[Salle du Vent] Soulier de verre [PV Airôth + ??][Mi-Mars 553]

Sans tambour ni trompette, des pièces arpentées, dépouillées de la présence recherchée ; les prunelles Céladon explorent les recoins, sans pour autant parvenir à le dénicher. Le détenteur des clefs brille par son absence et l’heure des retrouvailles ne cesse de reculer. En cela, résulte un mal pour un bien.

Un indomptable secret glisse dans le vent, disparaît. Les opportunités se présentent, les autorisent à faire un bout de chemin ensemble, mais les gens ne sont pas alertés. Sans en avoir l’air, ils se rejoindront. Cette réunion, la Persane l’espère autant qu’elle la craint ; les compères ne sont plus croisés. En outre, des dossiers doivent être clôturés.

Des sombres demandes.

Les parasites sonores se renforcent ; l’atmosphère devient brûlante, imprégnée des mièvreries environnantes. Cet univers noble, Ehsan le connaît, l’a longtemps côtoyé, avant que tout ne se transforme en fumée. Répugnant, mais force est de constater qu’il comporte quelques utilités.

Chaque chose en son temps.

Pour l’heure, elle prend le chemin du balcon et se berce de patience. Probablement la retrouverait-il. Accoudée, la demoiselle s’alimente des couleurs de la nuit, des lumières qui résistent. Un plaisir pour les yeux ; le museau commence à frétiller, hume les fragrances ramenées par la brise. Peut-être resterait-elle ici, finalement.

Il n’est pas encore là, mais le sourire ne tarit pas.
Bientôt, il viendra.

De l'air, oui, c'est ce qu'il lui fallait. Airôth connaissait les foules, en avait arpenté nombre.. Mais jamais comme celle-ci. Des nobles à ne plus savoir qu'en faire, de parures et bijoux à foison, un ton qui exprimait la hauteur de leurs paroles. Il ne s'y sentait pas à sa place, quand bien même son costume - car c'était exactement cela - pouvait sembler similaire à ceux des autres, quoi qu'avec un plus d'exotisme, il n'arrivait à se dire que ce monde était le même que le sien. Alors, plutôt que de tenter de donner le change il parti à l'extérieur. Après-tout, n'avez-t-il pas un rendez-vous à honorer ?

L'air frais vint caresser son visage et son bras, l'Egyptien inspira alors avant de faire quelques pas. Il ferme les yeux, profitant du calme malgré le bruissement de la salle. Quelques secondes de répit, quand bien même son passage là-dedans ne fut pas très long... Alors il se reprit, cherchant du regard s'il devait attendre ou pas. Et en s'attardant quelques secondes sur une longue chevelure noir accoudée contre un bord, bordée d'une longue robe qui semblait refléter la nuit claire, il sut. Alors le voilà, avançant, la main dans le dos et les épaules hautes.

- Je pense que la décision de se rejoindre ici était là bonne, non ? Il est clair que je n'ai pas ma place là dedans.

Tout en avançant il s'inclina lorsqu'elle se retourna vers lui, dégageant et le tendant le long de son corps, comme pour montrer, un petit sourire gêné sur les lèvres.

- Ça va, c'est pas trop ?

Et lorsqu'il reporta son regard sur elle, le Taureau Blanc se mit à admirer chaque détail sur lesquels ses yeux se posaient. Les coutures de la robe, ses broderies. Ses longues manches et... bwarf... Pourquoi s'occuper de cela ? Peut être cherchait-il à l'éviter du regard ? Bien sûr que non. Il était impatient, au contraire. Alors, en s'approchant un peu plus, il vint plonger son regard dans le sien, toujours souriant mais plus sûr. Sa main rejoint la sienne lorsqu'il fut assez près et, délicatement, il se pencha en la relevant pour venir déposer une caresse du bout de ses lippes, avant de se redresser, sans la lâcher.

- Tu es magnifique, Mehry.

Et là, c'est pas trop peut être ?

Le Taureau entre dans la danse, se mélange aux émanations silencieuses. Ce dernier de distingue de ses semblables, de leurs parures onéreuses ; les rencontres sont favorisées, les siennes, tout du moins. Comme attendu, la chaleur de l’Égypte chante ses origines et s’harmonise avec les espérances.

Le balcon demeure calme, pour l’heure. Toutefois, ces mentions s’avèrent bien dérisoires, lorsque les soirées mondaines brillent d’un éclat malheureux. Ce moment n’appartient qu’à eux, jusqu’à ce qu’on les dépossède.

Ainsi vient la fin.

Cet emplacement suffit amplement ; il désigne un besoin autant qu’un désir sous-jacent. Un désir mussé dans l’ombre, qu’ils ne peuvent dévoiler à personne. Pourtant, il s’efface lentement.

Un sourire s’esquisse, tendre et limpide : il appert qu’ils se ressemblent plus qu’il n’y paraît. Les apparences sont trompeuses et, celles-ci, il n’y a qu’elle qui les connaît. Cette main réconforte, elle est nécessaire pour combler le manque. Les regards s’échangent, indéterminés dans la durée, comme le temps disparaît.

Ils se retrouvent.

Des salutations distinguées, amusantes qui plus est ; il est rare qu’Airôth se montre sous ce jour, mais ces mensonges dérangent, sans pour autant le montrer. C’est un effort que chacun accepte de faire. Ainsi, une caresse partagée, rendue par sa partenaire.

— Ne pas trop en faire, mon cher Airôth, c’est la clef !

Elle s’approche, tandis qu’il fait vibrer son âme ; la tentation est forte, bien que le secret subsiste. Cependant, rien n’empêche qu’ils en profitent, car tel est leur souhait.

— Alors, comment s’est passé ton voyage ?

Pour ne pas trop en dire, compte tenu des silhouettes curieuses qui se présentent ou se dissimulent à leurs yeux. Une discussion banale, en somme, pour de vieux camarades.

L'illusion se déplace.

Spoiler:

Cette soirée était fatiguant pour le petit personnel. Oh certes, les grandes fêtes et les grandes réunions mondaines sont belles et bien organisées ? Mais grâce à qui ? Grâce aux gens comme lui, les petites mains qui font en sortent que tout se passe bien. Ceux qui amènent aux invités le vin dont ils vont boire les plus grands crus du château, sans qu’eux ne puissent en toucher une seule goutte. Enfin, ils auraient sûrement le droit de finir le reste. C’est toujours mieux que rien. Impeccable, malgré tout, dans sa livrée de serviteur, ce garçon ne devait pas être vieux, en plein coeur de l’adolescence. Entre douze et seize ans, quelque chose dans ce goût-là. Ces cheveux blonds coupés au bol avec deux petites mèches dépassant de chaque côté de son front. Il semblait avoir été lavé et coiffé pour l’occasion. Efficace, mais terriblement simple en rapport à tout ce qui se trouve dans cette réception luxueuse.

Il s’avance donc vers le balcon, un plateau sur lequel se trouve quelques verres et… c’est le drame ! Il semble se prendre les pieds dans la petite marche et le tapis et se retrouve, ainsi que son plateau projeter vers l’avant sur les deux personnes en train de discuter. Il risque au mieux, d’aller s’étaler tête la première sur la rambarde, au pire, de passer par-dessus cette dernière et à ce moment précis, il voit sa vie défiler devant ses yeux !

Citation :

Compte tenu de votre égalité parfaite, tant au dé qu'à l'acuité... considérez que vous êtes tous les deux surpris par cet accident et je vous fais confiance pour réagir en conséquence !

Dire qu'il n'avait pas pensé une seule seconde à rapprocher son visage serait un mensonge, et pourtant il n'en fit rien, laissant les reflets de l'âme s'exprimer à ça place. Il fallait jouer à des jeux encore, ne plus être mais paraitre, d'apparats et de mots. Evoluer dans un monde factice n'était pas compliqué, non, mais ce n'était pas une chose agréable pour autant... Cela revenait, en quelque sorte, à se renier soit même... Et cela, pour le Taureau d'Airain, était difficile à supporter. Pourtant il le devait, encore.

L'orsqu'à son tour elle lui montre ce qu'elle ressent en caressant sa main saisie, il ne put s'empêcher de sourire. Cela n'allait durer que quelques secondes, mais cela avait suffit. Quand bien même il aurait aimé que cela continue.

- Au moins tu es fidèle à toi même à ce que je vois.

Dans une légère glissade faisant office de caresse, il retira sa main qu'il replaça dans son dos. Et comme ses paroles le laissaient décrire, elle ne perdait toujours pas le nord. Les ambres se déplacèrent alors brièvement sur le côté, pensif.

- Hum... ce n'est pas si simple de répondre. Disons qu'il s'est bien passé, et un peu moins bien parfois. Paros s'en est admirablement sorti, cependant cela a...

Encore perdu dans ses pensées alors qu'il s'exprimer, il ne put rester concentrer sur leur environnement... C'est à ce moment là qu'il entendit une exclamation, et qu'en pivotant pour se retourner il avait reçu sur lui un liquide, légèrement projeté sur Mehry. Les yeux écarquillés, il observa ce jeune garçon trébucher et avancer droit vers la rembarde. Le Taureau Blanc tendit alors le bras instinctivement avant de le rattraper et stopper sa course.

- Et bien jeune homme, ça va ? Tu n'as rien ?

Il avait sur le visage une expression confuse, un sourire inquiet appuyé par un sourcil légèrement relevé... Voilà qui venait rendre le lieu un peu plus proche de ce qu'il connaissait.

Une fidélité arracherait presque un sourire, imprégné d’une multitude de souvenirs ; la demoiselle se retient, offre une expression attendrie, amusée de cette réflexion gravée à l’intérieur. En lui réside un Égyptien ignorant, certes. Toutefois, l’homme n’a en aucun cas à connaître ces terreurs : elles n’appartiennent qu’à elle.

En apparence, les craintes s’estompent, se transforment en l’espoir fugace d’un moment à deux. Le secret prédomine sur le reste et les banalités recouvrent leurs gestes autant que leurs mots. En cela, l’illusion persiste aux yeux des endormis.

Un venin emprisonné.

Les choses ne sont jamais simples, malheureusement. C’est l’une de ces histoires qu’Airôth commence à conter, sans entrer dans le vif du sujet. Semble-t-il que l’enfant s’envole enfin, usant de ses jeunes ailes ; l’image du garçon d’autrefois perd en intensité, celle d’une rencontre autour d’un rocher, d’aveux et d’objectifs à remplir.

Paros a bien grandi.

Un bruit sourd attire son attention, accompagne la sensation d’un liquide glissant sur sa peau. Dans l’instant, les prunelles s’écarquillent, cherchent l’origine, et déjà le corps entre-t-il en mouvement. Une main tendue, essayant d’éviter un mortel accident, mais le Taureau s’avère plus rapide. En outre, sa prise se fait plus puissante que la sienne, car mieux ancré sur ses pieds, et l’adolescent tombe dans le bras de son partenaire.

Un soupir pour un soulagement ; Mehry s’abaisse alors, récupère le plateau et les quelques débris qui traînent. En silence, elle œuvre tandis qu’il s’enquiert de son état. Pour cela, ils n’ont pas besoin d’être deux. Avec prudence, les doigts parcourent le sol, alors même que les Jades se perdent sur la silhouette blonde.

— Longue soirée, n’est-ce pas ?

Vraisemblablement ne sont-ils pas les seuls à la considérer comme étant fatigante. C’est une ambiance chaleureuse qui s’échappe de sa voix ; des remerciements pour son camarade, tacites, et une once de compréhension envers celui qui effectue le service.

Ils se comprennent.

Sa vie ne s’arrêtera pas aujourd’hui. Du moins, pas d’une chute longue et interminable. L’homme à qui il apportait du vin venait de le rattraper. Il hocha mécaniquement la tête quand il lui demanda si ça va mais il était sous le choc. Il lui faut un peu de temps avant de retrouver constance quand de nouveau… Il vous regarde l’un puis l’autre, tend les bras pour récupérer le plateau qu’il avait fait tomber, plus mécaniquement qu’autre chose. Toujours un peu sous le choc.

« - Je… Je… Je… Je suis désolé mes seigneurs. »

Dit-il au bord des larmes. Il respire rapidement, et essaie de se reprendre, de garder un semblant de dignité. Mais c’est difficile, couvert de larme et de vin !

« - Cette fois c’est sur, je vais me faire virer d’ici à coup de pompe dans le derrière. Non… Non… »

Puis, il tourne la tête de nouveau vers vous et c’est la panique cette fois que vous pouvez lire dans ses yeux. Il vous dévisage, de haut en bas et sa bouche s’ouvre en grand. Il n’avait pas réalisé ou pas contemplé l’étendu de ses dégâts. Une nouvelle vague de panique la balaie cette fois, manquant vraiment de l’emporter.

« - C’est moi qui ait fait ça ? Oh là là, oh là là, oh là là… Il ne faut pas qu’on vous voit comme ça. Vous allez passer pour quoi après ? Et moi oh là là, c’est une catastrophe ! »

Puis, alors qu’il semble sur le point de laisser la panique l’emporter… Il semble pris d’une illumination !

« - Oh mais oui ! Ça pourrait faire l’affaire ! J’ai vu des serviteurs mettre de côtés certains des cadeaux envoyés ici pour le couronnement. Je crois qu’ils comptaient les voler, mais je ne suis pas sur. Je crois qu’il y devrait y avoir quelque chose pour vous changer là-dedans. »

Il se mord la lèvre, pas vraiment sur de lui et inquiet à l’idée de vous faire sortir du balcon couvert de vin.

« - Oui, si vous vous tournez un peu, ça devrait passer… du moins… j’espère. »

Venait-il de lâcher, pas très sur de lui…

Ainsi, ce petit moment en dehors semblait déjà terminé. Le luxe les fuyait. Alors que l'Airan s'occupe de remettre droit le jeune homme, la Serpentes se charge de ramasser les débris de son exploit... Ils faisaient la paire, comme on dit, peu de Chevaliers se seraient abaissés à de tels gestes et ils n'étaient de toute manière pas les proches du Taureau. A divre vrai, ce jeune garçon plein d'énergie lui faisait penser à un autre... Au début en tout cas.

Il reprenait la maitrise de lui-même petit à petit, commençant par s'excuser. Normal pour un servant en somme, surtout lorsque l'on en venait à renverser du vin sur des invités... Nul doute que, si cette cité était en paix ce n'était pas sans concession. Une punition n'enchantait en rien l'Egyptien.

- Allons, ce n'est rien, calme toi.

Pourtant il ne semble pas l'écouter, les regarde alors que son visage semble se décomposer. Un brin d'incompréhension se fit ressentir alors chez le Saint, avant qu'il n'en réalise la raison. Il porta donc ses ambres sur sa mise, observant ça et là les dégâts provoqués par l'alcool. Voilà qui était embêtant, c'est sûr... Il allait prendre la parole au moment où le serviteur sembla emporté par une inspiration soudaine. Au fur et à mesure qu'il s'expliquait le Taureau Blanc se relevait, le regardant, intrigué. S'il avait pu croiser les bras en cet instant il l'aurait fait. Quelle drôle d'idée.

- J'allais te dire que ce n'est pas la peine de t'en faire, mais ton idée... Si ces vêtements étaient destinés au couronnement, penses-tu vraiment judicieux de les emprunter ? Voler des voleurs ne change pas la donne : cela reste du vol. Ecoute, prend ton plateau et retourne à ton devoir, nous nous débrouillerons et tu ne seras pas inquiété.

Et comme toujours, il affichait un grand sourire franc et chaleureux. Il observant un instant ses vêtements, réfléchissant. Lentement il détacha le premier noeud, celui de l'écharpe parme tâchée qui le couvrait jursqu'alors. Il enleva l'épingle qui détacha la deuxième de son épaule, dévoilant quelques bandages couvrant son épaule et sa blessure. Il la déposa sur la rembarde, inutile pour l'instant, avant de s'affairer à détacher l'écharpe saumon qui enroulait sa taille. Elle n'avait pas reçu de vin, par chance. Un fois détachée il s'approcha de Mehry, couvrant ses épaules avec sans un mot, juste un regard et un sourire en coin furtif. Il essaya de la faire tenir de sorte à ce qu'elle couvre les dégâts, en biais.

- Hum... eh bien voilà. Un problème de réglé...

Puis il observa sa tunique blanche, maculée d'un rouge tirant sur le mauve...

Dans l’effervescence gît l’ignorance ; le pâlichon se confond en excuses, s’étouffe dans ses propres craintes, ne percevant guère les notes qui s’esquissent. Les complaintes l’enchaînent, obstruent les possibilités, les réflexions et le jugement. Qu’importe leurs efforts, leur bienveillance omniprésente, il ne les entend pas.

La serpentes se montre attentive aux alentours, récolte les morceaux jonchant encore le sol. Le serviteur se ferme au monde, se noie dans une panique illusionnée.

— Doucement, doucement. Inspire, expire. Rassure-toi, il n’y a pas mort d’homme.

Somme toute, la demoiselle revient à leur hauteur, l’ébauche d’une risette sur ses traits ; le plateau, dès lors complété, est rendu à son propriétaire infortuné. Si l’intention s’avère touchante, la proposition n’en demeure pas moins déplacée. Une solution inenvisageable, car cela ne change en aucun cas les faits : il s’agirait d’un vol.

Cois, les Céladons couvent l’Égyptien, tandis qu’il retire les écharpes qui recouvrent ses plaies ; tissu qui trouve de nouvelles épaules, recouvrant les bordures sombres de sa robe. Pour tout remerciement, un sourire, alors même que son regard glisse sur l’origine de ce malentendu.

— Nous ne pouvons effectivement pas emprunter les présents envoyés pour le couronnement. Cependant, tu sais peut-être où nous pourrions nettoyer tout ça ?

Leurs vêtements autant que, possiblement, ceux de l’adolescent. Lui aussi devrait se débarbouiller, prendre l’air : il est couvert de vin.

Du calme, il semblait en être encore loin, sa respiration était rapide, ses pupilles dilatés par le stress, il regardait partout avec frénésie. Il se retrouve un peu penon quand le deuxième gardien lui répond, perdu, autant par ces mots que par la situation. Il fixe le vide, puis, avec inquiétude, vos tenus souillé de vin, malgré les arrangements, on voit toujours les marques de son accident, sur sa propre livrée aussi. Alors oui… L’inquiétude redouble dans son regard et il te regarde de nouveau. Inspire, expire avec frénésie, il s’en faudrait de peu pour qu’il hyperventile. Il essaie de dire quelque chose, mais il mange ses mots et balbutie. Il met un peu de temps à répondre.

« - Et bien… c’est techniquement plutôt du remplacement, vos tenues sont suffisamment cher pour faire l’office, alors c’est pas vraiment du vol, plutôt disons, un emprunt. C’est mal de voler là, on procède à un échange de sale et de propre. C’est une mauvaise idée ? »

Et il a l’air vraiment sincère quand il dit ça, rempli de candeur et de naïveté. Son plan lui semble être vraiment une bonne idée.

« - Euh oui… oui… ça par contre je peux faire quelque chose pour vous. »

Il vous invite alors à le suivre.

Si vous le suivez, il vous conduit hors de la grande salle du bal et vous amène dans quelques couloirs du château où vous ne croisez pas grand monde, quelques serviteurs. Votre présence n’attire pas l’attention, vous êtes après tout, accompagné. Il vous amène dans une petite pièce, aménagez sobrement, d’un ou deux meubles tout au plus sans compter le lit. Peu d’effet et d’espace. Une chambre de serviteur et il vous laisse seul quelques instants, deux minutes tout au plus, avant de revenir avec une bassine d’eau, un peu de savon et de vous laisser tous les deux vous débarbouiller, prétextant qu’il va faire le guet pour que personne ne vous dérange.

Si vous ne le suivez pas et bien, il finira par vous quitter, au bord de la crise d’apoplexie.

Des angoisses se dessinent ; les tentatives de relaxation s’avèrent inutiles dans cette affaire et, incapable de détourner le regard, l’enfant s’enfonce toutefois dans ses propres erreurs. Des remarques incomprises, assurément, pour celui qui se perd dans les tourments : les raisons demeurent obscures, couvertes d’un voile opaque.

Subrepticement, les Jades croisent les Ambres du Taureau, surprises des réponses qui sont accordées à leurs oreilles. Qu’importe la sincérité qu’il démontre, tente de leur transmettre, cela ne changera en aucun cas les faits.

— Nous ne pouvons emprunter les vêtements d’une autre personne sans obtenir son autorisation… Tu comprends ? Cela étant, si tu sais où nous pourrions nettoyer tout ça, alors nous te suivons.

Mieux que rien, semble-t-il. Ainsi, de toute leur discrétion, l’enfant les guide, quitte la grande salle du bal et arpente une série de couloirs. Le temps du trajet, les amandes, inquisitrices, furètent de part et d’autre des murs, accordent une attention à son compère. Après quelques instants, l’accompagnateur ouvre une porte ; une porte menant sur une chambre simple, mais inconnue. À l’écart, les partenaires se questionnent en silence, circonspects. En outre, l’Égyptien pose une main sur l’épaule de la serpentes, susurre une paire de phrases au creux de son oreille.

— Je suis pas difficile, hein, mais… C’est pas un peu étrange ?

Une tournure des plus étranges, en effet, qui ne lui convient que très peu dans les faits. La demoiselle ne comprend pas ce choix, la présentation d’une pièce aussi personnelle. Elle, ne laisserait personne entrer dans son antre, pas si négligemment. Une forte réticente, si prononcée qu’elle leur intime le refus, aussi poli soit-il.

— Une chambre, c’est un peu… Personnel… Si c’est la tienne, profites-en pour te débarbouiller, et n’oublie pas ton plateau.

Un nouvel échange silencieux.

— Je pense que nous allons rentrer pour ce soir, il se fait tard. Merci pour ton aide et, surtout, sois prudent en approchant des étages, ne te blesse pas plus que déjà fait.

Ultimes remerciements, salutations de la tête, et déjà quittent-ils, tous deux, la fête.

Ils se retrouveront enfin, le temps d’un instant.
Un moment rien qu'à eux, avant que ne vienne la fin.

Citation :

Les personnages suivent le PNJ, mais décident de s'en aller lorsqu'ils se rendent compte qu'il les emmène dans une chambre. Airôth et Mehry quittent ainsi le RP et le bal.
Ce RP a été validé par le joueur d'Airôth.