[Début Février 553] Maux de crâne pour le Tigre (Ft. Akir)

Un grand bassin de sang, des petites bulles éclataient à sa surface comme de la lave. La pièce était petite et inconnue de la plupart des habitants du Dédale. Arès lui même n'avait jamais été aussi loin dans les profondeurs du Dédale. Effleurant le sang de ses doigts diaphanes, Vélya ouvrit les yeux du Dédale afin de voir et d'entendre les petites fourmis qui travaillaient pour lui. Soudain, son regard se porta sur un jeune Berserker qui s'avançait au niveau des portes des crânes.

Aux portes du Dédale.

Plusieurs crânes se mirent à se libérer des murs et à s'approcher du Tigre. Il pouvait voir des tendons de chaire qui retenaient les Occiputs. Dans leurs orbites, du sang coulait dans des fumerolles écarlates. A droite, à gauche, devant, derrière, il était cerné en quelques instants. Les gardes, comprenant l'origine de cette scène fuyaient sans demander leurs restes. Comme des lapins, ils pensaient éviter des problèmes mais d'un sinistre, des cris se firent entendre alors que des tentacules happaient les fuyards afin de les dévorer. Quelques gardes de moins, ils reviendront un jour sous une autre forme.

Dans des claquements de mâchoires assourdissants, une voix se fit peu à peu jour.

- Voici donc un petit félin que je n'ai pas vu depuis si longtemps. Mon bon Akir, comment vas tu depuis autant de temps ? Le Cardinal Haldor t'a fait mal ?

La Haine était palpable, sourde et horrible oppressante. C'était comme si le sang de Akir se retournait contre lui au point de le rendre muet quelques instants. Brutalement, il se senti libre de parler alors que les orbites l'observaient.

Il se sentait attiré en direction du dédale, quelque chose ou quelqu’un l’appelait et l’appel était irrésistible. Il se trouvait à peine aux portes du crâne qu’il vu cette chose étrange fascinante et dégoutante en même temps. Un peu perturbé par cette vision, il se fit encercler rapidement les cris des gardes rattrapés par le dédale le sortait à peine de sa concentration, puis cette voix, il la connaissait, et il n’était pas ravi de la reconnaitre. Il ne l’avait entendu qu’une fois mais il ne l’oublierait jamais tant le personnage lui avait fait une mauvaise impression.

S’il avait bien compris si lui était debout c’est que la petite Harmonie dormait ou un truc du genre. Ou sans doute se trompait-il, ça ne marchait peut-être pas trop comme ça, il n’en savait rien en fait.

Evidement il était au courant, sans doute une des raisons pourquoi il n’aimait pas ce dédale, sans arrêt surveillé par cette créature. Vu la sympathie de l’animal c’était préférable de se les cailler dehors. Cette horrible sensation l’oppressait et l’empêchait même d’ouvrir la bouche. C’était très différent de la sensation habituelle avec son armure a la place de la fureur et de la fougue restait une haine, qui s’infiltrait, qui ne lui appartenait pas, qu’on tentait sans doute de lui mettre de force.

Seigneur Velya, petite révérence sans doute maladroitement exécutée mais sans exagération, il ne voulait pas manquer de respect, il n’avait pas d’étiquette, quel honneur, pas du tout, je ne vais pas pleurnicher pour si peu je suis quand même un Berzerker, Haldor voulait tester ma force donc nous avons échangés quelques coups et il a trouvé que je me suis bien défendu il est brut de décoffrage mais le courant est bien passé. Je vais très bien j’ai eu le temps de me reposer après ce petit combat vivifiant.

Il avait tout fait pour ne jamais le recroiser, mais un jour ou l’autre c’était sur qu’il allait le rattraper et qu’il ne pourrait pas éviter la confrontation directe, il serait obligé de lui parler, vu qu’il pouvait tout voir et tout entendre dans le dédale ça ne pouvait pas durer éternellement.

Le tigre était respectueux. Le vivisectionniste ne pouvait que se rendre compte de cette soumission bien singulière de ce guerrier d'Arès. Les yeux membraneux dansèrent quelques instants autour de leurs proies. Vivifiant ? Il se rappelait de la Bête prête à le trancher de sa lame. Haldor avait dû avoir une de ses migraines pendant le combat, il ne voyait pas d'autres causes à un combat de la sorte.

- Étrange. Je ne pensais pas que le Cardinal de la Mort était quelqu'un de vivifiant en combat ! Sinon, avez vous besoin de quelque chose ? Je peux vous fournir ce que vous souhaitez, c'est notre désir d'entretenir physiquement nos troupes.

Les lèvres murales, autour du Berserker, étaient en train de parler en même temps. La Cacophonie entrait en résonance avec le corps d'Akir. Pendant un instant, il avait l'impression de sentir sa chair bouger, comme si des fils étaient en train de circuler dans ses veines. Il avait l'impression de sentir son propre corps se démembrer alors que le sang lui sortit des lipes. Vélya observait la réaction du Berserker, serait il comme son prédécesseur ?

- Votre corps est encore fragile. Tu le ressens n'est ce pas ? Renaître dans le sang vous permettrait de posséder le pouvoir de ceux endormis ici mais le Tigre est assez fort pour cela, je ne sais pas.

Il fallut quelques secondes à Akir afin de constater que le Gardien du Dédale s'exprimait dans la langue des anciens. Il le ressentait, il se sentait plus libre, plus proche que jamais de la chair qui l'entourait. Sans vraiment le contrôler, il posa la main sur cette chair légèrement moite. Les battements de coeur étaient en parfaite harmonie avec le sien. Que s'était il passé ?

Des parties du dédales le contournaient et le regardait constamment, répugnant comment son prédécesseur avait eut-il envie de goûter cette abomination, lui-même aimant la viande, il ne mangerait pas de celle-là.

Oui, vivifiant, le sang coule, les esprits s’échauffent, j’avoue que je m’emballe pendant un combat, ça doit être aussi à cause de l’armure, je me sens rempli de fougue et de fureur, c’est vrai qu’il à eu la main lourde et je sentais qu’il luttait pour garder le contrôle, même dans le feu de l’action je garde le contrôle de ma bête intérieur, mais lui semble peut-être avoir plus de mal. Une migraine, peut-être, une des berzerker lui à demandé comment allait son état de santé, et cela concernait ses migraines, c’est sans doute quand ça lui arrive qu’il voit rouge.

Non, ça va je vais…

Une douleur aigue se propagea dans tout son corps. Il tomba à genou sentant son corp tout entier se disloquer, il en gémit de douleur, pris sa tête entre ses mains, espérant que ça passe vite. Elle disparu aussi rapidement qu’elle était arrivée mais laissait le Tigre chancelant tant le mal était vif.

Je le sens…Je sais que je ne suis pas encore assez fort, je m’entraine dur pour le devenir.

Le doute, il utilisait le doute pour brouiller son esprit, mais il était sûr d’une chose, ce n’était sans doute pas une bonne idée de pactiser avec cette créature, il paraissait aimable, certes mais il avait déjà vu une de ses faces plus sombres, il ne lui avait jamais inspiré confiance. Il était en symbiose avec le dédale, il frissonna une seconde, l’idée de fusionner sa chair avec cette chose le dégoutait au plus haut point, il sentait cette impression malsaine dès qu'il était proche de ce labyrinthe organique.

Oui, c’est pour cela que je m’entraine dur, tant mon esprit que mon corps, je ne suis sans doute pas encore assez fort mais j’entends le devenir par moi-même.

Il ne voulait pas d’un pouvoir offert dans un plateau d’argent, il voulait mériter sa force, il ne demande pas à être plus fort que les autres, il demande à être une force non négligeable de l’armée, et il préférait acquérir sa puissance par son seul mérite. Et puis quel prix faudrait-il payer pour une puissance énorme tout en restant oisif, il ne cédait pas à la tentation de cette facilité qui lui était faite.

Vélya écoutait avec soin, sans l'interrompre. Vivifiant, Migraineux... Tout cela aurait été les prémices de l'annonce d'une faiblesse du Cardinal de la mort. Sauf que le Vivisectionniste avait rencontré Haldor et il n'avait pas analysé les mêmes données. Il se demandait si que quelque chose ne lui échappait pas. En effet, ces migraines, il en connaissait les origines mais était ce tout ? Pendant de longues secondes de silence, il faisait le point. Etait-ce possible que les actions d'Acamas aient fragmenté son esprit bien au delà de ce qu'il avait estimé de prime abord.

- Peux tu me décrire ces migraines dont tu parles ? Sois précis !

La question se souffrait d'hésitation ou de tourner autour du pot. Akir pouvait sentir que des atermoiements pourraient lui valoir une mort finale. Etrangement, depuis quelques années, Thanatos laissaient aux Eveillés une étrange chance de survie. Il n'en comprenait pas les raisons. Mais il savait que selon les situations, même Thanatos ne pouvait rien contre son propre pouvoir. Le regard ambré fixant le Tigre, Vélya prit le soin de préciser le fond de sa pensée.

- Vivifiant... Faisait il froid quand vous vous battiez ? Avait il l'air d'une autre personne ?

Une autre raison pouvait être la cause de cette sensation du Berserker qui lui faisait face. Il était possible qu'Haldor ait repris son ancienne ascendance sous la pression qu'il avait... Non, impossible, ce combat avait eu lieu bien avant sa rencontre avec le Cardinal de la Mort. Pensif, il n'en avait plus rien à faire de savoir s'il était fort ou faible, il serait un pantin comme un autre.

Les migraines ? Je ne l’ai pas vu de moi-même, on me l’a rapporté, mais il semblerait que ces fameuses migraines le rendent très agressif et violent. Il a arrêté notre combat avant que ça n’arrive et que je puisse le constater de visu. Peut être si on le contrarie ou qu’on l’agace comme il a l’air fort sanguin il doit s’emporter dans ces moments-là. Je suis désolé de ne pas pouvoir être plus précis sur ce point, il faudrait que je puisse l’observer moi-même.

Il n’avait jamais vraiment constaté cet état de fait il ne pouvait faire que des suppositions sur ce qu’il avait vu. Peut être que si on lui laissait le temps comme il était observateur il pourrait revenir avec plus d’informations.

Enfin si on lui en laissait le temps, mais heureusement pour la seconde question cependant il fouilla dans sa mémoire et il lui semblait avec perçu un froid pendant le combat, oui il en était sûr.

Vivifiant oui c’est juste une impression personnelle, mais j’adore me battre pas sans raison bien sûr, il était comme moi enthousiaste à l’idée d’échanger quelques coups. On se sent vivant quand on peut les rendre aussi. Et pour ce froid oui, je m’en souviens et c’est arrivé au moins une fois dés le début, il a utilisé une attaque cosmique, le nom ça devait être Death Haze j’ai senti le froid à ce moment-là. Pendant le court combat qui a suivi, il portait son casque je ne voyais pas son visage, on percevait juste un regard rouge perçant. Cette fameuse attaque, a quelque peu modifié son apparence, il semblait se fondre dans une espèce de brouillard il semblait plus grand, plus massif, il ne rigolait plus, en combat par moments, c’est une autre personne.

Était-ce parce qu’il était très concentré, était-ce parce qu’il devenait effectivement une autre personne, il ne savait pas, il ne se souvenait que de ses yeux rougeoyants et sa grosse voix, attrapant quelques accents métalliques mais certainement à cause de la répercussion dans son casque. Pourquoi tant de question ou la survie du Tigre était engagée, qui était réellement le Cardinal Haldor ?

Vélya écouta longuement le Tigre en train d'expliquer tout ce qu'il avait connu face à Haldor. Il notait avec attention tout ce qui pouvait en ressortir. Oui, il avait compris une petite chose sur Haldor mais le gardait pour lui. Observant Akir, il sourit un instant et prit le temps de lire ses petits tics nerveux dont lui même ne se rendait pas compte. Amusé, son timbre de voix se fit plus doux.

- Vous avez été honnête. Bien. Vous pouvez repartir.

Akir eut à son tour une légère douleur au crâne alors qu'il était congédié. C'était comme s'il se sentait mal à l'aise de quitter le Gardien du Dédale, comme si une douce amie lui avait donné le calice du baiser sur la joue sans attendre quelque chose en retour. Un léger fil, aussi léger qu'une plume, s'avéra lourd alors qu'il sentait qu'il devait partir.

- Allez voir César, dites lui que vous venez de ma part et que vous êtes désormais un ami. Il comprendra et dites lui que vous insulter, c'est m'insulter.

Le ton était froid, le visage marmoréen. Les tentacules de chair avaient laissé un instant le visage de Vélya devant lui, illusion ou chair changeant d'aspect en permanence ? Dur à répondre. Puis, soudain, plus rien. C'était comme si l'entrée du Dédale avait repris ses dimensions normales. Quelques gardes arrivèrent sur place afin de vérifier que tout se passe bien. Akir pouvait le sentir maintenant, son corps... il était comme vivifié. Etait ce le même genre de pouvoir qu'il avait ressenti lors de son combat contre Haldor ? Cela s'en approchait mais c'était dur à dire.

Il avait maintenant le loisir de faire ce qu'il souhaitait.

Citation :

Fin Du RP

La putain de tension malsaine s’en va enfin. Satisfait du peu d’éléments de réponse apparemment, parfait. Pour une fois qu’une vertu était utile en ces lieux, ça lui aurait plus fait plaisir dans d’autres circonstances.

Cependant cette impression là ce n’était pas normal, qu’est-ce qu’il lui avait fait, il lui avait fait quelque chose c’était certain. Il se sentait comme s’il appréciait réellement son interlocuteur, alors qu’au fond il le détestait cordialement.

Et puis cette idée, revoir César ? Et puis quoi encore ? Il n’y tenait pas mais y était étrangement poussé, comme un besoin presque vital de le faire comme si on lui avait donné un ordre auquel on ne peut pas désobéir.

C’est marrant ça, il était réellement curieux de voir comment allait l’accueillir César avec des telles paroles, il insulterait Velya aussi vertement que le Tigre ? Il avait vu qu’il lui montrait beaucoup de respect en face, mais cependant dans le dos, on verrait s’il était aussi Dévot.

Ce paradoxe étrange entre ses sentiments et le ton froid et le visage de marbre de son interlocuteur, tranchait terriblement, il s’en rendait compte et ne pouvait pas s’empêcher de l’apprécier malgré les façons détestables qu’il avait. Tout ce qu’il voyait, il n’était pas sûr que ce fût réel et inversement, cet enchaînement épileptique le laissait fasciné un instant puis tout disparu, comme s’il n’avait jamais rien eu.

Mais les gardes intrigués qui arrivaient prouvaient le contraire, quelque chose avait eu lieu. Akir n’avait pas peu tout voir certainement, des actions de Velya lui avait surement échappé. Sinon pourquoi cette fougue et cette fureur plus fortes que jamais ? Comme s’il s’était reposé, et qu’il était à son plein potentiel du moment. Il regardait ses mains par acquis de conscience, mais rien d’apparent, justes ces sentiments et un léger mal de tête qui subsistait, pet être avait-il fouillé dans ses pensées d’aillieurs. Finalement ce n’était pas étonnant que le patron ai eu une migraine avec ce type, il en faisait lui-même les frais.

Citation :: Fin du RP

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée