Sur ma route, Je n'compte plus les soucis [Début Janvier 553 - PV : Airoth]

Airôth, devant les questions de Paros, se déroba. A croire qu'autant dans l'art du combat que de la parole, c'était là une spécialité du Taureau Blanc. La réponse ne sembla pourtant pas importuner Paros, qui apparu néanmoins confus pendant un bref instant en entendant les paroles de son Maître. Quelque chose de plus important qu'une mission donnée par le Grand Pope? Vraiment? Le Bronze se demanda naïvement, en emboîtant le pas de son mentor, ce qu'il pouvait bien avoir derrière la tête. Ce ne fut qu'en arrivant à l'extérieur du Temple que Paros comprit. Airôth était aussi avide de voir le fruit de leur labeur à tous deux que le jeune garçon l'était de lui montrer.

Paros continua sa route en s'avançant jusqu'au kiosque, et décrocha l'une des attaches qui soutenait sa Clothbox pour la poser au sol. Pégase se retourna alors vers le Taureau, le visage paré d'un sourire qu'il ne parvenait pas à réprimer. Écartant alors les bras d'un geste théâtral, il laissa éclater son Cosmos à la teinte immaculée pour appeler à lui la protection de sa constellation. Dans un éclat de lumière, la boite métallique dans son dos s'ouvrit pour dévoiler le totem du cheval ailé. Celui-ci éclata immédiatement, ses fragments fendant l'air pout venir se fixer sur les différentes parties du corps de leur jeune porteur.

Armure de Pégase:

Paros prit le temps d'observer l'éclat de l'armure de Bronze sur ses bras, son torse, ses jambes. Il la toucha, comme pour en vérifier la consistance, avant de relever un visage triomphal vers son mentor. Le nouveau Saint se redressa alors, avant de s'incliner profondément devant le Taureau, seul geste qui pouvait un tant soit peu témoigner de l'infinie reconnaissance qu'il éprouvait pour cet homme.

- Cette armure, ce rêve, je vous les dois, Maître. Du fond du cœur... Merci.

Airôth pouvait le nier autant qu'il voulait, louer les efforts du jeune homme, la vérité ne pouvait être changée. Si le Taureau n'avait pas accepté, ce jour fatidique, de faire de lui son apprenti, jamais il ne serait en ce jour ici, au Sanctuaire, avec cette armure sur le dos. Le Chevalier d'Or, dans sa bienveillance, avait accepté de donner une chance à ce jeune garçon rêveur sans la moindre trace de Cosmos. Cela avait été le point de départ de tout, pour Paros. Rencontres, épreuves, espoirs, futur. C'était là tout ce que Airôth lui avait offert. Il n'y avait pas de mots assez forts pour exprimer tout ce que Pégase ressentait, à cet instant, envers son bienfaiteur.
Mais cela n'allait pas l'empêcher de continuer à l'ouvrir, l'impertinent!

- Cependant, j'ai encore beaucoup à apprendre. J'espère que vous continuerez à me prodiguer vos conseils... Enfin, c'est pas comme si j'avais l'intention de vous laisser tranquille, de toute façon!

Avec un petit rire, Paros se redressa et porta ses mains derrière la tête, abandonnant son allure formelle pour une posture plus décontractée. Resplendissant dans son sourire, le jeune Bronze se sentait prêt à affronter tout ce que l'adversité pourrait mettre sur leur chemin. Maître et élève allaient pouvoir montrer au monde la force de ce lien, si longtemps cultivé.