Mai 553 AD |
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| [Fin janvier 553] Quand le chat n'est pas là, ses souris discutent | |
| CalypsoArmure : Ecaille des Hyades | [Fin janvier 553] Quand le chat n'est pas là, ses souris discutent Jeu 11 Juin - 22:50 | | | Une sorte de torpeur s'était installée dans l'Amirauté, tandis que le Légat et la plupart des Généraux se trouvaient à l'extérieur d'Atlantis, à remplir diverses missions. Même Aurora prêtait son concours dans les opérations. Sans sa principale mission, Calypso se retrouvait soudainement avec un afflux de temps libre conséquent, que pour une fois elle n'avait aucune envie de remplir avec un séjour à la bibliothèque, sur les terrains d'entraînement ou en patrouille. La pause, elle devait se l'avouer, était pour une fois bienvenue, mais elle avait tellement pris l'habitude d'être en constante recherche d'améliorations qu'elle hésitait sur la conduite à suivre. Elle se rappela alors qu'il y avait un homme dans le même cas qu'elle, qui devait toujours veiller sur la Cité-Etat quand le Légat était absent : Deukalyion Algos. Un Atlante pure souche de ce qu'elle en savait, mais pas issu de la noblesse. Ce qui pouvait le rendre aussi intéressant que barbare, suivant qui l'abordait et comment.
Dans la mesure où l'unité CALYPSO était chargée de la protection personnelle d'Orphéus, la Toreador songea que le Kraken devait avoir connaissance de son existence, et qu'il serait probablement productif d'aller rencontrer le bras droit de la Voix de Poséidon pour, peut-être, une coopération future en cas de besoin. En tout cas ce serait toujours mieux que de tomber sur un parfait inconnu, sans confiance ni contours.
La noble entreprit donc de se rendre en direction des quartiers de Deukalyion, où elle supposait qu'il travaillait en l'absence du Légat pour gérer les affaires courantes. Les gardes qu'elle croisa en chemin lui apprirent qu'il était plutôt un homme de terrain et qu'il effectuait régulièrement des rondes avec ses hommes pour voir de lui-même les éventuels troubles dans les rues. La dernière avait eu lieu moins d'une heure auparavant et il n'y avait eu rien à signaler. Elle hésita à laisser un message à son attention, mais dans la mesure où les Nymphes ne disposaient pas spécialement d'une caserne à leur usage, il n'aurait pas forcément su où la trouver et si cela en valait la peine. Malgré tout, elle souhaitait s'obstiner. L'idée lui tournait dans la tête à présent et ne la lâcherait probablement pas avant un moment, alors il fallait au moins déterminer où le trouver pour plus tard. Voyant sa réflexion, les gardes lui suggérèrent le pilier de l'océan Indien, où tous les soldats finissaient par passer à un moment ou l'autre. Pourquoi pas ?
Elle se mit en route, mais en chemin le bruit produit par les ouvriers des travaux de la zone attira son attention. Puisqu'elle avait du temps à perdre, pourquoi pas faire un petit détour pour voir comment avançait l'ensemble ?
Son regard se porta d'abord sur les hommes et les femmes à l'ouvrage. Beaucoup de simples gens, des esclaves affranchis selon les rumeurs, qui trouvaient au cœur de l'Arctique un endroit d'où repartir de zéro sur des bases plus saines. Ils travaillaient avec courage, conscients qu'ils bâtissaient là les fondations de leur vie de demain, sous l’œil bienveillant d'une deuxième chance offerte par Atlantis.
Tâchant de ne pas gêner et de se faire discrète, Calypso fureta un temps, songeant peut-être que son homme pourrait également se trouver dans les parages pour dispenser ses instructions. Après tout il était un peu ici comme un seigneur féodal au milieu de ses serfs, d'une certaine façon.
Soudain, on entendit le craquement tonitruant d'une poulie en train de céder sous le poids d'un chargement trop lourd, et peut-être aussi de l'usure. Du haut d'un toit, un bloc de marbre menaçait d'écraser une demi-douzaine d'ouvriers occupés à soulever une colonne au sol pour passer des cordages et des rondins qui serviraient à son acheminement ultérieur.
"Attention !"
A distance, l'archère usa de son pouvoir sur l'eau pour condenser sur la poulie l'humidité ambiante et geler aussitôt la partie du mécanisme surchargée. Cela laissa aux ouvriers le temps de déposer leur colonne en toute sécurité et de s'écarter, mais il fallait encore régler le problème de poids, qui finirait par faire céder la glace lorsque Calypso aurait relâché son pouvoir. - Citation :
- Note : Calypso ne porte pas son écaille
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| | | DeukalyionArmure : Écaille du Kraken | Re: [Fin janvier 553] Quand le chat n'est pas là, ses souris discutent Dim 14 Juin - 22:43 | | | Partis. Depuis cette réunion les choses n'avaient cessé d'évoluer, de changer. Les Généraux avaient été affectés à des missions particulières en dehors d'Atlantis, sur les mers et les terres lointaines. Orpheus lui même avait du s'absenter, Calista Atlas avait fait le choix de quitter ses fonction pour aider son frère dans la gestion de la cité... L'écaille de Scylla avait su trouver rapidement un nouveau porteur. Les rapports parlaient d'un jeune garçon venant des colonies. Encore un qui venait de loin, d'une culture différente. Comme lui. Car par delà les départs il y avait la perte. La nouvelle était tombée, Orpheus était venu voir Deukalyion directement. Pas de missive pour lui. Son ami avait préféré le lui annoncer en personne. Alvis était tombé durant sa mission. La Scale du Léviathan disparue. Le jeune homme était venu voir Orpheus une nuit, son âme avait su retrouver le chemin d'Atlantis pour lui permettre de délivrer un dernier message. D'accomplir sa mission. La nouvelle fut dure à encaisser pour l'Algos. Il n'était pas devenu particulièrement proche avec lui. Ils s'entendaient bien, se respectait. Il l'avait vu grandir, littéralement, et devenir une personne plus civilisée. Un soldat impliqué, désireux d'apprendre et comprendre. Il avait remercié Deukalyion dans ces derniers mots selon le Légat. Pour lui et pour Atlantis. Les deux étaient désormais liés. Atlantis. Une cause. Un combat. La cité devait être préservée, là était leur rôle à tous. Ils pouvaient disparaître et mourir pour elle. C'était là leur devoir, le chemin de leur vie. Fatal. La fierté vint par la suite. Il avait cru en lui, lui avait tendu la main à sa manière. Et même réellement. Tout cela n'avait pas été vain. Il ne serait pas oublié, son nom était venu rejoindre celui de tant d'autres au cœur du Pilier de l'Arctique, gravé sur une stèle commémorative. Alvis du Léviathan. Malgré tout il fallait continuer. Même lui, un étranger, avait su comprendre. Atlantis. Car là était le plus important. En l'absence d'Orpheus c'était à Deukalyion que revenait la charge de la Blanche Cité. Pas la première fois non, mais pour une durée plus longue cependant. Cela tombait plus que bien, les derniers jours l'obligeaient à penser à beaucoup de chose. S'engouffrer dans le travail pour taire les nuisances. Celles du passé. Celles du présent. Il fallait songer à une seule chose : l'Avenir. Ce jour là donc, l'Algos était de sortie. Son bureau lui sortait par les yeux, il n'en pouvait plus d'être enfermé toute la journée. Il se demandait sincèrement comment Orpheus faisait pour passer la plupart de ses journées dans le Temple, à lire des rapports, rédiger des courriers et recevoir une trouzaine de personnes toutes plus ou moins importantes. Alors il était là, sur le toit d'un Théâtre en reconstruction, laissé à l'abandon depuis bien trop longtemps. L'essentiel était bâti, il convenait maintenant de s'atteler aux choses les moins essentielles... Du moins, militairement parlant. Les tensions commençait à revenir en l'absence de lieux de détente, plaisir, d'art ou de science. Il fallait terminer ce toit. Les ouvriers allaient et venaient, portait de lourdes charges en usant de grues en bois, de poulies et échafaudages depuis des semaines. Le travail était parfois pénible, mais aucun ne rechignait à la tâche. Chaque pierre apportée était un nouveau souffle, chaque décoration un nouvel émerveillement pour le futur d'Atlantis. Toute la mécanique était huilée, ainsi lorsqu'un des craquement, des cris et autres brouhaha vinrent à l'oreille du Général, il ne put que bondir dans les airs pour rejoindre l'autre côté du bâtiment. Seulement, là n'était pas la seule raison : il avait ressenti une force se dégager à cette endroit, une énergie. Une attaque ? Il survola la zone rapidement et put appercevoir l'oeuvre : Une longue gagne de glace retenait un mécanisme soulevant un imposant bloc. Au sol les gens courraient, fuyant l'endroit qui voyait l'ombre de la menace. Tous ? Un jeune femme ne bougeait pas, il put ressentir émanant d'elle cette énergie qui l'avait interpellé. Les explications devaient attendre. Sans perdre plus de temps le Général fendit l'air pour aller placer ses mains sur le morceau de marbe, le retenant dans un premier temps, puis le portant dans un second usant de Cosmos pour qu'il ne soit rien de plus qu'une plume pour ses muscles. Il déposa donc le bloc sur le toit délicatement, songer à quoi faire de lui viendra après... Déjà il reparti sans aucun mot aux ouvriers présents. Il devait éclaircir la situation, une éveillée avait agit. Qui, et surtout pourquoi. Une poignée de secondes et le voila devant elle, ayant atterri avec douceur. Son visage était fermé et grave. - Hey. Qu'est-ce que vous fabriquez ici ?
Etrange... était-elle seulement adulte ? Encore un nouveau prodige Atlante ? Ou bien... une menace ? |
| | | CalypsoArmure : Ecaille des Hyades | Re: [Fin janvier 553] Quand le chat n'est pas là, ses souris discutent Dim 14 Juin - 23:28 | | | Dans la précipitation, la noble Atlante avait seulement réparé au mieux l'outil, et l'effort soudain l'essoufflait. Aussi, quand elle vit une silhouette venir la soulager du bloc en suspension dans les airs, elle éprouva immédiatement de la sympathie pour cette personne. Elle attendit que les ouvriers encore en haut lui fissent signe qu'elle pouvait relâcher son pouvoir pour laisser la glace revenir à son état premier, puis esquissa un léger mouvement de recul face à l'homme qui se posa devant elle. Grand. Imposant même. Et pas forcément très avenant étant données ses cicatrices. Il correspondait aux rapports qu'elle avait pu trouver sur lui -certains venant directement des geôles. De plus, son cosmos avait la puissance requise pour un Général, et en-dehors de Scylla qui avait le signalement d'un gamin, il n'y avait personne à Atlantis actuellement qui pouvait être aussi proche du Kraken.
"Général... Algos ?"
Se sentant tout à coup le centre d'attention, tant via la gratitude des pauvres hères qui avaient failli se faire écraser que face à ce regard implacable, elle se sentit rougir de gêne et s'inclina main sur le cœur, toute raide. Elle entreprit de s'éclaircir rapidement la voix et soutenir son rang en même temps que sa tête se relevait vers ce gardien inflexible. Par contre elle espérait vraiment ne pas faire erreur sur la personne, sinon elle aurait vraiment l'air idiote.
"J-Je vous cherchais justement ! Et il se trouve que j'ai entendu la poulie craquer, alors je suis intervenue comme j'ai pu..."
Certains des ouvriers autour opinèrent sans qu'on leur demandât rien, affermissant par là l'assurance de la Nymphe des pluies.
"Je suis Calypso Toreador Arkantea, de l'unité CALYPSO. Auriez-vous un peu de temps à m'accorder ? Il ne s'agit pas d'une doléance particulière ou d'un problème dans la cité. Je pourrais comprendre que vous préfériez employer votre temps à meilleur escient..."
Elle jeta un regard vers le toit, la poulie que les ouvriers commençaient déjà à démonter pour éviter de nouveaux accidents. Maintenant qu'elle avait formulé sa demande, elle se sentit plus légère. Refuserait-il une conversation avec tout le travail qu'il devait abattre en l'absence d'Orphéus ? Possible. Au moins elle aurait essayé. |
| | | DeukalyionArmure : Écaille du Kraken | Re: [Fin janvier 553] Quand le chat n'est pas là, ses souris discutent Jeu 18 Juin - 23:35 | | | Etrange. C'était le mot. Il l'avait vu user de pouvoirs hors du commun et la voici, toute timide, les joues rougies et le regard fuyant. Elle s'inclina après avoir prononcé des mots à peine audibles. Pour le coup il aurait bien voulu lui dire de parler plus fort mais il savait que cela n'aurait servi à rien. Souvent les gens qui le croisaient évitaient de lui parler, la faute à un visage marqué par les guerres. Marqué pour qu'ils puissent vivre en paix... Ou alors c'était peut être à cause du ton employé et de son attitude qui ne faisait guère bon accueil. Un peu des deux certainement. Il allait lui dire de quitter les lieux, qu'un tel endroit pouvait se montrer dangereux avant de songer à ce qu'elle venait de faire ici. C'est à ce moment qu'elle s'exprima assez fort pour qu'il puisse l'entendre, alors qu'atour d'eux commençaient à s'accumuler passants et ouvriers, corroborant ses dires quant à son intervention au sujet de l'accident qui avait été évité. Le Général croisa les bras, ses traits s'étaient adoucis autant que son visage le permettait, attentif. Une exclamation nasale en première réponse à sa présentation, accompagné d'un sourire un brin malicieux. L'unité CALYPSO. Ainsi Orpheus avait su trouver une Nymphe pour l'accompagner et veiller à sa sécurité... Voilà qui soulagerait certainement cette pauvre Aurora pour quelques temps au moins... Mais tout de même, il s'interrogea quant au choix du Mérinita. Elle semblait bien jeune. A moins que l'écaille avait imposé son choix ? Si le Légat avait estimé qu'elle se trompait, il n'aurait eu aucun remord à refuser l'honneur. Voilà une chose à clarifier donc. La jeune demoiselle démontrait une maîtrise certaine de capacités liées à la glace. Presque comique de faire ça dans la zone de l'Arctique. - Eeeh bien... Je te remercie avant tout pour ton intervention Calypso. Ces quelques secondes ont certainement permis d'éviter le pire ici. Écartons-nous du chantier et laissons travailler ces fiers Atlantes tu veux bien ? Les autres, retournez au travail et soyez prudents surtout ! Hm.
Il passa du regard sur chaque femmes et hommes qui s'attelaient à la tâche qui était la leur. Tous opinèrent du chef avant de s'éclipser, certaines manœuvres allaient être à reprendre depuis le début et il allait fallait réparer ce mécanisme brisé. Ils n'avaient pas besoin d'un général pour cela, aussi il commençait alors à faire quelques pas après avoir montré une fontaine du menton. - Alors Calypso, pourquoi souhaites-tu t'entretenir avec le Général du Kraken ? Est-ce au sujet de notre Légat ?
Calypso. De l'unité CALYPSO. Voilà qui était ironique. A croire que le destin avait bien fait les choses une fois de plus... Quant à son nom, il n'évoquait rien à l'Algos. De toute manière, il en apprendrait plus sur elle rapidement, les registres allaient être sa prochaine destination car il était important de prendre en compte les mouvements de troupes au sein de l'Amirauté. Il en allait de son devoir, plus encore pendant l'absence du borgne...
Dernière édition par Deukalyion le Ven 19 Juin - 9:51, édité 1 fois |
| | | CalypsoArmure : Ecaille des Hyades | Re: [Fin janvier 553] Quand le chat n'est pas là, ses souris discutent Ven 19 Juin - 0:40 | | | Le Général sembla se détendre, laissant entrevoir à la noble la poursuite de l'entretien dans de bonnes conditions. Elle eut la confirmation quelques instants plus tard, notant tout de même la familiarité de sa réponse. Savait-il au juste qu'il s'adressait à une personne de Sang-Pur ? Le tutoiement paraissait-il à dessein ? Pour la tester ? Ou bien était-ce une habitude qu'il employait avec tout le monde ? Elle lui laissa le bénéfice du doute et ne chercha pas à insister sur ce point, désireuse de produire une bonne impression, qui le resterait contrairement à sa rencontre fortuite avec Aimana.
"C'est en partie lié à lui, oui. Vous êtes son bras droit, et sur vous repose l'intégrité d'Atlantis en son absence et celle du Seigneur Poséidon. Vous devez donc, étant donnée votre réaction précédente et cette position d'importance, savoir quelles sont mes fonctions au sein de l'Amirauté."
Sa venue n'avait pas fait grand bruit, ce qui pouvait paraître logique dans la mesure où les Nymphes évoluaient plutôt dans l'ombre du Légat plutôt qu'au vu et au su de tous.
"Sachant donc que je suis sous les ordres directs de notre Légat, tout comme vous si je ne m'abuse, je songeais à établir un contact avec vous, afin de nous familiariser sans nous gêner. La Sécurité Intérieure et la sécurité d'Orphéus sont deux domaines peu éloignés l'un de l'autre, et il me semble que faire travailler ensemble des individus qui se connaissent est plus aisé que de parfaits étrangers."
Elle s'était imaginé la rencontre dans un bureau, derrière lequel le Kraken serait occupé à traiter des documents, recevoir des messagers, éventuellement donner quelques ordres. Le simple fait de constater que son idée sur la question était fausse lui permettait d'appréhender un peu mieux le personnage, et elle souhaitait qu'il en fît de même. Seulement, il semblait tomber dans le panneau des apparences et de la jeunesse. Un erreur à rectifier, de préférence en douceur.
"Je ne vais pas vous mentir, je me suis renseignée sur vous. Vous remplissez très bien votre office, malgré un passé quelque peu houleux. De ce que j'ai pu voir à l'instant vous êtes un homme d'action, de terrain, visiblement plus taillé pour le combat frontal que pour les formalités. Je suis plutôt dans la situation inverse : je suis plus douée pour passer inaperçue et agir à distance, et je n'ai aucun problème avec l'idée de passer des heures à lire et éplucher des informations. Ceci dit, j'en viens à l'objet de ma visite, à savoir me faire ma propre idée de votre personne et potentiellement initier une collaboration un peu plus affinée qu'un simple rapport hiérarchique entre deux alliés du même camp."
Ne sachant pas exactement à quoi s'en tenir avec cet homme, ce qui pouvait bien le motiver à avancer jour après jour pour le bien d'Atlantis, Calypso préférait jouer cartes sur table d'entrée de jeu. Selon les déclarations enregistrées dans les rapports, il avait usé de violence, mais avec l'intention de protéger l'intégrité de victimes, non par simple goût du sang. Et si elle en croyait les regards des ouvriers à son égard, il traitait bien ses serviteurs, les gens sous sa protection.
Il y avait toujours cet a priori qui opposait les Sangs-Purs, les Atlantes de basse extraction et les Vulgaires, la Nymphe était partisane d'une coopération raisonnée entre les puissances. Si le petit peuple se tenait à sa place et faisait preuve de bonne volonté, comme cet homme semblait le faire, il n'y avait aucune raison qu'elle le méprisât simplement pour son sang. Bien sûr, si l'on entrait dans la question des lignées, le problème serait différent, mais pour le bien de la capitale des océans, l'Arkantea pouvait travailler avec un cercle de relations plus large, tant que lesdites relations ne remettaient pas en cause l'ordre établi pour le bien de tous.
Elle avait exposé le gros de la situation directement, quitte à recevoir le même genre de remarques que venant de Scylla. Les réponses brèves et courtes pourraient venir par la suite si besoin, mais il y avait un sujet qu'elle gardait en réserve, au cas où. Si les écailles avaient chanté peu de jours avant, c'était pour une raison bien précise. |
| | | DeukalyionArmure : Écaille du Kraken | Re: [Fin janvier 553] Quand le chat n'est pas là, ses souris discutent Jeu 2 Juil - 21:42 | | | La jeune Calypso semblait s'être affirmée à mesure qu'elle parlait, semblant maîtriser son sujet et gagnant en confiance. Il était étrange de voir un tel revirement, il avait encore en tête l'expression de gêne sur son visage et ses murmures à peine audibles. Peut être le fait d'être à l'écart dans un cadre strictement professionnel entre deux membres de l'Amirauté. - En effet, cela fait un moment qu'Orpheus me parle de l'unité, de son utilité et de ses ambitions par rapport à elle... Si tu en fais partie, c'est que tu es une personne de confiance pour lui. Quelle Nymphe te protège, Calypso ?
Cela aussi, il le savait. Ayant surpris les deux Légats lors d'une discussion autour de l'importance de ces écailles particulières et uniques. Il ne connaissait pas réellement l'implication de cette différence, n'y connaissait pas grand chose en la matière, mais il savait qu'elles étaient cinq et avait appris leurs noms. Le minimum à savoir pour un Général et plus encore pour le bras droit de la Voix de Poséidon. Tout en l'écoutant il croisa les bras. - C'est une belle initiative de ta part en effet. Après... Je dois t'avouer que je ne me suis jamais intéressé à la protection d'Orpheus. Pour l'avoir affronté je peux t'assurer qu'il n'a besoin de personne, sans parler d'Aurora ! Haha. Cependant je ne doute pas que certaines de ses affaires requièrent une certaine discrétion, et s'il vient à se déplacer hors d'Atlantis il lui sera nécessaire d'avoir à ses côtés des Marinas qualifiés. Une lourde charge repose sur tes épaules tu sais ?
De l'inquiétude ? Peut être bien oui... Il n'arrivait à passer outre son jeune age. Il se revoyait, lui, plus jeune. Simple soldat qui allait se confronter aux affres de la guerre alors qu'il n'avait pas encore reçu la grâce de l'Onde... Au fond il espérait que cette Lieutenant n'ait pas à subir cela un jour. Il fallait pouvoir vivre sa vie paisiblement durant ces années. Là était son rôle, à lui, veiller sur l'avenir d'Atlantis. - De part nos fonctions respectives il est fort possible que nous évoluions en parallèle oui, sans que nous n'en sachions jamais rien. Il te tiendra dans le secret pour certaines affaires, tout comme il peut le faire pour moi... Le meilleur moyen que nous avons pour nous accorder est de connaître nos périmètres respectifs et de communiquer lorsque l'un de nous pense qu'une de ses affaires tend à toucher celui de l'autre. Est-ce que cela te parait raisonnable ?
Il décroisa les bras alors avant de montrer un main tendue vers elle, prêt à officialiser cet accord avant d'entrer dans le détail. |
| | | CalypsoArmure : Ecaille des Hyades | Re: [Fin janvier 553] Quand le chat n'est pas là, ses souris discutent Ven 3 Juil - 0:04 | | | Une personne de confiance. Et comment ! C'était même plus que la confiance de son côté maiiis... cela ne regardait absolument pas Deukalyion, aussi elle se contenta d'un discret sourire tout en répondant à sa question.
"Les Hyades, gardiennes des pluies. Si vous avez entendu parler d'averses inexplicables en plein Atlantis, il y a de bonnes chances que ce fut moi, quand j'apprenais à maîtriser mon Onde."
Cela commençait à dater à présent. Elle était encore bien jeune quand ses dons étaient apparus, légèrement moins qu'Orphéus lors de son premier éclat, mais elle le talonnait en terme de chronologie. Il y avait eu l'orphelinat bien sûr, lors de l'Eveil proprement dit, mais le temps que l'harmonie se complétât, plusieurs bâtiments avaient malencontreusement été inondés. Le plus gênant avait été une représentation théâtrale qui l'avait poussée au bord des larmes. Certains décors avaient moisi en quelques heures et les couleurs formé comme une rivière de pigments au pied de la scène. Après un dédommagement en bonne et due forme, les metteurs en scène avaient fini par prendre comme un compliment le fait d'avoir touché aussi profondément une noble Éveillée. Et avaient promis de lui montrer en avant-première la séance suivante, avec de meilleurs accessoires, costumes, décors, et la prise en compte de quelques judicieuses critiques. Calypso maîtrisait alors mieux son cosmos et ce fut un succès retentissant.
Elle marqua un temps d'arrêt.
"Oh, alors vous connaissez Aglaopé, Thelxinoé et Pisinoé ? Voilà qui est aussi un gage de confiance certain. Cela fait quelques années maintenant que nous n'avons pas eu l'occasion de nous entraîner ensemble..."
A l'occasion elle lui reproposerait. En tant que Nymphe son devoir était plus de veiller à ce que les menaces restassent loin plutôt que d'en devenir une, mais il était aussi vrai que connaître les forces et les faiblesses de celui qu'elle protégeait, et que lui en sût autant à son propos, ne pouvait que renforcer leur efficacité. Le plus beau serait de combattre avec Orphéus contre un ennemi commun.
"Je pense qu'Orphéus nous dira lui-même s'il souhaite que nous coopérions ou non, mais je suis d'accord. Hormis cela, rien ne nous empêche de faire connaissance à notre manière : en discutant, en s'entraînant, en partageant des temps de repos... Un peu comme maintenant."
Sans hésitation, elle s'empara de cette main avec une certaine poigne, un peu de la même façon qu'elle aurait pu saisir son arc.
"Oh, et pour la poulie... Je dois pouvoir trouver quelques charpentiers disponibles pour en produire une neuve aux mêmes mesures rapidement, si cela vous intéresse. A moins que vous préfériez la glace, haha." |
| | | DeukalyionArmure : Écaille du Kraken | Re: [Fin janvier 553] Quand le chat n'est pas là, ses souris discutent Lun 6 Juil - 22:24 | | | Hyades. Nymphes des pluies. Voilà quelle écaille revêtait la Lieutenante Calypso de l'Unité CALYPSO. Quant aux averses dont elle parlait il n'en avait aucun souvenir. Peut être était-il enfermé à ce moment là. Il ne commenta pas, qu'avait-il à dire ? Cela voulait dire qu'elle maîtrisait ses pouvoir depuis quelques années déjà. Elle en avait fait la preuve ici même, dans la précipitation pour éviter le pire. Orpheus semblait avoir trouvé quelqu'un de doué pour l’entourer... Cependant, quelque chose dérangeait. Il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Jusqu'à ce qu'elle prononce les trois noms. - Et bien... voilà qui explique bien des choses. Depuis combien de temps connais-tu notre Légat dis-moi ?
Car en effet, il le savait de la bouche même du borgne : Peu de personnes en Atlantis connaissaient ses pouvoirs et donc le nom de trois Sirènes qui l'accompagnaient. Machinalement son pouce vint passer sur sa joue par deux coups, sans s'en rendre compte, passant sur la cicatrice laissée par les griffes de l'une d'elles. Mais de là à dire laquelle ? Difficile. La ferveur du combat était bien trop intense à ce moment et son esprit n'était focalisée que sur une seule et unique chose : Orpheus II Merinita. Peut-être un défaut de sa part d'ailleurs, perdre l'attention sur les détails lorsque son son sang bouillonnait et que son âme se remplissait lentement. - Hum... Il est important de connaître nos alliés en effet, nous ne sommes qu'un dans l'Amirauté, unique, une vague immense et implacable que rien ne peut arrêter. Cependant, n'oublie pas une chose : nous sommes un corps armé. Nous y avons tous une place, une fonction précise.
Et après cette poignée de main scellant leur entente, le Général recroisa les bras. Un simple conseil pour elle. Simple impression qu'il ressentait à sa manière de s'exprimer, de se tenir : elle n'avait pas connu l'instruction militaire stricte et ceux qui possédaient plusieurs nom de famille étaient en général des personnes aisées. Rien d'étonnant donc. - Haha ! Non, ce n'est pas ton rôle mais je te remercie pour la proposition. Ce qui m'inquiète plus c'est que personne n'ait pensé à vérifier l'état du matériel.. Je vais devoir vigilant sur ce point aussi et devoir grogner face à celui qui n'a pas fait attention. Des vies sont en jeux.
Et alors il tourna son visage vers le chantier plus loin, observant un instant les ouvriers en action qui avaient repris le travail à plein régime. Un paysage vivant et bruyant, le futur en pleine action. |
| | | CalypsoArmure : Ecaille des Hyades | Re: [Fin janvier 553] Quand le chat n'est pas là, ses souris discutent Lun 6 Juil - 23:33 | | | Il avait saisi l'allusion, ce qui agrandit quelque peu son sourire, teinta ses prunelles d'un peu de malice. Ce petit plaisir, de piéger les interlocuteurs qui pensaient deviner son âge au premier coup d’œil, avait un goût qu'elle se permit de savourer pendant quelques secondes, le temps de faire le décompte des années. Et qu'elles passaient vite ces années ! Elle-même se sentit vieillir davantage quand le nombre s'arrêta dans son esprit.
"Voilà plus de 20 ans maintenant. Pratiquement 23 pour être plus précise. Mais je n'en dirai pas plus à ce sujet."
Parce que ces années trop vite passées ne concernaient pas l'Amirauté ni leur devoir présent. Tout comme les séjours en prison et les raisons qui l'y avaient poussé appartenaient à Deukalyion et lui seul. S'il voulait en parler, il était libre de le faire. De son côté, Calypso préférait ne pas trop s'étaler sur sa jeunesse et celle des jumeaux, sans quoi cela pourrait trop changer la perception que l'on avait d'eux, l'aura de majesté et de grandeur qui les accompagnait. Et même sans cela, elle considérait cette partie comme faisant partie de leur jardin privé.
Anticipant la surprise du Kraken, elle ne prit pas la peine de souligner qu'elle était en réalité plus âgée que lui. Il s'en rendrait bien compte tout seul. L'erreur s'était produite suffisamment de fois pour qu'elle cessât de se formaliser. Cela changerait-il son attitude ? A voir. Une information intéressante à observer. Toutefois il n'avait pas l'air de ceux qui s'embarrassaient des politesses de l'ancienneté. A quoi bon puisque jusque-là il la tutoyait le plus naturellement du monde ?
"Une vague... Tantôt tempête, tantôt onde lisse et calme."
Plutôt tempête pour le moment.
"Maintenant que l'incident est survenu, je pense qu'ils feront plus attention. Il est parfois difficile de se prémunir d'un danger de façon constante quand on ne l'a pas vu en face. Comme la souris qui échappe pour la première fois de sa vie au chat."
Elle suivit son regard, joignit le sien un instant aux efforts de reconstruction en silence. Pendant une bonne minute la Nymphe et le Général ne furent que des spectateurs, et cela avait quelque chose de reposant. Sans doute le laisserait-elle à sa supervision des constructions peu après, son temps compté entre ses différentes charges.
"Faites-vous partie des voyageurs, Général ? Ceux qui ont quitté notre belle Atlantis pour faire le tour du monde en quête d'idées et d'inspirations nouvelles, de renaissance, d'un havre de paix ou d'une patrie, avant de revenir encore et toujours comme le reflux sur la plage ? Quand je regarde ce théâtre qui se construit, j'ai l'impression de voir une porte sur l'extérieur qui ne demande qu'à être poussée. La zone de l'Arctique va redevenir magnifique, bientôt." |
| | | DeukalyionArmure : Écaille du Kraken | Re: [Fin janvier 553] Quand le chat n'est pas là, ses souris discutent Jeu 16 Juil - 0:29 | | | Un peu plus de vingt ans. Vingt-trois pour être précis. Ainsi, la nymphe connaissait le Légat depuis la naissance certainement, rien d'étonnant car dans la haute société Atlante les familles pouvaient être très proches et ne se mêlaient pas vraiment aux autres. Tout était donc logique, d'avoir une proche auprès de lui, une personne qu'il connaissait depuis bien longtemps, qui pouvait le comprendre. Deukalyion savait qu'il ne pouvait être une ombre pour Orpheus et il n'en avait aucunement l'envie. Son rôle était ce qui lui convenait le mieux et qui arrivait à l'occuper assez pour l'éloigner de ses démons. Preuve dans le fait que depuis qu'il portait l'écaille il n'avait pas replongé. Son rôle était tout et il y mettait son âme entière. - Il faut savoir réparer ses erreurs oui. C'est sûr. Cependant il n'y aura pas laisser aller sous ma garde. L'anticipation est la clé, il faut prévoir. Avoir de la rigueur. Depuis combien d'années construisons nous en Atlantis ? Ce genre d'accident n'est pas acceptable. Aurais-tu été si clémente si quelqu'un avait été blessé ou pire encore, sans cette intervention ?
Pas de place pour le laisser aller. L'ordre et la discipline, voilà ce qui maintenait cette cité à flots depuis des millénaires. A l'image de Poséidon il fallait se montrer aussi bon qu’intransigeant et implacable. Récompenser le bon. Punir le mauvais. Et Orpheus comprenait cet état d'esprit, l'appliquant lui même dans l'Amirauté. Et alors qu'ils fixaient l'un et l'autre l'avenir en marche, chaque brique posée pour le futur de la Blanche Cité, Calypso fit preuve de curiosité poétique, certainement inspirée par ce paysage plein d'espoir. Surpris, le Général reporta son attention vers elle, affichant un air intrigué. - Et bien voilà une question bien personnelle... Je ne connais que peu la surface, Alexandrie bien sûr, sous ses plus beaux jours comme les plus sombres. Sa mer un peu. Mais rien de plus. Je n'ai besoin de rien d'autre que ce qui se trouve sous cet océan qui nous garde. Nous vivons ici à part du monde, dans un lieu qui ne connait que peu les affres de la terre. Comment en vouloir plus ? Est-ce ton cas ?
Dernière édition par Deukalyion le Jeu 16 Juil - 12:10, édité 1 fois |
| | | CalypsoArmure : Ecaille des Hyades | Re: [Fin janvier 553] Quand le chat n'est pas là, ses souris discutent Jeu 16 Juil - 11:25 | | | "La définition-même d'un accident est de survenir sans qu'on s'y attende ou qu'on puisse agir dessus."
Sa tête se leva vers lui à nouveau, sa posture sensiblement plus droite et militaire tout à coup. Elle avait parlé d'un ton calme, pédagogue, mais son regard marquait la flamme d'une résolution que rien ne saurait arrêter.
"Ma mission est la protection d'Orphéus, mais aussi celle d'Atlantis dans son ensemble. En tant qu'Atlante, noble dame et Marina. S'il faut sévir, je sévirai. S'il faut prendre les armes, je les prendrai. Et s'il faut intervenir..."
Elle désigna d'un signe de tête le chantier.
"J'ai en quelque sorte outrepassé mes prérogatives en agissant sur votre territoire sans en demander l'autorisation. Me blâmerez-vous pour avoir peut-être épargné des vies sans votre accord ? L'ordre, la rigueur, l'anticipation, sont des qualités que je puis d'ores et déjà vous attribuer. Seulement, à l'excès, elles vous changent en tyran. Voulons-nous des tyrans à Atlantis ?"
Calypso laissa la question sans réponse, un sourire venant éclairer ses traits. Un rappel à l'ordre ferait du bien à ces gens oui. La peur avait déjà eu son puissant effet, il était inutile de son point de vue des les accabler encore et encore, à moins de voir l'erreur se reproduire. Si elle souriait, c'était parce qu'au fond les deux questions étaient liées : l'évènement sur le chantier et la symbolique du théâtre et du voyage.
"Ma quête est celle du savoir. Elle n'a pas de fin et m'apportera des déconvenues autant que de la sérénité. Comment puis-je prétendre savoir si je reste en un seul endroit du monde toute ma vie ? Orphéus, comme beaucoup avant lui, et je l'espère beaucoup après, a déjà voyagé. Pour voir comment est fait le monde en-dehors de nos murs blancs. Pour se forger sa propre opinion et acquérir cette expérience de terrain à laquelle vous êtes attaché, Général. Je souhaiterais faire de même, mais je sais déjà que mon cœur est ici. Que je reviendrai quoi qu'il arrive. En somme je ne veux pas plus, je veux marcher sur les traces de l'Histoire comme l'ont fait nos ancêtres. Pensez-vous que je sois arrogante en raisonnant de la sorte ?" |
| | | DeukalyionArmure : Écaille du Kraken | Re: [Fin janvier 553] Quand le chat n'est pas là, ses souris discutent Dim 19 Juil - 16:49 | | | Une certaine détermination se faisait sentir en elle petit à petit. Sa posture et ses mots semblaient enfin plus digne de l'image que Deukalyion pouvait avoir d'un soldat. Il ne la jugeait pas cependant, cette dernière était venue en civil et même si elle souhaitait aborder des sujets traitants de l'Amirauté, elle le faisait sur son temps libre. Une certaine implication donc, un sens du devoir. Pourtant, alors qu'elle désignait le chantier à tour, il ne put cacher son étonnement. Elle semblait avoir pris les remarques du Général de manière personne, peut être même qu'il s'était fait accusateur dans ses oreilles. - Allons pourquoi tenterais-je de te blamer ? Tu as sauvé des vies ici, évité une catastrophe. Tes actes ne sont pas en cause. Je ne souhaite pas tyranniser ces hommes mais leur faire comprendre l'importance de leurs actes. Son regard se tourna vers le lointin, ce Temple immense succédé d'une tour infinie. Si nos ouvriers négligent les petites tâches, comment être sûr que pour les travaux d'importance ils ne feront pas de même ?
Rigueur, à nouveau. L'excellence Atlante n'était pas due au hasard. Le Pilier Central en était une nouvelle preuve, reconstruit depuis ses cendres, fendant le ciel et l'océan qu'il supportait. Un travail dantesque qui avait pris des années, avait demandé des ressources incommensurables et nécessité l'effort de toute une nation. L'erreur n'était pas permise. Il revint à elle, s'asseyant au bord de la fontaine en décroisant les bras. - Nous avons tous un rôle Lieutenant. Votre soif de savoir et de découverte a autant de valeur que mon désir de protéger cette terre. Je n'ai pas besoin de partir, d'autres le font pour moi. Regardez, combien de nos Généraux arpentent les mers ? C'est mon choix que de rester ici. Je fais confiance aux soldats comme vous et tant d'autres pour combler les failles de mon ignorance. Nous ne sommes que les pièces d'un mécanisme immense voué à la protection. A notre foi. Je reste ici pour tout ceux qui ne peuvent le faire.
Une conviction profonde. L'humilité. Sa place dans la société lui avait appris très tôt qu'ils n'étaient rien, de simples sujets remplaçables et faillibles. Peut être que les plus riches n'avaient pas cette vision, ou en tout cas d'une manière différente. Lui se savait dispensable. S'il mourrait, un autre prendrait sa place. L'important résidait en la survie de Poséidon et d'Atlantis. Et pour cela, il n'était pas seul.
Dernière édition par Deukalyion le Lun 20 Juil - 9:57, édité 1 fois |
| | | CalypsoArmure : Ecaille des Hyades | Re: [Fin janvier 553] Quand le chat n'est pas là, ses souris discutent Dim 19 Juil - 19:01 | | | Leurs partitions s'accordaient finalement, après s'être cherchées pendant un temps. Revenant brièvement en son for intérieur sur la progression de la conversation, Calypso estima avoir pris une bonne décision en provoquant cette rencontre. Le lien minuscule qui se nouait ici grandirait peut-être, si Poséidon le voulait bien, et serait un outil de plus pour Orphéus.
"C'était un exemple parmi d'autres, mais je vois que nos vues s'accordent. C'est tout ce qui importe."
Un instant, elle le dévisagea en silence. Il avait finalement adopté le vouvoiement à son égard, sans prévenir, ce qui la surprenait alors. Faisait naître un soupçon d'embarras. L'avait-elle froissé quelque part ? Ou peut-être prenait-il son rôle de protecteur tant à cœur que le ton suivait tout seul sans qu'il y fît attention.
Il parlait des Généraux, mais il n'y avait pas qu'eux. Des civils : marchands, artisans, pêcheurs, agriculteurs logés en Alexandrie. Des sans-patrie tels que les pirates. Des étrangers, parfois. Cela la ramena encore une fois à cette question qu'elle n'osait pas poser à propos du nouveau nom inscrit sur la stèle de l'Arctique. Le bruit courait parmi les serviteurs du palais que Deukalyion avait réussi à amadouer un gamin sauvage et aux mœurs plus qu'étranges, barbares même. Et en retour...
"En effet, chaque rôle, même celui de l'ouvrier ou de l'esclave, fait partie de quelque chose de plus grand."
Une hésitation.
"Puis-je... vous tutoyer comme vous l'avez fait à mon égard ?"
Cela n'avait pas une importance capitale, et elle aurait parfaitement été en droit d'exiger un respect plus formel de sa personne, mais ici ils devisaient en tant que frère et sœur d'armes, et non vassal et souveraine ou toute autre forme de subordination possible.
La Toreador inclina doucement la tête à son encontre. Il y avait quelque chose de vrai chez cet homme. Une franchise nette et simple qui engageait à la courtoisie. Peut-être était-ce cette espèce d'aura qui avait convaincu le capitaine.
"Quoi qu'il en soit, je suis honorée de recevoir cette confiance. Le jour où je pourrais voir l'extérieur, il me serait agréable d'en partager les fruits avec un tel Général."
Un silence. Elle ne savait plus vraiment comment alimenter la discussion sans devenir importune, et ne le connaissait pas assez pour se mettre à ressasser de vieilles histoires maintes fois racontées. Que dire alors ? La Nymphe se racla la gorge, un peu gênée.
"Bon eh bien... Je ne dérange pas plus longtemps. Merci d'avoir pris quelques minutes. Si vous souhaitez me trouver pour une raison ou une autre, essayez donc le Temple de Poséidon. Si je ne suis pas de garde, on me fera passer le mot. C'est un petit peu la conséquence embêtante de ne pas avoir de caserne dédiée aux Nymphes, haha. Ce fut un plaisir, Général !" - Citation :
- Sauf questions de ta part, ce sera tout pour moi. Merci pour ce RP : )
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| | | DeukalyionArmure : Écaille du Kraken | Re: [Fin janvier 553] Quand le chat n'est pas là, ses souris discutent Ven 24 Juil - 23:55 | | | Emporté par la fougue il n'avait pas remarqué que son ton avait changé. La grandeur d'Atlantis était inspirante et le dévouement que chacun de ceux qui y vivaient pouvait être palpable. Enfin, pour la plus grande partie en tout cas. - Je n'y vois pas inconvénient tant que tu restes professionnelle lorsqu'il le faut.
Car l'ordre et la discipline de l'Amirauté comptait réellement pour lui, bien plus que les civilités et jeux de la noblesse. Faire la différence entre l'armée et les civils était une chose aisée pur ceux ayant eut un parcours comme le sien, et plus encore lorsque l'on ne faisait pas partie de la haute société. La jeune femme semblait en tout cas dévoué à sa cause et imprégnée elle aussi d'une foi en Atlantis inébranlable. Il ne pouvait oublier son geste réalisé plus tôt. - L'honneur sera mien, tu pourras ainsi combler mon ignorance. Et si tu as besoin de conseils tu sais où me trouver on dirait. Que Poséidon t'accompagne, Lieutenant.
Et dans le plus respect il s'inclina, poing sur le plastron avant de la voir s'éloigner. Orpheus avait trouvé là une personne étrange mais il ne doutait pas un seul instant de sa bonne volonté. Elle saurait le défendre et accomplir le rôle qui était le sien, car là était le plus important. A chacun sa place, son chemin vers le futur sous l'égide des sept océans. Alors qu'il s’apprêtait à retourner dernière lui s'occuper de cette petite affaire il eut un frisson qui lui parcouru l'échine. A nouveau. Et pourtant rien, il avait scruté les alentours, cherché ce qui avait alerté son sixième sens. Ce n'était pas la première fois que ce sentiment l'envahissait... Et nul doute que cela ne serait la dernière. |
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