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 Elyra - Berserker de la Péri

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NympheaNympheaArmure :
Saint du Lotus

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Message Elyra - Berserker de la Péri   Elyra - Berserker de la Péri EmptyDim 3 Mai - 13:59
Elyra
Qui est-elle ?
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    Nom : Elyra
    Date de naissance : 6 août 533
    Âge : presque 20 ans
    Sexe : Féminin
    Armure demandée : Cuirasse de la Péri


Comment est-elle ?

    Avant sa rencontre avec la cuirasse, Elyra était d’apparence plutôt banale ou du moins passait inaperçu. Orpheline, elle n’a jamais eu de famille ni de moyens ou de biens propres autres que ses vêtements. Elle résidait dans une auberge où on lui réservait toujours une place sur un lit de paille boueux aux écuries, en échange de quoi, elle s’occupait des commissions de ses hôtes. Se rendre sur la grande place du marché était son lot quotidien dont elle se chargeait sans rechigner.

    Pauvrette dénigrée, elle portait les cheveux gras, sales et boueux. Ce mélange leur donnait une teinte terne tirant sur le grisâtre. Sa peau subissant le même traitement lui donnait des airs repoussant de crasseuse miséreuse, très loin de ce qu’elle pouvait être en réalité. Les bains étaient un luxe qu’elle ne pouvait pas se permettre. Elle cherchait à se faire oublier afin d’éviter les bagarres de rue puériles ou ces hommes imbus d’eux-même se croyant tout permis étant clairement irrespectueux envers ceux de sa condition notamment. Souvent elle marmonnait « aucun respect » ou encore « ça se paiera ». En elle fermentait un mélange de mépris et de haine qu’elle ne montrait jamais, ayant toujours un air neutre. Parce que sinon, elle était fichue, sinon, ils la tabasseraient à coup sur voir pire… Rares étaient les occasions de discuter pour elle. Personne n’en semblait digne à ses yeux car soit on la snobait, soit on l’évitait de peur de se salir, soit ceux qui la hélaient n’étaient que de la vermine vulgaire sans importance. Presque personne à par la femme de l’aubergiste qui était ce qui se rapprochait le plus d’une mère dans sa vie bien qu’au fur et à mesure des années une distance se soit installée entre les deux. Elyra en avait acquis calme et tempérance. Imperturbable à ce qui l’entourait, elle se concentrait sur ses tâches et ses rêveries d’un monde idéal.

    Après son éveil, jeune femme au corps parfait, on pensera d’elle en la voyant qu’elle est d’une beauté presque divine, digne de la grande Aphrodite. Ses cheveux sont châtain clair aux multiples reflets dorés. Sa peau est lisse et douce comme si le traitement involontaire à base de boue l’avait préservée et nourrie. Son visage symétrique respectant le nombre d’or est paré de traits fins et ses yeux aux long cils sont d’ambre. La jeune femme a la démarche altière, tête relevée, elle ne laissera jamais plus personne lui marcher sur les pieds. Elle n’est plus ce qu’elle était avant. Dorénavant, elle mettra un point d’honneur à toujours être élégante et raffinée. Attirante, charmante et plaisante à regarder, on ne l’évite plus. Au contraire, les gens semblent chercher ses faveurs. A cela s’ajoute une voix sublime, séraphique qui n’avait pas vraiment pu s’exprimer auparavant autrement que par des murmures ou des marmonnements discrets. Si un poète la croisait, pour sûr il en ferait sa muse.


Son Histoire


    Une jeune italienne venait de mettre un enfant au monde à Sorrente en Campanie. Allongée dans son lit, elle se reposait après ce travail intense. Par chance elle en était sortie indemne. Sa fenêtre était grande ouverte et les voilages suspendus étaient désespérément immobiles. En ces temps caniculaires, une petite brise aurait pourtant été la bienvenue. Trempée de sueur, son visage était tourné vers cette ouverture, tournant dos aux agitations présentes dans la pièce. Si elle avait été debout accoudée au rebord, elle aurait pu apercevoir le majestueux Vésuve en regardant vers Neapolis.

    - C’est une fille signorina. Vous voulez la voir ?
    - Non. Débarrassez-vous en le plus vite possible.


    Elle ne voulait pas voir le regard accusateur de sa domestique. Elle s’était faite avoir, séduite par un étranger aux magnifiques cheveux blonds. De sa naïveté elle payait aujourd’hui le prix. L’homme s’était fait la malle, reparti sur l’un des nombreux navires faisant halte dans le port de Sorrente. Heureusement, personne n’avait pu constater sa déchéance, son déshonneur. Son père était partit lui aussi il y avait de nombreux mois avec son navire afin de commercer dans les ports méditerranéens. Cela faisait longtemps et il ne tarderait probablement pas à renter alors il fallait vite faire disparaître les preuves de ses bêtises. Quant à l’enfançon, elle craignait, sans doute à juste titre, que si elle posait les yeux dessus elle n’arriverait plus à s’en séparer. L’abandonner aurait été un plus grand déchirement.

    - J’en fais quoi ?
    - Hum…


    Elle avait bien eu le temps d’y réfléchir durant ces mois où son ventre gonflait et qu’elle était restée cloîtrée.

    - La mère Donata me doit une faveur. Sa soeur travaille pour nous, donnez-lui le bébé. Elle devinera sans doute, mais ne lui dite rien, elle ne doit pas savoir. Personne.

    Et son secret serait bien gardé. La seule requête de la jeune noble était que le prénom de l’enfant soit Elyra.

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    Assis sur un banc, l’aubergiste observait sa femme enceinte allongée sur la banquette en bois. Il tourna ensuite la tête vers la jeune enfant d’environ 7 ans aux cheveux blond doré qui jouait avec une poupée de paille, assise sur la peau de bête posée au centre de la pièce. Elle était entourée d’autres enfants d’âges différents, à la peau plus mâte et aux cheveux noirs. Il poussa un soupire.

    - Dona… On n’a plus la place… On ne peut pas la garder plus longtemps.
    - On a promis. Il faudra trouver une solution.


    Il grogna puis sembla réfléchir un instant. Les chambres de l’étage étaient réservées aux clients. Eux vivaient à l’arrière de la taverne. Quelques pièces, peu, où ils devaient s’entasser pour pouvoir dormir.

    - A l’écurie. Elle ira à l’écurie.

    C’était sans appel. Donata ne pouvait pas protester. De toute façon, le bien être de son enfant biologique à naître passait avant tout. Durant toutes ces années elle avait élevé la petite Elyra avec bienveillance mais c’était devenu difficile pour eux de gérer leurs enfants. Elle n’en avait pas tant que cela, mais la place leur manquait cruellement. Ses yeux presque noirs se posèrent sur la petite tête blonde qui détonnait parmi les chevelures sombres de la famille.

    - Ely vient là ma petite.

    L’enfante redressa la tête vers Dona et se leva aussitôt. Poupée de paille serrée contre son menu torse, elle s’approcha doucement. La femme de l’aubergiste avait toujours veillé à garder une distance émotionnelle avec elle, consciente qu’elle devrait probablement la mettre à la porte dès qu’elle atteindrait l’âge de la majorité. Elle espérait ainsi se préserver mais c’était difficile de ne pas craquer pour cette petite bouille innocente.

    - Ely, tu sais que je vais avoir un bébé ? La petite opina d’un signe de tête. Il va falloir de la place pour lui et tu sais que nous somme trop ici déjà. De nouveau, la petite opina d’un signe de tête. Bien. Est ce que tu veux bien nous aider en lui laissant ta place ? On te trouvera un autre endroit pour dormir ne t’en fait pas.

    Quelques mois plus tard, nouveau bébé arrivé, on installa la blondinette tout au fond de l’écurie. Là on lui avait installé une paillasse de paille. Ce devait être provisoire. C’était ce qu’on lui avait dit. Elle n’eut jamais rien d’autre à la place. Tout au plus une couverture rapiécée pour lui tenir chaud les jours froids. Au moins, elle avait un toit sur la tête et la pluie ne l’atteignait pas dans son sommeil. L’orage par contre la réveillait, mais elle s’y était habituée.

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    Les années passant on lui avait assigné des tâches. Ramasser les linges sales, faire la vaisselle, surveiller les plus jeunes, et s’occuper du jardin la plus part du temps. Elle en revenait toujours toute sale et poussiéreuse, mais elle n’avait le droit que de se laver les mains car le savon était une denrée trop chère. D’ailleurs cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas pris un bain. A quoi bon lorsqu’une simple nuit sur sa paillasse suffisait à la salir de nouveau ? Il fallait faire des économies. Elyra avait toujours été bonne poire. Au début c’était parce que l’enfant qu’elle était recherchait l’amour d’une mère, la chaleur d’une famille… Le mouton noir qu’elle était se sentait exclu à juste titre et cherchait par tous les moyens de réduire ce fossé qui la séparait de la famille. Par la suite c’était pour ne pas se faire gronder. L’aubergiste punissait à coups de ceinture qui ne lui était pas obéissant sous son toit. Alors par instinct de réserve, elle avait continué à être la plus docile et serviable possible. Ainsi, tant qu’ils estimaient qu’elle leur était nécessaire, ils ne la mettraient pas dehors. Ça c’était la seconde raison car elle le savait, le redoutait d’ailleurs, à sa majorité elle devrait partir s’ils ne pouvaient pas la garder. Et dehors, sans argent, sans rien, elle deviendrait une mendiante et ne tarderait pas à mourir de faim. Dans ce but, elle mettait tout son coeur à l’ouvrage dans le jardin qui était un peu comme son refuge. Bichonner ces plantes permettait d’avoir de meilleures récoltes et s’ils avaient plus que nécessaire, alors ils auraient de quoi la nourrir. Tant qu’aucun manque ne se faisait sentir à la maison, tout irait bien.Et elle n’avait pas tort.

    - ‘Lyra, te voilà. Tu es prête ? L’adolescente opina d’un signe de tête habituel. Bien, comme la semaine dernière, le même chemin que je t’ai montré. Tu te souviens des commerçants à qui on achète ? Nouveau hochement du chef. Parfait. Ne va pas voir les autres, soit ce sont des charlatans ou des escrocs. Nous avons nos habitudes, ça nous permet d’avoir un prix. Je t’ai préparé la liste de ce qu’il faut acheter et une bourse pour payer. Il y a pile la somme nécessaire. Si tout se passe bien tu iras à ma place toutes les semaines.

    Les pieds et le dos de Donata la faisait souffrir et elle avait de plus en plus de mal à aller piétiner dans les allées du marché où elle faisait habituellement ses courses hebdomadaires. Panier, liste et bourse en main, ce fut avec plaisir que la jeune fille partit au marché. Elle s’était ainsi trouvé une nouvelle occupation. Avec l’état de sa tutrice qui n’irait pas en s’arrangeant, elle s’assurait ainsi un poste définitif nécessaire au fonctionnement de l’auberge. La semaine précédente, elle avait fait très attention au chemin pourtant là une fois sur le pas de la porte, impossible de se souvenir de quel côté elle devait partir. Lèvres pincées, elle se tourna vers l’arrière. Donata lui fit un petit signe de la main pour la saluer. Impossible de renter lui demander le chemin. Elle se fâcherait et perdrait la confiance que l’on venait de placer en elle. Alors elle décida de partir vers la droite. C’était ce qui lui semblait le plus proche de ce dont elle se souvenait. Mais plus elle avançait et plus le doute l’assaillait. Rien. Elle ne reconnaissait absolument rien. Alors elle fit demi-tour, cramponnée à son précieux panier. Discrètement elle repassa devant l’auberge et se dirigea vers l’autre rue. Là, elle fut soulagée lorsqu’enfin elle reconnu des palissades qu’elle avait admiré une semaine plus tôt. La route à suivre lui revenait en mémoire et elle arriva sans se perdre au marché. Un instant elle s’arrêta afin d’observer cette immense place vivante. Elle en était admirative. Toutes ces couleurs, ces babioles qui étaient exposées et les odeurs dégagées par les épices la ravissaient. Avançant doucement elle s’émerveillait en allant voir d’étal en étal ce qui était proposé. Les gens la regardaient d’un mauvais œil, mais elle n’y faisait pas attention, trop occupée à en prendre plein les yeux. L’un d’entre eux vendait de sublimes tenues venues d’orient. Le rêve pour la pauvrette qui n’avait connu que sa robe en lin trouée, rapiécées ça et là et pleine de boue séchée.

    - Hey toi là ! Hé ho ?

    Toute étonnée qu’on s’adresse à elle, Elyra releva la tête vers le marchand.

    - Va plus loin. Tu fais fuir mes clients.

    Un lourd coup pour la jeune fille qui ne comprenait pas. En regardant tout autour d’elle, elle remarqua enfin les passant qui s’écartaient d’elle ou la regardaient avec dégoût. De la tristesse plein les yeux, elle s’éloigna sans rien dire. Il fallait qu’elle s’occupe de sa liste de toute façon. Pas question de perdre plus de temps dans ces conditions. En outre, elle n’avait qu’une envie, se réfugier dans son jardin !

    Courses terminées, peinée par l’expérience qu’elle venait de vivre, elle qui n’aspirait qu’à se faire des amis et être serviable ne fit pas attention au chemin qu’elle prit au retour. A un croisement, elle s’était trompée. Au lieu de tourner elle avait continué tout droit et à présent, sans qu’elle s’en rende compte, elle s’était engagée dans une ruelle mal famée. La peur l’envahit soudain. Les gens ici semblaient étranges, inquiétants. Certain ivre, l’oeil hagard la hélaient.

    - Hé toi ! Qu’est-ce t’a dans ton panier ?
    - Approche un peu… Montre moi ça…


    Elle resserra son panier contre son torse. Tentant de les ignorer, elle continuait d’avancer tout en se demandant si elle ne ferait pas mieux de faire demi-tour. Mais se retourner, c’est repasser devant les ivrognes louches et ça, ça ne la tentait pas du tout. Alors elle s’enfonça plus loin encore dans la ruelle. Dans le ciel, le soleil déclinait. Elle avait trop tardé. Plus loin des scènes choquantes pour ses yeux non avertis de débauche et d’outrance.

    - Hé la crado. Tu t’es perdue ? Qu’est ce que tu fais là ?

    Une femme nue, front plissé par la méfiance s’adressait à la jeune fille qui opina l’air terrorisé. Mais quel était ce monde de fou où tous les vices et travers étaient exacerbés ? Elle qui croyait naïvement que la misère du monde n’était due qu’à la pauvreté et les guerres découvrait le revers du monde. En partie du moins. Il n’était plus question de faire confiance à qui que ce soit d’inconnu, aussi elle ne s’arrêta pas et tourna dans une autre rue dès qu’elle le pu. Là un homme se faisait tabasser par une bande de voyous. L’un deux la repéra et lui cria.

    - Dégage vermine, ou tu subiras le même sort !

    Elle marmonna dans un grognement presque inaudible : « c’vous les vermines. » Mais elle ne s’attarda pas. C’était décidé, elle ferait demi-tour et au pas de course sinon elle ne quitterait jamais cet endroit. De retour à la maison, les courses furent rangées, la bourse vide déposée près du coffre contenant les économies de la famille et le panier remis à sa place. Sans manger, sans demander son reste, ce soir là elle alla directement dans ce qui lui servait de lit. Cette nuit là elle ne trouva pas le sommeil, méditant sur ce qu’elle avait vu. Le monde avait ses tares. « Les gens ne respectent rien ni personne... » Un murmure mettant des mots sur ses pensées offerts au vent. S’il y avait une justice dans ce monde, alors la vraie vermine devrait payer un jour.

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    La jeune adolescente avait compris que son apparence sale et miséreuse repoussait les gens. Jusqu’alors elle ne s’en était pas préoccupée car elle avait été élevée ainsi, dans le soucis d’économie de savon et d’eau. Une semaine durant toute fois elle tourna en boucle ses pensées, cherchant une idée. L’eau de mer fut tout de suite écartée. Ne sachant pas nager, elle en avait tout simplement peur. L’eau de pluie éventuellement mais ça ne serait pas assez fort, ou pas assez long ni assez souvent pour que ce soit suffisant. Puis en voyant Erin, l’aînée de la famille, partir avec un panier de linge sale sous le bras, elle eut le déclic. Le lavoir ! Lors des prochaines courses, elle ferait un détour par le lavoir. Par chance, ce dernier était tout près de la grande place, au centre d’une autre plus petite à une rue d’intervalle.

    Le lundi suivant – jour où elle se rendait au marché – après avoir été à chaque étal où elle devait récupérer des produits notés sur sa liste, elle se rendit au lavoir. Il y avait là un joyeux boucan. De nombreuses femmes étaient en train de faire la buée, savonnant et frottant le linge sur les planches à laver striées munies de leurs battoirs. Elyra s’approcha doucement. La plupart des femmes ne firent pas attention à elle mais d’autres la regardèrent d’un mauvais œil. Un regard jeté à son panier rempli de victuailles suffit à leur faire comprendre qu’elle n’était pas là pour laver son linge.

    - T’approche pas ! Va pas nous souiller l’eau avec ta crasse.

    La jeune fille bougea ses lèvres comme elle allait protester mais elle n’eut pas le temps d’émettre le moindre son.

    - File !

    Brandissant son battoir, elle se faisait menaçante. Ses comparses, attirées par ses exclamations avaient porté leur attention sur la scène et répétaient en coeur :

    - File ! Ou bien encore : Dégage ! T’as rien à faire là !

    Elle était rentrée en colère. Cela ne servait à rien, mais ça l’agaçait. On la dénigrait parce qu’elle ne se lavait pas et d’un autre côté on l’empêchait de se laver. C’était le serpent qui se mordait la queue. Les semaines passèrent et elle finit par se résigner, essayant de se consoler comme elle pouvait en priant les dieux d’apporter la justice au monde ou éventuellement de lui donner les moyens de le façonner à l’image qu’elle avait de l’idéal humain. Des êtres élégants, raffinés, intelligent, éloigné des bêtes auxquelles ils ressemblaient lorsqu’elle les voyait en pleine débauche ou excès en tout genre.

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    Dix-huit ans. Toujours au service du couple d’aubergistes et toujours dormant sur sa paillasse de fortune. Toujours physiquement dans un sale état apparent, elle avait appris à vivre avec et faire profil bas. Régulièrement elle croisait des gens se croyant plus malins que les autres lui faisant des remarques blessantes mais elles coulaient sur elle comme l’eau sur la roche. « ça se paiera » marmonnait elle. Un jour. Un jour, elle aurait sa revanche. Ils la trouvaient hideuse, mais s’étaient-ils au moins regardé dans un miroir ? Se demandait-elle lorsqu’elle sentait la colère monter les jours les plus pénibles. Pourtant jamais elle n’éclatait. Tout restait en elle, elle avait réussi toutes ces années à contenir ses émotions et à se former un masque de neutralité. Même sourire ne lui arrivait plus et ne parlons pas de rire. Quand avait-elle sourit pour la dernière fois d’ailleurs ? Elle ne s’en souvenait pas. Dans son enfance sans doutes alors qu’elle jouait avec sa poupée de paille. Peu importait.

    A présent lorsqu’elle se rendait sur le marché pour les courses habituelles, elle veillait elle-même à garder ses distances. Toutefois, cela ne l’empêchait pas de laisser traîner ses yeux d’ambre sur les étals lorsqu’elle traversait l’allée des marchand occasionnels, arrivant au gré des amarrages des navires commerciaux. Elle gardait toujours un regard pour ces somptueuses tenues orientales qu’elle avait repérées lors de sa première visite du marché seule. Le marchand la gardait toujours au coin de l’oeil également, mais ne lui adressait plus la parole. D’un accord tacite, il savait qu’elle ne s’approcherait pas plus que nécessaire. Elle au moins faisait preuve de respect. Souvent elle regardait les clients eux-mêmes. Ces belles dames bien coiffées, bien habillées et ornées d’attrayantes parures de pierreries.

    Ce jour là ce qui attira son regard fut un objet exposé par ce qui lui semblait être un vendeur d’antiquités ou marchandises rares. L’objet de métal était assez grand et représentait un personnage ailé de ce qu’elle pouvait deviner de là où elle était. Plutôt féminin si elle en croyait la jupe de grandes plumes métalliques un peu façon jupe de légionnaire et les ronds en place de la poitrine. Elle ne pu s’empêcher d’approcher plus que d’ordinaire. Le marchand discutait avec une cliente.

    - On dirait un ange. Un ange noir non ?
    - Presque. Si vous regardez bien, elle n’a pas d’auréole et la teinte noire du métal a probablement été choisie afin de représenter un type d’ange déchu. La figure féminine au visage parfait, ces lignes raffinées indiquent qu’il s’agirait d’une Péri, ces créatures maléfiques ailées connues pour être des agents du mal.
    - Et bien vous vous y connaissez vous ! Mais hors de question que j’aie cet être de mauvais augure chez moi.


    La cliente poursuivit sa visite du marché et l’antiquaire remarqua enfin la présence d’Elyra. Il fronça les sourcils.

    - C’est trop cher pour toi. Passe ton chemin. Et surtout ne touche à rien ! C’est précieux, je ne veux pas de marque de doigt poisseux sur mes trésors !

    Il devait se croire menaçant. Sans doute. ‘Lyra posa une dernière fois son regard ambré sur la statue de plates et s’éloigna a contre coeur. Elle ne chercherait pas querelle ce jour, pas plus que les précédents. Pourtant, un je ne sais quoi lui pesait sur le coeur à mesure qu’elle mettait de la distance entre cet étal et elle. De retour à l’auberge elle ne se sentait pas mieux. Ses pensées étaient toutes obnubilées par la statue et cette sensation de manque étrange. Que lui arrivait-il ? Etait-elle en train de tomber malade ?

    Toute la semaine durant elle eut l’esprit ailleurs, sur cette place de marché où elle avait fait la rencontre avec cet objet remarquable. Rien ne parvenait à tarir ce manque qui ne faisait qu’augmenter au fil des jours. Elle comptait presque les heures, priant pour que l’antiquaire ne soit pas reparti. Lorsque lundi arriva ce fut comme une petite délivrance. Jamais elle ne s’était rendue si tôt sur la grande place. Avant même d’acheter quoi que ce fut, elle alla au devant de l’étal « aux trésors » comme il disait. Un soulagement la saisi lorsqu’elle constata qu’il était toujours là et que la statue n’avait pas bougé non plus. Soulagée, mais pas suffisamment. Elle était submergée par l’envie irrépressible de la toucher. Dans un état presque second elle n’entendit pas le marchand s’énerver et lui crier de ne pas toucher. Trop tard. Elle avait posé la main dessus.

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    Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle était allongée sur le sol. Elle se sentait faible, comme presque vidée de son énergie. Il lui fallut quelques instants pour qu’elle se souvienne où elle était avant que ses souvenirs lui échappent et qu’elle se réveille après s’être effondrée. Lentement elle se redressa, étonnée de ne pas s’être fait marcher dessus ou reçu de coup in-intentionnel. Et pour cause… Il n’y avait plus personne. La panique l’envahit. Que c’était-il passé ? Essayant de rationaliser un peu, elle observa autour d’elle. Les étals et produits étaient ravagés, détruits, les bâtiments autour étaient fissurés ou partiellement effondrés et le tout reposait dans une marre de sang et de chairs. Ils avaient explosé. Tous. Sauf elle. Pourquoi pas elle ? Le doute l’assaillit. Etait-elle bien toujours entière ? Elle ne ressentait pas de douleur pourtant… Baissant les yeux sur son corps, elle remarqua avec étonnement qu’elle n’avait plus sa robe usée et qu’à la place une armure de plates noires la recouvrait. Les formes de ses gantelets lui furent familières. Afin de se convaincre, elle regarda là où la statue était installée précédemment. Rien. Pas même des morceaux éparpillés comme ils auraient dû l’être face à ce massacre. Rien qu’une place vide. La cuirasse était donc bien anciennement la statue cela était une évidence. Mais que c’était-il passé alors ? Tandis qu’elle réfléchissait, elle récupérait un peu. Pas assez, juste de quoi se relever, et encore sans être très stable. Son regard d’ambre balaya de nouveau la grande place. Un vrai carnage qui lui donnait des haut-le-cœur. L’armure l’avait protégée peut-être alors de quoi ? Relevant la tête, elle regarda le ciel d’un gris sombre. Les souvenirs commencèrent à affluer. Elle avait crié. Hurlé même comme la rage qu’elle avait si longtemps gardée contenue se déversait de ses lèvres à travers ce cri. Un cri infâme, dévastateur qui telle une grosse vague avait déferlé tout autour d’elle et tout détruit sur son passage. Alors bien que son visage n’émette aucune expression, elle souriait en son fort intérieur. Vengeance. La vermine avait payé.

    D’instinct, elle savait qu’il était temps de partir, tout quitter pour ne pas revenir. Du moins ce n’était pas prévu au programme. Elle attrapa une grande sacoche sur une pile de sacs qui était tombée par terre. De cuir brun foncé à bandoulière, elle ferait très bien l’affaire. Fouillant ici et là, elle récupéra ce qui était sauvable. De l’argent, autant que possible afin de ne plus manquer de rien, des vivres épargnées, une gourde d’eau, un couteau au cas où, des savons, plein de savons ! Quelques bijoux, ceux qui lui plaisait le plus et surtout, surtout, une de ces tenues orientales dorée dont elle avait toujours rêvé. Quelques bricoles et une cape aussi pour clore le tout. La sacoche était pleine à craquer, mais au moins elle ne manquerait de rien. Elyra prit la direction du lavoir. Là aussi c’était un carnage. Un petit « hum » suffisant s’échappa d’entre ses lèvres. « Bien fait. » pensa-t-elle. L’eau souillé de sang n’était plus utile, mais maintenant qu’elle était fournie en piécettes, elle pourrait s’offrir un séjour dans le bain public de la prochaine ville qu’elle rencontrerait. Il était temps de partir. Elle avait trop tardé déjà. La population commençait à affluer en direction de la grande place. Couverte sous sa cape, guidée par ce qui semblait être sa cuirasse elle prit la route. C’était la première fois qu’elle quitterait sa ville, un moment qui aurait pu être émouvant pour d’autres et qui pour elle était simplement synonyme de délivrance.

    - J’ai rendez-vous avec ma destinée… Dit-elle dans un murmure.

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    Son voyage à pied dura presque un an. Il aurait pu durer bien moins, deux mois seulement, mais elle prenait son temps. Celui de s’entraîner à maîtriser et apprendre de ce don qui s’était éveillé en elle principalement, de visiter aussi car elle n’avait jamais connu autre chose que Sorrente et rencontrer du monde afin de se faire une idée de ce qu’était le monde en dehors de sa ville. Il fallait croire qu’elle était partie au bon moment car lors de son périple elle entendit parler de l’armée byzantine qui faisait des ravages à Tadinae et se poursuivrait sans doute vers le sud du côté de Neapolis de ce qu’il se disait, autrement dit, pas loin de Sorrente. Elle qui ne s’était jamais intéressée à ce qu’il se passait dans le monde, était à présent attentive aux informations qu’elle pouvait glaner. Faisant le tour de la mer Adriatique, ses pas la mèneraient indubitablement en Transylvania, jusqu’au Dédale de chair.


Et vous, qui êtes vous ?

    Age : 30 ans
    Avatar : Le nom du personnage de votre avatar, présenté de cette manière :
    Code:
    [b]LEGEND OF THE CRYPTIDS[/b] → [i]Sun Goddess Amasol[/i] est [b]Elyra[/b].

    Quelle est votre expérience des forums RP :
    Débuté sur les Royaumes Renaissant il y a une quinzaine d’années, j’y RP toujours et j’ai eu l’occasion d’y jouer plusieurs personnages. J’ai également joué deux personnages sur Arven pendant quelques mois.
    Comment avez-vous connu le forum : Compagne d’un des joueurs.



Dernière édition par Elyra le Lun 4 Mai - 0:43, édité 2 fois
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LykeiosLykeiosArmure :
Epervier de Zéphyr (Ouest et Printemps)

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Message Re: Elyra - Berserker de la Péri   Elyra - Berserker de la Péri EmptyDim 3 Mai - 14:10
Bienvenue ! I love you Embarassed
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Message Re: Elyra - Berserker de la Péri   Elyra - Berserker de la Péri EmptyDim 3 Mai - 15:18
Sois la bienvenue et bon courage à toi pour ta présentation!

J'espère vraiment que tu te plairas parmi nous.

Salutations d'une Aurore à une autre Very Happy Surprised
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RymeRymeArmure :
Armure du Lion

Statistiques
HP:
Elyra - Berserker de la Péri G-bleu2100/2100Elyra - Berserker de la Péri V-bleu  (2100/2100)
CP:
Elyra - Berserker de la Péri G-rouge1200/1200Elyra - Berserker de la Péri V-rouge  (1200/1200)
CC:
Elyra - Berserker de la Péri G-jaune1800/1800Elyra - Berserker de la Péri V-jaune  (1800/1800)
Message Re: Elyra - Berserker de la Péri   Elyra - Berserker de la Péri EmptyDim 3 Mai - 15:23
Bienvenue à toi, et bon courage pour la fiche, c'est un bon début déjà Smile
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https://ssaog.forumactif.org/t1866-ryme-du-lion-terminee
ZvezdanZvezdanArmure :
Pontifex

Statistiques
HP:
Elyra - Berserker de la Péri G-bleu1800/1800Elyra - Berserker de la Péri V-bleu  (1800/1800)
CP:
Elyra - Berserker de la Péri G-rouge1350/1350Elyra - Berserker de la Péri V-rouge  (1350/1350)
CC:
Elyra - Berserker de la Péri G-jaune1800/1800Elyra - Berserker de la Péri V-jaune  (1800/1800)
Message Re: Elyra - Berserker de la Péri   Elyra - Berserker de la Péri EmptyDim 3 Mai - 15:35
Bienvenue ! Bon courage pour la prez et à bientôt chez les Berz'. Il fait bon vivre au Dédale, tu verras. °°
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https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2032-zvezdan-cardinal-de-
NympheaNympheaArmure :
Saint du Lotus

Statistiques
HP:
Elyra - Berserker de la Péri G-bleu1200/1200Elyra - Berserker de la Péri V-bleu  (1200/1200)
CP:
Elyra - Berserker de la Péri G-rouge750/750Elyra - Berserker de la Péri V-rouge  (750/750)
CC:
Elyra - Berserker de la Péri G-jaune1200/1200Elyra - Berserker de la Péri V-jaune  (1200/1200)
Message Re: Elyra - Berserker de la Péri   Elyra - Berserker de la Péri EmptyLun 4 Mai - 0:46
Merci ! Smile
J'ai fini cheers
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https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2339-nymphea-chevalier-du https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2317-nymphea-du-lotus-journal
MorriganMorriganArmure :
Cardinal de la Mort

Statistiques
HP:
Elyra - Berserker de la Péri G-bleu1800/1800Elyra - Berserker de la Péri V-bleu  (1800/1800)
CP:
Elyra - Berserker de la Péri G-rouge900/900Elyra - Berserker de la Péri V-rouge  (900/900)
CC:
Elyra - Berserker de la Péri G-jaune1800/1800Elyra - Berserker de la Péri V-jaune  (1800/1800)
Message Re: Elyra - Berserker de la Péri   Elyra - Berserker de la Péri EmptyLun 4 Mai - 9:15
Bienvenue à toi petite fée ! Très bon choix d'armure, et très belle narration, également !

Je te valide au niveau 5 d'éveil (équivalent gold) pour la cuirasse Bronze de la Péri ! Tes PC et XP te seront transmis une fois la MàJ Sysco' tombée. Bon jeu parmi nous et amuse toi bien !

Oh, et étant une nouvelle joueuse, tu bénéficieras bien sûr du bonus de 75 XP.
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https://www.saint-seiya-ageofgold.com/t2648-morrigan-ft-de-la-mo
AkirAkirArmure :
Cuirasse du tigre

Statistiques
HP:
Elyra - Berserker de la Péri G-bleu1050/1050Elyra - Berserker de la Péri V-bleu  (1050/1050)
CP:
Elyra - Berserker de la Péri G-rouge1200/1200Elyra - Berserker de la Péri V-rouge  (1200/1200)
CC:
Elyra - Berserker de la Péri G-jaune750/750Elyra - Berserker de la Péri V-jaune  (750/750)
Message Re: Elyra - Berserker de la Péri   Elyra - Berserker de la Péri EmptyLun 4 Mai - 9:44
Bienvenue chez nous ^^
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