Phantasos Armure :
Condor de Notos
|  Chrysèis - Eveque du Condor de Notos (Terminée)  Dim 29 Nov - 21:41 | |  | Chrysèis Nom : Chrysèis.
Date de naissance : 23 février 530
Âge : 20 ans
Sexe : Femme
Armure demandée : Chlamyde du Condor de Notos Comment est-il ? Apparence et Psychologie
La douceur d'une plume danse lascivement sur sa peau d'ivoire. De son paradis inanimé, elle regarde l'Humanité de ses pupilles azuréennes. Avec ses deux magnifiques saphirs aux contours pers, elle voit le monde qui s'éteint avec le souffle du Sud. L'air autour d'elle dégage une fragrance humide et venteuse, comme un parfum d'automne qui appelle à la lâcheté et la cruauté. Ses lèvres écarlates épousent parfaitement sa longue chevelure auburn, elle s'asseoit alors près du ruisseau et sa main effleure l'eau autour d'une feuille, perdue entre les flots et la lumière du soleil. Chaque goutelette semble vouloir fuir en direction de cette robe de noire, faite de dentelles et de broderies des plus luxueuses. Amusée, elle se relève pour s'avancer vers la lumière...
Dans un sens, elle est le vent du sud, la lumière du crépuscule. Aussi enthousiaste que sombre, elle ne laisse pas paraître ses sentiments car il est difficile de savoir ce qu'elle pense en fait. Mais elle est une écorchée, une personne qui a perdu sa mortelle aîmée et elle ne s'est jamais remise de cette compromission. Elle porte après tout le nom de celle que l'on avait promise à Agamemnon et cela fut annonciateur de la peste qu'Apollon fit éclore dans la région de Mycène. Elle est bien souvent une vanité que les hommes ne peuvent s'offrir, aussi fugace que le vent, elle aime s'amuser de la faiblesse de ceux qui pensent être au dessus d'elle. On la dit innocente, mais est ce justement une trop grande vérité ? Tous les fêlés sont après tout des anges, apportant les calamités et pensant qu'ils sont les messagers des nouveaux temps. Tous les rebuts la dérangent mais elle sait qu'ils seront bientôt dans les pages de l'histoire. Elle laisse alors la plume danser à nouveau sur sa peau ivoirine pour sourire tendrement, la feuille d'automne venait de quitter ce monde dans les tréfonds du ruisseau...
Son Histoire M'endormir loin de tes chimères, j'ai froid, je m'enferme dans l'incertitude en ne sachant pas si mon destin ne sera que solitude. Aimer est une chose que j'ai tant goûté et je suis si seule à présent. Cette incertitude ne peut se dissimuler derrière mon masque impassible. J'ai froid. Oh Apollon, oh Seigneur miséricordieux, offre moi ton amour ! Je ne veux plus de ce jeu d'enfant où je fuis mon destin... Oh Apollon ! Mon corps t'appartient chaque matin, tu me caresses de tes rayons pour me permettre de renaître dans cette vie. Ainsi soit-il ! Je prie pour que tu sois mon espoir pour qu'il me revienne...
Mes paupières se relevaient. Allongée sur un lit antique, j'observais les fresques au plafond. Depuis combien de temps étais je ici ? Pas de réponse. Je savais que ce rêve ne cessait de me tourmenter à chaque fois, était-ce la volonté des Dieux de s'en prendre au rare moment où je pouvais me reposer sans craindre la colère des maîtres de la Villa, de ma Famille. Rome n'était plus qu'une illusion, où était sa grandeur ? Où était sa splendeur ? Pas de réponse. Ma main glissa sur le satin comme une bulle de chagrin, incertaine de mes gestes, je ne dissimulais pas la lassitude de toutes ces chimères. Peu à peu, mon corps se levait et mes pieds se posaient sur le marbre glacé de ma demeure. Un esclave s'approcha alors de moi pour me recouvrir d'une longue étoffe de soie. Un souffle glacé traversait l'espace et j'allais vers une petite table où était aménagée une écuelle avec de l'eau chaude et une serviette. Je me lavais le visage pour effacer toute trace de ma fatigue. L'esclave qui me suivait me tendit une étoffe de lin rouge pour m'essuyer.
- Maîtresse, des Byzantins sont venus demander pour la Tour, encore une fois.
Les Byzantins. Ils voulaient faire de la sainte Tour des Vents une église, mais ma famille la protégeait depuis des siècles dans l'antique Athènes. Andronicos, mon mortel ancêtre avait fait bâtir cet édifice pour que des milliers de yeux puissent voir l'amour que le Dieu Apollon leur portait. L'honneur était trop lourd pour mes frêles épaules, les couleurs de ma famille s'étaient diluées et peu de monde avait encore connaissance que chaque pierre m'appartenait. Des esclaves, des terres, des amis... Tout cela j'en disposais à satiété mais je me sentais si seule. Personne ne m'ennuyait plus que les Byzantins qui s'étaient enfermés dans les lois de la nouvelle religion d'un condamné à mort. Cependant, elle avait reçu mandat de ses oncles à Rome pour l'embrasser pour ne pas paraître en dehors de nos intérêts. Mon père avait été après tout un brillant diplomate de l'Empereur Justinien auprès de Théodoric mais malgré mes appels, il m'avait laissé seul avant de mourir.
- Ne t'inquiète pas esclave...
Un petit sourire s'échappait enfin de mon visage, comme si un oiseau se mettait à chanter après des années de silence. Quel était le nom de l'esclave au fait ? Aucun souvenir. Il était un homme parmi tant d'autres, aussi manipulateur que les autres. Mon humeur était en train de prendre la pause, dans un cycle infernal de changement que j'aimais connaître quand je me sentais si lasse de la vie. Soudain, alors que mon regard se portait vers une cage, je m'en approchais en faisant signe à mon serviteur de me donner la viande sur un coin d'une autre table. Une fois en main, je donnais alors celle-ci à un bec recourbé et vorace. Le caressant comme un compagnon discret, je savais que ce plaisir secret apprivoisait mon âme écorchée. Depuis combien de temps j'étais ainsi ? Prisonnière de cette demeure. La volonté de mes oncles était une chose que je ne pouvais contrer... Soufflant, je caressais cette petite tête emplumée et allais ensuite en direction de l'atrium pour me satisfaire de quelques plaisirs éphémères que les hommes pouvaient m'apporter.
Tous les fêlées sont des anges.
Dansant dans l'air, je profitais de chaque instant de cette décadence ancienne héritée de l'ancienne Rome. Je m'en moquais, je n'étais qu'une femme prisonnière de cette vie que je n'aimais pas. Le vin à mes lèvres écarlates, je regardais ces hommes allongés sur des banquettes qui parlaient de la politique, un sourire, un mot tendre et chacun se demandait qui aurait la douceur de mon lit pour la nuit à venir. Ils étaient des anges à mes pieds. La vie aurait été belle si "elle" avait été là à mes côtés. Cependant, il n'y avait personne sur la banquette à proximité, elle était tristement vide. Soudain, me sortant de ma rêverie, je vis deux jambes apparaître dans le giron de mon regard. Voilà que la fatuité de l'un d'entre eux m'explosait au visage, le loup était dans la bergerie et se pensait Maître de la volaille qu'il voyait devant lui. Mes sourcils se froncèrent lentement en levant la tête. Il était mignon. Toutefois, il avait un vide dans son regard qu'elle voyait comme un bouton sur le nez.
- Ma chère Chryséis, cela fait longtemps qu'on ne s'est pas vu un soir !
- Qui entre dans l'Histoire entre dans ma chambre mon cher Caius. Et puis je crois me souvenir que tu me trouvais trop volage pour un homme de ta condition. Moi, la catin de la famille des Cyrrhus, celle qui fait embellir l'espoir du plus beau phare dans ses draps nocturnes. C'est ainsi que tu m'as décrite lors de ton repas chez les Celestius ?
Le regard amusé, je baissais la tête vers son entrejambe sans donner plus de commentaires. Les rires derrière lui s'esclaffèrent en entendant ma réponse à mon invité, il voulait que je vienne dans son sillage mais je n'avais pas le moral pour cela. Me faire l'hallali n'était pas chose aisée, j'étais comme une biche meurtrie et blessée, on ne m'atteignait pas de la sorte et j'étais surprise qu'il avait oublié ce détail. Il repartait vers ses compagnons en baissant la tête. Vanité, décidément, c'était le pêché que je n'aimais pas mais il était en même temps nécessaire aux hommes afin de faire croire qu'ils commandaient ce Monde. Baillant de cette soirée crépusculaire, je me relevais quand quelque chose attira mon attention, une belle plume carmine était à côté de la carafe de vin. Qui l'avait posée là ? Les hommes de ma petite réception ? Non. Perdue dans mes pensées, je n'avais même pas fait attention. Faisant signe à mon esclave, je pointais du doigt la plume et il me répondit qu'il avait vu un homme la poser mais la lumière venant du soeil se couchant avait empêché d'en voir le visage. Etrange. Je lui fis un second signe vers un jeune homme à mon goût pour ce soir.
Quelques heures plus tard.
J'étais là. Allongée de nouveau à côté de mon amant endormi. Je me relevais pour boire un peu de jus de fruit venant de mes plantations. La plume était encore là. Mes doigts marmoréens glissèrent sur elle pour la relever timidement, comme si cela avait quelque chose de sacré. Soudain, un mal profond glissait entre mes cuisses pour me réchauffer dans ce moment de solitude que je n'avais pas connu depuis des années. Des perles de sueur coulaient sur mon corps dans un état ecstatique que je ne pouvais plus contrôler. Cet instant faisait onduler chaque parcelle de mon corps, comme si l'équation trouvait enfin une réponse à mes questions existentielles. Une voix résonnait dans mon esprit, je me prenais au jeu de ce plaisir interdit avec un sourire entendu. Ma fragilité était comme une écume qui allait et venait entre mes dunes, cette plume était parvenue à fendre ma lune dans un goût amer. Maintenant que cela cessait, je me tenais coite et dans l'incompréhension, ma peau mouillée, je ne comprenais pas ce qui s'était passé en cet instant.
Je prenais alors la carafe de vin pour me verser un verre. Mes lèvres se portèrent à lui avec un plaisir non dissimulé. Brusquement, un ronflement me fit sourire et me retournant, je voyais mon "homme" en train de dormir comme un chat. Mes pensées étant ailleurs, je regardais encore la plume en me demandant quelle magie était derrière celle-ci. Douce, fatale, elle m'avait fait chuter de ma vie mélancolique en un seul et court instant. La peine était mon amie, depuis des mois, je ne cessais de pleurer de la moralité de la vie. Je ne pouvais mourir pour ne pas déplaire aux jaloux, ce Dieu que les Chrétiens vénéraient avait planté son acide dans la chaire de ma soeur et elle en avait été chaviré pour les desseins des Popes. Ma colère s'était mue en mélancolie, profitant de la vie pour ne pas succomber dans un suicide sans désir. Voilà qu'avec une plume, mon âme humide se réchauffait d'une force que je ne pouvais contrôler, comprendre... Pourquoi tout cela ? Qu'est ce que cela voulait dire ?
Allongée, je m'endormais alors que je ressentais encore la "violence" de la plume en moi. Tout était si étrange. Pourquoi ? Cette question ne cessait de me tourmenter et pendant de nombreuses heures, mes rêveries me conduisaient vers Rome. Comme un oiseau, je traversais le Monde pour aller vers la cité que je haïssais par dessus tout. Mais cet amour impossible s'était envolé dans mon coeur et je ne savais pas quoi en penser. Mes réponses étaient à Rome, dans un des sept monts de l'antique cité. Je me réveillais et, j'étais prête à tout à comprendre les mots que je ne pouvais donner à ce que je vivais en cet instant. Une grimace passait sur mon visage et je donnais l'ordre à mon fidèle esclave de me mener à Rome dans les plus brefs délais. Le Soleil n'était pas encore couché, le crépuscule se terminait pour laisser Nox prendre le pouvoir sous le regard bienveillant de Luna. Allais je subir le sort de ma soeur ? Moi aussi emporter dans les flots pour toujours... Pourquoi fallait-il payer de ses veines le destin ? Je n'avais plus de réponses depuis si longtemps, je demandais juste à mourir dans la décadence quand cette plume m'avait rappelé à la vie.
Je ne voulais plus grandir.
Mon départ en une nuit avait dû éveiller l'attention de mes invités mais je m'en moquais. Cette plume écarlate à la main, j'allais vers quelque chose d'indéfinissable. Les chaos des écumes sur les rochers ne cessaient de me faire peur mais je sentais que je devais faire ce petit bout de chemin de rien du tout. J'avais envie de prendre mes jambes à mon cou pour éviter de rester sur le pont de ca bateau mais je ne pouvais pas... Je ne savais pas nager après tout et ne voulais pas tenter l'expérience. Poussière vivante, je cherchais à comprendre en ayant cette peur du vide. Le débarquement dans le port d'Ostie fut simple, dans cet enfer de gens et de marchands, je ne savais pas quoi dire ou faire. Je suivais simplement le chemin que le rêve m'avait indiqué. Mon esclave ne cessait de me dire que je tournais des pages vides et que le temps viendrait où j'aurai le temps de les écrire. Qu'attendait on de moi ? Rien de bien parlant je devais avouer. Après deux jours à trouver une peuvre auberge dans les faubourgs romains, je me décidais enfin à aller en direction du Palatin. Les rêves depuis quelques jours étaient de plus en plus précis. A présent, je comprenais que tout cela avait un sens... Quelques heures plus tard, sortant du Chorus Divin, sans logique, j'avais compris le sens de ma vie.
Si Dieu nous fait à son image
Si c'était sa volonté
Il aurait dû prendre ombrage
Du malin mal habité
Qui s'immisce et se partage
L'innocence immaculée
De mon âme d'enfant sage
Je voudrais comprendre
J'étais complice. En moi s'était glissé sans logique le destin de servir une église, aussi satanique qu'angélique. Tout cela était si évident pour les autres que moi même je n'en comprenais pas l'héritage meurtrier. J'avançais dans les jardins de ma nouvelle vie sans en comprendre encore toutes les facettes, mais comme la lumière, j'apprenais vite et je restais à l'écart du Monde vivant pour comprendre ce que j'étais. Hors l'Augure, complice de mon silence, je ne donnais pas de présence du Condor, gardien du vent de Notos, le vent du Crépuscule...
Et vous, qui êtes vous ? Age : 30 ans
Avatar : Le nom du personnage de votre avatar, présenté de cette manière :
sister_of_the_night_by_selenada-.
Quelle est votre expérience des forums RP : Je fais du RP depuis quelques années...
Comment avez-vous connu le forum : Par l'intermédiaire de Google |
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Denahi Armure :
Sagittaire
| | Re: Chrysèis - Eveque du Condor de Notos (Terminée) Dim 29 Nov - 23:00 | | | Bienvenue à toi =) Très bon choix d'avatar et aussi de camp ! Bon courage pour ta fiche et amuse toi bien parmi nous =D |
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Liao Armure :
Protection de Poséidon
| | Re: Chrysèis - Eveque du Condor de Notos (Terminée) Lun 30 Nov - 4:55 | | | Bienvenue sur le forum et bon courage avec ta fichette. |
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Reba Armure :
Lion Mineur
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PhantasosArmure :
Condor de Notos
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Velizara Armure :
Baba Yaga
| | Re: Chrysèis - Eveque du Condor de Notos (Terminée) Dim 6 Déc - 17:57 | | | Je n'ai rien à redire, très très belle fiche, un véritable sentiment mélancolique à la lecture, vraiment très beau. Tu restes très flou c'est vrai, mais cela reste à mon sens acceptable, le mystère des oracles leur donne beaucoup d'intérêt ! Je te valide donc, tu obtiens 5 points d'Eveil et 18 Points de compétence pour ta fiche technique !
Bon jeu sur AoG =) |
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