[Janvier 553] Rendez-vous avec la mort ~ Haldor

Ça faisait tellement longtemps qu'il n'était plus venu ici, et ça ne l'avait pas manqué. Même si pour une fois on ne se trouvait pas dans un magma de chair dégouttant, il n'y avait rien à ronger sur ses os, même pas pour un rat. Bien qu'il était sur qu’aucun animal ne s’aventurait dans ce dédale unique en son genre et malsain à souhait.

Il avait suivi les indications de la petite Esther, il s'était mis à la recherche du cardinal de la mort. D’ailleurs cet endroit l'inspirait bien par sa désolation, ça devait être un bon endroit pour le rencontrer. Ça devrait lui plaire, ou peut être pas, il n'en savait rien il savait juste qu'il était « sympa » et qu'il fallait l'appeler patron, rien de plus. Il devrait sûrement s'en tenir à ça vu qu'ouvrir trop sa gueule ne lui avait pas trop réussit jusqu'à présent.

Il se souvenait aussi que c'était là qu'il avait rencontré Kostas, il était sympa lui aussi, peut être que ça se passerait aussi bien. C'était dommage que celui-ci n'était plus là mais il n'avait pas eu la certitude de sa mort encore, bien que sa position était plutôt désespérée quand il l'avait aperçu une dernière fois.

Il s'était bien évidement apprêté pour la rencontre, il s'était rasé de près, avait récupéré une tunique propre qu'il avait planqué à l'extérieur du dédale, un peu le même genre que l'ancienne, mais un peu différente tout de même. Ce n'était pas un colosse comme la plupart des combattant homme et même parfois femme d'ici, mais il avait l'avantage de paraître assez sympathique, même si ici ça lui avait déjà joué pas mal de tours.

Mais de toute manière il devait se présenter devant son patron, c'est normal qu'il ai envie de faire une revue de troupes. C'était chouette qu'il était dans la même armée qu'Esther et pas seul avec quelqu'un qu'il ne connaissait pas ou pire qui ne pouvait pas le piffer. En tout cas sa curiosité naturelle le poussait à aller se présenter, il verrait au moins à quoi peut ressembler le fameux Harold. En tout cas il en était impatient.

Traversant la salle ponctué de craquements sinistre à chaque pas, il avançait songeur à cette future rencontre. Il s’arrêta et s’assit sur un tas d'os, assez plat pour qu'il puisse avoir une assise confortable, il l'attendrait ici nul doute qu'il passerait ici, il le sentait.

Il resta là les bras croisé, les yeux fermés concentré sur ses autres sens, focalisé sur les sons alentours, il n'entendit pour le moment rien, un silence de tombe, normal dans cet espèce d'ossuaire. On dit que la mort est silencieuse, mais il espérait pas celle là quand elle lui tomberait dessus. Il se concentra encore plus et se mit à ressentir les différents cosmos des alentours, comme ça il était sur de le sentir arriver, même s'il ne savait pas encore à quoi ressemblait le siens.

Le colosse était assez content de lui. Il était revenu de la chasse quelques heures auparavant, ramenant un énorme cerf décapité en guise de repas. Il avait également laissé des consignes : sa bestiole, sa bouffe. Le premier qui y touchait sans son autorisation, il perdrait plus que quelques dents. C'est qu'il y tenait à ça. Il avait seulement autorisé Slim et Esther à becter, Meon aussi, mais lui n'avait pas besoin d'autorisation en général. On lui avait encore posé la question : pourquoi décapiter la créature ? Et toujours la même réponse qui arrivait : qu'est-ce que ça peut te foutre, connard de merde !

En général, cette réponse suffisait largement aux autres pour qu'ils le laissent tranquille. Haldor avait sa réputation au sein de la Citadelle, même s'il n’était clairement pas le plus ancien de tous. Son arrivée datait de quelques mois tout au plus, depuis qu'Acamas avait remporté le titre de Pontifex et qu'il s'était ramené ici avec ses deux Cardiaux : Mort et Pestilence. Deux Cardinaux bien étranges selon les rumeurs mais qui s'associaient régulièrement. La raison échappait à beaucoup : les deux hommes semblaient si différents qu'il était difficile de croire à une alliance entre eux. Le premier était une montagne de muscle, une grande gueule, qui disait haut et fort ce qu'il pensait. Le second semblait plus réservé, réservant ses émotions à lui-seul, plus en retrait que le premier. Et pourtant...

C'est en pensant à cela que le géant prenait la direction de sa tanière, son antre comme il aimait l'appeler. Pour celui qui était porteur de Mort, l'Ours d'Arès, il lui paraissait amusant d'appeler sa demeure ainsi. N'était-ce pas les bêtes sauvages qui vivaient dans de telles tanières ? Il se considérait comme telle en tout cas et se fichait vraiment des avis des uns et des autres. Portant encore sa cape de voyage, sur laquelle était brodée l'emblème qui lui était propre - un ours portant entre ses mâchoires le corps d'un homme - il n'avait pas non plus pensé à détacher sa gigantesque lame qui se trouvait dans son dos. Cette arme était le symbole de ce qu'il était : une Faucheuse d'âme. Une épée si unique, si particulière, qu'elle faisait partie de lui. La seule chose qui lui restait de son passé désormais oublié. Et c'est tout sourire qu'il entra enfin chez lui, poussant un énorme beuglement.
- QUE C'EST BON DE RENTRER A LA MAISON, BORDEL !

Et là, alors même qu'il jubilait, il s'arrêta net. Il ne l'avait pas vu avant. Ni même ressenti son cosmos. Faut dire que le géant n'était pas réputé pour ses talents de détection, loin s'en faut. Se grattant la tête un instant, il observa l'homme posé ici, sur le tas d'ossement.
- Qu'est-ce que tu fous chez moi, toi ? Et d'abord t'es qui ? Au cas où les choses ne seraient pas claires pour toi, j'suis Haldor, le Porteur de Mort ! Maintenant, t'as trente secondes pour m'dire qui t'es et c'que tu fous ici.

1...2...30 !

Il avait sentit ce gros cosmos qui s’approchait sans vraiment se cacher. Effectivement, apparemment ici c'était bien chez lui. Il se remettait sur pied prestement et avec un petit bond agile. Il n'était pas patient mais apparemment surpris de le voir, comme si sentir les cosmos était une faiblesse. Il ne fallait pas traîner, rester court et concis et ne pas éprouver la patience de la mort.

Je suis Akir du Tigre, à votre service patron, la petite Esther m'as fait savoir que j'étais à vos ordres.

Il se tenait droit comme s'il était au garde à vous mais la position n'était pas parfait vu qu'il n'avais jamais fait l'armée Mais rien dans son attitude ne laissait présager qu'il se moquait, il n'oserait pas, pas contre quelqu'un d'infiniment plus fort que lui et du même camp.

J'étais parti m’entraîner et chasser dans la forêt, pour combler ma faiblesse. C'est pour ça que je suis de retour si tard, pardonnez-moi. Le temps de changer de vêtement qui ressemblai plus à un torchon qu'à un habit.

Il avait vraiment l'art de se mettre dans le pétrin, il avait même carrément plongé à deux pieds dans sa tanière. Si celui ci lui éclatait le crâne il serait en train de battre une sorte de record. Le chevalier qui s'est le plus fait éclaté par ses semblables, et là ce serait sûrement la dernière fois. Il espérait que ces paroles l’empêcherait d'aller voir le mur d'ossement de la grotte de plus près.

Je suis désolé de vous avoir offensé, je pensais pas que c'était chez vous. Le seul autre cardinal que j'ai vu c'était Zvezdan, mais je ne savais pas que vous aviez vos chez vous dans le dédale. Je préfère habiter dehors je ne risque pas de prendre votre place.

Il avait eux une décharge d'adrénaline du à la proximité avec le danger, du coup il fallait qu'il se calme et parle moins, il était presque certain que son interlocuteur n'aimais pas les phrases trop longues, il avait plus l'air d'un homme d'action, surtout au vu de sa silhouette titanesque. Son cœur battait à 100 à l'heure, après tout sa vie était sans doute en jeu.

Un large sourire sur le visage, il accueillit la nouvelle en éclatant de rire. Voilà une excellente nouvelle en réalité. Si Esther l'avait déjà briefé sur comment il devait l'appeler, c'était même parfait. Ainsi donc la cuirasse du Tigre était à son service. Cela lui plaisait. Au même titre que l'ours, le tigre était un redoutable prédateur, animal dont il fallait se méfier. En cela, il espérait que cet homme porte les mêmes qualité que l'animal qu'il représentait. Apparemment, il semblait même plutôt bien connaître la Tarentule s'il se permettait de l'appeler "petite Esther". Le colosse doutait clairement que sa petite protégée accepte si aisément qu'un autre l'appelle ainsi. Sans doute possédaient-ils un passé commun, ce qui serait une force pour l'armée dont il avait la direction.

Haldor se détendit donc, relâchant légèrement son attention, histoire de se focaliser sur l'homme face à lui. Apparemment l'homme aimait prendre les devants en partant seul à la chasse. L'explication avancée fit plaisir à l'Argenté. Akir connaissait visiblement ses limites. Et il avait estimé nécessaire de prendre du temps pour lui afin de parfaire son enseignement, de se renforcer. Ce genre d'initiative plaisait à la Mort. Car si la faiblesse n'était pas un problème, ne rien faire pour essayer de progresser était une erreur qu'il ne pardonnait pas facilement. Il n'y avait donc rien à excuser à dire vrai.

- T'inquiète, j'sais ce que c'est que d'partir à la chasse et que de se laisser prendre par ça, sans faire gaffe au temps. J'trouve que c'est une bonne chose d'avoir fait ça. J'approuve, mon pote. Un tigre doit chasser pour ne pas perdre son instinct. Ne l'oublie jamais. Et Esther a raison : tu peux m'appeler "Patron".

Il lui adressait un clin d’œil complice, tout en continuant de se marrer. On pouvait reprocher au colosse d'être une grande gueule. De ne pas faire attention à ce qu'il disait. Mais il était un solat avant tout, comprenait ce qu'il fallait faire pour progresser, et faisait en sorte que ses propres gars agissent de même. Haldor était convaincu qu'avec ses gars, il fallait la jouer franc jeu. Alors certes, cela l'empêcherait pas d'écraser comme un moustique le premier débile venu qui viendrait lui tenir tête, n'empêche qu'il se faisait quand même respecter par son armée.

- Tu m'as pas offensé, Tigrou. J'sais pas trop pour les autres mais moi, j'ai mon territoire ouais. Bon là j'ai p'tet un peu exagéré, j'admets. En vrai, mon domaine c'est la Grotte des Crânes. Mais j'trouvais drôle de t'filer les miquettes. Et t'es pas obligé d'pioncer dehors tu sais. Tu pourrais crécher de temps à autre là-bas sans soucis, tant que tu prends pas tes aises dans mon coin perso. Les gars d'mon groupe, la grotte leur est ouverte. Alors hésite pas.

Il avait mentionné Védan. Comme s'il le connaissait. Marrant ça. Cela prouvait qu'il était plus ancien que certains déjà croisés. Très bien, il allait peut-être pouvoir en apprendre plus sur ce p'tit tigre.

- T'es un ancien du coup ? T'as l'air de bien connaitre ma p'tite Araignée, en plus t'as parlé de Védan. Tu m'racontes un peu ton histoire, mon pote ? J'ai du temps. Si tu veux, on peut aller s'boire un truc en même temps. J'ai la gorge sèche. Allez, amène ton cul et raconte moi un peu d'puis combien de temps t'es ici.

Il sourit, et ses muscles se détendirent, c’était bon signe, la situation était maintenant désamorcée. C’est vrai que sur certains aspects, ils étaient semblables, deux animaux sauvages, ayant besoins de chasser pour ne pas perdre leur instinct. Il « Pouvait » l’appeler patron, mais il le ferait systématiquement, il avait l’air d’apprécier et ce ne serait pas une bonne idée de l’oublier. Il voyait bien le genre de chose que pouvait faire cette montagne à ceux qui pouvait lui manquer de respect. Il frissonna intérieurement rien que d’y penser.

Mais finalement il avait bien l’air comme l’avait décrit Esther, elle ne s’était jamais trompée, comme toujours. Franc, mais bon vivant, ça lui rappelait clairement quelqu’un, un autre Berzerker. En tout cas il savait mettre en confiance, c’était déjà une grande qualité pour un chef, l’ayant été aussi pendant une partie de sa vie, il savait à quel point c’était important.

Ne vous n’inquiétez pas, oui effectivement mon cœur a bondi dans ma poitrine, vous avez réussi votre effet j’en ai eu des sueurs froides. J’aime bien dormir en haut des arbres ça ne me dérange pas c’est plutôt sécurisant, les lits ce n’est pas pour moi j’aime bien dormir sur le dur. Mais j’accepte l’invitation avec grand plaisir à l’occasion.

Il avait l'air d'avoir le cœur sur la main, en tout cas avec ses hommes, une autre qualité rare et précieuse pour s'assurer la sympathie de ses hommes. D'autant plus rare dans le cas où ils se trouvaient.

Ancien, pas tant que ça je suis arrivé en Automne 550, Esther est plus ancienne que moi, César le forgeron aussi, je ne sais pas si vous l’avez déjà croisé. A vrai dire je ne sais pas s’il y a des autres, je suis vraiment arrivé depuis peu. Zvezdan je l’ai croisé vite fait mais bon c’était en présence de Velya le moment était particulier je ne ‘ai pas vu dans de bonnes conditions. La tarentule c’est la première Berzerker que j’ai rencontré ici à mon arrivée, elle m’a bien accueilli comme toujours. Bonne idée j’ai soif aussi, je vous suis, ce sera plus sympa de discuter devant un bon verre patron.

Il emboitât le pas du colosse. C’est marrant il lui rappelait un peu Kostas en tout cas lui aussi lui avait proposé d’aller boire un verre.

Ils déboulèrent ainsi dans une salle apparemment plus vaste, allouée au repos et à la bouffe pour qui le souhaitait. S'installant là où il le put, Haldor fit signe à Akir de prendre place lui aussi. Il avait attrapé au passage de quoi se rincer le gosier pour lui et le soldat, et commençait déjà à se désaltérer quand il repensa aux propos de celui-ci.

Il comprenait cette volonté de dormir dehors. S'il était pas lui-même Cardinal, sans doute aurait-il opté pour la même chose. Ces murs, cette citadelle, y'avait quelque chose de bizarre. Il aimait pas vraiment le fait que tout ici soit "vivant" ou presque. De toute évidence, quelque chose le dérangeait depuis le départ mais il faisait avec. Revêtir "Mort", c'était en partie accepter les anomalies du coin. Mais quand même : il était mieux dehors que dedans. En cela, Akir était dans le vrai. Heureusement, la Grotte des Crânes était son secteur. C'était donc un peu plus calme de ce côté.

- Ouais, on a d'la chance d'avoir ma p'tite Araignée avec nous. C'est une fille bien. D'ailleurs, j'lui ai fait la même proposition qu'à toi. La Grotte, c'est aussi chez elle. Mais j'veux pas de touristes là-bas. Les autres, en dehors pour venir me voir moi, ils y foutent pas les pieds. J'ai dit à Esther qu'elle serait tranquille, j'tiens mes engagements. Et toi, tu veilleras aussi à ça.

Ce n'était pas une demande. Mais plutôt une sorte de consigne tacite. Esther avait besoin de calme, il savait comme elle pouvait être sollicité par d'autres et préférait lui permettre de se poser quelque part où personne ne pourrait l'emmerder. Akir pourrait l'aider. Car dans son armée, il attendait à ce que tous puissent se soutenir. Lui-même ferait pareil et pourrait mourir pour chacun d'entre eux

- On m'a pas mal parlé de ce Velya. Pas encore pu le voir moi-même. J'dois te dire que j'ai hâte quand même. Ici, la plupart chie dans leur froc en parlant de lui. Hey ! S'il est si fort, pourquoi il aide pas dans cette guerre, hum ? C'est facile de beugler des ordres, c'est déjà plus dur de se sortir les doigts du cul pour donner un coup d'main.

César le forgeron. Haldor l'avait rencontré pour cette histoire de réparation d'armures et d'armes. Surtout pour sa petite chérie en vrai. Et il devait admettre avoir apprécié son aide, même si le gars était quand même bien allumé du crâne. Pas l'genre de mec avec qui il se taperait une bouffe. M'enfin, il aidait et ça lui suffisait. Pour l'Argenté, de toute façon, ils étaient tous à moitié fêlés dans le coin. A part lui évidemment. Lui, il était celui sur qui Acamas comptait pour garder le cap. Oui voilà. Il était la tête pensante. Le meneur. Mouhahahahaha !!!

- Tu penses quoi de lui, toi ? Quant à Védan, j'l'ai déjà rencontré. Guerre et Mort marchent ensemble sur le champ de bataille. Je te garantie qu'on va faire des étincelles. Et j'compte aussi sur toi pour ça. On doit être au top, Tigrou !

Invité dans l’autre pièce il suivi Haldor, il essaya de s’installer tant bien que mal dans cet environnement osseux, par chance, c’était déjà un environnement moins dérangeant que cette chair palpitante, c’était déjà ça. Il se servait en alcool pendant que la Mort prenait la parole et le porta près de sa bouche.

Oui bien entendu, ça me parait normal histoire de pas avoir un inconnu ou un indésirable là où vous prenez vos quartiers. Et promis je n’en abuserais pas.

C’était normal qu’il propose ça de façon équitable à tous ces hommes, c’était juste, même étonnamment pour la région ça le rendait d’autant plus respectable. Mais ça allait parfaitement au Tigre. Il prit une lampée de l’alcool qui était assez bon et continua à l’écouter.

Je ne sais même pas s’il est fort mais il laisse cette impression de prédateur qui peut vous bouffer à chaque faux pas. Mais en tout cas même Zvezdan n’était pas à l’aise en sa présence. Ya que ce César qui avait l’air de l’aimer et qui n’était pas dans se petits souliers. J’en pense qu’il faut se méfier de Velya, on ne sait jamais.

Normal que tout le monde s’en méfiait comme la peste, justement peut-être que le cardinal de la pestilence s’entendait bien avec lui. Enfin trêve de plaisanterie, mais même si le sujet était sérieux, il était bon d’en rire surtout quand l’effrayant intéressé n’était pas là. Il garda de toute façon ce bon mot pour lui.

Ça ne m’étonne pas, la mort et la guerre marchent de concert sur le champ de bataille, oui bien sûr, c’est aussi pour ça que je me suis absenté quelques temps aussi, car j’ai appris que même si l’adversaire apparait faible, il peut quand même vous mettre la misère. C’est de ma faute j’était beaucoup trop confiant.

Se méfier de lui. Ouais, c'était plutôt logique en effet. Même si lui avait parfois du mal avec cela, il restait un prédateur et un prédateur savait quand il était préférable de laisser sa proie partir. Depuis le temps qu'il entendait ce nom de merde dans toute la citadelle, il commençait à être de plus en plus intrigué. Restait qu'à lui mettre la patte dessus pour savoir ce qu'il avait dans le ventre. Ensuite seulement, il se ferait un avis plus précis.

Il était intéressant d'apprendre que même Guerre avait eu des soucis avec cette entité. Cela signifiait clairement qu'il n'y avait pas qu'un chef ici. Mais que pensait Acamas de ce problème ? Connaissant son bienfaiteur comme il le connaissait, il se demandait s'il apprécierait qu'un autre donne des ordres dans le coin. Jusque là il n'avait pas eu vraiment d'oppositions mais l'état d'esprit des soldats du coin n'était pas propice au raisonnement. Il savait que d'autres se mettraient contre Acamas. Pour Velya ? Une guerre interne serait une pure folie. Il préférait chasser cette idée de sa tête, se focalisant sur le moment présent.

Akir était sympa en tout cas et Haldor se détendait en sa présence. Il lui ressemblait en bien des points, que ce soit dans sa manière d'être que dans certaines expressions dans lesquelles le colosse se reconnaissait. Il parlait de faiblesse. Il parlait d'entraînement. La curiosité de l'ursidé étant piqué au vif... Il tapa du poing sur la table, se releva d'un coup et beugla :

- PUTAIN TIGROU !!! J'TE LANCE UN DEFI, MOUHAHAHAHAHAHAHA !!!!

Et il éclata de rire, envoyant valdinguer d'un geste la chaise derrière lui. Les visages s'étaient tournés vers lui. Certains n'osaient pas croiser son regard. D'autre semblait comme intrigué, et pour cause : ce n'était pas tout les jours qu'un tel géant se levait et criait de la sorte à un soldat de s'attaquer à lui. Bon, y'avait une nuance quand même. Mais le rire gras du colosse était une garantie de son sérieux : il prenait plaisir à l'idée qui avait germé dans son crâne. Il plaqua ses deux mains sur la table :

- Nan mais c'pas une blague mon pote. Tu parles de ta faiblesse passée. De ton absence pour te changer. Franchement, j'aime cette mentalité. Et j'veux voir ce que ça donne en combat. Contre moi. J'te promets d'y aller mollo. J'veux me dérouiller un peu et ça te fera pas de mal à toi non plus. Allez suis-moi, t'as pas le choix ! T'es pas un lâche, j'le sais !

Et c'est ainsi, qu'à peine arrivée, ils repartaient déjà. Direction un coin plus tranquille. Sans ces tocards pour les observer. Il ne voulait pas qu'on puisse les regarder, et pour cause : il voulait un vrai échange avec un soldat de son armée. Un de ses capitaines. Akir semblait douter de lui, de ses capacités. Il était persuadé que l'homme en valait la peine. Ils parvinrent ainsi dans la salle idéale. Donnant ses ordres pour que personne ne vienne les emmerder, il se tourna vers le lascar.

- T'en penses quoi, au fait ?

Citation :: Je te lance un défi, t'auras deviné. Si tu l'acceptes, on fera nos jets d'initiative pour savoir qui débute. Si c'est toi, tu pourras débuter le combat dans le prochain post ^^

Il sursauta comme certains des soldats tellement la réaction d’Haldor était inattendue. Wow, il s’y attendait pas à celle-là, qu’il veille tester les compétences d’un de ses soldats aussi rapidement, c’était assez soudain. Vu l’air des soldats alentour, il n’était pas le seul à le trouver ça un peu trop expéditif.

Hola, oui d’accord, si ça peut nous permettre de nous entraîner ma foi, ça fait longtemps que je ne me suis pas battu contre un adversaire avec beaucoup de répondant.

Il avait l’air sur de lui en apparence, mais il n’en menait pas large, il n’était quand même pas rassuré de se battre contre cette montagne de muscle. Une goutte de sueur coula le long de sa tempe, signe qu’intérieurement il n’était pas serein. Mais bon il ne pouvait pas refuser un combat contre son patron. Il avala le reste de son breuvage puis se leva à la suite du cardinal.

L’alcool réchauffant un peu son âme et ses boyaux, il se sentait plus à l’aise pour la suite des évènements et suivi la Mort à la recherche d’une salle idéale et isolée pour ce qu’ils allaient faire. Le cardinal passa quelques mots pour qu’ils soient tranquille pour ce petit défi. Après tout pourquoi pas, ça risquait d’être une moins mauvaise ambiance qu’avec César, mais ce serait surement plus violent, vu le niveau de puissance de son adversaire. Il avait intérêt à frapper fort s’il ne voulait pas laisser une trop mauvaise impression et ne pas passer pour un faible.

Heu oui, bien sûr, toujours prêt pour rendre service, ce ne me fera pas de mal à moi non plus.

Il sourit timidement, ça trahissait son assurance apparente, dans quelques secondes, il ne s’en soucierait plus et se concentrerait plus sur le combat.

Il était tellement absorbé dans ses réflexions qu’il eut à peine le temps de se mettre en garde que son adversaire passait déjà à l’attaque.

Citation :: Défis accepté, test d’initiative raté avantage à Haldor

Voilà un homme comme il les aimait : avec des couilles, n'ayant pas peur de les poser sur la table. Un sourire aux lèvres, Haldor lui fit un signe de tête pour lui dire de se préparer. Détachant son immense lame du dos, il fit basculer cette dernière face à lui, prêt au combat. Mais pas avant de revêtir la Cuirasse de la Mort. Il serait trop dangereux de combattre sans cette protection antique. Et Tigrou allait faire de même. On avait beau être en entraînement, il fallait faire attention Se blesser sous prétexte qu'on souhaitait la jouer "sans armure", c'était exclu.

- Pas d'bagarre sans elle. Une seconde ! Et prépare-toi aussi.

Comme si sa propre cuirasse faisait écho à ses pensées, une nuée sombre enveloppa le corps du géant. Une sorte de brume s'échappait désormais de son être alors que celui-ci se voyait posséder par une étrange cuirasse noire, imposante, prenant âme sur chaque partie de sa personne. Les morceaux de l'armure étaient sortis du néant, prenant forme à partir de cette brume étrange. Les os constituant son torse semblaient être des vrais, un masque de Mort recouvrant désormais son visage, laissant les yeux rougeoyant se poser sur son adversaire du jour. Une odeur forte, celle de la Mort, prenait place autour de lui. Un rire guttural s'échappa de sa gorge. Il appréciait ce sentiment de puissance. Il était facile de se laisser griser par celle-ci. Ses yeux de braise se posaient sur Akir. Ce dernier ne voyait plus le visage de son "patron".

- Voilà ma véritable forme. Sache que la Mort fauche les âmes sans distinction. Il n'existe pas de classe sociale, pas de sexe, pas de religion pour moi. Mais ne crains rien, Akir. Car aujourd'hui, nous allons simplement nous entraîner. Je dois veiller à ce que mes soldats soient prêts pour les batailles à venir.

Raffermissant sa prise sur son arme, il se mit en position de combat. Autour de lui, la brume prenait corps. S'étendait. Sa propre lame n'était pas en reste. Et d'un bond, il se projeta sur lui. Sa lame fendit les airs pour tenter de l'atteindre à l'épaule mais il arrêta son geste au dernier moment. Une feinte. En réalité, il balançait son bras gauche comme pour essayer de foutre une mandale dans la mâchoire de Tigrou. Et un simple murmure s'éleva du brouillard.

Death Haze

Le froid se fit sentir. Les yeux du colosse rougeoyaient plus encore. La pointe de sa lame prit la direction du Tigre. Si sa combinaison fonctionnait, alors le corps massif du géant pourrait se perdre dans le brouillard, lui permettant ensuite de frapper sans permettre à son adversaire de stopper son attaque. Il préparait un peu le terrain. Préparait ses actions futures. Et testait en même temps ce soldat qui lui prouvait que la détermination était indispensable en combat réel. Il retiendrait toutefois ses coups. Il n'était pas prévu de blesser gravement cet homme. Seulement de le tester.

Spoiler:

Spoiler:

Il en avait l'intention, la dernière fois contre César, il ne l'avait pas encore trouvé physiquement, et il avait senti la différence. Là il n'allait pas hésiter. Une brume grise se forma autour d'Akir à son tour, son casque était orné d'un tigre blanc, on ne voyait que ses yeux de couleur orangée transpercer la pénombre de l'intérieur du heaume.

Elle est la destination finale de chaque vie, pas d’autres alternatives. Je suis prêt pour le test. J’espère que mes capacités ne vous feront pas trop honte.

Il se mis en garde juste à temps, car le colosse s’élançait à toute vitesse sur lui préparant une attaque avec son arme. A l’épaule visiblement, mais merde c’était une feinte il prit la grosse mandale dans la mâchoire. Il aurait pu l’esquiver vu sa vitesse, mais cette brume, elle y était surement pour quelque chose. C’est sur il n’avait pas d’effet aussi impressionnant pour faire grosse impression sur son adversaire, mais ce n’était pas que cosmétique, le sang dans sa bouche le rappela à cette réalité.

C’est vrai que mis à part sa silhouette, il lui semblait faire face à une colossale machine, statue animée mais aux réflexes fulgurant, mais il ne se démontait pas encore pour autant, il allait devoir lui rendre la politesse.

A ce murmure étrange et sépulcral il voyait l’image du corps de son adversaire vaciller, sembler se fondre dans le brouillard, il savait que ça allait être un problème s’il ne faisait pas quelque chose la première fois qu’il le voyait.

Haha, je sais ce que tu veux essayer de faire, mais je vais t’empêcher d’utiliser ce tour de passe par ce coup-ci. Il rugit comme un fauve, La rage aveugle du tigrrrrre.

Son cosmos l’enveloppa pour dissiper l’effet de cette attaque vicieuse, enfin ce n’est pas comme ci Akir n’en avait pas comme ça en réserve aussi. Il allait lui en faire aussi la démonstration.

Bien essayé patron, mais quand on a eu comme adversaire César on se méfie vraiment du moindre coup fourré. Je crois que c’est mon tour maintenant. pensa-il.

Il continua tout en position de combat les muscles contractés, en contournant son adversaire, lui non plus normalement il ne pourrait pas la bloquer celle là mais pas à cause d’un brouillard quelconque.

Attention Patron, j’arrive.

Il sourit, ça s’entendait dans sa voix, mais c’était une précaution inutile sur ce qui allait suivre, il ne pourrait sans doute rien faire sur la première attaque. Il prit appui sur sa jambe arrière puis bondit dans les airs, il arriva très rapidement au contact de la Mort, le poing en avant et le sourire à pleine dents, même s’il était caché dans son casque.

Son saut était trop court pour le toucher volontairement, il roula en boule entre les jambes de la montagne, vu son gabarit beaucoup moins impressionnant qu’Haldor. Et sur ses genoux se retourna en griffant avec les lames sorties de sa main droite tout en lacérant l’articulation de la jambe par derrière, puis en un second bond sauta en arrière, il étendit ses deux mains paumes ouverte vers son adversaire.

La proie exsangue du prédateur, instantanément après l'avoir scandé des petits traits de lumière argenté fusaient rapidement aux faiblesses de l’armure là ou le corps était sans doute légèrement plus exposé. Le sang ne tarderait pas à couler à ces endroits-là.

Il se remit en garde dés cela fit il savait que la Mort n’allait pas tarder à réagir, et il espérait être prêt pour la suite.

Spoiler:

Spoiler:

Quel étrange cosmos en réalité. Haldor perçut la perturbation sans pour autant parvenir à la contrer, de fait sa brume sembla s'atténuer pour finalement disparaître. Là où il avait souhaité se cacher dans la brume pour frapper sans risque de se faire repérer, voilà qu'il devait revoir ses plans. Sous son masque, un grand sourire apparut. Akir ne le verrait pas mais son patron approuvait sa manière de faire. Restait à vérifier sa résistance et son envie de combattre.

La suite fut surprenante. Afin de jauger sa puissance, Haldor se redressa de toute sa stature, plantant même sa lame imposante dans le sol afin de se maintenir droit en dépit de ce qui lui arrivait dessus. Les premiers coups pleuvaient. Les entailles marquaient déjà sa chair, l'atteignant en dépit de la cuirasse. Mais il pouvait largement supporter la douleur de cet enchaînement. Il avait tenu bon. Son regard se posa sur l'homme.

- Voilà ! C'est exactement ça que je veux te voir faire. Tu bouges bien, la mobilité peut être une sacrée force si on sait comment bouger. Bien joué, Akir.

La mobilité, clé de la réussite de ce combat ? En tout cas, il avait atteint le colosse et c'était déjà une excellente chose. Mais ce n'était pas terminé. Loin de là. Car en blessant la Mort, il était entré en contact avec elle. Il allait rapidement en sentir les effets, c'était évident. Reflexion ! Le mot s'imposa à l'esprit du Tigre. Preuve de sa contamination.

- Tu n'as peut-être pas encore remarqué mais sache que les coups que tu m'as porté ont eu un effet aussi sur toi. Ne le sens-tu pas ? Me frapper, cela revient à s'empoisonner. Maintenant... J'vais te présenter ma lame, dans les formes. Voici "Hécatombe".

Arrachant la lame du sol, il se mit à rire. Autour de la lame, une aura grisâtre était désormais visible. Dangereuse, il paraissait évident que cette épée n'avait rien de naturel. Haldor lui-même avait oublié le secret de sa conception mais savait qu'il s'agissait là d'une arme qui le suivait depuis toujours. En arrivant sur ces terres, il avait alors trouvé César qui l'avait aidé à rendre cette arme plus dangereuse encore. Plus redoutable qu'elle ne l'était, afin qu'elle se marie parfaitement à la cuirasse qui était la sienne. Et ils y étaient parvenus.

Il était temps de frapper. Temps de plier Akir afin de voir s'il se briserait. Giant Shadow ! Il murmura à peine le nom de sa technique. L'ombre à ses pieds semblait grandir, prendre plus de place, jusqu'à former une sorte de zone immense autour de lui. Et celui qui se trouvait dans cette zone ne pouvait pas se déplacer comme il le souhaitait. Celui qui se trouvait dans cette zone était à la merci de Mort. Avançant doucement dans sa direction, Haldor levait déjà son arme au dessus de sa tête. Face à lui, le dépassant de toute sa hauteur, il abaissa son bras armé avec une violence inouïe. Afin d'entailler son torse et de l'affaiblir un peu plus encore. A peine le coup porté que déjà l'ombre revenait à lui, libérant le Tigre de l'entrave. Et profitant de la proximité entre eux, le colosse tenta de frapper du poing en plein plexus. Si cela fonctionnait, nul doute que le Tigre en aurait le souffle coupé. Mais pas seulement : l'aura argentée du sabre enveloppait le poing du géant. S'il le touchait, alors il comprendrait pourquoi Mort et Hécatombe allaient si bien ensemble.

Un compliment, ça faisait plaisir, l’enchaînement avec été rapide et sanglant comme il l’avait voulu et apparemment cela avait eu l’effet escompté. Les deux styles étaient bien différents, mais à sa manière certains coup du Cardinal étaient eux aussi impossible à bloquer.

Merde ce mot, dans sa tête, encore un coup vicieux, et en plus il ne venait pas d’une attaque celui-là il semblerait. Il semblait passer aux choses sérieuses maintenant son arme entrait dans la valse.

Oui, je le sens, ce mot qui a résonné dans mon esprit n’y est pas étranger n’est-ce pas ?

Donner un nom à ses armes ? il n’y avait jamais pensé mais comme celles-ci faisaient partie de l’armure, c’était assez sensé. Il n’avait pas le temps d’y réfléchir, le géant passa à l’attaque à présent. Encore une de ces attaques qu’il n’allait pas pouvoir éviter, ce coup ci c’était par la pure force de son cosmo qu’il se retrouvait maintenant paralysé. Il prit le coup en l’encaissant comme il pouvait et retrouve rapidement sa mobilité, assez rapidement pour bloquer le coup suivant du colosse qui avait l’air d’une tout autre puissance. Il utilisa tout son énergie pour bloquer le coup de poing en croisant ses bras et amortir le choc. Il serra les dents, Il espérait que ça allait suffire. Mais il se rendit vite compte qu’il ne pourrait pas, avec cet effet vicieux il prit le coup de plein fouet en ayant le souffle coupé.

Il tituba en arrière quelques pas puis se remit difficilement en place, par contre sa furie grandissait, la puissance de la Mort était vraiment colossale, mais il n’allait pas baisser les bras, pas maintenant, il allait lui montrer qu’il savait rester fort.

Il sorti ses griffes et bondit en avant, beaucoup moins rapidement que tout à l’heure du au contre coup. Il lui envoya un grand coup de griffe en diagonale dans la cuirasse. Puis sauta en arrière dans un élégant salto arrière pour se replacer en face de son adversaire.

Il annonça un sourire aux lèvres et des gouttes de sang perlant hors de son casque. La soif de sang du tigre.

Il redevint ce trait gris qui parcourait la cuirasse d’Haldor, par moment il sentait des morsures à divers endroits de son corps malgré son armure intégrale.

Akir se rematérialisa et fit un petit bond en arrière. Il souffla, il était un peu fatigué, non pas par ses acrobaties, mais plutôt par le coup de massue qu’il venait de prendre. Il posa un genou à terre, la sueur et le sang gouttaient en se mélangeant sur le sol. Il commençait à respirer bruyamment. L’adversaire était après tout d’un autre niveau, il n’était pas Cardinal juste pour le titre, il en avait la puissance.

Haha patron là vous y avez été très fort.

Spoiler:

Il comprenait vite en effet. Et cela favorisait plus encore la connexion qui se mettait en place entre les deux hommes. Les deux guerriers. Mais peu à peu, il apparaissait évident que le Tigre perdait pied face à la puissance brute de son Cardinal. A partir du moment où celui-ci déployait "Hécatombes", il ne restait que peu de chance à Akir de faire mieux que ces précédentes attaques. Les coups firent reculer son adversaire. peu à peu, le poison s'insinuait. Peu à peu, les traits de ce dernier affichait de la fatigue. Mais il restait déterminé.

Pour le colosse, ce combat était quasiment terminé. Et pour cause, encore un ou deux coups comme il venait de l'asséner à son adversaire et ce dernier ne manquerait pas de tomber au sol, inanimé. Il ne souhaitait pas cela. Akir avait été un valeureux guerrier, en cela il méritait le respect. Tomber sous les coups de la Mort n'était valable que pour ceux qu'elle estimait être ses ennemis. Le Tigre chancelait. Il devait arrêter.

Mais pas sans un dernier baroud d'honneur de celui-ci. Afin de lui prouver qu'il l'acceptait pleinement au sein de son groupe, Haldor se redressa, campant fermement ses pieds dans le sol afin de ne pas broncher d'un millimètre. Il encaisserait ces attaques. Du moins il allait s'en défendre en tout cas. Le premier coup de griffe fut aisément parée, l'Argenté opposant sa propre lame aux maigrelettes armes du Berserker. la suite allait s'annoncer un peu plus compliqué. Mais il ne lâcherait pas. Plaçant son bras en opposition, il parvint à repousser une partie de l'assaut en question. Mais la vitesse fut plus grande que la sienne et des marques strièrent son armure, lacérant ce dernier. Une fois encore, il sentit le mal s'infiltrer par les blessures. Mais il tiendrait le choc, sa propre lame lui réinjectant un peu du pouvoir qu'elle avait dépossédé à Akir.

Ce dernier posa genou au sol. Il aurait été aisé de l'achever ici et maintenant. Mais l'heure était à la retenue. Replaçant sa lame dans son dos, il ôta son masque de son visage. Un large sourire s'y trouvait. Alors qu'il s'approchait de lui, l'aura argentée du colosse commençait à diminuer. Il était désormais inutile de maintenir le lien entre sa cuirasse et son cosmos. Il tendit alors la main à son vis à vis.

- Bien combattu, l'ami. Allez, prends ma main : j'vais t'aider à te relever.

Une fois sur pied, Haldor le lâcha et fit un rapide constat de ses blessures. Il avait de multiples lacérations mais il s'en remettrait très vite. Malheureusement, de ce qu'il constatait, il avait effectivement eu la main un peu lourde envers cet homme.

- Ouais, vrai que sur ma dernière attaque, j'ai voulu t'montrer ce dont j'étais capable. Tu sais, j'suis d'la vieille école moi. J'estime que pour avoir le droit de commander mes gars, j'dois d'abord leur prouver que j'saurai les aider sur le champ de bataille. Que j'saurai les mener en plein coeur des combats. J'dois être l'exemple à suivre. Et si j'te montrais pas ça, qui m'dit que tu m'aurais prit au sérieux ? Maintenant, tu sais.

Et il éclata de rire. La cuirasse commençait déjà à se transformer en une sorte de poussières étranges, retombant au sol et formant un tas assez conséquent. Elle n'était pas détruite. Seulement le Cardinal de la Légion des Cendres faisait disparaître sa cuirasse de cette manière. Inutile de la garder plus longtemps.

- Allez ! On va aller s'poser un peu. Va soigner tes blessures toi, t'as une gueule à vite cicatriser en plus, j'le sens. Sous peu, on devra répondre présent aux ordres d'Acamas. J'te tiens au jus.

Lui adressant un sourire, il attendit quelques instants le temps d'obtenir la réponse du Berserker, puis il tournerait les talons pour aller panser ses plaies.

Citation :: Fin du rp pour moi. Tu peux conclure.

Haldor encaissait sans effort les dernières attaques vaillantes du tigre. Mais le combat était maintenant terminé, la puissance de la Mort était littéralement écrasante, il était nettement moins affecté par les blessures, mais il semblait satisfait des quelques passes d’armes échangées. Akir attrapa la main tendue et se releva.

Merci patron, c’était impressionnant.

Sa faiblesse apparente lui permettait quand même de rester solidement sur ses pieds et de ne pas vaciller, il avait perdu du sang mais n’était quand même pas à l’article de la mort.

J’ai vu, j’ai compris et moi aussi je voulais vous le montrer, c’est vrai la puissance impose le respect surtout ici. Rien que par le dégagement de votre cosmos on vous rend au sérieux, mais vu votre puissance, je ne sais pas qui pourrait ne pas vous prendre au sérieux. Je suis content de pas vous avoir déçu.

Le géant riait, et Akir aussi, ils retrouvaient l’apparence moins terrifiante que l’armure complète qu’il arborait avant, et pendant que leurs deux armures disparaissaient, sur Akir elle semblait fondre puis s’évaporer, il semblerait que la façon était propre à chacun.

Bien dis, je vais aller faire une sieste dans un coin histoire de me reposer un peu. Quand je suis arrivé ici je l’ai senti, j’était sûr qu’il allait se passer quelque chose d’important, je me tiens à votre service et à celui d’Acamas.

Il posa la main sur sa poitrine et s’inclina légèrement en signe de respect, sans doute un peu trop de cérémonie pour le colosse, mais il ne lui en teindrait surement pas rigueur.

Merci patron.

Il sourit sincèrement et tourna les talons à son tour pour se reposer un peu.

Spoiler:

Fin du combat

Re: [Janvier 553] Rendez-vous avec la mort ~ Haldor

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