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 [Février 553] Briser le silence ~ Haldor

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Message [Février 553] Briser le silence ~ Haldor   [Février 553] Briser le silence ~ Haldor EmptyMar 28 Juil - 22:01
Il est parti … Réellement parti.

Installé sur la plus solide branche d'un chêne centenaire, le jeune homme observe le ciel, voilé par les brumes de la forêt. Son regard ambré recherche de quelconques couleurs, alors qu'il profite du calme de cet environnement monochrome. L'obscurité est là, présente, accompagnant la brise froide du mois de Février. Sa capuche est relevée, non pas qu'il ait besoin de s'en protéger. Mais il n'est ainsi qu'une silhouette d'ombre, dans un arbre. Seule la brume qui passe devant ses yeux en verra la couleur. Seule elle pourra profiter du pigment de sa peau. De ses traits. Qui rappelaient l'ancien Pontifex. Il est parti. De cela il en avait eu la confirmation avant qu'Arès lui-même ne parle. Car le Maître était allé voir son Apprenti.

Pour lui donner des raisons à son départ.
Pour simplement l'informer de son départ.

Sa respiration est calme. Alors qu'il pense encore à cette conversation. Aux secrets qu'il a dû garder. À ceux qu'il ne connaît guère – sur sa propre conception, entre autre. Le Maître avait encore beaucoup de choses à apprendre à l'Apprenti … du moins selon celui-ci. Comment réussir sans cet homme à ses côtés ? L'apprentissage demande forcément une notion de connaissances à transmettre. Surtout lorsque les connaissances sont-celles d'Acamas.

Mais là n'est pas le plus violent. Là n'est que le haut de l'iceberg. Maintenant que celui qui était Pontifex n'est plus là, il n'est plus l'ombre de l'Ombre. La Pestilence l'ayant accepté, il a été placé Cardinal. Mais souvent il s'est posé la question de la valeur de ce phénomène. Celui qui l'avait crée aurait-il pu aller jusque là pour poser ses pions ? Après tout, seul le résultat compte.
Son regard dévie lentement alors qu'il observe un instant le sol. Oui. Seul le résultat compte. Mais une telle prouesse lui aurait valu de devenir la proie du Courroux de l'Époux d'Aphrodite. Pourtant, la question pouvait être entendu. Après tout … il y avait bien l'Ours.

L'Ursidé Septentrional, qu'ils ont récupéré dans les terres du Nord. Cet homme à la lourde arme. Ce guerrier que son Maître a sauvé, à sa manière. En échange de quelque chose. Une chaîne, c'est ainsi que pourrait appeler ceci le nouveau Pontifex. Une laisse de maillons. Qu'importe les sacrifices. Tant que la cause d'Arès est réalisée. Tant qu'elle est respectée.

Ainsi, aurait-il pu aller jusqu'à altérer l'essence de la Pestilence pour qu'elle ne le dévore pas, lui, sa création ?
Cela aurait été un crime bien trop grand, selon cette logique.

Posant l'arrière de sa tête contre le tronc, Mérion ferme les yeux. Doucement. Il écoute. Les mouvements du Vivant. Ils résonnent dans son crâne. Fortement. Calme, il semble l'être. Sa respiration l'est. Mais cette symphonie vient accompagner ses questionnements. Accentuant peu à peu une désagréable sensation. Il inspire. Doucement.

Il expire. Tentant de ne pas les écouter. De ne pas l'écouter, surtout. Au fond de lui. Les résidus d'un autre. Qui se sont réveillés. Lentement. Trop lointain pour être autre chose qu'un bourdonnement incessant qui accompagne cette naturelle cacophonie.
Ne rien écouter. Ne rien écouter.

S'endormir. Doucement. S'il le faut. Pour ne pas entendre. Dans un profond sommeil sans rêve.

Une silhouette au visage caché par l'ombre d'une capuche. Un pied qui pend dans le vide. Les bras croisés. Calme. Il semble l'être. Silencieux.
Mais pour la première fois, il aimerait qu'il se taise.

Ce putain de cerveau.


Dernière édition par Mérion le Lun 10 Aoû - 6:25, édité 1 fois
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Message Re: [Février 553] Briser le silence ~ Haldor   [Février 553] Briser le silence ~ Haldor EmptyJeu 30 Juil - 5:37
Et ouais, c'est c'que j'pensais. Elle est bien là. Toujours aussi brillante toi, hein. Mais pourquoi maintenant ? Tu sais que tu vas m'foutre dans la merde ? Ils vont savoir maintenant que j'suis redevenu moi-même. Que j'suis toujours en vie. Tu sais que tu vas pas arranger nos affaires là ? Zeta. Montre-moi ka voie, putain d'étoile ! Fais en sorte que j'te trouve, que j'puisse mettre la main sur ton étoile !

Les yeux rivés vers le ciel, l'étoile qui représentait celui qu'il avait été brillait de mille feu. Un signal évident pour Asgard. Un symbole pour le colosse qui avait recouvré la mémoire grâce à Védan. La tempe de l'Argenté battait au rythme de ses pulsations cardiaques et pour une fois, son coeur s'emballait légèrement. La raison était évidente : l'afflux de ses souvenirs l'avait secoué même s'il n'en avait rien laissé paraître. Ou presque.

Mais s'il était dehors à ce moment précis, ce n'était pas sans raison. Et ce n'était certainement pas pour voir l'étoile de Zeta indiquer qu'il vivait encore. Non, il recherchait un homme. Un homme qui avait des réponses à lui donner. Maintenant que son geôliers était partis, il devait mettre la main sur son double. Il devait briser le silence. A moins qu'il préfère être brisé tout court ?

Pour cette excursion, pas d'armure. Car à ce moment précis, il n'était pas Mort. Mais Haldor. "Hécatombes" dans son dos, il remontait la piste. Son manteau de voyage sur le dos, capuche relevée pour cacher les traits de son visage, avec le symbole de l'ours dévorant un homme largement déployé dans son dos, avec un motif identique sur le devant. Comment le trouver ? Et bien l'Ursidé n'était pas le premier venu et il connaissait Pestilence. Après Acamas, sans doute le seul à pouvoir ressentir l'aura si particulière qui émanait de lui. Car la Pestilence était sans doute, avec Guerre, celle dont le pouvoir entrait le plus en résonance avec les siens.

Et enfin il mit la patte sur lui. Se déplacer en silence était une seconde nature lorsqu'il traquait sa proie. Car la Mort était partout et nul part en même temps. Là, perché sur sa branche, Mérion se reposait. Là, celui qui était une sorte de doublure d'Acamas prenait ses aises. Un instant, la colère s'empara de son esprit. Un instant, le froid autour de lui et de cet arbre se fit plus intense, plus mordant, à mesure que la brume gagnait du terrain, enveloppant la Pestilence. Un froid et une énergie sombre, qui faisait peser sur le corps de l'homme une pression plus intense que d'ordinaire. Il le sentirait. Il était un des Fléaux d'Arès lui aussi. Il résistait aisément à ce genre de démonstration.
    - J'te laisse dix secondes pour descendre. Dix, pas une de plus. On doit parler de certaines choses ! Une fois le délai passé, j'ferai en sorte de t'faire descendre moi-même.

Il abaissa sa capuche d'un simple geste de la main alors qu'il faisait basculer son immense lame face à lui. L'aura argentée l'enveloppait désormais lui et Hécatombes. Les runes luisaient plus fortement que d'ordinaire, comme si l'arme répondait enfin pleinement à celui qui la possédait. Mérion ne saurait se tromper. Cet Haldor était identique à celui qu'ils avaient ramassés à l'époque. Ennemi ? Ou allié souhaitant comprendre ?
    - 10...9...8...7...





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Message Re: [Février 553] Briser le silence ~ Haldor   [Février 553] Briser le silence ~ Haldor EmptyJeu 30 Juil - 6:09

Tais-toi. Tais-toi.

Calme. Si calme. Si paisible. Alors que ce cerveau commençait à l'irriter. Commençait à le déranger. L'arracher. Oui. Il devrait faire cela. L'arracher. Puis l'infester. De toute sa malveillance. De toute sa Pestilence. Qu'il se taise, au moins une fois. Qu'il se taise. N'importe comment. Qu'il se taise. Ce bourdonnement. Cet incessant bourdonnement. Qui se mélange avec ces feuilles. Avec cette nature qui grouille. Ces milles-pattes. Ces araignées. Ces fauves. Ces bestioles. Ces arbres. Toute cette putain de nature qu'il a toujours tant voulu exploré.

Aujourd'hui il la déteste. Car il est seul au milieu de tout ceci. Au milieu de cette chose. Au milieu de ce capharnaüm de parasite. Qu'il regrette, tout de même, de détester. Mais si ce bourdonnement. S'il n'était pas là. Si lui. Lui. Qu'il se taise. Par Arès … Qu'il se taise … Ou qu'il devienne autre chose. Mais cette chose si lointaine qu'il peut à peine comprendre. Qui épuise son cerveau. Qui l'épuise. Mentalement. Violemment. Brutalement.
Oui. Acamas est parti. Et quelque chose en a profité. Quelque chose qu'il ne souhaite plus entendre. Qu'il a bien trop entendu lors de sa naissance.

Je ne veux pas de toi. Je te rejette.
Je te refuse.


Puis. Tout s'arrête. Le Vivant frissonne. Et il ouvre les yeux, péniblement. Car il avait fini par s'endormir. Dans cette haine contre cette saleté qui voulait revenir. Le froid parcours son corps. Un froid bien plus dense que les fraîcheurs hivernales. Son visage se lève. Il entend sa voix. Il baisse les yeux. « Haldor … » Une mélancolie. Une fatigue. Dans sa voix. Peut-être les seuls détails qui viennent briser son calme habituel.

Ses sourcils se froncent. Quelque chose. Quelque chose à changer chez lui. Pas seulement dans son regard. Pas seulement sur sa lame. Dans sa chair. Dans ses veines. Un frisson parcours sa nuque. Il comprend.

La scène lui revient. De cet Haldor en piteux état. S'accrochant aux derniers résidus d'existence.
Son sang souillant la neige. Mort, il aurait pu réellement l'être. Mais une vie continuait d'agir.
Il se souvient de l'ordre de son Maître. De ramasser ses affaires. Cette arme.

Le décompte commence. Et le jeune homme semble ne faire aucune histoire. Mécaniquement, il se redresse. Puis se laisse tomber au sol. Arrivant sur le sol. La capuche toujours sur sa tignasse. Vêtu de sombre. Comme lui. Acamas. Et il le regarde, de ses yeux d'ambre. Il le fixe. Cette aura d'argent. Cette lame. Hécatombes. Aux runes puissantes. Mais pas plus que le colosse du septentrion.

Combien de fois a-t-il imaginé pareil scénario ? Trop souvent. Dès que les migraines étaient bien trop présentes. Dès qu'il avait observé le vif intérêt de son coéquipier à ne pas rester dans le même endroit que Velya. Tout ce Dédale était un problème que le Pontifex Acamas contrôlait. Il n'avait pas à en juger. Il n'avait pas à s'occuper réellement de cette affaire. Les objectifs de son Maître. Les objectifs de son Créateur … étaient de réussir. Mais le départ d'Acamas aurait brisé aussi rapidement cette situation ? Les chaînes de sang dissipées, l'Ours était maintenant complet.

Oui, il s'était demandé comment cette rencontre se déroulerait. Se disant, parfois … que cela ne serait pas plus mal. À trop contrôler de secrets … il était facile de s'y perdre.

Mérion observe donc Haldor. Sans faire apparaître sa propre arme. Sans faire vibrer sa propre énergie cosmique. Il le regarde de ce calme mélancolique.
« Je t'écoute … » Il ouvre et ferme ses mains. Ses yeux continuent de se plonger dans les siens. Faire face. Car il n'y a pas d'échappatoire à part celle-ci … ou se tourner en ridicule. « Parlons. »
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Message Re: [Février 553] Briser le silence ~ Haldor   [Février 553] Briser le silence ~ Haldor EmptyJeu 30 Juil - 11:40
Maintenant qu'il était face à lui, Haldor l'observait. Lui qui représentait l'un des pires fléaux de cette terre. Lui qui apportait la désolation sur son passage, voilà qu'il se dressait face à la Mort. Dans son regard, l'acceptation. Celle de sa situation. Celle de cette discussion nécessaire. Sans doute s'y était-il préparé depuis bien longtemps. Après tout, n'était-il pas obligatoire qu'un jour ou l'autre les chaînes se brisent ? N'était-il pas inéluctable que le colosse recouvre ses souvenirs perdus. D'ailleurs, ils n'avaient pas été perdus en réalité... Ils avaient été enfermés.
    - T'es pas idiot. Et t'es du genre observateur. Une qualité que j'ai toujours envié chez toi. T'as donc sans doute perçu la différence, n'est-ce pas ?

Le ton était sec. Haldor ramena le plat de sa lame sur son épaule. Mais il restait dangereux, Mérion le savait. La posture du colosse prouvait qu'il était sur ses gardes. Et il ne lui faudrait qu'une petite seconde pour ramener Hécatombe là où il le désirait. Mais l'Argenté n'était pas ici pour combattre. En dépit des menaces, il voulait des explications. Puisque le Patron s'était barré, il était normal de se reporter sur son bras droit, n'est-ce pas ?

Et dans sa tête, un bruit. Constant. Régulier. Celui des tambours de guerre. Qui martelait ses pensées. Qui imprimait dans son corps un rythme. Son regard était de glace. Comme l'aura qui se dégageait de lui. Une chose pourtant ne changeait pas. Cette noirceur qui apparaissait lorsque le géant faisait appel à son pouvoir. En dépit de la résurgence de ses souvenirs, il restait le Cardinal de la Mort. Cela ne changerait pas. Sous ses pieds, il sentait les vies des insectes et des petits mammifères s'éteindre au contact de cette aura.
    - La prison dans laquelle j'étais enfermé a été réduite en morceau par Védan. Il m'a libéré de mes chaînes. Et je me souviens, désormais. De tout.

De tout. Et même de cette fameuse journée. Acamas l'avait sauvé. Pour l'enfermer mentalement. Lui infligeant des blessures si intenses que son esprit avait presque été réduit en morceau. Mais la volonté du Nord avait résisté. La puissance de l'Ursidé était telle qu'il en était sortie vivant. Mais sans une partie de lui.
    - N'avait-il aucune confiance en moi ? Et toi ? Aviez-vous peur de ce que je ferai si mes souvenirs me revenaient ? Tu veux qu'on parle, on va parler. Dis-moi. Explique-moi pourquoi j'étais enchaîné de la sorte. Les douleurs insoutenables, les migraines à répétition. J'étais moi sans l'être vraiment.
.
Mais il était désormais complet. Son manteau se souleva alors que le vent se levait. Un vent clairement surnaturel. La brume se condensait autour du géant sans jamais le toucher. Il en était de même pour Mérion. Elle semblait lui caresser la peau et s'éloigner avant le contact. Ils étaient maintenant dans une sorte de cocon brumeux. Invisibles au regard extérieur. Inaudible à qui tendrait l'oreille. Car le vent se faisait plus fort.
    - Me sauver pour faire de moi un animal docile...

Il fit un premier pas vers Mérion.
    - Et quand la mémoire revenait, même un peu, quand mes cauchemars s'intensifiaient pour me montrer ce que j'avais oublié, on recommençait. La même opération. La douleur. La prison. Et l'oubli.

Il fit un second pas. Puis un troisième. Et s'arrêta. Il dominait de toute sa hauteur le Cardinal de la Pestilence. Si aisé... Il aurait été si aisé de lui trancher cette tête qui, pour son plus grand malheur, ressemblait à celle de son sauveur. De son tortionnaire surtout. D'un geste, il planta la lame dans le sol entre eux. Les runes luisaient. Il lâcha la garde.
    - Mais je n'oublierai plus. Et si tu as un doute, permets-moi de refaire les présentations, Mérion de la Pestilence ! Je suis l'Ours Septentrional. Je suis le commandant des Légions des Cendres. Celui que l'on nomme l'Argenté. Mais j'étais également celui qui portait l'armure divine de Zeta. Le Porteur d'un des Sept Saphirs d'Odin. Un gardien d'Asgard.

Il murmura les derniers mots, instillant du pouvoir dans chaque syllabe. Pour la première fois sans doute, il ne s'était pas trompé dans le nom de son compagnon. Mérion. Il ne pouvait que saisir l'importance de la situation dans laquelle il se trouvait.
    - Je suis Haldor, le Cavalier Pâle et la mort est ma compagne. Quiconque se dresse sur mon chemin est condamné à disparaître ! Voilà qui je suis. Ce que j'étais me rend plus fort. Pas plus faible ! Le comprends-tu ?

Il leva sa main et la brume se condensa au point de laisser apparaître la hampe d'une arme. Une faux, grise, sombre, dont la simple présence semblait accentuer le froid. Mérion savait. Il avait vu cette faux entre les mains de son maître. La faux de la Mort, enfin entre les mains de son propriétaire d'origine. Et du bout de la hanse, il frappa deux fois sur le sol.

Celui-ci se craquela alors. Maintenant il attendait. Des réponses. Des explications. Pourquoi s'était-il tût alors qu'il l'avait considéré comme un ami.
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Message Re: [Février 553] Briser le silence ~ Haldor   [Février 553] Briser le silence ~ Haldor EmptyJeu 30 Juil - 15:44

Alors c'est grâce à lui. Au nouveau Pontifex. Les yeux de Mérion se ferment un instant. « Zvezdan … » Le temps est-il réellement à rappeler les noms … ? Non. Certainement pas. Mais ce silence, Haldor lui-même pourrait comprendre qu'il n'est là que pour accompagner une phrase. Qu'il ne le reprend pas. Qu'il n'est pas là pour jouer à ça. « Le Seigneur Zvezdan … a bien fait. » Sincérité. Il détourne un instant le regard. Il se souvient. D'une conversation entre le Maître et l'Apprenti.

Pourquoi garder les barrières ? Sont-elles réellement nécessaires ? Ces questions, Mérion avait un jour osé les poser à celui qui avait posé ces dernières. Une légère façon de lui demander, implicitement, à les enlever. De lui dire, peut-être, qu'il ne sait pas comment se positionner par rapport à cela.
Il se souvient de cette discussion. Des réponses de son Maître. D'un point en particulier. Un point que la Pestilence ne pouvait contredire.

« Mais … » Ses yeux retournent vers ceux du colosse argenté. Le fixant. « Te rappelles-tu l'état dans lequel tu étais ? » C'est fois c'est lui qui avance. D'un pas. « Tu rampais pour tenir cette arme. Ton corps était meurtris. Ton être entier l'était. Tu es la Mort ? Oui. Tu es le Cavalier Pâle. Tu es celui qui ne laisse aucun son. Mais ton corps à ce moment. Ton esprit. Ta vie. Elle résonnait. » Les mots sont lancés avec une vigueur nouvelle. Rare chez Mérion. Qui ne parlait rarement de ce qu'il entendait. De ce qu'il percevait. Avait-il déjà dit quels cadeaux avaient offerts la Pestilence à son Héraut ? Il ne s'en souvient plus. Peut-être. Peut-être lui avait-il dit une fois que le cœur de l'Ursidé battait plus vite, alors qu'il n'avait pas l'oreille collée à sa poitrine. Peut-être lui a-t-il dit une fois qu'il entendait sa problème la respiration de chaque bestiole qui pouvait vite dans une forêt où ils chassaient.

Peut-être.
Mais jamais il ne l'a vécu.

Son aura d'ivoire s'élève alors légèrement. Et un premier écho. Un craquement. Des craquements osseux. Qui s'accompagnent d'étrange sonorités, douloureuses. Une sensation de brûlure. Les côtes brisées. Les nerfs qui ne savent plus où donner de la tête. La respiration peu à peu vient s'y ajouter. Une respiration sifflante, qui se noie dans le sang qui rempli le poumon perforé. Respiration gutturale. Toux accompagnée de glaires souillés par le sang de l'Ursidé à l'agonie. Des battements féroces. Aussi puissants que les tambours de la Guerre tant son désir de survivre était grand. Ses muscles qui se refermaient sur son arme. Sur sa prise. Comme seul repère.

C'était ça. C'était ça qu'il entendait.
C'est ça. Voilà ce qu'était Haldor à ce moment-là.

Mais pas seulement. Il était un cerveau qui se déchirait. Des échos sordides. Des échos lointains. Violents. Puis Mérion lève sa main. Et la ferme. L'orchestre se tait. De ce simple ordre. Alors que pendant tout cet instant, il n'a pas retiré ses yeux de ceux de la Mort. « Tu n'as toujours été pour moi que Haldor, le Cavalier Pâle. Le Compagnon en qui j'ai eu confiance, malgré ce que je savais. Celui qui s'est accroché à cette dernière lueur de vie, pour faucher ceux qui n'en avaient pas la force. » Son doigt vient montrer sa tempe. Tapotant dessus, quelques coups. « À jamais, tout ceci restera gravé. Je pourrai aller plus loin. Je pourrai te faire écouter ce que j'ai entendu lorsqu'Il a fait ce qu'Il a fait. Veux-tu entendre tes os se ressouder ? Veux-tu entendre ton sang s'expulser de tes poumons ? Veux-tu entendre tout ceci, Haldor ? ! »

Sa voix se fait un peu plus forte. Alors qu'il tremble, légèrement.
Sa main vient se poser sur son visage. Grognement.
Il inspire. Légèrement. Ses traits se détendent.

« Veux-tu entendre … ton cerveau … être enchaîné, oui … tes souvenirs retenus … oui … mais des souvenirs violents. Qui s'accompagnaient des blessures que ma Pestilence elle-même aurait pu causer à des esprits ? » Il lève les yeux vers lui. Vers Haldor. « Je lui ai demandé. Pourquoi garder ça. Je gardais un œil. Une oreille. Sur toi. Alors oui, je lui ai demandé. Et le risque était présent. Que les séquelles reviennent. Peut-être que le Seigneur Zvezdan a eu de la chance. Peut-être que sa propre méthode, différente de la sienne, a permis d'éviter ces séquelles. »

Et cela le rassure.

Un silence. Sa respiration est calme. « Toucher l'esprit n'est pas chose aisée … Je peux te le certifier. Mais ce n'est pas ce que tu veux entendre, n'est-ce pas ? » Il laisse planer ce silence. Ferme les yeux. Ses mains viennent chercher sa capuche. Pour la rabattre en arrière, basculant doucement sa tête dans le même mouvement. Ses mèches tombent. Doucement. Oui. Il lui ressemble. Trop. Beaucoup trop. Tous ce sont posés la question au moins une fois.
« Nous sommes nés par le sang, renforcés par le sang, anéantis par le sang … » Il le regarde. Laisse ce silence planer encore quelques instants, ses iris d'ambre se plongeant dans les siennes. « Une fatalité qui a toujours accompagné les gestes de mon Maître. Le résultat est le plus important. Un jour, aurait-il considéré que les séquelles n'étaient plus présentes ? Sûrement. Mais je n'avais ni le pouvoir, ni l'autorité, d'agir contre lui. »

Il observe. Alors. L'être face à lui. Le Cavalier Pâle. La faux qui se trouvait dans les mains de son Maître, revenant à son propriétaire légitime. Hécatombes, entre eux. Entre lui, Mérion, Cardinal de la Pestilence. Le Cavalier Blanc. Et Haldor, Cardinal de la Mort. Le Cavalier Pâle. Qui ne s'est pas trompé dans son nom, cette fois. Qui l'a prononcé, correctement. Le sol craque. Quelques fissures parcourant la terre givrée. Puis, la question est posée …

« Si je le comprends … ? » Il souffle du nez. Un rire froid glissant entre ses lèvres. Pas moqueur. Pas malveillant. Plutôt fataliste. « Je pourrai te mentir. Te dire que je ne comprends pas ce qu'est cette force du souvenir. Je pourrai te dire même que cela n'a finalement aucune importance, tant que la cause du Seigneur Arès est réalisée ! » Un regard plus sombre. Alors que son rire s'estompe. « Mais je la comprends. Bien plus que tu ne le penses. L'existence. Les origines. Ce qui compose notre être. Oui. Cela nous rend plus puissant. Nos souvenirs. Les souvenirs avant ma rencontre avec le Seigneur Zvezdan. Avant ma rencontre avec Toi. Avant ma rencontre avec Maître Acamas. » Une courte vie. Trop courte.

Il est faible. Si faible. Par rapport à lui. Par rapport à cet homme qui a été Gardien du Grand Nord.

« Nous portons tous nos chaînes, Haldor, Cardinal de la Mort. » Silence. Puis détermination. Alors qu'il le fixe. « Et je refuse la chaîne qui m'imposerait de subir la responsabilité de ce que t'as fait subir Acamas. » Pour la première fois, il ne l'emploi pas. Ce terme. C'est dur. Difficile. Il devrait s'arrêter, là. Juste à ce moment. Effacer ses paroles. Il devrait accepter que le colosse arrache sa tête de son corps désarticulé. Mais ... « Si je dois hériter quelque chose de l'Ombre, cela ne sera pas sa faute envers toi. Je refuse cette chaîne. Je ne suis pas son fils. » Ni son frère. Ni son descendant. Ni rien de tout cela. Juste une poupée. Mais tu n'as pas à le savoir. Car même ici, certaines oreilles indiscrètes rôdent.

« Je ne suis que Mérion. Pas son reflet. » Maintenant qu'il est parti.
Qui n'a d'origine qu'une mélasse. Pas de passé héroïque. Pas de territoire à défendre.
Juste une mélasse.
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Message Re: [Février 553] Briser le silence ~ Haldor   [Février 553] Briser le silence ~ Haldor EmptyVen 31 Juil - 13:21
En effet, l'ancienne Guerre avait bien fait de le libérer. De faire de lui le soldat qu'il aurait dû être depuis le départ. Alors que Pestilence faisait lui-aussi son grand numéro, Haldor patientait. Écoutait. Observait. Mérion était un homme imaginatif, qui savait quoi dire et comment agir pour atteindre l'esprit. Mais voilà, l'esprit du colosse était de nouveau "complet". Des blessures, il en avait eu toute sa vie. Depuis sa plus tendre enfance. Serait-il mort si Acamas ne l'avait pas trouvé ? Peut-être en effet.

Mais il l'avait aussi sous estimé. Croire que ces souvenirs auraient pu le tuer, lui, était une preuve de la méconnaissance de l'homme à son égard. Se cacher derrière cette excuse était ridicule. Mais l'Argenté se taisait. Car la Pestilence avait des choses à expliquer et qu'il s'agissait là de son moment. Était-ce de la colère qu'il percevait ? De la déception ? Le départ du Pontifex avait sans doute pesé aussi sur l'esprit de Mérion.

Alors même qu'il lui proposait d'écouter les mélodies qu'il avait perçu à l'époque où ses os se ressoudaient, à l'époque où il était plus mort que vivant, le colosse eut un léger rire. Il ne doutait pas que ce discours pouvait impacter les moins expérimentés. Encore une fois, il ne pouvait lui en vouloir réellement. Finalement, lui aussi avait été un instrument de la volonté d'Acamas. Peut-être même son outil le plus important. Après tout, la Pestilence était sa création.
    - J'ai donc raison. Acamas n'a pas eu foi en ma force. Oh, j'parle pas de la force physique hein. J'te parle de ma résistance mentale. Tu peux m'faire écouter toute ta petite musique que tu veux, mon pote, il m'en faut plus pour m'impressionner ou pour me briser. J'suis un soldat des dieux depuis qu'j'suis tout môme. Tu crois vraiment que j'en étais à mes premières blessures mortelles ? Mes premiers os brisés ?

Son aura faiblissait toutefois à mesure que sa colère redescendait. Il est vrai qu'il n'y connaissait pas grand chose à l'esprit en soi. Ce n'était pas sa spécialité et les gars comme Acamas, comme Védan ou comme Melon étaient les plus à même de gérer ce genre de chose. Mais il se savait fort. Il se savait capable de résister. Mais on ne lui en avait pas laissé l'occasion. On l'avait alors emprisonné derrière ces raisons absurdes. Tssss.
    - J'suis un survivant. J'l'ai toujours été et j'le serai jusqu'à ce que la Mort vienne me prendre à mon tour. Non, moi j'pense qu'il n'a pas voulu prendre le risque. Point barre. Il devait craindre que j'retourne tout sur mon passage.

Il prit le temps de respirer calmement, reprenant la mesure de ses humeurs. Mérion avait mit le doigt sur un problème logique. Et sur une évidence. Il n'était pas Acamas. Il était Pestilence. Et donc non responsable des choix de son "mentor". De son maître. La faux se dissipait en même temps que la brume. Le calme, le silence, reprenait peu à peu ses droits ici. L'aura de glace s'apaisait pour finalement disparaître. Poussant un immense soupir, le géant se laissa tomber au sol. Son regard se posa sur les runes de sa lame toujours dans le sol. Elles ne réagissaient plus.
    - Mais j'dois admettre que tu as raison. T'es pas responsable.

Il se permit même de rire. Un rire franc. Sincère. Qui dissiperait peut-être la tension existante.
    - Et j'peux t'dire qu'il était temps que tu te libères de certaines de ces chaînes. Peut-être que l'départ du bonhomme te permettra d'avancer. Comme j'vais devoir avancer moi-même.

Oui, avancer. Son regard se portait vers les cieux. Et l'étoile de Zeta. Son étoile. Ses responsabilités. Sa mission. Mais à quelle fin ? Toryald lui avait une première fois sauvé la vie et son action avait porté Haldor près d'Acamas. Il était temps d'agir désormais. Arès. Odin. Deux dieux. Deux visions. Et un homme au milieu.
    - On fait quoi, maintenant ?

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Message Re: [Février 553] Briser le silence ~ Haldor   [Février 553] Briser le silence ~ Haldor EmptyMer 12 Aoû - 18:59
Le silence, lentement, reprend possession des lieux. Il vient remplacer la brume et le frisson. L'intensité laisse place à l'accalmie, alors que la Faux du Cavalier Pâle accompagne la brume. L'homoncule ferme un instant les yeux. Un léger soupir traverse ses lèvres. Une lutte entre les deux Cardinaux n'aurait guère été à son avantage, il le savait. Il l'entendait. Car la force elle-même, la puissance, le pouvoir, émettent d'étranges musiques. Mais plus que tout, il ne désirait guère jouer le rôle du défouloir de l'Ursidé Septentrional. Non. Définitivement … Non. Le Respect existe, toujours. Le Respect pour le Créateur. Mais cette simple chose ne peut pas tout cautionner. Elle ne peut cautionner l'idée même que la Pestilence devienne le corps qui doit recevoir les coups.
Le silence. Oui. Mais pas complet. Car le jeune homme continue d'entendre cette vie. Et ce bourdonnement, qui revient, lentement. Peut-être est-ce réellement pour cela que le soulagement a traversé ses lèvres, discrètement. Car il ne voulait pas combattre ces deux forces. Une infection qu'il ne contrôle pas d'un côté. Et la Mort Froide de l'autre.

Personne n'est assez fou pour cela … Quoique, nous sommes au Dédale. La folie est de chair et de sang en ces lieux. Un sourire fataliste vient se poser un instant sur ses lèvres. Alors qu'il pose son dos contre le tronc de l'arbre sur lequel il se tenait. Ses yeux viennent chercher un instant le ciel. « Les chaînes d'Acamas, hein … » Un nouveau silence. Alors qu'il ouvre et ferme sa main. Plus facile à dire qu'à faire. Mais la réalité était là, bien présente. Faire face à celle-ci. Faire face au monde, hors de l'ombre de l'Alchimiste.

Il regarde l'homme qui s'est installé. Qui demande ce qu'ils vont faire, maintenant. Et simplement, Mérion hausse les épaules. « Chanter ? » Un rire tranquille glisse hors de ses lèvres, alors que ses yeux viennent se poser sur la lame. Alors que l'ambre observe les runes. « Elle est magnifique. » Il approche. Doucement. Alors que sa propre arme change. Lentement. Se déforme. Pour l'imiter. Pour l'enfoncer, face à elle. Ce ne sont pas des runes que l'Ursidé y verra. Mais bien des arabesques. Figées et à la fois en mouvement. « La seule arme que je n'ai pas pu manipuler réellement … » Les mots quittent ses lèvres. Comme une confession. Qu'il ne contrôle pas réellement. Un regard vide.
Un frisson traverse son corps. Le bourdonnement devient plus présent. Un instant. L'obligeant à se tenir la tête. Vaciller. Légèrement. Frustrant. C'est frustrant. Elle est si lourde. Elle est si spéciale. Combien de chaînes. Combien de chaînes.

Il lève sa main, légèrement. Comme pour arrêter toute possibilité à son compagnon de bouger. « Ce n'est rien. De la fatigue. » Il se laisse tomber face à l'imitation. Avant de rire doucement. Froidement. En pensant à ce mot. Imitation. Cela se rapproche beaucoup de factice. Imitation de l'être humain. Du vivant. Puis, doucement, il fredonne. Alors que l'arme immaculée se déforme, reprenant son apparence initiale. Une flamme blême apparaissant entre les excroissances erratiques.

Puis les lèvres se détachent. Sa voix douce glissant à travers cette forêt. Une petite chance.

Ooh ... Tue le Faucheur, et sa morte lame,
Affame la Bête, d'ombre et de brume,
Brise le Stratège, dansant avec sa guerre,
Puis, Infecte la Vermine et sa nature d'ivoire.

Ohh, anime nos carcasses, noyées dans tes humeurs,
Engloutis nos esprits, tombés face à ton cœur,
Créateur originel, ta bestialité et ta fureur,
Laisse nous nous abreuver, sanglant Tourmenteur.


Les paroles raisonnent. Pour s'éteindre, remplacées par le fredonnement. Alors que ses yeux se ferment. Un instant. Un long instant. Alors que le bourdonnement commence à se calmer. Pour le moment. Remplacé par cette musique. Bien qu'il soit toujours là. Parasite, laissant une traînée de frustration, à l'image d'une larve rampante.

Puis des yeux qui s'ouvrent. « Au fait. Maintenant que tu as retrouvé la mémoire … » Il abaisse ses yeux vers lui. Le regarde. « Quelque chose t'attend dans mon domaine. Quelque chose que j'ai ramassé, en plus de cette arme. J'attendais que tu sois en pleine possession de tes moyens pour te le rendre. » Un sourire. Une petite malice. « Il semble que ce soit le bon moment, non ? »
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Message Re: [Février 553] Briser le silence ~ Haldor   [Février 553] Briser le silence ~ Haldor EmptyMer 12 Aoû - 20:21
Chanter hein ? Il eut un petit sourire. Des deux hommes, celui qui passait le plus de temps à fredonner était clairement Haldor. Même si Mérion si mettait et qu'il était doué, évidemment. Mais alors qu'il allait répondre, Pestilence fit son petit tour de passe-passe avec son arme, laissant alors une sorte de copie de celle du colosse apparaître face à lui. Des jumelles même si l'une d'elle apparaissait clairement comme moins aboutie que la seconde.

Une arme qui avait souvent été enviée. Toryald avait fait de cette arme une véritable oeuvre d'art. Les runes, la finition, jusqu'à cette aura étrange qu'elle dégageait. Elle était la moitié du colosse et son plus grand trésor sans le moindre doute. Il comprenait Mérion. La seule arme qu'il n'ait pu manipuler réellement. Cela avait dû le surprendre, à l'époque. Lui qui était clairement un expert, un grand maître d'arme. Mais celle qu'il avait renommé "Hécatombes" n'était pas n'importe quelle épée. Et si elle avait porté plusieurs noms au cours de son épopée avec Haldor, sa nature profonde n'avait jamais changé.
    - Magnifique, oui. Et unique.

Le regard du colosse se posait sur les runes. Une légère lueur émanait d'elles. Songeur, il se demandait comment allait le forgeron. Comment allait son ami, son frère.
    - Dis-moi, cela t'a dérangé de ne pas pouvoir contrôler cette lame ? Tu as perçu sa nature, sa particularité lorsque tu l'as porté. Et depuis, tu m'as vu l'utiliser en combat. Toi qui es un expert... En as-tu vu une plus belle que celle-ci ?

Etait-ce de la dévotion dans ses propos ? Il se souvenait des épées jumelles de Toryald qui n'avaient rien à envier à Hécatombes. Pour autant, cette lame lui allait mieux que nulle autre. Elle avait été créé pour lui. Elle le représentait.

S'il perçut la faiblesse de Mérion, il ne fit rien pour aller vers lui. Pestilence ne l'aurait pas accepté. D'ailleurs il précisait seulement un état de fatigue plus grand que d'ordinaire, rien de bien inquiétant en réalité. La chanson vint enfin. Le colosse fermait les yeux, se laissant envahir par les mots et la mélodie. C'était moins bien que lui, l'artiste, mais il devait admettre qu'il avait du talent. Un sourire aux lèvres en entendant les descriptions des quatre Fléaux d'Arès. Sauf que désormais Guerre n'était plus Guerre.

Alors qu'elle se finissait et que Mérion prenait le temps de la réflexion lui aussi, Haldor ne put s'empêcher de reporter son attention vers le ciel. Vers l'étoile de Zeta. Puis son intérêt fut de nouveau capté par la remarque de Mérion. Quelque chose l'attendait ? Mais quoi ? Il réfléchissait...
    - En effet, c'est le bon moment. Mais là, comme ça, j'vois pas d'quoi tu m'parles. Quand j'suis parti, y'avait assez peu de chose auxquelles je tenais vraiment et elles étaient toutes sur moi. La première, forcément, c'était ma lame. Ensuite, c'était... Oh putain d'merde. Me dis pas qu'c'est ça !!!

La seconde chose, c'était un tribut qu'il avait prélevé sur le cadavre d'un des géants des glaces. Celui qu'il avait étripé de ses mains alors qu'ils avaient attaqués les guerriers divins. Il s'en souvenait désormais. Un souvenir de la bataille. Il se rappelait la peau dure et froide du géant. Sa couleur grisâtre. Il s'était dit que cela ferait un manteau parfait... Il se souvenait l'avoir sur le dos alors qu'il était propulsé vers les cieux par Toryald. Mais depuis, il ne l'avait pas retrouvé. Serait-ce possible ?
    - Le manteau ? Bordel, dis-moi qu'c'est ce putain d'manteau, mon pote ! C'est que j'y tiens à celui-là. Un souvenir d'un Jötunn que j'ai défoncé et qui croyait être meilleur que moi. Mouhahahahahaha. Un manteau taillé dans sa peau, super résistant crois-moi. 'Tain, dis-moi qu'c'est ça. Et si oui, on rentre direct !!! Que j'retrouve ma p'tite chérie.

Il avait le sourire. Envolé la colère précédente. Envolé les questions sur le pourquoi de son silence. S'il avait aussi récupéré le manteau en plus de sa lame à l'époque, cela faisait de Mérion son héros. Très clairement !



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Message Re: [Février 553] Briser le silence ~ Haldor   [Février 553] Briser le silence ~ Haldor EmptyVen 14 Aoû - 23:50
Le jeune homme hausse un sourcil à un mot. « Expert ? » Penchant légèrement la tête sur le côté, légèrement rêveur, il observe l'arme de la Mort – l'une de ses armes, du moins –, avant de reprendre doucement. « Je ne crois pas être un expert. C'est quelque chose de naturel. Une réaction organique à la présence d'une arme, tu vois ? » Il lève légèrement sa main gauche, ouvrant et fermant ses doigts. « Je prends une épée en main. Et le cerveau fait le reste. Naturellement. J'attrape une lance et je danse avec … Naturellement. » Une certaine nostalgie traverse son visage. « Naturellement. Utiliser sans se poser la question de la meilleure méthode, la meilleure tactique. Car elle se dessine, partiellement du moins, dans cet esprit. »

Quelqu'un d'instinctif. De présent.

Il ne sait pas d'où cela lui vient. Et c'est sans doute la première fois qu'il en parle réellement au guerrier du Nord. Maintenant que le Créateur n'est plus là, aucune ombre ne vient masquer sa présence. N'avait-il pas toujours été dans son ombre. Pourquoi se poser des questions sur une ombre ? Pourquoi demander ce que ressent un Apprenti ? Maintenant une certaine lumière vient le caresser. Celle du cardinal. Celle de celui qui n'est plus aux côtés de celui à qui il ressemble.
Un léger rire malicieux traverse un instant ses lèvres. « Dérangeant ? Légèrement. Je peux au moins manipuler son imitation. Je me contenterai de ça, pour le moment. » Un clin d’œil. L'arme de la Pestilence est particulière. Une arme qui semble représenter plus l'aspect du voyage des maladies plutôt qu'une arme létale. Pourtant … la première fois qu'il a pris en main cette Crosse … il a senti le potentiel se lié. Une arme liée à sa Pestilence. À sa Cuirasse. Celle du Cardinal Mérion. « Mais je ne pourrais pas dire qu'elle est la plus belle voyons. Mon arme serait jalouse ! » Un rire.

Une arme aux mille visages. Qui imite l'acier de l'épée. Qui imite la pointe de la lance. « Mais oui. Je l'ai ressenti. Le potentiel. La capacité. Et je pense comprendre certaines choses. Sur elle. Sur toi quand tu la tiens. Cette musique harmonieuse entre tes muscles, ta force, et cette énergie. Ces runes. » Un silence. Puis un sourire. Alors qu'il observe un instant la même étoile que celle regardée par Haldor. « Tu imagines ? Mérion, Cardinal de la Guerre ? » Un rire. Franc. Sincère. « Ce serait ridicule, n'est-ce pas ? » Ses paupières se ferment. Serein. Malgré le bruit. Dans son crâne. Un peu plus serein. Car finalement, ils n'ont que rarement parler ainsi. Où peut-être … n'a-t-il rarement parlé de lui.

Celui qui existe doit penser. Aux autres, bien entendu. Ils peuvent être des esclaves. Ils peuvent être des amants. Des amis. Des désirs. Des rivaux.
Mais celui qui existe doit aussi penser à lui.

Laissant Haldor réfléchir à l'objet en question, le Cardinal d'Ivoire continue d'observer le ciel étoilé, la légère brume habituelle dansant parfois devant ses perles d'ambres. Il attend. Que l'information fasse son chemin dans le cerveau d'Haldor. Que les neurones se connectent entre eux. Que la mémoire s'active et … Voilà, l'information est arrivée à bon port ! Un rire amusé traverse ses lèvres. « C'est bien lui. J'avais pris la précaution de le garder … Je l'ai rangé dans mes quartiers … » Il se redresse. « Il m'avait l'air intéressant. Un peu trop grand pour moi, par contre. » Une légèrement espièglerie dans sa voix. Les choses changent. Les gens parfois aussi. Ils apprennent. Ils peuvent devenir capable de certains mots. De certaines décisions. De certaines choses, tout simplement.

Un sifflement. Un jument blanche finie par arriver en ces lieux. Alors qu'il grimpe sur cette monture. Passant sa main contre l'encolure, il observe ensuite l'Ursidé du Septentrion. « Nous y allons ? »
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Message Re: [Février 553] Briser le silence ~ Haldor   [Février 553] Briser le silence ~ Haldor EmptySam 15 Aoû - 12:19
Une arme jalouse. Il ne se moquait pas de cette idée, Toryald lui ayant apprit par le passé que le métal vivait. A sa manière. De là à ressentir des sentiments ? Il ne pouvait le dire et ne s'aventurerait pas sur un terrain qu'il ne maîtrisait clairement pas. Mérion restait un spécialiste aux yeux d'Haldor et sa reconnaissance lui suffisait. Quant au Cardinal de la Guerre, Haldor ne l'imaginait pas du tout, non. En dépit du fait que le titre soit désormais libre, le colosse ne voyait pas son autrement que par le prisme de la Pestilence. Une armure qui était faite pour lui. Sa nature. Sa vie. Non, définitivement Guerre ne serait pas sa cuirasse.
    - Pas ridicule, non. Mais tu es Pestilence. Et de nous deux, celui qui serait le plus taillé pour la Guerre, ce serait clairement moi. Et pourtant, même moi j'ai conscience que nos cuirasses ne se sont pas trompées. Tu es l'incarnation de la Maladie. Le fléau le plus fourbe et dangereux que je connaisse. Le prends pas mal, c'est plutôt un compliment. Après tout, le monde peut vivre sans la guerre. Mais la maladie et la mort seront toujours présentes, toujours partenaires. Depuis notre rencontre, nous sommes liés.

Il le pensait. Certes, ils servaient le dieu de la Guerre. Mais comme il le disait, en temps de paix, Guerre restait en retrait. Alors que les deux autres fléaux se moquaient de cela. Qu'importe les pays. Qu'importe les Hommes. La Pestilence continuerait de ravager cette terre. Accompagnée de sa fidèle Ombre, la Mort en personne.
    - Oui, allons-y.

Prendre la direction du dédale. Et retrouver son précieux trésor. Trop grand pour lui avait-il dit ? LA remarque fit sourire Haldor.
    - Intéressant, c'est le mot. Et encore, ce n'est qu'un p'tit morceau de peau que j'ai prélevé hein. Le Jötunn était énorme. Et redoutable, crois-moi. A l'époque, on s'était réparti les trois géants en plusieurs équipes. Me suis farci le gros balèze assez rapidement, aidé de ma crevette. Zeta Prime, l'ombre qui veillait sur moi et combattait à mes côtés. On en a fait qu'une bouchée alors que les autres ont galérés à mort. Mouhahahahaha. Encore un pari remporté par l'patron, hein.

Toryald. Hakon. Pourtant redoutables, ils avaient mit plus de temps que lui à détruire ces créatures d'un autre temps. D'un autre Âge.
    - J'dois dire que j'suis content d'avoir retrouvé mes souvenirs. J'pensais pas dire ça. J'ai pas de regret, mon ancienne vie a été bien remplie. Certains de mes anciens camarades étaient vraiment de chouettes types. Mais j'regrette pas non plus l'homme que j'suis aujourd'hui. Et maintenant que j'sais que j'vais récupérer mon fameux manteau... Bah j'suis au top.

Lui aussi avait fait appel à l'un des quatre destriers. "Le Boiteux". Une forte odeur de mort avait précédée l'apparition du grand cheval gris. Aux yeux noirs. Puissant mais apparemment famélique. Les os saillants. Une créature de légende, à la hauteur de celui qui le montait.
    - Il est rare de voir les cavaliers et leurs montures s'approcher de la citadelle ensemble. Ce serait cool qu'on fasse flipper les gardiens des portes. On peut s'marrer, nop ?

Pestilence et Mort déployant leurs pouvoirs juste pour s'amuser ? La brume enveloppait et couvrait déjà les deux cavaliers que nul ne verrait approcher. Mais on les entendrait. Les sabots, les hennissements d'outre tombe. L'odeur de la mort. Il était joueur. Et de bonne humeur.
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Message Re: [Février 553] Briser le silence ~ Haldor   [Février 553] Briser le silence ~ Haldor EmptyDim 16 Aoû - 14:49
« Jötunn … » Le mot résonne un instant entre ses lèvres curieuses, alors que sa main continue de caresser l'encolure de sa monture innommée. Un léger sourire se pose sur ses lèvres lorsque la jument bascule sa gueule en arrière, pour chercher de nouvelles caresses. Bientôt nous irons chasser, juste toi et moi. Je te trouverais un imbécile. Et tu pourras t'en repaître. Mais attends encore un peu. Attends encore un peu. C'est ainsi. Il arrive à cette belle créature immaculée d'être quelque peu capricieuse. Son héritage, semble-t-il. Longue lignée, lointaine lignée. Gavée par de la chair humaine. Oh, il a bien tenté de lui donner autre chose. Mais c'est ainsi : la monture de la Pestilence est une bactérie, nécrophage. Et il faut savoir faire avec ses habitudes alimentaires.

« Des géants donc … Je l'aurai parié vu la taille de la peau. Un peu comme des cyclopes ? » Les deux montures commencent leur avancée dans le sentier, alors que le jeune homme couvre sa tignasse de sa capuche, les rênes entre ses mains. Il bascule légèrement la tête en arrière, semblant réfléchir un instant. « Quel froid. Je n'y suis pas vraiment sensible … mais moi-même je trouvais ce froid présent. Est-cela, un Jötunn ? Un géant vivant dans un environnement froid ? Donc le corps s'est tant adapté qu'il est devenu froid, lui aussi ? » Mérion, celui qui apprend. Celui qui pose des questions. Et qui en aurait tellement à poser sur l'environnement dont vient Haldor.

Non pas par simple stratégie – quoiqu'il aimerait savoir si tous partagent sa passion du combat –, mais par cette curiosité qui l'a toujours caractérisé. Après tout, il a encore tant de choses à découvrir. Mais chaque chose en son temps. Le Cavalier Pâle a déjà une chose à récupérer. Et il va le récupérer. Ce manteau. Car Mérion n'a plus besoin de le garder dans ce coffre scellé.
Jetant une œillade en direction de son partenaire, il hausse alors légèrement les épaules. « Pourquoi pas ? Mais ne va pas les tuer de peur. Je ne veux pas avoir de problèmes ! » Est-ce bien lui qui dit ça, alors qu'il pourrait très bien menacer certains gardes de se faire dévorer par sa jument ?

La brume vient ainsi envelopper l'environnement. Les silhouettes des cavaliers et de leurs montures se dissipant dans ce brouillard étrange. Les sabots résonnent. Surnaturel. Enchanteur, malgré l'effroi. Ainsi est le spectacle. Car ils arrivent. Si cela peut arracher un rire au Cardinal de la Mort, alors Mérion pouvait bien offrir sa participation à cette petite blague. Un frisson parcours premièrement l'échine des gardes. Une pression s'impose lentement à eux. Ils entendent. Et il entend. Ces cœurs s'accélérer. Ces muscles se contracter. Cette adrénaline qui les fait ne pas fuir. Qui les fait observer. Chaque recoin. Jusqu'à ce que l'un se cogne contre la silhouette d'un équidé. Dans la brume, il commence à remarquer cette robe blanche, sans souillure. Rare est cette robe. Mythique, même. Ils ne connaissent qu'un cheval ayant cette caractéristique. Et lorsqu'il lève ses yeux, c'est pour voir le cavalier. Drapé de noir, la capuche sur ses cheveux. Le regard d'ambre perçant dans l'obscurité …

Pendant une seconde son cœur s'arrête. Une seconde qui aurait pu sembler éternelle. Mais qui ne l'est guère. Car un sourire vient se poser sur les lèvres de Mérion. « Il voulait jouer un peu. » D'un mouvement du pouce, il montre Haldor. Alors que son sourire s'efface. Alors qu'il descend de sa monture. Pour la laisser s'échapper dans la brume. « Reprenez votre poste. Vous faites du bon travail. » Vous n'avez pas fuit. Cela correspond à un bon travail.

Puis il fait signe au Cavalier Pâle de le suivre. Et il avance. Dans ce boyaux. Alors que le bourdonnement reprend. Doucement. Son agacement vient un instant se poser sur ses traits. Ta gueule. Mais il ne s'efface pas. Il est là. Toujours là. Trop présent. Et il semble parfois s'approcher. L'obligeant même à s'arrêter. À regarder derrière lui. Comme s'il voulait vérifier … Est-ce que cela pourrait être l’œuvre de quelqu'un du Dédale ? Velya ? Non. Non. Si Velya veut voir quelqu'un, il le fait mander. Mérion se souvient encore de cette façon qu'il a eu d'apparaître. De cette façon qu'il a eu de faire entendre à certains gardes son mécontentement à ce que les Cardinaux ne soient pas présents pour le saluer. Alors quoi ? C'est vraiment Lui ?

Tseh. Ta gueule. Comme s'il allait écouter.

La Pestilence marche donc silencieusement, jusqu'à la caverne principale formant l'Estomac Calamiteux. « Par ici. » Un bond. Pour atteindre son perchoir. Un lieu où il se trouve souvent. Un lieu où se trouve un trône, parfois. Parfois juste un Mérion, installé. Au-dessus de la fosse à la substance particulière. « Ton manteau est par ici. » Il avance. Après avoir observé un peu les environs. Après s'être légèrement massé la tempe droite. Pour ensuite approcher de la paroi. Un coup. Une petite impulsion.


Et ce qui est scellé ne l'est plus. Une porte vers les quartiers personnels du Cardinal. Première visite pour Haldor en ces lieux.

Il avance, un instant. Le laisse suivre, avant de laisser l'endroit se sceller de nouveau. Moins de chair. Plus de roche. Mais toujours des cartilages. Oui. Personne ne peut réellement se cacher en ces lieux. Personne. Et c'est pour ça qu'il y pense. À changer d'endroit. De ne faire de ce lieu qu'un unique sanctuaire, particulier. Un sanctuaire dont la seule utilité serait d'être là pour le Dédale. Finissant par arriver à une alcôve, il traverse celle-ci. « C'est bas, attention à ta tête, géant. » Un rire. Puis une salle. Un atelier.
Des étagères, recouvertes de différents éléments. Des souvenirs. Des parchemins aussi. Une table, avec différents outils. Pour sculpter le bois. Des armes, aussi. Une collection d'armes anciennes. Récupérées pendant des voyages. Pendant leurs voyages. Des coffres. Avec d'autres souvenirs. D'autres savoirs.

Puis, il pointe du doigt les hauteurs d'une étagère. Un coffre, bloqué dans l'un des rayons. En hauteur. Difficile d'accès. Mais surtout, difficile à déverrouiller. « Tu peux le récupérer ? » Mérion attend, simplement. Avant de le voir arriver sur le sol. Il glisse bientôt l'extrémité inférieure de son bâton dans la serrure. Une nouvelle impulsion. Un déclic.

Il ouvre alors le coffre. Un manteau, oui. Un manteau bien présent. Mais aussi quelques parchemins. Qu'il regarde. Simplement. Des cartes, principalement. Il en récupère une. La déplie. Pour la regarder. Quelques notes, griffonnées par endroit. Mais il ne s'y intéresse pas plus. Enroulant le parchemin, il le laisse négligemment tombé. Pour regarder Haldor. « Revoilà ton précieux manteau. »
Un sourire aux lèvres. « Ton précieux souvenir. »
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Message Re: [Février 553] Briser le silence ~ Haldor   [Février 553] Briser le silence ~ Haldor EmptyDim 16 Aoû - 15:45
Il s'était marré alors que son ami avait joué le jeu. Le jeu de la peur. Le jeu de la mort. Le jeu d'un Cardinal qui recouvrait enfin la personnalité qui avait toujours été la sienne. Certes, aux yeux de presque tous, ils ne verraient pas trop la différence. Mais lui savait. Comprenait. Et ressentait. Faire les connexions entre les événements du passé et ses actes actuels était enfin plus simple. Car oui, il avait ouvert les yeux.

Sur le chemin, il avait entendu les questions de Pestilence et avait veillé à y répondre au mieux. Il est vrai que pour les Asgardiens, il ne s'agissait aucunement de légende. Et les anciens contes étaient narrés aux enfants dès leur prime jeunesse. Comme la promesse d'une sanction s'ils n'écoutaient pas. Ou simplement pour les préparer à la grande bataille finale, celle que les nordistes attendaient toute leur vie. Et même après la mort. Les fantômes des combattants ayant vocation à lutter eux aussi.
    - Plus terribles que les cyclopes. Mais ouais, tu vois l'genre. Ils vivent dans les contrées où froid et neige sont les seules choses qu'ils connaissent. Même moi qui suis pas un grand frileux, j'peux te dire que tu apprends ce que c'est que le froid face à eux. De grands costaux un peu débiles en tout cas. Dur d'avoir une vraie discussion avec eux.

Grand, costaud et débile. Il devinait que c'était un peu ce que l'on pouvait penser de lui. Mais il était trop accaparé par ses pensées et ses souvenirs pour s'y attacher. Après tout, il n'avait pas le temps de s'emmerder avec ce qu'on pensait de lui.
    - Du coup, t'imagines bien que j'pouvais pas partir sans prendre ma part du butin quoi.

Ainsi était la politique des guerriers du nord. On prenait sans se poser de question. Alors qu'ils arrivaient enfin au dédale, Haldor suivit son ami sans trop prendre la parole, comme s'il était déjà dans l'excitation du moment. Celui de récupérer un trésor. Un trésor oublié jusque là. Mais grâce à Mérion, il pourrait enfin remettre la main dessus. Il écoutait Pestilence. Se baissait quand il fallait. L'aidait à descendre la malle quand c'était demandé. Patientait alors qu'il ne rêvait que d'une chose : tout envoyer péter pour récupérer son bien. Il s'était à peine rendu compte de l'endroit dans lequel il se trouvait. Et de ce que gardait précieusement Pestilence, à l'abri des regards. Pour le moment, son attention était toute tournée sur le coffre.

Et enfin la permission lui est donnée. Enfin il le voit. Le froid presque surnaturelle le prend alors qu'il pose la main sur le manteau. Un froid dont il avait presque oublié la sensation. Là, il le met. Prenant soin de caler son arme de sorte à ce que le manteau ne puisse pas le gêner s'il devait dégainer. Là, le froid le prend de nouveau, des pieds à la tête. Sensation pas désagréable. Car ce froid, il lui avait manqué sans même le savoir. Il lui rappelait ses anciennes terres. Un sourire béat apparut sur son visage alors qu'il étendait les bras.
    - TADAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!

Il fit un tour sur lui même en se marrant, effectuant alors un pseudo défilé improvisé pour Pestience.
    - "Et maintenant, pour le plaisir des yeux, pour le plaisir de l'âme, Haldor "Porteur de Mort", au style inimitable. L'Argenté et son manteau d'hiver. Non mesdames, calmez vos ardeurs. Cet homme est notre idole."

Il se mit à courir autour de Mérion pendant quelques instants, avant de se reprendre et de s'arrêter. Eclatant de rire. En un sens, cet homme était un enfant. Un grand enfant. Terrible et dangereux. Mais qui ne se souciait finalement que peu des autres et de leur pensée tant que lui, il s'amusait.
    - Désolé. Me suis un peu emballé quoi. En tout cas, ta p'tite cachette secrète, elle envoie du lourd. Tu planques quoi d'autre d'importance ici ?

Question sérieuse pour essayer de faire oublier l'incident de "la danse".
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Message Re: [Février 553] Briser le silence ~ Haldor   [Février 553] Briser le silence ~ Haldor EmptyDim 16 Aoû - 16:40

Simplement, le Cardinal retire sa capuche. Il s'installe, sur un siège. Le siège sur lequel il se pose lorsqu'il travaille de ses doigts le bois. Lorsqu'il sent les différentes stries du bois sous ses doigts. Là, à ce moment-là, il évite les gants. Pour mieux sentir ceci. Pour mieux ressentir cette chose. Cette présence. Mais là ce n'est pas pour cela qu'il a récupéré le siège, pour s'y installer, un peu plus loin de l'atelier. Là, ses fesses posées, il regarde Haldor. Qui récupère son précieux souvenir.
Il observe les mains fermes de cet homme attraper le manteau de peau. Un frisson parcours sa nuque lorsqu'il sent ce froid caresser la peau d'Haldor. Oui. C'est ce froid qu'il a ressenti. Surnaturel, le mot convient. Puissant. L'un des enfants étranges de cette Nature aux mille visages.

Il reste silencieux. Pendant quelques secondes. Puis se permet un petit sourire, lorsqu'il voit la première réaction de son partenaire de voyage. Oui, le manteau lui allait bien. Un rire traverse ses lèvres lorsque ce spectacle improvisé commence à se dérouler, autour de lui. Haldor. Un enfant. Un enfant dans le corps d'un adulte. Un enfant heureux de retrouver l'un de ses souvenirs les plus importants. Un souvenir qu'il lie à une aventure. À une quête. À une histoire qui pouvait être racontée. Oui, Mérion imagine Haldor, conteur. Détaillant chaque coups donnés par cette satanée bestiole – il l'imagine utiliser ce terme. Décrire chaque contre-attaques qu'il effectuait contre cette saloperie de glaçon sur patte – là aussi, il l'imagine utiliser ce terme.

Une histoire. Un conte, oui. Peut-être que Haldor irait un peu dans l'exagération. Pour enrober certains moments. Oh, peut-être. Mais qui ne l'a pas fait une fois ?

« En voilà un qui est content en tout cas. » Un léger sourire. Une petite malice. « Je crois que je vais avoir du mal à oublier l'image de toi sautillant presque dans mon atelier en courant autour de moi. » Un nouveau rire. Puis il se redresse, simplement. Écouter les mots de la Mort pour ensuite regarder cet endroit. « Hm … » Un silence. Regarder. Les morceaux d'armes brisés. Les parchemins. Les sculptures sur bois. Les pierres semi-précieuses qu'il garde dans certains coffrets. Une imitation de l'arme fétiche d'Haldor, sculptée elle aussi dans du bois. À une échelle réduite. Deux onyx, qu'il garde, sur une étagère, entourant visiblement un collier accompagné d'ambre, mis en évidence.

Il approche un instant de celui-ci. « Des souvenirs. Seulement. Et de quoi apprendre un peu des autres. La Guerre se doit d'être accompagnée d'une certaine intelligence. » Un silence. Ses doigts viennent attraper le collier. Caresser du pouce la pierre résineuse.

« Tu le détestes ? » Un silence, à nouveau. Alors qu'il lâche le collier. Qu'il tourne ses yeux d'ambres vers lui. « Pour ce qu'il t'as fait. Maître Acamas. Tu le détestes ? » Qu'importe qu'ils soient entendus. Il veut savoir.
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Message Re: [Février 553] Briser le silence ~ Haldor   [Février 553] Briser le silence ~ Haldor EmptyMar 18 Aoû - 7:53
Content, c'était peu de le dire. Et tellement en dessous de la réalité qu'il était clairement difficile pour Haldor de répondre franchement. Il se moquait même du fait de s'être ainsi ridiculisé devant Mérion. Après tout, il n'était plus vraiment à ça près, avec lui, et surtout cela exprimait clairement ce qu'il avait du mal à dire à haute voix. L'art qui transcende les émotions, en quelque sorte. Il eut toutefois un sourire à son encontre.

Il l'observait également alors que celui-ci parlait de souvenirs. De quoi apprendre des autres ? Oui, voilà une notion importante. Mais que pouvait-il apprendre de ces vestiges ? Si les guerres s'enchaînaient et que l'on rencontrait souvent le même type d'adversaires, les soldats évoluaient. Les tactiques progressaient. Alors que pouvait-on apprendre réellement d'un monde en perpétuelle évolution ? Haldor n'était pas l'homme le plus cultivé du monde mais il avait de solides compétentes martiales. Toutefois les motivations de la Pestilence lui échappaient un peu.

Son sourire se dissipa finalement lorsque ce dernier lui posa la question sur Acamas. Sur ses sentiments à son égard. Le détester ? Il n'y avait pas réfléchi, à dire vrai. La haine était un sentiment fort, puissant, mais était-ce ce qu'il ressentait là ? Il prit quelques instants. Pour lui. Pour savoir quoi répondre. Pour comprendre aussi ce qui tournait dans son crâne depuis qu'il savait.
    - J'suis en colère. Très en colère même. J'te l'ai dit : pour moi, il a eu peur. Peur de me faire confiance. Alors il a utilisé son pouvoir contre moi. On n'fait pas ça à un allié. Il m'a privé de ce qui comptait pour moi. Mon identité. Donc oui, je suis en colère. Après tout, il a laissé aux autres, à ceux qui savaient, la possibilité de jouer avec moi. Ils ont essayés de me manipuler à cause de ça.

Velya le premier. Mais avait-il été le seul ? Esther, Jehane. S'étaient-elles jouées de lui ? Encore quelques instants, puis son regard se posa de nouveau dans les yeux d'ambre de son camarade. De son ami. Et toujours cette lueur argentée dans les yeux du colosse. Ces yeux qui ne savaient pas mentir. Qui ne savaient pas taire ce qu'il pensait.
    - Mais non, je ne le déteste pas. J'trouve le procédé à gerber, hein. Mais j'peux comprendre que dans sa logique, il ait estimé que ce soit le mieux à faire. J'oublie pas qu'il m'a sauvé la vie. Et que grâce à lui, j'ai pu rester un soldat. C'est la seule chose dans laquelle je sois doué, après tout...

Mais lui, qu'en pensait-il en fait ? Il avait gardé ses trésors. Il avait aidé son maître. Maintenant, il l'avait abandonné en quelque sorte. Quels étaient ses sentiments ? Comment prenait-il réellement la nouvelle, finalement ?
    - Dis-moi. Si je l'avais détesté, t'aurais fait quoi ? Si je t'avais dit que désormais, mon unique obsession serait de le traquer, de le trouver et de lui arracher la tête, qu'aurais-tu fait ? Te serais-tu opposé à moi ?

Nulle menace dans ses propos. De la curiosité, simplement.
    - Comment te sens-tu suite à son départ, mon ami ?



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Message Re: [Février 553] Briser le silence ~ Haldor   [Février 553] Briser le silence ~ Haldor EmptyMer 19 Aoû - 14:04
Apprendre des autres. Se créer des souvenirs. Des mots un peu pompeux pour juste matérialiser ma propre existence. Oui. Ce n'est que ça. Haldor se trouve en ce moment même dans ce qui pourrait être une mémoire. Celle de Mérion. Celle de deux années, presque trois, à amasser, à l'image d'un écureuil. Un souvenir, lié à une rencontre. Un souvenir, lié à une pensée. Un souvenir, lié à une émotion. Obsession d'une poupée à ne pas vouloir perdre ce qu'il pense être capable d'oublier, de voir s'effacer, de cette existence décidée par un autre.

Installé sur son siège, il appuie son coude contre, sa joue venant se reposer sur sa main. À sa question, une réponse devait arriver. À sa réponse, des mots doivent être prononcés. Et il est capable de tous les entendre. Peut-être même de les imaginer. Oui. Il pouvait imaginer – à tort – l'Ursidé du Septentrion fendre une étagère. L'intimant de ne plus parler de cet homme. Il aurait ses raisons. Ses droits. Mais pour une fois, ce n'était pas le corps qui parlait directement. C'était la réflexion. Bien que le corps disait quelque chose. Ce sourire qui s'effaçait, cette réflexion qui activait chaque cellule de ce cerveau.
Puis il entend, les muscles de la mâchoire commencer à s'activer. La réponse arrive.Son regard se concentre. Son écoute se fait plus présente. Alors que la prose d'Haldor commence. Acamas, l'Alchimiste du Sang, aurait eu peur. Peur de faire confiance. Dans l'ombre de cette salle éclairée faiblement, un léger sourire en coin semble se dessiner. Ce n'était peut-être pas si faux que ça. Il était difficile de savoir ce qui traversait l'esprit de l'Ancien Pontifex. Un esprit intelligent. Puissant. Qui réfléchissait à tant de choses. Qui s'attendait à tout, du plus simple à l'inévitable.

On n'fait pas ça à un allié. Les quelques mots résonnent un peu plus. Alors que son propre sourire s'efface. Le respect. L'assurance de l'allié. Savoir compter sur quelqu'un. Une histoire de confiance, de preuve. De Foi ? Possiblement. Mais jusqu'où va la Foi ? Haldor n'avait-il pas Foi en son Sauveur ? L'humanité est compliquée. Le Cardinal aux yeux d'ambres continue de regarder Haldor, de fixer son œil de guerrier. Alors qu'il confirme. La colère, oui. Mais la détestation ne semble pas se mêler à elle. La colère de l'animal blessé, mais le respect du soldat. Quel étrange mélange. Oui, l'humanité est complexe.

« La logique hein. » Il caresse un instant sa lèvre inférieure. Ses paupières se ferment. « Maître Acamas a toujours eu la logique d'un … Seigneur de Guerre. Ce qui doit être fait pour les conflits à venir doit être fait. » Factuel. Même si cela l'a plongé dans certaines intrigues dangereuses. « Du combat, seuls les lâches s'écartent. » Quelques mots de l'Iliade. Qui se taisent dans la pièce. Et ces quelques mots ramènent le bourdonnement. La pensée de cette Histoire. De ce conflit. De cette épopée. « Les Alchimistes et autres occultistes participent à ce combat. La logique de la guerre. » Un autre silence. Une ponctuation. Alors qu'il ouvre doucement les yeux. « Tous les moyens sont bons. Paraît-il. C'était, je crois du moins, sa philosophie. » Alors il n'y a aucun lâche. Il n'y a que des combats à divers échelles. L'échelle du sang. Celle de la pensée. Celle du cœur.

Puis vient la question. Qui surprend un instant le jeune homme. « Ce que j'aurai fait ? » La réflexion commence. Qu'aurait-il fait. D'une certaine façon, cette affaire ne le concernait pas. Du moins en apparence. Mais il sait. Le rôle d'Acamas. Du moins une partie de ce qu'il est. Ce qu'il a toujours été. Ce qu'il devait finir par redevenir. Alors il ferme les yeux, simplement. « Je t'aurais dit que les intérêts de notre Seigneur Divin passent en partie par l'existence de cet homme. Que le pourchasser en viendrait à l'encontre de l'ordre d'Arès. » Il ouvre un œil. « Est-ce que je me serai mis en travers de ton chemin, physiquement ? » Une question. Des yeux qui s'ouvrent. Qui ne mentent pas.

« Non. Sauf si l'ordre en est donné. »

Car il est un Cardinal. Celui de la Pestilence. Mais il aurait pu être celui de la Mort. De la Famine, ou même de la Guerre, que cela n'aurait rien changé. Il ne sera pas le Cardinal qui jouera avec l'ordre instauré par Zvezdan. « La cohésion de notre armée dépend, entre autre, de ces quatre cœurs battant. S'ils commencent à se désunir. Si cette union commencerait à se briser par ton obsession … Alors je ne serai pas celui qui aurait à juger cela. Le Pontifex le fera. Je ne suis qu'une raison. Pas une chaîne à laquelle tu as prêté allégeance. » Un sourire. Pour rappeler ce qui a pu être dit.

Puis vient la dernière question. La plus surprenante, finalement. La plus inattendue, réellement. « Comment je me sens ? » Le silence. Un frisson traverse sa nuque. Comment se sentir ? Acamas n'a jamais été son Père. Ni son Frère. Au mieux un Créateur. Mais de cela même, il n'en a jamais parlé. « Je … » Le mot traverse ses lèvres. « Je ne sais pas. » Il baisse les yeux, simplement. « Il n'y a pas de questions à se poser, j'imagine ? Je l'ai vu, avant son départ. Il m'a parlé. Comme il parle habituellement. » Ses yeux viennent observer un instant ces différents amas de souvenirs.

« J'ai voyagé avec lui, avant de voyager avec toi. Il m'a appris. Beaucoup. Sur les dieux. Sur ce que signifie être un Berserker. Mais … » Un nouveau silence. Puis un sourire. Nostalgique. « Peut-être que je dois simplement me reconstruire sans cette considération : celle d'être son ombre. Et peut-être ... que ce n'est pas si terrifiant que ça, finalement. »[/b][/color]

Car peut-être ... que je l'ai déjà commencé, ce travail ?
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Message Re: [Février 553] Briser le silence ~ Haldor   [Février 553] Briser le silence ~ Haldor EmptyVen 21 Aoû - 11:37
La logique d'un chef de guerre. Il pouvait comprendre. Mais ne pouvait malheureusement pas occulter ce qu'il pensait de sa situation. Ici, il était le premier concerné. Ce n'était pas une décision en lien à l'armée, non. C'était une décision sur une supposition. Mais à bien y réfléchir, le colosse préférait se dire qu'il était temps pour lui d'oublier cette affaire. Oublier. Paradoxale pour quelqu'un qui venait de récupérer sa mémoire.

Et puis Mérion marquait un point en parlant des moyens utilisés en temps de guerre. Une chose n'avait pas changé : Haldor était une arme et cela, Acamas l'avait perçu clairement. Il l'avait utilisé comme telle. Oui, il était sans doute nécessaire de tourner la page. Si la colère était toujours présente, il éviterait de la montrer au grand jour. Avec le temps, elle partirait. Acamas. Mérion. Deux hommes qui lui avaient donnés une nouvelle famille, en quelque sorte. Vicieuse, étrange, dangereuse même. Mais famille tout de même.
    - Sauf si l'ordre est donné...

Son regard s'assombrit alors qu'il le porte sur son ami. Il comprenait là encore le raisonnement. Mais Pestilence devait l'avoir deviné depuis le temps : on ne s'oppose pas à la volonté de l'Ours Septentrional. Haldor en était convaincu : en dehors de Vedan, il n'existait pratiquement personne capable de lui résister en l'état. Pas même Pestilence. S'il s'opposait à lui, alors lui aussi serait emporté par la Mort. Mais il ne s'agissait là que d'une question, simple éventualité. Qui n'avait dès lors aucune chance d'arriver. Sauf si... Sauf si le colosse enfreignait le Glaive. Oui, là il aurait des ennemis. Parmi ses propres frères.
    - Espérons alors que jamais cet ordre ne vienne. Sans quoi, je serai le dernier visage que tu verras. Et c'est en frère d'arme que je te rendrais les derniers honneurs.

Pour les Nordiques, cette notion de "mourir au combat" était sans doute l'une des plus importante pour eux. Haldor avait été bercé avec cette obsession propre aux guerriers divins. Sa jeunesse, son adolescence et sa vie d'adulte. Jamais cette idée ne lui était sortie de la tête. Si un jour il devait croiser le fer face à Mérion, alors ce serait un honneur pour lui que d'être la lame qui séparerait sa tête de son corps.

Acamas était un être important pour lui. Au point que Mérion en était devenu l'ombre. Un double qu'il respectait, suivait et contre lequel il ne se serait certainement jamais opposé frontalement. Haldor ne comprenait pas ce lien. Un lien compliqué. Mais Pestilence était lui-même un être compliqué sous ses airs. Comme s'il appartenait à une autre époque. Un autre temps. Ou un autre monde. Le colosse poussa un soupir.
    - J'crois en effet que tu dois en profiter. Te reconstruire, dis-tu ? Non, pas forcément. Mais grandir, oui. Évoluer. Passer de l'enfance à l'âge adulte quoi.

Un sourire sur le visage. Il se redressa et pointa l'index dans la direction de son ami. Là, il prit une voix plus grave que d'ordinaire, comme s'il mimait une scène qu'il avait déjà vécu.
    - Mon fils ! Tu es un homme, maintenant ! Prends ta hache, vas dans la forêt. Restes-y un mois entier. Seul. Et à l'aube de la dernière journée, reviens. Si tu survis, alors tu seras des nôtres. Et si tu ne reviens pas, et bien tu souperas avec les dieux !

Et il éclata de rire, se frappant les cuisses avec les mains. Il lui fallut quelques instants pour se reprendre. Essayant même une petite larme.
    - Le paternel m'a sorti ça, un jour. Mon p'tit discours me l'a fait rappeler. Désolé. J'te demande pas d'aller dans les bois hein. Par contre, la partie sur l'âge adulte... Ouais, ça tu peux l'prendre en compte. Grandis, frangin. Sépare toi de cette idée d'merde. T'es l'ombre de personne. T'es le Grand, l'Unique, le Terrible... MELOOOOOOOOOOOOOON !!!!!!!!!


Citation :
Désolé je relance pas des masses là, tu peux conclure si t'as rien d'autre à dire ^^

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Message Re: [Février 553] Briser le silence ~ Haldor   [Février 553] Briser le silence ~ Haldor EmptyLun 24 Aoû - 10:40

« C'est ainsi. » Un silence de mort serait une phrase appropriée en cet instant. Une petite pensée qui lui arrache un sourire bien trop discret. Les chances qu'il réussisse à vaincre la Mort ? Sûrement égale à zéro. Peut-être est-ce pour cela qu'il fait preuve de cette honnêteté froide, mais sincère. « Mais je doute que tu souhaite t'opposer aux ambitions de Zvezdan. » Il détourne un instant les yeux, pour observer l'atelier. Son doigt caressant un instant sa propre joue, dans une certaine réflexion. « Où à celle des dieux … Après tout, tu es un vrai guerrier, né pour servir les dieux. Tu l'as dis toi-même. »

Un sourire. Tranquille. Oui, Haldor possède facilement cette image de guerrier. Celle que l'on peut imaginer mourir debout. Après une lutte acharnée. Contre les ennemis qui lui ont été désigné. Contre ce qu'il voit comme ses ennemis. C'est vrai. Mérion s'était déjà fait cette réflexion. Avait déjà fait ce rêve. Haldor, dépourvu de sa Cuirasse tant elle était brisée. Haldor, la respiration lente. Un dernier souffle. Haldor. Le Cavalier Pâle, Cardinal de la Mort. Debout. Alors que Thanatos lui-même venait récupérer son héraut. Ooh ... Tue le Faucheur, et sa morte lame …
Oui, cette image, lui est déjà venue en rêve. Car il n'imagine pas d'autres façons pour son partenaire de mourir. Une réalité qui finalement résonne dans les mots de cet homme. Lui rendre les derniers honneurs. L'honneur du combattant. L'honneur de la mort. L'honneur du Nord, semble-t-il.

« Merci pour ça. » Un sourire. Une taquinerie. Qui semble confirmer la réalité que de Mort ou de Pestilence, seule la première en réchapperait vivante. Quoique, quelques surprises peuvent toujours apparaître. Même s'il n'y croyait guère.

Puis il écoute. Simplement, mais attentivement. Les mots de ce guerrier. De cet homme d'expérience. Qui l'invite à évoluer. Oui. C'est une réalité à prendre en compte. C'est une réalité qu'il tente de mettre en place. Lentement. En essayant de trouver des clés. Dans des serrures qu'il ne connaît pas encore – un mot important, encore … pour le curieux et le déterminé qu'il peut être, par moment. Souvent, même. Il écoute. Aussi. Avec une certaine surprise même, les mots plus forts. Différents. Des mots qui ne semblent pas venir d'Haldor lui-même. Les mots d'un Père envers un Fils. Il écoute. Simplement.

Avant de baisser les yeux. Alors qu'il ne corrige même pas ce partenaire. Alors que le bourdonnement se fait plus insistant. Et que, pendant un instant … Il l'entend. À travers les parasites. Père ? Mo...s est mo.... ère … Une brève image. Un bref souvenir. Une réalité antérieure.
Ses paupières se ferment, un instant. Un sourire vient se poser sur ses lèvres. Alors qu'il se redresse. Qu'il évacue ces mots. Qu'il essaye de les oublier. De ne pas y penser. « Alors laisse le terrible Melon te payer un coup. Harold le Kobold. »

Il recule doucement. Pour quitter ces lieux. « Et … Merci. » Rejoindre l'extérieur du Dédale, à nouveau. Finir cette journée dans un petit village, pour boire un peu. Simplement. Ne pas penser à cette humidité qui tente de se poser dans ses yeux.

Il faut une force incroyable pour être humain.

HRP a écrit:
On peut clôturer ici !
Merci à toi pour ce RP très inspirant.
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[Février 553] Briser le silence ~ Haldor
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