[Mai 550] Moi en retard ? Mais pas du tout... (PV Nimue)

Je venais d'arriver au sanctuaire depuis quelque temps déjà je vadrouillai en ce lieu rempli de chaleur et de ... sueur ? Le Colisée m'avait un peu manqué, mais pas tant que ça finalement parce que je ne pouvais toujours pas observer les combattants, alors je ne restais jamais longtemps. La visite sur la tombe de mon maître ne fut également que de courte durée. En fait, depuis mon arrivée, je n'avais pu qu'observer à travers mes autre sens derrière mon masque, mon regard fermé avait du mal à supporter ce masque. On était obligé d'en porter pour montrer notre allégeance et j'avoue que pour moi qui ne suis pas d'ici cette coutume me parait très étrange et inapproprié à ma condition de femme guerrière.

Ma longue cape blanche traînait par terre et je ne m'étais pas encore habituée au poids de l'armure sur mes épaules. Vraiment, à croire que cette armure si imposante était vraiment faite pour le sexe opposé. Quelque chose me disait pourtant que ce masque ne serait que le bienvenu. Il fallait que je prenne encore mes marques. J'arrivais bientôt dans mon temple, celui de la Vierge. Cette sensation de vide me fit avoir des frissons. Enlevant un peu mon masque pour respirer l'air de mon temple, -car de toute façon personne le saura-; je remets mes cheveux à leurs places.

Puis je reprends ma route, vers le temple du Grand-Pope. Passant les différents temples, tous en m'arrêtant lorsque je sentais des présences. C'est ainsi que ma route me conduisit jusqu'au dernier temple du zodiaque. Je lève ma tête vers le "ciel", mon masque de nouveau sur le visage, je soupire et commence mon entrée d'un pas lent et claquant sur le sol, ce qui n'était pas vraiment volontaire n'étant pas encore complètement habituée à l'armure. Je sentis une présence, un doux parfum de ce qui semblait être des roses ? Une fleur que je ne pourrai surement jamais découvrir...

Comme les autres choses de ce monde d'ailleurs, enfin pas comme si cela me dérangeait plus que cela. Mais bon cela réduisait mes sujets de conversations. Surtout qu'on ne pouvait pas dire que j'étais la femme la plus bavarde du monde en présence d'inconnus donc on verra comment se comportera ce "frère" d'arme.

« Bonjour ? Puis-je pénétrer votre demeure Gold Saint ? »

Avec de la politesse et un ton neutre, car ne sachant qui se dresserait en face de moi, j'arbore un petit sourire puis tente avec tant bien que mal de "regarder" à droite à gauche pour voir d'où venait cette présence si étrange.

Des bruits de pas contre le sol en marbre attirèrent l'attention de Nimuë occupée à faire ses paquetages. Elle avait reçu quelques minutes auparavant, un message cacheté dont le sceau, identifiable pour elle, avait révélé une mission. Mais pas n'importe laquelle et la pirate s'en était fortement étonnée. À croire que le Grand Pope lisait dans ses pensées ou bien avait-il senti le trouble et l'énervement qui l'avait habité lors du Crusos Sunagein ?

Délaissant ses préparatifs, les Poissons se rendit dans la pièce principale de son Temple, là où venait de s'élever une voix féminine. Nimuë n'avait pas revêtu son armure et, avisant celle qu'arborait la nouvelle arrivante, elle se demanda si elle ne venait pas de commettre un impair dans le protocole. Elle haussa des épaules, nullement inquiète. La vie du Sanctuaire ne la concernait que peu et la Sainte avait déjà hâte de le quitter.

Son visage masqué tourné vers la Sainte d'or, elle fronça des sourcils. Elle ne se souvenait pas l'avoir vu lors du rassemblement. Non, elle en était tout à fait sûre.

- Appelles moi Nimuë. Déclara t-elle sobrement d'un ton détaché, neutre. Hm … t'es vraiment à la bourre, le Crusos est terminé ma Belle mais je te rassure, tu n'as rien loupé.

Un petit rire pour ponctué sa réponse et la jeune femme croisa les bras, légèrement intriguée. D'un mouvement de la tête, elle désigna les hauteurs, là où se dressait le palais du Pope.

- T'es venue pour t'excuser et rencontrer Bélisaire, pas vrai ? Il est plutôt de bonne humeur, ça devrait bien se passer pour toi. Par contre j'espère que tu as une sacrée bonne excuse parce que même moi, il a pas trouvé la mienne suffisante pour que je puisse y réchapper. Chanceuse.

Elle faisait évidemment allusion à sa blessure. Ce sang qui était mortel, sa malédiction. En y repensant, Nimuë se demandait si le Grand Pope n'avait pas fait exprès de l'obliger à se présenter aux autres. Elle écarta cette hypothèse qui éveillerait sa mauvaise humeur.

- J'allais pas tarder à partir de toute façon, et t'es arrivée jusque là, ce serait con que je te renvoi chier, pas vrai ? Ahaha ! Non, t'en fais pas, la voie est libre, tu n'as qu'à emprunter le chemin là … Je n'ai pas érigé les défenses qu'on m'a demandé encore, tu crains rien.

Un vaste champ de rose. Cette perspective ne l'enchantait pas vraiment. Cela voudrait dire qu'elle devra prendre ses quartiers pour de bons. Fini les missions ! Nimuë grommela sous le couvert de son masque.

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