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 [Début Juillet 550] La solitude comme seul compagnon ? [PV Nimuë]

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NereusNereusArmure :
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Message [Début Juillet 550] La solitude comme seul compagnon ? [PV Nimuë]   [Début Juillet 550] La solitude comme seul compagnon ? [PV Nimuë] EmptySam 27 Aoû - 21:07
Atlantis, cité mythique de l'Empereur Poséidon le Dieu des mers et des Océans, cité abritant les Marinas, des Hommes et des Femmes luttant sous le même pavillon pour la gloire d'une seule et même divinité. Ceci était l'idée que Nereus se faisait du Sanctuaire Sous-Marin, définition plutôt idéaliste, mais en laquelle il y croyait sincèrement. Ce matin là, de bonne heure, il avait commencé la journée de la même manière que les précédentes, se levant à l'aube pour un footing suivi d'exercices pour améliorer sa cosmo-énergie. Il mettait un point d'honneur à maintenir ce rythme d'entrainement quotidien dans le but de se perfectionner.

Le ballafré se trouvait désormais sur "son" territoire, le plus loin possible des piliers, à l'abri des regards indiscrets, pour s'exercer librement sur les coraux à sa disposition. Pour être plus libre de ses mouvements, il avait retiré son uniforme de soldat de la taille jusqu'à la tête ne gardant uniquement que le bas dévoilant par la même occasion ses affreuses cicatrices dans le dos. Cicatrices montrant parfaitement à quel point le barbarisme des pirates était abject. En l'observant bien, l'on pouvait y percevoir des entailles à l'arme blanche, des brulures à différents degrés et même des cicatrices dûes aux coups de fouets, des souvenirs horribles le marquant à vie. Il s'en passerait bien ... En y ajoutant la perte de son oeil, Nereus avait de nombreux complexes sur son corps, ne le dévoilant à personne, pas même durant les entrainements collectifs avec les autres soldats. D'ailleurs, il profitait aussi de ce moment solitaire pour retirer durant quelques heures la protection en cuir parant son avant bras, dont le rôle était de dissimuler la marque au fer rouge des esclaves.

En ce début du mois de juillet, il avait fait d'énorme progrès, arrivant même à atteindre le septième sens, enfin c'est ce que le jeune homme pensait. Jamais il n'avait pu réellement voir ce pouvoir à l'oeuvre et tous ce qu'il en connaissait étaient les rares descriptions relatées dans des parchemins au Sanctuaire Sous-Marin. Car lui n'avait jamais eu de maitre, car il avait découvert son cosmos à ses dépens. Il avait pourtant faim de savoir, il ne savait simplement guère où chercher. En effet, il n'osait s'adresser à ses supérieures hiérarchiques, les porteurs d'écaille, Nereus ne s'en sentait pas digne.

Face à l'un des coraux, il se concentra, portant quelques coups légers avant d'en augmenter l'intensité. Il ne fit pas immédiatement appel à son cosmos, puis en ajouta une légère pointe au niveau de ses poings, brisant quelques éclats de corail. Pour l'instant, le soldat restait calme, gardant une certaine barrière sur ses émotions. Car ses émotions étaient sa plus grande force. A quoi bon être hanté de souvenirs si l'on ne pouvait s'en servir pour devenir plus fort ? Devenir meilleur ?

Un jour, il parviendrait à laver cette image d'esclave qu'on avait de lui, enfin c'était ce que Nereus imaginait. Pourtant il avait parfaitement conscience que personne ne pouvait deviner cette marque qu'il mettait tant de soin à dissimuler. En réalité, ce qu'il cherchait plus que tout était de laver la propre image qu'il avait de lui. Oublier l'esclave, devenir un marina loyal et brave. Oublier le petit garçon se débattant sous les étreintes des pirates tandis que la souffrance brûlante s'emparait de son bras.

Rien que cette pensée lui suffit à lancer son poings avec plus de puissance, plus d'énergie, brisant au passage la moitié du corail. Du givre recouvrait maintenant l'épiderme de son poing, tandis qu'une aura blanche nuancée de quelques fils noirs l'entourait. Le jeune homme n'en perdit point sa concentration et passa à un autre des massifs. L'adrénaline parcourant ses veines, donnant l'impression de faire bouiller l'hémoglobine, il se stoppa au bout de plusieurs bris.

Le corail suivant fut rapidement recouvert d'une fine couche de glace noircie à quelques endroits, il ne matérialisait jamais une glace parfaitement immaculée et Nereus n'en connaissait guère la raison. Peut-être qu'un jour pourrait-il le comprendre ? Peut-être que quelqu'un s'intéresserait à l'aspect particulier de son élément ? La couche de glace s'épaissisait à vue d'oeil tandis que le soldat se concentrait encore et encore, développant toujours un peu plus cette aura en devenant presque éblouissante. Alors qu'il s'apprêtait à faire exploser la matière dont il était le créateur, une douleur lancinante au niveau de son oeil mort l'en dissuada. Portant une main au niveau de son oeil blanc, il grimaça, retenant un gémissement de douleur.

Bien que cette pupille ne soit plus fonctionnelle, elle le faisait toujours souffrir. Aucun médecin ne lui expliquait cela, simplement des douleurs "fantômes" lui avait-on dit. Ce problème, il devrait le régler également. Il ne pouvait se permettre de subir un tel incident lors d'un combat qui pourrait tourner à l'avantage de son adversaire.

Haletant suite à l'effort, la souffrance évanouie, il put retira sa main de son visage, levant le visage vers cette mer qui le surplombait, remplaçant le ciel habituel. Ce qu'il pouvait aimer contempler ce paysage, bien qu'il ne pourrait plus jamais le voir tel qu'il l'avait découvert, avec ses deux yeux. Mais son handicap lui avait ouvert les portes du Sanctuaire Sous-Marin, une cicatrice de guerre dont il n'avait pas vraiment honte dans le fond, mais qu'il aurait sans doute préféré beaucoup moins flagrante.

Quelques minutes passèrent et concentrant son cosmos de toute sa puissance, la glace nuancée de noir explosa.
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Message Re: [Début Juillet 550] La solitude comme seul compagnon ? [PV Nimuë]   [Début Juillet 550] La solitude comme seul compagnon ? [PV Nimuë] EmptySam 27 Aoû - 22:35
Errance








Son errance, sans but et destination, durait depuis quelques heures déjà. Depuis des jours le sommeil se refusait à Nimuë. Le royaume des songes n'était plus pour elle un lieu où elle pouvait sombrer pour s'exiler de la réalité. Des cauchemars, souvent, harassaient la pirate. Des silhouette affreuses et tordues, des fantômes du passé ou des scènes récentes, déformées pour revêtir une forme angoissante. La nuit dernière n'avait pas fait exception à cette nouvelle règle, comme celle qu'elle s'était imposée en jouissant des plaisirs de l'ivresse du vin. Imposée, ou tout bonnement tombée comme une évidence. Avec son sang empoisonné, l'ancienne Sainte des Poissons n'avait su comprendre la chaleur qui l'avait étreinte avant de l'emporter dans ses tourbillons flous, secourables. Sobre, ce matin elle l'était, ruminant de sombres pensées. L'épisode avec le Légat de Poséidon. Sa venue ici, retrouver Alexandrie, la jeune femme sentait poindre un danger imminent et… avait décidé de s'éloigner un peu pour vagabonder.

Ressentir des choses dans le lointain. Ses pas se stoppèrent, ses yeux pers étudièrent le « ciel » au dessus de sa tête. Le soleil offrait un spectacle magnifique à la surface, là, tout là-haut, où elle avait vécu toute sa vie, ignorant que sa véritable place se trouvait ici bas. D'ailleurs, elle avait encore du mal à accepter… tout ça. Poséidon revenu, elle tiré des ombres du trépas, sauvée in-extremis par leur divinité, il y avait beaucoup trop de choses dans son esprit. Et la voici perdue parmi les coraux rougeâtre. À penser à tout et à rien.

Avec calme, Nimuë O'Bannon approcha de la source d'énergie. Trouva un jeune homme à s'exercer à l'art du cosmos, l'énergie issue des étoiles. Le sien, la jeune rousse ne le reconnaissait pas. Sirène Maléfique, sa nature même avait changé, mais jusqu'à quel point ? Elle l'ignorait encore et se découvrait des pouvoirs diamétralement opposés à ceux… d'avant. Était-elle changée à ce point pour autant ? Elle en doutait fortement. Un soupir, et la jeune femme sauta lestement sur une roche pour surplomber la scène. Ne cherchant pas à se cacher de l'inconnu en train de s'exercer. Comme elle ne chercha pas à non plus à l'interrompre. À sa place, Nimuë n'aimerait pas être interrompue. Ni même être épiée, à vrai dire. Sur le point de rebrousser chemin pour le laisser vaquer à ses exercices, l’œil de la Sirène Maléfique fut attiré par les cicatrices qu'il portait dans son dos. Oh elle connaissait que trop bien ce genre de blessure. Pour en avoir porté elle aussi. La morsure du fer, du fouet… L'humiliation qui en découlait, les jeux sadiques, le désespoir et la folie de vouloir se faire pardonner auprès de son bourreau. Sans s'en rendre compte les doigts de la jeune atlante s'étaient crispés en des nœuds de phalanges blanchies.

Il y avait tant d'injustices en ce monde. Mais pire que cela, son regard perçant s'était un moment attardé sur une marque plus cramoisie et… monstrueuse. Pas cette balafre sur son visage laissant un orbite blanc et sans vie, non, mais une signature. Une appartenance. Un esclave. Révulsée, les sourcils froncés, la demoiselle se laissa glisser de son promontoire pour disparaître dans les ombres.

Et réapparaître devant lui une fois la glace obscure éclatée en poussière éparses. Ses cheveux carmins, oriflamme balayée par une main invisible, pour danser avec ces particules argentées. Un apparition soudaine qui ne manquerait pas d'étonner et de brusquer le jeune éveillé, assurément. Mais tant pis, Nimuë n'était pas de celle à s'annoncer avec fracas. Pour enlever toute ambiguïté, la belle laissa son cosmos s'envoler en volute aux fragrances enchanteresse, iodée. Loin du parfum de ses roses.

« J'ai pu sentir ta souffrance à des lieux d'ici. Tu dois museler cette douleur ou bien elle te rendra fou. Faible et insignifiant. Utilise la, comme le reste des maux du monde. »

Avait-elle dit sombrement en désignant son propre œil blessé, strié d'une cicatrice récente, légèrement boursouflée encore. La rousse inclina légèrement la tête pour tout salut, son regard, dur et glacé ne se détachant pas du garçon. Non pour le défier mais pour l'évaluer froidement. L'évaluer, le sonder lui et son esprit. Une première mise à l'épreuve peut-être. Ou pas du tout. Elle continua, époussetant légèrement sa chemise d'homme qu'elle portait avec un pantalon noir ainsi qu'une grande pièce de cuir de la même couleur pour ceindre sa taille fine.

« Je peux regarder ? » Une pause, elle ajouta : « Je ne vais pas te manger. Je suis guérisseuse. »

Nimuë n'ajouta pas un mot de plus, croisant les bras sous sa poitrine. L'expression grave et sévère.





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Dernière édition par Nimuë le Dim 28 Aoû - 17:01, édité 1 fois
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Message Re: [Début Juillet 550] La solitude comme seul compagnon ? [PV Nimuë]   [Début Juillet 550] La solitude comme seul compagnon ? [PV Nimuë] EmptyDim 28 Aoû - 15:41
Malgré la perte de son oeil, Nereus avait réussi à décupler ses autres sens pour compenser son infirmité. Son travail quotidien avait porté ses fruits mais le soldat ressentait un étrange sentiment d'inachevé. Sa force était raisonnable sans l'être à l'excès mais ce qui l'inquiétait était l'expression de sa cosmo-énergie. Depuis quelques temps, Nereus avait l'impression qu'une part d'ombre habitait sa cosmo-énergie et plus particulièrement la glace qu'il pouvait matérialiser. Même les flocons que le ballafré pouvait matérialiser étaient imbibés d'ombre à tel point qu'ils étaient noirs par moment. Le Marina avait lu un nombre incalculable de parchemins sur le sujet sans trouver de réelles réponses. Visiblement, et son expérience personnelle le démontrait, l'intensité d'une cosmo-énergie pouvait varier selon les émotions de la personne. De même, Nereus avait découvert que sa capacité à pouvoir anticiper les attaques de ses adversaires non éveillés était en fait son sixième sens ! Quant à la question du septième sens, le jeune homme n'avait pas tellement d'informations si ce n'est qu'il était primordial pour l'emporter dans un affrontement entre "éveillés" et bien évidemment indispensable pour occuper un poste important dans les différentes factions comme général par exemple. Mais de toute façon, peu importe le poste qu'il occupe ou occuperait à l'avenir sa principale priorité était Atlantis et Alexandrie rien de plus, depuis longtemps l'ancien esclave avait mis ses ambitions de coté pour s'exercer.

Nereus sursauta quand une jeune femme apparut pile au moment où sa glace teintée d'ombre explosa. De taille moyenne, l'inconnue était rousse et habillée plutôt simplement. Non pas par sa façon d'apparaître mais par le fait qu'il ne l'avait pas senti s'approcher Nere ne savait pas comment réagir... Clairement de par l'intensité de son cosmos, l'éveillée était certainement beaucoup plus gradée que lui. Etait-elle ici pour le punir ? On ne lui avait jamais dit que cet endroit était interdit et il avait fait expres de choisir un endroit isolé. S'attendant au pire, il fut une nouvelle fois surpris quand l'inconnue atténua sa cosmo-énergie, elle n'était donc en rien hostile mais une certaine froideur dans son regard se faisait ressentir. Mais Nere n'avait pas le temps de tergiverser tentant d'analyser déjà les mots de l'inconnue. Souffrance... Douleur... Folie... Faible ? Faible ? Ce mot raisonnait dans le crâne du jeune homme, il s'entrainait d'arrache pied pour éviter d'être faible et pourtant la rousse l'avait analysé en une fraction de seconde rien qu'en sentant sa cosmo-énergie. Le ballafré n'avait pas vraiment remarqué la cicatrice hornant aussi le visage de l'inconnue avant qu'elle le lui montre. La seule différence entre les deux c'est qu'elle avait encore l'usage de son oeil mais elle mieux que quiconque pouvait comprendre sa souffrance intérieure. Machinalement, ces quelques mots sortirent de sa bouche :

"Faible ? Je fais tout pour l'éviter pourtant..."

Se rendant compte de son impolitesse, le soldat mit aussitôt un genou à terre inclinant sa tête en signe de respect. Bien que la rousse ne s'était pas présentée, Nere mettrait sa main à couper qu'elle était beaucoup plus importante qu'elle ne semblait l'être. Après quelques secondes, le soldat se décida à se relever pour faire de nouveau face à la jeune femme, non sans se saisir subtilement du morceau de cuir recouvrant habituellement son avant bras et l'y replacer discretement. Encore perturbé par les premiers mots de la belle, Nereus ne savait pas vraiment comment réagir mais l'air sévère de la rousse eut fini de le convaincre. Faisant plusieurs pas vers sa droite, il finit par s'installer sur un corail qu'il n'avait pas encore détruit et croisant ses bras il leva la tête vers le ciel indiquant par la même occasion à son vis à vis qu'il acceptait sa proposition.

"Allez-y, mais pour être honnete rien ne soulage cet oeil. Cela fait maintenant cinq années mais rien n'y fait, je n'arrive pas à m'habituer à cette douleur."

Regardant le ciel artificiel, imitant à la perfection le réel, Nereus attendit que l'inconnue scrute son visage abimé. Fermant enfin son oeil valide attendant que la douleur ne se manifeste à nouveau, il glissa simplement : "Nereus, soldat de l'Empire..." Il ne s'était pas présenté et c'était maintenant chose faite....
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Message Re: [Début Juillet 550] La solitude comme seul compagnon ? [PV Nimuë]   [Début Juillet 550] La solitude comme seul compagnon ? [PV Nimuë] EmptyDim 28 Aoû - 17:49
Douleurs








Oh la faiblesse, Nimuë avait tout fait pas l'éviter elle aussi. Mais elle demeurait une compagne implacable, une vieille garce qu'elle ne parvenait pas toujours à occulter. Même en cet instant la jeune femme se sentait affaiblie, éreintée et c'était pour cette raison qu'elle faisait montre d'une froideur farouche, ne possédant plus son masque de Sainte pour dissimuler ses émotions. Impossible de se cacher, la pirate ne savait agir autrement qu'ainsi, durement, hochant légèrement la tête face aux premiers mots du jeune homme. Nulle réponse pourtant, pas de paroles, rien de plus qu'un stoïcisme absolu qu'elle conservait dans son attitude. C'était pour mieux cacher sa douleur, les signes de sa dure renaissance en tant que Sirène. Ses jambes faisaient encore bien mal et sans sa fierté mal placée, Nimuë serait déjà assise, à les masser distraitement. Honteusement. Elle avait lu sa surprise et sa méfiance, seulement, ces deux sentiments furent très vite occultés par une attitude révérencieuse qui ne plaisait guère à la rousse. Sa langue claqua comme un fouet.

« Ne ploie jamais l'échine devant qui que ce soit. Présenter ta nuque ainsi… J'aurais pu te décapiter en un instant. »

La garde de sa fine lame s'auréola d'une légère lumière argentée avant de mourir sur l'instant. Il se releva bien vite sous le regard réprobateur de la belle, cherchant à replacer hâtivement et le plus discrètement possible, un morceau de cuir sur cette marque infâme. La jeune femme s'était crispée davantage, se gardant bien de tout commentaire. Elle attendit qu'il prenne place et qu'il l'invite à approcher pour le faire. Avançant de sa démarche ferme, presque autoritaire. C'était pour mieux camoufler son mal être. Son vagabondage avait duré trop longtemps, l'avait porté trop loin… Et la pirate se maudissait pour ça. Or maintenant qu'elle avait trouvé quelqu'un sur son chemin, elle devait jouer le jeu, plus encore en ayant capté son mal être. Cette pensée qu'elle agissait encore comme une gardienne de l'humanité fit s'installer une ombre fugace dans ses prunelles claires.

« Cinq ans ? »

Sa mine déjà lugubre se renfrogna plus encore. Les absurdités de la guerre, son cortège d'horreur et de sang versé, il y a cinq ans, la jeune pirate avait pu la contempler avec aversion. Se refusant de combattre des civils innocents ni même d'entrer dans la cité d'Atlantis. Elle se souvenait qu'elle était restée ainsi, surplombant la scène toute drapée dans l'armure d'Or des Poissons, l'amertume comprimant son cœur et sa gorge. Un soupir, elle se pencha légèrement pour étudier la blessure.

« Celui qui t'as fais ça t'as pas loupé… T'étais à Alexandrie ? Ou aux portes d'Atlantis quand les Saints ont débarqué ? »

Quand « on » a débarqué avait-elle failli dire. Mais tel n'était plus le cas. Nimuë O 'Bannon n'était plus cette Fourbe Créature pourvue d'un redoutable poison. Son sang, grâce à la bénédiction de Poséidon, avait été lavé et plus aucune trace ne subsistait. Son cosmos avait alors diamétralement changé, si bien que personne au Sanctuaire ne serait capable de la reconnaître. Puis la marina étudia sans mot dire, se terrant dans le silence pour étudier l’œil blessé de Nereus. Ce n'était pas très joli à voir et celui ou celle qui s'était occupé de ses soins n'était de toute évidence pas très doué. Sourcils froncés, sa langue claqua plusieurs fois contre son palais, signe de son mécontentement.

« Tsss, qui est l'abruti qui s'est occupé de toi ? Foutu amateur... »

Son agacement était presque palpable. La rousse toucha du bout des doigts le pourtours de la cicatrice. Elle était toute concentrée dans sa tâche, si bien qu'elle en oubliait presque ses propres maux. La guérisseuse refaisait surface et elle cherchait un moyen de le soulager. Les plantes peut-être ? Accompagnées par des baumes qui atténuerait l'inflammation de la chair ? Car elle en voyait encore certains signes, même en cinq ans. Peu étonnant qu'il ait mal. Elle savait aussi qu'autre chose était à l’œuvre. Soudain, elle se figea.

« Comment était ton agresseur ? »

Sa voix était blanche et sans musique. Une appréhension la gagnait. Non, elle aurait été incapable de lever la main sur quiconque ici. À moins que… Ainsi son cosmos se manifesta encore, plus chaud, plus agréable que la sonorité de ses répliques. Cherchant à apaiser tout en trouvant la source du Mal. Tout en priant pour qu'elle ne descelle pas son Poison… Non, impossible, c'était impossible.

Légèrement sa voix s'éleva, assez sombrement, mais d'une légèreté captivante… Dans le seul et unique but de le calmer. De se calmer aussi. Si bien qu'elle avait oublié de se présenter à son tour.





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Message Re: [Début Juillet 550] La solitude comme seul compagnon ? [PV Nimuë]   [Début Juillet 550] La solitude comme seul compagnon ? [PV Nimuë] EmptyDim 28 Aoû - 23:56
Ne pas courber l'échine, ne pas dévoiler sa nuque... La demoiselle semblait vraiment particulière, autoritaire et froide, tout le contraire de Calista. Aussi, Nereus préfèra ne pas répliquer, il ne valait mieux pas énerver la rousse surtout lorsqu'il remarqua la garde de son arme s'illuminer. Le soldat se releva donc, n'émettant aucun commentaire avant de s'installer sur un corail, obéissant encore aux ordres sans rechigner. L'attitude de la jeune femme ne laissait place à aucune protestation, de n'importe quelle nature que ce soit.

"Oui cinq années..."

Ouvrant de nouveau son oeil, Nereus put observer l'inconnue, la mine encore plus sombre qu'avant. Son regard se portait lui aussi sur la fine cicatrice de la jeune femme, baissant les yeux pour ne pas paraitre trop insistant. Après tout, lui-même détestait qu'on le sonde de la sorte, il n'était donc guère en droit d'en faire de même avec son interlocutrice.

"J'étais à Alexandrie en effet, je me souviens parfaitement de ce jour où les habitants ont commencé à hurler en apercevant les galères byzantines...." Marquant une pause, il soupira. "Cette balafre, je la mérite, j'ai voulu jouer au héros en affrontant les Saints, tendant une embuscade à l'un d'entre eux, juste avant leur arrivée en Atlantis."

Nereus se tut, n'ayant pas besoin d'en dire plus. Il n'avait que trop souffert de cette guerre et l'énoncer restait difficile. Le sujet resterait sans doute sensible durant de longues années, peut être même à jamais, hantant la plupart de ses nuits lorsqu'elles n'étaient pas sans sommeil. Parfois, il revoyait les évènemens tels qu'il pensait s'être produits, parfois, il agissait différemment, agissant de façon plus sage, plus réfléchie, parfois, il ne perdait pas la moitié de son champ de vision. Mais, il avait beau ressasser le passé, cela ne lui ramènerait guère son oeil perdu. La guerre n'était jamais sans conséquence, aussi devait-il s'estimer heureux de ne pas y avoir laissé la vie.

Le silence s'installa et Nere referma de nouveau son oeil valide jugeant qu'il était préférable d'arreter de fixer la rousse et la laisser faire son oeuvre du mieux que possible. Pourtant elle l'intriguait vraiment. Il avait pris soin de se présenter mais la jeune femme n'avait pas jugé bon d'en faire autant, mais dans un sens qui était-il pour juger cette personne qui semblait supérieure à lui en tous points ? Puis elle agissait pour lui en ce moment, voulant l'aider à surmonter ses douleurs.

"Euh... je n'en sais trop rien en fait. J'imagine que c'est un des médecins des troupes. Quoi qu'il en soit, lorsque je me suis réveillé et depuis, je n'ai laissé aucun médecin y toucher... La douleur étant permanente, je m'y suis en quelque sorte habitué mais certains jours comme aujourd'hui, elle est tout simplement intenable."

Le soldat n'avait pas parlé de Calista, la jeune femme à la chevelure d'améthyste, qui avait-elle-meme porté ses doigts fins sur cette même cicatrice. Après tout, il ne mentait point, la jeune noble n'étant pas médecin ou guérisseuse. Elle n'avait fait qu'effleurer ce que d'autres auraient trouvé repoussant. Quand il repensait à la scène, il ne pouvait qu'en ressentir une certaine fierté puisque les enfants de l'orphelinat l'avait accepté tel qu'il était.

"C'est paradoxal mais je ne me souviens pas vraiment de mon agresseur alors que d'autres détails sans importance envahissent mon esprit dès lors que j'essaie de repenser à ce qu'il s'est passé. Je me revois encore frappé par l'attaque de mon adversaire, tombant ... Je me souviens de mon sang s'écoulant sur le sol, imbibant le sable ... Puis il y a cette fleur rouge, un rouge presque sanguinaire, si proche que je pourrais la toucher mais je n'arrive pas à l'atteindre..." Il réfléchit un instant. "Tout est tellement flou ... J'ai l'impression de ne plus véritablement faire la différence entre la réalité et le délire ... Après tout, qu'est ce qu'une rose ferait sur un champ de bataille ?"

Nereus avait tenté plusieurs fois de se rappeler de son adversaire mais sans succès et encore une fois, ses échecs avaient le don de mettre ses nerfs à rude épreuve. Le soldat commençait même à montrer des signes de nervosité et d'impatience, sa jambe tremblotant même à son insu. C'est alors que la rouquine se mit à chanter... Presque instantanément le jeune homme se calma tout d'abord à cause de l'effet de surprise puis, sans vraiment le savoir il était déjà beaucoup plus apaisé comme si la voix de la guérisseuse avait des vertues bienfaitrices. Attendant patiemment qu'elle eut fini de chanter, Nere lui s'adressa de nouveau à elle :

"Dites... vous allez bien ? Je sais que c'est moi qui suis ausculté en ce moment mais si vous n'êtes pas dans votre assiette ce ne sera bénéfique pour aucun de nous deux..." Ces paroles n'étaient pas des reproches, loin de là. Simplement, Nereus s'inquiétait sincèrement pour la jeune femme. Cependant, après quelques minutes, il ajouta : "Si je peux me permettre, vous avez une très belle voix..."
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Révélations








À la fin de son chant, la Sirène Maléfique ferma sa bouche, scellant longtemps ses lèvres vermeilles. Il n'y avait pas une parole, pas un mot pour briser cette barrière, tout juste le silence et sa musicalité. Ne disait-on pas que la plus belle des musiques était celle qui la suivait ? Glorieux silence. Nimuë partageait cette manière de voir les choses, de l'appréhender, cette beauté du Monde. Mais en cet instant c'était son masque de sévérité qui menaçait de se fissurer, peu à peu, en reconstituant ses souvenirs. Ses morceaux de son passé brisé qu'elle essayait d'assembler à nouveau. Le doute n'était plus permis désormais, c'était de sa faute. Son poison. Sa rose. La jeune femme avait pâli, suffisamment pour que le jeune homme le remarque. Elle secoua la tête, trop fière pour avouer son état de faiblesse. Son émoi alors que quelques images revenaient enfin. Narsès. Elle se souvenait des ordres du guerrier de Justinien, de sa volonté de couper toute retraite aux soldats atlantes, d'user de son champ de roses pour stopper leur progression et les prendre en tenailles vers le phare… Oh, la rousse se souvenait parfaitement à présent et elle finit par s'asseoir à même le sol, évitant soigneusement tout contact visuel avec le guerrier.

Le vague écho des cris des guerriers, le soleil qui disparaissait à l'horizon,  son feu mourant dans l'Océan, le rouge de ses roses tranchants d'une manière saisissante dans le crépuscule… la pirate s'était immobilisée, telle une statue de sel. Dépitée, perdue. Hagarde. Le compliment, l'inquiétude du garçon, tout ça, elle l'occultait tandis qu'elle se maudissait plus encore. Pourquoi connaître une renaissance pour mieux sombrer encore ? Le passé n'aurait-il donc jamais de cesse de lui revenir en pleine figure ?

« Du poison. » Fit-elle abruptement après de longues minutes à contempler ses mains. « Mon poison. Ce sont mes roses qui t'ont fait ça. »

La rouquine renversa la tête en arrière pour regarder gravement Nereus. Ne cachant plus le voile des larmes qui paraît ses prunelles pers. Mais plus que de la tristesse, c'était une intense et source colère qui les faisaient briller avec force. Une ire profonde envers elle-même. Totale et dangereuse, qui la rongeait depuis de longues années déjà. Encore ! Le monstre qu'elle était refaisait encore surface. Bête de Sang qu'elle pensait muselée, purifiée par la main de Poséidon.

« Je n'ai attaqué personne ce jour là. Personne. Le général Narsès aboyait ses ordres et moi… en bon petit toutou je n'ai fais qu'obéir. Je ne pensais pas… Tsss. Bien sûr que si ! J'étais consciente que... »

Nimuë prit sa tête entre ses mains, laissant échapper un cri rageur. Pour finir, elle sembla se calmer, river son regard sur le « ciel ».

« Ne me vouvoie pas comme ça, ne soit pas si poli avec moi ! Surtout pas en sachant que je suis celle qui te fait souffrir le martyr depuis plus de cinq ans. Bordel. »

Jura t-elle tout en se redressant non sans difficulté. Son mal grandissant, lui imposant une fatigue si importante que ses jambes menaçaient de ne plus la porter. Or la pirate possédait bien trop de fierté pour l'avouer. Le montrer. Sa dureté était à la fois feinte et véritablement présente. Écartée, le plus possible. Ressentiment, rancœur. Nimuë sentait sa malédiction appuyer plus fort contre ses épaules. Face à Nereus, la belle ne cillait toujours pas.

« Je ne suis plus celle qui a « participé » à la Guerre d'il y a cinq ans. Je suis morte pour renaître enfin chez moi. Mais je constate que je suis toujours aussi toxique. J'vais t'aider à guérir cela, après tout… tout est de ma faute. Quand bien même je n'ai touché personne. » Des dommages collatéraux. « Je connais encore les secrets de ce poison. Mais je n'ai plus les moyens de le retirer de ton sang… »

Un soupir, elle croisa les bras sous sa poitrine, tentant de réunir le fil de ses pensées.

« Je vais trouver une solution. »

Elle savait que cela faisait beaucoup d'un coup pour le balafré. Et même si elle était une pirate sans lois et amoureuse de la liberté et de l'aventure… elle n'était pas dénuée d'un certain sens de l'honneur. La fille O'Bannon comptait bien se racheter.





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Message Re: [Début Juillet 550] La solitude comme seul compagnon ? [PV Nimuë]   [Début Juillet 550] La solitude comme seul compagnon ? [PV Nimuë] EmptyLun 29 Aoû - 22:35
« Rien n'est bon ni mauvais en soi, tout dépend de ce que l'on en pense. »


Parfois, tout semble clair dans notre esprit, une évidence comme après avoir discuté avec une personne et soudainement, le ciel s'assombrit, il passe d'une couleur clair et bienveillante à une couleur plus sombre, sans vie... c'est ce que ressentait Nereus en regardant la jeune femme qui se tenait devant lui. Tout d'abord calme et autoritaire, effrayante même pour le simple soldat qu'il était, Nere se doutait que quelque chose clochait après que la rousse s'asseyait simplement à même le sol. Pourtant lorsque le marina avait demandé à son interlocutrice si tout allait bien, elle avait secoué la tête en signe de réponse, un excès de fierté que le ballafré n'avait eu aucun mal à deviner. Grattant sa chevelure émeraude, Nereus cherchait un moyen d'en savoir plus sans pour autant la brusquer. Il ne la connaissait pas depuis très longtemps mais le soldat était certain d'avoir en face de lui une femme de caractère ne pliant pas facilement, surtout face à un inconnu comme à cet instant. Se relevant, Nere s'approcha un peu plus de la guérisseuse lui tendant même la main pour l'aider à se relever alors qu'elle ne cherchait pas du tout cette finalité mais devant cette scène plus qu'impensable, il y avait encore quelques minutes le marina ne savait comment réagir. Ce fut pile à ce moment là que des mots sortirent de la bouche de la rouquine, des mots semblables à des coups de poignard, des mots ayant la capacité de briser la plupart des hommes, des mots capables de changer un destin.... Du poison ? Ses roses ? Les siennes ?

Peu à peu, Nereus faisait le lien entre ces images du passé dans sa tête, ces fleurs couvertes d'épines tranchantes, ce liquide carmin à l'odeur métallique prononcée s'écoulant au beau milieu de ce funeste champ de bataille... Et cette douleur tantôt lancinante, tantôt brulante qui jour après jour se rappelait au bon souvenir du borgne qu'il était devenu. La cause de cette douleur se trouvait donc assise devant lui semblant perdue. Mais pourquoi ? Pourquoi maintenant ? N'avait-il pas encore eu son lot d'épreuves ? La respiration du soldat s'accélérait de nouveau, la colère ? L'incompréhension ? Un peu des deux à la fois ? Nereus ne savait plus ce qu'il devait ressentir et encore moins ce qu'il devait faire. Se venger ? La rousse semblait vulnérabe à cet instant, un simple coup bien placé pourrait suffir, un seul coup en échange de ces cinqs années, cinqs putains d'années de cauchemars et de douleurs, CINQ !

Sa main toujours tendue retomba lorsque leurs regards se croisèrent à nouveau. Nere ne disait rien, se contentant d'écouter la jeune femme qui tentait de donner des explications, elle avait agi en qualité de soldat, rien de plus, rien de moins. Si Poseidon lui ordonnerait de faire pareil le ferait-il ? Qui était-il pour juger un soldat se battant pour son armée ? Elle faisait face régulièrement à ses démons comme le Marina d'ailleurs. Méritait-elle que le futur Kraken se venge ? Méritait-elle de perdre la vie alors que sa présence même à Atlantis avait dû être approuvée par le Seigneur des Mers ? Poséidon lui avait pardonné alors devait-il en faire de même ? Les narines dilatées, Nere éprouvait de nouveau de la colère, depuis cette révélation pour le moins surprenante le jeune homme passait par tous les états possibles et imaginables à tel point qu'il croyait devenir fou.

Son cosmos affluait soudainement lorsque son bourreau se mit à crier, cette voix capable de rivaliser avec les muses était aussi capable d'émettre des sons aussi rageurs. L'aura qui entourait seulement le poing serré de Nereus n'était plus blanche comme à son habitude mais teintée d'une pointe d'ébène, une part d'ombre comme celle qui prenait forme dans ses structures de glace. A ce moment, plus que jamais, il aurait voulu la faire taire, l'empecher de continuer mais une partie de lui même savait qu'il était nécessaire pour les deux jeunes gens que ça sorte.

Il ne bronchait pas, toujours aussi silencieux, quand elle se releva avec difficultés, son poing toujours serrés regorgant d'une force cosmique que le Marina n'avait jamais encore déployé auparavant. Nere l'écoutait alors qu'elle se dévoilait comme pour mieux se convaincre elle même qu'elle avait changé, encore et toujours silencieux sans aucune réaction mis à part les effluves de cosmos sombre qui se dégageaint de son poing.
Puis lorsqu'elle eut enfin terminée, une nouvelle fois de longues minutes passèrent, son regard azur soutenant celui de la rousse. Son bourreau voulait donc l'aider, le guérir ?

"Tu as fini ?"

Sa seconde main se leva lentement pour finalement se poser sur l'épaule de la jeune femme. Malgré l'impétuosité de ce geste, sa prise était ferme et si la Marina aurait voulu se dégager elle aurait fort à faire. Plongeant son regard azuré dans celui de la belle, il allait parler....

"Est-ce toi qui m'a incité à combattre ? Ne te torture pas pour mes fautes, la guerre est un jeu dangeureux, j'ai voulu joué et j'ai perdu." A l'écouter, Nere comprenait très bien qu'elle n'était pas du genre à mutiler et tuer des civils inoncents sinon l'ancienne Sainte ne se torturerait pas de la sorte. Avec le recul, du temps mais surtout avec l'aide de Calista le guerrier avait appris à faire la part des choses dans ce conflit qui avait apporté bon nombre de blessure dans chacun des camps. Il serait idiot de penser qu'une seule partie avait souffert dans cette histoire, certaines personnes comme cette fille devant Nereus n'avaient rien demandés.

Quelques essences de cosmos passèrent devant leurs visages pour finalement s'évaporer, son poing était desséré, il avait pardonné....
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Message Re: [Début Juillet 550] La solitude comme seul compagnon ? [PV Nimuë]   [Début Juillet 550] La solitude comme seul compagnon ? [PV Nimuë] EmptyLun 29 Aoû - 23:26
Hasard








Quand il enserra sa dextre autour de son épaule pour la capturer dans cette étreinte, il pouvait sentir que, sous ces vêtements d'homme, amples et confortables, cachaient une maigreur assez inquiétante. Une nouvelle preuve de sa faible constitution, de sa faiblesse suite à ses dernières péripéties, sa fuite du Sanctuaire. Avait-elle fini ? Probablement oui. De parler au moins. Nimuë aurait tôt fait de se cacher derrière son mutisme. L'expression de son visage était grave, plus encore en détaillant cette main qui l'entravait avec une certaine dureté. En réponse aux manifestations de son cosmos, la rousse avait laissé l'énergie de la Sirène Maléfique l'auréoler. Son Écaille était pourtant loin mais la belle sentait qu'elle veillait sur elle, confrontant l'énergie du jeune homme. Oh la créature enchanteresse n'avait eu de cesse de l'appeler sans que la O'Bannon ne lui cède. Pas maintenant, pas comme ça alors qu'elle était si faible. Intérioriser restait son seul moyen de ne pas perdre la face. Sa fierté mal placée également. Alors son regard turquoise – pareil à une mer illuminée par les bras d'un chaud et éclatant soleil – soutint celui, azur, de Nereus. Avec une pointe d'effronterie. Ce n'était pas dans les habitudes de la jeune femme de se laisser soumettre à qui que ce soit.

Seulement le guerrier parvint à la surprendre. À la prendre de court. Prête à essuyer une cuisante colère où tous deux se seraient perdus dans une lutte fratricide et vengeresse, Nimuë se figea. Ses traits se détendirent. Elle pencha légèrement la tête sur le côté, signe évident qu'elle s'interrogeait, qu'elle glissait vers la surprise et l'incompréhension. Drôle de personnage. Elle n'en avait jamais rencontré de semblable. Ou avec tant de sang-froid, de maîtrise de ses émotions si ce n'était le Légat Liao lui-même.

« Pourtant la guerre n'est pas un jeu. Une leçon que tu as donc apprise ce jour-là. Et ce poison doit te le rappeler chaque jour... »

Laissa t-elle traîner avec fatalité. Pour connaître parfaitement la douleur qu'il devait ressentir, la pirate sentait poindre ce sentiment de culpabilité qu'elle tentait, vainement, d'ignorer. Impossible. Surtout pas en sachant qu'il était gangrené par un poison. Son poison. Et elle savait le sien particulièrement redoutable. Ses yeux quittèrent le sien pour observer cette main toujours posée contre son épaule. Un léger mouvement de cette dernière, la Capitaine O'Bannon essayait de lui faire comprendre qu'elle désirait être relâchée.

« Tu as de la chance que je ne sois plus empoisonnée. Auquel cas tu serais déjà mort. Et tu n'aurais plus eu aucunes leçons à apprendre. »

Pourquoi se montrer si farouche ? Ces maux n'aidaient pas le jeune femme, pas plus que de se retrouver devant pareille situation. Le Destin se montrait bien cruel envers eux. Elle y songea tout en poussant un léger soupir.

« Tu devrais me suivre, je vais pouvoir te préparer quelque chose contre la douleur en attendant de pouvoir faire mieux. Je ne voudrais pas t'affoler mais… tu risques de mourir à petit feu si je ne fais rien. »

Nimuë semblait avoir perdu sa flamme. La fougueuse et flamboyante jeune pirate libre et indépendante n'était plus qu'un vague souvenir terni par le ressassement de ses déboires. Pourquoi se torturer ainsi ? Nereus l'erxhortait à ne pas le faire. Ce n'était pas sa faute. Si, c'était de la sienne ! Comme si ses remords n'étaient pas assez lourds à porter comme ça.

« Désolée d'avoir perturbé ton entraînement. Mais… il semble que le hasard fait bien les choses pour une fois. »

Prête à faire volte face, la jeune rousse stoppa son geste. Observa encore le marina.

« Je suis de celle prête à tout pour réparer les injustices. Ne t'étonnes pas de me voir souvent sur ton chemin. Je serai un peu comme ton ombre maintenant. Et toi… un spectre de mon passé. Joli tableau hein ? »

Sur ces mots mystérieux et lourds de sens, la Sirène l'entraîna dans son sillage, portant une main ferme sur son avant-bras, celui qu'il avait pris soin d'enrouler dans un morceau de cuir.

« Tu devrais l'enlever et l’arborer fièrement. Mais… si tu ne le peux pas je pourrais faire comme avec les esclaves que j'ai libéré et t'arranger ça. Aussi. »

Elle n'attendit pourtant pas davantage et commença à avancer, sa démarche souple et autoritaire souffrant d'un léger défaut qui, pour un œil attentif, pourrait révéler son état de fatigue.





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Message Re: [Début Juillet 550] La solitude comme seul compagnon ? [PV Nimuë]   [Début Juillet 550] La solitude comme seul compagnon ? [PV Nimuë] EmptyMar 30 Aoû - 22:03
"La chambre du pardon aucun homme sage ne la ferme, car pardonner est belle victoire de guerre" Dante

Nereus venait de passer par toutes les étapes depuis les révélations de la jeune femme mais au final la raison et la sagesse prirent le dessus sur la colère et la vengeance. A quoi bon frapper cette femme éprise de remord ? Nere était certain que ce qu'elle traversait actuellement était en tout point identique avec la culpabilité qui devait darder son être alors à quoi bon ? Par compassion, comme pour marquer le coup sans aucun calcul de sa part, le Marina avait posé sa main sur l'épaule de le rousse remarqua qu'elle était d'une incroyable maigreur. Etait-ce à cause de sa conscience ? Elle devait vraiment se rendre malade mais pas uniquement pour l'ancien esclave, est-ce que comme lui elle ressassait ce passé maudit ? Sur le moment, Nere n'avait pas d'autre solution que ses propres paroles pour aider la jeune femme mais le soldat voulait véritablement l'aider. Pas parce qu'il voulait se montrer supérieur mais parce que dans le passé il avait eu la chance de rencontrer des gens qui l'ont aidé à surmonter en partie ce traumatisme, à murir et réfléchir ! Certes Nereus n'avait pas le passif de la rouquine qui devait être important rien qu'à bien la regarder mais il avait le sentiment que de sombrer dans la vengeance ne le ferait que basculer plus vite dans les ombres....

"Ce poison est là pour rappeler ma faiblesse et ma bêtise, rien d'autre...." Sur ce point là, l'Atlante rejoignait l'ancienne Sainte d'Athéna. Puis lorsqu'elle tenta de faire lâcher prise au marina, Nereus s'exécuta, glissant même un "pardon" se rendant compte qu'il avait été un peu trop familier. Le jeune homme avait toujours en horreur les Hommes qui prenait les femmes pour des êtres inférieurs, des morceaux de viande et il ne voulait surtout pas qu'elle le prenne pour un de ces êtres immondes. En qualité d'ancien esclave, Nere savait mieux que quiconque ce que l'on ressentait quand l'on était traité comme une marchandise. Il haussa un sourcil quand la rousse évoqua de nouveau son sang empoisonné.

"Au risque de paraître idiot je dois avouer que je ne comprends pas. Quel est le rapport avec le fait que ton sang ne soit plus empoissonné ? Il existerait une sorte de connexion entre toi et lui ?"

C'était la seule solution que son esprit avait pu trouver mais la guérisseuse pourrait lui en apprendre sans doute beaucoup plus. Mais c'est surtout la suite des paroles de la jeune femme qui semèrent le doute dans l'esprit de Nereus, elle lui demandait de la suivre, qu'il fallait faire quelque chose car il était en train de mourir lentement. Pourtant il n'y avait que cette douleur vive venant de son œil, aucun autre symptôme rien !

"Combien ? Je veux dire combien de temps me resterait-il si je décidais de ne rien faire ?" Il s'agissait là des premiers mots qui lui vinrent à l'esprit, Nere ne voulait plus perdre de temps avec son entrainement, bien qu'encore novice dans certains domaines d'utilisation de son cosmos, il voulait être prêt à défendre le sanctuaire sous marin en cas d'attaque. "Je suis bien d'accord, pour une fois que le hasard me soit bénéfique, je suis presque à deux doigts de le repousser, le comble !"

Nereus était sur ses gardes, ce n'était peut-être pas des choses à dire devant la jeune femme mais il était quelqu'un de sincère et dirait toujours ce qu'il pense même s'il devait mourir dans quelques jours.

"Je ne veux pas d'une ombre..." Le soldat n'était pas certain que sa phrase était assez audible pour qu'elle puisse l'entendre, à vrai dire il se parler surtout à lui même à cet instant. C'est la pression sur sa protection de cuir qui le ramena à la réalité à cet instant. La rousse avait bien évidemment vu cette foutue marque que l'homme à la tignasse émeraude s'efforçait de cacher en permanence et là s'en devenait trop à supporter pour Nereus qui explosa presque se dégageant de l'étreinte avant de reculer de quelques pas.

"Mais tu me veux quoi à la fin ?!? Que je te suive ? Je ne sais même pas comment tu t'appelles, ce que tu fais en Atlantis et pourquoi tu t'acharnes à vouloir me soigner. Tu débarques, m'apprends que tu es une Sainte ayant participé à la purge cinq années plus tôt, que tu m'as empoisonné et que maintenant tu veux me sauver ! Sans oublier le fait que tu me parles de museler ma douleur alors que tu n'es pas capable d'en faire autant ?" Nere se stoppa reprenant son souffle après cette longue tirade lui venant tout droit du cœur, il avait finalement explosé ne comprenant pas l'attitude de l'ancienne guerrière d'Athéna. Reprenant un ton beaucoup plus posé, il reprit :

"J'ai mis cinq ans pour passer à autre chose et j'ai l'impression de retourner en arrière rien qu'en quelques minutes... et tu ne tiens même pas sur tes jambes de surcroit !"

Il en avait assez. Soupirant, il tourna les talons faisant mine de partir.
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Message Re: [Début Juillet 550] La solitude comme seul compagnon ? [PV Nimuë]   [Début Juillet 550] La solitude comme seul compagnon ? [PV Nimuë] EmptyMar 30 Aoû - 23:01
Avancer








Sa réaction était évidente. Elle-même aurait agi de la sorte et la rousse n'avait rien fait pour le retenir quand il chercha à se dégager de son étreinte. Nimuë accusa le coup sans broncher, trouvant une certaine vérité dans ces propos prononcés avec véhémence. Il ne comprenait pas et elle, agissait dans la précipitation. Son état d'âme, froidement et sans chercher à comprendre. Ni vouloir donner plus d'informations que ça. Pourtant la situation du jeune homme était préoccupante, plus qu'il pouvait le suspecter. Était-ce sa culpabilité qui s'exprimait pleinement ? La jeune atlante n'aurait su le dire mais ne chercha pas à le retenir quand Nereus fit mine de tourner les talons pour s'en aller.

Un pas, un second et au troisième sa voix s'envola.

« Est-ce que tu as franchement le choix ? Non, alors tu ferais mieux de ravaler ta fierté et de me suivre. J'sais que je suis dure et que tu ne me connais pas. Je te demande juste de me faire confiance. »

L'ancienne Sainte des Poissons avait toujours eu un peu de mal avec les autres. Il y avait toujours eu ce « mur » entre elle et les mortels. Les éveillés aussi. Parce qu'il y avait cette crainte de faire mourir tout ce qu'elle touchait. La solitude bien souvent avait été une alliée précieuse et appréciée. Quand bien même cela l'avait pesé et lui pesait encore. La pirate souvent, ressentait le besoin de s'isoler. Comme maintenant en contemplant ce qu'elle avait sous les yeux : un jeune homme blessé par sa faute et qui luttait chaque jour contre un mal dont elle était responsable. L'origine. Poison. C'était clairement l'amertume qui faisait parler la Capitaine de la « Rose Sanglante ».

« Je veux juste t'aider et réparer mes erreurs. Mais si tu ne désires pas mon aide, je peux comprendre ça. D'autant que… comme tu le dis si bien, j'suis incapable de gérer ma propre douleur. Mais j'avance. » Du moins, essayait-elle.

Une pause, elle aussi, se détourna.

« Quand tu seras prêt, tu viendras me trouver. »

Nimuë O'Bannon jeta un coup d’œil par dessus son épaule, observa le jeune marina pour laisser un soupir lui échapper. Jamais elle n'aurait imaginé se trouver dans pareille situation.

« Tu me trouveras probablement sur le « Blodyn a'r Ddraenen » à Alexandrie. Tu pourras pas le louper. C'est le seul navire qui a un peu de gueule dans ce port. »

La jeune rouquine estimait qu'elle ne devait pas brusquer les choses davantage. Sa convalescence était encore loin d'être achevée et elle avait promis de faire attention. Alors la belle commença à s'éloigner, se faufilant entre les coraux. Lentement. Pas après pas avant de marquer une pause une fois sûre d'être assez éloignée du lieu de leur rencontre. De là elle se laissa tomber en arrière, laissant son cosmos amortir sa chute. Allongée dans le sable blond, ses cheveux formèrent une corolle carmine autour de sa tête. Comme une fleur rouge. L'une de ses roses. Un bras en travers ses yeux pers, Nimuë recherchait dans sa mémoire des images d'autrefois.

D'il y a cinq ans. Mais ne restaient que des souvenirs confus, troubles. Des cris, de la confusion et des pleurs.

« Idiote. »

Fit-elle à elle même en se recroquevillant sur elle-même. Tenant fermement ses jambes trop douloureuses. Oui, elle souffrait le martyr, sa maudissait. Quelle ironie ! Avoir tenu un tel discours à ce garçon et ne pas être capable de… Elle chassa ces pensées dans un grognement rageur.





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Message Re: [Début Juillet 550] La solitude comme seul compagnon ? [PV Nimuë]   [Début Juillet 550] La solitude comme seul compagnon ? [PV Nimuë] EmptyJeu 1 Sep - 14:34
Nereus s’était détourné de la rousse, préférant partir plutôt que de rester trop longtemps à ses côtés. Le soldat avait certes pardonné à l’ancienne Sainte d’Athéna mais il n’était pas à l’abri d’un coup de sang qu’il pourrait être amené à regretter. Ce n’était pas son genre « d’exploser » de la sorte et encore moins se sauver comme un voleur mais sa patience avait atteint ses limites. Nere ne connaissait pas cette femme qui disait être l’origine de son mal et il aurait dû la suivre sans protester ? En plus, il était très visible que la rouquine était au plus mal tant sur le plan mental que physique. Elle voulait avoir l’air forte et c’était respectable mais à vouloir trop jouer avec le feu, on finit par se bruler. Malgré son apparente détermination, une expression d’incompréhension se dessina sur le facies du futur général lorsqu’il se retourna suite à l’éclat de voix de la jeune femme. Lui aussi était perdu, ses sentiments oscillaient toujours ne sachant qu’elle attitude adopter.

« Le choix, je ne l’ai jamais eu durant toute ma vie, tu pourrais au moins me laisser celui-là… » A cet instant, c’est la tristesse qui prédominait dans le cœur de Nereus, après la colère c’était une suite logique dans un sens. L’ancien esclave comprenait très bien ce que son ancien bourreau essayait de faire, elle voulait se racheter une conduite en l’aidant mais Nere n’était pas de cet avis, pas comme ça. Comment pourrait-il lui aussi passer à autre chose si ce choix pourtant si évident lui était imposé ? Il sourit quand elle précisa qu’elle avançait, glissant simplement : « J’aimerais bien… » Sous-entendu que le balafré aurait aimé trouver cette force pour avancer lui aussi, mais à l’heure d’aujourd’hui il en était incapable.

Le Marina poussa un ouf intérieur de soulagement quand la rousse se détourna. Ainsi il n’aurait pas besoin de lutter et le choix lui était accordé. Nereus nota tout de même les informations que l’ancienne Sainte venait de lui délivrer dans un coin de sa tête. Suivant ce qu’il aurait décidé, elles pourraient s’avérer utiles. Peut-être même qu’il en parlerait à Calista pour avoir son avis, son amie pouvait s’avérer être de précieux conseils.

Lorsque la jeune femme s’éloigna, Nereus laissa éclater toute la frustration qu’il avait pu accumuler en un coup de poing, un seul, frappant de toutes ses forces le sol à l’aide de son bras droit. Sa protection de cuir explosa lors de l’impact sans doute à cause de la puissance que Nereus avait mis dans celui-ci, tandis qu’autour de lui des blocs de glaces sombres se formèrent.

Oui il y avait ces ombres aussi….Ces ombres dont il ne savait rien … Ces ombres qui hantaient son pouvoir de glace. Mais qui sait ? Peut-être s’avéreraient-elles bénéfiques ? Peut-être apporteraient-elles une puissance supplémentaire ? Ou peut-être que simplement, elles symbolisaient une part de ténèbres chez le futur Kraken. Si seulement il savait à qui s’adresser ?

Ces révélations l’avaient tout de même plus que perturbées, pourtant il avait eu ce qu’il avait toujours voulu … Des réponses. Des réponses à ces questions incessantes. Pourquoi son œil le faisait-il encore et toujours souffrir ? Pourquoi cette fleur vermeille restait présente dans ses rêves, y apparaissant chaque nuit ? Voilà, il avait maintenant les réponses, mais pourtant il n’en semblait guère satisfait, presque déçu.


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