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 [Mi-Mars 553] Sur le fil du Sommeil

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Message [Mi-Mars 553] Sur le fil du Sommeil   [Mi-Mars 553] Sur le fil du Sommeil EmptyMar 19 Jan - 3:02
Les rumeurs sont nombreuses. Les murmures vont et viennent, différentes vérités formant la réalité dans laquelle le Dédale semble se mouvoir, s'embourber. L'Immaculé vibre d'une mélodie différente. Une infection nouvelle, étrange … particulière. Troublante. Les tambours du Belliqueux Arès sont-ils en train de résonner, d'une façon nouvelle ? La Guerre appelle-t-elle ses Enfants pour un nouveau départ ? Embourber. Le terme n'est pas à prendre à la légère. Un Appel à la Guerre, à la Terreur, alors que de nombreux visages sont absents, serait un pari risqué. Alors est-ce véritablement cela qui fait naître cette … émotion à travers les couloirs et alcôves de chair ?
Où est-ce cette nouvelle fourmilière qui s'installe peu à peu, progéniture de l'Ambassadrice Luan ? Créatures étranges, manifestation d'une existence à laquelle il n'a pas encore pu faire face. Un organisme nouveau, qu'il n'a pu étudier. Comprendre. Ou tout simplement écouter.

Dérangeant.
Troublant.

Ces deux mots résonnent dans l'esprit du Cardinal de la Pestilence, alors qu'il vient de congédier l'un de ces soldats sans armures qui venait de terminer son propre rapport sur les derniers mouvements dans le territoire. Son doigt tapote contre sa tempe, ses paupières closes. Son corps installé confortablement sur son trône d'ivoire. L'Ambassadrice est ce qu'elle est. Une personne importante, avec ses responsabilités. Sa progéniture devait-elle être présente ? Que signifie réellement être progéniture de cette femme ?

Non. Cette question n'a pas lieu d'être. Ce n'est pas le simple Cardinal qui pense, en cet instant. Mais celui qui doit gérer la sécurité du territoire. Et qui doit prévenir le véritable Seigneur Mortel des lieux des différentes vérités et rumeurs qui dansent en ces lieux. Mais qu'en est-il des Dieux Immortels ? Le couple de Passion et de Carnage est-il conscient de ces sentiments ou leur propre entité les arrache à ces infections étranges, nouvelles ?
Là encore, la question ne se pose pas. Du moins, pas de ses lèvres. Mais les Cuirasses ressentent. Attendent, peut-être. Un signe. Une nouvelle vérité qui viendrait éclaircir l'obscurité qui enveloppe leur sanctuaire qu'est ce charnier.

« Bien … » Se redressant de son trône, Żelisław se laisse alors tomber de cette hauteur qui domine le creux de l'Estomac Calamiteux, pour rejoindre les artères qui gravitent autour de celui-ci. Un pas assuré, alors qu'il croise quelques âmes de sa Légion. Quelques mots. « Venez à moi seulement pour des raisons précises. Et importantes. » Non. Il ne voulait pas être dérangé par l'avancée des entraînements des uns et des autres. Oui, il voulait savoir si quelque chose venait à se produire sur le territoire où si certaines autorités voulaient le voir. Des autorités supérieures à lui. Ou étrangères au domaine. Ou qui n'auraient plus rien à faire ici.

Si ce parasite venait à revenir.
Oh oui. Il voudrait être au courant.
Et ils le savent.

S'isolant dans le sanctuaire le plus profond de son domaine, le Cavalier Blanc claque ses doigts. Quelques lueurs se détachant de l'obscurité de cet endroit particulier. Des lueurs qui lentement volent, légèrement, sous l'impulsion de battement d'ailes de phalènes. Ces lueurs blafardes dansent, éclairant des murs dans lesquels se sont enfoncés une véritable forêts de ronces et de lianes. Un bruit. Une présence, dans ce lieu à l'obscurité toujours dense. Une obscurité qui ne le gêne peu, alors qu'il avance. « Ne t'inquiète pas. Je viens simplement veiller. » De multiples yeux, fragmentés, qui s'ouvrent. Le bruit qui se fait un peu plus présent. Grouillant contre le plafond. « Non, je n'ai malheureusement pas la possibilité de jouer avec toi. Hm ? Ta mère ? Je n'ai pas eu l'occasion de la voir depuis quelque temps. » Un silence, alors qu'il approche d'un trône. Plus simple. Sur lequel il s'installe. « Je lui dirai que sa petite Mérionne a bien grandit. » Un sourire.

Mais le temps n'est pas à cela. « Veille. Mais ne tue pas. » Lentement, il ferme les yeux. Lentement, le trône se ferme autour de lui, la pierre blanche devenant cocon de ronces. Alors que les phalènes continuent de voler, laissant tomber de leurs ailes quelques poussières à l'énergie cosmique présente. Une fragrance qui vient danser entre les ronces de ce cocon. Pour atteindre jusqu'à son corps. L'imprégner. Lent processus. Celui de trouver ce sentier onirique. De le détourner, pour s'accrocher en premier lieu à chacune de ces particules de poussières. Pour devenir encore plus petit, atteindre un niveau d'existence si minuscule que chaque partie de son existence peut sauter d'atomes en atomes. Guider par une impulsion. Par une connaissance. Pour trouver la personne à voir.

Lent processus. Mais qui fini par se faire, dans ce sanctuaire, alors que l'obscurité domine de nouveau. Les phalènes s'endormant dans cette pièce close.

HRP a écrit:
Utilisation de Rêve II
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LuanLuanArmure :
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Message Re: [Mi-Mars 553] Sur le fil du Sommeil   [Mi-Mars 553] Sur le fil du Sommeil EmptyJeu 21 Jan - 17:57
Citation :
Arrow Ta capacité te fait passer dans les boyaux enflammés


La Pestilence s’enferme donc dans son cocon, faisant s’évanouir sa conscience dans le monde de l’infiniment petit. À cette taille d’existence, ses neurones peinent à constituer des pensées, davantage capables de suivre les signaux électriques de ses nerfs qui s’étendent dans la chair de cette cathédrale macabre. Faisant transiter son esprit dans le sang de cette chose, un sentiment nouveau le gagnait. Ce n’était pas là la première expérience qu’il faisait de son don, aussi pouvait-il sentir la différence. Cet univers organique, autrefois si silencieux, résonnait de ces nombreuses voix aux passions extrêmes ; haineuses, joyeuses, peureuses, malheureuses et nauséeuses. Un conglomérat de pulsions où se meurent lentement les souvenirs à la faveur de naissances… comme de se trouver dans le ventre d’une mère. Ces transformations… impossibles à isoler… permettent au moins d’en trouver l’origine.

Ainsi, le Cardinal parvenait-il à reconstituer son identité consciente dans de longs et larges couloirs organiques où se remuent les vaisseaux sanguins. Dans ce lieu désolé des boyaux enflammés, le régent de Zvezdan sentirait ses tympans trembler. Un son au loin, de lui caresser l’ouïe. Qu’était-ce ? Pour en déterminer l’origine, il lui faudrait s’avancer plus loin dans ce couloir interminable, passant le seuil d’une artère qui donnait sur une cavité… Comme de trouver une aiguille dans une motte de foin, tant les environs pouvaient apparaître labyrinthiques, même pour le plus familier des infrastructures de cette Cathédrale. Hors, le caractère changeant de ce domaine faisait qu’il était impossible de toujours s’y retrouver, ce pourquoi le commun des Berserkers se gardaient de trop circuler dans la zone. En effet… Dieu sait ce que l’on pouvait y trouver.

En l’occurrence, Zelislaw aurait entendu ce son se préciser, à mesure qu’il s’approchait. Une voix. Un chant. Un timbre de voix étrange, inhumain. Une sonorité parfois très laide, mais qui pourtant, était portée par une belle mélodie, partagée entre la mélancolie et l’idylle esquissant un idéal au visage flou. Parvenu jusque cette immense salle, les parois dessinaient elles-mêmes des centaines de cavités où s’engouffrait la pénombre. Au centre de cette place, deux silhouettes. La première était le chanteur difforme, à l’origine de cette mélopée singulière.

[Mi-Mars 553] Sur le fil du Sommeil Pnj21010

Un être grotesque à la silhouette vaguement humanoïde. Du front au haut de sa poitrine, s’ouvrait une gueule béante où passait le son. Possédant deux petits yeux jaunes, il avait par ailleurs quelques mèches de cheveux sèches comme de la paille au sommet de son crâne. Sa chair était semblable à celle d’un cadavre putréfié. Et à le regarder dans son entièreté… c’était comme si son corps avait été cousu vulgairement de plusieurs morceaux de chair différents… dont les sutures donnaient à apprécier des traces de moisissures.

Devant lui, se tenait une dame mi-allongée de manière détendue, reposant sa mâchoire sur sa main. Elle reposait sur de nombreux tapis élégants, certainement d’origine orientale. Sa chevelure roux-châtain s’arrêtait à mi-chemin de son dos, partagée entre raffinement et sauvagerie. Une impression paradoxale, renforcée par ses prunelles d’ambres sur lesquelles baignaient des pupilles ophidiennes. Elle portait une robe de haute facture, entre le brun et l’écarlate. Pour autant, cet accoutrement sophistiqué contrastait avec ses pieds nus. Gracieuse, il ressortait pourtant de son aura quelque chose de bestial.

Observant la créature donner sa représentation, elle donnait à lire un sourire sincère. De son regard, s’échappait l’étreinte des rêveries, si bien qu’il lui faudrait un moment avant de remarquer le Cardinal qui s’était invité. À cet instant, son regard se faisait soudain plus insipide, quand bien même elle gardait sur ses lèvres ce sourire, prenant lui-même un air plus artificiel. Un murmure, adressé au monstre.

– Bogdan, nous avons un invité.

Interrompu, ledit nommé s’arrêtait dans son chant, se tournant vers le serviteur d’Arès. Du pu sortait de ses plaies infectées. Une apparence dégoûtante, de laquelle il était impossible sinon extrêmement difficile d’en identifier l’expression. Luan, pour sa part, se relevait, congédiant Bogdan qui partait à présent pour s’éclipser dans l’une de ces innombrables cavités. S’avançant de quelques pas vers le suivant du Pontifex, elle lui demandait sobrement :

– Est-il quelque chose que je puisse faire pour vous être agréable, cher Régent ?
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Message Re: [Mi-Mars 553] Sur le fil du Sommeil   [Mi-Mars 553] Sur le fil du Sommeil EmptyLun 22 Mar - 9:09
Les rumeurs sont nombreuses au Dédale, en effet. Les rumeurs. Mais aussi les sensations. Nouvelles. Bruyantes. Particulières. Tout cela, il en a parlé au Pontifex. Mais comprendre, donner de premières informations … Voilà qui ne devrait pas être de trop pour le Seigneur de ces lieux. Et n'est-ce pas à son régent de le faire ? Si. Alors. Alors ce voyage étrange, onirique, lentement, se détourne du cocon dans lequel son corps patiente, protégé par cette étrange adoption, prête à dévorer qui ne saurait être accepté dans ce sanctuaire silencieux. Les nerfs s'accrochent à ces pensées, ces émotions … Ces choses, qui viennent combler le silence de cette chair. Qui viennent altérer cet environnement onirique. Spirituel. Et de fait, rendant ce Dédale bien plus labyrinthique qu'il ne l'est déjà.

Perdre. Être perdu. Au point que personne ne puisse trouver ou entendre l'Ambassadrice. Une certaine ingéniosité. Un certain culot, aussi. Celui de ne pas rendre son Ambassade visible. Celui de n'être finalement qu'un secret que rares sont ceux qui peuvent comprendre, dévoiler. Aurais-tu trouver un nouveau jouet pour occuper tes longues nuits en solitaire, parasite ? Quelques pensées, fugaces, qui peinent à se former. Jusqu'à ce qu'il réussisse, à les joindre entre elles, justement. À lier les cellules les plus petites, pour créer cette courte chaîne. Qui lui permet de se souvenir des rares rencontres avec celui qui se voyait maître.
Maître, il l'était peut-être. De cette chair. Mais cela lui donnait-il toute liberté sur celle-ci ? Qu'ils soient Cardinaux, simples soldats, sorciers, ou Prêtre de Chair, les habitants de ce lieu ne peuvent trouver la liberté qu'en respectant la chaîne à leur cou.

Est-ce la même chose pour une Ambassadrice ? Le Cavalier Blanc ne se risquerait pas à formuler les choses ainsi. Par son statut, seul Zvezdan peut réellement lui dire le possible et l'impossible. Ainsi va la diplomatie. Une entente. Une association d'intérêts.

Conscient. Voilà ce qu'est maintenant Żelisław, alors que sa chaîne de pensée se reforme, s'agrippant à cette piste à la partition hétéroclite, agréable, aussi. Qu'importe l'origine, qu'importe qu'elle soit autorisée ou non … Pestilence ne pouvait nier ce fait. Il appréciait, cette musique de l'âme et du corps.
Et alors, il suit cette piste. Avançant, toujours, dans ce Rêve du Dédale. Nouveau voyage. Dans un environnement familier. La chair. Le Sang. Même à travers cette vision, il en sent toujours le goût ferreux contre sa langue. L'odeur forte vient emplir ses narines. Et à ces sens, s'ajoute le goût du désespoir. Le goût de larmes. Qu'il peut imaginer, alors que les notes mélancoliques l'accompagnent. S'ajoute aussi l'odeur de la passion. Sueur, qui s'écoule contre la peau chaude d'une image inexistante. Oui. Le Dédale pourrait lui faire perdre la tête. S'il ne savait pas réagir. S'il ne savait pas se fermer à ses propres sens. Pour mieux garder l'esprit calme.

C'est ainsi qu'il est né après tout. À force, il s'est habitué. À écouter et ressentir à travers chacun de ses sens. Il s'est habitué. Pour mieux comprendre. Pour mieux utiliser. Pour mieux savourer, aussi.

Alors, finalement, vient la destination de cette avancée dans les profondeurs du Dédale. Au cœur de cette mélopée, qu'il apprécie, à sa façon. Ses yeux, alors légèrement cachées par sa capuche, observent cette scène. La créature, aussi agréable chanteuse qu'inhumaine silhouette. Un regard observateur. Qui grave les coutures. Imagine, dans son esprit, les différents morceaux séparés. Comme pour reconstruire les êtres qui auraient pu être à l'origine de cette grotesque silhouette. Il analyse. Ne frissonne pas. Ne déteste pas. Et n'oubliera pas. Puis, l'Ambassadrice. Un visage rare. Un visage qu'il n'a guère eu l'opportunité d'observer. Il grave, là encore, dans sa mémoire, le sourire de cette demoiselle. Un sourire d'appréciation. Un sourire qui profite. Simplement. Rêveur. Il observe, cela. Oui. Le garde en tête. Avant que la scène ne change. Avant que leurs yeux se croisent. Que la nature douce ne devienne plus neutre. Que le chant s'arrête. Deux orbes ambrées, celles de Żelisław, qui viennent un instant observer les yeux de la créature. De ce Bogdan. Un léger silence. Alors que les parfums de corruption se mélangent. Puis, simplement détacher ses yeux de l'être, qui quitte les lieux.

« Rares sont les bardes aussi doués. » Aucune réaction sur son apparence. Il n'en a que faire. Puis, simplement, le Cardinal écoute la suite. Avant d'observer un instant ce lieux percés de toutes ces cavités. « Nous n'avons pas eu la chance de nous rencontrer souvent, Dame Luan. » Un nouveau regard, dans sa direction. « Pourtant, il me semble que cela s'avère nécessaire, n'êtes-vous pas d'accord ? »

Doucement, par respect pour la personne, pour son titre, le jeune homme retire la capuche, libérant sa tignasse blanche et son visage de cendres. L'ambre continue de l'observer. De la jauger. Neutre. Puis, simplement … « La prise de vos fonctions se passe-t-elle comme vous le désirez ? » Commençons simplement.

Je te laisse la chance de me dire ce qu'il y a à dire.
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Message Re: [Mi-Mars 553] Sur le fil du Sommeil   [Mi-Mars 553] Sur le fil du Sommeil EmptyJeu 1 Avr - 17:58
Luan répondit aux compliments de Pestilence de ce même sourire, aussi distant que froid. La chaleur qui avait pu habiter son expression semblait s’être dissipée dès l’instant où Zelislaw avait remplacé Bogdan à sa place devant elle. À présent, elle jouait un rôle. Celui d’ambassadrice du Roisin Dubh. Et cette fonction qui lui avait été attribuée lui inspirait d’évidence des sentiments bien ternes. Dans cette cathédrale de chair, elle était l’invitée. Une invitée vulnérable aux lois de ses hôtes. Et celui qui commandait le Dédale de chair se trouvait être ce Régent aux prunelles ambrées. Un commandant qui la rencontrait pour la première fois.

– Je le suis.

Répondit-elle sobrement à l’interrogation qui venait de lui être adressée. Après tout, il était dans son bon droit. Il n’y avait rien à redire à cela. Et s’aventurant jusque l’antre qui lui avait été prêtée, il venait aux nouvelles. Une autre question, donc, moins innocente. D’évidence, des arrières-pensées justifiaient sa curiosité. En réponse, un temps de silence. Un silence qui serait finalement rompu, le visage placide qui gardait sur lui de ce sourire de convenance. Un sourire sans vie.

– Je n’ai pas à me plaindre de l’accueil qui m’est fait. Les couloirs de cette Cathédrale sont bien calmes depuis que le Pontifex est parti pour Camelot. Cela dit, traîne tout de même dans ces murs de cette menace silencieuse dont il me faut encore m’accommoder.

Après tout, n’était-elle pas cette étrangère dans ce nid de prédateurs ? Et parmi ces prédateurs, il en était un en particulier qui les dominait tous. Il les dominait d’autant plus en l’absence du Pontifex. Laissant traîner une légère pause, Luan reprit la parole, bien consciente du non-dit qui habitait les mots de son interlocuteur.

– Mais il est une chose dont vous souhaitez m’aviser.
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Message Re: [Mi-Mars 553] Sur le fil du Sommeil   [Mi-Mars 553] Sur le fil du Sommeil EmptyLun 5 Avr - 21:28
Un simple hochement de tête. Au moins l'un comme l'autre étaient sur la même longueur d'onde … ou tentaient, du moins, à se mettre au diapason de l'autre. En tant que Régent, les pouvoirs du Cardinal Immaculé étaient plus de l'ordre du virtuel, de l'imaginaire, que du concret, dans les situations les plus délicates. Il représentait. Rappelait l'existence d'une personnalité supérieure. Au-delà de ses compétences. Au-delà de ses prérogatives. Une réalité qu'il partage, finalement, avec l'Ambassadrice. Ils ne sont que des images. Des voiles cachant le véritable visage de l'être qui dominent les chaînes accrochées à leurs poignets, à leurs chevilles. À leur gorge. Au moins Zvezdan a eu la chance de poser les yeux sur le regard de celle qui domine Dame Luan.
Mais cela n'a guère d'importance. Les rôles sur cet échiquier sont définis. Et c'est selon les capacités de mouvements que ces visages, ces figures, peuvent agir. Surprendre, parfois, le joueur. Combien de fois n'arrive-t-on pas à observer le chemin que peut prendre le Fol sur l'échiquier ? Oui, parfois, certaines choses ne viennent pas directement aux yeux du joueur.

Et parfois il faut le sacrifice d'une autre pièce pour le découvrir. Là est la triste vie des représentants. Mais j'imagine que tu n'as pas à entendre ça. Que tu n'as pas besoin que je te raconte cela. Je remplace le barde que tu appréciais … et voilà déjà que ton regard se rapproche du mien. Un concours. Entre ceux qui ne doivent pas faire d'erreur. Qui ne doivent pas faire un pas de trop. Qui ne doivent pas mordre la frontière entre ce qui est réglementaire … et ce qui ne l'est pas.

« Une menace, dites-vous. » Un léger silence. Alors qu'une lueur apparaît un instant dans son regard. Ce n'est guère de l'inconfort. Plus du dérangement. Que cette Ambassadrice soit elle aussi touchée par cette obscurité rampante. Alors, simplement, une main se pose sur son torse. « Je vous prie d'accepter nos excuses pour cet inconfort. Je ne vous le cacherai pas … » Un mouvement, il se redresse de cette révérence simple, protocolaire. « Nous enquêtons nous-mêmes sur cette manifestation. Je vous épargnerai tous les détails, mais le fait que vous soyez vous aussi victime de ce phénomène est autant un indice qu'une inquiétude. » Elle n'est pas porteuse de Cuirasse. Elle n'a pas vécue aussi longtemps. L'inquiétude pourrait être qu'elle soit une cible d'un plan ficelé par une quelconque adversité.

Une adversité qui a une main mise sur le Dédale. Surtout en l'absence de son Maître mortel.
Alors. Une légère obscurité se posant sur son visage. Preuve d'une réflexion qu'il garde pour lui. Si ce parasite tente quoique ce soit … « Souhaitez-vous que j'augmente la garde aux environs de vos quartiers ? Si malgré le silence dans lequel vous vous abritez vous rend sensible à cette menace, je serai un mauvais hôte de ne pas vous apporter une sécurité supplémentaire, Dame Luan. » Bien que je ne doute pas de votre capacité à former cette propre sécurité … Un sujet qui bien vite se pose sur la table. Non pas celle des négociations, mais plutôt celle d'un jeu simple. Celui de la compréhension.

Observant un instant les lieux dans lesquels habitent la Diplomate, le regard d'ambre semble chercher un détail. Une preuve de prédation. La marque du monstre rampant qui cherche à tout dominer. Comme le ferait l'Alpha d'une meute. Comme le ferait un lion. Paresseux. Incapable de faire autre chose que de regarder son territoire et d’inséminer ses propriétés. Une bestiole. En soi. Une bestiole de trop dans ces murs. Puis. Vient la réponse, alors que ses yeux se reposent sur elle.

« Il m'est arrivé des rumeurs. Des mots. Concernant une engeance qui se présente comme votre progéniture, Dame Luan. Je n'ai pas autorité à régler cette question. Mais j'ai autorité à enquêter sur ce qui, en ce moment, se déroule sur les terres du Seigneur Zvezdan. » Un regard. Qui plonge dans le sien. L'homme qui sait sa place ne peut que mieux manier à travers cet échiquier. Si le Créateur a joué un temps le rôle de Pontifex, il n'est plus sur ce trône. Et c'est maintenant pour le Vandale que l'homoncule vêtu de blanc joue le rôle d'ombre. Polie. Mais inquisitrice. « Je ne suis pas homme à faire grand cas de l'apparence, ou de la nature, de cette potentielle progéniture. Et je respecterai le protocole inhérent à votre présence. » Une légère lueur. Rapide. Fugace. Une lueur qui semble dire qu'il n'a pas à parler de nature. Qu'il n'a rien à dire sur ce qui devrait exister ou ne pas exister. Une lueur qui pourrait même laisser entendre que leur présence ne le dérange guère. Qu'il appréciera leur compagnie. Malgré tout …

« Mais je souhaiterais connaître la réalité qui se cache derrière ces naissances. »
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LuanLuanArmure :
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Message Re: [Mi-Mars 553] Sur le fil du Sommeil   [Mi-Mars 553] Sur le fil du Sommeil EmptyDim 11 Avr - 19:57
Luan observait silencieusement le régent tandis que ce dernier s’enfermait dans ses impressions à la lueur de ses mots. Cette notion de menace le travaillait, selon toute vraisemblance. À ses excuses révérencielles, elle acquiesça d'un sobre signe de tête. Il enquêtait sur un phénomène qui n’éclairait pas la curiosité de l’ambassadrice. Visiblement, elle n’y prêtait pas tant d’importance que ça. Était-ce parce que cette menace ne suffisait pas à la troubler ? À moins qu’elle ne sache déjà de quoi il retournait, en vérité. Il pouvait s’en inquiéter s’il le voulait, la femme aux iris ophidiens se murait toujours plus dans l’indifférence. Le vrai sujet ne se trouvait pas là, elle s’en doutait. Ce pourquoi elle attendait, tout simplement.

– Ce ne sera pas nécessaire. Je sens bien que cette menace ne me vise pas en particulier. Elle est latente et nous concerne tous. Mais je vous remercie pour votre sollicitude, cher régent.

Aucun résident du Dédale n’était épargné. S’il voulait renforcer les défenses, alors les chantiers ne devaient pas se restreindre à ses quartiers pour être vraiment pertinents. Mais ce n’était pas à elle d’avancer cela. Ces affaires ne la touchaient qu’indirectement. Après tout, entre ces murs, elle n’était qu’une étrangère. Une invitée. Un outil. En parallèle, Zelislaw détailla de plus près l’environnement du regard. Il serait frappé d’une étrange impression. Une forme d’altérité ineffable, sur laquelle il ne pouvait poser de mot. Ou peut-être… Une fragilité ? Une faille ? Une faiblesse ? Mais envers quoi ? C’était là la question.

Où pouvaient bien mener les galeries disséminées ça et là, d’ailleurs ? En l’état, il était difficile de trouver des réponses sûres. La Pestilence n’avait pour lui que des rumeurs renforcées de maigres expériences. À ces rumeurs, Luan demeura placide, même quand leurs regards se rencontrèrent avec plus d’intensité. À vrai dire, cet interlocuteur ne parvenait pas à l’atteindre, sans doute emporté du sentiment qu’un mur s’imposait entre eux deux.

– Ces progénitures appartiennent au Dédale, fondamentalement. Elles grandirent dans son ventre avant que le Pontifex ne parte pour Camelot. À ces monstres, je leur ai donné une âme.

Marquant un temps de pause, elle finit par reprendre la parole, forte d’un sourire artificiel qui réchauffait mal le glacial tapi derrière ses prunelles ambrées. Sans doute le seul point commun qu’elle partageait avec son vis-à-vis.

– Je ne m’opposerai pas à votre enquête. Alors faites.

À Zelislaw maintenant de dévoiler son jeu.
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