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 [Fin Juin 550] Fourbe créature (Nimuë)

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Message [Fin Juin 550] Fourbe créature (Nimuë)   [Fin Juin 550] Fourbe créature (Nimuë) EmptyLun 21 Mar - 16:23
Il était droit, fier comme le signe qu'il incarnait, portant avec bravoure son casque aux cornes pointues et sa cape élancée. Les bras croisés il scrutait l'horizon, la journée était belle et chaude, les jours meilleurs. Le Taureau d'Airain commençait à se se sentir à sa place, les rencontres qu'il avait fait lui avaient confirmé que sa présence ici étaient due, certes à une volonté divine, mais aussi par sa nature à lui, par ses qualités. Il défendait ce qu'il pensait juste et effectuait sa tâche quotidienne sans broncher. Il commençait lentement à être heureux. Pour le moment il n'avait retenu personne, les Chevaliers et gardes se montraient courtois avec lui et, mis à par l'histoire avec l'escorte du Grand Pope, rien à déplorer.

Une personne arriva par l'arrière, il l'entendait, avait appris à ce concentrer et user de son Cosmos pour repérer ce genre de chose. Il tourna donc le dos à la base du Sanctuaire pour pénétrer dans son antre, allant d'un pas décidé à la rencontre de celui qui venait de franchir les Gémeaux. Pas de violence cette fois, il espérait toujours que tout se passe calmement et jusqu'à aujourd'hui c'était le cas, certainement que l'histoire des gardes ayant volé avait fait le tour des oreilles du coin. Aujourd'hui donc c'était un messager qui venait à sa rencontre, pour lui. Il devait lui remettre en main propre une missive du Grand Pope. Airôth le remercia de s'être déplacé et lui proposa de se reposer quelques minutes pour se rafraichir le temps qu'il déchiffre la lettre.

Un sourire se dessina sur son visage, cette lettre était plus qu'une simple mission qu'un supérieur confiait à l'un de ses subordonné, elle était aussi une preuve de confiance que Bélisaire plaçait en l'Egyptien. Il lui confiait là une partie de l'avenir du Sanctuaire. Malgré son sourire il n'en restait pas moins inquiet, depuis qu'il avait endossé cette armure il ne s'était jamais confronté à d'autres personnes que des serviteurs d'Athéna et n'avait donc jamais du croiser le fer. Apollon était un Dieu bon en théorie, il n'y avait donc aucune raison pour que la situation devienne catastrophique une fois qu'il serait à Rome.

- Bien. Vous pourrez dire au Grand Pope que j'accepte, je partirai dans dès demain après m'être reposé et préparé. Merci.

L
e messager posa son verre d'eau et s'empressa de remonter les marches pour délivrer son message au représentant de la Déesse. Airôth se remis donc en route vers l'entrée de son Temple, les préparatifs pouvaient attendre le soir car de toute manière il n'avait pas grand chose à préparer. Le temps passait alors qu'il se concentrait toujours en observant l'horizon, son Cosmos et lui commençaient à travailler en armure avec l'armure qu'il endossait fièrement. De nouveau il sentit qu'une personne s'approchait de sa demeure par l'arrière. Empruntant la même route qu'il y a quelques heures il alla donc à la rencontre de celui ou celle qui désirait gagner le Bélier. Bras croisés, regard sérieux, il s'attendait à beaucoup de chose. Certainement pas à elle.
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Message Re: [Fin Juin 550] Fourbe créature (Nimuë)   [Fin Juin 550] Fourbe créature (Nimuë) EmptyLun 21 Mar - 17:05
Fourbe Créature








Elle avait prit une dure décision. Motivée par tant de choses que la jeune femme ne se souvenait plus avec exactitude toutes les raisons qui la poussait à faire ça. Se retourner et partir. C'était si simple et si compliqué à la fois. Entre raison et sentiments, les Poissons vacillaient. Et elle en avait assez de subir ce mouvement perpétuel, oscillant entre deux mondes. Elle voulait une place, loin des souffrances que le Sanctuaire faisait naître chaque jour sous un nouvel aspect. Résolue et bien qu'encore faible, la Sainte s'était préparée à son départ, n'omettant pas le plus important. Elle s'était largement servie dans la réserve d'opium de Lesath, lui laissant un vague mot d'excuse. Les adieux n'étaient pas son fort. En étaient-ce réellement ? Nimuë elle-même ne le savait pas. Mais une chose lui apparaissait très clairement : elle devait partir d'ici, se rapprocher de l'Océan. Elle en ressentait le besoin qui, chaque seconde, se faisait plus pressant.

L'appel de la mer avait toujours été très présent mais, depuis quelques temps, la jeune femme avait senti que le chant des vagues était des plus puissant. Une mélopée entêtante comme de celle qu'avait dû entendre Ulysse et son équipage face aux sirènes. Fourbes créatures. Maléfiques et séduisantes. La pirate écoutait les conseils de Nahel en laissant ces barrières qu'elle avait elle-même érigé autour de son cœur, s'écrouler comme un château de cartes.

Elle prit une profonde inspiration en ayant un dernier regard pour le vaste champ de roses, protection végétale, le dernier rempart empoisonné. Son œil tomba sur l'armure des Poissons, prisonnière dans sa boîte dorée. Avec tristesse et mélancolie, la jeune femme en caressa le sommet, lui fit de rapides adieux. Et s'en était allée. Sans se retourner.

Qui pouvait bien se soucier d'une ombre ? Elle était si insignifiante, si risible, si frêle ! Personne ne se préoccupa de sa personne, et c'était tant mieux. Peut-être parce qu'elle n'avait croisé presque personne en chemin, ou avait tout bonnement accéléré le pas. Le Temple du Lion était vide, un soulagement pour elle, comme pour le gardien de cette maison. Même si, un moment, elle ne put s'empêcher de songer à son absence. Où était Childéric ? Était-il parti, lui aussi ? Cette pensée fit naître un semblant de sourire sur son visage. Visage avalé par l'ombre de la capuche de sa lourde cape sombre. Dont elle ramena les pans frileusement autour de son corps malingre. Il ne faisait pas froid, pourtant.

Ses pas se stoppèrent finalement au deuxième temple. Ô, elle avait été si proche du but.

- Tu ne me reconnaît pas, hm ?

Fit-elle d'une voix blanche, étrangement éteinte quand elle arriva auprès d'Airôth, toujours fidèle au poste. Comment aurait-il pu la reconnaître, surtout maintenant, dans cet état ? Détruite et rongée par la « maladie ». Elle ne portait pas son masque, ce n'était pas nécessaire et de toute façon, ce dernier avait été brisé. De plus, comment aurait-elle put le porter avec ce pansement qui lui mangeait une partie du visage ? Quoique Nimuë, en cet instant, aurait vraiment préféré dissimuler son faciès. Voilà pourquoi elle ne soutint pas son regard, s'obstinant à tirer sur le tissu de sa capuche.

- Hm, ça ne fait rien de toute façon. Ça m'arrangerait que tu ne te souvienne pas de moi.

Il y eut un long moment de flottement alors qu'un léger vent s'engouffra dans la pièce, faisant danser légèrement sa cape, dévoilant du même coup une mèche carmine qui s'était échappée de son habit.

- Laisse moi passer s'il te plaît.

Déclara t-elle, fatiguée. Pressée de quitter les lieux. Et cette douleur dans sa poitrine …





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Message Re: [Fin Juin 550] Fourbe créature (Nimuë)   [Fin Juin 550] Fourbe créature (Nimuë) EmptyMar 22 Mar - 11:44
La personne qui arrivait était emmitouflée dans une large cape masquant tant son corps que son visage, autant dire que c'était louche, surtout par une telle journée. Il en avait vu passer des Chevaliers, des réparateurs, des guérisseurs et des gardes, mais une personne ainsi vêtue, telle un voleur ou un pestiféré, jamais ! Du moins pas ici, au Sanctuaire. Aussi l'Egyptien avait décidé de l’interpeller avant qu'elle n'avance plus, histoire de montrer que son comportement n'était pas normal et surtout ce présenter à cet inconnu qui souhaitait, de toute évidence, franchir sa demeure.

- Je suis Airôth, Chevalier d'Or du Taureau ! Et vous, qui êtes-vous ?

A
u son de sa voix, bien qu'atténuée, il l'avait reconnue presque instantanément. Comment oublier après la nuit qu'ils avaient passé ensemble. Pourtant quelque chose clochait, c'était bien sa voix, aucun doute, mais le ton de cette dernière était presque vide. De plus elle portait sur elle un accoutrement digne d'une personne ne souhaitant pas se faire remarquer... Ce qui était un peu raté, il faut le dire. Et puis ses paroles... Qu'est-ce que cela pouvait bien vouloir dire, qu'il ne se souvienne pas d'elle ? Airôth n'était pas une flèche, mais là, quelque chose ne tournait pas rond.

- Hunhun. Et tu m'expliques comment reconnaître quelqu'un caché de la sorte, Nimuë ?

P
our seule réponse il eut une demande, simple claire et pourtant sans réelle conviction. De la laisser passer. Ce qu'il n'allait pas lui accorder, pour le moment, il avait trop de questions. L'atmosphère était devenue presque lourde depuis son arrivée, certainement à cause de toute cette mise en scène et Airôth lui était dubitatif. Il ne reconnaissait presque pas celle qui se jouait de lui avec tant d'aisance cette nuit là, il y a quelques semaines. Il se pencha alors, toujours les bras croisés pour la regarder dans les yeux. Rien de mieux pour sonder une personne après tout.

- Désolé mais même toi ne peux passer sans raison, surtout habill...
ée de la sorte... son... son visage ! Par la Déesse Nimuë !! Que t'es-t-il arrivé ?!

S
ur l'instant il ne prêta même pas attention au faite qu'elle ne portait pas son masque car il y avait plus grave. Elle semblait à bout de force, le teint pale et les lèvres gercées. Son oeil était caché par un imposant morceau de tissu dissimulant certainement une grave blessure. Elle était mal, il ne s'était pas trompé, difficile après avoir écouté sa voix toute perdue d'ailleurs. Il arracha son propre casque avant de le jeter au sol derrière lui, pour mieux l'observer, avant de porter sa main à l'intérieur de sa capuche pour la poser sur sa seule joue libre. Il s'agenouilla pour être plus proche d'elle. Il s'imaginait à cet instant des tonnes de scénarios ayant pu aboutir à un tel résultat. Avait-elle était battue ou abusée par un autre Chevalier ? Par le Grand Pope ?! Non impossible... Elle s'était peut être battue contre un adversaire... Difficile d'y croire, aucun combat ne lui avait été rapporté ces derniers temps. Seule elle pourrait lui apporter la réponse... Mais allait-elle seulement le faire ?

Son regard cherchait le sien, inquiet.
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Message Re: [Fin Juin 550] Fourbe créature (Nimuë)   [Fin Juin 550] Fourbe créature (Nimuë) EmptyMar 22 Mar - 21:19
Fourbe Créature








Ainsi donc, toi aussi tu te dresses contre moi, tel un mur indestructible, si haut, si infranchissable qu'il ne me laisse aucune chance d'échappatoire ? Deviendrai-je ta proie, comme cette autre nuit face à la bestialité du Lion ? Le Taureau n'est pas un prédateur, mais je le savais, il pouvait se révéler tout aussi dangereux. Je n'ai pas la force de lutter. Je n'ai pas la force de me battre. Je veux tout simplement m'en aller. Mais toi, comprendras-tu toute la détresse qui m'étreint ? L'ombre funeste penchée sur mon corps frêle et brisé ? Ce mal qui s'insinue en moi et qui me tue.

Alors il comprit. Il comprit à quel point la jeune Nimuë souffrait, même en cet instant. Il le devina rien qu'en la regardant, malgré le fait que la jeune femme s'obstinait à conserver la tête basse. Airôth sentait sa faiblesse et elle n'aimait pas cela du tout. Elle ne voulait tout simplement pas être la proie ou l'objet d'une quelconque et dégradante pitié. Alors elle avait levé son visage vers lui, l'oeil allumé par une farouche lueur d'indignation. Ne me regardes pas ainsi! semblait-elle tempêter alors qu'il s'écriait, en invoquant leur Déesse, outré par son apparence, l'exhortant à s'expliquer. Si la jeune pirate n'en ressenti pas l'envie, la manière dont son inquiétude se manifesta la fit, sur le moment, reculer d'un pas. De peur, la belle avait sursauté quand le casque du Taureau d'airain avait chuté sur le sol dans une vaste et effrayante cacophonie. Le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine, frémissante comme une feuille ballottée par le vent, la voici paralysée. Mais par quoi au juste ? Était-ce l'incompréhension qu'elle lisait dans les yeux de l'Egyptien, sa main qui s'était posée sur sa joue pâle et brûlante de fièvre ou cette proximité qui la fit finalement reculer d'un pas. Comme si elle était prête à s'échapper.

Ne me regardes pas avec ces yeux-là, ne fais pas semblant de t'intéresser à mon sort. Quand tu apprendras la vérité, tu me détesteras. Seulement, te voir ainsi me fit ouvrir la bouche, prête à tout te dévoiler. Finalement, mes lèvres resteraient closes. Un long moment, très long moment qui sembla durer toute une éternité. Ma main glisse jusqu'à la tienne pour l'éloigner de mon visage blafard.

- Rien, rien du tout. Ce n'est que le Sanctuaire qui me tue à petit feu, Airôth. Depuis que je suis ici, je sens ma vie m'échapper. Je me meurs, voilà tout.

Malgré moi, je sens une unique larme rouler sur ma peau, glisser, encore et encore pour disparaître dans les ténèbres de ma cape. J'ai tellement froid. Je me sens chanceler un bref instant. Je ferme les yeux. Quand je les ouvre de nouveau, je constate que mes mains se sont plaquées contre les épaulières d'Airôth, brisant la distance que j'avais mise entre nous. Il doit en cet instant sentir mon souffle chaud et laborieux. Je tourne alors mon œil et le plonge dans le sien.

- Je t'en supplie Airôth, tu dois me laisser passer. Je veux partir, à tout prix, je veux gagner le port d'Alexandrie et partir loin d'ici, loin de tout ça. Loin de vous tous et retrouver la mer.

Le visage de la jeune femme fut déformé par un rictus de douleur qui la fit gémir, serrer ses deux poings.

- Je suis une atlante, Airôth, ma place n'est pas ici. S'il te plaît, laisse moi passer. Ou tue moi. Finit ce qu'un autre de ta caste s'est employé de commencer.

Je me redresse, je recule et j'attends. J'attends la Mort. Ou une quelconque délivrance.

Que vas-tu faire, Taureau ?





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Message Re: [Fin Juin 550] Fourbe créature (Nimuë)   [Fin Juin 550] Fourbe créature (Nimuë) EmptyMer 23 Mar - 17:53
Son regard... Il été teinté de feu, d'indignation. Brûlant comme l'était sa joue. Mais Airôth ne tourna pas les yeux, pas cette fois, elle pouvait s'indigner il n'en avait cure. Il n'était plus questions de jeux enfantins, quoi-que pas trop en fait, mais plus de la vie d'une personne qui, étrangement, était chère au cœur du Taureau d'Airain. Elle recula sa main, il l'avait prévu, il s'en doutait qu'elle réagirait de la sorte, après tout elle voulait partir... Mais pourquoi ? Etait-ce un cri de détresse qu'elle cachait derrière cette cape ? Elle recula ensuite pour lui pester des choses qu'il ne comprenait pas, qu'il ne pouvait comprendre. Qu'est-ce que tu me chantes Nimuë, comment le Sanctuaire pourrait-il te faire subir cela. Qui ? Il aurait eut l'envie de lui cela mais fut comme pétrifié par cette larme coulant de son œil qui, lentement, se fermait. L'instant d'après elle chutait vers lui.

- NIMUË !

I
l la rattrapa tant bien que mal, constatant avec horreur qu'elle était faible et amaigrie. Il l'avait pris dans ses bras par le passé, il se souvenait de son poids, de sa force. Aujourd'hui tout cela n'était plus. Il relâcha sa prise, la tenant par le bout de doigts de peur de la briser. Son inconscience fut brève et ses petites mains virent l'empêcher de s'effondrer totalement en se posant sur ses imposantes épaulières. Elle le regarda de nouveau, les yeux emplis de détresse. Elle respirait avec difficulté, il ne savait pas d'où elle venait exactement (mais depuis le temple des poissons ça fait une trote) mais cela avait du être une épreuve des plus douloureuse. Elle le supplia alors de la laisser passer qu'elle puisse partir au loin retrouver la mer. Si à cet instant son cœur se crispa, certainement du fait qu'elle souhaitait s'éloigner de lui et des autres autres Chevaliers, il put comprendre ce qu'elle recherchait, au moins un peu : l'aventure, la piraterie comme elle s'en ventait. Il comprenait avec une interrogation : pourquoi maintenant et surtout pourquoi dans cet état ? De la pure folie.

La réponse elle allait lui donner, enfin. La première. Une Atlante. Fracas dans son esprit, lui qui l'imaginait Chevalière d'Athéna ou guérisseuses elle était une... ennemie ? Non, impossible, elle connaissait l'ancien Taureau, elle avait soigné Ileana... Non... Etait-elle le tribut de Poséidon dont il avait entendu parler ? Non plus, ce dernier était parti rejoindre la mer. Qui es-tu réellement, Nimuë ? Encore une fois elle le supplia mais ajoutant cette fois une chose supplémentaire : un choix. Celui de la laisser passer ou de... la tuer. Airôth était perdu, son cœur battait à une allure telle que son Cosmos commençait à vibrer en lui. Danger. Si la Saint des Poissons y était confronté dans cet état elle ne pourrait qu'aller plus mal. Il tenta de toutes ses forces de se calmer, de l'écouter, de ne pas être brusque. De ne pas la blesser plus qu'elle ne l'était. Puis virent ses derniers mots. Celui de ma caste..? Ce qu'il a... commencé..? Il regarda de nouveau son visage, ses blessures, ce pansement. Son cosmos se calma instantanément, il disparut presque à l'instant même où sa phrase se terminait. Il fut alors pris d'un spasme parcourant tout son corps suivi d'un frisson qui fit lever chacun de ses poils sous son armure. Son regard n'était plus inquiet mais était devenu grave. Son ton de voix lui, plat, sans aucune intonation.

- Qui, Nimuë ?

Q
u'allait-il faire, le Taureau ?

Tuer un homme.
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Message Re: [Fin Juin 550] Fourbe créature (Nimuë)   [Fin Juin 550] Fourbe créature (Nimuë) EmptyMer 23 Mar - 19:12
Fourbe Créature








Tel un pantin désarticulé, dont le marionnettiste avait coupé les fils, le corps de la jeune femme était lourd, difficile à porter. Le cosmos du Taureau, qu'il n'avait su brider sur l'instant, la fit ployer l'échine, glisser ses doigts entre ceux d'Airôth qu'elle étreignit avec la force du désespoir. Un bref instant, elle pensa que le bovidé d'or allait sombrer dans la même noirceur que le Lion, les tristes travers de l'Humanité. Colère et incrédulité. Peur face à l'incompréhension. On craint ce que l'on ne connaît pas. On frappe sur ce dont on a horreur. Et Nimuë eut peur qu'en révélant sa nature d'atlante, qu'elle ait, par mégarde, libéré un terrible danger. Ennemie. Mais cet homme là semblait plus prompt à l'écoute, et à calmer son cœur. Il n'était pas un fauve blessé et perdu dans ses tribulations. Tout en prenant une profonde inspiration, la belle se redressa, recula, s'échappa. Cette proximité était dangereuse. Et esseulée comme elle l'était, la Sainte des Poissons en avait presque oublié sa propre nature empoisonnée. Elle frissonna. Dangereuse. Tu es un poison pour tes semblables comment pourrais-tu l'oublier, arme inutile, forgée par la main sadique d'un maître devenu fantôme? Elle devait s'en aller. Partir, loin, très loin d'ici.

Doucement, lentement, sa tête esquissa un « non ». Sans appel.

Qui ? Ou quoi ? Quelle importance ? Qu'est-ce que cela changeait ? Pouvait-elle seulement désigner un véritable coupable ? Elle ? Ô comme ce serait bien égoïste de sa part. Un odieux mensonge. Elle n'allait pas calomnier. Alors, que faire, que dire quand, obstinément, ses lèvres restaient closes ? Longtemps à le dévisager, hésitante, la rousse finit par capituler. Faible comme elle l'était, elle fut obligée de s'asseoir par terre. Sentir sous ses paumes la fraîcheur du marbre lui fit du bien. Si bien que la jeune femme décida de s'étendre à même le sol, ferma son œil unique au monde. Comme si elle venait de pousser son dernier soupir. Je me meurs

- Connais-tu cette histoire que l'on raconte aux enfants ? Non, peut-être que toi aussi tu n'as pas connu une enfance heureuse, après tout. Une pause, sa voix, faible, reprit sur ce même ton détaché. Mélancolique. - C'est l'histoire d'une jeune sirène, curieuse de tout, émerveillée par le monde du dessus, qui, un jour de tempête, sauva un homme de la noyade. Elle tomba amoureuse de lui, au premier regard. Il était devenu son univers, celui qui représentait cette Terre, qu'elle désirait tant fouler. Mais on lui interdisait de s'y rendre, on l'enchaînait à l'Océan alors que ce dernier n'avait de cesse de la rejeter, de la tuer.

Une quinte de toux la prit avec violence, l'obligeant à se redresser, plaquer ses mains contre sa bouche. Celles-ci, tremblantes, s'en détachèrent. L'éclat carmin qu'elle découvrit la remplit d'effroi. En regardant, interdite, Airôth, elle lui intima de ne pas s'approcher d'elle.

- Je te tuerai aussi. Elle se recroquevilla, fauchée par la douleur. - Je suis un poison. Tout le Sanctuaire est un poison. Je suis cette petite sirène. Mais au lieu de chercher à rejoindre la Terre, c'est la Mer que je veux retrouver. Tu connais sans doute la fin du conte …

Un vague sourire alla s'épanouir sur son visage à moitié caché par les pansements. Bandages qu'elle commença à défaire, petit à petit. Pour révéler toute l'horreur de cette blessure. Son œil droit avait été miraculeusement épargné par la morsure de la lame, mais son éclat demeurait ternit, plus éteint que son autre œil pourtant intact. Une conséquence des deux poisons du Scorpion et du Poissons qui, dans un ballet macabre, se mêlaient l'un à l'autre.

- Airôth, je suis la Sainte des Poissons.

Un trait de lumière tomba à l'oblique, illuminant sa chevelure de feu, son teint pâle et ces coutures sombres qui refermaient cette plaie suintante d'un liquide noirâtre.

- Personne. Si tu veux savoir, adresses-toi au Lion. Mais ce n'est pas lui qui m'a fait cela. Il y a des blessures qui ne se voient pas … Des blessures silencieuses. Les plus grandes, les plus dangereuses. Le « qui » n'a pas d'importance.





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Message Re: [Fin Juin 550] Fourbe créature (Nimuë)   [Fin Juin 550] Fourbe créature (Nimuë) EmptyVen 25 Mar - 14:28
Il l'avait sentie ployer, ses petits doigts serrer les siens. S'il n'avait pas su calmer son énergie les conséquences auraient put être dramatique vu son état, par chance ses mots l'avaient apaisé... Non, plutôt éteint. L'instant d'après elle se releva, non sans mal, avant de reculer, encore. Pourquoi s'éloigne-t-elle ? Il ne pouvait le comprendre, pas encore, et même plus tard, il ne pouvait pas. Elle secoua la tête comme pour lui montrer qu'elle ne voulait pas lui dire qui, ne pas lui répondre, épargner une personne ? Il pouvait la comprendre, pour une fois, si cette personne était chère à son cœur. Parfois lorsque l'on aime la violence ne parvient pas à effacer l'affection.

Elle s'assit en suite, sous le regard du géant toujours agenouillé face à elle, impuissant. Elle s'allongea ensuite, certainement à bout de force. Il eut l'envie de s'approcher de s'approcher d'elle, s'assurer qu'elle allait bien, voyant ses yeux se fermer, mais se rappela que par deux fois elle avait reculée. Après tout elle cherchait à fuir ce lui, à fuir ces gens. Une enfance heureuse... il faudrait en avoir eut une, d'enfance... Elle lui contât alors l'histoire d'une sirène, une histoire qu'il ne connaissait pas. A dire vrai il ne connaissait pas d'histoire, du tout. Elle était pourtant banale, un amour impossible qui menait à la mort. Elle se mit alors a tousser violemment, plaquant ses mains sur sa bouche comme pour contenir le mal qui la rongeait. Le sang. Airôth l'avait vu, comment n'aurait-il pas pu le voir après tout, il n'avait d'yeux que pour elle en cet instant. Stupéfait il se releva prêt à faire le premier pas pour la rejoindre. Pour l'aider. Qu'importe son envie de se détacher du monde, elle souffrait et il voulait l'aider. Ses yeux tremblaient presque humide lorsqu'elle qu'elle lui fit signe de ne pas approchée, son regard dégageait de la peur en cet instant. Peur de quoi ? Peur pour qui ?

Poison, depuis qu'elle s'était présentée à lui dans cette cape elle ne cessait d'en parler sous toutes les formes possible pour intimer son sentiment vis à vis du Sanctuaire, de son mal. Airôth avait bien compris qu'elle était la sirène de l'histoire. Elle était une atlante après tout, elle voulait revenir chez elle. Sur l'instant il comprit. Il ne savait pas exactement quel mal la rongeait mes ses mots avaient parlé pour elle, pour son âme : la Terre la tuait, l'océan la sauverait. Pourquoi ne lui avait elle pas présenté les choses ainsi ? Avait-elle peur du jugement qu'il pourrait avoir sur elle ? Oui il connaissait la fin mais en cet instant il était évident qu'il ne voulait pas que la sirène meure. Devait-il l'aider à modifier ce récit ?

Elle lui dévoila sa blessure, profonde, respirant la douleur. A cet instant elle s'ouvrait à lui, elle allait lui donner une des clés qui lui manquait pour comprendre, un peu plus, ce casse-tête qu'elle lui avait présenté et lui s’empressait d'ouvrir cette porte restée fermée. Peut-être n'aurait-il pas du. Ses mots le percutèrent directement à tel point qu'il s'écroula, genoux à terre et bras ballants. Sainte des Poissons... Il revécut en une fraction de seconde leur rencontre, ce jeu si amusant, si gênant. Elle s'était jouée de lui depuis le début et elle venait de clore cette phase. Ils ne se cherchaient plus. La fin.

Il se souvint alors, lors de son arrivée au Sanctuaire, cette discussion qu'il avait eut avec les gens de la maison après s'être présenté. Ce moment où tous lui avaient rapporté les noms et faits connus de chaque chevaliers d'or en fonction. C'était sans compter sur le fait qu'Airôth n'assimilait que difficilement les prénoms, pour l'exemple Ileana dont il a mis deux semaines à retenir le nom alors qu'il la côtoyait chaque jours. Le Chevalier d'or des Poissons aux sang empoisonné, maudit, maniant les fleurs comme arme. Ses souvenirs lui portèrent une odeur de rose, légère... La cheminée, lorsqu'il l'avait rattrapée. Il ne s'en était pas soucié sur l'instant. Nimuë, le Chevalier d'or des Poissons. Les mots d'Ileana revenait dans sa tête en boucle. Elle ne voulait pas qu'il approche en cet instant faute à son sang. Elle était un poison... ce n'était pas une métaphore.

En cet instant il était perdu, trop d'informations, de contradiction, ses pupilles fixaient le vide de son œil abîmé. Son propre regard semblait vide. Elle continuait a semer le trouble à lui, à lui injecter des informations encore et toujours plus. Le Lion, les blessures profondes. Tout cela confirmait ses récentes pensée, son mal était ailleurs que sur sa peau, sans dénigrer pour autant cette blessure, mais aucune blessure physique n'aurait pu la mettre dans cet état. Lorsqu'il lui avait demandé "qui", il ne cherchait pas celui qui l'avait blessé directement, mais celui qui l'avait rendue ainsi. Celui qui avait tué cette pirate voleuse de vin dans une cheminée si polie.

- Nimuë je... Je ne comprends pas tu... Tu disais être une atlante et maintenant ça. Qu'est-ce que ça veut dire ? Met toi à ma place deux secondes, comprends moi, je suis perdu ! Si tu ne veux pas m'expliquer je pourrais le comprendre mais... donne moi quelque chose, une phrase, un mot... Quelque chose. Je ne peux te laisser passer sans cela.. encore plus avec ce que tu viens de m'avouer... S'il te plait.

C
'était à son tour de supplier, ses yeux mis clos, torturés par toutes ces questions, étaient pointé vers elle, vers sa souffrance. Ses bras s'étaient levé et ses doigts avaient pris la direction de Nimuë sans pour autant l'approchait, lui intimant ainsi de l'aider à la comprendre. Aide moi... à t'aider.

Ne la sauve pas, Taureau, elle ne veut pas être sauvée.
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Encore. Nimuë blessait les personnes qui l'approchaient d'un peu trop près. Inconsciemment ? Consciemment ? Elle ne saurait le dire avec exactitude et pourtant, les faits parlaient d'eux-même. Les mots pouvaient être bien plus violents que des coups de poignards assénés en plein cœur. Et en le voyant ployer, tomber à genoux, vaincu par la triste vérité, la sienne, celle de Nimuë des Poissons, elle sut qu'elle avait fait le bon choix. Sa détresse, presque palpable, ne laissait pas la jeune femme de marbre, qui, figée, se laissait submerger par une vague de culpabilité si violente, qu'elle éclata en sanglots.

La douleur. Elle était tellement présente qu'elle l'étouffait, écrasait son cœur dans un odieux étau. Si froid, implacable. Comme elle l'avait été envers le Lion. Childéric qui n'avait eu de cesse de vouloir l'aider, lui ouvrir les bras. Chaque fois elle s'y était refusée, farouchement. Elle était un poison. Un animal blessé qui ne désirait pas être approché. Pourquoi ? La question était plutôt : à cause de qui ? De quoi ? Les bras enroulés autour d'elle, la jeune femme, perdue, cherchait à arrêter ses pleurs. À en tarir le flot ininterrompu. Elle sentait peser sur elle le regard hagard du Taureau d'Airain. Dans son esprit, c'était celui de son ancien maître qui l'observait, avec toute sa froideur habituelle. Semblant lui glisser, lui susurrer, de sa voix mielleuse et cruelle : Ne te l'avais-je pas dis Nimuë ? N'avais-je pas raison de te mettre en garde ? Il n'y a que moi pour te comprendre, que moi. Il n'y a que moi.

Vigoureusement, la rousse secoua sa tête pour le chasser de ses songes éveillés. Il ne devait pas lui faire du mal, elle ne devait pas penser à lui. Ce serait lui donner les clefs pour la briser davantage. La contraindre, la museler. Mais elle avait tellement souffert. Par sa faute, par la sienne et celle des autres.

Je suis tellement désolée ... Hurlait son cœur en réponse au regard d'Airôth. Elle désespérait de pouvoir tout lui raconter. Seulement, elle ne le pouvait tout simplement pas. Pas comme ça. Elle essuya le sang directement sur son habit, laissant une tâche écarlate sur l'immaculée de sa chemise vaporeuse qui camouflait avec peine, la maigreur effarante de son corps torturé par la douleur. Je suis terriblement désolée …

Alors elle se redressa, s'assit comme elle le put devant le Saint qu'elle observa longtemps au travers ce rideau brillant qui dansaient devant ses prunelles pers. Un moment son esprit se prit à vagabonder. À se souvenir de leur première rencontre qui s'était soldée par une fuite. Un jeu, inachevé, dangereux. Parce qu'elle constatait, maintenant, à quel point le fait qu'il puisse la voir dans cet état pouvait être bouleversant. La Nimuë qu'ils connaissaient avait disparu, remplacée par une pâle copie, faite de chair et de sang, mais inanimée. Comme morte et dépossédée de ce feu qui brûlait en elle et ne brûlait plus que vaguement tant la tempête qu'elle essuyait en son sein n'avait de cesse de la souffler.

Avec douceur, son visage baigné par ses larmes se leva vers celui d'Airôth. Un vague soupir, affligé. Souffreteux.

- Je n'ai pas de réponse à t'apporter, Airôth. Je … je ne peux que m'excuser, je ne voulais pas … Je ne voulais pas de ça. Rien de tout ceci était calculé. Ô j'ai essayé, je t'assure. J'ai essayé de fermer les yeux et de me dire que tout irait bien quand le Grand Pope m'a rappelé à lui. Je me disais … Mais qu'est-ce que je me disais au juste ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Je suis tellement fatiguée. Et pourtant je lutte encore. Mais je ne lutterais pas davantage si tu ne me laisse pas partir.

Par deux fois la Sainte essaya de se relever. Sans y parvenir. Contrôler les tremblement qui secouaient son corps devenait difficile à présent.

- Je vous ai fais tellement de mal et je vous en ferai encore. Peut-être devrais-je mourir, là. Tout de suite, tout compte fait.

Vibrantes d'émotion, ses iris cherchaient celle du Taureau.

- Parce que si je pars, saches que je ne reviendrais plus jamais. Saches alors qu'on me traquera. Et si l'on me trouve … On me tuera.

Une pause.

- Que vas-tu faire, Airôth ?





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Message Re: [Fin Juin 550] Fourbe créature (Nimuë)   [Fin Juin 550] Fourbe créature (Nimuë) EmptyDim 27 Mar - 11:20
Non... Il ne pouvait la sauver, elle ne pouvait l'être de toute manière. S'il tentait elle mourrait et certainement de ses propres mains. Elle pleurait, affligeant un nouveau coup dans la poitrine de l'imposant Taureau à genoux. Non, il ne fallait pas qu'elle pleure. Nimuë non... Il n'avait pas voulu la faire pleurer, pour la deuxième fois ses propres émotion la mettait en danger, dans son état elle ne devait pas souffrir plus. Elle le regardait. Ses yeux parlaient plus que ses mots qui, il le sentait, se retenaient de tout lui dévoiler. Pourquoi ? Avait-elle peur de sa réaction ? Peur de le mettre en danger ? Elle tenait de se reveler sans y arriver, trop faible... Comment pourrait-elle quitter le Sanctuaire dans cet état, même s'il la laissait passer ? Impossible, elle mourrait sur les marches d'épuisement. Peut être par la faute de cette rencontre, au moins un peu. Sans le vouloir il la consumait, lentement, en s'opposant à elle, en tentant de la sauver. La sauver ? Non.

- Je... ne peux pas te laisser passer.

A
cette réponse, à cet instant il décrocha son regard pour laisser tomber sa tête vers le bas, dépité. Cette non réponse ne pouvait pas le faire changer d'avis c'était évident. Il soupira, essuyant ses larmes naissantes qui n'arrivaient pas à tomber, il les retenait pour ne pas la blesser plus encore, elle. Que faire ? Tiraillé entre son devoir et son affection. Son cœur contre la raison, dilemme pourtant commun mais terriblement difficile. Il devait faire un choix et n'en avait pas des millier à disposition : La tuer, là, maintenant ? Impossible. Il n'avait jamais tué de ses mains, comment pourrait-il la tuer, elle. L'emprisonner ? Impossible. Cela revenait au même, indirectement. La laisser passer ? Impossible. Elle même lui avait dit qu'il était un bon chevalier. Il ne pouvait. La mort planait sur sa tête et il avait l'impression qu'elle la recherchait presque. Mais pourquoi ? Elle disait être un poison pour les autres... physiquement peut être, son destin, mais... Elle avait sût aider l'Egyptien à sa manière, à le rendre plus fort et sur de lui, à susciter des sentiment nouveau. A l'aider tout simplement. L'aider... La solution était là.

Son visage se releva lentement, lorsqu'il chercha ses prunelles abimée par la douleur il arbora son regard habituel : confiant, fort, clair, beau. Amical. Les mêmes yeux qui l'avaient regardé derrière son masque cette nuit là. Entre l'esprit et le cœur il avait choisi... les deux. Il releva une de ses jambes pour n'avoir plus qu'un genou à terre, puis l'autre, toujours en fixant la belle au sol, esseulée, il arracha la cape qui trônait dans son dos. Il se remit ensuite un genou à terre, comme un preux chevalier, en la regardant avec un sourire aimable.

- Tu me fais confiance, Nimuë ?

L
a scène aurait put être dramatique si le Taureau d'Airain avait été mauvais, le sourire en coin le regard jovial. Il aurait pu lui planter son bras directement dans son corps chétif et en terminer avec cette histoire, lui donner ce qu'elle recherchait en quelque sorte. La délivrer. La sauver. Mais ce n'était pas lui, il n'était pas comme ça, cette pensée n'était pas la sienne et n'avait pas atteint son esprit. Il était bon. Il avait compris. Ses paroles étaient claires, au fond, il l'avait ressenti sans s'en rendre compte : sa souffrance venait d'un mal profond sans l'ombre d'un doute, un mal qu'il ne pouvait comprendre. Mais il n'y avait pas que cela. Il inspira un grand coup. Il ne devait plus inspirer pour un bout de temps. Il se fichait de sa réponse : qu'elle ai confiance en lui ou non il allait agir, tenter de lui administrer un semblant de curatif à la douleur qu'il avait cerné. Il ne respirait plus, lâchant juste une phrase avant de couper son souffle à nouveau tout en posant sa cape sur les épaules de Nimuë, l'enroulant lentement, laissant son visage libre.

- Je sais. Pas respirer. Pas toucher.

S
es mots étaient courts histoire de ne pas user de sa réserve et ne pas avoir à inspirer de nouveau. Vive la honte sinon, s'écrouler là maintenant, écrasant certainement le corps faible des Poissons en chutant... Bien triste. Mais non, il la prit donc dans ses bras, légère, ne lui posant aucun problème. Ce n'était pas seulement le fait de son état, la dernière fois aussi il n'avait eut aucun mal lorsqu'elle avait... quitté sa cachette. Il avança ensuite sans la regarder, se concentrant sur sa direction et sur le fait, surtout, de ne pas respirer. En voyant la direction qu'il prenait elle avait du comprendre, elle qui y était déjà allée : sa chambre. Il n'avait pas tenu sa promesse de créer de nouvelle pièces dans le temple par manque de temps, alors il la conduisait là, dans sa propre chambre. Poussant la porte de son épaule, lentement, pour ne pas la brusquer, il hâta son pas en direction de son lit. Le souffle commençait à lui manquer, les quelques mots qu'il avait prononcé pour la rassurer lui manquaient désormais.

Il la posa délicatement sur sa couche, toujours enroulée dans sa cape, puis vint déposer le fin drap qu'il utilisait pour dormir. Elle avait froid, elle tremblait. Il posa ses yeux sur les siens, toujours de la même manière. Tu n'en as pas non plus, n'est-ce pas ? Ce sentiment... ce Poison... ce doux Poison... Qu'elle ironie... C'est ce que ses yeux lui transmirent à l'instant. Il se releva, reculant sans arrêter de la regarder. Il devait respirer. La tention était palpable et son coeur battait à en rompre. Le manque d'air ? L'intensité du moment... Les adieux..? Une fois a bonne distance, devant la porte, il relâcha, inspirant plusieurs fois. Il ne pouvait la sauver non. Ce n'était pas son rôle, son devoir. Il pouvait l'aider. Apaiser son cœur, ses souffrances. Il pouvait l'aider.

- Pfffouuu... Je... Hum... Nimuë. Je dois partir en mission pour le Grand Pope, demain. Je ne peux pas te laisser partir jusque là. Fais moi plaisir... repose toi ici... jusqu'à demain. S'il te plait.

C
ette fois il n'avait pu la retenir, cette larme. Pourtant il souriait toujours son regard n'avait pas changé. Je ne peux t'en donner, désormais... Mais nous nous reverrons, j'en suis sûr et cette fois peut être... Nous pourrons...

- Je... Je t'ai vu sans masque, Nimuë. Tu n'es pas en état de décider ou même d'agir aujourd'hui mais... lorsque nous nous reverrons... Tu devras me tuer, ou m'épouser.

S
ur ces mots son sourire s'agrandit alors puis il se retourna rapidement fermant la porte derrière lui. Il avança vers le centre du temple, décidé, séchant cette larme qui l'avait certainement trahi devant elle quand il fut interrompu dans sa marche. Ileana. Elle était là devant lui, les yeux brillants et les joues humides, tenant le casque qu'Airôth avait jeté un peu plus tôt. Elle pleurait tout en lui tendant sa protection. Il le prit alors de sa grande main par une des corne tout en lui parlant d'une voix... presque triste.

- Tu nous as entendu, n'est-ce pas ?

E
lle secoua sa tête frénétiquement de gauche à droite, mimant que non. Son caractère d'enfant. Bien évidement qu'elle avait entendu, sinon pourquoi ces larmes.

- Tu vas t'occuper d'elle jusqu'à demain, même cette nuit.
Désolé de te demander ça...Demain elle partira.

- Mais elle est...

- ELLE T'AS SAUVÉ LA VIE ILEANA !

L
a colère du Taureau était palpable, ses sentiment prenaient le dessus, ce sentiment qui manquait cruellement à Nimuë et que le Taureau, lui, se devait d'apaiser pour l'oublier. Difficile. Si Nimuë n'avait put entendre leur conversation, cette fois, elle avait dut entendre cette phrase qu'avait limite hurlé l'Egyptien. Il s'agenouilla rapidement devant la jeune fille tétanisée par la peur, les bras croisés sur sa poitrine. Il posa sa grande main sur sa tête, la regarda en essayant de sourire comme il le pouvait.

- E...Excuse moi Ilena je ne voulais pas crier... Mais comprends moi... Je

U
ne larme, encore, dans l'oeil du Taureau d'Airan, Ileana le regarda, mimant encore "non" de la tête comme pour lui faire comprendre qu'elle comprenait, au moins un peu, qu'elle l'excusait. Il l'embrassa tendrement sur le front avant de replacer son casque, cachant au plus vite cette larme.

- Je dois partir en mission, maintenant, je ne peux plus rester... Je sais ce que je lui ai dit mais elle doit se reposer, au moins un peu avant de... bref... demande à Deph' d'aller prévenir Silas des Gémeaux que mon temple est vide et qu'il doit être sur ses gardes. Merci.

I
l se releva alors, tournant le dos à sa jeune servante, tournant le dos à celle qu'il avait laissé derrière lui. J'aurais aimé te demander de l'aider mais... tu ne dois pas t'impliquer plus... Ses pas étaient pressés. Il devait partir le lendemain mais dans cette situation il ne pouvait plus rester. Nimuë allait certainement comprendre la supercherie rapidement, si elle était un Chevalier d'Or elle allait sentir que sa présence n'était plus... Mais il espérait qu'elle comprenne son geste, qu'elle comprenne pourquoi il avait fait cela... Il espérait qu'elle avait compris qu'ils avaient échangé plus que des mots aujourd'hui. Il partait pour Rome, sa larme roulant sur sa joue, cachée par un pan du casque. Il partait.

Adieu, Nimuë des Poissons. Adieu, Nimuë... Mon Poison...
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Fourbe Créature








Il ne pouvait pas la laisser passer. Ainsi son Destin venait d'être scellé. Dans sa poitrine, son cœur se serra, jamais plus elle ne reverra la mer. Elle n'avait pas pu la revoir une dernière fois. Alors Nimuë ferma les yeux, prête et résolue, sa chevelure de feu glissant sur ses épaules pour dévoiler son cou. Blanc et fragile. Elle attendait la mort, son étreinte qu'elle savait froide, son baiser, rude, violent. Parachevant une danse aussi courte qu'inutile, une vie placée sous le signe d'une sombre malédiction qui en cet instant encore, faisait son œuvre. Toutes sortes de pensées se succédaient, se bousculaient dans sa tête. Des images, des sons et des couleurs. Or rien, rien dans ce maelstrom tortueux, aurait pu lui faire redresser la tête, la faire réagir. Allumer ce feu qui lui avait été arraché sans autre forme de procès. C'était encore son maître qui s'imposait dans tout son être. Lui qui l'avait marqué au fer rouge qui l'avait brisé qui l'avait empoisonné, qui l'avait fait mourir et renaître sous les traits d'un monstre de Sang. Liens sanglants. Peut-être était-ce la meilleure solution après tout. Mettre fin à ses jours arracherait les racines sombres que Lucius avait fait germer en son sein. Toutes les peines s'envoleraient, et un vague souvenir persisterait pour finalement mourir. L'éternité ne lui était pas permise, elle ne voulait pas. Non elle ne voulait pas que l'on se souvienne d'elle. Comme Satine, elle n'aurait été qu'une simple voyageuse foulant par mégarde une époque qui n'aurait pas dû l'accueillir, jamais.

Le visage de la Mort se penchait vers elle. Avança sa main pour cueillir la rose fanée. Nimuë pouvait sentir son souffle glacé sur sa joue opaline. Alors elle leva ses yeux pers vers le Taureau, son regard semblant chuchoter : Fais-le, tue-moi. Prends ma Vie, je ne suis qu'un Poison.

Confiance. Ses iris, quand elles plongèrent dans celles du jeune homme qui lui faisait face, s'écarquillèrent, par la surprise, par l'émotion que ce mot faisait naître en elle. La pirate n'avait jamais placée sa confiance en personne, pleine et totale, elle n'y était jamais parvenue, encore moins maintenant qu'elle avait décidé de mettre de la distance avec le peu de personne qu'elle appréciait. Son ami d'enfance n'y avait pas échappé. La rousse n'avait pas fait d'exception aucun compromit. Pourquoi l'aurait-elle fait ? Son choix était motivé par une volonté inébranlable de ne pas vouloir blesser. Et même ainsi, elle s'était rendue compte qu'elle y parvenait toujours. D'où cette nécessité, ce besoin de s'échapper. De les quitter, de leur tourner tous le dos. Qu'importe si ils ne comprenaient pas son geste. Qu'importe si ils pensaient qu'elle se trompait. Ils ne pouvaient pas la comprendre. Il n'y avait que lui qui le pouvait et son souvenir, figerait son choix et sa raison dans une gangue de glace. Confiance. Méfiance. Elle avait toujours eut peur en fin de compte. Peur d'elle même et des autres. Ces mains tendues qu'elle n'avait de cesse de rejeter, c'était pour leur éviter bien des maux. Mais personne n'avait comprit, comprit à quel point elle était dangereuse. Faisant fi du poison qui coulait dans ses veines.

Nimuë était un poison pour elle-même. Solitude. Pauvre hère. Cependant, il y eut ce sourire. Le premier signe qu'elle retrouvait chez l’Égyptien. Celui qui lui avait offert un mois auparavant. Dont le pouvoir dépassait toutes choses. Celui des mots ou des actes.

- Que … Qu'est-ce que tu …

Il la releva. Emmitouflée dans la cape blanche du deuxième gardien, la jeune femme aussi, avait cessé de respirer. Elle ne comprenait pas ce qu'il essayait de faire, tant pis. La pirate se laissa faire, se laissa emporter ailleurs, or très vite, elle comprit où il la transportait. La symbolique était forte, elle sut alors qu'il avait comprit. Bien au delà de ce qu'elle avait laissé entrevoir. Lisant en elle aussi simplement, sans qu'elle ait à le faire, par mégarde, comme cette fois au Temple du Lion, en plein cœur du jardin de Childéric où son mal s'était manifesté avec force. Là où elle avait déclaré l'amour coupable qu'elle avait ressenti pour son maître, sa traîtrise, sa haine farouche, le fait qu'il pesait toujours dans son cœur et sur son esprit qu'il avait façonné à sa guise, comme son champ de rose. Là où il l'avait jeté, prison d'épines, pour écorcher sa peau et sa raison.

Une écorchée vive, c'est ce qu'elle était. C'est ce qu'elle restera.

Sa tête s'inclina légèrement sur le côté, se posa sur le plastron du chevalier d'Athéna, les yeux mi-clos. Bientôt, il allait manquer d'air, bientôt il allait devoir s'éloigner. Comme tout les autres. Sous le drap dont il l'avait recouverte, linceul immaculé ? Sa main se crispa. Encore. Elle n'avait pas le droit de le retenir. Et tandis qu'Airôth lui parlait, lui sommant de se reposer au moins jusqu'au lendemain matin, elle vit cette larme chuter, souligner ce sourire qu'elle ne voulait pas faire mourir mais qu'elle savait feint. Sa gorge se serra, Nimuë O'Bannon était incapable de parler. Ses derniers mots la firent se redresser sur le lit, vivement, mais il était déjà trop tard.

- Airô … Une quinte de toux étrangla son appel. La porte se referma. Il était parti.

Elle était seule. Et désemparée. Contre toutes attentes, la voici debout, sur ses deux jambes, obéissant à un ordre muet dicté par son cœur. Le souffle court, chancelante, la Sainte des Poissons sentait comme des lames transpercer ses pieds à chacun de ses pas. Elle finit par chuter quand, d'un coup, l'éclat d'une voix brisa le silence.

Elle t'as sauvé la vie ...

Son front s'appuya enfin contre la porte, les mains accrochées à la poignée. Faible, elle était si faible, au bord du déclin. Pourtant, le bois grinça. Pourtant elle avait rassemblé ses maigres forces pour accourir. Elle dépassa la servante en pleurs, se rendit jusqu'au parvis du Temple. Perchée en haut des marches, sa frêle silhouette combattu un souffle de vent qui, soudainement avait soufflé sa chevelure devenue oriflamme flottant dans les airs.

Trop tard, il était déjà parti. Ou tout du moins, elle ne le voyait plus. Plus à présent que ses paupières se refermaient et qu'elle basculait dans l'inconscience.

- M-madame ?

- Ne t'approche pas ! S'écria Nimuë en se réveillant subitement, ses deux mains plaquées contre sa bouche pour tenter d'apaiser un haut le cœur. Après un temps, elle put de nouveau respirer normalement. - Tu … Quand il reviendra, tu lui donneras ceci.

Au creux de ses mains, une rose, d'un rouge vif, s'était épanouie. Ce n'était qu'un bouton, prêt à s'épanouir. Sa tige ne possédait aucunes épines. Puis la jeune femme se redressa, se débarrassa des deux capes qui drapaient ses épaules. Et en abandonna une qu'elle laissa choir sur le sol avant qu'elle ne s'en aille. Malgré toutes les protestations de la servante, Nimuë ne se retourna pas. Aux pieds de la petite, la cape noire de Nimuë fut soufflée.





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