noir. Qui brûle ce sol, laissant échappé une vapeur aux fragrances étrangement familières. « As-tu peur de saisir cet avantage par crainte de changer ? »


Un hurlement. Alors que de ce feu liquide accouche une silhouette. Rachitique. Noires sont les humeurs qui coulent le long de ses lèvres et de sa peau. Noires et répugnantes. Telle sa peau brûlée.
Un long hurlement. Encore. Une longue plainte. De douleur. De souffrance. La créature se frappe. Tentant de retourner dans ce feu et cristal liquides. Tel un nouveau né désirant retourner dans le ventre qui l'a accueilli en pleurant. Les plaintes sont plus fortes. Résonnant dans les lieux. Au-delà de l'arène. Un appel à la lune. Un appel à qui veut l'enserrer dans ses bras.

Mais rien. Juste cette plainte. Alors qu'il s'embourbe, s'accrochant à ce qu'il peut. Se perdant en lamentation. Puis ... Ses yeux se lèvent. Pour les voir. La Cuirasse. Et Aelinor.
Et le Légionnaire reconnaîtra sa propre silhouette, malgré l'horreur de ce corps altéré. Il reconnaîtra le regard Atlante. Et cette odeur écœurante qui l'avait accroché lors de son Éveil au Premier Sang. Il reconnaîtra la flamme qui anime le Jij, une flamme liquide qui se mélange à cette ombre qui coule de sa bouche.

Déglutissant, la créature se redresse, encore accrochée à cette étrangeté qui l'a vu naître. Une jambe rachitique s'y arrache. Puis l'autre. Ne reste plus qu'un bras. Qui tire. Tire. Puis qui se détache. Écœurante scène d'un Aelinor, brûlé et à peine né, qui semble tenir dans sa main dominante une forme plus organique que cristalline. Longue forme. Dégoulinante. Qui rappelle par certains angles le Jij lui-même. Et pourtant, rien de métallique … De quoi nourrir l'enfant dans le ventre de sa mère. De quoi le brûler, dans une agonie continuelle. Un cauchemar. « Je vais saisir pour toi cet avantage ... N'ais crainte. » Et alors que les mots finissent …

Un hurlement de rage. De faim. D'horreur. La créature frappe le sol de cet organe démesuré. Il hurle. De rage. De colère. De tristesse. Nous disions donc … Être juste Un …

Et la créature effectue un bond. Droit vers eux. Non. Droit vers le plus faible. Celui qui doit être dévoré. L'instinct d'une Cuirasse, imité dans cette rachitique créature. Il frappe, son arme organique qui vient cogner le sol, brûlant celui-ci de flammes liquides, d'un noir répugnant.
Et plus il est proche. Plus l'odeur est là. Présente. Celle d'un corps brûlé.
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Message Re: [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène   [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène EmptyLun 15 Fév - 0:04
Je l'aurais parié.

Il va falloir te décider sur ce que tu veux Zelislaw. Que je me déchaîne n'importe quand ou que je me contrôle en toutes circonstances serait un bon début. Auquel j'apporterai mes propres nuances. Parce qu'après tout... c'est ma vie. Notre vie.

La suite a un quelque chose de typique du Cardinal de la Pestilence que je connais. D'abord, le fameux revers que j'attendais. Je ne cherche même pas à atténuer le coup : premièrement parce qu'avec la différence de puissance entre nous, je vais plus m'épuiser qu'autre chose, et deuxièmement parce que le Jij est avec moi. Plutôt qu'un "choc" entre nos deux visages, l'entité se fond immédiatement en moi, réapparaît sur moi comme la protection qu'elle est censée être. Et je sens sa colère en voyant nos flammes ainsi figées dans ces sortes de structures de cristal. Ce n'est pas ainsi que vit le feu. Pas ainsi qu'il meurt non plus.

C'était la partie "monstre et/ou excroissance d'origine douteuse probablement liée à Pestilence". La nouveauté cette fois est cette subite sensation de... tout. L'exacerbation non seulement de mes sens, mais aussi de ceux du Jij, la conscience de toute ce qui se déroule en permanence dans mon corps, la chaleur du génie, et sa faim, sa faim... C'est à la fois étrange et... incroyable. Cela fait mal par certains aspects et prouve que je suis bien vivant à la fois.

Mais sans répit, nous voilà jeté dans l'arène une nouvelle fois, vers ce terrain qu'il a peuplé de ces figures inertes, vers ces amas de Nous qui n'en sont pas. Je me réceptionne sans trop de mal, ce coup-là n'avait pas l'air fait pour blesser et je commence à avoir le cuir résistant. Aussitôt en garde, comme le Cardinal ne nous rejoint pas, je suppose que je vais avoir droit à un adversaire de son crû. Et je ne suis pas déçu quand je vois l'espèce de pourriture informe remuer plus loin. Mais j'ai appris à ne pas attendre. A ne pas simplement regarder évoluer la chose. Je veux dominer le terrain, récupérer ce qui est à moi. Et puis il y a cette faim que je sens, beaucoup, BEAUCOUP plus poignante qu'à l'ordinaire.

Manger. Dévorer. Consumer. Brûler.

Un frisson me parcourt l'échine, comme une drogue qu'on viendrait de m'injecter directement par tous les pores de ma peau. Si c'est ça la faim du Jij, je comprends pourquoi il ne veut jamais s'arrêter. Pourquoi il est si difficile à rassasier.

Nous nous jetons sur les flammes de cristal, les brisons avec hargne et besoin, sans nous soucier des écorchures qui pourraient nous rester. Les flammes sont libérées, une à une, et elles nous reviennent, nous nourrissent, nous réchauffent.

Pendant ce temps le truc dégueulasse avec lequel nous devons nous battre émerge et nous nous reconnaissons vaguement. La copie est laide, répugnante, inconforme. Elle n'aura pas nos flammes pour se renforcer, elle. Pas notre sens moral, pas notre vécu, pas nos aspirations. Juste un tas de chair dégoulinant, comme putréfié à la va-vite.

***Alors mangeons. Dévorons. Consumons. Brûlons. Et effaçons cette pâle copie de la surface de ce monde.***

Et nous avons faim, si faim, tout le temps faim. De sang. De flammes. De chair. De bois. De pierre. De métal. De cris. De violence. De sexe. De justice. De tyrannie. De liberté. De pureté. D'Arès. De Pestilence. De tout. De néant.

L'impact est violent entre nous et notre imitation. Nous n'essayons pas de nous protéger, mais plutôt d'accrocher et de mordre, car c'est la première étape qui permettra à nos flammes d'aller plus en profondeur, à nos poings de tordre les os et à notre Unité de dominer l'autre. Sans pitié pour notre reflet, le Jij et moi arrachons le membre de ce nouveau-né, envoyons notre feu blanc purifier, dessouder chaque atome de cette noirceur formée à la va-vite.

Ce moment d'assouvissement de la faim est si intense que je ne réfléchis plus qu'en terme d'efficacité martiale. Où frapper pour faire le plus mal ? Le plus de dégâts ? Quelle puissance envoyer dans cette flamme pour pouvoir redonner un coup derrière ? Combien cela va-t-il me rapporter de cosmos à absorber ? Que vais-je manger ensuite ?
Je suis dans une transe délicieuse. Le Jij et moi avons un nouveau plan qui s'esquisse au fur et à mesure. J'y écris les grandes lignes : le but que je veux atteindre, les techniques que je peux employer, la meilleure façon que j'entrevois pour y parvenir tout en dépensant le moins de ressources possibles. De son côté l'entité choisit et exécute d'une façon presque instantanée ce que son instinct dicte. Ce qu'elle veut, c'est manger, tout de suite, toujours, encore, encore, encore. Une étrange danse entre construire et détruire, harmonieuse contre toute attente.

En moins de temps qu'il n'en faut pour le penser, la chose qui était censée être Nous a fini en petits morceaux disséminés dans toute l'arène, brûlés, grillés, carbonisés, puis encore calcinés pour qu'il n'en reste pas le moindre petit grain. Ce qui est extrêmement frustrant car nous avons encore faim. Nous pouvons encore nous battre. Nous en voulons plus. Alors nous nous tournons vers la seule personne présente dans l'arène, qui nous a jeté ce hors-d’œuvre ridicule pour nous tester une fois de plus.

Nous sautons vers Zelislaw et atterrissons à une distance respectable de trois petits mètres. Ah... Il respire la puissance... Nous voulons goûter. Nous voulons le manger, mais nous savons que Pestilence est trop forte. Qu'il faut se tenir bien en sa présence. Alors nous nous calmons. Nous nous privons.

Mon casque se rétracte alors et je pose un regard affamé sur lui, ce goût de sang ferreux encore sur mon palais, comme si je venais d'en avaler une large gorgée. Je n'ai pas oublié la question qu'il m'a posée avant cette mascarade. Il voulait voir qui dominait qui. Il a demandé pourquoi nous n'avons pas attaqué tout de suite. Je pense qu'il attendait vraiment une réponse alors je la donne maintenant :

"Nous n'attaquons pas, parce que nous n'y avons pas d'intérêt. Tu es Pestilence. Notre Cardinal. Notre maître. Plus fort, plus vif, plus agile. Même par surprise, tu nous écraserais. Et il est bien possible que même si nous réussissions, le Pontifex nous écraserait après toi. Cela ne vaut pas autant d'efforts. Nous avons faim et nous dépensons nos forces pour combler cette faim, pas pour la creuser davantage. Changer ? C'est déjà fait."

Je déglutis. J'ai vraiment envie de le croquer, au sens propre. Mon regard accroche une veine à son cou, ne la lâche plus, comme un vampire fixé sur sa proie. Tellement de puissance... Mais je me retiens. Je me retiens parce que...

"Ni Bête, ni Homme. Il s'agit de se déchaîner quand le moment est bon. Quand le jeu en vaut la chandelle. Quand l'effort est récompensé par une satiété même éphémère. Pas simplement quand quelqu'un nous croise aléatoirement."

Une inspiration profonde. J'arrive à remonter le regard dans ses yeux à lui, à le considérer comme un humain plutôt qu'une simple proie dont je pourrais extraire la substantielle moelle.

"Que m'as-tu fait ? Pourquoi est-ce que sa faim a l'air si impérieuse maintenant ?"
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Message Re: [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène   [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène EmptySam 20 Mar - 15:10
« En effet. » Il laisse ces deux mots répondre à ce flot de paroles. Le Jij a raison. Sur un point. Un point important. Qu'aucun Berserker ne devrait oublier. Il répond, alors, ces deux mots. Tandis qu'il commence à avancer. Sans hostilité. Avec une simple neutralité qui se pose sur ses traits. « Je ne cherche pas, en effet, de Berserkers capables de se laisser aller à leur instinct le plus primitif. Je ne désire pas, oui, trouver à chaque coins de rue le corps d'un civil égorgé, dévoré, par des griffes et des gueules dont je dispose. Dont le Pontifex dispose. En effet, Aelinor … » Il passe à côté de lui. Les mains dans son dos. Alors qu'il approche du bord de ces estrades, observant le cœur de l'arène.

Quelque chose bouge. Il l'entend. Mais Aelinor peut l'entendre aussi. Étrange mouvement qui semble chercher à s'extirper de ce sable vitrifié par la chaleur du Jij. Tu as bien couru. Je ne t'enlèverai pas ça. Mais était-ce qu'il souhaitait ? L'homme aux flammes allait bien vite s'en rendre compte. Bien vite. Mais pour le moment, sa voix reprend. Douce. « En effet. Tant que le Pontifex ne te donne pas un ordre direct, je suis celui qui te diras quand tuer. Je suis celui qui te diras quand dévorer la chair et les entrailles de celui qui te fait face, si ta faim cherche à ce point à trouver de quoi combler le vide qui se répand en toi. » Nouveau silence. Pour ponctuer la phrase. Pour ponctuer ces mots, qui deviennent bien plus long que ce qu'il avait prévu.
Bavarde. La Pestilence devient bavarde. Mais ne dit-on pas que la pédagogie est l'art de la répétition. Oui. Aelinor a sûrement entendu de nombreuses choses. Et il continuera à les entendre. Tant qu'il ne sera pas arriver là où souhaite son Cardinal.

Est-il si loin que cela ? Qui sait. Peut-être est-ce impossible à atteindre ? Ou peut-être simplement est-il tout proche et n'avait besoin que de ce dernier éclat pour comprendre ? « Si je t'ordonne de brûler la famille d'un de nos ennemis, j'attends de toi que l'ordre soit exécuté. Qu'importe quels visages existent à travers cette famille. » Qui sait ce que tu devras accomplir, pour permettre à Notre cause d'avancer ? « Si j'ordonne la retraite, j'attends de toi que l'ordre, là aussi, soit effectué. » Parfois, j'attendrais de toi que tu revienne vivant. Oui. Et parfois, que tu te batte à mort. Oui. Là aussi, tu devras exécuter cet ordre.

Silence. Alors que les yeux du Cardinal se ferment un instant. Puis un bruit sourd. Une forme noire qui s'extirpe de ce sol. Aucune silhouette. Juste cette masse noire. Qui rampe contre le sol. Qui rampe contre les estrades de pierres. Pour venir jusqu'à son unique maître. « Alors, lorsque je t'ordonne de me montrer, totalement, le fruit de tes enseignements, penses-tu que tu dois défier cet ordre ? » Le visage qui se tourne. Légèrement. Vers lui. Les paupières ouvertes. Le regard qui le fixe. Le cloue sur place. Alors que l'existence noire s'accroche à sa main. Venant lentement glisser entre sa peau. Pour rejoindre sa place. Là où elle doit être.
« Te tuer ne m'avance à rien, Aelinor. Je ne te tuerai pas lors d'un test. D'un simple exposé de ton évolution. Oui. Il est parfois essentiel de garder une certaine force. Mais lorsque tu te trouveras face à des guerriers plus forts que moi. Que tu seras seul. Que tu n'auras aucune occasion de fuir. Que vas-tu faire ? » Il le fixe. Toujours. Se retournant complètement dans sa direction.

« Que feras-tu, lorsque tu te retrouveras dans la situation des bêtes que tu as vaincues, mais face à quelqu'un qui n'a pas le même cœur que toi ? » Il l'observe. Il attend des réactions ? Peut-être. Ou peut-être simplement fait-il son cours. Avec une certaine autorité mêlée à sa douceur naturelle. Alors. Simplement, le Jij peut sentir cette étrange sensation commencer à s'estomper. Ses sens se calmer, alors qu'il n'a finalement rien fait de plus. Qu'il est toujours là. Que son Cardinal le regarde. Le fixe. Il ne le lâche pas du regard. Avant de finalement finir. Une voix moins douce. Plus terne.

« Ton cœur est celui d'un père. Celui d'un homme. Celui de quelqu'un qui apprends, certes. Mais qui n'a pas encore atteint ce qu'il est capable de faire. Tu as appris à maîtriser le feu. Tu as appris à maîtriser les émotions qui te traversent lorsque tu enfile la Cuirasse du Jij. Mais tes premières morts sont celles d'un accident. D'une malencontreuse malchance. D'un brasier que tu ne connaissais pas. » Ses yeux se ferment, alors qu'il respire, doucement. « Apprends à combattre en ayant la peur de mourir. En acceptant que la mort est au bout du chemin. Chasse. Souvent. Regarde tes proies, lorsque tu les tue. Regarde les dans les yeux. » Cruel ? Non. Réaliste. La mort accompagne la vie d'un Berserker. Qu'il soit Légionnaire ou Cardinal.

« Domine. Car tu es dans l'armée de la Pestilence. Le fléau qui ne laisse aucune chance. Le fléau qui rampe. Pour mieux dévorer. Détruire. Simplement. Naturellement. Lorsque mes légions traverseront une cité, elles ne se retourneront pas. Elles ne regretteront pas. » Il le fixe. Encore. Plus durement. Mais il lui apprend. Quelque chose d'important. « Le feu est ton arme. Tu la manipuleras face à tes ennemis comme tu l'entends. Mais je veux que cette arme soit, tout comme toi, une infection. Une gangrène brûlante qui n'a que faire de la personne qu'elle touchera. Car la nature que je représente t'aura ordonné de toucher ce corps. De le faire faillir, ou faiblir. Au maximum de tes capacités. »

Il n'y a aucun honneur à avoir. Juste obéir. « Voilà ce que j'attends de toi, Aelinor. Et tu as fais suffisamment fait de progrès technique pour t'arrêter en si bon chemin. » Silence. Son regard toujours dans le sien.
Plus tard, peut-être, répondra-t-il à sa question. Mais pour le moment …

« Es tu capable de faire que ton cœur s'adapte autant qu'une infection ? »
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Message Re: [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène   [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène EmptySam 20 Mar - 19:16
Va-t-il m'aplatir au fond de l'arène comme il l'a déjà fait ? J'ai piétiné sa création. Et à l'entendre, défié ses ordres. Beaucoup de mots pour simplement indiquer qu'il faudra suivre les ordres lorsque les Berserkers défileront au grand jour. Pour dire qu'il faudra tuer, sans distinction. Survivre, sans conditions. Ou se battre jusqu'à la mort, quand aucun autre ordre ou aucune échappatoire ne sera envisageable. Est-ce quelque chose que j'ai mal compris ? Ce n'est pas la première fois qu'il mentionne ce genre d'attitudes. Peut-être que des choses se sont passées à Camelot qui justifient qu'il soit pressé de voir sa légion opérationnelle. Peut-être est-ce un simple rappel, afin que je continue de progresser encore. Ou peut-être ai-je mal interprété sa volonté. Mais quelque chose me met la puce à l'oreille. Mon cœur est celui d'un père. Celui d'un homme. C'est vrai, et en même temps de moins en moins. Quel père abandonnerait son enfant comme je l'ai fait ? Quel homme se compromettrait dans la bestialité du Dédale ?

Il veut que je m'habitue à donner la mort. Justifiée ou non. Que je devienne une lame indifférente aux sentiments. Ce sera plus difficile. Plus long sans doute. Mais je sais maintenant que si je vacille dans ma résolution, le Jij prendra les rênes. Ni Homme, ni Bête, mais peut-être les deux à la fois, comme des masques que l'on échange suivant à qui l'on parle et dans quelles circonstances. Je me rappellerai de la faim de l'entité, et lui offrirai comme promis de quoi s'apaiser un moment. Fût-ce des Hommes.

"Je brûlerai ce qu'il faudra."

D'une manière ou d'une autre, moi ou le Jij, ou les deux. Bleu, rouge ou blanc. Dans tous les cas, le feu et la faim l'emporteront à la fin. Le feu, une infection ? D'une certaine façon oui... La chaleur se répand toujours sur tout l'espace disponible, tant qu'il y a du carburant. Je peux modeler mon pouvoir pour imiter cela.

Encore une fois, Zelislaw a cette façon de présenter les choses qui fait que je ne sais pas s'il est satisfait. Il me semble entendre un mélange de satisfaction et de doute. Mon regard s'est verrouillé à cette matière qui était Nous il y a un moment encore, guette l'offensive. Mon corps se prépare à brûler, riposter, même prendre les devants. S'arrête à la pensée qu'il s'agit toujours de la Pestilence et qu'au pas de trop il me balayera de nouveau, quand bien même il ne me tue pas. D'ailleurs, puis-je vraiment le croire quand il dit qu'il ne le fera pas ? Comme il le dit, ça ne l'avancera à rien. Mais il pourrait le faire. Si je le déçois, il pourrait. Si je le contrarie, il pourrait. Sur un simple caprice il pourrait. Et le résultat à la fin est toujours le même : Aelinor est arrivé au bout du chemin. Nous ne sommes pas amis. Je reste sur mes gardes.

Je réalise après un moment que la subite tentation de l'avaler tout cuit s'est estompée. Elle cogne toujours quelque part, la voix de l'entité qui demande toujours plus, mais la sensation s'est calmée. Mes sens aussi. Alors je retente ma chance, fais comprendre que cette réponse-là m'importe réellement :

"Qu'est-ce que c'était, avant que je descende griller cette espèce de clone informe ? Une infection ça aussi ?"

J'imagine une seconde ce que ça donnerait s'il me refaisait le même coup juste avant une bataille. Pour sûr, le besoin demanderait très rapidement satisfaction. Comme la soif en plein désert. La faim s'est gravée dans mes souvenirs comme une marque au fer rouge, que je ne risque pas d'oublier de si tôt.

"Et je suppose que c'est encore une simple fraction de tes pouvoirs..."

Simple constat. En fin de compte, il l'a eue sa réponse. Qui domine qui ? Personne. L'un et l'autre. Nous. Comme je l'ai dit précédemment.
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Message Re: [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène   [Mi-mars 553] Entrer dans l'arène EmptySam 20 Mar - 22:35
Soit Aelinor. Quand tu le désire. Mais lorsque je te le demanderai, soit le Berserker capable de briser l'ennemi que te désigne tes maîtres. Une réalité simple. Une réalité violente. Cruelle. Oui. Une réalité qui t'enclaveras, Aelinor. Mais tu te forgera, au fil du temps, un cœur. Et de tes flammes pourra naître quelque chose dont tu ne voyais pas les contours par le passé. Mais cela prends du temps. Et cela demande à ce que certaines choses soient dites et redites. Encore. Pour bien l'imprimer. Dans ton cerveau. Dans chacun de tes nerfs. Dans chacune de tes terminaisons nerveuses. Il n'y a pas de place à l'hésitation en ces lieux …

Alors ne finis pas dévorer par la faim de ce que tu porte. Et domine, oui. Tu apprendras un jour qu'il est préférable de faire ainsi.


Le Cardinal observe le Légionnaire. Dont le corps semble se calmer, tout comme les humeurs échauffées par ces derniers échanges. Il est prêt à brûler. À consumer dans ses flammes. Mais il est encore trop jeune. Trop meule. À lui de trouver la température adéquate. Pour transformer le sable qui coule dans ses veines en un verre solide, tenace. Tranchant. Puissant. À lui de trouver la force de transformer sa flamme en une infection. En cette gangrène brûlante qu'il doit être. Pour Arès. Pour le Dédale.
Le Cardinal écoute le Légionnaire, aussi. Il écoute cette voix qui pose toujours des questions. Qui fait bien de le faire. Car ce n'est qu'ainsi que les réponses pourront venir jusqu'à lui. Ce n'est qu'ainsi qu'il pourra comprendre et pas simplement interpréter. Et une seule interrogation résonne. Une interrogation qui s'est défait fait entendre. Une réponse qu'il aurait dû donner, plus tôt, en effet. Mais il s'est concentré sur autre chose.

Et maintenant l'heure est venue de lui dire ce qu'il veut savoir. Alors, simplement, Żelisław approche à nouveau. « Pour tous, cela peut être une infection. Pour moi, ce n'est que la façon dont j'ai de ressentir les choses. » Il se pose face à lui. Lève légèrement les yeux pour qu'ils se fichent dans les siens. Il le fixe. Ne lui cache pas. « Je t'ai juste partagé la façon dont j'entends, dont je perçois, le monde. J'entends ta faim comme tu l'as entendu. J'entends ton sang couler dans tes veines. J'entends la vermine qui passe sous l'estrade à cet instant même. J'entends mon propre corps. Bouger. Craquer. S'étirer. Et je ressens tout ces sons à travers mes autres sens. » Puis, un léger sourire. Presque amusé. Presque fier. Car c'est ce qu'il est. C'est ainsi qu'il ressent les choses.

« Lorsque j'entends ta flamme crépiter dans ta bouche, au rythme de cette faim que tu désire assouvir, j'en ressens aussi la chaleur. Mon corps détaille chaque choses. Chaque sensation. Et je les écoute. Les ressens. À travers ma pauvre petite silhouette. » Il semble amusé, oui. Mais il lui laisse le temps, d'imaginer. D'imaginer ce que cela peut être. Ce que cela est. Puis, il avance, passe sur le côté. « Souviens-toi de la faim que tu as entendu. Fait en sorte qu'elle n'atteigne jamais cette importance. » Un silence, alors qu'il s'éloigne.

« Fais en sorte de ne jamais ressentir cette faim ainsi. Car au-delà se trouve une ivresse qui pourrait briser ton esprit. Alors garde ce souvenir en tête. Grave le dans chaque centimètre de ton corps. Pour que, jamais, tu ne devienne le pantin de cette bestialité. »

Et simplement, le professeur laisse l'élève. Quittant les lieux de la Guerre, le Cardinal reprend le chemin de son domaine, pour y trouver ses quartiers. Un nouveau souvenir à graver dans le bois se dessine alors dans son esprit. Voilà qui l'occupera un temps.

HRP a écrit:
Fin du RP pour moi. Merci à toi.
Et désolé pour l'attente des derniers mois.
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