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Mai 553 AD
 

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 [Février 553] Attendre les ombres

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Chlamyde de Phlégon

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Message [Février 553] Attendre les ombres   [Février 553] Attendre les ombres EmptyDim 23 Aoû - 11:53
Les étoiles comme seules guident, la Meute avaient quitté Orléans pour rejoindre le royaume de Clermont, retourner auprès de leur véritable meneuse. Plus tôt que prévue. Le visage de la lancière pourtant vient un instant troubler ses pensées, accompagné par de plus sombres émotions. Une funeste vision. Celle d’un être luttant pour sa vie… et une bien plus sinistre apparition. La prunelle unique du Saint contemple le chat noir qui se repose à son côté. Faussement. Il sent ses pensées tourbillonner dans son âme, effleurer la sienne. Une réminiscence d’un passé qui lui appartient, mais dont il ne sait rien.

Tous deux étrangers de cet avant qui n’existe pas pour eux.

Le regard du borgne s’échappe dans les astres qui scintillent. Leur éclat demeure, leur chant aussi. Doucement, il étreint son coeur, chasse les ombres qui y demeure. Un instant. Trompeur. Il sait que cela ne durera car elles le lui susurrent dans cette langue qu’il est seul à comprendre. Lourd sont les nuages qui s'amoncèlent, troublant les cieux éclaircies. Ne l’ont ils jamais été ?

Il veut pourtant croire en cet espoir. L’espoir qu’annonce la vie.

Sa prunelle se perd dans le camp s’étant érigé à l’ombre de Clermont, contemple les silhouettes qui s’élancent. Il capture celle de son aimée, contemple son sourire. Un soleil perçant la nuit. A ses côtés, que lui importe les troubles à venir. Elle couve l’enfant qui l’accompagne d’un regard de mère. Le caprice des étoiles. La fillette craintive attrape son regard, hésitante, elle finit par acquiescer muettement à la demande de son amante.

Elle aussi a été béni par le cancer. Perdue entre deux mondes, incapables encore d’en accepter la présence. Maudite enfant… pauvre enfant… Son être s’afflige de ce déchirement qu’il ressent. Celle de sa nature, contre celle de ces autres biens-pensants. L’enfant des astres se redresse, son ombre s’avance et rejoignent ces deux êtres. Leur héritage. Un baiser échangé avant qu’il ne vienne prendre l’enfant par la main, l’entrainant à sa suite. « Allons nous occuper du repas Magdalena. »

Un repas partagé. En attendant une arrivée.
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AoifeAoifeArmure :
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Message Re: [Février 553] Attendre les ombres   [Février 553] Attendre les ombres EmptySam 5 Sep - 10:14
L’enfant des astres se trouvait en une posture bâtarde, entraîné dans un quotidien chaleureux, mais dans le même temps, en attente d’une venue qui pouvait l’angoisser. Comment pouvait-il bien composer avec ce sentiment ? N’était-ce pas mettre en danger ses protégées de les entraîner dans ces histoires qui n’avaient pas montré un début de clarté ? À moins qu’il n’avait pas le choix. Un homme désespéré, perdu, qui ne savait plus comment assurer la sécurité des siens. Triste observation, que la mascarade de tendresse réunie autour de ce feu illusionnait à peine.

Tandis qu’Odoroï préparait le repas en compagnie de cette enfant, l’esprit l’accompagnant commençait à se tendre, percevant une présence familière, guère très agréable. Qu’il en soit alarmé ou non, ses sens seraient impuissants à repérer celle-là même qui les guettait dans l’ombre, jusqu’à ce qu’un petit cailloux ne vienne tomber devant ses pieds pour rouler trois fois au sol. Dans la direction inverse, il pouvait enfin distinguer cette silhouette déjà rencontrée dans la cité d’Orléans. Cette dernière se tenait debout, à plusieurs mètres de distance, assez loin pour que l’ombre de la nuitée approchant l’enveloppe un peu.

Sa posture était prudente, le regard à l’affût du moindre piège. Sans doute avait-elle pris le temps d’inspecter l’environnement avant d’engager ces retrouvailles. Une nature prudente, d’évidence, quand bien même le Saint avait laissé le souvenir d’une personne douce, peut-être trop insouciante. À son dos, elle gardait de rangée sa lance, prête à s’en servir au besoin, mais sans chercher à menacer ou quoi. Finalement, les prunelles noires fichées dans celles de l’enfant des astres, elle se gardait de s’approcher plus, mais prenait l’initiative des mots.

– Vous êtes venu, finalement. Je m’attendais à ce que vous réunissiez un autre renfort que… celui-ci.

Disait-elle, jetant une œillade vers les personnes qui l’accompagnaient ; un air de circonspection sur le visage.
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Message Re: [Février 553] Attendre les ombres   [Février 553] Attendre les ombres EmptyJeu 17 Sep - 18:35
N’était ce qu’une parodie ? Ou un simple instant de vie ?

Les paroles s’échappent, étreignent les êtres et les âmes, tel le chant des astres. Une autre mélopée dont il apprécie les nuances. Différente cependant de celle dont il est plus coutumier. Ses gestes sont doux et mesurés lorsqu’il accompli sa tâche. La fleur des astres est plus hésitante à son côté, son âme perdue dans les remous. Elle fait silence, car c’est là le prix qu’elle a dû payer.
Son ombre se tend dans les ténèbres.

Une impression fugace. Sinistre. L’enfant des astres termine son office, contemple le ragoût qui doucement mijote au-dessus du feu. Suffisant pour que tous puissent s’en nourrir. La fillette demeure à sa place, enfermée dans son monde de silence. Dans cette réserve qui jamais ne la quitte. Il lui offre pourtant un sourire délicat. «Merci Magdalena. » Ses paupières papillonnent, ses prunelles viennent le contempler. Surprise. Elle ne dit rien, demeure assise sur le sol inégal, les mains jointent sur ses genoux repliés. Juste, sa tête se baisse, contemple le sol et disparait à sa vue. De nouveau, son esprit se perd dans les ténèbres.

C’est à lui de la guider. De les guider à présent. Le chant des étoiles l’accompagnera dans sa tâche. Ce soir également elles chantent. Des retrouvailles. Son oeil unique se perd dans ce sombre océan avant que son ombre ne s’éveille fatalement.

Elle est là.

Le bleu froid de sa prunelle contemple la dame. Debout près du feu, le saint dodeline un instant de la tête avant de lui offrir un simple sourire de bienvenue. Au fond de son regard pourtant se perd un trouble. Un éclat de peine semblable à la mélancolie d’un astre. Cet âme l’attriste. La guerrière devient le centre de l’attention du camp, curieux de cette présence. Pourtant, deux regards se font différents. Les prunelles crépusculaires de son aimée se teintent d’un trouble qui s’échappe au profit d’une plus chaude lueur, et ceux argentés de l’enfant à son côté se teintent d’un trouble plus grand. Une crainte qui fait trembler son être. Une impression funeste alors que sa main vient attraper la cape ceignant le corps de son enseignant.

« Bienvenue. » glisse son amante avec un sourire à la guerrière alors que le saint offre à la fillette quelques gestes et paroles rassurantes. « Od’ nous a dit que vous alliez nous rejoindre. Voulez vous partager notre repas ? » Déclame t-elle alors en invitant la dame à s’asseoir à leur côté, sans pour autant s’approcher. « Un repas partagé a toujours meilleur goût. » rajoute t-elle dans un sourire doux. Odoroï acquiesce doucement aux paroles de son aimée une fois l’enfant calmée. Elle contemple pourtant la guerrière de ses grands yeux argentés. Une étrange enfant à l’allure évanescente et aux cheveux de neige, n’ayant pas plus de 10 ans, moins encore si l’on considère sa maigre silhouette disparaissant sous les tissus chauds de ses vêtements.

Elle darde sur elle un regard presque... apeuré ?

« Nous pouvons rester un peu à l’écart, si vous préférez. »
souffle l’enfant des astres, anticipant un possible trouble murmuré. Après tout, la troupe demeure nombreuse et il ne souhaite nullement que ces regards ne troublent la jeune femme.
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AoifeAoifeArmure :
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Message Re: [Février 553] Attendre les ombres   [Février 553] Attendre les ombres EmptyLun 21 Sep - 20:21
Statique, la jeune femme à la chevelure de jais n’était manifestement pas coutumière de ces scènes de convivialité. En témoignait sa réaction tandis que la petite fille lui renvoyait un regard apeuré. Cette insistance, son expression glaciale semblait la traduire comme une menace potentielle. Une aura dangereuse qui l’anima quelques secondes, peu importe que son adversaire ne soit qu’une enfant… jusqu’à se rendre compte que sa faiblesse n’était pas un subterfuge. Ce faisant, elle s’apaisait un peu, pour cette fois jauger la femme qui accompagnait sa cible.

Mutique devant son hospitalité, elle prenait le temps de la sonder, de haut en bas, des fois qu’un geste suspect pouvait trahir une embuscade. Mais rien ne vint. Au lieu de ça, une invitation à manger. Plissant les yeux, la circonspection se lisait sur son expression. Jetant une œillade vers Odoroï, elle remarqua qu’il acquiesçait à cela. Sa manière d’être, qu’elle connaissait mieux, fit la différence entre un froid refus et une acceptation réservée. D’un simple signe de tête, Aoife signifiait son accord, s’installant à la place qui lui avait été désignée.

Balayant une dernière fois les environs du regard, elle finit par déposer sa lance sur le côté, relevant sa capuche en arrière. Ainsi, la profonde cicatrice sur son visage apparaissait plus clairement à la lueur du feu de camp. Avait-elle finalement évalué que ces trois personnes ne représentaient aucun danger ?

– Inutile.

Répondait-elle à l’enfant des astres. Son regard s’arrêtant un moment sur la dénommée Magdelena, il semblait évident que son protecteur avait plus à perdre à ce que s’engage un combat sur place. Quelle folie cela était, que d’exposer à portée de ses serres ses pires faiblesses... De l’idiotie ? Sondant désormais l’expression d’Odoroï, elle s’interrogeait de plus en plus à son sujet.

– Si je le voulais, leurs vies seraient fauchées en un instant. Vous en avez conscience ?

N’y allant pas par quatre chemins, elle attendait d’observer sa réaction. Réalisait-il les risques qu’impliquaient sa décision d’amener les siens à ce point de rendez-vous ? Était-il donc si confiant en ses capacités martiales ? Ce n’était pourtant pas l’impression qu’il lui avait laissé à Orléans… À moins que…

– N’avez-vous donc personne à qui les confier ?
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Chlamyde de Phlégon

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Message Re: [Février 553] Attendre les ombres   [Février 553] Attendre les ombres EmptySam 3 Oct - 19:23
Le regard de la guerrière se pose sur les présents. Son amante et l’enfant l’accompagnant. Un jugement. La fillette, happée par cette âme dangereuse, demeure figée dans son silence. Son regard se perd au delà. Un tremblement la secoue avant que la main de l’enfant des astres ne se pose devant les prunelles argentées de l’enfant. «Il est trop tôt pour te perdre là bas Magdalena. » Un murmure à son intention. Un frisson qui ébranle l’argentée, un recul engagé et ses prunelles se baissent vers le sol. De nouveau, nul mot ne s’échappe de ses lèvres closes, mais ses phalanges blanchies sur le tissu bleuté de sa cape atteste son trouble.

Un reflet inversé. Semblable et pourtant si différent.

Sunilda sourit à la réponse de la voyageuse, se détourne vers le feu en ramenant à chaque membre de la meute un bol du ragoût préparé par son aimé. L’enfant des astres laisse sa prunelle unique contempler sa danse alors qu’il s’assoit également. La fillette fait de même après un instant d’hésitation. Elle fait face à l’inconnu. Un inconnu fait de rire et de chaleur, là où seul existait le froid et le fer.

Les paroles de la guerrière se perdent dans le froid. L’enfant des astres l’observe un instant, dodeline de la tête avant de donner à l’enfant le bol que son soleil lui a confié. « Mais ce n’est pas votre intention. » Une simple réponse à ses mots, sans nulle autre justification. Dans la prunelle unique du saint vient se perdre une trouble émotion. Un instant avant que sa paupière ne s’éteigne et que son regard ne vienne se perdre dans l’océan d’étoile qui les surplombe. Les secondes s’égrènent, le chant des astres étreint son âme avant que son visage ne vienne se poser sur le bol tendu par son aimée. Un sourire égaye ses traits, se faisant écho à celui plus rayonnant de son soleil.

« Nous sommes une meute. Nous veillons les uns sur les autres. »
Même si il est de son devoir de les préserver aujourd’hui. Il ne veut pas s'en séparer... Sa belle acquiesce, vient s’asseoir à son côté avec sa propre pitance. « Nous sommes unis par des liens tissés d’ombre et de lumière. Vous devriez manger avant que cela ne refroidisse. » Ce qu’elle entreprend elle même, comme chacun d’entre eux.

Cette meute de voyageurs, d’esclaves libérés.

Le temps s’efface, s’égrène avant que la voix de l’enfant des astres ne vienne caresser l’air glacé. « Qui était cet homme, à Orléans ? » Les impressions reviennent, les visions s'entremêlent à cet instant où cet être est apparu dans leur Rêve. L’ombre de son ombre se trouble.
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AoifeAoifeArmure :
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Message Re: [Février 553] Attendre les ombres   [Février 553] Attendre les ombres EmptyLun 5 Oct - 15:39
Rapidement, la vagabonde perdait de son intérêt envers la petite Magdalena. Son attitude effacée ne méritait guère plus d’attention que cela. À un moment, Odoroï lui avait adressé un murmure, mais sans doute ce dernier cherchait-il à la rassurer. C’était là l’échange le plus plausible à deviner pour une personne qui se concentrait sur tout autre chose que les errements d’une gamine. Un instant, son regard se troubla à la réaction de l’enfant des astres vis-à-vis de sa menace. Elle ne le contredirait pas dans l’immédiat, mais la situation pouvait bien changer suivant que l’avenir fasse d’eux des alliés ou des ennemis. Quelque chose d’impossible à anticiper à l’état, aussi s’enfermait-elle simplement dans son mutisme, comme spectatrice.

Servie d’un bol par la femme qui accompagnait le chevalier, Aoife aiguisait ses sens pour mieux cerner ses interlocuteurs. Juste après que l’homme amalgamait son petit groupe à une meute, la rôdeuse crut percevoir un trouble. Une crainte ? Doutait-il de sa détermination ? Difficile de tirer des conclusions. Il n’était pas impossible qu’elle se trompe, par ailleurs. En tous les cas, il donnait davantage matière aux spéculations que sa camarade, plus franche dans sa manière d’être.

À l’invitation de se sustenter, l’étrangère attendit que ses hôtes entament les premières bouchées pour à son tour s’y attaquer. Une ambiance chaleureuse, troublée par la seule présence de l’invitée qui tentait tant bien que mal de s’y confondre. Hélas, il faudrait encore du temps pour y parvenir. Finalement, ce fut Odoroï qui vint rompre le silence d’une question dangereuse. À nouveau, le regard glacial d’Aoife rencontrait le sien. Hésitant quelques secondes, elle consentit à répondre. Il fallait bien balayer les questionnements s’opposant à la relation de confiance qu’elle souhaitait construire, a minima.

– Je n’ai pas rencontré de problèmes dans le mois qui a suivi notre rencontre. J’en déduis que vous avez tenu votre promesse à Orléans.

Jaugeant l’expression de l’enfant des astres, l’irlandaise s’assurait qu’aucun signe ne pouvait traduire un quelconque trouble quant à l’affirmation qu’elle jetait. Ceci fait, elle reprit la parole.

– Cet homme n’a d’humain que son apparence. Il est un Sluagh de la lignée de Calatin. De là d’où je viens, ces créatures se nourrissent de l’âme de leurs victimes. Autrefois, on chercha à les anéantir. Pour cette raison, il ne reste qu’une poignée de survivants.

Ces débuts explications donnés, Odoroï sentirait son sang bouillir. Un sentiment de rage qui ne lui appartenait pas. Un hurlement silencieux n’attendant que de s’échapper de ses lèvres, en vain. Son âme frémissait de l’écho que lui insufflait l’esprit de Rùn. Les mots que venaient de prononcer cette femme éveillait en lui quelque chose de viscéral. Une vérité, à n’en point douter, bien que l’ombre couvrant ses souvenirs demeurait la plus opaque. S’affirmerait-il pour en savoir plus ? Ou se laisserait-il paralysé par ses passions ? Aurait-il besoin d’Odoroï pour apaiser l’affliction qui le torturait ? En parallèle, le visage d’Aoife trahissait un trouble, comme si elle venait de réaliser quelque chose, de quoi attiser sa méfiance.

– Un instant… comment saviez-vous qu’il est un homme sans l’avoir vu et avant même que j’en parle ?
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Chlamyde de Phlégon

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Message Re: [Février 553] Attendre les ombres   [Février 553] Attendre les ombres EmptyMer 21 Oct - 18:58
La méfiance demeure enfermée dans ce coeur. Nul trouble pourtant ne l’anime devant cette vision, si ce n’est une comparaison. Un animal. Sauvage et solitaire, habitué des galères. Son ombre gronde en son être mais l’enfant des astres calme cet éclat d’une parole silencieuse. Chacun se restaure, mange avec appétit, jusqu’à ce que sa question ne trouble les errements. De nouveau, la glace vient saisir les cieux, affrontant vainement ce qui demeure inaccessible. Le Saint incline la tête à ses mots avant d’en distiller certains à son intention. « J’ai rejoint mon soleil. » La femme à ses côtés sourit en réponse. Nul mot n’est nécessaire pour comprendre leur lien.

Les mots pourtant reprennent leur danse entre les lèvres de l’étrangère. Des paroles qui s'enchaînent et font frémir son être. Son ombre. La rage l’ébranle, trouble sa prunelle qui s’éteint avec force. Les voix de Rùn se font cris de colère, de l’encre de ses souvenirs éparses s’élèvent une vérité tûe et dévoilée. La main de l’enfant des astres se perd devant son oeil unique, s’essayant à contraindre les voix qui murmurent avec entêtement en son âme. Elles veulent savoir. Elles veulent comprendre. Elles s’éveillent aux rythmes des battements de ses mots.

La méfiance de nouveau s’attaque à son être. Une vérité qu’elle ignore mais qu’il parvient à saisir entre les chuchotements.

La main de son soleil vient saisir la sienne. Elle sent les fluctuations en son âme. « Od’ ? » L’inquiétude étouffe sa voix. Comme cette fois là, sur les terres de Brittania. Leur puissance est pourtant moindre ici. Il acquiesce dans le silence glacial. La fillette a cessé tout geste. Apeurée, elle s’est même écartée, contemplant son maître les yeux écarquillés. Elle aussi voit, à l’instar de sa compagne, l’ombre qui se mouvoie. « Rùn. Ses mots ont éveillés quelque chose en lui. Des souvenirs je crois... Comme en Brittania. » Différemment cependant car leur voix se fait moins entêtante. La belle acquiesce, ses doigts s’accrochant d’autant plus aux siens à la mention de cette terre lointaine qu’ils ont précipitamment quitté. Inquiète que l’histoire ne se répète. Au contraire cette fois, l’enfant des astres se reprend, parvient à calmer les voix qui ébranlent son être.

Il l’observe, les cieux de sa prunelle unique se troublant d’ombre nuageuse. Pourtant, sa voix demeure claire lorsqu’il répond à celle qui les attend. « Nous l’avons vu, si. Lorsque nous parlions. » Conscient que ses propos lacunaires n’éveilleraient que davantage l’animal solitaire, l’enfant des astres reprend. Troublé. Maladroit peut-être. « Une vision. Plutôt un souvenir. Le souvenir d’une des âmes m’accompagnant. » Un frémissement l’ébranle. Ses doigts se lient à ceux de son soleil. « Je voulais le voir mais vous n’avez pas accepté. Il possédait plusieurs âmes en son être… est ce cela un Sluagh ? Une créature qui dévore les âmes et les garde en lui ? »

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AoifeAoifeArmure :
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Message Re: [Février 553] Attendre les ombres   [Février 553] Attendre les ombres EmptyMar 27 Oct - 19:37
Aoife observait froidement l’enfant des astres tandis qu’il perdait contenance suite à sa question. Une attitude qui inquiétait d’évidence son modeste entourage. La fillette en particulier semblait traduire une peur ambiguë, non directement lié au ton menaçant de la rôdeuse. Que regardait-elle, exactement ? Un instant, l’Irlandaise s’attarda sur ce comportement étrange, l’air circonspect. Bientôt, l’environnement se rafraîchissait, si bien que les personnes en présence exhalaient une légère brume.

– Rùn ?

Un nom qui ne semblait pas vraiment lui parler. Cela dit, la conversation prenait une tournure éveillant une vive lueur d’intérêt devant ses prunelles de jais. Assez en tout cas pour s’armer de patience tandis que Odoroï perdait ses moyens malgré le soutien de son aimée. Et ses efforts seraient récompensés d’informations pour le moins inattendues, à en juger l’expression de surprise qui l’animait. Songeuse pour quelques secondes, Aoife finit par relever les yeux vers son interlocuteur, acquiesçant à sa dernière question.

– Précisément.

Ce faisant, la rôdeuse terminait tranquillement son repas, se donnant le temps de la réflexion. Était-ce parce que les propos de son vis-à-vis étaient décousues ? Trop lacunaires ? À moins qu’autre chose ne la dérange ? Ce moment qui serait probablement inconfortable à cette petite famille se terminerait après que Aoife dépose son bol sur le côté, reprenant la parole.

– Si j’avais accepté, je n’aurais eu d’autre choix que de vous éliminer.

Impassible, cette réplique n’avait rien d’une plaisanterie. Cet homme pouvait bien tirer les conclusions qu’il voulait de cette déclaration. En dépit de cela, la rôdeuse ne montrait aucun signe menaçant. Était-ce parce que cette petite scène avait désamorcé toute idée de danger de son esprit ?

– Cette chose près de vous… je n’ai pas tout saisi de ce que vous venez de dire, mais si elle a réagi à cette créature, cela ne peut être innocent. Je n’ai pas une connaissance parfaite de ces monstres, mais je ne serais pas surprise que vous soyez accompagné des vestiges d’un Sluagh.

Jetant une œillade vers la femme ainsi que la fillette, comme cherchant à jauger quelque chose, elle finit par reprendre la parole.

– Votre famille se porte bien, a priori. Je me trompe peut-être, à moins que…

Plissant les yeux, son regard s’arrêtait sur Magdelena.

– Cette enfant, elle n’est pas vraiment une Dormeuse, n’est-ce-pas ?
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Message Re: [Février 553] Attendre les ombres   [Février 553] Attendre les ombres EmptyVen 30 Oct - 19:08
Les mots de la dame confirme une nature semblable. Une créature qui dévore les âmes, et se les approprient. Semblable et pourtant différente car Rùn n’a plus rien de vivant. Vivant… Ce Sluagh l’est il réellement ? La question demeure, prisonnière pour l’heure. Il s’essaye à une autre mission, celle de rassurer le soleil qui perd de son éclat. Ses doigts se lient aux siens dans une étreinte plus douce. Les voix chuchotent en son être, se font écho d’une rage qui ébranle une part de son être. Langoureuse, bientôt il parviendra à l’apaiser. Comme il l’a déjà fait. « Ne t’inquiète pas, leur voix est moins forte que là bas. Elles sont moins entêtantes ici. » Le crépuscule de ses yeux s’assombrissent un instant avant de reprendre un plus doux éclat. Son front vient se poser contre le sien, glissant en son âme un rien de sérénité. L’enfant des astres s’accroche à sa présence qui éloigne les sombres nuages.

L’ombre cesse de se mouvoir avec rage, laissant derrière sa passe cette colère contenue.

Pourtant, les paroles de la rodeuse vienne troubler cet étrange atmosphère. La peur et l’inquiétude, se liant à d’autres émotions plus éparses. La belle s’écarte, contemple la lancière, sa main toujours prisonnière de celle de son aimé. « Pour quelle raison ? » Le saint ne semble éprouver nulle surprise à ses mots, sa voix demeurant égale, claire et un peu lointaine.

Les vestiges d’un Sluagh. Une nature si semblable… L’enfant des astres demeure silencieux un instant de plus avant de reprendre. Pensif. « Pourriez vous en reconnaître un si vous pouviez le voir ? » En son être, la colère gronde. Une inquiétude également, et les voix jusqu’alors focalisées sur ce mot se divisent pour attiser sa méfiance.

Famille.

Le mot se glisse en son être, réchauffe étrangement son âme. Famille. Un mot d’une profondeur insoupçonnée dont il n’effleure qu’à peine le sens. Pourtant, il est là, aussi tangible que ses doigts qu’il resserre. La fillette saisit les paroles de la rodeuse, son regard se soustrayant à cette dernière. Fragile et délicate, effrayée et malmenée. Nulle parole ne s’échappe de ses lèvres closes, pourtant, un poids bien trop lourd à porter semble l’accabler. « Nous sommes trois rêveurs. » glisse doucement la belle qui, après un sourire à son étoile, offre à l’enfant une main à saisir. Une main à laquelle se raccrocher. L’enfant hésite, contemple la silhouette du saint, une crainte tapie au creux de ses yeux. « Il ne te fera rien Magdalena. Les âmes ne s’attaquent à ceux qu’elles protègent. » Car ils sont des êtres du seuil. Ses prunelles d’argent se ternissent à ses mots avant de se troubler d’ombre, son poing se serrant contre son coeur. Le regard unique du jeune homme s’emplisse d’un rien de peine.

Ses marques ressemblent aux siennes pourtant, elles n’en sont pas moins différentes. Des cicatrices visibles et pourtant invisibles. Sunilda se relève, s’approche de la fillette qui sursaute et s’écarte lorsque cette dernière effleure ses cheveux. « Viens Petite fleur d’hiver, rapprochons nous de la lumière. » L’enfant hésite avant d’emboiter le pas à l’ancienne sainte du cancer qui les rapproche des flammes du feu autour duquel se restaure la meute, laissant l’irlandaise seule face à l’enfant des astres.
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AoifeAoifeArmure :
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Message Re: [Février 553] Attendre les ombres   [Février 553] Attendre les ombres EmptyLun 2 Nov - 14:53

Par certains aspects, la vision de cet amour sincère entre le chevalier et son soleil assombrissait imperceptiblement le visage de la rôdeuse. Non qu’elle méprise ces élans d’affection, loin s’en faut. Mais plutôt, ce spectacle avait quelque chose de blessant, bien qu’il soit difficile d’identifier le pourquoi de ce sentiment pesant. Était-ce de l’envie ? Il lui demandait pour quelle raison elle aurait pu être contrainte de le tuer. N’avait-elle pas donné assez d’indice ? Était-il de ces personnes ayant besoin d’entendre clairement les choses pour les accepter ?

À ces interrogations, la voyageuse ne répondait que d’un silence glacial, attentive au trouble qui semblait émerger doucement chez son interlocuteur. Serait-il traversé d’un sentiment d’injustice ? Une passion vite réprimée pour une obscure raison. Tout au plus perçut-elle que cela était lié aux deux personnes qui l’accompagnaient. Toujours et encore cet attachement…

Difficilement, elle contenait sa grimace de frustration. Une boule au ventre qui se faisait de plus en plus sentir. L’énergie débordait de son enveloppe charnelle et n’attendait que d’exploser. Seulement, elle ne pouvait se permettre un tel déchaînement de rage. L’injustice était présente, mais ces trois individus n’avaient pas à en porter la responsabilité. Quand bien même, son regard sauvage ne voulait pas quitter cette fillette terrorisée par l’attention qu’elle lui portait. De tous ceux ici présent, cette enfant était à n’en point douter celle qui réveillait le plus ses blessures endormies.

Soudainement, un léger filet de sang glissa de l’extrémité gauche de ses plaies au visage. Une marque qui n’avait jamais vraiment cicatrisé, encore sensible au dérèglement de ses tourments. Trois rêveurs… pourquoi fallait-il qu’à cet instant, précisément, elle la provoque d’une formule esquivant sans gêne sa question ? Portant la main là où elle sentait la douleur réchauffer sa figure, l’étrangère prie sur elle de le cacher autant que possible. Une âme protectrice ? Fugacement, un sourire cynique étira ses lèvres.

Dans une douce invitation, la femme guida finalement l’enfant ailleurs, vers le reste de la troupe. Une initiative qui provoqua chez l’Irlandaise une forme de soulagement. Enfin, elle pouvait se soustraire d’une chaleur bonne qu’à réveiller les démons du passé. Relevant ses prunelles noires vers celle azurée de son vis-à-vis, Aoife se dit que le jeu des faux-semblants avait assez duré.

– Pour quelle raison ? Parce que j’appartiens au Roisin Dubh. N’était-ce pas assez clair ?

Ramassant sa lance, la balafrée se releva pour s’avancer pas à pas d’Odoroï. Ce dernier pouvait être alerté voire éprouver un sentiment de danger imminent. Une perception confirmée par l’initiative de cette femme lugubre, qui se prenait de brandir brusquement la tête de son arme à côté du crâne du Saint. Sitôt, les bandages qui protégeaient la lame aussi longue qu’une épée courte se découvrirent pour en montrer l’acier émeraude.

Le regard de la femme, qui s’était arrêté sur celui du chevalier, se détourna pour observer le tranchant de sa lance. Celui-ci, de s’éclairer d’une lueur translucide, dégageant par ailleurs un vrombissement semblant appartenir à un autre monde. En y prêtant plus d’attention, Odoroï pouvait entendre de façon quasi inaudible un bruit strident, de quoi lui inspirer une peur primitive, comme s’il se tenait en suspension au-dessus d’un puits sans fond. Près de cet endroit se trouvait l’enveloppe éthérée de Rùn. Baissant son arme, la rôdeuse renoua le contact visuel avec le père qui avait bien voulu partager leur repas.

– Je suis incapable de voir les esprits, mais je peux les percevoir, discerner leur nature profonde. Ma maîtrise de cet art reste à perfectionner… Ceci dit, cette signature singulière… Oui, cela ressemble à s’y méprendre à un Sluagh dont la coquille de chair aurait été brisée.

Marquant une pause, le temps de jauger la réaction du chevalier, la rôdeuse finit par reprendre la parole, avec la froideur qui la caractérisait.

– Je vous en ai beaucoup dit. Beaucoup plus que je ne l’aurais dû pour mon propre bien. En contrepartie, j'attends de vous que vous m'exprimiez clairement quelle est votre allégeance. Et si vous me répondez votre soleil, votre lune ou je ne sais quelle autre allusion obscure… je vous tue.
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Message Re: [Février 553] Attendre les ombres   [Février 553] Attendre les ombres EmptyLun 2 Nov - 21:30
Sur le visage de la voyageuse se perdent de troubles émotions. L’enfant des astres n’en devine que les pourtours, peinant à percevoir l’imperceptible des émotions qui ne peut lui appartenir. La méfiance enfle dans les ombres, dans ces voix qui se font échos en son âme. Des murmures dissonants, résonnants dans chaque parcelle de son être. Et alors que la dame se relève, les paroles le frappent. Roisin Dubh. Un instant, la surprise s’invite en son être, le souvenir de ces termes employés par son aîné. Son ami. La bête d’ombre gronde alors que la lame translucide s’approche de son protégé passif. Il demeure assit, à sa place, la contemple de cette unique prunelle.

Ce n’est pourtant pas de la peur qu’elle peut y lire.

Il y a cependant cette impression dérangeante qui vient étreindre son âme. Il frémit alors que l’ombre se mouvoit autour de lui, se fait manteau d’encre, s’enroulant autour de son protégé pour se faire armure, et darde sur la guerrière un regard enflammé. La bête s’échappe des ténèbres, là où la lance s’approche dangereusement de ce cou à sa mercie. Une tête unique et cauchemardesque prend forme des ténèbres elles mêmes, semble émerger des ombres. Un grondement sourd répond à la menace. « Eloignes toi femme. » Les voix s’agitent. Le vide le soustrayant s’écarte. « N’approche pas cette chose de Nous. » Le feu de ses yeux demeure vivace. Inquiétant. Dangereux. Une bête de mort et de sang s’habillant de ténèbres pour exister et se dissimuler.

« Rùn. »


Un seul mot. Un unique mot pour apaiser le courroux d’une créature de cauchemar. Il n’y pourtant nul ton impératif dans cette parole. Au contraire, le ton est chaud, étrangement doux. Un mot chuchoté pour calmer les morts tel ce chant qui souvent s’échappe de ses lèvres pour les guider ailleurs. La bête pourtant gronde dans l’ombre, demeure agrippée à la silhouette de celui qu’elle protège. Une prière alors que la bête vient prendre une apparence plus frêle. Un chat noir au poitrail orné d’une marque blanche qui darde ses prunelles écarlattes sur la silhouette de la voyageuse. Si Odoroï est la douceur, alors Rùn est son contraire. « Il ne vous aime pas. » avoue l’enfant des astres alors que les ombres demeurent accrochées à sa silhouette. Une armure d’obsidienne dont le jeune homme ne fait que peu cas. « Et tu devrais ne pas l’aimer non plus. »

Le borgne ne dit rien à ses mots, l’ombre d’un sourire s'esquisse sur ses lèvres. Dans son regard pourtant se perd une lueur presque chagrine qui demeure, lui donnant un air plus mélancolique. Le menace fait gronder une fois de plus la bête. « Penses tu que Nous te laisserons faire ?! » Déjà, la silhouette de la créature oscille, attire à elle les ténèbres les entourant, le composant pour lui octroyer une forme changeante. Pourtant, avant que sa transformation ne puisse réellement se développer, l’enfant des astres contemple la dame, et lui offre les mots qu’elle attend.

« Je suis un Saint. Le chevalier d’or du cancer. »
La bête se retourne sur lui à ses mots. « Odoroï ! » Le jeune homme ignore l’injonction outrée de son familier, sa prunelle unique fixant la voyageuse. La Roisin Dubh. « Que comptez vous faire à présent, Aoifé ? » Il demeure semblable, assit à même cette terre glacée à contempler l'altérée. Quelque chose pourtant semble avoir changé en lui. Un ton. Une impression. Quelque chose de vague... peut-être est ce son regard ? Ou autre chose.
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Message Re: [Février 553] Attendre les ombres   [Février 553] Attendre les ombres EmptyMar 3 Nov - 14:01
Son initiative eut l’effet d’éveiller la colère d’une entité des plus dangereuses. Reculant d’un pas, Aoife se tenait sur ses gardes tandis que ce Rùn l’invectivait. Cette manifestation cauchemardesque était capable de la mettre sous tension. Un instant, elle faillit contre-attaquer sitôt apparue cette chose. Cependant, la posture inoffensive d’Odoroï l’avait retenue. Constant, il fuyait comme la peste le conflit, réagissant toujours de sorte à désamorcer l’hostilité naissante. En un sens, la rôdeuse était davantage surprise par le flegme du chevalier plutôt que par la rage explosive du Sluagh. Après tout, le fait d’approcher ainsi la lame de sa lance de la position de cette entité avait pu l’énerver à juste raison.

Quand bien même, l’homme parvint à apaiser les tourments de ce monstre. Pour parvenir si facilement à un tel résultat, il n’était pas n’importe qui. Dans sa voix, la voyageuse discerna quelque chose faisant écho à son expérience. Possédait-il cette capacité ? En parallèle de ses réflexions, Rùn changeait de forme pour emprunter l’apparence d’un petit félin. Ainsi, il apparaissait moins intimidant. Toute la menace se concentrait désormais derrière ses prunelles de rubis. Aux mots du Saint, la suivante du Roisin Dubh esquissa un léger sourire amusé. Il ne l’aimait pas ? C’était assez évident pour ne pas mériter d’être exprimé.

Cela dit, la remarque du chat la rendait plus dubitative. Comme si Odoroï ne ressentait pas d’antipathie à son endroit. Pourtant, la balafrée se souvenait des circonstances de leur première rencontre. Il était aux premières lignes afin de récolter des informations sur le Roisin Dubh. Une mission qui ne se solderait certainement pas par des commandements amicaux. Quoiqu’il en soit, si l’Irlandaise observa un temps le protecteur de l’enfant des astres, son attention revint vers ce dernier après avoir jaugé que cette bête ne l’attaquerait pas à moins qu’elle ouvre les hostilités. Le statu quo trouvé, celui-ci serait brisé suivant la réponse qui serait donné à son interrogation.

Et quelle réponse ce fut… un Saint… et pas n’importe lequel. L’élite. Le détenteur du Cancer. Une armure que les siens connaissaient bien, pour des capacités approchant les leurs. De tous les chevaliers que comptait Athéna, il était à n’en point douter le plus dangereux. Seulement, si sa poigne se serra un instant autour de sa lance, celle-ci se relâcha rapidement, les bandages venant couvrir par eux-mêmes le tranchant de son arme… comme si de petites créatures invisibles dansaient autour. Fugacement, Odoroï put percevoir de petites fées. Mais bientôt, elles disparurent de sa vision.

– Ce que je compte faire ? Vous avez clairement répondu à ma question. En cela, je peux davantage vous faire confiance, même si ça peut vous sembler paradoxal.

Relevant son arme pour la flanquer contre son épaule, elle prenait le temps de considérer l’homme qui demeurait assis en dépit de la tension environnante, accompagné de ce familier des plus instables.

– Vous mêmes ne m’avez pas attaqué alors que je suis aux yeux des vôtres l’ennemie à abattre. Pour quelle raison selon vous ?

Se reculant de quelques pas, la rôdeuse vint se rasseoir à sa place, reposant sa lance à côté pour se mettre au niveau de son interlocuteur. Joignant ses doigts devant ses lèvres, son regard se faisait plus tranchant.

– Peu m’importe ces guerres. Il est un homme que je veux tuer et un autre que je veux retrouver. J’ai toujours été claire là-dessus. Quant à mes ennemis… je suis une mercenaire, et votre nom n’apparaît pas sur ma liste.

Portant son regard sur la créature qui l’accompagnait, elle reprit.

– Vous devriez plutôt vous méfier de ce qui vous est proche, plutôt que d’un obscur ennemi dont vous ne savez rien.
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Message Re: [Février 553] Attendre les ombres   [Février 553] Attendre les ombres EmptyMar 3 Nov - 21:19
Confiance. Voilà un mot qu’il n’aurait crû entendre s’échapper des lèvres de l’animal méfiant lui faisant face. Sa lance pourtant s’éloigne bel et bien de sa chaire, attestant de la sincérité de ces paroles prononcées. La créature d'obsidienne demeure méfiante, dardant sur la voyageuse un regard peu amène. Nulle confiance ne lui ait donnée, ni acquise. Elle est une ennemie, traitée en son être comme telle malgré l’avis bien moins tranché de son protégé. Naïf.

Ou simplement lui même…

La prunelle unique du jeune homme s’attarde un instant sur cette lame qui disparaît d’elle même derrière ses bandages. Une fugace vision de fées s’échappant à sa vue une fois leur tâche accomplie. Une surprise se faisant sourire et qui s’étiole doucement au rythme des mots. L’enfant des astres laisse la dame reprendre sa place, s'asseoir face à lui, sans jamais l’interrompre. Il écoute, attentif aux mots, saisissant le chant que son âme daigne murmurer en cette nuit. Sincère.

Semble t-il. A lui de l’être. A sa manière.

« Je suis ici pour comprendre, non pas pour juger. Ce n’est pas mon rôle. »
Commence t-il en réponse d’une voix calme. Un spectateur. Un observateur. Ses paroles ont plus de sens que leur littéralité, mais de cela, elle n’en a nulle idée. « Ma mission n’a pas changée depuis que nous nous sommes quittés. Je cherche toujours à les retrouver et à en apprendre davantage sur ceux qui les poursuivraient. » Nul besoin de déclencher une guerre pour cela, pas plus qu’un combat. Soutirer par la force n’est nullement ce qui lui convient.

La bête d’ombre gronde à ses derniers mots.

« Tu ne sais rien de Nous ! » Tonne la créature à ses propos, dardant sur elle un regard de pure rage. Les doigts de l’enfant des astres viennent effleurer son familier, calmer de ses caresses une vindicte profonde. La peur pourtant se mêle à la colère. Non il se refuse à ce que ses craintes enfouies ne soient fondées… Il ne le veut, le refuse… La voix du saint s’élève, s’échappe doucement de ses lèvres. « D’aussi loin que remonte mes souvenirs, Rùn a toujours été à mes côtés, toujours été là pour me protéger. Sans lui, je ne serais pas ici aujourd’hui. » Probablement n’aurait il pas survécu à ces nuits. Son regard s’échappe vers les cieux, éloignant les souvenirs de celui qui n’était plus. « Lorsque je n’étais plus qu’une ombre, il n’y avait que lui et leur chant… » Un souffle. Perdu. La bête l’appel, ramène à lui sa conscience clairsemée. Non, ce n’est pas le moment de rêver. Le regard du saint retombe sur la dame puis sur son familier. « J’ai confiance en lui. Même si nous ignorons beaucoup sur ce qu'il est. Sur ce que nous sommes. » Sluagh. Vraiment ?
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Message Re: [Février 553] Attendre les ombres   [Février 553] Attendre les ombres EmptyJeu 5 Nov - 13:34
– De facto, vous laissez d’autres que vous se salir les mains à votre place. Car si ce n’est pas votre rôle de juger, le Pope ne s’épargnera pas une intervention sanglante suivant vos informations. Vos armes sont vos mots, chevalier du Cancer. Ce sont vos oreilles et vos yeux qui leur donnent leur tranchant. Vous n’êtes pas innocent du sang versé par les vôtres.

Sèche dans sa réponse, elle ne permettrait pas à son interlocuteur de s’illusionner sur le caractère inoffensif de son « rôle ». Il demeure un chevalier. Une bête de guerre. Et s’il refuse de se lancer en première ligne pour abattre ce qu’Athéna estimera de mauvais en ce monde, il y contribuera d’une autre manière, plus insidieuse. De cela, Aoife n’était pas dupe. Pourtant, sa lance restait à sa place, inutile à cette conversation. Mais où devait mener cette dernière ?

La mission de ce Saint… Silencieuse à l’invitation discrète que cet homme lui envoyait pour gagner en informations, elle laissa plutôt le temps à la créature de s’emporter derechef. Soutenant un temps son regard, la voyageuse n’ajouterait rien de plus qui pourrait le faire entrer en frénésie. Son avertissement avait été donné. Le borgne en ferait ce qu’il voulait. Un protecteur… oui. Il n’avait pas absolument tort. Mais pour combien de temps ? Ceci dit, aucun de ses mots n’auraient d’effet, dans ces circonstances. Cette nostalgie qui le prenait ne pouvait être si aisément levé par une étrangère. Une ennemie, qui plus est.

– Si vous lui faites confiance, c’est votre choix. Je n’ai pas à me mêler de ça.

Ce conflit précis ne l’intéressait pas, car il ne la concernait que peu, au final. La question était plutôt de savoir si une solution pouvait être trouvée pour se séparer sans qu’aucun n’ait à tuer l'autre. Dans son attitude, Aoife ne semblait pas totalement fermée à mettre en jeu sa vie dès à présent dans un combat. Car la négligence pouvait bien la condamner à moyen terme, de toute manière. Si inoffensif cet enfant des astres paraissait-il, les mots qu’il transmettrait représentaient un danger impossible à ignorer.

– En revanche, je ne peux partir sans m’assurer que vous entretiendrez votre promesse donnée à Orléans.

Portant la main sur sa poitrine pour se désigner elle-même, le regard franc.

– Pour ma part, je n’ai aucune gêne à m’associer avec qui que ce soit, si ça peut me permettre d’atteindre mes objectifs.

Marquant un temps de silence, la balafrée pesait toutes les possibilités. Ce qu’elle avait investi pour arriver à ce moment. Ce qu’elle avait à perdre à anéantir ses efforts. Ce qu’elle pouvait risquer à écouter ses envies. La seule certitude de discernable derrière ses traits était cette sympathie balbutiante qui naissait à l’endroit de cet homme. Un mari. Un père. Sans doute que cette fois, ses sentiments pesaient plus que la raison. À moins que tout ne soit le fruit que de cette obsession ?

– Quel serait pour vous le prix de notre collaboration ?

La messe était dite.
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Message Re: [Février 553] Attendre les ombres   [Février 553] Attendre les ombres EmptyMer 11 Nov - 15:25
La bête gronde aux paroles de la dame néanmoins, nul mot ne s’échappe cette fois des ténèbres. Car il sait. Les mots sont des armes, parfois plus tranchantes encore que le fil d’une épée. Néanmoins, jamais il n’avait fait par d’une quelconque innocence dans ces conflits. A son grand damn. Dans sa prunelle unique se perd un éclat de peine. « Je sais. J’y étais. » glisse t-il comme unique réponse. Les guerres, depuis que sa constellation l’avait béni de sa protection, il en avait vécu de nombreuses. Du sang versé sur une terre asséchée. Son regard se perd un instant dans l’éclat des astres avant que sa voix ne revienne s’échapper d’entre ses lèvres. « Mais cela ne veut pas dire que j’apprécie ces morts et ces conflits. C’est pour cette raison que je veux comprendre, que je souhaite apprendre. Par cela, je fais ce que je peux pour les éviter, avec mes propres moyens. »

Trouver un autre chemin. Le bleu froid de son œil vient capturer les yeux sombres de son interlocutrice. Ils sont ennemis pourtant, ils se font tous deux faces sans conflits. L’ombre d’un sourire glisse sur ses lippes. Peut être que cela pouvait être possible, au moins avec certain.

« Je n’ai pas fait mention de votre nom et n’ai pas l’intention de changer cela. Je vous ai donné ma parole. » Il n’a nul raison de revenir dessus, ce qui pour autant, ne plaît nullement à son familier dont les ombres se hérissent sur son pelage ténébreux. Le coût d’une telle promesse peut leur apporter plus de mal que de bien. Une ennemi. Comment croire en ses mots ? Pourtant, le Saint semble plus serein. Croire. Une capacité que son protecteur peine à partager.

« Tuer un homme et en retrouver un autre ? Vous parlez de ces objectifs là ? » grommelle la bête d’une voix peu amène, nullement confiante. Et la méfiance demeure semblable à sa proposition.

Une collaboration.

Les prunelles rubis s’étrécissent. Des paroles absurdes, qui pourtant suscitent d’emblée un accord tacite. La bête pourtant le met en garde, le rappelle à la prudence. Une prudence que le chevalier d’or du cancer ne semble pas appréhender par lui-même dans cette étrange conversation. Le temps suspend vole. Le silence demeure, avant que des paroles ne viennent s’extraire de ses lèvres. « Nous recherchons toujours Artorius et Myrddin. Le premier faisait anciennement partie de mon ordre, alors que le second l’en a éloigné. Il semble que vous possédiez un statut similaire à Brittania, Myrddin et vous. »

Il l’observe un instant avant que son regard ne vienne se perdre sur la bête à ses côtés. Leurs pensées se lient puis il reprend doucement. « Une part de ce que nous sommes semble lié à cette quête. A Brittania et ce Sluagh présent à Orléans. Nous souhaiterions en apprendre plus à ce propos. Sur ce que nous sommes. Sur ce qu’est Rùn. » Un prix à payer. Un prix qu’elle pourrait payer ? En réalité, il n’en a aucune idée, ne se fit qu’à cette intuition et qu’aux paroles déjà échangées. A cette confiance qu’ils semblent peu à peu tisser.

Aussi étrange et étonnant cela peut-il être.

« Et quel serait ton prix ? » Car une collaboration ne fonctionne qu’à deux selon des clauses comprises. Connues. « Si tant est que tu pourrais nous aider. »
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AoifeAoifeArmure :
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Message Re: [Février 553] Attendre les ombres   [Février 553] Attendre les ombres EmptyDim 22 Nov - 13:48
À sa surprise, cet homme ne cherchait pas à fuir cette sombre vérité qui alourdissait ses épaules. Il acceptait d’être autant coupable que ses camarades pour les conflits qui avaient saigné l’Italie ces dernières années. Le regard songeur porté vers la nuit étoilée, il l’acceptait, pour enchaîner sur sa vérité. Ses sentiments. Une réplique exprimée avec une sincérité telle qu’il était difficile de ne pas se laisser convaincre. Progressivement, la lancière identifiait mieux pourquoi elle se sentait plus tranquille en sa présence. Il pensait par lui-même, et n’obéissait pas aveuglément aux ordres qui pouvaient entraîner des décisions sanguinaires. Parce qu’il savait. Il connaissait le poids de ses mots.

Des lèvres d’un autre, Aoife ne se serait pas laissée convaincre par l’affirmation que son nom avait été gardé sous silence et qu’il en demeurerait ainsi. Mais des siennes, elle ne ressentait aucune tromperie. Aucune raison de se méfier, ce qui l’amenait à se faire violence pour garder un peu de vigilance. Elle en avait toujours besoin, pour le familier enragé qui l’accompagnait. Une créature lui ressemblant un peu plus. À ce titre, l’Irlandaise était bien placée pour savoir quel danger il pouvait représenter. À sa question, la guerrière acquiesça d’un simple signe de tête. Elle l’avait bien assez répété pour qu’à présent, ses conditions apparaissent évidentes.

Alors, l’enfant des astres donna à son tour les siennes. Ceux qu’il recherchait. Artorius et Myrddin. La jeune femme ne prit pas le parti de l’interrompre tout de suite. Un statut similaire au sien, qu’il disait.

– Détrompez-vous, je ne suis pas une druidesse.

Disait-elle simplement pour le corriger, même s’il n’avait pas absolument tort de le penser. Une fois de plus, la réalité était plus complexe que la surface des informations acquises pouvaient le laisser croire. Quant à la deuxième chose qui intéressait Odoroï, cette fois davantage à titre personnel, elle semblait rassurée. Sur cette base, un accord durable était possible. En effet, elle faisait plus confiance aux personnes capables de tracer leur propre voie, qu’aux esclaves d’intérêts supérieurs. Au défi de Rùn, Aoife d’esquisser un sourire.

– De ce que j’en sais, Artorius et Myrddin doivent à présent se trouver à Camelot. Ce premier est destiné à y accomplir de grandes choses grâce à l’entremise du second, je dirais. Quant aux Sluaghs, les derniers survivants ont trouvé refuge auprès de Mebd. Sans cette protectrice, tous se seraient fait massacrer, à l’instar de votre compagnon.

Ces débuts d’informations suffisaient-ils à le convaincre de l’intérêt d’une collaboration avec elle ? Ce serait à cet homme d’en décider. Se relevant et ramassant son arme, il semblait que cette guerrière se mettait en tête de bientôt le quitter. Après tout, les objectifs qu’elle s’était donné pour cette rencontre arrivaient à leur terme.

– Mon prix ?

Trouver un ami chez l’ennemi était déjà un atout inespéré, surtout au jugé de sa personnalité qui lui attiraient rarement de telles opportunités.

– Je veux que vous m’aidiez à retrouver Cuchulainn, même si j’ai bien conscience que ce n’est pas si simple. En attendant, dites moi où je peux vous retrouver à l’avenir.
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Message Re: [Février 553] Attendre les ombres   [Février 553] Attendre les ombres EmptyDim 29 Nov - 12:01
Des conditions. Sa mission. Mais pas uniquement. Une importance, une urgence qui pourtant, se faisait éclipse d’une autre. Un passé qui n’est plus. Des souvenirs disparus. Une nature se faisant écho à d'autres, semblable et pourtant si différente à leurs yeux. Est-ce réellement le cas ? Une confiance aveugle, née dans le sang et les larmes, qu’il est difficile de briser. Difficile d’évaluer aussi pour un regard extérieur. L’enfant des astres laisse la surprise glisser sur ses traits à ses premiers mots, cette dernière se teintant d’une trouble incompréhension. Ses souvenirs le tromperaient-ils ?

« Pourtant, le roi de Carmélide vous a ainsi nommé. »
Rares sont les fois où le saint remet les paroles des autres en cause. Le mensonge n’est nullement une arme qu’il appréhende aisément. Les âmes ont toujours été honnêtes avec lui.

Aux paroles de défis de son compagnon, la dame répond d’un sourire et de ses mots. Une révélation qui se teinte d’un certain soulagement. Il ne se souvient que peu d’Artorius, pour autant, il est rassuré par cette nouvelle, savoir que ses pas l’ont de nouveau mené sur ses terres. De grandes choses. « Il sera rassuré de les revoir. » glisse le jeune homme avec un sourire doux. La bête semble plus réticente à croire ses mots. Un doute subsiste. Elle demeure une ennemie. « Comment peux-tu savoir qu’ils sont bien là bas ? » Une preuve qu’elle n’a probablement pas, néanmoins, il sera possible d’envoyer un message là bas. Auprès de la Terre qui y règne.

L’enfant des astres laisse son compagnon douter, alors que les voix viennent un court instant faire écho en son âme. Mebd. Ce nom qu’ils scandaient. « Certaines de ses âmes voulaient la rejoindre. Elle et l’Orcanie. » En apprendre plus sur elle. A ses mots, son familier trésaille. Il se souvient.

L’Irlandaise se relève, par la même, elle invite à des adieux à venir. Des chemins qui se croisent pourtant. Cuchulain. Toujours ce nom. Toujours cet homme pour qui il avait vu tant d’affection. Non, il n’a nullement besoin de questionner la raison. Il ne la connait que trop bien. Sa prunelle unique s’échappe un instant vers le campement. La silhouette de sa douce y demeure avec les autres, près de cette enfant possédant ce même don. Bénit par l’étoile du Cancer. Son regard revient se poser sur la dame qui s’est levée. Un accord tacite. Un acquiescement silencieux.

« Je l’ignore. Si ma mission est terminée, une autre devra nous être assignée mais je ne sais où elle nous mènera cette fois. Néanmoins, nous pouvons nous donner rendez vous dans un lieu dans lequel vous pourrez être. Nous ferrons en sorte d’être là. » Il n’y a nulle limite au Rêve.
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AoifeAoifeArmure :
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Message Re: [Février 553] Attendre les ombres   [Février 553] Attendre les ombres EmptyLun 7 Déc - 2:29
Arquant un sourcil à la mention du roi Léodagan, Aoife ne devait pourtant pas être surprise que l’enfant des Astres ait réuni des informations sur les leurs. Ainsi, il était allé si loin, jusqu’en Britannia.

– Le roi de Carmélide ne sait pas tout.

Répondit-elle simplement. À Odoroï de décider de la croire ou non. Le fait qu’il ait mentionné ce nom ne l’avait en tout cas pas plus troublée que ça, restée neutre dans son expression. Quant à Artorius, le borgne semblait éprouver pour lui une certaine affection. Rùn pour sa part restait sur ses gardes, remettant en doute les affirmations d’une ennemie. Quoi de plus naturel ?

– Voyez-y une simple déduction. Libre à vous d’y prêter crédit ou non.

Ces deux là n’avaient de toute manière pas besoin d’en savoir plus, d’en savoir trop. Quand bien même un accord venait d’être trouvé, cela ne signifiait pas que tous les secrets du Roisin Dubh leur seraient adressés. Selon toute vraisemblance, la jeune femme s’était décidée à ne pas en rajouter plus pour cette deuxième rencontre. Bien sûr, cette détermination la rendrait autant mutique lorsque le royaume d’Orcanie apparut dans la conversation. Malgré tout, cette mention suscita un frémissement dans le regard de l’Irlandaise. Un léger signe que l’enfant des Astres avait pu déceler, avec assez d’attention.

En ce qui concernait le lieu de leur prochaine rencontre, plusieurs complexités à venir se devinaient. Odoroï comme Aoife étaient nomades. Aussi, ne faisait-il pas grand sens à fixer une telle ancre. De même, la perspective de se donner, une fois de plus, rendez-vous ne lui plaisait pas. Avant de faire un tel choix, il lui fallait vérifier certaines choses, et qui sait le temps que cela lui prendrait ? Fermant quelques secondes les paupières, la lancière se résolut à sortir de ses affaires deux pièces. Lançant l’une d’elles vers le Saint, ce dernier était libre de la saisir ou non. Ce faisant, il y verrait inscrites de petites runes dessinant un cercle.

– J’ai une autre proposition à vous faire.

Levant sa pièce, les runes se verraient soudain s’éclairer d’une lueur rougeâtre. En sa qualité d’Éveillé, Odoroï percevrait que la guerrière venait d’insuffler une infime partie de son cosmos dans cet artefact qui, désormais, la scellait en son sein.

– Cet objet est capable d’assimiler et d’enfermer un peu de cosmos. S’il est brisé, un lien apparaît jusqu’à son propriétaire, peu importe la distance les séparant. Il est bien entendu à usage unique.

Sitôt l’explication donnée que la suivante de Mebd lança la pièce contenant de son énergie cosmique au serviteur d’Athéna. Ainsi, il pourrait l’analyser par lui-même. De ses observations, ce que venait de dire Aoife était plausible. Celle-ci, de reprendre alors.

– Acceptez-vous que nous usions de ce procédé pour nous retrouver, à l’avenir ?

Une proposition qui laissait entendre que le Saint lui remette une part de lui-même, comme un retour de politesse. Après tout, n’était-ce pas ce que la balafrée venait de faire ?
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Message Re: [Février 553] Attendre les ombres   [Février 553] Attendre les ombres EmptyLun 4 Jan - 18:30
Un pieu mensonge. Une incompréhension. Une mauvaise information. Les mots du roi de Carmélide remis en doute. L’enfant des astres prend note, ne s’offusque de la méconnaissance. Les hommes ne peuvent tout savoir, tout connaître du monde et moins encore de leur prochain. Cela il le comprend bien. Les autres sont autant de mystères dont le monde recèle sans fin.

Les preuves manquent cependant pour le familier d’ombre et de ténèbres. Ce dernier gronde sourdement, peu amène. Une déduction qui ne lui plait guère. Toujours, les pensées de son protégé apaisent cette colère qui bouillonne en son sein, fait frémir l’encre de son pelage factice. Probablement est-ce ces propres paroles qui font taire cette rage tapie en lui. Ce souvenir trop prégnant de ce moment où ses voix se sont élevées de concert pour appeler cette femme. Cette Mebd. Une mention qui trouble également l’encre des prunelles de la guerrière.

Le saint rattrape la pièce lancée, l’observe un instant sous le regard méfiant de son familier. Nul énergie pour l’instant ne s'imprègne, si ce n’est des runes qui ressemblent à celles se dévoilant sur l’arme de la lancière. L’explication donnée, la dame se soumet à ses propres règles, lui envoyant dès lors l’objet ainsi imprégné de son cosmos. Une part d’elle, infime mais suffisante pour créer un lien qu’ils pourraient utiliser une seule et unique fois. A utiliser donc en cas de nécessité uniquement.

La méfiance de son ombre demeure vivace pourtant c’est sans hésitation que le saint fait scintiller sa propre pièce de son cosmos, imprégnant une part de lui dans un objet pourtant inconnu. « Odoroï ! » s’indigne la bête alors que son protégé se redresse, toisant la dame de toute sa hauteur. Pourtant, nul impression de supériorité ou de menace ne se dégage de sa silhouette, seul un sourire doux éclaire ses lippes alors qu’il confie à cette dernière, une infime part de lui. « Je parcours le Rêve, aussi, je saurai vous rejoindre où que vous soyez tant que ce lien subsiste. » Sa prunelle unique demeure un instant sur la pièce à ses mots avant de contempler la lancière. « Cela sera plus aisé ainsi. » Il ignore si cette dernière possède cette même capacité mais c’est sans inquiétude qu’il la lui évoque. Nulle pensée maligne ne le trouble, au contraire des âmes qui l’accompagnent.

Trop. Trop. Tu lui en dit trop, s’insurge le familier en son âme, habitué qu’il est néanmoins à cette franchise qui ne lui sied que trop bien. Il ne fait que sourire, rangeant finalement la pièce dans une des poches qu’il possède. « Nous vous aiderons à le retrouver. » Sa voix à l’image de son sourire demeure douce. « Les étoiles sauront vous guider. » Elles le lui ont murmurées.

L’enfant des astres contemple un instant le feu plus loin, les caravanes et les silhouettes qui se mouvoient avant d’incliner la tête vers l’éveillée. « Vous pouvez demeurer ici cette nuit si vous le désirez. La meute a coutume d’accueillir ceux qui viennent à elle. » Le chant s'étiole, se fait murmure. Oui, son choix, il le connait déjà.
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